Allons bon, il était sensible sur le sujet franchement. Dire qu’il en fallait donc si peu pour le vexer. Il pouvait bien insinuer que je ne ressemble à rien dans mes affaires, cela ne me faisait ni chaud, ni froid. Mon apparence vestimentaire, je n’y portais pas de grande attention et quel intérêt : c’est futile de se préoccuper de ce genre de détail, non ? Tant que je suis habillée, c’est l’essentiel. Je le regarde me tirer la langue tandis que je lève les yeux au ciel. On va souvent être en désaccord sur un tas de trucs, est-ce qu’il compte bouder à chaque fois ? Parce que je ne suis pas du genre à prendre les gens avec des pincettes, excepté si cela devient vraiment nécessaire. Enfin bon admettons que cela s’appelle du style, je crois que je préfère ne pas en avoir du tout mais bon je me tais. Histoire de ne pas causer de querelle, j’ai pas envie d’une autre surprise comme la douche glacée. Et maintenant, il grommelle parce que ma réponse ne doit pas lui convenir : mais quelle tête de nœud ! Non ? Comment ça non ? Si, si c’est bien ma réponse et moi je la trouve normale, très recevable. C’est lui qui vivait dans un univers totalement décalé en l’occurrence. Mon gage… mais c’est lui qui rajoute des règles en cours de partie alors évidemment c’est facile d’abuser des gens comme cela. Je le regarde avec fermeté et me mords la langue pour ne pas lui dire ce que je pense de tout cela. Je croise les bras et soupire. C’est justement parce que c’est lui que c’est encore pire : j’ai encore moins de raison de dormir avec lui. Soyons sérieux quelques instants ! Quoiqu’il en soit, je ne dis rien car sinon je vais m’énerver et je préfère éviter de pourrir l’ambiance de nouveau. J’attends donc que la pression retombe avec sa réponse. J’hallucine, ce n’est pas recevable non plus cela. Je l’observe et fait lentement non de la tête. Son clin d’œil ne me fera pas sourire tellement plus car le sujet n’est pas équitable.
- Moui ben figures-toi que je n’ai pas pour habitude de suivre les règles. Encore moins si elles te sont profitables contrairement à moi. Je n’ai pas forcément envie de me rapprocher…
En fait, je ne ne sais pas vraiment si c’était une bonne idée de relancer ce jeu parce que ça dérive vachement et la question suivante manque de me faire mourir d’une syncope. C’est tellement indiscret de sa part de me demander une telle chose. En fait, je ne suis pas sûre que l’alcool m’aide à répondre sans gêne, je regarde mes mains et pâlit fortement. La peur est bien plus forte que la gêne. C’est horrible revoir en boucle une scène si violente. Alors je murmure…
- Si…
J’attrape le shooter et l’avale rapidement mais met un certain temps avant de le reposer sur la table tant je le serre dans mon poing. Je le dépose un peu trop brusquement mais la brûlure de l’alcool m’évite de pleurer et regardant la nuit à l’extérieur, car je ne peux fixer le mutant et assumer son regard, je me permets de lui répondre de façon un peu plus audible. Je n’ai pas spécialement à le faire puisqu’en fait, j’ai répondu mais c’est plus pour moi que pour lui en fait. Il va falloir que j’apprenne à parler de cela avec un peu plus de légèreté parce que si je perds mes moyens à chaque blague un peu trop osée, je vais finir par dépérir de crainte. Je soupire avec peine. Il essaie de faire de l’humour mais cela me fait tout bonnement frissonner alors que j’ai pourtant chaud.
- Je l’ai fait une fois et cela m’a suffit… Une histoire comme cela on s’en passe volontiers. J’espère que tu ne comptes pas là-dessus Ezekiel…
Je tremble terriblement, je doute de pouvoir tenir le prochain verre. Disons que si l’alcool commence légèrement à m’échauffer, c’est surtout ma colère et ma douleur qui rendent mon corps tremblotant. Je me recroqueville un peu sur mon siège prenant mes jambes entre mes bras. J’aurais moins l’air de frissonner et je regarde de nouveau le mutant mais avec nettement moins d’assurance. Je me gratte la tête pour sa question. Continuons sur la lancée.
- tu as déjà eu des relations sur ton lieu de travail ?
Elle ne voulait pas respecter les regles ? Ok pas de probleme ! Pour le moment restant on la. Je ne continua pas sur la lancer de ce sujet mais n'en pensais pas moins. La vengeance sera terrible petite Amber ! Tu ne viendra pas raler.
La suite de ma question, j'eu du mal a l'entendre au debut. Un petit "si" si timide et géner que ca en devenait presque touchant. Mais elle se rattrapa par la suite et elle confirma mes doutes. C'etait bien ce que je pensais, mon frere n'avait aucune talent pornographique. Il n'a pas hériter ca de moi en tout cas !
Je la sentais bizarre et tremblante comme une feuille. J'avais sans doute aborder un sujet qu'il ne fallait pas... Décidant de ne pas continuer la dessus je passa vite la main pour boire a mon tour et répondre a sa question.
- Bien sur, il m'arrive de payer en "extra" certaines filles... Intéressée ?
Je riais légèrement de ma proposition audacieuse, je doutais fortement qu'elle puisse dire oui a ce genre de chose. Mais voulant encore plus tenter le diable je servis a nouveau nos verres et repris de plus bel.
- D'ailleurs, qu'elles sont tes désirs les plus pervers ...?
Je soutenais mon regard ambigue a son égard et nous servit de nouvelles parts de pizza.
Nous n'avons besoin d'insister sur le sujet : moi parce que c'est trop douloureux, lui parce qu’il a compris que ce n’était pas forcément le sujet le plus amusant qui soit. Je défis ma natte et recommença à tresser doucement mais c’était délicat dans cette position. Mon second bras avait du mal à atteindre les mèches de cheveux. Je prends mon temps, cela me calme doucement. Cela me permet aussi de rire à la réflexion du mutant qui sinon me serait restée en travers de la gorge. Enfin, je n’aurais sans doute pas posé la question si je n’avais pas voulu entendre des choses pareilles. Sympa le boulot…. Mais ça donne une toute autre vision des choses et c’est assez comique dans un sens. En tout cas, je ne risque pas d’avoir envie de lui rendre une petite visite quand il travaille, c’est certain. En fait, heureusement que je ne connaissais pas Ezekiel avant parce qu’avec un comportement aussi osé, même décomplexée, je ne suis pas sûre que j’aurais accepté d’aller dans sa boîte de nuit avec son petit frère. Je ne veux pas tellement savoir plus de choses à ce sujet. Lui ça réplique le fait rire aussi et pour ne pas lui laisser penser que je pourrais avoir posé cela en raison d’un quelconque intérêt à ce propos, je me sens obligée de dire un petit mot. Mon manque de réaction pouvant être plus facilement interprété à sa guise que mes paroles !
- Nan nan, je laisse ça aux autres filles.
J’arrive au bout de ma natte, tout en observant mon camarade, j’ai l’impression que la bouteille ne se videra jamais. Je ne compte pas mais je ressens peu à peu les effets. Je me lève pour aller aux toilettes où j’en profite pour ouvrir un peu la fermeture du haut de jogging. Je suis en train de mourir de chaud. Je respire un peu, remonte la fermeture et ressort. Comme d’habitude, je me suis relevée trop brusquement et avec l’alcool dans le sang, ça secoue un peu mais j’attends quelques secondes et ça va déjà mieux. Je reviens tranquillement et m’assoit avec toute la délicatesse qu’il m’est possible : en me laissant tomber, quoi ! Quant à la prochaine question, ce n’est vraiment pas drôle. Je suppose que de toute façon, je n’y couperais pas et m’efforce donc de trouver une vraie réponse parce que je n’ai jamais réfléchi à ce sujet et donc ça n’est pas très spontané ! Je pointe Ezekiel du doigt en l’accusant de me poser des colles à chaque fois. C’est un peu un reproche car je ne peux pas jouer à un jeu dans lequel je n’ai pas de réponses normales à fournir. Je fais en sorte de ne pas prêter attention à son regard et récupère une des parts de pizza. Je mords un morceau d’abord, je l’avale et réponds :
- Hn… ben c’est une boucle pour moi. Actuellement, tout ce que je peux vouloir à la limite de pervers c’est d’être capable de penser quelque chose de pervers, ou de faire. Ce qui est un peu lié là. Et si ma réponse ne te convient pas je te ferais remarquer que tu m’as posé deux questions.
À mon tour de lui tirer la langue avant de vite boire mon shooter en contrôlant les tremblements Je le regarde avec un grand sourire et change de position pour m’installer finalement à genou en espérant que mes mains ne seront pas trop nerveuses. Je dois faire tous les efforts du monde pour manger ma pizza sans que cela se voie. Gigotant un peu sur place, je grignote tranquillement la croûte. Quelques mèches de cheveux tombent devant moi et je râle un peu. J’en ai pourtant tressé une bonne partie. Je mords dans la pâte et après avoir fini d’avaler ce morceau, je me tourne vers le mutant. Je ne veux pas savoir ses désirs pervers à lui et encore moins s’il me fait une de ces blagues…
- Comment tu fais pour être autant décomplexé à ce sujet ?
Sa réponse était drole. Elle voulait etre capable de penser ou de faire quelques choses de pervers ? Alors pourquoi refuser de dormir dans le même lit qu'un homme ? Était elle homosexuelle ? J'en doute. A la limite bisexuelle, ok. Mais homo... Enfin je ne cherchais pas vraiment une réponse a ce dilemne et la laissa tranquille sur ses gouts en matière de potentiel partenaire.
- Tu aimerait penser ou faire quelques chose de pervers ?! Allons régler ca tout de suite dans la chambre voyons ! Dis je en explosant de rire.
Ceci n'était pas une blague mais le fait de le balancer comme ca je m'attendais a la pire des situation.
Remarque, lorsque je la vit revenir des toilettes je me disais que l'Alcool était plus puissant que ce que je le pensais. J'observais la bouteille et la prise en main afin de voir le pourcentage. Boh, une vodka normale quoi ! Mais il est vrai que si je me lever de ma chaise je ne suis plus tres sur de pouvoir rejoindre le lieu que je désirais.
Elle avait litteralement les vers aux fesses celle la et elle refaisait sa natte, était elle en plein stresse face à moi ou est ce la boisson qui la rendit beaucoup plus énergique ? Ne posant pas la question j'écoutais la sienne et but mon verre.
- Chérie, je bosse dans une boite de nuit qui offre des services de strip -tease... Donc j'ai un peu l'habitude quoi.
Finissant ma dernière part de pizza je lacha un lourd soupir, bien manger moi ! Alors je tenta de me lever et m'accrocha a la table avec un "wooow" puis me dirigea vers le canapé en posant ma question.
- Si tu compte retenter cette expérience avec plus de plaisir tu pensera a moi, promi ?
Encore question piège ! Mais j'avoue que mes mots étaient plus direct et osés avec l'alcool... En tout cas, vais je atteindre le canapé sain et sauf ? La suite dans le prochain épisode.
Je me frappe le front du plat de la main en constatant combien je me suis mal exprimée lorsque j’entends Ezekiel exploser de rire. Je l’ai déjà entendu se moquer de nombreuses fois mais là je crois que ça l’amuse encore plus. Je lui balancerais bien quelque chose à la figure pour qu’il se taise mais je n’ai même pas de coussin sous la main pour ça. Je soupire et fait la moue devant son euphorie qui me met mal à l’aise. Je pourrais bouder parce que je n’aurais pas du répondre. Je regarde par la fenêtre tandis que je sens mes joues s’empourprer.
- Roh, je me suis mal exprimée c’est tout ! Bon t’arrêtes ton char : j’ai dit de « ce que je peux vouloir » et c’est pas la même chose que si j’avais dis « ce que je veux » !
Mimant les guillemets avec mes mains, je lui fais un semi-sourire avant de m’éclipser pour besoins personnels. Cela me permet de me rafraîchir un peu avec le frais des murs, contre lequel je colle un moment ma joue. Je reviens assez rapidement mais je me suis mangée la porte dans la tête entre temps, ce qui risque de me faire une jolie bosse demain, au dessus de l’arcade. Je n’aurais pas du tirer si fort sur la porte aussi. Une fois assise, je m’occupe de masser l’endroit douloureux en évitant de tirer la grimace. Je ne sais pas si l’alcool accentue ma maladresse, en tout cas, il est clair qu’il me rend plus dynamique. Encore une chance que cela ne fasse pas l’effet inverse. Si cela me rendait dépressive, j’en aurais des histoires pour me morfondre. Heureusement, elles me semblent moins dramatiques quand j’ai suffisamment d’alcool dans le sang et j’en deviendrais presque plus sociable. Continuant de frotter mon arcade, je me tourne vers mon compagnon de beuverie et hausse les épaules. C’est vrai que je n’avais pas pensé à cela. En fait, ce n’est pas le genre de détail qui me saute aux yeux : voir des gens se déshabiller m’intéressait nettement moins que les poches de la clientèle ou bien les paris d’alcooliques ! Et puis je ne suis pas très grande et il semble me rappeler qu’avec les gars à me surveiller de près, je n’avais pas une vision globale des lieux. Les seules fois où j’ai échappé à leur vigilance, ça à très mal tourné pour moi alors comme j’attirais pas mal la poisse, ils ont fait plus attention. Du coup, c’est vrai que j’ai peut-être aperçu mais je n’ai pas fait le rapprochement. Enfin pas comme ça.
- Ah oui ! ce n’est pas ce qui attirait le plus mon regard... J’y avais pas pensé !
Je regarde Ezekiel se lever et je ne peux que rire et le pointer du doigt en me moquant de lui parce que l’alcool doit lui faire tourner la tête et la mienne aussi d’ailleurs. Je sens que mon esprit est lourd et je ne suis pas sûre d’avoir encore la même perception des événements. Par contre, j’ai encore pleinement conscience de ce qu’il me demande. Faisant claquer ma langue contre mon palais, le doigt en l’air imitant un non, je lui réponds, les joues désormais rouge vif. Je bois le verre et le regarde un instant. Je fatigue. Contrairement aux soirées de ma jeunesse, j’ai accumulé une tension qui semble faciliter la montée de l’alcool dans le sang ou alors je ne me rends pas compte de tout ce qu’on vient d’avaler.
- Je fais plus, c’est mal. Ça fait trop mal ! ça n’a rien de plaisant, c’est effrayant… Je peux pas penser à qui que ce soit.
Je redeviendrais presque une adolescente quand on aborde le sujet avec moi. Tout ce que j'ai connu est erroné mais c'est la seule référence que j'ai et son atrocité fais que je n'ai pas envie d'expérimenter encore. Tout cela devrait me rendre triste ou en colère, faire vaciller de nouveau ma confiance mais l'alcool m'évite de trop m’appesantir sur le côté négatif de l'histoire. Je sautille même sur ma place en regardant mon camarade faire de son mieux pour arriver au canapé. En fait, j'ai envie de le pousser. Oh juste pour donner un coup de main mais bon, vaut mieux éviter qu'il tombe par terre. Je m'assis à califourchon sur la chaise, ma tête reposant sur le dossier. Je colle mes mains sur mon frond, cherchant un peu de frais. Finalement ayant toujours autant la bougeotte, je finis par poser mes fesses sur le carrelage pour avoir un peu de froid.
- Et des expériences avec des hommes, tu n'as pas tenté ?
Ouais ouais ouaiiis l'excuse bidon du "t'as mal compriiiiis" je n'y croyais pas et je levais les yeux au ciel, foutaise ! Ce qui est dit est dit, elle ne pouvais plus revenir en arrière et je comptais en profitait tout de même.
- J'ai compris ce qui m'interesser, petite coquine va !
Arrivant sur le canapé je retournais ma tete en voyant la bouteille sur la table, ralant qu'elle était trop loin et surtout trop vide... On avait but tout ca ?! Impressionnant... ! Mais pas de souci. Je donna un grand coup de talon contre mon canapé et sous le siège sortit un tiroir secret rempli de bouteille. Je pris alors deux bouteilles de vodka plus traditionnelle et en donna une a Amber en gardant l'autre pour moi.
"Ca fait mal" ? "Trop effrayant" ?! Mais qu'est ce que Matthias avait bien foutu pour qu'elle ai ce genre d'idée ?! Il faisait honte a la famille, il devait etre le pire coup du siecle, et encore je suis gentil.
- Crois moi, je te montrerais ce que c'est un vrai homme qui sait satisfaire les dames !!
Levant la bouteille l'air je lui fit honneur avec un "a la tienne !" et but une gorgée avant de lui répondre le plus clairement possible. Dur avec autant de grammes dans le sang.
- Un homme ?! Ouais j'ai essayer. Mais c'est pas mon truc ! Ca ma même dégouter... ! Beurk. Je reste sur les minous.
En revanche j'observais ma bouteille et je ne pu m'empecher de boire encore un peu avait de me retourner en pointant du doigt Amber. Enfin d'abord je pointais sa chaise en pensant qu'elle y était toujours mais je fus surpris et tourna le doigt vers elle.
- Petite maline... Tu te camouffle dans le sol hein... Mais question ! Crois tu que l'alcool peut nous faire faire des ... "choses-dont-tu-ne-veux-pas-faire" ?
Je lui tendis alors le bout de ma bouteille, signe comme quoi je trinquais a cette soirée si étrange pour nous deux.
Oui d’ailleurs, il comprenait souvent ce qu’il voulait et rarement ce qui était réel. Tant que ça le satisfaisait, il tournait les mots à sa guise. Je savais que j’aurais mieux fait de me taire tout simplement mais ça m’avait échappé et je n’avais pas su formuler tout cela correctement. Je finis par me dire que ce n’est pas si grave avec un peu de chance tout ça disparaîtra des esprits demain. Enfin, je l’espère. Je ne dois pas me laisser plonger et faire attention à l’endroit où je mets les pieds et surtout comment je le fais. Ezekiel était arrivé à bon port mais on aurait dit une loque… tendant le bras désespérément en direction de la bouteille, je trouvais cela terriblement comique et ridicule de le voir dans cet état. Je ne sais pas quoi en penser et alors qu’il reste finalement affalé dans le canapé, il a juste à donner un coup dans le meuble que celui-ci s’ouvre comme par magie. Finalement, il a un minimum de ressources ce décor que je trouve si laid. C’est moche mais c’est pratique ! Je regarde la bouteille qu’on me tend et … ouais en fait ça fait loin. Pas tant que ça en réalité mais quelle flemme phénoménale s’empare de vous dans ces moments-là. Je récupère néanmoins l’objet parce que bon, c’est nécessaire ! Il faut bien s’abreuver. Surtout si je veux survivre à un dialogue pareil : comment je pourrais garder mon calme alors que mon interlocuteur n’arrête pas de me parler de coucheries ? Il raconte bien ce qu’il veux, je ne vais pas le croire sur paroles voyons. C’est un homme ! Je l’observe d’un air sceptique et murmure un « mais bien sûr » pas convaincu et pas franchement enthousiaste non plus. Je le laisse s’exclamer comme pour porter un toast et décide de boire pour ne pas tout comprendre… Cette vodka là est bien plus décapante que l’autre et cette fois, on sent l’alcool brûler. J’ai l’impression de boire un produit toxique et c’est un peu la même chose. J’en apprends des choses ce soir, notamment qu’il a déjà essayé avec quelqu’un du même sexe que lui. Au moins, il a fait preuve d’ouverture d’esprit… même si il n’est pas très positif sur la chose. Je bois tranquillement sans commenter son expérience avant de voir qu’il me pointe du doigt.
- C’est pas poli de montrer les autres comme ça !
Il s’était d’abord planté sur l’endroit exact mais quand il me vit vraiment je lui fis un petit salut de la main en souriant. Ben oui, je me camouffle dans le sol… Cela doit être ma spécialité : après tout, les égouts aussi c’est le sol ! Je sens que ça me tourne un peu plus sérieusement la tête et quand il me pose sa question, je reste un long temps avant de demander « quoi ? ». En fait, j’ai pas compris du tout de quoi il parlait avant de finalement réaliser à quoi il pourrait faire allusion et éclater de rire comme une gamine. Je souris et me relève et titube. Ouah, je suis plus grande que dans mon souvenir, ça donne le vertige…
- Tss, tss, tss, c’est toi le malin… Je suis pas bourrée, je suis juste un peu euphorique alors profite pas petit chenapan.
Je le vois tendre le goulot de sa bouteille et décide de faire de même, je bois un coup et repose prudemment la bouteille sur la table avant de regarder autour de moi. J’ai du mal à reconnaître et estimer l’espace qui m’entoure et essaie de marcher mais je renonce et préfère d’abord poser une question.
- Est-ce que tu comptes m’embrasser encore ?
Pourquoi je pose cette question ? Bah parce que je sais pas pourquoi il l’a fait et que comme il se gêne rarement pour être trop proche par moment, ça me semble logique de me renseigner ? Ou bien est-ce parce qu’en fait, j’ai déjà vider la moitié de l’autre bouteille et que là j’ai vraiment abusé ? Je fais cette fois encore, un pas en avant mais je chancelle et glisse un peu. En plus, je ne sais pas où je suis et où j’atterris si je tombe. J’ai besoin d’eau pour rafraîchir mon visage bouillant mais j’ai la sensation que le sol s’effondre, que je dois lever les pieds alors que le sol est pourtant bien plat.
Dommage ! Mais si elle n'étais pas assez bourrée alors il fallait y remédier, en espérant que tout mon attiraille puisse encore fonctionner malgrés les litres de boissons alcooliser que nous commencions a boire. A croire qu'on va vider tout le stock.
Buvant de cette bouteille, ce liquide la eu un effet inverse que son prédessesseur. Il me réveilla d'un coup a grand coup de claque au point ou il me piqua les yeux comme quand on boit un soda dès son réveil. Je cherchais du regard Amber et la vit faire l'équilibriste dans le salon sans comprendre ce qu'elle faisait. Je penchais la tete dans un sens pour dans l'autre pour essayer de comprendre son délire avant de réaliser qu'en fait elle ne connaissait pas les lieux. Donc sous l'effet de l'alcool cela devait être très perturbant.
Elle me posa ensuite sa question sans que je puisse commenter ses mots précédents. Je ravala ma salive a sa question et prit une bonne grosse gorgée.
- Ca dépend si tu en redemande ma chere ...!
Pourquoi j'ai dis ca moi ?! Il y a meme pas deux minutes je me sentais horriblement gener par on acte et voila que maintenant je suis pret a le refaire ?! Hé je sais pas vous mais, l'alcool ne me réussi pas vraiment... Je perdais mes repères et tous mes limites étaient déboussoler. Mais le pire, c'était ce que j'allais dire ensuite.
- Et puis toi, ca t'a plu ?!
Oui je crois que je ferais mieux de suivre le lapin blanc retardataire...
Si j’essaie de marcher en direction de la cuisine ou de la salle de bains c’est raté. Je ne marche pas, je chancelle et finit par tomber assise au milieu de nulle part. Je reste sur mes fesses, immobiles en regardant les alentours. Avec un peu de chance, le bateau arrêtera de tanguer : enfin plutôt j’aurais moins la tête qui tourne. Je pose les mains sur mes genoux, attendant que ça passe mais ça ne passe pas vraiment. J’essaie de compter lentement mes doigts sauf que voilà, c’est quoi après 3 déjà ? Oh je le sais, bien sûr, mais impossible de retrouver le mot. C’est comme si le terme restait coincé sur le bout de la langue, sauf que je ne parviens pas à le cracher. Je reste figée sur mes doigts comme une enfant qui apprend à compter. Je ne me rends même pas compte qu’en me laissant tomber sur le sol tout à l’heure, je vais avoir un magnifique bleu demain, en plus de celui à l’arcade. Ne bougeant plus je murmure juste un « oh, oh ». Oui, j’ai un peu trop bu en fait et il faut que je dessaoule immédiatement. L’inconvénient, c’est que je n’ai pas l’envie de me relever parce que je ne suis pas sûre d’arriver à destination et puis d’autres solutions, je ne sais pas et je sais même pas si j’ai envie. J’entends la voix de mon camarade mais en fait, je ne sais plus du tout où il est. Pendant un instant, je me demande même de quoi il parle avant de me rappeler que c’est moi qui lui ai posé une question. … C’était quoi déjà la question ? Ah oui, je sais. Je me mets à rire doucement mais c’est incontrôlable en fait. Je crois que c’est ce qu’on appelle avoir les nerfs qui lâchent. Abandonnant l’idée de réussir à compter mes foutus doigts, je finis par m’étaler par terre comme une crêpe et à regarder le plafond avec grand intérêt. Mes joues me brûlent et j’hésite entre l’effet de l’alcool ou la gêne liée au souvenir du baiser. Vu ce que j’ai bu, je pencherais volontiers pour la première solution. C’est alors que j’entends sa question et que je m’exclame « de quoi !? ». Je réfléchis, toujours plongée dans la contemplation du plafond avant de lever un bras. Ah mais oui, je n’avais pas compris la question. Si ça m’a plu ? Je ne sais même pas tellement je suis restée sur le cul à ce moment là. Je ne peux pas prétendre en tout cas avoir trouvé que c’était un moment désagréable. Déjà parce que sinon, je lui en aurais voulu et puis il s’en serait pris une belle. Mais en même temps, ce serait stupide de dire que j’ai apprécié alors qu’en fait, j’accepte difficilement qu’on me touche. Alors je ne sais pas quoi répondre, je reste bouche bée sans qu’aucun mot ne sorte. En fait, je ressens trop d’émotions contradictoires pour comprendre leur sens.
- … je…
Je suis complètement ailleurs. En fait, je repense à la douche froide de tout à l’heure. Je me suis bien amusée à ce moment là. Je ne m’attendais pas à ce que ça dégénère de cette façon et j’ai été tellement surprise que cela a pris le pas sur ce que je pouvais ressentir. Le problème, c’est que je pourrais lui répondre non et comme ça je n’aurais pas à craindre qu’il recommence, peut-être même que ça le refroidirait un peu mais ce n’est pas ce que je veux, n’est-ce pas ? Bien sûr que non, depuis que je l’ai rencontré, je n’arrête pas de lui céder de l’espace. Je ne peux définitivement pas nier que je m’attache à lui. Tout s’emmêle, je dois pourtant me concentrer sur la réalité. La réalité doit s’arrêter à notre condition de mutants ! Sauf qu’en fait, on joue plus au jeu du chat et de la souris qu’à autre chose.
- Je sais pas trop…
Je cherche quelque chose pour m’agripper et me relever mais je ne trouve rien à attraper et commence à bougonner. Je n’ai pas bu pour donner ma réponse mais en fait, j’ai posé la bouteille et je ne saurais pas la retrouver. En plus, ça m’évite de sombrer un peu plus et de faire ou surtout dire des conneries. En fait quand, je lui ai dit que je n’étais pas bourrée, il n’y avait qu’un pas. Finalement, je crois que je suis vraiment bien éméchée et la seule fois où ça m’ait déjà arrivé, je ne me souviens plus exactement mais je me rappelle parfaitement de la réprimande à laquelle j’ai eu droit le lendemain. Je frissonne, ce souvenir me reviendra quand j’aurais les idées plus nettes mais là je suis trop occupée à me concentrer sur le devoir impératif que j’ai de me réveiller, de sortir de l’alcoolisme… Je n'arrive même pas à poser une question : pitoyable ! Ce ne sera qu'une demi-question, ou un tiers de question... J'ai perdu Ezekiel de vue.
J'observais le lustre du salon, de petits boules blanches tres stylisé facon chicosse... Enfin a l'origine elles étaient rondes ces boules... La c'était plutot carré... Ah non ! Ondulé ! Hein ?! Elles changent de formes !!! Mes yeux s'illuminaient tel un gosse en adoration devant toute cette magie. Wouaaaah. Voila ce qui sortit de ma bouche, rien de plus.
J'entendis un grand boum derrière moi. Me posant a genoux sur le canapé je regardais le salon et vit Amber s'étaler comme une crêpe au sol. J'explosais de rire tel un gosse et compris juste qu'elle n'était pas sur d'avoir aimer. J'haussais les épaules, j'avais bien enregistrer sa réponse mais elle ne m'interessait plus, enfin avec l'alcool dans le sang j'avais des idées plutot changeante et surtout plus débiles et infantiles... Le genre de chose inutile.
Je sautais du canapé et me mit a genou aux cotés de la mutante. Je regardais sa tenue et me disais qu'elle devait avoir chaud comme ca. Deja que moi en tee shirt et short j'en pouvait plus... !
- Chaud...
Je retiraiq mon haut une fois de plus et sentit l'air frais d'hiver me caresser le torse et me fit frissonner de plaisir.
- Si t'a chaud fait comme moi ! Dis je d'un air innocent. Comme quand un enfant ne comprend pas l'ambiguité de voir une femme nue.
Mais a ce moment la j'avais zapper qu'elle n'avait pas bu sa gorgée et autant etre franc, je m'en foutais moi meme. Une gorgée de plus et je vomissais tout mon repas. Donc je m'allongeais a ses cotés en écoutant sa question.
- Hein ? Tu a pour fantasme qu'on le fasse dans un lieu insolite ?! Gennnnre... Toilette ? Douche ?
Oui ma réponse devenait ma question car je n'avais pas tout compris ou elle voulait en venir. Mais pas important car en réalité j'avais vraiment très mal compris ! Elle voulait parler de mes expériences sexuels et non pas de ses désirs a elle... Pas grave !
Je tournais la tete vers elle et vit son visage rouge. Touchant ses joues du revers de ma main je sentis qu'elle brulait de chaleur. Je pris alors le bout de son haut au niveau de son ventre et fit des mouvements du haut vers le bas pour aéré un peu.
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