C’est moi ou je l’entendais s’extasier tout seul, il délirait le pauvre ! Qu’est ce qui pouvait l’amuser à ce point là ? je ne m’en formalise pas tant que ça et retourne à mes pensées sur le plafond. Comme quand on regarde le ciel et qu’on joue avec la forme des nuages, sauf qu’ici il n’y a rien à deviné. C’est juste apaisant et je n’ai pas la force de reporter mon attention sur autre chose. Enfin jusqu’à ce qu’Ezekiel sorte de son canapé refuge et je me dis alors « tiens t’es là ? ». Lui non plus, il ne fait pas des phrases très cohérentes. Je le regarde avec des grands yeux et je fais oui, de la tête. C’est vrai qu’il fait chaud en fait ici. Je le regarde enlever son haut et j’aurais bien envie de faire pareil si je n’avais pas cette flemme immense qui me tenaillait. Je regarde mes vêtements et souffle Je ne me formalise même pas de sa réplique et je doute qu’il en soit encore au stade de la blague. N a largement dépassé le niveau, je crois. Finalement, je reste dans mon jogging et regarde mon camarade s’allonger aussi sur le sol, qui contrairement à la chaleur qui se dégage, à le mérite d’être relativement frais. C’est là que je me rends compte qu’il n’a pas du tout compris ma question. Je tapote sa tête comme si c’était un enfant qui a mal saisi ce qu’on lui dit et rigole doucement. Je pense que même en étant sonnée par l’alcool, je suis tout de même un peu moins atteinte que lui.
- Mais non nigaud… je pensais à ce que t’avais déjà fait ! Laisse, t’es trop out…
Et moi aussi. La chaleur me rendait un peu nauséeuse. Je sentis quelque chose se poser sur ma joue : la chaleur en était différente. Me tournant pour voir ce qu’il se passe, je vois qu’il s’agit tout simplement du mutant et je ne me formalise même pas d’être juste à côté de lui alors que cette proximité aurait du me déranger. Il s’amuse à aérer mes vêtements, moi ça me chatouille et je ris parce que l’air qui s’y engouffre me donne des frissons. Finalement, j’attrape sa main et la redépose contre son flan en souriant. J’ouvre un peu plus la fermeture de mon haut, histoire d’aérer par moi-même.
- Oui, trop chaud chez toi
Je regarde mon camarade et constate son état. Je pose mes mains sur son flanc et le pousse légèrement. Il faut qu'on se lève et qu'on aille boire : mais de l'eau cette fois ! Je ne suis pas sûre de pouvoir le soutenir et encore moins que lui puisse également me soutenir ou bien se lever et marcher. Je me redresse difficilement, sentant que ma tête est lourde mais le fait d'être restée allongée m'a fait un peu de bien. Je reste à genou et essaie de tirer mon confrère par les bras. Bon sang, heureusement qu'il est pas plus lourd que ça parce qu'avec ma force de moineau, j'aurais bien du mal à faire quoi que ce soit.Bref, je fais de mon mieux pour nous déplacer jusqu'à la salle de bains : je crois que c'est mon lieu favori dans cet appart... Trois fois dans une seule journée ? Je l'assois dans la douche et activant comme je peux le pommeau, je le laisse se réveiller. Par contre, moi je me suis écartée. J'ai pas envie d'être encore mouillée. Je vais plutôt boire au robinet et m'arroser un peu le visage quand j'aurais suffisamment bien réveillé le manipulateur.
Nigaud ?! C'est bien ce qu'elle avait dit de moi ? Bof passons ! Ce n'était pas si important en fin de compte... Comme elle l'avait si bien dis, j'était "trop out" et ...
- Toi aussi, out.
J'entendis des rires au loin mais je ne comprenais pas trop d'ou ca venait. Je ne sais toujours pas si c'est un reve, une illusion venant du fruit de mon imagination ou encore Amber qui riait aux éclats. Mais en tout cas elle retira ma main pour ouvrir légèrement son haut, je sentis alors une certaine chaleur monter en moi lorsque je l'observait faire discrètement. Je la vis se lever et j'en fus assez dépiter, Uoi encore ?! Que je me disais mais elle me pris par le bras et me fit mettre sur pied sans que je ne comprenne ou elle voulait en venir.
Je me laissais guide en marchant derrière elle, était est ce une invitation coquine ? Car dans cette direction on a trois choix, toilette, pas tres charmant, douche, plus sexy et toride ou encore la chambre, classique mais j'ai peur qu'elle veuille pas faire autre chose qu'y dormir ... Bingo ! C'était la salle de bain. Je me laissais donc faire avec hate de voir la suite ! Je me disais que ca pouvait etee interessant de le faire dans la douche mais je déchantais tres vite lorsque je compris son manege. Elle me posa dans la douche et me fis une grand reveil en allumant l'eau. J'étais trempé, une fois de plus. Encore torse nue sous la douche, super des habits a mettre encore a secher ! Vive le seche linge j'ai envie de dire.
Je grognais dans mon coin en me réveillant peu a peu et faisant perdre l'effet de tout cette beuverie...
- Ah ouais plic plac ploc... ? Pas question de subir ca tout seul !
Je tendis le bras vers elle et la fit venir "de son plein gres" avec son ombre. Je la pris dans mes bras et la laissa subir ce qu'elle me faisait endurer...
- Elle est bonne hein ?
Je resta la a la regarder survivre a cette eau affichant un petit sourire empli de malice.
- Alors, heureuse la ? Tu fait moins la fiere on dirait !
Décidant de savourer ce moment ce moment je levais le visage, en fermant les yeux, vers l'eau et laissa le liquide faire son effet. Je sentais mes membres perdrent leurs forces je lachais doucement Amber, était je en train de dormir ? Je sombrais peu à peu dans l'inconscient, sans doute un effet secondaire de l'alcool... Mais je me devais de tenir bon ! Seccouant la tete légèrement je repris mes esprits et ne pu retenir mes anneries habituelles en me levant puis en prenant Amber dans mes bras la portant comme une lady.
- Allons dans la chambre te faire gouter le fruit de l'amouuur ~ !
J'avancais donc doucement vers la chambre dont j'ouvris la porte avec un coup de pied, elle était juste entre ouverte.
Non, moi, je ne suis pas aussi « out » que lui. Je suis presque complètement « morte » mais je tiens encore, légèrement. Enfin même si je réagis à la limite du raisonnable, au moins je tente quelque chose et encore heureux pour moi, Ezekiel me suit sans que j’ai besoin de le traîner de force ou de le porter à moitié. Non, il marche comme un zombie et il m’est facile de le faire parvenir jusqu’à la salle de bains et le fit s’asseoir dans la douche pour le réveiller. Je me souviens y avoir eu droit une fois : les charmantes méthodes de ma petite bande de potes. Parce que j’avais été trop loin et miracle, ça avait marché donc je suppose que je pouvais bien essayer avec l’homme que j’ai traîné jusque là. Je l’entends ronchonner et comprends donc que c’est assez efficace et décide lui laisser un peu de temps pour émerger en me dirigeant vers l’évier mais il a l’air de revenir à lui un peu trop rapidement à mon goût. J’ai encore la tête qui tourne mais je suis moins vaseuse qu’avant. Sa voix me fait l’effet d’un glaçon déposé dans le col d’un vêtement et dont le froid s’écoule lentement dans le dos. J’ai bien raison d’appréhender sa remise en forme car je n’ai pas le temps de m’éloigner que suite à ces mots, je me sens prendre la mauvaise direction. Ah non, je ne veux pas d’une douche moi ! Malencontreusement, il ne me laisse pas le choix et subit le même sort en rageant : "Noonn laisse-moi". Je pousse un cri quand l’eau me coule sur la peau et grimace en soutenant cette douche froide. Je râle, je peste, je boude mais c’est trop tard et me revoilà trempée de la tête au pied. Je regarde le mutant, pleine de reproches et grommelle quelque chose d’incompréhensible. Ça ne me fait pas autant rire que lui. Oui effectivement, je fais moins la fière… mais tout de même. Il récupère vachement vite. J’ai juste fait cela pour nous éviter le coma éthylique : ce serait dommage de finir comme ça. Le froid me stimule et l’idée n’était pas mauvaise mais je comptais m’en sortir plus en douceur… Coincée dans ses bras, au moins, je ne risque pas de glisser puisqu’il me tient. Je met tout de même du temps à capter tout ce qu’il vient de se passer mais je me promets d’éviter la vodka en sa compagnie. Ça ne me réussit pas le moins du monde. Je suppose que je devrais faire de mon mieux pour m’imposer ce genre de résolution pas si idiote. Cette fois, c’est encore pire de sentir le jogging coller à mes cuisses et je ne peux réprimer une plainte légère en gigotant dans les bras de mon camarade. Le sentant peu à peu me relâcher, je commence à reculer lentement. Faut pas trop me brusquer mais lui est déjà levé et soudainement, je ne touche plus terre.
- Hé pose-moi !
Je n’ai pas le vertige mais me faire porter par un homme, ce n’est pas ce que je trouve le plus rassurant. Encore moins quand il s’agit d’un blagueur pervers comme lui. Me portant comme si je ne pesais pas si lourd que cela, il se dirige réellement vers la chambre dans laquelle je n’avais pas la moindre intention d’entrer, ce qui me semble logique. Je n’ai rien à y faire. Mes habits me pèsent hyper lourd et limite mes mouvements mais j’essaie de basculer sur le côté, au risque de me blesser. De toute façon, je suis déjà amochée donc un peu plus ou un peu moins.
- N’importe quoi, arrête tes conneries ! Ce n'est pas...
Pas un jeu ? Pas drôle ? Pas possible ? Ce n'est pas parce que tu as une fille chez toi que tu es obligée de faire le malin ! Je ne termine même pas ma phrase, j'ai repris mes esprits mais je ne suis pas encore totalement moi. Je grimace et rougit encore. Pourquoi ? Aucune idée, ça doit être les restants de l'alcool. Je me débat un peu plus énergiquement pour qu'il me lâche. Je préfère me faire mal plutôt que de ne rien faire en attendant qu'il me dépose. On sait jamais ce qu'il peut s'imaginer.
- Je préférais encore quand tu me posais des questions.
Mais qu'est ce qu'elle gigotait cette belle prise ! J'avais deja du mal a atteindre ma cible qu'elle nous fit presque perdre l'equilibre avec ses betises... Arrivant dansla chambre je la posa par terre et ferma la porte, je devais l'empecher de sortir et la je serais pret a bondir si elle tentait quoi que ce soit !
J'otais donc mon pantalon et ce fut sans vraiment aucune gêne que je retirais par la suite mon calecon afin de me mettre un sec. Je jetais par la suite les habits trempés dans la panière a linge sale de la chambre. Je me foutais de ce qu'elle pouvait dire. Apres tout je suis chez moi, j'ai un penchant pour le nudisme et elle n'avait qu'a pas regarder hein !
Bref je pris par la suite une serviette dans mon grand placard et me secha les cheveux. Je pris bien evidement une seconde ainsi que mon peignoir de sortir de douche et donna la serviette a Amber pendant que je posais le peignoir sur ses épaules.
- N'attrape tout de meme pas froid avec tes betises.
Je me dirigeais alors vers le boitier de commande du chauffage de la piece, je mis une temperature assez agreable pour pouvoir dormir en sous vetements sans avoir ni trop froid ni trop chaud.
Cette fois ci je revenais vers ma partenaire. En me posant a ses cotés je la pris d'un bras autour de ses hanches.
- Je te propose une chose. Soit on dort ensemble comme prévu par le gage, ou alors tu me donne un magnifique baiser comme dans la douche de tout a l'heure et je te laisse en paix ! Puis demain matin on ira trouver un coin pour commencer ton petit entrainement.
Par la suite j'attendais sa réponse et surtout son choix. Puis si demain elle arrivait a gérer mieux ses pouvoirs alors je lui donnerais une petite récompense. Certainement que je répondrais a la question qui lui brulerait le plus ses levres. Pourquoi pas m'expliquer pour le baiser ? Enfin ca ca sera a elle de décider. Selon sa réponse j'irais soit dormir avec elle ou dormir sur le canapé du salon, il était confortable. Mais quoi que ce soit la situation je dormirais en calecon ! Et ca peut importe ses recommandations !!
Manquer de tomber tous les deux sur le sol, c’était bien tenté mais raté parce qu’au final je me retrouvais dans la chambre à tourner mon regard entre le mutant et la porte. Je sais pertinemment que si je sors de la pièce ça risque d’être pire alors je fais déjà en sorte de me calmer, ce qui est particulièrement difficile parce que je tourne la tête au moment où lui a décider de se changer… complètement. Je crois que je vais cauchemarder un long moment : « oh merde, j’aurais dû me noyer dans l’alcool finalement… ». Blanche comme un linge, je préfère regarder ailleurs jusqu’à ce qu’il me tende une serviette. Je me cache un instant le visage dedans sous prétexte d’essuyer ma peau puis sèche de mn mieux mes cheveux en évitant de penser à ce que je viens de voir mais c’est totalement impossible !! Demander à quelqu’un de ne pas penser à un éléphant et bien je peux vous garantir qu’en voulant ne pas l’avoir en tête, il y songera quand même à un moment ou un autre. Un peignoir désormais sur les épaules, je regarde les habits trempés avec désespoir. Mes bêtises ? Ben voyons, il serait toujours en train de faire mumuse dans le salon comme un gosse si je n’avais pas fait cet effort pour nous faire bouger de notre flemmardise alcoolisée. Je croise les bras et le regarde avec fermeté genre « tu exagères vraiment là ». Après tout, j’avais fait de mon mieux pour nous éviter le pire. Je soupire et regarde la porte avec une grande envie de sortir, ce que je m’apprête à faire au moment où il va mettre en route le chauffage mais il revient juste à temps et son bras s’enroule autour de ma taille. J’ai un mauvais pressentiment et je ne peux m’empêcher de me dégager de son étreinte à l’annonciation de sa proposition. Je blêmis ! C’est trop injuste de me demander un tel choix et je l’observe avec une légère colère dans le regard.
- C’est injuste de me proposer un tel choix.
Il n’arrête pas de profiter de chaque moment qu’il peut obtenir. À mon grand désespoir, je sais que si je ne choisis pas entre les deux, ce sera pire et je ne suis pas sûre de réussir à me débarrasser de lui par la suite. Je dois donc me décider ! Je me mords intérieurement la lèvre. Je sais que je ne peux pas le laisser dormir à mes côtés. Je n’aime pas les contacts physiques. Bon je me suis un peu habituée avec lui mais je n’ai pas envie de sa présence. Quand bien même je dormirais dans une tenue adéquate, sans qu’il se passe rien, le problème ne serait pas là. Mon souci ce sont mes cauchemars. Ils sont violents, bien trop angoissants pour que quelqu’un les partage. Je crains même que les murs ne soient pas assez épais pour lui éviter des cris, parfois étouffés, parfois non. J’espère qu’il a le sommeil lourd en tout cas. Mais s’il dormait à mes côtés, je serais capable de lui faire du mal donc si j’y ajoute mon angoisse d’être prêt d’un homme… Trop risqué tout cela. Alors qu’un baiser… ça ne me coûte qu’un contact bref et je serais débarrasser ensuite.
- O.K. … o.K.
Je m’approche de lui et hésite un instant. Bon sang, je suis effrayée rien qu’à l’idée de juste l’embrasser alors qu’adolescente, j’aurais pu le faire sans me poser de questions, que ce soit un garçon ou une fille. Je dépose doucement mes lèvres sur les siennes, c’est bref mais c’est un baiser ! Je me fiche qu’il en soit insatisfait, il n’a pas précisé, à part « comme dans la douche » et j’ai été légère à côté de la plaque à ce moment là. Je rougis tellement que j’ai l’air d’une gamine sans expérience, je lui fais signe que j’ai rempli les conditions. Chacun dormira de son côté cette nuit. Une nuit agitée pour moi mais sans avoir à me soucier de mon partenaire et pour une fois, une nuit au chaud aussi.
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