Steve Rogers - Captain America [TERMINEE]

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Le temps s'écoule. Trop vite pour certains. Pas assez pour d'autres. Je ne suis pas encore sur de la catégorie dans laquelle je me trouve. Alors que je me tiens, là, assis entre des affaires m'appartenant éparpillées, je me pose cette question. Pourquoi? Pourquoi moi? C'est comme si ce que j'avais accompli résultait d'un calcul très compliqué, mais qu'on aurait pu le prévoir. Je regarde les objets autour de moi, allant de la clé de voiture au célèbre bouclier bleu, une étoile au centre. J'y plonge la main et ressort une vieille photo, une photo de ma mère me tenant dans ses bras, mon père à ses côtés.

La photo fut prise à Manhattan, dans le Lower East Side. L'année 1922 vit le jour de ma naissance. Mes parents, irlandais, étaient pauvres mais honnêtes. Evidemment, pas facile pour un enfant comme moi de grandir durant la grande crise de 1929. J'imagine que c'est ça qui fit de mon père un être aigri. Malgré ça, c'était un père aimant. J'ai donc grandi dans une pauvreté plutôt faible, mais une pauvreté quand même. Pendant mon adolescence, j'étais frêle, maigre, impuissant, et donc, par la force des choses, la cible des brutes du quartier. Heureusement, j'avais des amis qui veillait sur moi, Arnold et Duvid. Je ne sais pas si c'est ça qui m'a donné un sens de la justice, mais ça a dut y contribué. Mon père, devenu alcoolique, mourut peu après, me laissant seul avec ma mère. Mais elle alla le retrouver lorsque elle mourut d'une pneumonie, après ma remise de diplôme du lycée.

Les souvenirs cessent. Mon coeur bat un peu plus vite et deux larmes glissent sur mes joues. On ne s'aperçoit de l'importance de ce qu'on aime que lorsqu'on le perd. Je dépose la photo sur le côté et reprend la fouille. Le deuxième objet est aussi une photo, mais datant de mon entrée dans l'armée.

-Désolé, Rogers, mais vous n'avez pas les conditions requises.
-Mais je veux entrer dans l'armée! Servir mon pays et battre les Boches!
-Suivant, termina la voix intangible.

En me détournant de la pièce, je donnais un coup de pied rageur dans une poubelle.L'armée venait de me refuser. Encore. Evidemment, ce n'est pas comme mes amis, qui peuvent partir parce qu'ils ont assez de masse musculaire. En m'adossant à un mur, je soupirais longuement. Avant que je ferme les yeux, une forte poigne se resserra sur mon épaule. en me redressant avec un sursaut, je tomba nez à nez avec un homme de forte taille, à un âge respectable. Ses insignes, un galon de général, me firent exécuter un salut impeccable. Presque trop pour moi. Sur sa plaque est indiqué : "Gnl C. Phillips". Tandis que je stagnais dans cette position, le Général sortit une cigarette et m'en tendis une. Alors que je refusais poliment, il me convia au repos. Je changeai de position, et il prit la parole, d'une voix de sentor.

-J'ai assisté à votre coup d'éclat, Mr Rogers. Alors comme ça, vous voulez servir votre pays?
-Oui Monsieur, je veux aider mon pays, abattre des Boches, être sur le front.
-Les guerres ne se gagnent pas sur le front, Rogers, dit-il en me regardant avec insistance. Si vous souhaitez aider le pays, j'ai un truc qui vous conviendrait.

J'ai accepté ma chance de remplir mon devoir. Peut-être la seule occasion qui se serait présenté. Le "truc" en question, se baptisait le Projet Renaissance et visait à augmenter le potentiel des soldats à leur maximum, pour faire des super-soldats. Si nous étions quatres au départ, une série d'incidents firent de moi le seul qui restait sur la liste. Le Professeur Reinstein avait conçu, à l'aide d'Howard Stark, un Sérum pour Super-Soldat (S.S.S.). Le test fut une réussite. Mais les nazis, dieu seul sait comment, réussir à assassiner le professeur peu après.

Retour au monde présent. Le changement dû au projet avait changé mon physique, mais au fond, j'étais toujours le petit Steven Rogers. J'suis qu'un petit gars de Brooklin, après tout. Le S.S.S. avait simplement servi à ce que je puisse rendre mieux la justice. Je déposais la photo. Le troisième objet en vue était un article de journal sur l'époque où j'étais juste un symbole, un gars de la scène...

Alors que je voulais servir mon pays sur le front, je devins une poupée, un gars à la mode en costume, qui servait à rassurer l'arrière avec mes aventures et à remonter le moral des troupes au front. Enfin, c'était juste les filles. Cependant, j'avais de plus en plus de mal à rester inactif. Quand j'ai appris que tout un groupe de soldats avaient disparus, j'ai décidé que je ne me cantonnerais pas à un rôle de présentation. Je pris mon costume, mes cliques et mes claques, et rassemblait une petite troupe qui me faisait confiance. Ensemble, on est allé libéré un camp de prisonnier, et ce fut surtout l'occasion de tester mes compétences. Et puis, on a commencé à me prendre au sérieux, et le Captain América est devenu le Captain América.

Une époque assez trouble que celle-ci. Je suis devenu rapidement une légende. Trop rapidement. Je lançais l'article de journal auprès des photos, puis en prit un autre. A propos de ma mort.

Après que je sois vraiment devenu un soldat, Bucky Barnes, un des mes amis d'enfance, m'accompagna pour une mission d'assaut sur la place forte de Crane Rouge, un chef de l'Hydra. Cependant, alors que nous prenions le contrôle d'un train, Bucky tomba du train, lancé pleine vitesse, dans le vide. C'est aussi à cette occasion que je suis mort. Alors que j'allais arrêté Crâne Rouge, il lanca son bombardier vers les Etats-Unis, et pour les sauver, je dus me sacrifier en faisant plonger le bombardier sous les banquises. J'ai atterri dans des eaux glacés, et j'ai eu le droit à une cryogénisation en avance. Quand je me suis fait réveillé, j'avais dormi 50 ans.

Bucky. Le pauvre. Je jetais l'autre et continuais à me rappeler, sans objet maintenant.

Lorsque je me suis réveillé, je fus récupéré et mis au courant. Dans ce monde, j'avais été quasiment canonisé, il y avait même des cartes sur moi! Je fus recruté pour faire partie d'une super-équipe baptisé les Vengeurs, en compagnie d'un Dieu Nordique, Thor, d'un playboy égocentrique, Tony Stark, de deux espions, et de Bruce Banner, un scientifique avec un sévère problème de personnalité, pour combattre Loki, le faux frère de Thor, et sauver le monde. On s'en est pas trop mal tiré, en fin de compte. On fut amené à bosser avec une autre équipe, Les Quatre fantastiques, pour qui devint un des membres des Vengeurs. Je fus alors la cible de certaines personnes fachés de mon retour. Zemo, et j'en oublie...


Il n'y a encore pas si longtemps, nous sommes rentrés en conflit avec les X-Men lorsque le Phénix est revenu sur Terre. Je les comprenais, vouloir protéger un des leurs... Puis nous avons aidé Namor à reprendre son trône des mains d'Attuma, avec plus ou moins de succès...

Maintenant, le projet de Grande Purge du Gouvernement me dégoûte. Apparemment, j'ai droit à un traitement de faveur parce que je suis un héros de la nation. Mais je n'en veux pas. Je suis un héros, et je dois protéger tous les citoyens des inégalités, même s'il s'agit de mutants, de héros, ou même d'Avengers. Tant pis si je suis considéré comme un traître...