Déjà deux semaines que la dernière victime avait été retrouvée à Central Park et Juan n'avait aucun suspect. D'absence de preuve à fausses pistes, le lieutenant n'avait fait que tourner en rond depuis le meurtre de la première victime, Elisabeth Clarkson. Le tueur, que de rares journaux pour le moment surnommais le "Lips Scratcher", avait trois meurtres supposés sur le dos, mais tout indiquais qu'il s'agissait bien d'un tueur en série. Le surnom était d'ailleurs mal choisi vu que sa signature était de profonde coupure en travers des lèvres, toujours aux nombres de quatre pour la lèvre supérieur et trois pour l’inférieur. Les scarifications était causé post mortem, la mort étant causé par une perforation cardiaque. Les victimes n'avait aucun lien apparent, si ce n'est leurs âges et leurs ressemblances physiques. Elles étaient toutes âgés de vingt / vingt-et-un ans et avaient les yeux bleus ainsi que les cheveux bruns. Voilà presque tous les éléments dont Juan disposait. Le dernier élément, et la dernière piste qu'il possédait, était une photographie retrouver sur le corps de la dernière victime.
Sur cette photographie : Amber Willson, vingt an, brune aux yeux bleus. Pour ce que Juan en savait, elle était toujours en vie. Suspecté de divers cambriolages et d'avoir attenté à la vie de son petit ami, le mettant dans le coma, la jeune femme était un fantôme. Aucune adresse connu. Et pour couronner le tout, elle était classé comme mutante potentiellement dangereuse depuis la Purge. Mais si sa vie était en danger, il était du devoir de l'officier de police de lui venir en aide. Où au moins de la prévenir. Et par la même occasion, peut-être réussir à en apprendre plus sur ce tueur. Et bien que visiblement, la jeune femme faisait tout pour rester discrète sur sa vie privée, les oreilles de New-York entendent tout. Par un de ses rares indic', Juan avait appris qu'une certaine Amber Willson, correspondant à la description de la photo, travaillait occasionnellement dans une discothèque du nom de "Carpe Noctem". Une rapide recherche sur internet lui avait appris que le club se trouvait sur Broadway. Un club assez atypique de ce qu'en avait compris le policier.
Il avait déjà essayer de joindre Josh, son coéquipier, cinq fois mais celui-ci n'avait toujours pas daigner répondre. La piste n'était déjà pas très fraîche et rien n'indiquais que le sociopathe ne fasse pas le coup ce soir. Il était dix-huit heure, l'ouverture n'était que pour dans quelques heures, mais ça valait le coup d'y aller. Les employés étaient probablement là avant l'ouverture pour tout mettre en ordre avant l'arrivé des clients. Juan mis le contact et emprunta Park Avenue. Il espérait que Josh le rappellerait pendant le trajet, l'idée de partir sans renfort n'avait rien de réconfortant. Mais la vie d'une femme était potentiellement en danger. Tout ça faisait un paquet de supposition....
***
Il fallut bien quarante-cinq minutes à Juan pour arriver à destination. Des petits bouchons avaient commencés à se créer sur Columbus Avenue, les New-yorkais quittant leurs emplois pour rejoindre leurs foyers où aller se détendre autour d'un verre. Arrivé sur Broadway, ce fut une lente ascension jusqu'au Carpe Noctem. Les néons de l'enseigne éclairait la façade de l'établissement et Juan se rendit compte qu'il n'était encore jamais rentré dans une boîte de nuit. Un club gothique n'était pas vraiment un bon choix pour une première fois. Mademoiselle Willson allait probablement prendre la fuite à la vue d'un insigne et sans mandat, il ne l'aurait pas laisser rentré, par conséquent la carte police ne lui serait d'aucune utilité ici. Juan sortit son téléphone de sa poche pour vérifier si Josh avait essayé de le joindre, mais toujours aucune nouvelle. Le policier savait pertinemment qu'ils allaient renifler le flic à des kilomètres, mais peut être qu'en essayant de l'intriguer un tant soit peu, la jeune femme daignerait lui accorder une audience. Il était à court d'option et refusait d'avoir un des meurtres du Lips Scratcher sur la conscience. D'un pas mitigé, Juan s'approcha de la porte d'entrée et frappa trois bons coups. Il patienta quelques secondes et allait réitérer ses coups quand un petit battant sur la porte s'ouvrit à moitié et une voix grave se fit entendre.
"Le club est fermé."
Juan fît un geste en direction de la sombre ouverture.
"Oui je sais. Je souhaiterais parler à Amber Willson. J'ai des informations qui pourrait vraiment l'intéresser..."
Un petit silence s'installa pendant quelques secondes avant que la voix ne se fasse de nouveau entendre.
"Attendez ici."
La trappe se referma brutalement et Juan se retrouva de nouveau seul. Regardant de nouveau son téléphone, il constata qu'il n'avait toujours aucune nouvelle de son coéquipier et soupira doucement, se disant que s'il avait son message, Josh saurait ou le retrouver.
fiche codée par shirosaki
Jeu 19 Mar 2015 - 13:34
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Following the blood trail ... × ft. Juan & Eve & Amber
Elle n'avait jamais été très douée pour affronter les ennuis, généralement elle s’y heurtait brutalement et si ça devenait bien trop insoutenable elle s’enfuyait à toutes jambes. Oui elle se mettait à courir car elle était lâche ! C'était cette même raison qui l'empêchait notamment, de prendre un parti bien défini pour un quelconque groupe. Elle savait pertinemment qu'elle n'était pas du genre à se soucier des autres et que seul sa propre personne comptait vraiment ... ou presque. Il existait sans doute des exceptions : une ou deux en particulier. La jeune femme commençait tout juste à comprendre ce que cela signifiait de "s'attacher" à autrui et elle avait bien l'intention de protéger ceux qui avaient de l'importance à ses yeux. Elle ne savait pas, cependant, si elle était réellement capable de prendre soin d'eux, s'il s'agissait de mettre sa vie en jeu en échange de la leur. Sans être confronter à ce choix cornélien, elle ne pourrait dire ce qu'elle ferait avec certitude mais elle espérait ne jamais avoir ce genre de choix trop radical à faire. Ces derniers temps, elle avait temporairement arrêter de s'enfuir, parce que les choses s'étaient améliorées pourelle. Durant son adolescence, elle n'était qu'une gamine complètement perdue dans un monde adulte bien trop vaste et sans saveurs, possédant un esprit rebelle et sans réelles notions sur les sentiments. Aujourd'hui, elle était légèrement plus consciente de tout cela même si elle n'avait pas tellement changée. Au moins, elle était un peu plus clairvoyante. Sa façon d'appréhender les épreuves, les rencontres, la marquaient toujours profondément. Surtout quand cela n'avait rien d'agréable : elle gardait en mémoire, ce soir où ce vieux mutant lui avait fait remarquer qu'elle n'était qu'une ignare. Il avait parfaitement raison... Elle avait ensuite croisé la route d'un homme méprisable qui lui foutu une trouille monstre et à force, elle avait finalement pris la décision de se tenir un peu plus au courant. Elle cherchait désormais des rendseignements et pour les obtenir, elle rendait service. Des services peu légaux. Elle ne savait pas vraiment faire autrement : son don lui était peu utile dans ce genre de cas et les lois, c'était pas trop sa tasse de thé.
Ça ne datait pas d'hier. Elle se souvenait que c'était exactement la même chose quand elle était ado. Elle ne parvenait pas à se détacher de son passé, ni à se débarrasser de tout ce qui pouvait la ronger intérieurement. Elle avait pourtant des regets qu'elle préfèrerait oublier, comme le fait d'avoir accorder sa confiance à Matthias à l'époque. C'était le chef de leur petite bande de cinq amis. Enfin, ils se retrouvaient souvent à trois au final : Matthias, Jeff et elle. Comme tous les jeunes, ils étaient insouciants et adoraient faire la fête. Sauf que ce n'est pas toujours facile à cause des restrictions alors quand il s'agissait d'aller en boîte, ils s'arrangeait pour aller dans cette discothèque un peu spéciale tenue par un homme tout aussi étrange : Ezekiel, le grand frère de Matt. Ezy qui les surveillait déjà à l'époque sans qu'elle n'en sache rien pendant de très longues années. Et voilà qu'à l'époque actuelle, Amber et ce dernier s'étaient trouvés, croyant ne pas s'entendre. Finalement, elle lui vouait une confiance pratiquement aveugle et elle travaillait désormais occasionnellement pour lui en tant que Barmaid. Oui occasionnellement parce qu'on ne peut pas dire que la demoiselle soit du genre fiable. Elle n'avait plus une attitude aussi sauvage qu'auparavant mais elle avait toujours besoin de liberté. Ce soir, elle n'avait pas spécialement l'intention de faire quoi que ce soit d'autre et bosser l'empêcherait de trop réfléchir. C'était presque un échappatoire mental. Elle était donc sur le lieu de travail pour l'ouverture. Le Carpe Noctem qui avait été reconstruit après l'attaque de la Purge était devenu un lieu phare, autant pour Ezy que pour Amber désormais. La jeune femme regare l'heure et soupira, elle détestait l'ouverture. Préparer la salle ne l'amusait pas vraiment et il valait mieux éviter de venir l'embêter pendant qu'elle s'occupait de tout cela. Tout le monde le savait, pourtant on vint la déranger.
- Mademoiselle Willson, quelqu’un voudrait vous parler. Il dit …
Elle lui jeta un regard noir, tandis qu’elle commençait tout juste à mettre en marche les percolateurs. Elle arrêta son geste et soupira fortement.
- Amber, bon sang, pas de mademoiselle ! Et c’est fermé, il n’a qu’à repasser quand on ouvrira, vous connaissez votre boulot oui ou merde ?
Elle s’attendait à ce qu’il renonce, qu’il aille dire à ce type de repasser plus tard. C’était sans doute un habitué ou une des personnes à qui elle rendait parfois des services. Pas de quoi la déranger pendant son boulot non ? Apparemment si puisque ce grand type se tenait toujours là. Il aurait pu être très impressionnant mais Amber ne cachait pas son manque de politesse à son égard.
- Il a dit vouloir parler à "Amber Willson" et qu'il avait des infos pouvant vous intéresser. ... ça pourrait être important.
La jeune femme alluma les réfrigateurs puis se tourna vers cet homme. Il n'était pas là depuis bien longtemps en réalité puisqu'il ne faisait que remplacer celui qui aurait du être présent mais il l'énervait déjà pas mal. S'il l'ennuyait toutes les dix secondes, ça deviendrait vite pesant. Elle se retint de lui hurler dessus et passant une main sur son front, elle répondit :
- Fais-le entrer alors mais une seule personne, tu fais gaffe et tu refermes bien derrière !
Elle s'éloigna vers le bar, attrappa un verre et resta derrière le comptoir avant d'apostropher la personne qui venait d'entrer. Elle resta à distance, se méfiant de qui pouvait bien vouloir lui parler, surtout quand on sait qu'il connaissait son prénom et son nom.
- Qui vous êtes et pourquoi vouloir me parler ? Je n'ai pas beaucoup de temps à vous accorder... annonça-t-elle sans la moindre politesse en désignant la salle d'un geste.
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