God bless the Collins

Soyons clair tout de suite, comme tout bon soldat des Etats-Unis, je donnerais ma vie pour le président. Mais que ce soit Liesmith ou un autre, du moment qu'il m'octroie le budget nécessaire, il peut bien faire les discours qu'il veut. Il veut être pro-mutant, grand bien lui fasse. Je laisse la politique au politicien, mon boulot c'est de faire en sorte que les ennemis ne s'attaquent pas à la population.

Le problème mutant ne sera jamais résolu tant que l'on n'aura pas mis en place un moyen sûr de contrôler leurs puissances. Donner le droit à un citoyen de se défendre, sa famille ainsi que ses biens, c'est une chose. Laisser tranquillement déambuler dans les rues des individus ayant la puissance d'un MGM-31 Pershing dans le creux de leurs mains, c'est autre chose.

Il ne fait plus aucun doute que d'autres races intelligentes peuplent l'univers. Après la tentative d'invasion ratée des Chitauris et les rapports de missions que j'ai pu avoir sur mon bureau concernant les états de services de ma fille au sein du S.W.O.R.D., la vraie question est : sommes-nous préparés à une guerre à l'échelle planétaire ? Avant d'envoyer des bonshommes dans l'espace essayer de nettoyer le merdier des autres, nous devrions nous concentrer sur les protections que nous mettons en place ici, sur Terre.

 Dès notre plus jeune âge, mon frère et moi avons subi la discipline militaire de notre père. Militaire de carrière ayant servi au Viêt Nam, entre autre, il était l'incarnation du protecteur des valeurs américaines et de la sécurité. Je l'ai toujours considéré comme une sorte de Captain America anonyme. Il m'a appris à manier une arme à l'âge de 6 ans. C'était un M1 Garand, qu'il avait hérité de son père. Être un soldat, c'est ça être un Collins. Je l'ai toujours considéré comme un héros. Même lorsqu'il me battait à coup de ceinture, je savais que c'était pour le mieux. Notre père était dur mais juste. Il m'a appris la discipline et l'importance de contrôler à la fois son environnement et chaque imprévu . Souvent, je recevais des punitions à la place de Doug, mon frère, mais c'est le rôle de l'aîné de protéger le cadet. Doug n'a jamais su se tenir dans les rangs, toujours à vouloir enfoncer des murs de béton armé sans essayer de voir si la porte était déverrouillée.

Dès mes 18 ans, avec une autorisation écrite par mon père, je me suis engagé dans l'armée. La guerre contre les Viêt-Cong était terminée depuis 3 ans, mais les États-Unis auraient toujours des ennemis qui essayeraient d'étouffer sa liberté . Je fis mes classes sans écart, toujours concentré sur la tâche à accomplir. Lorsque je sortis des camps d'entraînements, tous mes instructeurs vinrent me féliciter en me disant que j'étais bien le fils de mon père. Ce fût le jour où j'ai éprouvé le plus de fierté dans toute ma carrière. Je me souviens avoir fixé les étoiles cette nuit-là, envoyant un message silencieux à mon père, alors décédé.

Après diverses opérations de manutention pour soutenir les troupes américaines dépêchées à Beyrouth et au Panama, je rejoignis l'école de sous-officier, d'où je sortis Sergent Instructeur. Je fus chargé d'instruire des éléments en difficultés au combat au corps à corps dans un camp dirigé par le S.H.I.E.L.D. À l'époque, j'avais une vision limitée des choses et du moment que l'organisme était régi par le gouvernement, on pouvait lui faire confiance. J'ai appris à des gamins qui tenaient à peine debout comment mettre à terre son ennemi en quelques secondes grâce au CQC et au Krav Maga. Mais je voulais faire plus pour ce pays. Je voulais également me battre.

Une fois ma mission dans le camp effectuée, je m'inscrivis à l'école d'officier. Durant cette période, Abigail m'appris qu'elle était enceinte ! Un fils fort et vigoureux allait naître et ainsi perpétrer le nom des Collins. Je sortis Lieutenant de l'école et l'on me confia ma première unité. Le 13éme régiment d'infanterie dépêché en Somalie. Nous menions des missions de guérilla contre les forces locales, protégeant du mieux que nous le pouvions les autochtones. À force de réussir nos missions, les gens commencèrent à nous décrire comme une meute de chien mené par leur "Sheep Dog". Je n'ai perdu aucun de mes gars durant ces opérations, après je ne dirais pas non plus qu'ils sont tous rentrés en un seul morceau.... Mais après tout, la guerre demande des sacrifices pour être gagné. Manque de chance, on ne l'a pas gagné celle-là et nous sommes rentrés la queue entre les jambes.

Quelques semaines après mon retour, Abigail perdit les eaux. Malheureusement l'accouchement ne se fit pas sans complication et les médecins durent opérer à une ablation de l'utérus de ma femme… Et pour couronner le tout, c'était une fille!
Dylan Collins était née ! Je n'ai jamais compris pourquoi le Seigneur me punissait ainsi, me donnant une fille sans aucune chance d'avoir un garçon un jour.

Je rejoignis ensuite l'US Air Force, coordonnant les opérations de bombardements pendant la guerre du Kosovo depuis une base située au sud de l'Italie.
Une fois de retour à la maison, je fus approché par un agent du S.H.I.E.L.D., me disant que mon dossier était un exemple pour tout soldat américain et que je pouvais faire bien plus pour mon pays que de risquer ma vie sur les champs de bataille. Mais à 40 ans, j'étais encore trop jeune à mon goût pour ordonner à des jeunots de mourir tout en restant derrière un bureau.
C'est alors que Dylan, cette petite chose qui représentait à mes yeux le châtiment que le tout puissant m'infligeait, se révéla être une mutante. Non content d'avoir enterré le nom des Collins à tous jamais ( il ne fallait pas compter sur Douglas pour fonder une famille ), Dylan était une créature contre nature, une aberration aux yeux de Dieu ! Abigail était en larmes, et bien qu'elle aimait sa fille de tout son cœur, elle accepta le fait que je décide de la confier à Doug. A chaque fois que je posait les yeux sur Dylan, je ne voyait que le plus cuisant échec de ma vie.
Abigail, déjà fortement affaibli psychologiquement par le fait qu'elle ne pourrait plus jamais enfanté, commença à sombrer dans la dépression dût au fait qu'elle se trouvait éloigné de Dylan, mais j'avais pris la bonne décision. Je ne pouvait permettre à ma vie de devenir incontrôlable à cause d'une enfant de sept ans.
Mais voyant la peine que pouvait éprouvé ma chère épouse, je recontacta l'agent du S.H.I.E.L.D. qui, quelques temps plutôt, m'avait approché. Peut être que leurs scientifiques trouverait un moyen de la rendre "normal" et saurait me dire si, à long termes, sa mutation pouvait mettre en péril sa vie. Même à des kilomètres de moi, Dylan créait du chaos dans ma vie. Elle était l'incarnation de mon propre chaos.
Je fût promu Lieutenant Colonel et assigné au département "Défense et Technologie" de l'Air Force. Notre devoir était de trouver de nouveaux moyens d'assurer la défense du pays par le biais des nouvelles technologie.
Quant à elle, Dylan, continuait à faire du remue ménage de son côté, si bien est que je l'envoyai dans le camp où j'avais moi-même été instructeur. Laissé Douglas s'en occupé n'avait pas été une si bonne idée, vu la tête brulée qu'elle était devenu. Je dût même la menacé de la donné en pâture au S.H.I.E.L.D. pour qu'elle se calme un tant soit peu.
Mais quelle idée de partir sur d'autres planètes pour aller chatouiller E.T. ?! Et maintenant, c’était une fugitive qui avait agressé du personnel hospitalier et militaire ? Peut-être était-elle devenu folle comme pouvait le laisser supposer son envoi à l'asile, mais elle restait une Collins. Je devais la retrouver, et si cela implique un passage par la cours martial, je témoignerais en sa faveur.