Le Deal du moment :
TCL C74 Series 55C743 – TV 55” 4K QLED 144 ...
Voir le deal
499 €

Parce que la grandeur n'a pas de limite | Ft. Loki

 :: Anciennes archives Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Sam 2 Mai 2015 - 17:17
Invité
Invité
Anonymous




Parce que la grandeur n'a pas de limite
Loki & Vic


Lorsque Victoire ouvrit les yeux, le soleil déclinait lentement, inondant le ciel de ses rayons orangés. Elle s’était assoupie deux petites heures, sa tasse de cappuccino encore à moitié pleine posée à côté d’elle, sur l’immense bureau où elle travaillait. Quoi qu’elle n’ait jamais reçu de formation pour être secrétaire, c’est bien ce qu’elle était depuis que Monsieur Liesmith avait fait ses premiers pas sur la scène politique. Et tout c’était enchainé si vite. Il avait su se faire remarquer, au milieu de la zizanie que semait la Purge, rassembler autour de lui les deux partis, jusqu’à se faire élire… Liesmith président ! Liesmith président ! Victoire. Victoire portait bien son prénom. Mais est-ce que cela la faisait souffrir ? Tous ces mensonges, toute l’hypocrisie de la politique ? Oui et non. Oui, évidemment que chaque mensonge déclenchait en elle ce désagréable frisson glacé, comme si on âme était soudainement victime d’un courant d’air, mais elle finissait par s’y habituer. Non car, somme toute, elle n’était pas forcément – même quasiment jamais – présente durant les entretiens, ce qui lui évitait d’entendre encore plus de balivernes. Quoi qu’elle aurait apprécié pouvoir le seconder, et lui confirmer les mensonges énoncé par les visiteurs, quoi qu’elle sache pertinemment qu’en tant que Dieu du Mensonge, il pouvait aisément se débrouiller tout seul.

La jeune femme lança un regard dubitatif à sa boisson devenue froide, et attrapa la tasse entre ses mains qu’elle fit légèrement chauffer. Si John avait été là… Mais il n’était pas là. Il n’avait pas bu le cappuccino, car il n’était pas là. Pas John Liesmith – précisons-le – mais son chaton, le mutant qui se transformait en un adorable matou et qu’elle considérait comme son « petit » frère… Penser à l’homme lui crevait le cœur. Elle ne l’avait pas revu depuis… Un certain moment. Depuis qu’il s’était transformé en chat, alors qu’elle était dans des magasins avec Anya et lui, et qu’il avait pris la fuite. Elle s’était faite embarquer par les soldats de la Purge, sous couverture, et… Elle avait l’affreuse impression de l’avoir abandonné. D’avoir abandonné son chaton. Elle repoussa la chaise et se leva pour se diriger vers la grande baie-vitrée. Elle était à peine quelques étages en dessous de leurs appartements, mais la vue était déjà imprenable. Victoire porta la tasse à ses lèvres.

John n’était pas le seul à avoir disparu de la circulation, quoi que sa perte soit immensément plus triste que celle de son cousin. Elle savait qu’il n’était pas dupe, et qu’Helmett avait bien dû se rendre compte que Liesmith était Loki – ou alors qu’il n’était pas loin, caché dans l’ombre du politicien et de la rousse. Non que Victoire s’inquiéta réellement pour lui, sa femme ou son enfant, mais c’est vrai que… Qu’elle n’en avait pas vu l’ombre depuis un certain temps. Son mariage – médiatique – avec Mr. Liesmith l’avait-il dégouté au point de le faire quitter les Etats-Unis ? Sa cousine qu’il abhorrait, mariée avec l’homme le plus détestable du monde à ses yeux ? Et encore, il ne savait pas tout. Il ne savait pas que Loki avait insulfé l’âme de Sigyn en elle, qu’elle était devenue la femme de Loki au même titre que la femme de Liesmith, qu’elle n’avait plus rien à voir avec lui. Elle ne portait plus le nom de son cousin, et si elle partageait encore son sang, elle était bien loin de s’en soucier.

Ce qui lui avait causé plus de soucis, c’était d’être devenue Sigyn. Tout en étant elle. C’est si compliqué que ça à comprendre ? Mais non voyons ; c’est un peu comme si elle était la réincarnation de l’Asgardienne. Ses souvenirs, ses pouvoirs, son caractère se transposait sur ceux de Victoire. Comment, pourquoi ? La rousse en avait voulu à l’Asgardien pour ce qu’il avait fait, sans lui demander son avis. Elle avait eu peur pour elle-même, aussi. Comment, pourquoi, qu’est-ce qui m’arrive ? Sigyn allait mourir. Victoire n’allait pas perdre son identité. Du reste, elle n’en avait pas tiré grand-chose, mais n’avait pas eu besoin de ses paroles pour tirer ses conclusions, qui l’avait réjoui bien plus qu’elle ne s’y attendait. Et puis, à bien y regarder, de quoi elle se plaignait ? Elle était mariée à l’homme qu’elle aimait sur terre et de façon plus universelle, elle avait gagné des pouvoirs et était devenue immortelle… Et elle était Première Dame !

En observant son reflet dans la vitre, Victoire fit une légère grimace. « J’ai grossi. » Et pourtant, c’est un sourire qui s’étira sur ses lèvres, alors qu’elle posait une main sur son ventre. On ne lui avait pas fait de remarque désobligeante, tien. Etonnant. Alors qu’elle observa son image un court instant, un doute affreux l’assaillit soudain. Terminant sa tasse avant de la reposer, elle enfila un cardigan et se dirigea vers l’ascenseur.

oOoOo

Victoire déposa son manteau à l’entrée, ôta ses chaussures et fila dans la chambre. Après une douche rapide, elle enfila des habits amples, juste assez pour masquer ses rondeurs naissantes, et pinça doucement ses lèvres. Légèrement anxieuse, elle l’était, en effet, mais tentait de le cacher au mieux. Comment allait réagir Loki à l’annonce qu’elle s’apprêtait à lui faire ? A vrai dire, ce n’était pas exactement ce qui l’inquiétait le plus. Elle était à la joie heureuse, émue, et profondément anxieuse – mais il parait que c’est normal.

Traversant le vaste appartement, elle se rendit directement au salon, où elle savait qu’elle trouverait son cher mari. Un sourire flotta sur ses lèvres ; qu’il était beau, fier, grand, le dieu du mensonge, le président des Etats-Unis !

« Les affaires vont comme vous le voulez, Monsieur le président ? » demanda-t-elle posant ses mains sur le dossier du siège. Elle se tendit ensuite légèrement, et ajouta : « Hm… Il faudrait que je te parle de quelque chose… »




© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


Revenir en haut Aller en bas
Mer 10 Juin 2015 - 15:09
Invité
Invité
Anonymous




Parce que la grandeur n'a pas de limite
Mari & femme
I used to think I was better alone.  

La fin d'une longue journée s'achevait et le président des Etats-Unis reposait tout entier dans son canapé, dans ses appartements de la Tour Liesmith. Aucune illusion égaré d'un bout à l'autre des Etats-Unis, aucun clone déblatérant quelconque politesse. Beaucoup soupçonnaient que le président des Etats-Unis étaient un mutant, tant il parvenait à redoubler d'efficacité et par se faire voir partout. John Liesmith souriait, passait son bras autour de la taille de la ravissante Abigail et assurait qu'il n'était qu'un humain – c'était un couple si parfait, si idéal, qu'une mutante et un humain, surtout que l'élection de Loki avait été grandement facilité par la Purge.

Soyons honnête : un mutant n'aurait pas pu abattre tout le travail qu'il accomplissait chaque jour. Il se voulait omniprésent, tel un roi tout-puissant, tel l'exemple que Odin lui avait offert dans ses jeunes et naïfs siècles, tel qu'il avait été élevé pour devenir. Ce n'était pas de tout repos, malgré ses dons, malgré ses alliés, familles et pions soigneusement disposés autour de lui pour lui assurer un pouvoir sans faille. Malgré les pouvoirs du sceptre qui reposait, appuyé contre l'accoudoir de son fauteuil, toujours à portée de mains, toujours source de puissance et de soucis pour le dieu.

Au moins, déplacer sa capitale à New York lui avait permis d'économiser un peu d'énergie – plus d'illusion en stand-by inutile à la Maison Blanche dont le style ordonné et propret lui donnait la nausée. Après tout, tout le fun avait lieu à New York City. Les super-héros, les super-vilains, les dégâts d'expérience ratées, les colloques de vilains pour dominer le monde, la Fashion Week, les Starbucks à chaque coin de rue... Et Loki n'était pas prêt de lâcher la Tour Liesmith, SA tour, son monument à lui-même et à sa mégalomanie, son doigt d'honneur à Stark.
Gala de charité, le mois prochain, lui rappela la voix d'Az, comme s'il était présent dans la pièce, écureuil-koala toujours derrière son épaule. Peut-être croiserait-il Stark et aurait le plaisir de se foutre allègrement de lui, dissimulé sous les boucles blondes de Liesmith. Il maintenait sa couverture pour deux raisons : l'assurance de garder le pouvoir sans trop se fouler, et le plaisir d'entuber royalement son entourage ; mentir, se travestir, serrer la main  à des gens qui voulaient le voir mort plus que tout, lentement couler leur réputation, leurs espoirs et tout ce à quoi il tenait, sous couvert de la loi, de l'ordre, du bien commun, de toutes ses valeurs ridicules dont Loki se moquait royalement.

Chaque chose en son temps, cependant, et ce genre de soucis n'étaient pas à l'ordre du jour ce soir. Il aurait cru devoir craindre Thanos, les mutineries des avengers version neuneu, la rébellion de ses Avengers, les méfiances du bas peuple...Il se retrouvait à devoir gérer son propre camp et descendance. Le coude sur l'accoudoir de son fauteuil, son poing clos cachant son sourire, Loki observait la tablette sur ses genoux. La technologie humaine était effroyablement limitée par rapport à celle d'Asgard et il avait l'impression d'être revenu en enfance il y a plusieurs siècles de cela lorsqu'il manipulait leurs « nouvelles technologies » … mais voir son premier né à l'écran, en train de peindre à demi-nu le faisait tout de même sourire. Même s'il se serait passé des gros caractères multi-couleurs jasant sur la moralité du fils du président et surtout, surtout des notifications incessantes d'Azraël : il fait du bon boulot, d'accord, mais non, Loki ne tiendrai pas ses enfants en laisse et si Hela avait envie balader un chien des enfers sur Broadway, Sleipnir de se promener nu et Jörmungand de dévorer des petits enfants encore vivant, eh bien Loki les encourageait à s'exprimer.

Que les mortels se soumettent à ses héritiers.

Un sourire vicieux apparut sur les lèvres pensives de Loki à cette idée ; auraient-ils le choix, avec le joli cadeau que ses avengers lui avaient fait ? Un choix audacieux, que de leur confier cette mission ; ils devaient être assez intelligents et doués pour réussir, pour comprendre que leur intérêt était de lui faire confiance, malgré tout.... et le risque de voir ses minions se retourner contre lui. Mais quelle victoire !  Cela donnait envie à Loki de ronronner, de se plonger dans les arcanes de la magie, de retourner comploter avec Amora comme lorsqu'il était adolescent, de chercher à exploiter le potentiel de cette pierre...
Et pourtant, dès qu'il voulait laisser libre cours à sa magie, une notification d'Azraël venait le distraire pour des broutilles, augmentant lentement mais sûrement la frustration et l'agacement du dieu du chaos ;
Une foutue chance que ce jacasseur ennuyant ne soit pas télépathe.

Mais les photographes et médias l'aimaient presque autant qu'ils aimaient leur golden boy de président, alors bon.  « Les affaires vont comme vous le voulez, Monsieur le président ? » Victoire . Sigyn. Sa petite mortelle et son immortelle déesse d'épouse tout en un. Parfois la nuit, ce n'était pas les tortures de Thanos, la honte de sa chair gelée, le dégoût de son père qui l'éveillait, mais ce moment atroce où il avait cru perdre la déesse qu'il aimait. Où l'appel au secours avait pénétré son âme, où on avait voulu lui enlever sa femme et qu'elle était passé à un cheveu de rejoindre leurs enfants défunts. Il avait paniqué, un peu. Sauver les meubles, palier au plus pressé, sauver l'âme de Sigyn et l'insérer dans le réceptacle le plus propice.
Victoire n'avait pas été un choix réfléchi, et dans un premier temps Loki avait choisi d'en faire la victime de sa magie car elle était un corps de choix pour accueillir son épouse, sa propre compagne et la plus susceptible d'opposer peu de résistance à partir du moment où Loki se jetait à ses pieds, suppliant. Demander l'avis, se soucier de l'avis d'autrui et de son droit à la liberté n'était guère dans les principes de Loki, surtout lorsqu'il s'agissait de sauver sa femme : pour l'épouser, il avait tué son époux, avant de prendre sa place par la métamorphose. Alors il était prêt à abuser de Victoire pour sauver Sigyn. D'une certaine façon, Loki avait été le gagnant de l'histoire, mais Victoire et Sigyn existaient toujours, co-existant de manière diffuse dans la mortelle devenue déesse. Et parfois, le cœur de Loki manquait un battement en reconnaissant une attitude ou un sourire de Sigyn dans la rousse qui lui faisait face.
Le dieu leva la tête vers la jeune femme rousse penchée au-dessus de son fauteuil, un sourire fou de psychopathe aux lèvres alors qu'il répliquait joyeusement, ses doigts pianotant machinalement sur le bord de la tablette.

« - Mes enfants sont des cauchemars et j'envisage de transformer Azraël en perroquet. L'Amérique a-t-elle vraiment besoin de journalistes ? »


Le sadisme n'atteignait cependant pas tout à fait ses yeux – il aimait ses enfants plus que la vie même, Azraël lui ôtait un certain poids des épaules, et les journalistes avaient permis l'ascension fulgurante de Liesmith. Il avait atteint ce stade de puissance où il pouvait effleurer l'idée de détruire et de semer le chaos avec nonchalance, cela le rendait très, très heureux. Un dieu du chaos était fait pour cela, et il levait son bras en arrière pour poser sa main sur celle de Victoire lorsque la jeune femme reprit.
« Hm… Il faudrait que je te parle de quelque chose… » Selon les humains, ce genre de phrase n'augurait jamais rien de bon – Loki étant accoutumées aux déesses, il ne l'avait jamais subi, Sigyn et Angrboda lui envoyant des objets au visage avant de vouloir parler normalement. Sa Victoire. Depuis qu'il l'avait embrassé, plus d'un an auparavant, les neuf mondes lui souriaient et Loki comptait bien dominer le monde sur cette lancée. Il n'était pas prêt à la laisser partir si c'était ce qu'elle sous-entendait et une expression fugitive traversa ses prunelles – peine, inquiétude, paranoïa et tristesse, avant de céder à un haussement de sourcils sarcastiques – se protégeant de ce qui pouvait bien lui tomber sur le coin du museau. Longues jambes étendues aux chevilles croisées, mains jointes, Loki était la figure même de l'attente nonchalante, mais curieuse, lorsqu'il levait la main pour repousser l'une des longues mèches de son épouse derrière son oreille.

« - Quoi donc ? Jörmungand a mangé quelqu'un, je sais cela. »


Son sourire était presque tendre, caché sous la douce folie joyeuse qu'il affectait. Ne brise pas ma joie petite Victoire, s'il te plaît...


© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


Revenir en haut Aller en bas
Ven 19 Juin 2015 - 14:37
Invité
Invité
Anonymous




Parce que la grandeur n'a pas de limite
Loki & Vic


Victoire fit glisser ses cheveux derrières son épaule, pour qu’ils ne tombent pas sur le visage du président. Il semblait qu’elle l’avait coupé dans ses réflexions ou dans elle ne savait quel genre de travail que Loki pouvait accomplir, pianotant sur sa tablette. Oui, le mythique dieu nordique s’était mis aux nouvelles technologies, et il était plutôt doué. D’une manière générale, il était plutôt doué dans tout ce qu’il entreprenait (même s’il avait plus de mal au niveau relationnel, peut-être). Il y a quelque temps, le sourire fou qu’il arborait en ce moment-même aurait inquiété la mutante – mais elle y était habitué. Et puis, même en étant à moitié Sigyn, qu’était-elle pour l’empêcher de mener ses plans fourbes à bien ? Malgré sa première phrase – à propos de ses enfants – elle eut un léger rire et lui répondit ;

« Je crains que l’Amérique est en effet besoin de journalistes. Mais personne ne t’interdit de les corrompre et de t’en servir comme moyen de propagande… »

Elle avait dit ça sur le ton du l’humour mais, au fond, elle préférait nettement que tous les journalistes soit à la solde de Loki plutôt qu’il n’y en ait plus du tout. De toute façon, le dieu des mensonges étaient beaucoup trop subtil pour faire quelque chose d’aussi gros. Lorsqu’il posa sa main sur la sienne, Victoire la retourna pour le caresser distraitement du pouce. Elle vit une myriade d’émotions passer rapidement dans son regard, une microseconde peut-être, mais elle avait appris à saisir les plus infimes indice que pouvait laisser l’impénétrable Loki, malgré son haussement d’épaule, déni et aveuglement face aux problèmes qui pourrait lui tomber dessus. En se penchant légèrement plus, elle déposa un rapide baiser sur son front, laissant glisser quelques mèches devant son visage, que Loki ramena derrière son oreille, lui arrachant un sourire. C’est avec une attitude pareille – le déni – qu’il finirait par se prendre un coup de couteau dans le dos, et elle voudrait être toujours présente pour que cela n’arrive jamais. César ne s’était-il pas fait trahir par son cher Brutus ?

« Ah oui ? Il me semble que ce n’est pas la première fois. Il faudrait éviter, face à un serpent géant, ils auront rapidement oublié la Purge pour réclamer un nouvel homme providentiel. »

Elle passa distraitement une main sur la joue de Loki, hésitante. De toute façon, elle n’allait pas pouvoir le lui cacher éternellement. Elle n’avait pas envie d’avorter non plus, que ce soit dans son dos ou parce qu’il n’en aurait pas envie. Et Victoire préférait d’ailleurs le lui annoncer elle-même plutôt qu’il n’apprenne ce qu’elle avait à lui dire en fouillant son esprit. Avec un léger soupire, Victoire finit par se redresser et fit le tour du fauteuil pour pouvoir mieux voir son visage, capter son regard et son attention.

« En parlant d’enfant, je... » Ses lèvres tressautèrent légèrement, avant de se figer en un sourire. Allez, un peu de courage, Vicky ! Tu as affronté bien pire que ça ! « Je suis enceinte. De… Un peu plus de quatre mois. »

La bombe lâchée, elle observait la réaction de son époux, à la fois anxieuse et heureuse. Elle savait à quel point ses enfants étaient importants pour lui, mais de là à en avoir un autre… Victoire espérait qu’il partagerait son bonheur tout neuf.




© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


Revenir en haut Aller en bas
Sam 5 Déc 2015 - 21:19
Invité
Invité
Anonymous




Parce que la grandeur n'a pas de limite
Mari & femme
I used to think I was better alone.  

Si Loki avait été capable d'honnêteté ( non ) il aurait été surpris qu'il n'avait pas encore ( déjà ) tout foutu en l'air. C'était son habitude, son plaisir coupable, sa torture personnelle - tout foutre en l'air avec classe et paillettes. il n'était pas l dieu du chaos et de la destruction pour rien - dès qu'il touchait quelque chose, il le détruisait. Sa famille, son frère, ses propres enfants, sa mère, son "père", les femmes qu'il avait aimait.

Cela lui apportait un joker indestructible dans la manche, la carte bonus victime martyrisée, ce n'est pas ma faute, je suis au fond du trou et je creuse. Je n'ai fais qu'essayer de m'en sortir, d'être ton égal, d'être à la hauteur, suivre les traces du père-cruel-dictateur.

« Je crains que l’Amérique est en effet besoin de journalistes. Mais personne ne t’interdit de les corrompre et de t’en servir comme moyen de propagande… » Corruption, propagande et mensonges. Cela aurait pu être le titre de la biographie de Loki - sauf que celle-ci ne paraissait pas, fourberie oblige. Et il n'était ni Stark, ni l'un de ses super-vilains ratés qui dévoilaient leurs coups avant d'être vainqueurs - Il avait un jour dévoilé sa main trop en avance - la main de Thanos, celle que son orgueil crevé d'envie de voir déjouée et sa chair crevait de voir déjouée, par peur du courroux de l'être bagué. Il avait perdu - Thanos avait perdu. Cela n'arriverait plus. Loki croissait dans le silence et dans l'oubli, l'ancien ennemi numéro un n'était plus qu'un cauchemar, croque-mitaine que l'on racontait aux enfants. Il n'avait même pas explosé d'orgueil lorsqu'il avait gagné, lorsqu'il avait dominé l'Amérique. Il n'avait pas tout foutu en l'air - étonnant.

Heureusement qu'il avait encore des mortels à corrompre et manipuler - Loki ressentait toujours une joie subtile mais intense lorsqu'il tirait sur les ficelles de ses pantins. Sa campagne présidentielle, son rôle d'homme providentiel tombé des nuées, même la délicieuse jeune femme à son bras - il devait tout ( ou presque ) aux medias. Dieu des politiciens, il savait mentir et user des intentions viles des mortels qui l'entourait.
Cela le démangeait, comme des fourmis au bout des doigts pourtant. Tout dire, récolter les lauriers, foutre le feu et s'en aller dans un rire dément.

L'Amérique avait besoin de journaliste - il en avait besoin et ce constat irritait son ego et ses prétentions. Il avait envie de hurler, à chaque fois qu'il devait garder son calme et sourire agréablement, placidement à ces humains stupides qui ne comprenaient jamais rien à rien, à qui il fallait toujours parler lentement et avec un sourire, qui restaient endormis dans leur bêtise crasse sans s'apercevoir qu'ils étaient joués. Il voulait leur dire qui il était, et plus encore il voulait scier la branche sur laquelle il était assis, soif de reconnaissance, mais aussi soif de pouvoir et de destruction. Encore et encore. L'envie de tout foutre en l'air, l'auto-destruction et la soi de chaos brûlant dans ses veines.

Il y avait une joie malsaine qui ressurgissait en lui à l'idée d'avoir une mauvaise raison de foutre tout en l'air. Elle rampait comme un serpent sournois dans son âme et lovait tout contre son inquiétude. Il était inquiet, même si son sourire n'en laissait pas vraiment de trace - il attendait. Aurait-il la force de la tuer si elle le trahissait, s'interrogea presque négligemment Loki alors qu'il posait ses yeux revenus verts émeraude sur la jeune femme. Il jouait avec l'idée, comme un enfant approche doucement sa main du feu qui brûle, pour se faire mal, pour se prouver qu'il était capable de le faire. Cela ferait un mal de chien, il s'en rendait parfois compte lors de ses rares moments où il acceptait d'être honnête envers lui-même.

Il n'admettrait jamais s'être laissé prendre à son propre jeu, évidemment. Faire croire à une femme incapable de croire à ses mensonges le plus ignoble des mensonges qu'il avait en stock. Le plan. Résultat, il jouait une idiote comédie, celle d'un couple heureux, amoureux, le couple modèle dont le bonheur sauvait l'âme des Etats-Unis d'Amérique. En somme, Loki était si heureux qu'il ne savait plus que faire de ce bonheur et il craignait d'avouer être heureux - il allait se brûler les doigts.

« En parlant d’enfant, je... » Loki se raidit perceptiblement. Son sourire se figea alors que celui de Victoire semblait trembler et hésiter à exister. Il la fixa et un instant le temps sembla s'arrêter - les tripes de Narfi, les cris de Vali, la séparation avec Sleipnir, les chaînes marquant la chair de Fenrir, Jörmungand tombant dans la mer, Hela brisée au sol. Après Thanos, il avait assez de cauchemars pour trois vies d'Asgardiens, et pourtant c'étaient toujours ses enfants qui lui revenaient, gravés au fer rouge dans la chair de sa mémoire. S'en était même ridicule, un super-vilain, président, manipulateur en costume trois pièces, annihilateur de races, souverain légitime de royaumes de tueurs qui jouait à une famille en or dans un duplex de Manhattan entre sa femme et ses mioches. Sa famille, Thor en premier, avait toujours été sa faiblesse - lorsqu'on l'en avait débarrassé, d'une façon ou d'une autre, il avait été soulagé - s'était cru plus fort, invincible, sans faiblesse, sans âme et sans émotion. Mais la souffrance l'avait rongé et rendu amer - paranoïaque aujourd'hui.

« Je suis enceinte. De… Un peu plus de quatre mois. » Quoi ? Une myriade d'expression passa dans les yeux émeraude - incompréhension, surprise, impossible à y croire, méfiance, joie, énergie brûlante. Sigyn - sa Sigyn, sa Victoire, sa femme a plus d'un titre, le regardait, aussi hésitante que déterminée, visiblement incertaine de l'effet que son annonce aurait sur son époux. Il n'avait pas eu d'enfant avec cette femme, avec cette jeune humaine rousse au sourire charmant et autrefois chargée de piles de livres. Pas exactement. Mais une partie de son âme était la mère des deux enfants qu'ils avaient perdu, laissant un trou dans son coeur et dans leur couple - aussi il était terrorisé, hanté par le souvenir du sang de leurs enfants sur leurs mains jointes.

Il la fixa, un instant abasourdi, un égarement enfantin sur ses traits - Loki le matin de Noël qui se découvre digne de Mjöllnir. Perdu, confus, plein d'espoir - l'espoir est mauvais, l'espoir blesse, l'espoir tue. Il avait trop espéré, trop naïf de croire en l'affection d'un père ou d'être père, encore. La situation lui échappait, encore une fois, mais pour une fois il ne s'en plaindrait pas.

"C'est formidable !"

Les mots roulent sur ses lèvres, sur son sourire gigantesque qui s'étend jusqu'aux oreilles, jusqu'à ses yeux qui brillent et luisent d'une lueur damnée. Euphorique. Il sauta sur ses pieds, renversant la tablette sans un souci pour poser ses mains sur la taille de la jeune femme, sur son ventre dans un mouvement vif, vif, trop vif, rempli d'une énergie qui semblait presque s'évader de lui en volutes vertes. Il la souleva légèrement du sol, avec une délicatesse tendre et la fit lentement tourner autour d'eux, précautionneusement, son sourire lui mangeant le visage.  Il se sentait comme ivre, grisé par la joie, et terrifié, son cerveau faisant des aller retours comme un fou en cage.

"-C'est une nouvelle merveilleuse ! C'est magnifique, magnifique !"
Il déposa un baiser sur sa tempe, presque ronronnant " Il faut que tu reposes, un mot et je suis à tes ordres, oh mon amour...Nous... il y a tant de choses à faire."

Loki porta une main à ses lèvres, parcourut la pièce du regard, réfléchit, hagard, mille idées perturbant son bonheur, la folie dansant un tango avec la joie dans son âme.
© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Marvel Evolution Reborn :: Anciennes archives-