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Strange meeting under the sun

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Sam 16 Mai 2015 - 16:14
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Strange meeting under the sun
Feat. Hrimhari Fenrirson




Galvanisée par les détails et la beauté des nuances, je laisse les couleurs se mélanger devant mes pupilles extatiques. Un rayon de soleil éclaire mon objectif et rehausse le sourire satisfait – et très certainement aussi mutin que stupide – qui étire mes lèvres framboise, tandis que le clic de l'appareil retentit. Une de plus de prise et encore tout un monde à immortaliser dans ma mémoire.
Je me redresse pour contempler le chez d'oeuvre, tête penchée, soudain sérieuse. Des rires d'enfants semblent jaillirent du petit écran de l'appareil, les joues rouges et le bonheur simple d'une course poursuite sur l'un des nombreux parterre de Central Park illuminant le centre de la photographie numérique. Rayon de soleil dans de l'ocre doux, un vert tendre et un ciel bleu, une môme toute concentrée à sa tâche, perdue au milieu d'un dédale de nature entretenue.
Elle est belle. Non pas la photographie, je songe, mais la scène qui s'est déroulée devant mes yeux. Lorsque les enfants se retourneront, ils ne verront rien de plus que les mains de leur parents leur faire signe, et le son du déclencheur de l'appareil photo leur semblera alors rêvé, tout comme la jeune adulte - moi - qui était couchée dans l'herbe il y a peine encore quelques minutes.

Un matin de plus avait éclairé ma chambre en ce jour. Peu de temps après ma rencontre avec Matt, j'avais laissé la lumière m'éveiller à la place de mon réveil interne – ce qui, en soit, est toujours aussi nouveau que déroutant pour moi, même si je sais que bientôt les cauchemars reprendront. Le soleil toujours en rendez-vous en ce jour agréable de Mai, je m'étais levée aussi fraîche qu'un petit gardon. Sept heures de sommeil … Un exploit lorsque l'on se nomme Eilis Archer.
J'avais ouvert la baie vitrée pour laisser le vent me réveiller pour de bon. Aujourd'hui, pas besoin de cet immonde café, une douche avait suffit, et c'est rapidement que je m'étais retrouvée prête à sortir, malgré le regard parfois inquiet que Neil m'avait lancé. Besoin de sortir, avais-je dit. Besoin de vivre avais-je pensé.
De toute façon, mes devoirs avaient été bouclé la veille, puis envoyé par mail, et au besoin je pouvais toujours passer demain à l'académie pour discuter avec Bobby de sa dernière leçon – j'en profiterais à l'occasion pour aller à la bibliothèque et voir le professeur. Tout ce que j'avais été en mesure de savoir, à 10h du matin, était que je n'avais pas envie de voir du monde aujourd'hui. Du moins, du monde connu à cette époque-ci. Je reverrais Phi' la semaine prochaine, et cela me suffisait. J'avais besoin de remettre un peu d'ordre dans ma vie, de penser aux alternatives que je possédais, et surtout de profiter un peu car cette époque n'était théoriquement pour moi plus qu'un souvenir … Et que je n'avais pas le droit de rester même si … Même si je commençais à espérer que … Je puisse le faire.

Je manque de trébucher sur un caillou, et me voilà de nouveau à pester contre moi-même. Focus Eilis ! Arrête donc de penser. Je quitte la verdure pour reprendre le chemin découvert, flânant les yeux grands ouverts sur le ciel à la recherche d'un détail insolite, ne serait-ce qu'un envol d'hirondelle. Quelque chose qui m'empêcherait sûrement de penser aux dernières semaines et au désir stupide qui m'animait, me déchirait. Rentrer à mon époque devait rester ma ligne de conduite même si … même si  je préférais de loin cette existence menée à celle vécut dans mon futur. Ici, je n'avais plus les anciens problèmes. Je pouvais de nouveau croquer la vie à pleine dent le temps qui m'était impartie, je n'avais pas besoin de me prendre autant la tête … En un sens j'étais libre. Mais d'une façon c'était aussi fuir ses problèmes, et il en était hors de question. Mais comment faire ? Je ne pouvais qu'attendre pour le moment, et, quoi que je puisse en dire, cela avait tendance à me faire grogner. A la pensée à mon arrivée ici, je sentais déjà les écailles ressurgir - mon voyage dans le passé et ma visite surprise d'Attilan m'avait hautement marquée. Etre forte pour Neil, je pouvais faire. Etre forte pour moi-même était une route bien différente, et le fait que mon « moi » de huit ans reste introuvable me fichait une trouille d'enfer.

Inspirer, expirer … Un coup d'oeil à mon bras nu me prouve que je gère la situation. Bien. Me retrouver couverte d'écailles n'est pas mon habitude préférée, même en pleine nature. Je redresse mon sac accroché dans mon dos, serrant fermement mon appareil, et je bifurque à un croisement sans savoir où exactement aller. Peut-être en direction de l'étang, plus au Nord ? Je pourrais bien me poser pour croquer la vie et le temps qui défile comme j'avais croqué la statue d'Alice ce matin même, juste avant de m’asseoir sur un banc pour déguster mon sandwich au poulet. D'ailleurs en parlant de bouffe … Voilà que mon ventre s'y met, ce qui me fait rougir. Bordel ! C'est pas possible. Il doit être quoi … Quinze heure trente ? Quinze heures quarante-cinq à tout casser ? Je décroche mon sac de mon dos pour le caler sur ma poitrine, tout en continuant de marcher. Je l'ouvre rapidement avant de plonger mon nez dedans à la recherche de mon portable – j'ai la sale manie de dérégler les montres où qu'elles puissent être accrochées –, farfouillant entre fusains, aquarelle solide, bouteille d'eau, trousse à crayons, feutres et stylos, sans compter mon carnet de feuilles énorme… Eureka, je finis par le trouver ! Toujours en marchant, je le sors d'une main, y jète un coup d'oeil. 16H45?! Oh merde. L'heure du goûter !
Et c'est là la dernière pensée cohérente que j'ai avant que mes oreilles bourdonnent et qu'un choc me déséquilibre au point que je manque de justesse de me casser la figure. Qu'est-ce que … Hu ? Attendez; merde ! ... C'est quoi cette odeur musquée ? … …. ….

« Holy Shit ! » Je cligne des yeux, ayant relevé le nez pour voir dans quoi j'ai bien pu rentrer, avant de buguer comme une abrutie finie sur le type qui se dresse en face de moi. … Ouais. Comme première réaction, on fait mieux, hein. Pitié, enterrez-moi vivante ? Enfin … Ça pourrait être pire, pas vrai ? « Euh ... » Ouais. Sujet, verbe, complément, Eilis. Qu'as-tu donc appris à l'école au juste ? J'ai le temps de rougir un peu plus, complètement honteuse d'être rentrée dans une personne, avant de me frapper mentalement pour reprendre mes esprits. Focus ! « Je voulais dire, pardonnez-moi. Tout va bien ? » Mieux ! Tu vois quand tu veux. Je m'écarte pour observer le mystérieux inconnu et vérifier si il va bien – au cas où j'aurais utilisé mes pouvoirs pour le soigner. « Je suis désolée, j'étais absorbée par … autre chose. » Non, sans blague ? Je secoue la tête dépitée. Tu es pathétique jeune fille. « Vous … Vous n'avez rien de cassé ? » ose-je souffler, incertaine, avant de me mordre la lèvre. Plus embarrassant, on ne fait pas. Quoi que … Ça c'était ce que je pensais, avant que mon ventre ne décide de s'y remettre, de façon à pouvoir alerter tout New-York quand à ma faim inhumaine. « ... » Je regarde l'inconnu avec un air aussi perdu que choqué, avant de regarder mon ventre, virer de nouveau au rouge, et jurer de nouveau, en Finlandais cette fois-ci. Karma de merde ! Qu'est-ce que je disais déjà? Que ça pouvait être pire ? Hmhm. Pitié, laissez juste moi disparaître.


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Sam 16 Mai 2015 - 19:10
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Strange meeting under the sun
- Et je veux voir cet article prêt pour demain matin. Vu Grimson ?

Face à l'impérieuse demande de Barney Cuwe, son rédacteur en chef, le dénommé Falko Grimson n'eut comme seule option que de courber l'échine et de répondre par la positive. Qu'il détestait ces moments où il se voyait imposer des devoirs par des êtres ô combien moins sages que lui. A vue de nez, cet humain devait avoisiner les quarante, quarante-cinq années de vie, et être suffisamment sédentaire pour avoir laissé un ventre très rebondi se développer. Même s'il vivait encore cinq décennies, il ne réussirait jamais à faire le dixième de ce que lui, Hrimhari d'Asgard, avait accompli. Mais les choses étaient ainsi faites, et il valait mieux conserver son identité que de s'exposer au regard de tous. Réprimant ainsi la bête en lui, et son tempérament d'alpha, Falko put finalement répondre. A chacune de ses syllabes, ses dents grinçaient tellement que l'on aurait pu craindre qu'il ne se les brise.

- Bien... chef. Vous l'aurez.

- Parfait.

Grommelant malgré l'éclatement totale de sa domination, le patron laissa son journaliste travailler, et partit se défouler sur un autre malheureux investigateur. Les travers de Midgard. Des gens sans dignité gouvernaient des justes. Toute logique devait être mise de côté pour s'adapter et réussir à...

- 'spèce de con... Si il savait qui j'étais...

Mais voilà, il ne savait pas, et il ne saurait jamais, pour le bien de tous. Moins de gens indignes étaient dans la confidence, et mieux c'était. Après de longues minutes d'insultes mentales réservées à la nécessité de se calmer un peu, Hrim soupira, posa les yeux sur son ordinateur et commença à taper un titre quelques mots.

"Nouvelles mesures préventives, bonne ou mauvaise chose ?

    Aujourd'hui, nos citoyens ont peur. Peur de l'espace, peur des mers, peur de leurs croyances, peur des autres. Les extra-terrestres, les divinités oubliées, les monstres et les mutants terrifient les peuples, parfois à juste titre, parfois non. Mais, dans notre bonne ville de New-York, des travaux sont entrepris pour préparer et installer de nouveaux moyens de contrôler le constant flux vivant qui alimente la Grosse Pomme. A l'instar des êtres exceptionnels cité à l'instant, les projets décidés ont autant de bon que de mauvais..."


Le Loup s'arrêta d'écrire, et observa quelque peu le temps qu'il faisait dehors. Les fenêtres des bureaux donnaient directement sur l'étendue verdoyante de Central Park. Malgré la distance, Falko voyait les new-yorkais se balader, jouer, s'amuser. Des enfants se poursuivaient en riant, des photos étaient prises, des sourires se dessinaient sans grande difficulté sur les visages. Il n'en fallut pas plus pour que l'hexacentenaire se lève, dise qu'il prenait une pause et sorte des locaux. Il croisa quelques collègues dans l'ascenseur, dont une qu'il trouvait d'ailleurs très à son goût.
Il n'irait pas la dévorer, non... loin de là.

Une fois dehors, il put profiter d'une fraîche brise, de celles qui invitaient à se mettre nu et à bondir gaiement dans le moindre cours d'eau. Elle se promenait sur sa peau et dans ses cheveux, l'enveloppant d'une douceur qu'il appréciait fortement. Hrimhari ferma ses paupières quelques secondes, s'imaginant courir dans la neige d'Asgard, et les rouvrit, laissant ses iris bleu vif parcourir la rue. Il s'approcha ensuite d'un passage piéton, se frotta innocemment la barbe et attendit que le feu passe au rouge. D'innombrables voitures de toutes les teintes passaient à toute allure, peuplées de gens pressées, anxieux et effrayés par la vitesse à laquelle allait leur vie. Le principe du déplacement automatique était ingénieux, trouvait le prince déchu, mais les émanations que dégageaient les pots d'échappement... POUAH !!! C'était terrible pour le nez, et sans nul doute atroce pour cette planète que les humains semblaient vouloir chérir en la polluant d'un bout à l'autre. Qu'ils reviennent aux chevaux; en plus d'être écologiques, ils fournissaient une excellente source de nourriture, délectable sous la dent. Miam.

Enfin, les automobiles se stoppèrent, et Falko put traverser sans encombre. Et ce goudron sur le sol !!! Quelle terrible époque... malgré le manque de richesse et la pauvreté du XIXème siècle, le monde se portait bien mieux. Cependant, le Loup cessa de penser en Asgardien, et tenta de reprendre un fil de réflexion humain. S'il ne le faisait pas, il risquait de se mettre en colère devant cette belle nature gâchée.

Une fois de l'autre côté, Hrim se trouva face à un choix fatidique. Deux chemins partaient s'enfoncer entre les arbres, serpenter autour des petites mares du parc. Une rapide observation suffit pour qu'il décide d'emprunter le sentier qui lui paraissait le moins fréquenté. Un peu de solitude dans une ville de presque 9 millions d'habitants, c'était rare et ça faisait du bien.
L'exilé laissa ses pieds le mener là où ils le désiraient, suivant simplement, à l'instinct, les pistes pré-établies. Les mains dans les poches, il profitait du soleil et des riches odeurs de bois tout autour de lui. Les fragrances et les petites nuances plaisaient à Fenrirson, bien qu'elles ne vaillent pas celles des forêts immaculées d'Asgard. Tout était encore question de pollution et de respect de la nature. Peut-être faudrait-il apporter un peu de technologie aux scientifiques humains ? Cela leur permettrait sans doute d'accélérer le développement de la Terre, et d'empêcher une catastrophe écologique. Cependant, deux choses s'opposaient à cette idée, dans l'esprit de Hrim. La première prenait la forme d'un immense champignon de gaz, de poussière et de flammes qui s'élevait du cadavre calciné et irradié de Nagasaki. La seconde, quand à elle, résultait d'une constatation: en presque 150 ans, toutes les plus belles technologies humains avaient été utilisées, voire même inventées, pour faire des armes, et détruire.

Alors qu'il se promenait dans le parc, tête baissée, occupé par ses pensées, il ne remarqua qu'au dernier moment la jeune femme qui s'approchait de lui, toute aussi inconsciente du monde qui l'entourait. Au dernier moment, Grimson releva les yeux, vit la pierre sur laquelle buta la fille, et eut un choix. Soit il continuait sa route, et il la laissait tomber au sol (acte d'une neutralité quasi-insultante s'il en est), soit il se plaçait entre elle et la force de la gravité. Le choix fut vite fait, et celle qu'il avait connu jadis sous le nom d'Eilis Donovan vint heurter son épaule.
Il la laissa ensuite prendre conscience de ce qui c'était passé. Il eut alors droit à la plus amusante (certains auraient dit pathétique, sûrement) tentative d'excuses jamais vue. Le plus intéressant restait la propension de la jeune femme à changer de langue, sans doute sous le coup du stress. Elle en vint même à lui parler finlandais. Avec un grand sourire, il écarta les bras, paumes vers le ciel, et lui répondit dans le même idiome:

- Pas de souci Miss. Au moins, vous n'êtes pas tombée.

Puis il reprit la langue anglaise, avec un étonnant accent écossais -il l'aimait grandement et trouvait l'irlandais un peu fouillis, le londonien trop pompeux, le gallois trop peu anglais et l'américain un peu rustre- et lâcha un rire.

- Hé hé hé... Vous devriez cependant faire plus attention à vous, Central Park ne manque pas d'occasions de vous piéger.

Il remarqua ensuite l'appareil photo rutilant qui pendait au cou gracile de la jeune femme. Un de ses sourcils se leva, et il ne put s'empêcher de demander:

- Seriez-vous... photographe ?

Si c'était le cas, cela ôterait une immense épine du pied, ou de la patte, au choix, de Falko. Il était très mauvais dans tout ce qui était art de l'image, et il ne fallait pas compter sur lui pour prendre la moindre photographie correcte.
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Sam 16 Mai 2015 - 23:55
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Feat. Hrimhari Fenrirson




Je ne m'attendais pas à ça. Je ne m'attendais pas à ça du tout. Du tout du tout. Du tout. Bref. Vous avez saisi l'idée … Embarrassée au possible, moi ? Si peu … Bon sang, je devais ressembler à un homard, et je n'avais pas besoin de vérifier pour dire que mes écailles étaient sorties faire coucou – heureusement pour moi, au niveau de mon ventre et mes épaules, qui étaient couverts, et donc invisibles. J'avais l'impression d'avoir de nouveau huit ans, ce que je détestais.
Mortifiée, figée complètement. Même Bobby Drake n'aurait pas pu mieux faire une fois transformé en statue de glace vivante. Heureusement, mon cerveau se remettait assez vite, et des questions recommençaient de nouveau à m’assaillir l'esprit, l'inondant d'informations.
Que faire maintenant pour me sortir de là ? En voilà une qui était nécessaire. Et bien, c'est simple, me disait ma conscience. Commencer par ranger mon portable et fermer mon sac pourrait être bien, avant que tout le contenu n'aille dire bonjour au sol et qu'une fois de plus je ne me couvre de ridicule. Vérifier l'état de mon appareil photo également, puisque le type avait l'air d'aller. Tout du moins, après mûre réflexion, il était sûr que ce n'est pas une crevette telle que moi qui aurait pu lui faire mal au vu de sa stature, même si cela n'empêchait pourtant pas l'inquiétude de prendre place au fond de mes yeux.
Calme-toi Eilis. Aucun mort à déplorer pour le moment. Je prends le temps de regarder derrière moi à la recherche de ce qui a pu me faire chuter, intriguée malgré tout – et puis, cela aurait au moins le mérite de cacher à cet homme mon embarras croissant. Habituellement, les hommes ne me font pas rougir autant – je veux dire, j'ai grandit avec Allen Levy et Neil Archer, sans compter Azraël Vehuelson et tant d'autres, ce qui a de quoi aider à la vaccination. Je ne suis donc pas dans un tel état car cet homme est beau – appelons un chat un chat, - ou à cause de que les médecins appelleraient hormones ou puberté. Nop. Même si ce serait plaisant pour lui – et dans tous les cas, même si l'on me posait la question, je la nierais en bloc. Enfin bred. Si je rougis, mesdames et messieurs les lecteurs,  c'est de honte, tout simplement, parce qu'une fois de plus j'ai mis quelqu'un dans la panade, et moi avec. Et tout ça à cause de quoi ? Je vous le donne en mil. Un caillou plus gros que les autres, au milieu du chemin, traitre bien tranquillement figé dans le sol, peinard fourbe. … Un. Fichu. Maudit. Caillou. Sérieusement ? Je n'ai rien trouvé de mieux ? …. Aaaah. Par les Dieux.

Un soupire contrit sort de mes lèvres. Habituée que je suis. J'en roulerais presque des yeux, mais j'ai encore à l'heure actuelle le sens des convenances. Et d'ailleurs, il me fallait toujours le remercier pour son acte chevaleresque – il aurait très bien pu me laisser me casser la gueule sur le sol, je ne lui en aurais point voulu. Si ça se trouve, je me serais même réceptionnée comme une chef, allez savoir. Ce qui me sort de nouveau de mes divagations ? Sa voix qui est, à l'image de son odeur musquée et même boisée, plutôt grave et envoûtante – en gros une belle voix d'homme.
« Pas de souci Miss. Au moins, vous n'êtes pas tombée. » Je cligne des yeux, et acquiesce doucement alors qu'il a les paumes ouvertes vers le ciel – est-il une putain de statue vivante qui se serrait échappé d'un musée ? Nouvelle surprise toujours, car voilà qu'en plus de me secourir, il se doit d'être un gentleman … Oh, bordel. Mais.Non. Si ? Saint Patron du Chocolat en Poudre … il parle Finlandais ! Me voilà à écarquiller les yeux. Outre Leif, qui parle Finlandais, ici (sans compter mes asgardiens préférés évidemment) ? Même Neil ne comprends rien au Finlandais. En fait, je crois que j'aurais préféré me casser la gueule sur le sol, histoire de garder mes neurones intactes, mais ça je n'allais pas lui dire. Ceci dit … Au fond, cela me fait quand même plaisir (et c'est là que je comprends qu'il me manque plus qu'une case que ce que je croyais). Je me contente pourtant de hocher doucement la tête, préférant éviter d'ouvrir la bouche pour le moment, encore choquée. Sait-on jamais, je pourrais encore dire quelque chose que je pourrais regretter.

« Hé hé hé... Vous devriez cependant faire plus attention à vous, Central Park ne manque pas d'occasions de vous piéger.
»
Ecossais, ose-je penser. C'est vrai qu'à y repenser, il en a l'air, quand on le regarde attentivement – mais zieuter les gens de cette façon n'est pas une bonne idée non plus pour le moment, car mes joues ne sont plus aussi rouges, et mes écailles semblent être rentrées dormir sagement sous ma peau – enfin. Sa remarque me fait néanmoins sourire, et je hausse simplement les épaules en réponse. Je ne vais pas me mettre à disserter sur ma maladresse régulière – et puis de toute façon, quitte à se casser la gueule, autant le faire avec classe, ça fera rire les passants et animera un peu la route. Pas comme si je ne guérissais pas vite en prime alors …  « Je suis habituée. Mais … Merci. Pour m'avoir rattrapée. » finis-je enfin par dire. « Théoriquement je ne suis pas lourde, mais si jamais vous avez un bleu au réveil demain, vous pourrez toujours revenir ici et, dans ce cas, je vous offrirais une glace pour me faire pardonner. » Je ne réfléchis pas vraiment à mes propos. C'est naturel, ce n'est pas une tentative de drague ou quoi que ce soit du genre – cette idée ne m'effleure pas l'esprit une seconde, mais je préfère le notifier tout de même. Pourquoi une glace cependant ? Et bien, c'est connu, le sucre chasse généralement les malheurs, et comme il commence à faire chaud … Et une fois encore à la mention de nourriture, mon ventre s'y remet. Par Odin. Il va vraiment falloir que je mange un bout avant de me casser la gueule de nouveau – et cette fois-ci, le caillou n'y sera pour rien.
Cependant, voilà que l'inconnu me surprend de nouveau en notifiant mon appareil. Moi ? Photographe ? Un fin sourire sincère étire mes lèvres tandis que je secoue la tête par la négative, même si mes yeux chocolat se sont mis à briller intensément.
« Non, malheureusement. Tout du moins, pas professionnelle. Mon père en était un, mais moi je … J'aime juste croquer des instants de vie et les offrir aux autres. Ce n'est rien de bien folichon à vrai dire. Pourquoi ? Enfin si je puis me permettre … Êtes-vous un artiste vous aussi ? » Un artiste habillé de façon trop formelle en revanche, ce qui me fait pencher la tête à la recherche d'indices. Concernant mes autres propres … Je ne suis pas modeste. Je fais en amateur plus qu'autre chose. Je n'ai jamais appris la photographie, je n'ai fait que lire à ce sujet, écouter, regarder. J'étais – à mon époque – tout juste titulaire d'un master en Histoire de l'Art, certes mais … Cela ne change rien à la donne. Papa en revanche … Tout comme mes pouvoirs, je tiens mon amour pour les couleurs et la musique de lui. Je crois que c'est la seule chose qui m'ait laissé, outre le souvenir de son sourire. Et aussi égoïste que cela puisse paraître … J'étais plus proche de ma mère. Papa … Est un lointain souvenir enfouit. « Enfin je peux vous montrer sans problème mais avant ... » je m'arrête, et mon ventre réponds pour moi. Cette fois-ci, je me permets de rouler des yeux. « … Il faut que je mange. Désolée. » je secoue la tête de nouveau. Need sugar. Heureusement, le marchand de gaufres n'est pas loin – j'ai stupidement oublié mes cookies ce matin. Reste plus qu'à faire l'aller retour … En essayant de ne pas se focaliser sur ce que cet inconnu doit sûrement penser de moi, ou encore sur une nouvelle question existentielle. Suis-je vraiment prête à montrer mon monde ? Je n'en sais rien. A vrai dire … même Neil ne sait pas grand-chose de mes dessins. Pas les gens que j'ai croqué, ou les paysages, non. Ceux qui sont nés dans ma tête. Mais c'est un autre sujet. Un jour peut-être ? En attendant mieux vaut-il que tout cela reste caché.
J'inspire doucement, avant de relever les yeux pour le fixer de nouveau et, finalement, lui tendre franchement la main.« Eilis Archer. Enchantée. »  Tant qu'on y est, autant faire les choses correctement. Non ?


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Dim 17 Mai 2015 - 2:20
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Elle sentait les hormones et la honte. Quoique... la honte prenait le dessus sur le reste. Non, on pouvait être encore bien plus précis que ça: en cet instant, sur ce petit sentier caillouteux, Eilis Archer saturait l'air de relents embarrassés. Ils formaient de lourdes volutes qui s'étiraient le long de ses bras, de ses jambes, s'enroulant autour de son corps. Malgré sa vie ô combien longue, rarement Hrim avait perçu une pareille intensité émotive spontanée. L'esprit de la jeune fille ne devait pas être totalement tranquille, et abriter de bien beaux monstres. Qu'ils soient nés d'eux-même, à cause de ses agissements ou d'une force extérieure, peu importait, le résultat était là. Se retenant de respirer trop fort et dissimulant ce fait, il examina son interlocutrice, qui venait de platement s'excuser. L'empressement qu'elle mettait dans chacun de ses mots, dans chacun de ses gestes aurait trahi sa nervosité, de toute façon. Sans doute était-ce l'effet que lui, Falko Grimson, journaliste, et Divinité d'Asgard à ses heures perdues, provoquait aux femmes. Après tout, comment ne pas craquer devant ces beaux yeux bleus et ce sourire ravageur... Hé hé hé... S'il n'avait pas plus de 600 ans, le Prince déchu aurait peut-être cru à cette auto-flatterie. Plus âgé et plus sage, il s'en amusait désormais, et ne pouvait s'empêcher ces petites remarques mentales, ironiques, comiques, parfois violentes.

Délaissant l'observation de son comportement, Fenrirson s'occupa de la détailler physiquement. De taille moyenne, habillée normalement, elle semblait particulièrement lumineuse, malgré sa tension certaine, et des cheveux auburn encadraient à merveille son visage blanc, pâle. Elle ne manquait certes pas de charme, et ses traits l'embellissaient, mais il lui manquait une petite étincelle pour que le grand séducteur de ces dames Hrimhari s'y intéresse. Elle n'était pas banale, loin de là, mais l'Asgardien avait connu plus de flammes et de fougue sur son monde. Peut-être était-ce propre aux mortels que de vouloir se montrer le plus pudique possible ? Ou bien était-ce la société américaine qui voulait cela ? De souvenir, en dehors des putains et catins du XIXème siècle, les femmes se couvraient jusqu'aux chevilles. Oui, ce devait être ça. Il fallait dire que les humains ne s'assumaient pas beaucoup, et que ceux qui osaient franchir le pas se faisaient écarter du reste du peuple.
Et même si les choses allaient mieux avec le temps sur Midgard, l'être humain restait toujours bien plus formaté que l'être divin. Question de contraintes naturelles, sans doute.

De nouveau, la jeune nerveuse prit la parole et proposa même, cette fois sans bafouiller, de lui offrir une glace si jamais elle lui avait fait un bleu. Ah, un si petit choc, lui causer un bleu ??? Même un bilgesnipe lancé à vive allure ne le ferait pas sourciller voyons !!! Il était Hrimhari Fenrirson, Prince-Loup des forêts d'Asgard, fils d'un des êtres les plus redoutés de l'univers, maître de son corps et de ses terres !!! Non, non, ce n'était pas une petite adolescente rousse qui allait le blesser, sans offense pour elle, évidemment. Néanmoins, l'offre était sympathique. Si jamais la demoiselle parvenait à égayer son attention, il verrait. Sinon... sinon rien. Néanmoins, le fait qu'elle sache probablement prendre des photos augurait de futures rencontres. Un journaliste avait toujours besoin de quoi illustrer ses articles, et quoi de mieux pour cela qu'une image du monde figée par un flash ? Question rhétorique, car rien.

Hum, un changement de comportement intéressant venait de s'opérer. A la mention du terme photographe, la jeune femme se calma, cessa d'émettre cette pestilentielle odeur de nervosité (voilà pourquoi Hrim tuait ses proies d'un coup, d'un seul: pour éviter d'avoir à respirer l'infection aéroporté) et laissa même un sourire éclairer son visage. Eh bien voilàààà !!! C'était pas compliqué. Et elle était plus jolie comme ça, en plus.
En retour, l'Asgardien exilé, caché derrière son masque humain, rendit un grand sourire à son interlocutrice.
Petit à petit, la fille répondit à la question, et développa quelque peu, parlant de son père, du plaisir qu'elle avait à "croquer des instants de vie", et de son amateurisme. Évidemment qu'elle était amateur, Falko l'avait bien compris. Rares étaient les gens qui, à cet âge (qu'il estimait être soit d'une vingtaine d'années, soit un peu moins), pratiquaient la photographie professionnellement. Néanmoins, la réponse satisfaisait amplement le journaliste, qui joignit les mains, tandis que son sourire s'agrandissait.

- Artiste ? Peut-être. Autant que vous, en tous cas.

Il lui fit un clin d'oeil amusé. Instiller le doute: en cela, il ne déméritait pas dans la famille de Loki. Jouer avec les mots, parler, des choses acquises par l'expérience, mais sûrement transmises par le sang. Il ne savait pas pour ses oncles et son père, mais lui il s'en sortait plutôt bien.

- Mais trêve de plaisanteries. Je pense avoir eu beaucoup de chance de tomber sur vous. Miss ?

Et elle lui répondit, donnant son patronyme, sans précautions. Eilis Archer. Joli. Le prénom était original mais pas rude à l'oreille, et le nom de famille sonnait bien.
Il lui fit une légère révérence, sans se départir de son sourire.

- Eh bien, enchanté Eilis, je suis Falko Grimson. C'est une joie de...

C'est alors qu'il fit toutes les connexions. Et il bloqua net. Ce nom lui était familier. Archer. Neil Archer... Il s'occupait d'une petite, Eilis Donovan... Non, ce n'était pas possible. Neil Archer, Eilis Archer ? C'était l'affaire sur laquelle il avait enquêté. Et pourtant elle semblait avoir dix-huit ans, peut-être vingt. A moins qu'il ne se soit lui-même fourvoyé sur les dates, il était impossible qu'elle soit aussi âgé.
Peut-être se trompait-il. Il y a avait de nombreux Archer dans New-York. (Hawkeye n'en faisait nullement parti) Rien n'indiquait un quelconque lien... et pourtant, au fond de lui, le prince déchu sentait son instinct le tirailler. Il avait vu juste, bien qu'il espérait que non.
Quelle foutue putain de coïncidence.
Il se passait quelque chose d'étrange. Quelque chose de terrible. Et cela ne plaisait pas du tout, mais alors pas du tout du tout à Grimson.

Il se redressa, l'air plus sérieux, cligna des yeux et secoua la tête. Son sourire revint, dissimulant derrière lui son incrédulité. Il irait enquêter sur elle, ça, c'était sûr. Et cela lui donnait une raison de plus de l'emmener au journal, pour lui offrir le petit boulot.

- Veuillez me pardonner Eilis, j'ai... j'ai eu quelque chose qui m'est revenu en tête. Je disais donc que j'ai eu de la chance de tomber sur vous. Beaucoup de chance.

Il se déplaça sur le sentier pour se mettre face aux rangées d'immeubles qui bordaient Central Park. Se rapprochant prudemment de la jeune femme, il lui désigna un bâtiment de briques rouges et blanches, non loin de leur position. On pouvait y distinguer une forte activité.

- Voyez-vous, je suis journaliste, Eilis, et je suis actuellement à la recherche d'un ou d'une photographe.

Il posa une main légère dans son dos, sans cesser de désigner les locaux. Il fit attention de ne pas paraître inopportun: les jeunes avaient souvent tendance à trop extrapoler et à s'imaginer des choses.

- Pour mes articles, j'ai besoin d'instants de vie croqués, de véritables images. Les pros... bah, ils font du bon boulot, mais ça manque de vie. Je cherche un peu de fraîcheur, vous voyez ?

Grimson laissa l'information faire son petit bonhomme de chemin, tourna la tête vers son interlocutrice et reprit ensuite.

- Oui oui, c'est bien un petit boulot rémunéré que je vous propose là, hé hé hé !!!

Il s'écarta d'Eilis, et lui fit de nouveau face, les mains croisées dans le dos, comme un petit écolier qui attendait ardemment une réponse de celle qu'il aimait. Certes, certes, le symbolisme était mal trouvé, Hrim le savait, mais la caricature lui plaisait.

- Intéressée ?
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Dim 17 Mai 2015 - 4:14
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De stupide môme en tension frustrée par sa propre incapacité à ne pas se couvrir de ridicule elle-même, je me change en personne sérieuse – presque trop – et sûre d'elle. De quoi donner le tournis, sûrement, mais à ce stade cela m'importe peu. Non. Cet étrange phénomène qui se dressait devant moi venait de piquer dangereusement ma curiosité avec sa première réponse, et j'avais arqué un sourcil en signe d'intérêt. Était-il un artiste lui aussi ? Allons bon. Était-ce vraiment une coïncidence ? Pas si sûr. Son clin d'oeil joueur me conforta dans l'idée saugrenue que si quelqu'un avait orchestré tout ça il devait bien se marrer à l'heure actuelle, et je ne pus que lui sourire légèrement en réponse, quelque peu amusée, mais également quelque peu plus méfiante. Avec ma chance, ce type pouvait être aussi psychopathe que gentleman, et ce n'était pas ma paranoïa qui parlait – vous n'aviez qu'à rencontrer mon oncle Neil pour comprendre ce fait. Grand, charmant et gentleman, sexy, un sourire à tomber, et excellent lorsqu'il s'agissait de vous étriper vif et de vous tirer dessus en y prenant du plaisir.
Cependant, il laissa bien vite le coté joueur aux orties pour prendre une moue plus sérieuse puis se présenter, et je changeais de posture pour l'une ou je pouvais camper sur mes deux jambes de façon plus confortable. Falko …. Jamais entendu parlé. Du moins si c'était une célébrité, je ne l'avais pas retenu malgré ma mémoire eidétique ; ce qui était aussi déroutant que rafraîchissant je dois dire. Gravant le prénom dans mes neurones, j'en vins à une pensée surprenante. Son accent écossais n'allais pas vraiment avec son identité, plus germanique – bien que le prénom soit aussi d'origine italienne - Falco, la prononciation qu'il en avait me faisait plutôt penser au Danemark et à la Norvège. Ceci dit, il avait certainement bien pu vivre en Écosse sans en être natif, c'était quelque chose que l'on ne pouvait pas exclure, mais cela me fit malgré tout plisser un peu les sourcils. Un type étrange dans tous les cas, et, à ne pas douter, désormais sûrement polyglotte. Trop concentrée sur ce sujet et à chercher des informations pour en apprendre plus sans nécessairement poser de questions, je mis quelques secondes avant de me rendre compte qu'il venait de buguer sur un détail. Quoi en revanche ? Impossible à dire réellement, mais cela eu l'air de le contrarier assez pour qu'un frisson ne parcoure ma colonne vertébrale et que l'envie de partir en courant ne me prenne subitement.

« Y a t-il .. un problème ? » osais-je avancer, légèrement inquiète pour ce sombre bonhomme, tout en chassant sans trop de problème les émotions contraires qui pointaient le bout de son nez. Pas de débat interne possible. Reste calme et concentrée était mon leitmotiv, et bien que mon apparence soit plus calme et décontractée qu'auparavant, une nouvelle lueur brillait dans mon regard. Il fini néanmoins par se redresser et me répondre, et je me rassérénais quelque peu bien que mon instinct me hurlait qu'il y avait autre chose. Bah. Ce ne sont pas tes oignons jeune fille. Tu devrais plutôt te préoccuper par le fait d'atteindre de la bouffe avant que le marchant ne s'en aille à l'autre bout de Central Park – même un hotdog m'irait à l'heure actuelle. Ceci dit, la suite me fit momentanément oublier ma faim, tant la surprise peignit mes traits avec sincérité, mes yeux s'écarquillant au passage et mon visage s'éclairant par l'incompréhension la plus totale. De la chance ? Qu'entendait-il par là ? Tout à coup ce gentleman quelque peu séducteur sur les bords prenait des airs de fou psychopathe dans ma tête à l'imagination débridée, me faisant un peu plus froncer les sourcils. Il avait intérêt à me donner plus de détails, car pour le moment, il me perdait et je ne m'appelais pas Ariane.
Heureusement pour moi et ma santé mentale, il fini par me donner des explications, se déplaçant près de moi avec une prudence calculée. Pensait-il que j'aurais peur de lui ? Bah. Je ne bougeais pas d'un iota, attentive à ses directives, avant d'être de nouveau surprise par les nouvelles données qu'il voulait bien m'offrir.
« Vous travaillez pour le Daily Bugle ? » je clignais des yeux, en me rappelant que si oui, peut-être connaissait-il Peter Parker, ce qui, en soit, aurait été une coïncidence amusante. Un journaliste donc … Donc possédant un talent d'écriture. Intéressant. Quoi que … Venait-il de me proposer un job ? Oh Sweet God. Était-il sérieux ? Moi, bosser pour un journal ? C'était … Neil allait sûrement me tuer. Je sursautais lorsque je sentis une main – la sienne – dans mon dos, ayant du mal avec les contacts physiques tant qu'ils ne venaient pas de ma décision, pourtant je me fis violence pour rester en place et faire comme-ci tout était en contrôle. Pourvu que mes écailles ne ressortent pas ... Ce n'était ni un geste déplacé ni amical, de ce fait, pas de quoi s'inquiéter pour ça. Non ? A la place, je me concentrais sur les briques rouges, évaluant réellement la proposition, tournant la situation dans tous les sens possibles. Au moins aurais-je une bonne excuse pour sortir la nuit dans le quartier de Hell's Kitchen à présent, et un sourire mystérieusement amusé vint étirer les commissures de mes lèvres en imaginant Daredevil grogner si jamais il me retrouvait à nouveau dans les parages. Ceci dit, outre le problème de Neil à régler, il y avait d'autres paramètres à prendre en compte. Je prenais des photographies parce que j'aimais ça, pour mon plaisir propre, et non pas pour colporter des informations fausses sur les gens et autres ragots dégoûtants. Filer les gens n'était pas mon genre, clairement, même si j'étais en mesure de le faire et même si il m'arrivait parfois d'aller voir un ami flic pour le saouler de questions jusqu'à ce qu'il m'emmène sur le terrain. Sérieusement, il me faudrait réfléchir à tout cela. Mais pas ici. « C'est à voir » répondis-je donc simplement en réponse après un moment de mutisme.
« Ce n'est pas une décision que je peux prendre à la légère, car je ne suis pas la seule concernée de l'histoire. Il va donc me falloir un peu de temps avant de vous rendre le verdict, si cela ne vous dérange pas. De plus, la photographie reste un art de vivre à mes yeux, donc cela dépendra de la rubrique à illustrer. Si c'est pour colporter des informations sur des stars, par exemple, je refuse net car ce genre de chose ne m'intéresse absolument pas. Si il s'agit de faire découvrir New-York en revanche … Sûrement que oui. Après, je le répète, je fais de l'amateurisme. Il se peut que je sois sur les lieux d'un incident, au vu de mon karma, mais néanmoins ne me prenez pas photographe de flash spéciaux ou pour faire la une. » Secouant la tête de droite à gauche avec les bras désormais croisés sous la poitrine tout en le fixant droit dans les yeux, je balançais mes conditions d'une voix douce mais ferme, pas le moins de monde ébranlée par sa nouvelle posture. Je venais de passer en pilote automatique, balançant l'adolescente de dix neuf ans au placard pour laisser place à une adulte sérieuse et réfléchit, capable d'analyser une situation en un temps record avant de prendre la meilleure décision possible. C'était cette même Eilis là qui avait, quelques mois plus tôt, ouvert le feu de façon froide et implacable à Attilan pour protéger son oncle quitte à y laisser sa peau. On ne déconnait pas avec le pilote automatique, elle était pire qu'une femme d'affaire. Forte. Froide. Réfléchit, mortellement efficace et foutrement capable de vous coller une balle entre les deux yeux … En soit la parfaite nièce de Neil Archer.
Je finis par décroiser les bras pour inspirer doucement. Vu l'état actuel des choses, j'avais peut-être une idée sur la suite, restait à savoir si il accepterait ou non ...
« Comme vous êtes sûrement une personne sérieuse dans votre travail, tout ce que je peux vous proposer à l'heure actuelle c'est de vous montrer une partie de mes photos et dessins – à la condition que cela se fasse autour d'un verre et de quelque chose qui se mange. Par la suite, vous déciderez si cela vous va ou pas, et à la limite, vous pourrez toujours me faire visiter votre immeuble si l'envie vous prends. Si cela me plait, alors dans ce cas nous pourrons échanger nos coordonnées pour que je vous rappelle dans la semaine. Cela vous paraît-il raisonnable, Monsieur Grimson ? » Et c'est avec un charmant sourire que je clôtura enfin ma tirade, une presque lueur de taquinerie dans les yeux malgré le sérieux de la situation.


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Dim 17 Mai 2015 - 19:09
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Houlà !!! Que venait-il de se passer ? Eilis semblait avoir changé du tout en tout en, quoi ?, l'espace de trois secondes. Sa tension s'était muée en autre chose... curieux. Elle devait s'être probablement reprise, pensa l'Asgardien. Une fois passé le choc de la première rencontre avec l'iceberg, de la nouveauté, de la surprise, le capitaine Archer avait repris la barre et sauvé le Titanic du naufrage. Intéressant. Certes, certes, encore une fois, la comparaison n'était pas flatteuse: la jeune femme tenait plus du voilier de ligne que de l'imposant paquebot insubmersible (réputation faussée en plus), mais bon, les expressions fleuries plaisaient tellement au prince déchu. Les humains étaient tellement plus symboliques et second degré que les Ases. C'en était délicieux. En tous cas, Hrim espérait que ce n'était pas son comportement peut-être trop intimiste qui l'avait crispée. Il avait trop tendance à se rapprocher des gens, à les toucher, à établir un lien tactile... à tord. Cela devait sans doute les troubler, leur faire tourner la tête. Peut-être associaient-ils le toucher à une forme d'intimité ? Falko n'en savait fichtrement rien, et il doutait même qu'il puisse un jour comprendre ces humains si particuliers.

Et quand en plus ils étaient spéciaux, ça devenait un véritable foutoir. Non, vraiment, c'était terrible, on ne s'y retrouvait plus, parmi tous ces mutants, ces simples gens, ces surhumains... En un mot, un bordel. Bien qu'il ne sache pas qu'Eilis était d'un génotype supérieur, Hrimhari avait parfaitement saisi qu'elle n'était pas normale. Disparaître un jour et réapparaître peu de temps après avec une décennie de plus, ça ne se voyait jamais, même dans le monde empreint de magie qu'était Asgard. Encore choqué par la découverte, le Loup laisse ses yeux fureter davantage. Malgré des formes et des traits trahissant une puberté dépassée, on pouvait encore sentir, derrière, le visage enfantin de la petite disparue.

- Oh non, pas le Bugle. Malgré tout le respect que je peux avoir pour eux, ils manquent de rigueur professionnelle et d'objectivité. Ce sont des saltimbanques avec de bons photographes. Si Spider-Man avait été un criminel, nous en aurions déjà souffert, je pense.

La question lui avait été posée, et il n'avait pas pu s'empêcher de répondre en donnant son avis. Le Daily Bugle, journal censé être d'information, débordait souvent sur des opinions propres à leur rédacteur en chef, J. Jonah Jameson ? Ou à leurs journalistes peut-être, Hrim n'en savait rien. Eilis, quand à elle, continua en exposant ses conditions. Rien de bien étonnant, à vrai dire. Pas de flashs spéciaux, d'accidents à filmer ou de "paparazziage" intempestif. Cela tombait bien, le journaliste ne planchait jamais sur ce genre de sujets. Malgré sa connerie patentée, le rédac chef Cuwe avait bien vu que ce n'était pas là que son employé carburait le mieux, et l'avait donc redirigé vers ses points forts: zéro management, le bon Barney, mais un sens de l'efficacité aigu, ça oui. Ainsi, Falko fournissait pour le journal des enquêtes sur New-York, sur la vie dans la Grande Pomme, sur les questions qui pouvaient tourmenter les honnêtes citoyens, comme la surveillance, la sécurité, les relations entre mutants et humains, le tout avec le plus d'objectivité. Car c'était son boulot, et bien qu'il ne le fasse pas forcément par passion, il détestait faire mal les choses... en fait, ça dépendait beaucoup de son état, mais en général, il préférait ne rien faire plutôt que faire mal.

- Je ne m'occupe de rien de ça, Miss. Je suis journaliste, investigateur, pas charognard ou menteur.

Comment s'appelait son grand-père déjà ? Ah oui, Loki Laufeyson, Dieu de la Tromperie et des Mensonges. Cela pouvait laisser perplexe.

- Je vous montrerai mon travail, avant toute réponse, ne vous inquiétez pas. Vous pourrez vous faire un avis.

Il lâcha un petit sourire, amical, et remarqua ses bras croisés sur le torse. Arf... pas bon, pas bon... Sur Midgard, Hrim avait rapidement jeté un œil à la psychanalyse et aux travaux sur le mouvement psychologique. A priori, croiser les bras signifiait un renfermement sur soi-même et une cessation de l'écoute.
...
...
...
Bon, après, ça pouvait signifier tout, rien et n'importe quoi. Des mots marqués dans un livre ne voulaient pas dire grand chose, et l'Asgardien préféra ne pas trop s'avancer, de risque de commettre une remarquable bévue. Se prendre la tête pour un petit geste n'arrangerait rien.
En plus, elle décroisa les bras l'instant d'après !!! Il pouvait être tellement abruti des fois... C'en était navrant. En même temps, il avait bien le droit: il n'était pas de ce monde, les impairs dans la vie de tous les jours, ça arrivait. Même les gens normaux y avaient le droit.

La suite des événements surprit positivement le Loup. Eilis lui proposait d'aller discuter de ça autour d'un verre et d'un repas, histoire de se remplir l'estomac, sans doute. Maintenant qu'elle le disait, cela presque douze heures que lui, prédateur déguisé en proie, n'avait pas mangé. L'appétit du Big Bad Wolf était toujours énorme, et bien que Hrim ne l'égale pas, il devait avouer ressentir la faim.
Il se fendit donc d'un sourire amusé, réponse à celui charmant de la jeune femme, et répondit avec un petit mouvement de tête:

- Cela me convient, Miss Archer.

Il se tourna vers la droite, puis vers la gauche, et éclata de rire. Cela pouvait sembler assez étrange en soi, mais Falko ne savait pas où aller.
D'abord, il ne connaissait en rien les goûts de la jeune femme, et puis il n'avait pas l'habitude de sortir pour aller manger. Enfin si, mais pas vraiment de cette manière.

- Eh bien, une idée d'où aller ?
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Lun 25 Mai 2015 - 13:47
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Bonjour, je suis tombé sur une folle dingue bipolaire. C'est tout du moins ce qu'il devait se demander – le pauvre. Je ne contrôlais pas toujours le mode automatique – vous sentez l'ironie dans ce mot, le contrôle. Un peu comme lorsque j'étais embarrassée – je pouvais alors vous débiter un nombre ahurissant de conneries monumentales en moins d'une minutes sous l'effet du stress. Cependant, le mode automatique était une sorte de … d'état second. Je devenais professionnelle tout du moins, et la majorité du temps cet état ne se manifestait que lorsque j'avais une arme entre les mains. Le réveil en revanche … C'était une autre paire de manche. Mais pas besoin de s'affoler ici n'est-ce pas ? Aucune situation d'urgence, juste deux adultes civilisés échangeant des idées, des points de vue.
J'écoute avec attention les paroles du journaliste, tout en essayant de déterminer si il tente de me mentir ou pas, si je peux lui faire confiance ou non. Dernièrement, je suis plutôt douée pour tomber sur des cas étranges, tels que Matt, Peter ou … Billy ; et donc me voici plus méfiante que d'ordinaire. « Oh non, pas le Bugle. Malgré tout le respect que je peux avoir pour eux, ils manquent de rigueur professionnelle et d'objectivité. Ce sont des saltimbanques avec de bons photographes. Si Spider-Man avait été un criminel, nous en aurions déjà souffert, je pense. » Je fronce les sourcils. Ainsi donc il connaissait Peter ? Hu. Ceci dit, il avait raison à propos du journal, et cela me suffit à vouloir en apprendre plus à son sujet – sa façon de voir les choses tout du moins. Inutile de dire qu'un sourire en coin s'invite sur mes lèvres lorsqu'il donne son avis une fois de plus, sourire qui s’agrandit lorsque son rire frais retenti. J'aurais presque eu envie de sortir l'appareil pour immortaliser ce moment, une rencontre insensée suivit d'un rire qui l'était tout autant  ; à la place je me contentais de le graver dans ma mémoire.

« Cela me paraît correct. » je murmure avant de me tourner moi-même vers les chemins proposés. « Et … Eilis suffira. Miss Archer, c'était ma mère donc … » léger sourire à ce sujet ; mon père aimait l'appeler ainsi avant l'accident. Je hoche doucement la tête de gauche à droite pour chasser les souvenirs, reprenant avec une touche d'humour et un ton faussement outré « un journaliste qui ne connaît pas tous les recoins de Central Park ? Voilà qui est peu commun ». Oui, j'ose ; mais la taquinerie n'a jamais tué personne, et j'avoue ne plus vraiment réfléchir sur ma conduite. Qui vivra verra, j'en ai marre de marcher sur des œufs avec autrui, même si je reste cordiale et correcte je veux aussi rester moi-même.
« ... Voyons. Il y'a le vendeur de hot dog pas loin, même si je me prendrais sûrement un bagel et une cannette de coca. Je vous avoue avoir la flemme de retourner sur mes pas pour aller dans un starbuck digne de ce nom me prendre un cappuccino, mais si cela vous tente, je vous invite. Au pire, le marchand de glace passera sûrement dans le coin d'ici une trentaine de minutes, ce qui sera parfait pour le dessert. » Je reprends plus sérieusement avant, d'un sourire entendu, avant de lui montrer le chemin bifurquant vers la gauche qui mène à une sorte de petit rond point de verdure où plusieurs marchands exposent leurs biens – journaux comme nourriture. C'est également là que démarre le lac et ses fameuses courses de bateaux miniatures – c'est au moins une chose qui ne change pas dans le futur. Si vous me demandez comment je sais autant de choses sur un endroit aussi vaste, je vous répondrais simplement que c'est là où je viens m'enterrer régulièrement, au point de connaître le coin comme ma poche à force d'y traîner.
C'est donc tranquillement que je me mets en marche vers le chemin de gauche, passant entre les arbres et les étendues de pelouse tendre sur lesquelles des familles se reposent, des couples s'enlacent et des enfants jouent. De quoi me rendre presque nostalgique, mais je n'en fais rien. J'observe le paysage en me demandant où est-ce que cela va me mener, épiant les gens l'air de rien, les croquant dans ma tête – sûrement ferais-je par la suite le portrait de Falko lorsque je serais de nouveau seule, où si j'ai besoin de jouer avec mes mains. Certains bouffent leurs ongles lorsqu'ils sont nerveux, moi je préfère manipuler un crayon, ce qui, en soit, était bien plus productif.

« Pardonnez-moi ma curiosité mais … Depuis quand êtes-vous journaliste ? » Je lance tout à trac en continuant ma route jusqu'à arriver à destination. C'est après tout une question à poser, surtout si il devient mon employeur – ou tout comme, et il a l'air de s'y connaître plus qu'il n'ose en dire. « C'est un métier qui m'a toujours impressionnée, autant qu'il a pu me repousser par la suite » je reprends doucement. Pourquoi ? Simplement car je n'aimais pas mentir et qu'il fallait être stupide pour ne pas se rendre compte que chaque journal faisait sa petite propagande personnelle. « Vous qui n'aimez pas mentir, cela doit être difficile, certaines fois. Ceci dit les quartiers bougent tellement aujourd'hui, cela doit être différents selon les années. » Une pensée pour Hell's Kitchen à ce sujet, et à son mystérieux ninja en collant rouge. « Quel est votre quartier préféré ? Pour ma part, je le cherche encore, et je pense prochainement aller me perdre dans Brooklyn, une fois que j'en aurais fini avec Hell's Kitchen » je badine simplement, jusqu'au moment où Joe' et sa charrette fumante apparaîssent. Sur la devanture rouge délavée, l'on peu voir écrit à l'encre « Le Saltimbanque ; nachos, hot dogs, paninis & frites à emporter. » A vrai dire, c'est une personne adorable – tout du moins l'est-elle dans le future, et je me hâte d'aller lui prendre le menu grosse fringale sans plus penser à visiter autre chose que le sol sur lequel je compte m'asseoir pour manger tout ça. Je me fiche bien d'ailleurs de savoir si je mets de la sauce partout ou du fromage sur mes doigts, j'ai faim, cela passe avant tout. « Peut-être serait-il mieux de se poser quelque part, outre que sur un banc pour manger. Si cela vous va, l'herbe n'est pas humide, et un peu d'ombre ne serait-pas de répit. » Je fixe Falko, une lueur interrogatrice dans les yeux, tandis que Joe me prépare ma commande - il y a là de quoi manger pour trois personnes, et je ne compte pas partager. « Et se sera plus facile pour étaler mon travail. », je termine au même même ou Joe me tend tous mes sacs d'un air surpris - comment une ado peut-elle manger autant, doit-il se demander. Même si, entre nous, mon travail ne tient pour le moment en une pochette unique pour les photos développées et dans mon carnet à croquis pour les gribouilles; les photographies récentes étant encore sur mon appareil.
Il n'y a plus qu'à attendre désormais. Et quoi qu'il arrive, j'espère bien que j'aurais le temps de manger un glace.


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