|  Mar 19 Mai 2015 - 21:25 | | | Invité Invité  | Hans ajusta doucement mais fermement sa cravate en s’observant dans la glace. La classe et la prestance est pour lui quelque chose des plus importants. Il inspire doucement en frottant lentement sa veste, se débarrassant au passage de quelques poussières parasites. Le chasseur est prêt, il a un plan. Il a une cible. Qui ? Bobby Drake alias Iceberg. Un X-men, oui, et on vise du lourd, mais Kreitz a une persévérance et un esprit de combattant hors du commun. Un bel objectif pour une première petite partie de chasse… Mais surtout un beau trophée bientôt à lui. Pourquoi Iceberg ? Pourquoi lui et pas un autre ? Parce qu’il est puissant. Puissant, mais aussi sage, pur, intelligent. Une cible de choix. Sans lui, les X-mens seront déstabilisés… Sa mort les perturbera et… le moment sera parfait pour frapper là où ça fait mal. Hans aurait pu s’attaquer au professeur Xavier me diriez-vous ? Non. Bien trop dangereux. Le colonel est peut être déterminé, mais il n’est pas non plus téméraire à ce point. S’attaquer directement au directeur de l’institut serait comme se jeter dans la gueule du loup.
Mais c’est bien joli de souhaiter la mort de Bobby Drake… Encore faut il le trouver. Et quel meilleur jeu d’enfant pour le traqueur que de dénicher les proies faciles dans les endroits où elles s’y attendent le moins ? L’institut ? Non. Trop risqué. Mais un café ? Un simple petit café New-Yorkais, qui penserait que c’est le terrain de chasse idéal ? Il ne suffit à l’ancien nazi qu’à localiser Iceberg et à l’espionner jusqu’à ce que celui-ci arrive… jusqu’à ce fameux terrain. Et là, le jeu commence.
Hans descendit de son appartement pour aller gagner sa voiture, une belle Rolls Royce de luxe. Deux de ces hommes, Helmut et Friedrich, l’y attendait déjà, déguisés en majordomes. Kreitz monta à l’arrière et déclara d’un ton joyeux, une fois la portière refermée :
Vous savez où nous nous rendons, mes chers, alors conduisez moi !
Sans dire un mot, les deux hommes de mains firent démarrer la voiture et se rendirent sur les lieux. Là-bas les attendaient bien la cible, comme prévue, et Hans pu quitter le véhicule d’un air tout à fait détendu et serein, se rendant d’un pas décidé vers la table du jeune mutant. Arrivant face à lui, il lui offrit un grand sourire amical et lui tendit la main.
Dr Franz Braden, généticien, enchanté de vous rencontrer enfin, monsieur Drake ! Puis-je m’asseoir ?
Attendant poliment la réponse de sa cible, Kreitz termina par s’asseoir et reprit la conversation.
Vous devez surement vous demandez qui je suis, comment je vous connais et qu’est-ce que je vous veux n’est-ce pas ? demanda-t-il d’un ton sympathique mais grandement hypocrite. Eh bien je vais vous répondre tout de suite ! Je suis chercheur agrégé en génétique et j’étudies en ce moment même le gêne X. L’ancien contexte politique m’empêchait d’exercer convenablement mon métier, mais maintenant, je suis libre d’étudier comme je le souhaite les surhumains, et vous, monsieur Drake, vous êtes un sujet extrêmement intéressant !
Hans s’endossant dans sa chaise en croisant les mains sur la table, souriant.
N’ayez crainte, je ne compte absolument pas faire de vous un sujet d’expérience, mais simplement effectuer quelques études très simples sur les différences de puissances entre les mutants. En effet, il s’est avéré que j’ai entendu parlé de vos petits exploits, notamment ceux d’Alkatraz, et je me suis mieux renseigné à votre sujet. Vous êtes puissant monsieur Drake, c’est absolument inouï. Et je suis bien entendu heureux que vous vous serviez aussi convenablement de vos capacités… Oh ! Mais quel imbécile je fais, j’en oublie les bonnes manières ! Seriez-vous prêt à me rendre un petit service ? Pour la science, monsieur Drake ! Je ne vous oblige à rien, bien entendu !
| | | | Dim 24 Mai 2015 - 14:05 | | | Invité Invité | « First target »
Ces derniers temps, j'avais l'impression que ma vie ne m'appartenait plus vraiment. La Grande Purge m'avait quelque peu déconnecté, et même depuis qu'elle était enfin terminée, j'avais la désagréable sensation que les choses n'étaient pas pour autant rentrées dans l'ordre... Certes, je veux croire au meilleur en l'être humain, mais ce n'est pas parce que du jour au lendemain le gouvernement a décrété que les rafles et les persécutions en tout genre (comment appeler ça autrement ?) devaient cesser que ceux prompts à les exécuter et les dispenser avaient disparus. Non, ça, c'était impossible. Les partisans de la Purge se trouvaient là, quelque part. Et si ça se trouve, j'en croise tout les jours...
Et il n'y avait pas le contexte politique qui avait de quoi me faire perdre le sommeil. Ma vie privée aussi avait pris un coup dans l'aile, et très honnêtement, je ne savais pas encore sur quel pied danser par rapport à ça. Mais enfin, il y avait plus dramatique que ma petite vie, et ça j'en étais bien conscient.
Ce matin-là, je me levai assez tôt. Je ne donnais pas cours aujourd'hui, mais j'avais des copies à terminer de corriger. J'avoue que la veille, je n'avais pas eu le courage de les terminer. On y lisait de telles aberrations... Enfin bref. Une fois la correction des devoirs terminée et la relecture desdits devoirs pliée, je décidai de sortir prendre l'air. Un café me ferait du bien, et puis j'avais besoin de voir un peu de monde. Même si au final, j'étais bien trop timide pour oser discuter avec de parfaits inconnus de moi-même...
J'attrapai donc ma veste, l'enfilai rapidement, saisis mes clefs sur le guéridon, et quittai mon appartement puis l'immeuble en lui-même. Le café où j'avais l'habitude de me rendre n'était qu'à dix ou quinze minutes de marche. Il y avait plus près, mais disons que pour un jeune homme de vingt-six ans, j'avais déjà mes habitudes, et je n'aimais pas beaucoup les changer.
Après avoir salué le patron du café, avec lequel j'avais lié une certaine amitié, j'allai m'installer à l'une des tables libres à l'extérieur. Je sortis un livre de la poche de ma veste, et repris la lecture où je l'avais arrêtée la dernière fois.
Cela devait faire à peine une trentaine de minutes que je me trouvais là, lorsqu'un homme d'environ quarante ou cinquante ans vint vers moi, le plus naturellement du monde. Là, j'avoue que je restai perplexe. Est-ce que je le connaissais ? Non, il ne me disait rien... Je lui serrai néanmoins la main qu'il me tendait, et lui fis signe de s'asseoir quand il me demanda s'il pouvait se joindre à moi, sans piper mot. Trop surpris pour protester, et sûrement un peu trop poli. D'où connaissait-il mon nom ? Certes, je n'étais pas le X-Men le plus anonyme, mais je n'étais pas non plus le plus exposé... Et en général, on se préoccupait assez peu de moi, ce qui me convenait parfaitement.
Patiemment, je l'écoutai m'expliquer ce qu'il faisait là. Ceci dit, il restait des zones d'ombres qui ne me rassuraient pas... Comment savait-il que j'étais là ? Me faisait-il suivre ? Et pourquoi moi plus qu'un autre ? Il est vrai que d'après le professeur Xavier je n'avais fait que gratter la surface en ce qui concernait mes pouvoirs, et si je l'en croyais, j'allais être capable de beaucoup plus dans l'avenir, mais... Personne n'était censé être au courant. Et puis ce mot "étude" n'était pas pour me rassurer... Je suis certes naïf, mais là ce serait me prendre pour un parfait abruti. Mon esprit n'arrivait pas à dissocier "étude" du terme "expérimentation". Brrrr... Un frisson me parcourut l'échine. Cet homme, ce docteur Braden, ne m'inspirait pas confiance.
Mais peut-être étais-je juste trop méfiant ? Après la Grande Purge, ça n'aurait rien d'étonnant... Allons Bobby, un peu de calme et montre-toi civilisé. C'est dans cette optique que j'adressai à mon interlocuteur un léger sourire avant de lui répondre.
- Je vous remercie de l'intérêt que vous me portez, j'en suis flatté, vraiment, mais pourquoi moi en particulier ? Je suis sûr que vous pouvez trouver mieux ailleurs. Et très honnêtement, je ne suis pas emballé par votre proposition... Je suis quelqu'un de plutôt occupé, et tel que vous me voyez là, c'est l'un de mes rares moments de répit. Vous devriez plutôt chercher quelqu'un d'autre. Mais si ça vous dit, je serais ravi de partager un café avec vous et de répondre à quelques questions, si vous en avez.@ pyphi(lia) | | | |
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