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Just a small town girl, just a city boy... [feat Bobby Drake]

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Ven 8 Mai 2015 - 20:55
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Je voudrais prétendre que rien n'a changé. Mais honnêtement ? C'est le cas. New-York était différente, je reconnaissait à peine les rues de ma ville. Je dis ma ville,  si je n'y avais que peu vécue New-York gardait une place dans mon cœur.
Vous connaissez la chanson :« If you get caught between the moon and New-York City...The best thing you can do, is to fall in love. »
Les destructions n'étaient  pas énormes, tout bien considérer. Une partie de la cité avait souffert mais c'était la même effervescence qui animait les gens. La ville grouillera bientôt comme une fourmilière. Mais quelque chose dans l'ambiance, le goût de l'air peut-être, quelque chose avait changé
Il y' avait dans le vent froid du matin comme une odeur de terreur, un arrière goût de cendre. J'essayais de me détacher de tout ça en avançant à grandes enjambées dans le matin du New-York qui s'éveille.
Comment faire ? Alors que je frissonne encore des images diffusées jusqu'au Kansas qui ne montraient que ruines. Cette fois on est bel et bien passé à deux doigts de la catastrophe. Et il a fallu des mois de calme et d’arguments choisit pour convaincre mes parents de me laisser repartir.
Les Smith sont beaucoup de choses mais ils sont surtout entêtés et retords. Ma mère est allée jusqu'au chantage affectif pour me garder au ranch. Vous les connaissez les mamans : à grands coups de « Nous avons besoin de toi au hara », « La santé de ton grand-père est déficiente », « Ça fait deux ans que tu n'es pas rentrée en dehors de l'été, le Professeur comprendra », « Moi aussi je m'inquiète pour tes amis, mais il faut d'abord penser à ta sécurité », « Et que feras-tu une fois à New-York, hum ? Leurs machines de guerre t'auront mise en pièces avant que tu n'ai passé les portes de l'Aéroport. ».

Peut-être toutes les mères ne disent pas ce genre de choses. Mais toutes les mères n'ont pas Phillys « freaking » Smith comme fille. Autant dire les soupers furent animés ces trois derniers mois.

Je suis rentrée il y'a quelques jours et les choses paraissent s'accélerer.. Coups de téléphones, ré-inscription à NYU (juste à temps pour les examens finaux du premier semestre. Les professeurs gardent leurs priorités même en temps de Purge), indemnisation pour mon appartement…
Hier je me suis rendu sur les ruines de l'Institut. C'est étrange à penser, même après l'avoir vu. Les ruines de l'Institut. Devant cette vision des images se superposaient, kaléidoscope étrange perdu entre les souvenirs doux-amères de mon adolescence et les vielles pierres mortes des bâtiments détruits. Difficile de concilier cette épave désertée avec l'édifice plein de vie, de rires et de bêtises dans lequel j'ai mûrit.
Je m'attendait d'un instant à l'autre à voir apparaitre Jean et Rogue hurlant « Surprise ! ». Mais nous sommes dans la réalité, et les morts ne surgissent pas des débris fumants pour disperser l'horreur de votre enfance détruite. J'ai pu me recueillir sur les tombes, elles furent épargnées par le carnage, c'est un mal pour un bien.
J'ai encore du mal à cerner ce que j'ai ressentit en constatant l'étendu des dégâts : Un frisson glacé le long de l'échine comme si l'on avait plongée ma colonne vertébrale dans du liquide de refroidissement. Une torpeur autour de mes doigts tandis que l'électricité parcoure mes avants-bras.  Quelque chose qui se coince dans ma gorge, comme si je me noyais, debout sous le ciel de New-York qui voit tout et ne pardonne rien, jamais. Non, vraiment, ça n'a pas de sens.

Aujourd'hui j'ai quitté le motel dans lequel je résidait. J'ai laissé mes plus gros bagages à Wichita, ils seront transportés dans la Grosse Pomme quand ma situation se sera stabilisée. Pour l'instant une valise roulante et une sac à dos suffiront.
Et me voilà, telle une Fanny Brice en perfecto, traversant Manhattan pour me rendre à ma destination : La nouvelle école pour les Mutants.
On peut dire ce qu'on veux du nouveau gouvernement, mais il sait mettre les moyens. Je hoche la tête, approbatrice au regard de nos nouveaux locaux.
Bien sur, rien à voir avec les bâtiments de l'Institut. Le manoir du Professeur X a toujours eu cet effet : avec ses tentures cramoisies, ses boiseries, ses chandeliers et son vieil escalier ; cet air de familiarité et de réconfort.
Mais ces bâtiments ont le mérite d'essayer.
Je constate en revanche que la sécurité ne s'est pas beaucoup améliorée puisque j'entre sans mal. Je traverse quelques couloirs, errante.
Je m'arrête devant ce qui semble être une salle de classe. La porte est fermée mais la petite fenêtre laisse entrevoir les activités qui s'y produisent. Il semblerai qu'il s'agisse d'un cours de biologie et le professeur ne m'est pas inconnu.  Storm ne semble pas vieillir, et la même grâce qui me rassurait petite l'environne encore. En observant davantage je vois quelques rides d'inquiétude aux coins de ses yeux. Un poids se dépose sous mes paupières, je me sens confuse tout à coup. Comme si un creux dans ma poitrine se remplissait soudain. Je voudrai pousser la porte et me jeter dans son étreinte forte. Je crierai « Ororo ! ».
Mais les retrouvailles digne de comédie romantique n'existent pas dans notre monde, et si il y 'en a elles ne sont pas pour toi Phillys Joy Smith.

Je reste là, étrange statue de cuir et de chaire, en noir et blanc, regardant se dérouler derrière cette porte un souvenir perdu.
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Ven 8 Mai 2015 - 23:00
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« Just a small town girl, just a city boy... »


Un cauchemar. Un interminable cauchemar, voilà à quoi ressemblait la Grande Purge, lorsque je me risquais à y repenser. Au début, bien que le professeur Xavier et les autres enseignants plus âgés se lançaient des regards inquiets parfois, les choses ne nous semblaient pas si dramatiques que ça... Seulement, la situation eut vite fait de s'envenimer, et bientôt les miliciens s'étaient mis à capturer tout ce qui bougeait, pour peu que ça portait le gène X. Bon Dieu, mais qu'est-ce qu'on leur avait fait, exactement, hein ? Rien ! Ou en tout cas, pas nous. Mais attention, je ne dis pas qu'ils auraient s'en prendre à la Confrérie plutôt qu'à nous -de toute façon c'est qu'ils ont fait- mais il y a d'autres manières de régler ce genre de différends ! Je comprenais les raisons pour lesquelles Magneto agissait comme il le faisait. Je le comprenais même très bien, croyez-moi. Et au fond, X-Men ou Confréristes, pour la plupart nous ne sommes pas si différents les uns des autres. Ce qui change, ce qui nous fait nous entre-déchirer, c'est notre vision du monde, radicalement différente. J'aimerais que nous n'ayons pas à le faire, que nous puissions partager nos idées, calmement, même si nous ne nous entendons pas. Je n'ai jamais beaucoup aimé les conflits, je l'avoue...

Quand la Purge a commencé à prendre trop de pouvoir et d'envergure, gangrenant même le SHIELD, nous avons commencé à craindre le pire. Tout naturellement, nous avons renvoyé les élèves encore présents dans leur famille, en leur recommandant d'être aussi prudents que possible, mais... Que faire de ceux qui n'avaient plus nul part où aller ? Ces orphelins ou ces laissés pour compte, que leurs parents traitaient de monstres et voulaient voir disparaître de leur vie ? On ne pouvait pas les abandonner. Alors certains d'entre nous, plus qu'on ne l'aurait voulu, sont restés à l'institut. Nous tâchions de faire en sorte de ne rien changer à nos habitudes, pour essayer de rassurer les élèves. Nous pensions qu'ils n'iraient pas jusqu'à nous attaquer là, pas dans ce lieu qui n'était qu'une école, un refuge pour des enfants.
Si on peut reconnaître une chose à Magneto, c'est qu'il a rarement tort. A vouloir le bien là où il n'y en avait aucun, nous avions été aveugles ; moi davantage que les autres. L'institut fut détruit. Ceux qui n'avaient pas pu fuir, ou qui n'avaient pas été tués, furent emmenés par les soldats de la Purge. Pour ma part, j'avais réussi à prendre la clef des champs avec trois gamins. Deux filles d'à peine dix ans, et un adolescent de dix-huit ans, que j'avais en cours. Un pyrokinésiste, à croire qu'ils me poursuivent. Pour les garder en sécurité, je les avais emmenés dans l'appartement que je garde toujours en cas de coup dur, en plein Manhattan. Comme quoi j'avais eu raison, mine de rien...

Un profond soupir m'échappa. Tout ceci, ça me paraissait si lointain... Je me levai de mon bureau en me passant une main sur la nuque, puis m'étirai de tout mon long. Trois heures que je corrigeais des copies, ça commençait à me peser, et mes yeux fatiguaient sérieusement. Corriger des copies... Ca me faisait presque bizarre, après tout ça. Mais la vie reprenait son cours, peu à peu. Et ça faisait du bien.
Tranquillement, je sortis de la pièce, la refermant soigneusement derrière moi, et partis marcher dans les couloirs. Totalement au hasard, oui oui. Je voulais juste me dégourdir les jambes, et peut-être passer prendre un café, tiens... Parti comme je l'étais, j'en avais encore pour un moment...

Alors que j'allais tourner vers la droite pour aller aux cuisines, j'eus un temps d'arrêt. Eh mais... Cette silhouette, en face, à quelques mètres, je la connaissais... Pas encore tout à fait sûr de moi, je m'avançai de quelques pas, en silence pour ne pas déranger les cours qui se déroulaient dans les salles voisines -et ce même si les portes et les murs étaient franchement insonorisés dans ces nouveaux bâtiments- et là... J'en fus sûr et certain.

- Bon sang, je rêve éveillé là... Phillys ! lançai-je avec un grand sourire, comblant les derniers mètres qui nous séparaient encore. Je suis tellement content de voir que tu vas bien, si tu savais !
@ pyphi(lia)
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Mar 12 Mai 2015 - 21:16
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C'est une exclamation qui me tire de mes songes. Sous la surprise j'ai sursauté plus haut que je n'oserai l'admettre. Je me détourne de la salle de classe pour faire face à une figure sortie d'un rêve. Robert « Bobby » Drake aka Iceberg en chair et en os. Qui sourit allongeant le pas pour parvenir à ma hauteur.
New-York ne cesse visiblement jamais de vous surprendre. Et plus que le reste ce sont ses mots qui me déphasent. Je ne pensais pas avoir fait grande impression à l'Institut. Malgré un style vestimentaire détonnant, je suis plutôt discrète, et j'ai trop de difficultés avec la communication pour me faire aisément des amis, ma verve souvent prise pour du sarcasme ou du mépris. Mais en dépit de ces faits, il est vrai, Bobby et moi on a eu nos moments. L'écart dans l'âge, la différence de mutations, tous ça n'a fait que nous rapprocher, le golden boy et la misfit dans le même panier.
Alors tant pis, que se fracassent les barrières, à bas ma carapace, me voilà qui sourit.  On dirait que les retrouvailles larmoyantes sont pour moi aujourd'hui.
Et tandis que son visage s'éclaire, Bobby rajeunit ; il n'a jamais tant ressembler à l'adolescent mal-grandit de l'Institut Xavier. Celui qui se relevait la nuit pour finir les glaces en cachette, celui qui avait toujours une parole aimable pour les nouveaux arrivants.
On dit qu'en grandissant les voiles de notre enfance se déchirent, et que l'on voit nos héros tels qu'ils sont réellement, jusqu'à ce qu'ils disparaissent.
Je dois être l'exception, en murissant  mon cercle de héros n'a fait que s’agrandir : et Drake est dans le top 5.
Certes, je reconnais dans l'homme qui me fait face le garçon qui m'a prit sous son aile, le professeur patient et l'ami. Je vois aussi des choses qui n'étaient pas là le jour où j'ai quitté l'école pour partir à la fac. Dans chaque traits je devine les cicatrices, dans le plis de la bouche l'amertume et les attentes déçues, et ce visage cache d'autres secrets encore. C'est la figure d'un homme traqué, d'un guerrier. La Purge a fait son office, et j'ai honte de n'avoir pas été au front pour le soutenir, lui qui faisait son possible pour que chaque étudiant, d'où qu'il vienne, se sente chez lui à l'Institut. Et je me demande soudain qui a endossé ce rôle pour lui, qui a été durant ces années d'épreuves (vous voulez un résumé : Liberty Island, Striker, Alkali Lake, John, le sérum, Alcatraz, Marie, la Purge) la maison et la famille de Bobby.
Mais ce qui surpasse tout le reste, qui monte en moi comme une vague c'est le soulagement. Bobby est là, il est vivant.
Mon sac tombe sur le sol dans un bruit sourd et mes bras enlacent Iceberg.

«- Je le sais, murmurais-je, Bobby je sais.»

J'ai cru t'avoir perdu. J'ai cru avoir tout perdu. Je me suis perdu en chemin, peut-être. Pardonne-moi.

Je me redresse, ne baissant pas longtemps ma garde. Relevant un sourcil, ma bouche affiche une moue supérieur et j'ajoute :
«- Tu m'as manqué aussi Drake. Je n'aurais eu personne à bassiner si tu avais connu une fin tragique. 

Je me doute qu'il n'est pas dupe mais je conserve mon air sarcastique, continuant.
Les mains enfoncées dans mes poches, j'examine le paysage avec approbation.

- Pas mal les locaux de l’État, si l'administration est si bien logée je ne m'étonne plus qu'ils mettent autant de temps à traiter les dossiers à NYU. 

Je tente de maintenir ma façade me tenant droite bien qu'il soit, de loin, plus grand que moi. Fière, je lève le menton, le nez légèrement froncé avec un mouvement de sourcils connaisseurs. Mais je ne peux pas me mentir à moi même, alors tromper Bobby ? Sérieusement. Ce type est beaucoup intelligent qu'il le laisse penser.
Je sens mes murs se craquelaient, ma gorge serrée pour toutes les paroles retenues. Je regarde quelques instant le cours que donne Storm ; j'observe le mouvement aérien de ses bras tandis qu'elle explique quelque concept et profite de sa grâce tant qu'elle rédige des explications au tableau. Alors oui, c'est un peu inapproprié, mais une fille peut rêver. J'ai passé mes derniers mois cachée de la Purge ou coincée au Kansas, alors je n'ai pas vraiment pu contempler la beauté. Et je ne parle pas, ici, de couchers de soleil.
Mes épaules retombent, me balançant doucement, j'avoue finalement :

- Je suis contente d'être rentrée. Les derniers mois ont été dures. Mes parents m'ont caché, je te raconterai. Je me demandais si il y' avait besoin d'aide ici.»
Contente d'être rentrée...
Comme si ce lieu était davantage ma maison qu'un vert domaine loin au sud d'ici. C'est assez ingrats pour mes parents. Je veux dire, j'ai de la chance. Les Smith ont toujours fait tout ce qui étaient en leurs pouvoirs, simples humains, pour que je me sente une part de la famille ; ce en dépit des différences évidentes (de la mutation, par la couleur de peau en passant par le choix de carrière). Je sais que certains gamins mutants, gender-queer, mince ! Gamins tout courts n'ont pas la chance d'avoir autour d'eux des proches si acceptants. Les miens ont mentis pendant des mois aux autorités pour me protéger, et je ne vous dit pas les ajustements que ça a du être avec tous les touristes fréquentant le ranch, profitant de leurs vacances pour avoir une idée de ce qu'est « la vie de  cow-boys ».
Mais malgré ça, ce n'est pas entre mes mains, je ressent que ma place est aussi ici.
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Lun 18 Mai 2015 - 0:37
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« Just a small town girl, just a city boy... »


Au risque de me répéter... Bon sang. Phillys. Phillys, quoi ! J'étais au courant qu'elle avait quitté New York durant la Grande Purge -et à l'époque j'en avais été soulagé, au moins elle se trouvait en sécurité ou tout du moins l'avais-je espéré- mais très honnêtement, je ne m'étais jamais attendu à la voir reparaître... Pas après toutes les horreurs que la ville de New York avait pu apporter aux nôtres. J'aurais parfaitement compris si elle avait préféré rester loin d'ici, loin de cet endroit qui devait réveiller autant les bons souvenirs que les mauvais. Et parfois, les uns pouvaient être aussi douloureux et même plus que les autres. J'étais plutôt bien placé pour le savoir... Mais ce n'était pas le moment de me lamenter sur mon propre sort ! Après tout, je n'étais pas le plus mal loti dans cette histoire, de façon générale, on peut même dire que je m'en tirais plutôt bien, comparé à d'autres.

La jeune femme sursauta lorsque je l'interpellai, et pour un peu, ça m'aurait presque fait rire. Si ma mémoire ne me faisait pas défaut, elle n'avait jamais beaucoup aimé laisser entre-apercevoir ses émotions. La voir sursauter était donc un spectacle relativement rare, et si j'avais été d'humeur taquine, j'aurais pu lui faire relever, mais.. Ce n'était pas le cas. Malgré son côté un peu décalé, je l'appréciais vraiment. Je ne suis pas le genre à juger un livre à sa couverture, et pour poursuivre la métaphore, Phillys s'avérait un ouvrage particulièrement intéressant qui n'avait jamais cessé de me surprendre. Beaucoup de personnes s'étaient étonnées de notre rapprochement, au début. Je crois bien que moi aussi, on a tendance à me jeter trop rapidement dans une certaine catégorie... Ce qui a le don de m'agacer. Mais enfin bref.

Honnêtement, ça me surprit qu'elle me prenne dans ses bras. Ceci dit, ça ne m'empêcha de lui retourner le geste. Puis elle se recula quelque peu, et m'adressa l'un de ses fameux sourires, accompagné de l'inévitable réplique que certains interprétaient parfois très mal. Pour ma part, je me contente de répondre d'un léger rire amusé retenu tant bien que mal, secouant doucement la tête de droite à gauche. Comme quoi, il y a des choses qui ne changent jamais. Ceci dit, impossible de ne pas comprendre ce qui se cachait derrière. Et elle savait très bien que je n'étais pas dupe.
A mon tour, je jetai un bref regard aux alentours, avant d'opiner du chef.

- Pas mal du tout, hein ? Franchement, notre bon vieil institut me manque, il avait un charme que ces bâtiments n'auront jamais, mais c'est pas si terrible que ça. J'espère juste que le professeur Xavier fera en sorte que les travaux se terminent au plus vite... Ici, je ne me sentais pas vraiment chez moi. Le grand manoir dont il ne restait aujourd'hui que des ruines m'avait toujours paru chaleureux et accueillant, même lors de mes premières minutes passées là-bas. On s'y sentait bien, voilà tout. Ca ne pouvait pas s'expliquer. Cette vaste maison avait son âme propre, et ici, ça manquait cruellement. Donc je peux considérer que tout s'est bien passé pour toi ? Enfin, aussi bien que ça peut se passer quand on est obligé de se cacher, s'entend... Mais si tes parents et toi allaient bien, c'est l'essentiel. A sa dernière interrogation, je ne peux pas empêcher un nouveau sourire de venir fendre mon visage. Oh, eh bien à moins que tu n'aies envie de m'aider à corriger des copies de mathématiques, ce n'est pas à moi que tu pourrais donner un coup de main. Et pourtant je t'avoue que ça ne serait pas de refus, j'ai vu tellement d'aberrations depuis ce matin que je suis au bord de la crise de nerfs... ajoutai-je en me massant l'arête du nez du bout des doigts. Mais bon, ça va aller. Un café et je suis reparti. Par contre, peut-être que les autres voudraient bien d'un peu d'aide, je ne peux pas te dire pour eux. Tu n'auras qu'à leur demander à la fin des cours. En attendant, je t'offre un café. Ou un thé, comme tu préfères.

Et sans lui laisser le choix, pas plus que le temps de répondre, je me penchai pour attraper son sac, saisis son bras en remontant, et hop ! Je l'embarquai vers les cuisines. Ca lui ferait du bien à elle aussi, de se poser dans un coin tranquille et de siroter quelque chose de chaud, j'en étais sûr. En tout cas, ça ne pouvait pas lui faire de mal !
@ pyphi(lia)
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Dim 7 Juin 2015 - 23:12
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Je souris plus largement quand Bobby évoque le Manoir du Professeur. Y penser est douloureux, surtout au regard de ce que j'ai vu la veilme, mais voir Iceberg me donne espoir.
Nous allons nous relever. Nous nous relevons déjà.
Peut-être pouvons nous rebâtir des fondations nouvelles sur les cendres encore fumantes de notre passé. Je ne sais si j'y crois mais le penser ne doit pas faire de mal, non ?
Je lève les yeux au ciel un instant en entendant parler de copies. Quelle idée aussi : devenir professeur de mathématiques.
Mon agacement est feint, bien sur, je suis aussi "nerd" que lui, si ce n'est plus.
Après tout j'ai un doctorat de mécanique appliquée, les chiffres je connais.
Mais je dois avouer ne pas avoir la même passion pour ceux-ci que Bobby.
Et certainement aussi pas la même patience avec les plus jeunes.
C'est ce qui me pousse à refuser le poste d'enseignant malgré la thèse.
Je n'ai même pas encore l'age de boire de l'alcool, alors donner des cours...
Je le laisse m’entraîner à sa suite vers ce que je suppose être une salle réservée à la détente, ou la cuisine et fronce légèrement les sourcils, une pensée me revenant soudain.

-" Pour t'aider à corriger les copies, pas de problèmes, MIT tu te souviens ?

J'énonce avec un air joueur. Mais mes préoccupations me rattrapent. Et ma bouche se tord dans une presque grimace, la main qui ne tient pas Bobby se crispant derechef.

-  Ça s'est passé. Murmurais-je me référant à La Purge.
Le ranch est isolé donc il y avait peu de chances que les Sentinelles mènent leur vendetta jusque là.
Il n'y' en avait même que peu au Kansas d'après ce que j'en ai apprit.
Je m'en veux. J'aurai voulu en faire plus, j'aurai voulu être là.


Je soupire, j'imagine que le front devait être un endroit terrible.
Sans parler des combats et des pertes. Mais je me souviens de l'attente.
De la peur. Des sursauts. Dans cette cachette sous la grange.
Un truc construit par mon grand-père, il y' a déjà longtemps. Pour se protéger des cyclones, malheureusement trop fréquents.


- Il y'avait une cache, j'ajoute dans le silence qui nous à soudain recouvert, et j'ai cru que j'allais devenir folle.
Je ne pouvais cesser de penser à vous. J'imaginais, avec raison, le pire.
Rester la journée entière dans l'obscurité, même avec des occupations, ça a fait revenir des… Souvenirs ? D'avant l'adoption. Je suis pas trop sûre d'où les classer toutefois.


Je passe mon bras pendant autour de moi.
Comme si cela pouvait m'empêcher de voler en éclat, de tomber en morceaux sous les yeux de Bobby.
Je prend une inspiration tremblante, tentant de penser à un truc joyeux. Difficile ces jours-ci. Et les insomnies ne rendent pas la chose aisée.
Je serre les dents. Je ne dois pas me laisser aller. Reprend toi Phillys, bon sang !

- J'aurai voulu être avec vous. Je murmure enfin. Vous laisser ici, c'est comme si j'avais laisser tomber ma famille.

Mon cœur bât contre ma cage thoracique.
J'ai l'impression que mes poumons sont remplit de glace.
Que je me noie.
Je relève la tête. Déterminé.

- Je prendrai un thé, si ça ne t'embête pas. Et avant de me répondre et de faire dans le dramatique, je t'en pris, attend que l'on soit assit."

Je tiendrais. Je ne vais pas perdre mon sang-froid dans quelque couloir froid et anonyme.
Je ne me briserai pas tout court. Je ne laisserai pas les événements passé me briser.
Mais j'ai l'impression que le contrôle fuit entre mes doigts comme l'eau vive.
Et je n'avais pas comprit à quel point j'étais perdu avant de revenir là où tout a commencer.
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Dim 14 Juin 2015 - 14:58
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« Just a small town girl, just a city boy... »


Alors que j'entraînais Phillys à ma suite à travers les couloirs de ces nouveaux bâtiments (dans lesquels je me perdais encore parfois, je l'avoue), je ne pouvais pas empêcher mon esprit de vagabonder de-ci de-là. Est-ce que je devais tout lui dire ? Enfin, j'entends par là toute ce qui me parasitait l'esprit ces dernières semaines... Ca risquait de faire long, elle en aurait sûrement marre bien avant que j'ai terminé. Et puis... Tout bien reconsidéré, je préférais garder certains détails pour moi. Je voulais me dépatouiller par moi-même de certaines problématiques. Un avis extérieur m'aurait embrouillé plus qu'autre chose, j'en étais persuadé.
C'est sans piper mot que je l'écoute me parler sur le trajet, me contentant d'un sourire ou d'un hochement de tête pour toute réponse, lorsque j'estime que c'est nécessaire. Même loin de New-York ou des grandes villes en général, la Purge a été dure à supporter... Je le savais déjà, bien sûr, mais l'entendre dire par une personne aussi proche de moi, ça donnait tout de suite une autre dimension aux choses. Comme si ça devenait soudainement plus réel, plus tangible. J'ai beau savoir que je ne peux pas protéger tout le monde, il y a des jours où je le souhaiterais... Si seulement j'avais le don d'ubiquité !

Je relâchai la jeune femme une fois arrivé dans la cuisine, et commençai à fouiner dans les placards, à la recherche de ce qui m'intéressait. A savoir, le café. Je crois que j'en abuse parfois, mais là, croyez-moi, cas de force majeure. Et le thé pour Phillys, puisque c'est ce qu'elle m'a demandé. Je sortis donc le nécessaire, et mit de l'eau à chauffer, avant de revenir vers elle pour la faire s'asseoir sur l'une des chaises autour du comptoir, prenant moi-même place sur celle juste en face.

- Je vais éviter de basculer dans le dramatique, ce sera mieux pour nous deux, et je vais donc essayer de faire au plus court et au plus direct... Tu n'as abandonné personne. Tu as sauvé ta vie, et c'est tout. Personne ne t'en voudra ici pour t'être mise à l'abri, tout au contraire. Tu peux même parier que le professeur Xavier aurait été franchement en colère de te voir essayer de lutter contre la Purge ! ajoutai-je avec un petit rire. Déjà qu'il n'était pas ravi de nous voir nous mettre en danger tout les quatre matins, alors qu'on est des X-Men... Je te laisse imaginer.
Puis, après quelques instants de réflexion, je prends la main de Phillys dans la mienne, en un geste que je voulais rassurant. J'aimerais pouvoir lui dire que ce genre de choses ne se reproduira jamais, qu'on va enfin avoir la paix, seulement... Je ne suis pas naïf à ce point. C'est loin d'être fini, et peu importe à quel point ça peut me fatiguer par anticipation.

- Ecoute, tout ce que je peux te dire, c'est que tu trouveras toujours de l'aide par ici. Et ça, je ne veux pas que tu en doutes, okay ? La phrase à peine terminée, je me lève pour aller attraper une tasse dans laquelle je mets un sachet de thé, verse l'eau bouillante, et la rapporte à Phillys, avant d'aller récupérer ma tasse de café et enfin revenir m'asseoir. Si tu veux du sucre, il est juste là, dans cette boîte, à ta droite. Et si on parlait d'autre chose, hein ? On va pas aborder les sujets larmoyants alors qu'on vient à peine de se retrouver ! Rien de neuf chez toi, comment vont tes parents ?

J'espérais juste arriver à détendre un peu l'atmosphère... Sans savoir si j'y parviendrais ou non.
@ pyphi(lia)
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Mar 15 Sep 2015 - 2:28
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Je hausse les sourcils par dessus le mug fumant, inspirant à fond les senteurs de tilleul et de jasmin. Un coin de ma bouche se tord. Là, je le retrouve.
C'est le Robert que j'connais. Celui qui rassure et qui sait. Le sage bien au delà de son âge. Mais je ne suis pas crédule pour autant. Je ne le sais que trop bien, derrière cette assurance et cette adresse, se cache un mutant aux plaies encore à vif. Et c'est bien son genre... Vraiment.
D'aller, en dépit de ses douleurs, m'inciter à me confier, quand lui se tient droit, rocque face à la tempête.
Ah, Iceberg...
Je soupire. Si les murs ont changés, ce qui demeure c'est la sensation de sécurité qui m'envahit, en présence de Bobby dans cette cuisine. Tant de souvenirs se créèrent dans semblable abri. Je ne compte plus les interminables soirées où, encore gamine, je levais les yeux sur Drake et Logan, émerveillée, espérant un jour être à la hauteur de mes modèles.
Mon angoisse se fait sourde. Pour accélérer le processus, j’établis une liste.
Technique pour le PTSD. Je gère. Du moins, j’espère.
C'est Jacy qui m'a apprit ça. J'ai beau être la (sur)diplômée des deux, mon frère a toujours était un cartésien. Et si les discours et les histoires furent toujours les armes utilisées à l'Institut; avant d'y rentrer ma famille a bien du trouver moyen d'apaiser les crises de paniques apparaissant concomitamment à mes pouvoirs.
Décompte à partir de cinq, Smith, tu peux le faire. Regagne ton sang froid.

5. La tasse de thé. La table, contreplaqué, peu élégante. La boîte à sucre. Le café fumant dans son mug.
4. Mon sac, gisant au pied de ma chaise. Mon cuir, à son dossier. Mon bonnet pendant dans un coin. Bobbyceberg en face de moi...
3...
On dirait que le calme est, temporairement, revenu. Mon esprit est semblable à une cabine. Après que le bateau ai été secoué par l'orage, les lumières s'y rallument peu à peu.
A décrire le comptoir, soudain, je repense à Alice.  La petite fille tombée au fond du terrier d'un bien curieux lapin. Vu les cernes sous les yeux de Drake, il ferait un Loir tout à fait Honorable. Sa dent sucrée ferait certainement un sort à la mélasse du conte.
Je ne suis pas pressée de répondre. Y penser pourrait ramener l'affliction. Mais je n'ai jamais rien su refuser à Bobby.
J'esquisse mon rictus à la Ford. Je lui envoi un sourire.
Une seule envie : planter mes coudes dans le bois, laisser ma tête chuter sur la planche, et dormir. Mais ce n'est pas raisonnable.
Alors, après une grande goulée de thé, je croise les bras. Je les cale sur le meuble et dépose mon menton dans la niche aménagée.
Ainsi installée, je jette un œil à mon glaçon de meilleur ami, avant d'entamer mon récit.

-Eh. Merci Robert. Mes parents vont bien. Mon frère aussi. Vu les circonstances les affaires à Smith & Bly Tunwan auraient pu être en plus mauvais état. Le ranch fut, cette année, épargné des cyclones. Pourvu que ça dure.
Je hausse les épaules en me redressant. J'ajoute, malicieuse.

-'Fin, tu sais, les tempêtes, ça ne m'effraie pas. Du moment qu'elles ne font pas s'envoler la maison avec moi vers d'étranges contrées peuplées de folles psychopathes à la peau verte désirant me voler mes chaussures...Ça va.

Je grimace un peu avant de poursuivre, le ton faussement léger :

-Grand-père a fait un AVC. Il va bien maintenant, mais nous étions tous inquiets, surtout Papa. Jacy plaisante en disant que c'est la perspective de me voir ramener une fille au hara qui a provoquer son accident, et lui dit que c'est l'âge. Je pencherais plutôt pour le stress et l'abus de whisky pur malte si tu me demande, mais il n'en fera rien.
Avec ça, cerise sur le gâteau, ma mère m'a pas laissé revenir avant maintenant.


Je scrute la cuisine un instant pour reprendre mon souffle avant d'achever, souhaitant, sans trop y croire, que mon départ d’hystérie précédemment régulé soit passé inaperçu.

-Enfin me revoilà. Là où tout a commencé... A deux-trois changement de locaux prêts, bien sur. Je serai bien passée présenter mes respect plus tôt, mais j'ai du rester dans un motel. Un raid sur mon appart'. Typique.
Si je te donne un coup de main pour les devoirs de tes étudiants, tu me trouverais un coin où dormir ce soir ? Mon amour de la pop culture ne me fera pas dormir deux semaines de suite dans un établissement comme celui-là. C'est moins cher qu'à hôtel, on comprend vite pourquoi.
.

Sirotant une minute encore mon thé, je finis par demander -atonique-, cachant l’intérêt que j'ai pour la Question (et je ne parle pas ici de torture).

- Et à part corriger des copies, quoi de nouveau dans la vie de "The Amazing" Bobby ?
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