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It would be nice if something would be alright for change ... ||PV. Amber

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Jeu 4 Juin 2015 - 1:46
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FlashBack; It would be nice if something would be alright for change ...
Feat. Amber


Je ferme les yeux. Le bruit des machines m'emplissent la cervelle, et je me concentre pour repousser cet élan d'émotions négatives qui vient me prendre. Bip bip, font-elles en permanence, couvrant des gémissements et des pleurs, inondant parfois le silence et les murs colorés. Ce que je suis venu foutre à l'hôpital alors que je devrais être en train de bosser sur mon prochain shooting photo et faire tourner en bourrique mon agent ? Rien de spécial. Tuer le temps, m'échapper de la société de consommation, balayer le strass et les paillettes pour replonger dans l'abîme de la mortalité reine.
Le bip s'accélèrent, les médecins s'activent en urgence autour d'un lit d'enfant mais c'est peine perdue – tout le monde le sait, moi le premier.
Envol de blouses blanches, folie, peur, stress; cris déchirants d'une mère en larmes. Ce n'est là que le reflet de mon cœur qui agonise silencieusement même si je le sais calme. En contrôle. Seuls mes yeux parleraient, si je les laissais faire, mais non, je ne veux pas qu'une larme s'échappe. Je ne veux pas avoir à expliquer la soudaine baisse de température par la suite, ni pourquoi l'eau s'est transformée en glace – cela ferait désordre.
C'est silencieusement que je me lève, tandis que des cris aigus s'entrecoupent à présent de sanglots rauques.
Je n'ai plus rien à faire ici.

Je passe devant la chambre sans un mot, telle une ombre, invisible, tandis que la mère au visage ravagé serre contre elle la main la main inerte de l'angelot décédé. C'est fini. La reine prendra soin d'elle au paradis. Il ne me reste plus qu'à partir voir l'infirmière en chef – Myriam – qui me connaît … bien, dirons-nous. Six ans que j'exerce le métier de mannequin, six ans que je passe régulièrement à l'hôpital pour voir comment évolue la science et leurs moyens. Parfois il m'arrive de partir avec une interne sensible à mon charme, mais il n'y a jamais plus de suite. Je ne fais que venir, charmer, faire un chèque à l'hôpital, repartir. Donner ce que je gagne pour ceux qui le méritent, prendre des nouvelles de certains enfants qui n'en n'ont plus pour longtemps, les faire rire, leur raconter des histoires d'anges et de princesses, comme je le faisais pour la petite Emilie qui vient de s'endormir et rejoindre l'Eden, atteinte du cancer. Chienne de vie.

Je m'accoude dans l'embrasure de la porte et je fixe la table sans rien dire, attendant que Myriam se retourne. C'est l'une des rares avec qui je m'entends bien, et la seule qui réussit à me foutre à la porte en me faisant rire. Elle ne comprend toujours pas ce que je viens foutre ici, ni mes revirements d'humeurs, mais elle a cessé de me questionner à partir du moment où elle a compris que c'était peine perdue. De temps en temps, je lui offre un café, et elle m'écoute parler des enfants que je croise dans son service. Parfois, nous tentons de trouver une solution, mais je n'ai pas le pouvoir de guérir le pays de la crise économique ou des maladies – tout cela n'existe pas dans mon monde d'origine. Je suis impuissant ici, et tout ce que je peux faire, c'est me pavaner devant les tapis rouge. Me faire traiter de fils de riche, d'enflure et de gros bonnet et continuer à sourire et montrer ma bouille fantasmée devant l'objectif qui crépite. Jouer la diva sans me forcer. Enculer le système. Devenir ce pour quoi j'ai été fait : dominer, mais pas par la force brute – jamais. Aliéner, rendre fou et accro, ça se sont mes domaines de compétences et de prédilections. Pour une fois qu'ils me servent à faire le bien ... Enfin, quoi que disent les tabloïds, je ne dirais pas le contraire, qu'ils m'adulent ou me maudissent. Car bon samaritain comme parfait connard, qu'importe le rôle que je joue, une chose ne change pas : j'adore les gamins. Ils sont ce que j'espérais, ce que j'aurais pu avoir il y a désormais un temps sans âge pour les humains.

Vêtu de mon costard, je fais tâche, je le sais, mais qu'importe. Ici on ne m'ordonne pas de prendre la pause, je peux m'humaniser.
« Je suis certaine qu'elle n'a pas souffert. » me dit-elle à voix basse. J'acquiesce doucement, avant de lui sourire maigrement. Elle a une tête à faire peur et je le lui ferais bien savoir, mais j'ai besoin de me remettre. Le problème avec les gamins, c'est qu'ils sont attachants, bien plus que l'on ne pourrait le croire. « Tu me reverras la semaine prochaine » je me contente de répondre. « Ta pause est dans une heure, tu as intérêt de dormir. » je rajoute d'un air entendu. Elle se contente de lever les yeux au ciel car je suis impossible, avant de se détourner et reprendre son job comme avant mon arrivée. Je n'ai pas la tête à prendre un café aujourd'hui. Je voulais juste voir son état, et comme d'habitude elle gère bien le contrecoup. Il ne me reste qu'à mettre mes paroles à exécution et repartir, non sans avoir laissé un chèque sur la table qui contient quelques zéros. Ma paye est tombée hier.
C'était une journée grise et pluvieuse, et j'avais encore moins envie d'aller bosser après ça. Sur mon portable, 4 appels ignorés intentionnellement de mon agent. Je me rattraperais plus tard en lui envoyant des fleurs et en charmant tout le monde lors de la prochaine séance photo, pour le moment, je m'autorise une journée sabbatique. Je prends ascenseur, hochant parfois la tête en guise de salut à quelques médecins que je croise régulièrement et qui se fourvoient à mon égard, descendant au rez-de chaussée pour pouvoir rentrer chez moi. Un signe de la main à l'hôtesse d'accueil – il s'agit de Ruby aujourd'hui – et je vais pour prendre la direction des portiques menant à l'extérieur quand tout à coup … Des cris de panique, de nouveau ; comme si les derniers événements ne suffisaient pas. Je me retourne en un geste mécanique lorsque je perçois les bruits de course poursuite se rapprocher, et j'aurais peut-être du m'abstenir. La curiosité est un vilain défaut Azraël, depuis le temps tu devrais savoir ça. Un être apparaît soudainement, la respiration saccadée, au bord du gouffre, des mèches noirs appartenant à un corps féminin svelte – trop – cachant son visage, mais je ne peux m'empêcher de frémir sans comprendre … D'autant plus lorsque la jeune femme fonce sur moi – enfin sur la sortie, mais il se trouve que je suis devant.

Je n'ai pas le temps de bouger qu'elle ricoche durement contre ma poitrine et bascule en arrière – j'ai tout juste le temps de la rattraper, sans réfléchir. Autour de moi c'est la débandade, des médecins apparaissent paniqués, mais ... je m'en contrefiche royalement. Tu t'es perdu Azraël.
Happé par le regard de l'inconnue, le cœur au bord du gouffre, les mains tremblantes, me voilà projeté des centaines d'années en arrière, me prenant une gifle monumentale qui manque de me faire tomber. Les mêmes yeux. Le même visage. Le poids des erreurs, le goût du regret, un corps déchiqueté devant mes yeux tandis que celui-ci est bel et bien vivant contre moi. Comment cela est-il possible ? Pourquoi ? Est-ce que … ? A-telle le même sourire ? Putain !
Le temps s'est figé dans ma tête, et les nornes se foutent sûrement de ma gueule, mais la plaie vient de se rouvrir violemment et la folie m'accueille avec tendresse. Je contemple le visage connu de la jeune femme avec un mélange de crainte, fascination, incrédulité et espoir fou, avant de me reprendre violemment et desserrer doucement mon emprise. Non. Ce n'est pas … Et pourtant. Je lance un sourire maladroit et rassurant à la demoiselle. «  N'aie pas peur » je chuchote. « Quoi qu'ils aient pu te faire, tu es en sécurité à présent. »
Car déjà dans mon cerveau un plan tordu s’échafaude, et mon cœur me fait vriller tant il me lance. Qu'importe si le monde s'écroule. J'ai pris ma décision, et je suis résolu à aider cette jeune femme et à la faire sortir d'ici, quitte à user de mes charmes pour y parvenir, me redressant ainsi face au reste de la cohue pour lui servir de protection vivante.
Pour ton tendre souvenir. Pour ton sourire. Mon Azazel. Bientôt, nous rentrerons, ensemble, à la maison.

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Sam 6 Juin 2015 - 16:14
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It would be nice if something would be alright for change  × Ft. Azraël

Devant elle se trouve les murs d’un jaune délavé et elle est alité dans un lit au drap vert pâle qui ne laisse aucun doute sur le lieu où elle se trouve. L’angoisse la prend à la gorge. Elle tente de se souvenir de ce qu’il lui est arrivé mais es contours de sa journée ne se dessinent que vaguement dans son esprit embrumé. Elle est à bout de force, sa peau est pâle et ses traits sont creusés. D’un point de vue extérieur, on ne peut que constater à quel point la jeune femme est au bord de la rupture. La fatigue, la faim et la peur commence lentement à prendre le dessus sur sa débrouillardise et sa volonté de tenir bon. Elle a beau voler de la nourriture, elle doit se faire discrète quand c’est le cas et ne peut donc trouver sans cesse d’autres astuces. A force, il faut bien dire qu’elle a le cœur en miettes, brisé par un passé qu’elle a allègrement piétinée pour finalement se retrouver coincée dans une situation dont elle pourrait largement se sentir honteuse. Elle fuit le quotidien. Elle est devenue une gamine perdue et aujourd’hui, elle l’est encore plus. Elle a bien compris le lieu où elle se trouve et cela lui rappelle avec crainte, ce qui a fait basculer sa vie. La déchirure au bas de son dos sur laquelle elle pose soudainement sa main comme un réflexe. Ce geste lui fait mal et elle jette un œil à sa main : une intraveineuse reliée à une poche. D’un œil inquisiteur, elle cherche une blessure sur son corps mais elle n’a pas mal et elle ne trouve rien. Rien de bien concluant. Elle se tourne vers le bord du lit, pied pendant dans le vide en regardant la porte comme si un monstre allait soudainement surgir de derrière. Rien, le calme. Enfin calme… ça l’est dans cette chambre. Amber se saisit de sa perfusion en repensant à ce début d’après-midi. Elle se souvient être sortie des cloaques où elle crèche, elle a fait quelques pas et elle sa fébrilité l’a frappé de plein fouet. Elle est tout simplement tombée d’épuisement, en plein milieu d’une rue. Quelqu’un a du appeler les secours certainement sauf que désormais ils doivent savoir qui elle est. Une adolescente pas encore majeure, qui a fugué de chez son oncle et sa tante, soupçonné de beaucoup de choses peu légales et également d’une tentative d’homicide. Il n’y a aucune preuve… Ils vont faire quoi d’elle ? Ils vont appeler qui pour venir la chercher… pour payer les frais… ? Déjà, elle panique et de rage, elle se défait de son alimentation par voie veineuse. Il faut qu’elle s’en aille, elle n’a plus que ça en tête.

Les couloirs de cet étage sont déserts ou du moins les médecins et infirmières sont trop occupés à s’occuper des autres pour s’apercevoir aussitôt qu’elle sort de sa chambre. Elle aura plus de mal à passer devant l’accueil mais elle veut sortir, elle en a la détermination. Elle parvient même à descendre un … deux étages. Elle se demande si elle ne va pas se perdre dans les couloirs. Elle entend un bruit qui résonne dans les couloirs et se bouche les oreilles. Elle ne veut pas entendre. Elle tourne le dos mais elle croise le regard d’un infirmier qui la fixe avec stupeur. Aussitôt Amber descends les escaliers de nouveau, avec précipitation. « Hé !» s’exclame-t-il. Ses pas foulent le linoléum grisâtre et tacheté en se disant qu’elle va réussir : il faut qu’elle s’enfuie immédiatement. Elle manque de tomber plusieurs fois, ses pas la portent maladroitement. C’est uniquement l’adrénaline liée à sa peur qui l’a fait se mouvoir car elle est encore faible. Elle entend qu’on la suit désormais et ils ne tarderont pas à la rattraper si la sortie est encore loin. Elle sent qu’on l’attrape par le bras. C’est une jeune femme qui vient de l’intercepter et Amber se tourne brusquement vers elle. «  Mademoiselle veuillez retourner dans votre chambre, vous… ». Amber ne l’a laisse pas parler et lui fait rapidement lâcher prise, en profitant pour s’éloigner car déjà elle vient de voir l’infirmier de tout à l’heure qui a rejoint sa collègue. Une collègue qui en profite pour se plaindre alors qu’avec la force que la mutante doit avoir, elle ne lui a pas fait mal, c’est évident. Le rez-de-chaussée est juste à quelques pas, mais il y a du monde et l’accueil est pourvu de ses employées. Difficile de ne pas alerter tout le monde. Trop effrayée pour trouver une quelconque autre solution, la demoiselle continue de courir. Elle ne veut pas que l’infirmier la rattrape. Si c’est le cas… ils vont lui administrer un sédatif ?  La forcer à s’alimenter avant qu’elle ne sorte entre les mains d’une famille qui n’a que faire de ce qu'elle deviendra.  Ils ne sont pas de mauvais bougre mais elle n’a pas été une enfant facile et tout le monde a toujours plaint sa mère. S’en sortir sans un mari pour tout gérer… évidemment qu’Amber deviendrait une « délinquante ». Des arguments stupides mais qui dédouane les autres. Tout mettre sur le dos d’un père totalement inconnu, totalement absent, c’est tellement plus simple. L’idée de revoir les siens est déclencheur de stress et Amber est suffisamment perdue dans sa course pour ne pas voir que quelqu’un s’est arrêté devant la sortie.  Elle se heurte violemment à un mur de béton. Un homme en fait mais ce choc l’a fait violemment basculer et elle risque de se faire très mal dans sa chute.

In extremis, il l’empêche de s’éclater le coccyx sur le sol et donc de la condamner à rester plus longtemps encore à l’hôpital… mais la course est finie et Amber est au bord de la crise de larmes. Elle a envie de lui hurler de la lâcher mais elle est un peu sonnée par le choc encore et elle a comme un nœud dans la gorge. Elle entend un médecin furieux déclamer que c’est « intolérable. Comment une blessée peut-elle être descendue jusque là ? Qui était en charge de la surveillance ? … Monsieur, nous allons nous occupez de cette jeune fille. » A ces mots, Amber se crispe et laisse échapper un petit gémissement angoissé. Elle a l’air d’une gamine terrifiée, avec une apparence des plus déplorables. Elle fixe l’inconnu comme un dernier recours, en sachant pertinemment qu’il ne peut rien pour elle et pourtant elle reste comme surprise par le regard de l’homme. Il l’observe comme s’il voit en elle quelque chose qu’elle ne peut comprendre. Pendant ce laps de temps, il ne la lâche pas et elle qui ne supporte plus trop le contact, elle ne dit rien. Est-ce les médicaments qui ont endormi sa méfiance, le choc de leur rencontre ou bien le stress de devoir affronter une équipe médicale qui tente tant bien que mal de retrouver sa contenance face aux familles des patients qui observe la scène. Amber sent son cœur faire des bonds de plus en plus violents dans sa poitrine à mesure que le temps file et que le médecin en chef –apparemment- se rapproche doucement. La dame de l’accueil semble étonnée et lance sans cesse des regards surpris à l’homme qu’Amber a heurté. La mutante veut prononcer un mot mais elle n’y parvient pas et tout ce qu’elle voit c’est qu’il vient de desserrer son étreinte et qu’elle va devoir affronter ses craintes désormais. Elle ne peut pas l’impliquer dans son histoire, c’est ridicule, elle a tout de même 20 ans désormais. C’est une adulte mais pourtant pas une majeure. Elle a les lèvres qui tremblent mais se résigne en se répétant que ça ira. Tais-toi mon cœur. Il a le malheur de lui sourire et de lui chuchoter des mots rassurés. Dans l’état d’esprit brisé où elle se trouve, c’est suffisant pour qu’elle perde pied. Elle a peur du milieu médical et des conséquences de son entrée ici. Pire, cela lui rappelle comment s’est violemment terminée sa relation avec Matthias. Amber ne demande pas d’aide, ce n’est pas son genre, pourtant sa main s’est accrochée dans la veste de l’inconnu et elle n’a pas envie de le lâcher. « Restes… » Elle veut qu’on reste à ces côtés. Elle a un peu de mal à parler mais cet homme vient de lui dire qu’elle est en sécurité ? C’est bizarre non ? Il ne sait pas ce qu’il se passe et il prend sa défense… alors pour Amber, il est un peu sa bouée de sauvetage. « Je ne veux pas rester ici » arrive-t-elle à laisser échapper avec inquiétude, les larmes menaçant de couler de ses yeux. Dans le couloir, des murmures planent du côté des clients. Un infirmier est revenu avec une seringue, l’homme de tout à l’heure est juste devant eux. Il sourit aimablement mais la mutante lui trouve des airs de requin. Amber n’a pas retiré sa main de la veste de l’étrange homme mais quand elle sent qu’on tente de l’éloigner de lui, elle prend vraiment peur. Le médecin a posé ses mains sur ses épaules et elle se dégage d’un coup brusque. « Soyez raisonnable mademoiselle, vous devez vous soigner. Votre famille doit sans doute s’inquiéter. Allons calmez vous, si vous ne voulez pas que nous… » Elle n’écoute pas la suite, elle se contente de resserrer son emprise sur la veste qu’elle tient et de dire tout bas « … Aide-moi ! s'il te plaît... ». Protège-moi car je n’y arrive plus seule et j’ai besoin qu’on veille un peu sur moi. Et c'est bien rare qu'Amber y pose des formules de politesse... De nouveau, des mains sur son épaule et l'infirmier avec sa seringue est tout proche. Le médecin s'excuse auprès de l'inconnu en lui disant qu'il est désolé de la gêne occasionnée et qu'il prend désormais la relève.

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Lun 8 Juin 2015 - 16:06
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Feat. Amber



« C'est intolérable. Comment une blessée peut-elle être descendue jusque là ? Qui était en charge de la surveillance ? … Monsieur, nous allons nous occuper de cette jeune fille. »
La voix niaisarde du médecin me vrille les tympans, mais je ne l'écoute pas, trop concentré sur la petite femme qui vient de me heurter. Va-t-elle bien ? Rien de cassé ? Je n'ai que peu senti le choc, mais pour elle … C'est comme se prendre un camion. Intolérable … Ce mot me revient en tête, et je sens la colère naître, similaire à celle qui m'avait prise il y a un temps sans âge, bien que maîtrisable. Intolérable. Oh que oui, ça l'est. Comment avez-vous pu la laissez ainsi, dans cet état d'angoisse ? J'en appelle à mon self-contrôle inné pour ne pas congeler l'abruti sur place directement. Vu mon état, je risquerais de montrer mon visage effrayant – le bleu aux yeux rouges – et c'est une apparence que je préfère éviter et qui ne sait pas montré depuis le Moyen Age.
« Restes… Je ne veux pas rester ici » murmure la poupée de porcelaine, et cela suffit à réveiller le démon. Personne ne te touchera plus jamais, je pense sans le prononcer. Pas sans ton consentement. Je relève les yeux vers les parasites et un sourire éclaire désormais mon visage. Ce n'est pas un sourire bienveillant, ni même un sourire accueillant, non. C'est le sourire qui te prévient de l'avalanche prochaine, cordiale mais plus froid encore que la température de Jötunheim. Qu'est-ce que tu fais Az' ? N'as-tu pas retenu la leçon ? Non, murmure le cœur. Non.

« Soyez raisonnable mademoiselle, vous devez vous soigner. Votre famille doit sans doute s’inquiéter. Allons calmez vous, si vous ne voulez pas que nous… » Le médecin s'est approché, posant une main sur son épaule, et elle s'est dégagée brusquement au moment même où un grognement s'échappait de mes lèvres. Plus rien ne compte à part cette main agrippant ma veste, et c'est tendrement que je la ramène contre moi avant de reculer sans la lâcher, doucement pour ne pas la brusquer, tout en fixant le type avec une promesse de mort imminente dans mes yeux. Du balai connard. « Non. » Ma voix sort de ma gorge, tranchante et calme, trop calme, mais avec ce ton définitif qui ne souffre d'aucune contradiction, au moment même où j'enlève ma veste de costard pour la poser sur les frêles épaules de ma petite protégée. Sa famille ne s'inquiète plus, car nos parents sont des cons, et si j'avais su qu'elle était ici plus tôt, je me serais déplacé avant.
Je sens le regard de Ruby me fixer désormais avec effarement. Je n'ai jamais parlé de ma famille à quiconque ici et elle est trop choquée pour dire quelque chose ou remarquer que je bluff – le mensonge est sorti si naturellement d'entre mes lèvres que je pourrais y croire moi-même. Depuis le temps, je suis passé maître dans l'entourloupe de toute façon, alors ce n'est pas comme si ils pouvaient remarquer quelque chose.
« Votre service en a déjà assez fait, Docteur Erik » je reprends avant que quelqu'un ne puisse émettre la moindre protestation, lisant sur sa plaque son prénom que je prends soin d'énoncer aussi froidement et dédaigneusement que possible, avant de reporter mon regard sur lui. Si je ne me contrôlais pas, cela ferait longtemps qu'il serait un glaçon.
« Vous n'êtes apparemment pas fichu de vous occuper correctement de ma petite sœur. Mais n'ayez pas d'inquiétudes, nous trouverons une autre solution, et votre incapacité à prendre soin d'elle comme vous auriez du ne se ressentira ni sur mon chèque de fin d'année ni sur votre médiocre salaire. »
Je laisse le type se décomposer devant moi après ce petit discours fort sympathique, préférant reporter mon attention sur ma petite étincelle avant de l'attraper doucement dans mes bras, redevenant prévenant et – je l'espère – rassurant car je ne veux pas lui peur. Je lui souris timidement -oui, timidement- puis la soulève sans problèmes – elle est un poids plume pour moi – avant d'amorcer un mouvement pour l'amener jusqu'à l'accueil. Il faut encore signer les papiers, mais cela ne devrait pas poser de problème … Enfin, sauf un. Je me fige en sentant soudain une main sur mon épaule, celle de ce trou du cul qui tente de revenir une dernière fois à l’assaut. Tiens donc. La fourmi chercherait-elle à se révolter contre la botte ?
Je n'écoute pas le début d'une complainte aussi inutile que fausse, pas plus que je ne me retourne. Ce serait perdre du temps, et ma protégée semble avoir besoin d'air de façon imminente.
« Touchez moi encore une fois, et je vous fais radier. » Je murmure, de façon à ce que lui seul puisse entendre. Je me dégage pour de bon sans plus de cérémonies pour reprendre mon chemin comme si de rien n'était. Le faire radier … Je pourrais en arriver là, oui, tout comme je pourrais moi-même lui enfoncer cette putain de seringue dans l'oeil. Car c'est bien ça le problème des gens riches : ils peuvent presque tout se permettre, et n'hésitent pas à se comporter comme de parfaits petits connards dominateurs. Mais hey. Qui peut donc leur en vouloir ? Tu es tombé sur le mauvais type au mauvais moment, petit.

« Ruby, j'ai laissé ce matin un chèque à Myriam. » Je m'adresse avec bienveillance à la réceptionniste, ma colère couvant toujours au fond de mon ventre même si elle n'est plus apparente physiquement. « Pourrez-vous y rajouter les frais d'hospitalisation de ma petite sœur ? Je reviendrais la semaine prochaine pour clôturer son dossier. » Elle est toujours aussi choquée, et cela me ferait presque rire, néanmoins elle fini par acquiescer doucement à ma requête tout en lançant des regards intrigués vers celle que je tiens dans mes bras. « B-bien sûr. Passez une bonne fin de journée Mr Alexander. Mademoiselle ... » Je hoche la tête en souriant – un vrai sourire celui-ci – avant de sortir enfin de cet endroit, passant les portiques sans plus de problèmes. Et maintenant ? Me souffle mon cerveau. Il faudrait peut-être lui demander ce qu'elle en pense, non ? Enfin, vu sa tenue, même si ma veste la couvre jusqu'à mi-cuisse
… Sans la lâcher, je fais le tour de l'hôpital, ignorant le regard des autres passants, pour l'amener jusqu'à la voiture. Pour une fois, Marshall ne fait pas le conducteur, et nous serons tranquilles jusqu'à la semaine prochaine si toutefois elle accepte de me suivre. C'est donc en faisant attention que je la repose sur ses deux jambes, avant de la fixer, curieux, bien conscient que ce dialogue sera déterminant pour la suite.
« Et vous voilà sortie demoiselle. » Je lui souris doucement, espérant que de l'air frais lui fasse du bien. Elle a l'air d'un chaton apeuré, ainsi noyée dans ma veste, et ce n'est pas là le but recherché. « Toutefois vu ton état … Il te faudrait des affaires des rechanges, du repos et manger. Que dirais-tu de venir chez moi ? Au passage, je me nomme Azraël. » Je me permets de lui offrir cette vieille identité, celle héritée du Moyen Age et que j'affectionne tout particulièrement, plutôt que de lui donner celle de Lilian. Quelque chose me pousse à être honnête envers elle, et je me permets même de la tutoyer simplement car elle a fait de même, avant de rajouter, simplement et d'une voix douce. « Je ne te ferais aucun mal. » Et c'est la rencontre la plus folle et la plus merveilleuse que je vivrais, de mémoire d'homme.


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Mar 9 Juin 2015 - 15:43
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Être raisonnable, Amber n’en a aucune intention. Elle n’écoute pas sa logique mais plutôt son instinct qui lui dit qu’ici, dans cet hôpital, elle va s’attirer des ennuis. Elle n’a pas envie qu’on la « soigne » pas avec des méthodes aussi froides, à être isolée dans une chambre aseptisée. Elle préfère se débrouiller seule même si elle réchappe de justesse à un sort fatal, même si survivre dehors devient presque un miracle désormais. Elle a tenu bon jusque là mais il a fallut qu’elle chute aujourd’hui et dans une société qu’elle rejette et dont elle ne connaît que quelques bribes, elle est totalement égarée. Elle n’a pas beaucoup de force et elle ne tient que maladroitement debout, surtout depuis la collision brutale. Elle est un peu apeurée et lui parler de sa famille ne fait qu’augmenter l’angoisse qu’elle ressent. Depuis que sa mère l’a définitivement quittée, Amber a été recueillie par un oncle et une tante. Sans cesse des regards remplis de reproches l’ont poussé à fuguer, à se réfugier auprès de sa bande d’amis et ça s’est mal terminé. Si mal… qu’elle s’est retrouvée ici à l’hôpital ! Remettre de nouveau les pieds ici c’est comme un cauchemar, c’est comme réveillé un souvenir qu’elle tente de fuir de toutes ses forces. Un souvenir qui l’a marqué au fer rouge, dont elle portera toujours la trace. Lui dire de se calmer est bien inutile mais comment peuvent-ils savoir ? Ils se fichent pas mal de la vie de leurs patients, ils ne soignent que les défaillances et pas les douleurs intérieures. Ce n’est pas la bonne section pour ça. La jeune femme refuse qu’on l’embarque à nouveau dans une chambre, elle se défait aussitôt de la présence du médecin tandis qu’elle lève les yeux vers l’inconnu. Elle lui a demandé de l’aide mais elle n’espère rien de lui. Que peut-il bien faire ? Pourtant, elle jurerait l’avoir entendu… grogné ? Son esprit doit lui jouer des tours mais Amber est un peu surprise par le visage de l’homme. Ce n’est pas tellement de l’amabilité qu’il témoigne au médecin par son sourire. La mutante se sent bien petite et se laisse délicatement protéger par l’étranger. Il a fait quelques pas en arrière, l’éloignant du corps médical. C’est un bref soulagement qui se lit sur le visage de la jeune femme. « Non. » Amber reste un peu estomaquée par ce simple mot calme mais dur qui sonne plutôt comme une promesse de répit pour la demoiselle et comme des ennuis en plus pour les autres. Elle observe ce type, encore un peu sonnée, en se disant que finalement heurter des gens ça peut-être utile parfois … Il a enlevé sa veste et l’a pose sur les épaules de la malade qui se sent soudainement devenir minuscule sous ce vêtement. Ce n’est pas comme à l’époque quand elle piquait le sweet à capuche de Jeff mais elle se rend compte à quel point elle se sent seule sans sa bande. Trahie, elle les a quittés mais elle est seule depuis et même si elle est débrouillarde, elle se rappelle trop bien qu’ils veillaient en partie sur elle. Cette veste, elle glisse ses bras dedans sans faire gaffe à ce qu’il se passe autour sauf quand l’inconnu se met à parler. « Sa famille ne s'inquiète plus, car nos parents sont des cons, et si j'avais su qu'elle était ici plus tôt, je me serais déplacé avant. » Tiens, il bluffe en prétextant qu’ils sont de la même famille et sans hésiter… mais pourquoi fait-il ça ? Elle n’est qu’une inconnue sans importance mais il la défend. L’avocat des causes perdues…

Amber est mal à l’aise avec tous ses regards portés vers eux. Celui de femme assise derrière son comptoir à l’accueil est encore plus dérangeant que celui des visiteurs effarés. On dirait qu’elle connaît l’homme et qu’elle presque choquée d’apprendre qu’il a une sœur. Qui n’en est pas réellement une mais chut ! La mutante n’a jamais réellement eu de famille. Sa mère et elle ont toujours eu des relations conflictuelles. Quant à ses amis, elle a cru qu’ils étaient semblables à des frères mais ce n’étaient pas le cas. Ils étaient une bande d’amis, un peu immatures voilà tout. La jeune femme soupire comme soulagée en laissant échapper un « … tu es là… » comme pour confirmer ses dires. Elle observe le dénommé Erik, plantée près de l’inconnu comme si sa simple présence est un réconfort face au médecin. La froideur qui point dans la voix de son « protecteur » surprend la jeune femme et elle a presque l’impression qu’il est en colère. Soit il joue très bien la comédie, soit il est réellement énervé mais dans ce cas, pourquoi ? Il n’a aucune raison de l’être… non ? Amber pose une main sur son bras tandis qu’il fustige le chef, comme pour apaiser la colère même si honnêtement, elle se fiche bien du médecin et de son avenir. Le discours à l’air d’avoir fait son effet sur ce dernier qui reste sans voix, qui semble même avoir pâli. La mutante sent soudainement qu’on l’étreint et sur le coup, elle a un peu peur. Elle s’agrippe brusquement à lui mais elle lâche prise devant son sourire et se laisse porter tranquillement. Elle observe par-dessus son épaule, le médecin qui revient à la charge et Amber râle déjà lançant un regard mauvais à ce représentant de la santé. Elle s’apprête à dire quelque chose mais s’arrête en voyant qu’il retire sa main et elle tourne le regard vers son protecteur. Elle murmure « Tu te fais des ennemis, par ma faute. » En temps normal, ça lui serait bien égal mais est-ce qu’il se rend compte qu’il se « bat » pour une cause perdue. C’est certainement pas la peine de défendre quelqu’un comme elle.

La femme de l’accueil s’appelle Ruby et une autre s’appelle Myriam. Tiens… il est plus décontracté et il connaît les prénoms de ces deux personnes. La mutante arque un sourcil légèrement interrogateur mais elle laisse parler l’inconnu devant une réceptionniste complètement déboussolée par les événements récents. Il suffit cependant qu’elle pose son regard sur l’hémokinésiste qui fronce soudainement les sourcils, agacée qu’on puisse la dévisager ainsi. « B-bien sûr. Passez une bonne fin de journée Mr Alexander. Mademoiselle ... » Amber grimace et ne répond rien, pas  envie de se montrer aimable. Mr Alexander ? note-t-elle dans un coin de son esprit, tandis qu’ils franchissent les portes du bâtiment et qu’elle pousse soudainement un profond soupir de soulagement. Ils ont beau être sortis de l’ambiance oppressante de l’hôpital, on les dévisage encore et la jeune femme se dissimule un peu derrière ses longs cheveux bruns. Bientôt ils se trouvent un peu plus tranquille et voilà qu’Amber se tient de nouveau debout, un peu plus libre. Elle sent le regard curieux de ce « monsieur Alexander » sur elle et elle lève un regard timide sur lui. Un regard qui ne ressemble en rien à celle qu’elle est normalement. Comme si tout son côté sauvage s’est fait la malle depuis qu’elle l’a heurté. Elle regarde autour d’elle, comme pour vérifier qu’il ya bien personne d’autre que lui pour la voir sous cette apparence si fragile. Elle jette un œil à ses pieds. Elle a définitivement laissé ses affaires à l’intérieur de l’hosto et elle ne compte pas y retourner. Le souci c’est qu’elle a très peu de choses à elle dont ses vieilles chaussures et guenilles mais il faut au moins ça pour survivre en cette période de l’année. Mal à l’aise dans sa tenue de patiente, elle resserre la veste sur son corps frêle et marmonne un « merci… ». Une question demeure cependant dans son esprit avec insistance mais elle hésite à la poser. Peut-être pas maintenant.  Quand alors ? Il va falloir qu’elle retourne à sa petite vie anonyme au creux des égouts et qu’elle lui rende sa veste d’ailleurs. Elle est encore un peu nerveuse avec cette course, cette rencontre. « Désolée d’avoir demandé de l’aide, je n’aurais pas du. Tu aurais du dire non… » Parce que je ne peux pas te rendre la pareille. Elle n’est qu’une gamine paumée, qui vole pour survivre, elle n’a pas les moyens de le rembourser et sa famille ne paiera pas pour une petite idiote comme elle. Ils l’ont d’ailleurs totalement oublié à son sort. Ils la croient sans doute morte depuis tout ce temps… et ça ne dérangera personne. Elle n’a toujours fait que créer des soucis sans jamais avoir de remords. Elle fait triste mine quand son « sauveur du jour » évoque son état et effectivement ça ne doit pas être bien beau à voir.  Elle se dandine d’un pied sur l’autre. C’est vrai qu’elle en a marre de courir les rues, de chercher sans cesse comme se sustenter jusqu’à ce qu’elle ne tienne plus de nouveau. Elle a l’air d’un cadavre sur patte et elle est affreusement pâle. Il lui propose de venir chez lui et Amber a un soudain mouvement de recul. Un peu brusque. Il lui donne son prénom et la coutume veut qu’on réponde en donnant également le sien normalement mais la méfiance vient soudainement de refaire surface. Azraël… elle lui jette un regard curieux et un peu timide tandis que ses mots tentent de la rassurer. « Je ne te ferais aucun mal. » Instantanément, elle sent toute la pression ressenti jusque là s’évanouir d’un bloc. Elle se sent soulagée et elle a la sensation étrange qu’elle peut faire confiance à cet homme. Ou bien est-ce parce qu’il arrive pile au moment où elle a besoin de quelqu’un. Je t’attendais. Elle acquiesce doucement.  « Oui… d’accord, je veux bien. Au moins, manger puisque tu le proposes… Je peux dire Az ? Moi c’est Amber. »  Elle se rapproche doucement, timidement. Elle se sent soulagée d’un poids, elle lui sourit et en même son cœur éclate. Depuis la mort de sa mère, la courte vie chez son oncle et sa tante, celle chez Matthias et l’accident avec ce dernier, elle n’a pas eu un moment pour craquer et moralement, elle n’en peut plus. Ça fait longtemps qu’elle n’a pas pleuré, ça ira mieux dans quelques minutes. Elle a besoin de cette rencontre et elle ne comprend même pas ce qui la pousse à apprécier ce type qu’elle n’avait jamais vu. « …pourquoi t’es pas venu plus tôt ? » J’avais besoin de toi. C’est pas un reproche c’est juste le cri de son cœur. « Emmène-moi ! »arrive-t-elle à demander.

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Jeu 11 Juin 2015 - 1:38
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Feat. Amber



Je me souviens encore de ma femme et de son regard doux. La façon dont elle me regardait, fière et exaspérée, son sourire lorsque je lui avouais à mi-mot que je me faisais encore et toujours avoir par les gosses. Tu es trop gentil, Ingvar, chuchotait-elle. Un redoutable guerrier, nul ne peut le nier, mais c'est ton cœur qui te perdra. Je n'aurais jamais pensé qu'elle aurait raison à ce point, même encore maintenant alors que le dit Ingvar est mort en même temps qu'elle, sur un champ de bataille. Il faut croire que je n'ai pas tant changé que ça, malgré toutes mes blessures, toutes mes cicatrices – celles qui ne guérissent pas. Malgré tout ce temps passé depuis et en dépit de ce nouveau prénom, Azraël, offert par les humains au Moyen âge, lorsque je ne me faisais pas connaître sous celui de Nightmare. 2146 ans … Et j'ai toujours ce putain de syndrome de l'infirmière. Je vous emmerde.
« Désolée d’avoir demandé de l’aide, je n’aurais pas du. Tu aurais du dire non… » avait chuchoté ma nouvelle protégée. J'aurais du dire non, c'est vrai. Mais ici, sur cette terre, je suis un dieu parmi les hommes. Qui peut donc encore prétendre me dicter ma conduite ? Ah, soyons lucides : même Odin ne m'aurait pas empêché de la sortir de cette bâtisse et, j'en suis sûr, Frigga elle-même m'aurait appuyée, bien que curieuse et inquiète quant à mon devenir.
« Tu es désormais responsable d'elle » me chuchote ma conscience. Oui. Je le sais bien, et le fait qu'elle ait joué la comédie tout à l'heure, entrant dans mon jeu, me prouve encore combien j'ai eu raison d'agir ainsi. Comment, pourquoi ? Je garde ceci au fond de moi-même encore, car la réponse est floue, intime, non définitive. Je voulais juste … La sauver.

Je lui souris doucement lorsqu'elle accepte de venir, un brin surpris quand même – les humains, malgré leur méfiance, sont des créatures étonnantes qui me fascineront toujours. « Je peux dire Az ? Moi c’est Amber. » J'ai presque envie de rire et j'acquiesce doucement. Az', c'est comme ça que m'appelle Neil, et cela me plaît. « Amber … » Je l'essaye, le mémorisant. « C'est un joli prénom. » Cela me rappelle l'ambre, cette résine fossilisée polie si noble, si précieuse que je portais lors des cérémonies, bien plus belle que l'or. Elle est à l'image même de cette jeune femme, un trésor vivant en devenir, sans même connaître sa valeur.
Je la laisse s'approcher ensuite, la laissant s'habituer, me sentant soulagé lorsque je la vois sourire. C'est fou ce qu'elle lui ressemble … « …pourquoi t’es pas venu plus tôt ? » demande telle soudain, reprenant comme un cri du cœur, doucement. Et en moi, quelque chose se brise, une coquille mise en place ce jour funeste, et je sais que c'est la fin. La vague m'emporte au loin, je quitte le rivage avec force, je me noie dans ses yeux, je ne refrène qu'à grand peine l'envie de lui faire un câlin. Pas encore, chuchote ma conscience. C'est trop tôt, même si l'envie de la protéger me prend aux tripes. Je ne vais quand même pas pleurer, si ? Ah, Azraël. Ton cœur te perdra.
« Je ne pouvais pas avant. Je suis désolé pour mon retard … Mais je suis là maintenant. » je murmure, un poids dans la gorge, malgré le sourire que je lui rends et mes yeux brillants – bordel, ils piquent. « Emmène-moi ! » Ordonne t-elle, et ce que femme désire, femme obtient. Je m'incline, lançant un léger « A vos ordres madame » sur le ton de la plaisanterie, avant d'ouvrir la portière et de l'inviter à entrer. Viens avec moi. Je te protégerais des monstres, des cauchemars, du monde si il le faut.
A mon tour je m'installe au volant, rapidement, bouclant ma ceinture avant d'allumer le contact et machinalement la radio. Qu'importe ce qui passe à vrai dire. Juste un fond sonore sera bon – il faut vraiment que nous sortions de toute cette tension et cette atmosphère orageuse. « Choisis une station que tu aimes » je lance simplement, avant de mettre mes lunettes de soleil puis sortir du parking en un tour de main. Conduite souple, rapide mais pas sportive. Nous en avons pour, tout au plus, une grosse demi heure malgré la circulation, ce qui nous donnera le temps de nous connaître un peu plus (à noter qu'il m'en aurait fallut que dix en utilisant mes pouvoirs). Point positif malgré tout : les vitres sont fumées, et la plaque d'immatriculation changée régulièrement, de ce fait il n'y aura aucun problème avec les médias, paparazzis ou encore presse.
« Que veux-tu manger ? » je demande soudain, toujours concentré sur la route. Il me semble que c'est là une question importante, car moi-même je commence à avoir faim. « Tout m'ira, même de l'épicé. J'ai refais les courses hier, et si jamais je n'ai pas de quoi, on pourra toujours commander. » je rajoute, en souriant simplement. Il est vrai que lorsque j'ai le temps, j'aime cuisiner – et du temps je vais en prendre, de toute façon ça faisait un moment que je pensais prendre un petit congé. Enfin congé … Bosser surtout la nuit, et me détendre en journée. Cela ne changera pas grand chose pour Loki de toute façon, il aura toujours ses rapports à l'heure. « D'ailleurs, si tu as une autre envie particulière, dis le juste » je reprends, « et saches que tu ne déranges pas. D'ailleurs … C'est moi qui te suis reconnaissant. Tu viens d'égayer ma morne et triste journée donc … Merci. Poses-moi toutes les questions que tu veux en échange, j'y répondrais du mieux possible. »


FICHE ET CODES PAR BROADSWORD & SHADOW.
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Ven 12 Juin 2015 - 1:52
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It would be nice if something would be alright for change  × Ft. Azraël

Le simple fait de sentir le vent frais mordre ses joues réveille peu à peu Amber et alors elle se permet de dévisager un peu plus cet homme qui n’a pas hésité à prendre sous son aile, une demoiselle qu’il n’avait jamais vu auparavant. N’importe qui de sensé aurait laissé la mutante retourner entre les mains des médecins car elle a tout d’une jeune fille assez perturbée mais non, lui il avait décidé de la faire sortir en prétextant être son frère. Ils ne se ressemblent pas vraiment mais personne n’aurait osé objecté. Amber est fille unique et on a toujours dit que ça lui aurait peut-être appris à être moins égoïste si elle avait été contrainte de partager avec un ou une autre. Possible mais sa mère n’a jamais voulu d’autre enfant et n’a jamais su comment en élever ne serait-ce qu’une seule. Le sens de la famille, elle n’en a qu’une notion approximative malheureusement. Du coup, elle se demande si lui, il en a une. Elle est soudainement bien curieuse c’est vrai mais pour tout dire, elle aimerait bien comprendre ce qui est passé dans la tête de ce dénommé Azraël pour agir de la sorte. Il porte un prénom assez original d’ailleurs, un qu’on entend pas fréquemment au coin des rues. Il faut dire que la finition en « el » fait très « angélique » même si Amber doit bien avouer que ses connaissances dans le domaine biblique tout comme le reste n’est pas forcément glorieux. Elle se souvient simplement que sa mère a beaucoup prié et pleuré avant de finalement se rendre combien son soi-disant Dieu s’en fichait royalement et la laisserait se démerder avec sa gamine infernale. La mutante ne sait pas pourquoi elle repense à ce point au passé et bon sang, que ça fait mal ! Il vaut mieux qu’elle ne s’attarde pas sur ce genre de douleurs inutiles.

La jeune femme ne s’embarrasse pas de politesses et propose déjà de surnommer son bienfaiteur. Après tout, ils ont déjà commencé à se tutoyer et en général, le vouvoiement est un peu une marque de distance ou de respect. Elle ne se sent pas l’intérêt d’utiliser ce genre de langage avec lui. Elle cligne légèrement des yeux à la prononciation de son prénom. Cela lui rappelle Jeff et sa manière bien particulière qu’il avait de l’appeler les premières années quand la petite teigne s’était immiscée  dans la bande de petits crétins de son lycée. Amber esquisse un sourire en biais au compliment facile qui s’ensuit. Si elle se souvient bien de ce que lui a dit sa mère à propos de son prénom, il s’agit d’un hommage à son grand-père qui adorait la pierre d’Ambre. Aux yeux de la demoiselle, ça n’a toujours été qu’un caillou. Pas de quoi en faire tout un éloge mais son prénom lui plaît tout de même. Il est court, donc simple à retenir et il n’a pas de connotations trop fleur bleue. C’est déjà amplement suffisant d’avoir un visage si fin, si poupin. Presque innocent maiselle a souvent entendu à son sujet que les apparences sont trompeuses et elle n’a jamais su si elle devait considérer cela comme un compliment ou l’inverse. Ces phrases polies ne lui sont pas familières et lui semble toujours fausses. Elle aussi, elle pourrait dire que c’est joli Azraël comme prénom mais elle n’en fait rien. C’est son sourire qui prend la place de la parole, un sourire libérateur, déclencheur. Elle s’est senti si seule et pour une fois qu’elle n’a pas besoin de fuir, qu’elle ne se sent pas en danger imminent, Amber laisse le hurlement intérieur qui l’habite s’échapper un petit peu. Cette question qui lui est destiné… qui pourtant n’attend aucune réelle réponse, est sorti à voix haute sans qu’elle s’en rende compte. Elle a tant voulu bridé entièrement son âme, son humanité et montré qu’elle était capable de se débrouiller seule, qu’elle était forte… qu’au final, elle s’est détruite. Elle n’a laissé personne l’approcher jusque là mais à partir du moment où il l’a prise dans ses bras, c’était déjà trop tard. Elle l’a attendu… « Je ne pouvais pas avant. Je suis désolé pour mon retard … Mais je suis là maintenant. » Oui tu es là…c’est tout ce qui compte désormais. Il sourit mais elle a eu l’impression que sa voix n’était pas aussi assurée qu’il y a quelques minutes et il l’a dit de manière assez basse. Si elle n’avait pas tendu l’oreille sans doute n’aurait-elle pas compris ce qu’il a dit. « … Non en fait… c’est sans doute le bon moment… » Soupire-t-elle. Doucement, elle essuie les larmes coulant de ses yeux contre la paume de sa main et elle se mord les lèvres pour contenir tout ce qui derrière, dans sa tête, pourrait soudainement se manifester. Vos gueules mes émotions. Pour faire taire tout cela, Amber a son masque de froideur mais il est transparent aujourd’hui et donc inutile quand elle « ordonne » pratiquement qu’il l’emmène loin d’ici.  Il s’exécute avec une légère plaisanterie, sans effet sur la jeune femme qui est surtout étonnée par les airs trop poli de cet homme. Et puis elle se sent vieille avec le mot madame. C’est d’un petit pas qu’elle se dirige vers le siège passager et s’y installe rapidement.

Immédiatement, elle attache sa ceinture. Elle ne sait pas comment il conduit et elle n’est jamais très rassurée dans un véhicule. Elle n’a jamais appris à conduire. Normalement, elle aurait pu dès l’âge de 16 ans mais sa mère ne lui aurait pas financé et elle, elle était bien trop occupée à faire des bêtises pour se soucier d’apprendre à utiliser une voiture. Elle ne se projetait pas dans l’avenir. Ce n’est pas qu’elle regrette désormais mais c’est qu’elle se sent un peu à la masse par rapport à d’autres. Instinctivement, Amber se décale sur la droite de son siège, vers la fenêtre. C’est un peu sot de prendre ses distances quand on accepte de se rendre chez un quasi-inconnu mais c’est machinal. Elle est silencieuse comme passagère. Faire la conversation n’est pas son point fort. Je sais pas quoi dire, je sais pas pourquoi je lui fais confiance, j’ai juste envie d’en savoir plus sur lui. La musique lui fait cligner les yeux et elle regarde le poste avec curiosité. Elle ne connaît pas l’air qu’elle entend, sans doute bien trop récent pour qu’elle y prête attention et quand il lui demande de choisir ce qu’elle veut écouter le visage de la jeune femme s’éclaire brièvement. Malheureusement, elle ne sait pas ce que sont toutes ces stations. Cela fait bien longtemps qu’elle n’a pas écouté la radio. « Ah d’accord… je mets ce que je veux alors. » dit-elle, en lui adressant un léger sourire, sans larmes cette fois, juste avant qu’il ne mette les lunettes de soleil. Elle trouve d’ailleurs que ça lui donne une drôle d’allure. C’est peut-être ça qui rassure Amber : il ne ressemble pas aux autres adultes. Elle appuie sur le défilement, recherche des stations mais rien ne lui plaît. Du moins, tout cela ne représente rien à ces yeux, jusqu’à ce qu’elle entende une mélodie familière. And it seems to me you lived your life like a candle in the wind. Never knowing who to cling to. (Et j’ai l’impression que tu as vécu ta vie comme une bougie dans le vent. Ne sachant pas à qui te raccrocher) C’est une vieille chanson des années 90 si elle se souvient bien… du Elton John ! A part cet artiste et un autre dont elle a oublié le nom, sa mère n’écoutait pas grand-chose. Sinon, elle doit bien se souvenir de quelques airs quand elle allait en discothèque avec les gars mais ce n’était pas des chansons bien populaires. Aussi étrange que la boîte en fait. Elle décide de laisser cette station et se prend à chantonner, tournant sa tête vers l’extérieur, regardant défiler les rues de Manhattan. Pour se justifier sur son choix, elle dit doucement « j’aime bien les vieilles chansons…pas toi ? ». Elle ne se sent pas trop mal à l’aise dans la voiture car elle a remarqué qu’on ne voyait rien de dehors alors elle peut épier la rue et les passants sans qu’on ne la regarde.

« Que veux-tu manger ? ». La mutante tourne la tête, il vient de lui poser une colle. Elle ne mange plus ce qu’elle veut depuis qu’elle se débrouille. Elle fait un régime chips la plupart du temps… ou des fruits. Elle se creuse la tête pour savoir ce qu’elle peut répondre à ça. « euuuh… » C’est pourtant tout con comme question mais Amber n’a pas d’idées pour le moment.  De l’épicé ? Oh non, elle n’aime pas trop ça…Elle secoue négativement la tête « hn hn non pas des trucs qui piquent ». Il lui fait comprendre qu’elle peut vraiment dire ce qu’il lui passe par la tête mais elle n’a pas trop envie de lui faire commander quoi que ce soit. Elle se demande déjà comment elle peut faire pour les frais de l’hôpital qu’il n’a vraiment pas à réglé. Cependant si c’est elle qui les règle, ce sera de l’argent sale, vraiment peu honnête. Elle grimace en y pensant puis soudain, elle sait. Elle sait ce qu’elle voudrait bien manger et c’est plutôt simple à vrai dire « Du poulet ! Du poulet avec des frites ?  On… on peut manger ça ?» Elle ne demande pas souvent la permission surtout quand on lui dit qu’elle peut mais Amber est encore un peu perdue pour le moment. Elle observe la rue avec des grands yeux. Instinctivement, elle s’enfonce dans le siège de la voiture quand ils croisent un véhicule de police mais la voix d’Azraël l’apaise. Une envie particulière ? Que la société lui foute un peu la paix, que son don ne lui pourrisse pas l’existence ? Elle n’a rien de concret à demander et même si c’est le cas, pas sûre qu’elle le fasse. Elle a peut-être juste besoin d’une épaule en ce moment. De quelqu’un avec qui elle ne sera pas celle qui n’a plus aucun cœur, cette gamine sauvage et asociale. Elle n’a pas dit un mot que déjà il prend les devants en disant qu’elle ne le dérange pas et… il lui dit merci ? Non il ne doit pas ! Il n’a pas le droit de lui faire ça ! « Az… » Si elle a perdu l’habitude de communiquer avec les autres, elle a gardé sa facilité à nommer les gens par leur surnom, avec une certaine familiarité. Tu n’as pas à me dire merci. Je n’ai rien fait d’autre que me trouver sur ton chemin. Moi… je ne suis qu’une égoïste. Je ne voulais pas égayer ta journée. Ne crois pas qu’il suffit de m’aider une fois, de m’attendrir pour que j’ouvre mon cœur… Mais ça fait mal… pourquoi j’ai pas envie de t’éloigner de moi comme tous les autres ? Elle met un certain temps à continuer. « C’est faux ! Ne dis pas ça… s’il te plaît… » et pour ne pas montrer à quel point il risque de la toucher par ces propos, elle ajoute en riant doucement, en essayant de laisser entrevoir la demoiselle un peu sarcastique que beaucoup connaissent. « Tu vas me faire croire que tu apprécies de te faire percuter par des malades. Je devrais m’inquiéter dans ce cas ! Je ne savais pas que ça rendait joyeux de se mettre des médecins à dos. » Elle ne veut pas qu’il la fasse pleurer. Elle n’a pas envie de s’effondrer dans la voiture, ce n’est pas le moment de flancher de nouveau et elle sait qu’elle peut contrôler ses émotions tant qu’il ne fait pas sauter les barrières qui protège le cœur de la demoiselle. Autant en profiter pour lui poser des questions puisqu’il l’y autorise mais Amber a peur de poser les mauvaises questions. Il y en a une qui lui trotte dans la tête depuis tout à l’heure cependant et il faudra bien que ça sorte. « Oui… j’aimerais bien savoir pourquoi tu m’as protégée justement. Je veux dire que beaucoup aurait tourné les talons ! Je … j’ai vu dans ton regard… » Elle n’en dira pas plus, elle ne sait pas ce qu’elle a vu vraiment mais il avait l’air de voir quelque chose en elle. La mutante est curieuse. Mécaniquement, elle regarde la route et ajoute « On est loin de chez toi encore ? ». Elle regarde ses pieds sur le tapis de voiture, sa robe d’hôpital et la veste de l’homme. « Euh, dis-moi, on croisera personne en arrivant sur les lieux. J’ai pas une dégaine très… normale. »  Elle lui jette un coup d’œil un peu timide tandis que la radio crache un air de U2.With or Without you. Je peux vivre… mais mon cœur lui est à l’agonie.« Tu allais voir quelqu’un aujourd’hui ?... »
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Lun 15 Juin 2015 - 17:27
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La colère n'a pas disparu. Elle couve juste, latente, refoulée au plus profond de moi-même. Je verrais ce maigre détail la semaine prochaine, lorsque je signerais les papiers et tout le fatras qui va avec. Je n'ai plus qu'une hâte, tout de suite, celle de rentrer enfin à la maison avec elle, et me mettre à cuisiner. Oui, bon. Dis comme ça, ça fait très femme au foyer et maman poule mais, allez vous faire voir, je suis comme ça.
J'essaie de la mettre à l'aise, tout de même, même si la situation est atypique pour elle comme pour moi – ce n'est pas tous les jours que j'agis de cette manière. A vrai dire, habituellement, je laisse le monde tourner sans lui-même sans m'arrêter. Je me contente de donner le surplus d'argent à quelques associations caritatives, organiser quelques gala, oui, et ce train de vie me plaît sans pour autant me satisfaire pleinement. Sur Asgard, il me faudrait faire la guerre, encore et toujours, ou bien la préparer pour garder la paix. Je ne dirais pas que cela me manque, disons simplement que ceux sont deux mondes différents. Ici le monde tourne autour de l'argent, et ce ne sont pas les mêmes habitudes. La technologie y est plus avancée, en un sens, car la magie prédomine, tandis qu'ici elle est aux abonnés absents outre les pouvoirs que certains humains ont développé. Peut-être est-elle l'une d'entre elle d'ailleurs, je n'en sais rien, et au fond cela m'importe peu – cela ne changera en rien ma façon de la voir.

Je ne dis rien lorsqu'elle se décale vers la fenêtre, c'est là un comportement normal après tout, même si sa gestuelle si défensive m'intrigue. Plus tard, me dis-je. Je ne suis pas un flic, qu'elle fasse ce dont elle a envie de faire, tant qu'elle prend soin d'elle. Je la laisse jouer avec la radio, souriant à son choix et hochant la tête en accord. Elton John, Candle in the wind. « j’aime bien les vieilles chansons…pas toi ? ». avoue t-elle et cela me fait sourire un peu plus. « moi aussi. » je réponds, bien que celle-ci ne soit pas ma préférée. Je fredonne l'air tandis qu'elle réfléchit à ce qu'elle désire manger, jusqu'à ce qu'enfin elle s'exclame avec cet air illuminé qu'on les gosses lorsqu'ils désirent de toute leur âme un jouet pour noël. Trop mignon. « Bien sûr ! Je mettrais le four en route en arrivant. On pourra faire des frites à coté si tu veux, et je ferais quelque chose de plus léger ce soir. On verra, il y a le temps. » C'est une bonne chose, il est vrai que cela fait un bail que je n'ai pas mangé de poulet. En fait, cela fait un moment que je n'ai pas mangé équilibré tout court, mais cela va me donner une raison de m'y remettre. Je lui souris doucement, remontant mes lunettes qui glissent avant de regarder de nouveau la route. Je la sens toujours en tension, même si cela va mieux. Bien. Continuons.
« Mhm ? » fais-je lorsqu'elle m'appelle. J'attends qu'elle continue sur sa lancée, ce qu'elle fini par faire. La suite me fait cligner des yeux. Aurais-je toucher un point sensible ? Merde. Az' tu es un abruti par moment, même si cela partait d'une bonne attention. Bon. Rattraper les dégâts maintenant, bien qu'elle m'aide grandement à sa façon. Ow. Je suis définitivement fichu en fait. Amber me ressemble un peu trop pour mon propre bien, en y regardant de plus prêt – du moins, dans ce que je peux deviner. « Disons que je suis une personne atypique qui adore emmerder la société, et je déteste qu'un mec payé pour sauver des vies terrorise et enfonce une personne qu'il est censé aider. » Je lui jette un coup d'oeil, ralentissant lorsque le feu passe orange. Temps d'arrêt. Je secoue la tête avant de reprendre. Je sais que cela ne lui suffira pas et je ne veux pas lui mentir. Elle n'est pas une personne a qui l'on ment. « Je t'ai aidé parce que j'en avais envie, et cela me surprend autant que toi. Habituellement, je me contente d'être un trou du cul, c'est plus facile pour tout le monde. Je planque la partie bon samaritain pour que l'on me fiche la paix, à vrai dire. Et lorsque j'ai vu ton regard je me suis dis qu'il fallait que je fasse quelque chose. Pourquoi toi ? Je n'en sais foutrement rien. » Et c'est vrai. Le feu repasse au vert, et j'appuie sur l'accélérateur.

« Je vais t'avouer quelque chose, Amber. Il y a longtemps, j'avais une petite sœur. Elle était très timide, mais une fois le pitbull lâché, on avait intérêt à courir vite. » Je souris au souvenir, l'image n'était pas tout à fait fausse. Ah, Azazel. « Elle s'est faite assassinée sous mes yeux et, étrangement, tu as le même visage qu'elle. Mais ne va pas croire que je t'aide pour ce fait, ni que j'ai eu pitié – au contraire. Cela m'a troublé, clairement, et pour la première fois depuis longtemps … Je me suis senti en colère. A vrai, je le suis encore, contre cet abruti fini qui t'a littéralement terrorisée. Cela faisait un moment que je ne m'étais pas senti aussi vivant … » Je hoche doucement la tête, tournant à une intersection, réfléchissant à tout cela. Il est vrai que si je suis devenu mannequin, après Neil, c'était pour passer à autre chose et surtout, pimenter ma vie – ou essayer. Et si il y a bien un truc qui m'effraie, c'est la mauvaise routine. « Comme dit précédemment … Je suis juste un type qui veut emmerder le monde. Et tu as comme qui dirait piqué ma curiosité alors … Voilà. Si cela peut te rassurer, je ne suis ni un psychopathe, ni un sadique pervers, ni même un yakuza. Le seul trafic illicite que je peux faire, je dois avouer, c'est celui des Walt Disney et des Dreamworks, et du sucre – surtout les marshmallows et le chocolat. Je suis sûrement fou, mais il faut parfois un peu de folie pour égayer cette vie morne. » Je lui souris, presque timidement. J'ai été franc, a elle de voir si elle veut me fuir en courant après ça. « Enfin pour la maison … On y est presque. Je vis seul au sommet d'un immeuble, et les seuls types que l'on pourrait risquer de croiser, si tu veux toujours bien venir après cela, c'est le portier, John et les agents de sécurité, Alex et Taylor. Ils ne feront aucune remarque quant à ta tenue, ne poseront aucune question. Ils diront juste Bonjour, agrémenté d'un Mademoiselle et ce sera tout. Ils sont assez stoïques, on dirait des gorilles coincés dans un frigo, mais ils font juste leur job. A vrai dire, ils sont plutôt gentils, quand on les connaît bien. Ceci dit comme nous allons passer par le garage, cela m'étonnerait que l'on croise qui que ce soit » Je penche la tête lorsque U2 se déclenche, et dans mon regard, la nostalgie prend place. Si je m'écoutais, je fredonnerais la chanson, mais nous n'y sommes pas encore. Je laisse un petit blanc s'installer, le temps qu'elle avale le flot d'information. Nouveau feu rouge, et je m'arrête, passant une main dans mes cheveux.
« Aujourd'hui … j'allais voir des enfants à l’hôpital. Lorsque j'ai le temps, je passe prendre des nouvelles, et je fais ce que je peux pour aider le financement des recherches, même si la technologie avance trop peu vite à mon goût. » Sur Asgard, il n'y a pas ce genre de problème. Les maladies terriennes sont inconnues, et je préfère passer sous silence la mort de la petite, tout comme je passe sous silence le fait d'être un extra-terrestre pour le moment. Je lui dirais peut-être un jour, tout dépendra de la suite. Une voiture me klaxonne, et j'appuie de nouveau sur l'accélérateur. Dernière ligne droite. « Je ne te forcerais en rien, Amber. Après tout ça, tu dois sûrement me prendre pour un fou – c'est tout à fait légitime. De ce fait, je ne te retiendrais pas si tu veux partir en courant. Tout ce que je te demande, c'est d'au moins attendre qu'on ai mangé le poulet – il faut que tu manges. Après … Si tu veux partir, tu pourras. Tout comme tu pourras revenir ou rester si tu le souhaites. » Je penche la tête, avant de faire signe à un homme dehors qui ouvre le parking privé – je suis le seul à en posséder un, que je partage avec mes employés. J'y rentre tranquillement, avant de filer garer souplement la voiture à coté de celle de Marshall, avant de couper le moteur. « … Nous y voilà. » J'enlève mes lunettes de soleil et je la regarde. Je ne sais pas ce qu'il se passera ensuite. A vrai dire, si elle doit être perdue, je suis un peu dans le même cas. Néanmoins, ça vaut la peine d'essayer donc … Je souris de nouveau timidement, avant de sortir de la voiture et partir lui ouvrir la portière. Par la suite, je ferme l'auto, avant d'escorter la demoiselle jusqu'à l’ascenseur. A partir de maintenant, se sera rapide. Il n'y a pas longtemps à attendre pour atteindre le dernier étage, et ensuite il me suffira d'ouvrir la grande porte qui nous fera face lorsque le bon étage sera atteint, puis de la laisser entrer en premier pour qu'elle prenne pleinement connaissance des lieux. « Bienvenue à la maison, Amber . »

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Dim 21 Juin 2015 - 2:14
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Vivre normalement pour Amber est pratiquement devenu inenvisageable car la jeune femme ne sait pas du tout comment agir comme la société le veut. Elle n'est pas en accord avec elle. Elle lui doit des comptes qu'elle n'a aucune intention de lui rendre alors non, elle ne peut pas se mêler aux autres passants qui ont une vie classique, qui se fondent dans le monde docilement,sans jamais hurler... ,  qui vivent leur vie sans jamais s'arrêter un instant. Si on s'arrête, c'est la chute et alors ça fait horriblement mal. La mutante en sait quelque chose et pourtant, elle est étonnée parce que ce type au volant, il n'a pas juste souri et continué son bout de chemin. Il s'est mis en colère et a refusé de la laisser là-bas. Elle l'écoute fredonner, elle lui donne finalement une réponse sur ce qu'elle veut manger et se contente de sourire joyeusement quand il accepte. Elle acquiesce à l'idée de faire les frites à côté. Elle n'a jamais volontairement donné de coup de main à sa mère question tâches ménagères, s'en fichant royalement mais depuis qu'elle vit recluse, elle doit se débrouiller seule et ... c'est pas plus mal ainsi. Malgré tout, la demoiselle se tend un peu quand il ajoute qu'il fera quelque chose de plus léger pour le soir. Elle fronce les sourcils en pleine réflexion soudaine parce qu'elle ne compte pas le squatter jusqu'au repas du soir. Il parle sans doute uniquement pour lui : il doit suivre un régime si ça se trouve. Chacun ses habitudes et quand il sourit, elle suppose qu'il a dit ça sans réfléchir au fond. Elle se détend tranquillement et lui répond "D'accord ! Je veux faire des frites (!) mais euh... comment ça ce soir ?" Elle regarde de nouveau par la fenêtre, observant une femme d'affaires qui semble en proie à une crise d'hystérie au téléphone tandis que les autres passants, l'esquivent avec soin. Amber soupire. Viens le temps d'une conversation plus sérieuse mais elle ne sait pas si elle est bien douée pour ça et cette hésitation dans sa voix quand elle prononce son prénom prouve qu'elle a quelques difficultés à lancer ses interrogations.

Une personne atypique, lui ? Elle laisse échapper un sourire en coin parce qu'elle l'a remarqué évidemment. Il n'a rien de quelqu'un de normal mais pour celle qu'elle est c'est rassurant. Les gens normaux ne peuvent pas la comprendre, ils la voient comme un monstre ou comme un virus sur pattes.Si en plus de tout cela, Az aime semer la zizanie au sein de la société... Amber ne peut pas l'en blâmer. Elle est bien mal placée pour juger ce genre de trucs. Elle hausse machinalement les épaules comme pour dire qu'elle ne voit pas réellement où se situe le problème. Le mot "terrorise" l'a fait grimacer : elle a vraiment eu cet air sur le visage ? Elle espère qu'il exagère parce qu'elle déteste être en position de faiblesse mais il n'en a pas l'air et Amber se tord les mains d'un air un peu gêné. Le docteur a souhaité faire son travail, la demoiselle lui en veut mais la panique n'est pas lié à cet homme, simplement au lieu. Elle a eu peur d'être de nouveau alitée dans cet hôpital de Manhattan, d'y voir encore une fois débarquer les flics pour la questionner sur Matthias. Elle fuit depuis et voilà où elle en est. "C'est sûr, tu n'es pas quelqu'un de classique... mais si toi tu es un poids pour la société, je me demandes ce qu'on doit penser de moi. Enfin... le souci avec les médecins c'est qu'ils en voient tellement de toutes les couleurs qu'une petite merdeuse comme moi leur tape juste sur le système."  
Le véhicule ralentit et la mutante regarde nerveusement vers l'extérieur. Il dit l'avoir aidé parce qu'il l'a bien voulu mais que ce n'est pas habituel. Entre temps, le feu passe au vert et Amber déglutit. Habituellement, la jeune femme n'est qu'une gamine qui fait taire son coeur et passe pour une insensible. Aujourd'hui un peu moins cependant. Elle se reconnaît cependant en partie dans ce qu'il dit être. Oui, c'est plus facile pour tous de passer pour ce qu'on est pas. Aider les autres, c'est pas dans les coutumes de la mutante mais qu'on l'aide, ça ne l'est pas non plus.  Qu'on l'aide sans qu'elle repousse cette main qu'on lui tend surtout... "C'est... tellement bizarre mais je ne vais pas m'en plaindre." arrive-t-elle à glisser. Il reprend rapidement son discours cependant.

Elle tend attentivement les oreilles à ses révélations, écoutant ce qu'il a à lui conter, à entendre peut-être les raisons liées à son comportement. Histoire d'éclaircir un peu les paroles précédentes. Ce qu'elle entend la fait se figer sur place : il a eu une soeur. Une petite soeur et c'est vrai qu'il se comporte comme un grand frère protecteur mais en plus, il a dit il y a longtemps. Elle regarde à l'extérieur, pendant qu'il raconte un peu son caractère. Il a du la perdre et il l'aimait très fort car il en parle avec tendresse malgré l'étrange comparaison avec le pitbull.  Elle se demande ce qui a pu arriver à cette jeune fille sans vouloir le questionner. Ce serait sans doute bien trop douloureux pour lui et pourtant, il prend les devants en lui expliquant qu'elle a été tuée. La mutante se mord l'intérieur de la joue. Le mot a claqué comme une giffle et le pire est encore qu'il lui annonce qu'elle lui ressemble. Elle ne sait pas c'est une bonne ou une mauvaise chose mais il tente de la rassurer en précisant que cela n'a rien à voir avec l'aide qu'il lui a porté. Elle en doute un peu sur le moment car cela a certainement influencé ses réactions. On ne peut pas ignorer un détail pareil néanmoins elle acquiesce lentement à ses mots mais ce que ça réveille en elle est assez étrange. Elle ne dit rien pour l'instant... pas tout de suite. Elle l'écoute sagement parler, voilà tout. Elle se tourne de nouveau vers lui quand il dit qu'il ne s'est pas senti vivant depuis longtemps. Elle dit juste "je comprends" sans rien ajouter pour l'instant mais elle comprend réellement car elle est en sursis. Elle se dit toujours qu'elle survit plus qu'elle ne vit vraiment. C'est pour ça qu'elle est si... aggressive. C'est pour se défendre, pour se battre face aux aléas de la vie mais elle est lasse. Si elle a piqué sa curiosité, lui l'intrigue beaucoup également. Elle affiche un fin sourire paisible pendant qu'il précise ne pas être un taré. Elle n'en doute pas : fou oui mais certainement pas un psychopathe. Bien qu'un de plus dans ses rencontres ne serait pas si étonnant. En tout cas, il est sacrément bavard ! Walt Disney et Dreamworks... elle lui jette un regard totalement désespéré car sa culture des dessins animés laisse franchement à désirer. Elle en connaît très peu. Disney ça lui évoque quelque chose mais le second... pas du tout.Elle n'a pas souvent regardé la télévision auparavant, à part des films d'horreurs par temps de pluie parfois. Quant à la dépendance au sucre, elle n'est pas trop accro aux friandises, excepté le chocolat. Elle rit très légèrement et s'arrête tout aussi rapidement qu'elle a commencé. Elle se rend compte qu'il s'ouvre à elle même si elle ne sait pas encore ce qu'elle doit en penser mais elle, est-ce qu'elle va lui rendre la pareille ? C'est dur d'être honnête quand on a une vie qu'on assume partiellement seulement. Il lui annonce qu'ils arrivent bientôt dans la maison et elle regarde devant pour voir où ils se dirigent. Elle est curieuse. Il vit seul au sommet d'un immeuble ? Elle arque les sourcils et a très envie de se moquer mais elle pince fortement ses lèvres pour ne rien dire. En tout cas, elle se sent rassurée à l'idée de ne croiser personne, parce qu'elle est pas sociable et encore moins dans une tenue inadéquate. S'ensuit un silence avant qu'Amber comprenne que c'est à son tour de parler ou du moins qu'elle se décide à parler avant de laisser s'envoler son courage car alors elle ne parlera plus du tout ensuite sinon. " Je... je suppose que ce n'est pas facile pour toi, de voir un visage qui te remémore quelqu'un que tu aimais. C'est ... triste... et je ne suis pas elle, ça c'est certain. Je ne voulais pas réveiller de la colère en toi évidemment... tu sais, moi j'y comprends pas grand chose aux liens fraternels, j'étais enfant unique. Après... ma mère a totalement été dégoûtée de faire des enfants. " Elle n'est pas très douée pour formuler ce qu'elle souhaite dire et parfois elle manque aussi de tact. C'est pas forcément volontaire. elle lui parle vaguement de sa mère car dans son esprit à elle, c'est la seule famille qu'elle a perdue. Jamais elle n'a été une enfant désirée, c'était une erreur de parcours et puis un jour, ça a été trop. Trop pesant pour sa mère ! "En tout cas, c'est peut-être mieux que ce soit toi qui aies prit la situation en main à l'hôpital." Sinon, il y aurait eu des blessés. Elle et ceux qui l'aurait approché. "Je n'aime pas ce lieu, j'y ai de mauvais souvenir et j'en garde une cicatrice Az." Ca a détruit celle que j'étais et toute la confiance que j'avais en moi. Le peu de coeur que j'avais à l'époque, je l'avais cadenassé. J'ai détruit toute la jeunesse qui était mienne. Amber parle par petites phrases mais elle continue sa "route". "Je ne jugerais pas ta folie, je suis trop mal placée pour ça. Je suis rassurée... parce que tout le monde sait qu'un psychopathe ne rassure jamais ses proies par exemple, non ?" Elle esquisse un sourire ironique. "... non, tu n'as pas l'air d'être malhonnête. Je ne le pense pas, mais par contre, j'attire souvent les ennuis. La société m'aime pas et je lui rends bien en général. Je suis peut-être tombée sur toi justement parce que tu es un emmerdeur comme tu le dis si bien ! J'y connais rien tu sais... en Disney et autres trucs de ce genre. J'ai pas grandi avec ça." C'est presque un aveu ! Elle se sent à nouveau déphasée, totalement en dehors de la société. Elle manque de références culturelles et elle aurait bien des années à rattraper dans ce domaine. "Oui, tu es fou...sans doute mais l'avantage avec les fous c'est qu'on sait pertinemment qu'ils peuvent vous surprendre alors que quelqu'un de trop sérieux, peut décevoir son entourage s'il sort de son carcan. Je crois que je préfère les fous..." Elle l'observe doucement et sourit, comme pour le rassurer. Il ne lui fait pas peur, loin de là. On lui parle rarement ainsi, elle ne se sent pas diminuée à ses côtés. Elle se dit qu'elle peut faire en sorte de ne pas lui mentir à lui. Elle peut faire un effort. A nouveu un feu rouge, cette fois Amber est assise au milieu de son siège et elle a l'air détendue. " J'ai pas encore décider de sauter de la voiture en route donc je suppose que ça veut dire que tu ne m'as pas encore fait trop peur. Bah... même s'ils sont gentils ces agents... j'aimerais mieux ne croiser personne." grimace-t-elle. Moins elle croise de monde, mieux ce sera pour elle.

Il lui parle de son passage à l'hôpital et elle trouve cela touchant. Il va voir les enfants malades... mais c'est triste comme activité. Il a du coeur en tout cas. Chose qu'Amber ne pourrait pas faire. Déjà parce qu'elle n'aime pas du tout les gosses et puis parce que c'est de l'hôpital dont on parle ! L'ambiance y est tellement pesante que c'est affligeant de devoir y être coincée même si on sait que c'est pour notre bien. En plus la bouffe y est souvent immonde mais les enfants sont parfois plus courageux que les adultes... Amber ne sait pas d'ailleurs pourquoi elle ne les apprécie pas mais ça la rend nerveuse. S'occuper d'eux, elle ne sait pas faire, pas du tout ! "C'eeeest... gentil... je crois. Espérons surtout que l'argent sert vraiment à financer l'avance des recherches médicales." Elle sursaute quand on klaxonne et par réflexe, elle se tourne vers la voiture de derrière visiblement remontée. Qui ose ? Sagement, elle se rassit correctement et s'accalme dès qu'Az se remet à parler. "Je sais que je dois manger, je suis bien consciente de la raison de ma présence là-bas... Je mangerais volontiers. Je ... comment ça je pourrais revenir ou rester ?..." Je finis toujours par fuir parce que je n'assume pas mes sentiments envers les autres. J'ai trop peur d'être à nouveau blessée, trahie. Elle le regarde se garer et elle doit bien avouer que rendtrer sur un  parking privé, elle aime pas trop. Elle regarde l'homme qui leur a ouvert puis se tourne vers Az qui retire ses lunettes. Discrètement, elle les lui subtilise pendant qu'il descend de la voiture... et tandis qu'elle sort à son tour du véhicule, elle les observe entre ses doigts avant de réaliser, de rougir et de lui tendre d'un air désolée. "pardon. C'est plus fort que moi ! Tu m'en veux ?" Elle suit Azraël, jusqu'à l'ascenseur et s'enveloppe dans la veste tandis que les étages continuent de défiler. Ding, sonne le glas ! Mais qu'est-ce que je fous ici putain ! Elle le laisse ouvrir le chemin. C'est chez lui ! Malgré cela, il ne dit pas bienvenue chez lui mais "à la maison". Comme si après un long voyage, elle rentrait finalement chez elle, là où une place l'attend. Elle sourit mais elle se sent un peu perdue sur le moment. Elle fait tout de même un pas de souris à l'intérieur puis un autre. Elle est curieuse et regarde partout mais elle trouve que c'est un peu trop grand."Alors tu vis ici ? C'est pas un peu trop spacieux pour quelqu'un qui vit seul ?"


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Lun 10 Aoû 2015 - 22:18
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Je crois que la Wyrd est de mon coté aujourd'hui, et cette simple idée est un grand étonnement. Je la regarde évoluer dans ce lieu étranger et énorme, telle une poupée lancée dans le monde d'Alice aux Pays des Merveilles, et les événements passés me sautent de nouveaux yeux. J'en viens à me demander, vu ses réflexions et ses réactions, si elle n'aurait pas subit un traumatisme à l'hôpital … Et ce qu'elle m'a avouée le confirme. Elle accepte mon aide, ce qui n'est certainement pas dans ses habitudes, de ce fait je ne veux pas tout gâcher. Ah, elle me rappelle tellement Azazel que s'en est surprenant – je pourrais presque me l'imaginer, droite comme un i, au milieu de mon salon. Elle aurait une moue désapprobatrice, et me fixerait de ses grands yeux perçants. « Qu'est-ce que tu fiches ici ? Viens, rentrons à la maison » me dirait-elle, même si au fond elle serait aussi curieuse qu'étonnée de me trouver là. Non, Azazel n'est pas Amber, et je le sais bien – j'ai d'ailleurs fait mon deuil depuis longtemps – et à l'heure actuelle, je veux juste que cette étrange demoiselle se sente bien, et pour commencer, je rentre à mon tour chez moi et j'enlève mes chaussures, avant de poser mes lunettes de soleil sur le petit billot attenant.
« Mets toi à l'aise – je préfère être pieds nus ou en chaussettes à l'intérieur, mais si tu veux rester en chaussures, à ta guise. Pour répondre à ta question d'il y a quelques minutes … C'est douloureux de parler du passé mais c'est parfois nécessaire … Et quelque part voir ta ressemblance avec elle … c'est presque un soulagement en un sens. Je ne te forcerais à rien, Amber. Si tu veux parler, parle. Si tu préfères oublier, et bien oublie. » Je lui souris doucement, avant de me redresser, et de me diriger vers le bar de la cuisine – ouverte et spacieuse – qui donne sur le salon. « J'attire aussi les ennuis. C'est bien pour cela que je te propose de revenir si jamais un jour tu en as. Je crois qu'une fois encore je ne vais en faire qu'à ma tête donc … Considère cet endroit comme chez toi si tu veux. Comme tu viens de le soulever, cet appartement est très – trop – grand pour quelqu'un qui vit seul. Si je m'y suis installé c'est parce que j'avais besoin de solitude, et j'aime les endroits spacieux. Seulement le temps passe et … Et bien j'ai besoin de compagnie, un peu comme les vieux. » léger rire. « Il n'y a rien a payer outre les courses, et il y a de nombreuses chambres inoccupées. Je te ferais visiter si tu veux, après manger. Vu l'heure, je dirais surtout qu'il faut préparer à manger … Surtout si l'on veut des frites. » Et cela fait un bail que je n'en ai pas fait des maisons. Je veux dire, habituellement, je les achète surgelées mais là … Non. On va sortir les épluches légumes du tiroir et le kilos de patates sous l'établi. « ça fait un moment que je n'ai pas fait ça, je suis un peu rouillé. Tu voudras une sauce avec le poulet ? » Poulet au four et frites à la friteuse … Je m'en sors bien je dirais. Même si ça manque de légumes, quoi que. J'ouvre le frigo et … Bingo, des tomates. Tomates braisées, ça peut le faire, avec quelques feuilles de laitue. Je souris, attirant tous les ingrédients, ustensiles et épices, avant de finalement sortir le poulet. « Que dirais-tu de faire un crumble pour le dessert ? A moins que tu ne préfères autre chose de plus frais ? Une salade de fruits ça peut le faire aussi. Pourrais-tu commencer à éplucher quelques patates s'il te plait ? Je viendrais t'aider dès que j'aurais préparé le volatile. » Tout en lui laissant la place et en m'affairant, je repense à l'hôpital et ce qu'elle m'a dit à son sujet. A vrai dire … je n'aime pas cet endroit non plus. Je n'aime pas le fait d'y voir des gens crever – les êtres humains sont si fragiles … Cela m’excède. Oh Odin, pourquoi ne sont-ils pas comme nous ? Certains le mériteraient tellement. Enfin. Je ne veux pas reparler de ça, surtout si le sujet la met mal à l'aise. Comme dit précédemment, j'attendrais qu'elle parle d'elle même. Nous ne sommes pas si différents finalement – moi aussi, en un sens, je suis cassé. Pourquoi porterais-je encore mon alliance sinon, après tout ce temps ? Certaines blessures ne guériront jamais totalement.
Je secoue soudainement la tête en tiltant que … oh je manque à tous mes devoirs d'hôte. Je m'arrête net, pour la regarder, honteux. « Je ne t'ai même pas proposé à boire … Quel goujat je fais ! As-tu soif ? Je dois avoir de tout, vin, bière, soda … Qu'est-ce qui te fait envie ? » Parle-moi, Amber. Je veux savoir, je veux t'aider à rire, à te sentir chez toi, même si c'est incongru et que je suis aussi inexpérimenté que toi pour ce genre de choses. « Ensuite, on se fera une sélection de films si tu veux … Mais je me materais bien l'âge de glace. Il n'y a pas besoin de réfléchir devant ça. »


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Jeu 13 Aoû 2015 - 23:35
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It would be nice if something would be alright for change  × Ft. Azraël

Elle se souvient très peu de l'appartement dans lequel elle vivait avec sa mère. Elle n'y mettait plus les pieds, préférant squatter chez des amis ou passer la nuit dehors à traîner car elle savait qu'en rentrant elle devrait affronter les inquiétudes et les reproches de sa mère. C'était devenu un lieu exigu, empli de douleurs non-dites, de rancoeur et d'incompréhensions qu'elle fuyait avec un grand soulagement. Comme d'habitude, elle choisissait la simplicité en s'éloignant du problème. Elle n'aimait pas vraiment s'installer quelque part par peur que tout se dégrade au fur et à mesure et même mettre les pieds dans un nouveau lieu, elle se sentait un peu étrange dans ces cas là. Comme si elle n'avait pas le droit d'y entrer ! Elle regardait curieusement autour d'elle, se sentant tellement minuscule dans l'entrée, ne sachant pas où était sa place là-dedans. Elle ressentit brièvement l'envie de fuir soudainement mais elle fit demi-tour et vit Azraël. Aussitôt l'angoisse s'évanouit et elle le regarda avec curiosité tandis qu'il défaisait ses chaussures. Allez savoir pourquoi mais la présence de cet homme avait un effet calmant sur la demoiselle qui était bien incapable d'en comprendre les origines. Instinctivement, elle ne se sentait pas le moins du monde en danger à ses côtés. Se mettre à l'aise... mais de quoi parlait-il ? Elle l'observa bouche-bée. Il devait se moquer d'elle parce qu'elle portait sa robe d'hôpital, la veste qu'il lui avait prêté et elle était pieds-nus de toute façon alors elle bredouilla un "euh... ouais ok..." Elle retira la veste et chercha un coin pour l'accrocher mais comme elle n'était pas bien grande de toute manière, elle se contenta de poser l'habit sur le dossier d'une chaise. "Az ! Je suis déjà pied nu ! Tu es si déboussolé que ça ?" Elle sourit gentiment mais son sourire était un peu timide et il s'effaça à la suite de ses paroles. Oh oui, le passé avait un goût amer persistant sur la langue quand on commençait à en parler mais c'est vrai que le garder profondémment scellé en soi n'était pas une solution. Amber n'aimait pas ressembler à cette Azazel et elle avait bien du mal à envisager que cela puisse être un soulagement pour lui. Aux yeux de la jeune femme, c'était surtout un tour vicieux du destin qui voulait rappeler à son souvenir la perte d'un être cher. Elle n'en dit rien. Si elle veut parler ? Amber hésite pour le moment. C'est vrai qu'elle se sent en confiance avec lui mais justement quelque chose la dérange dans tout cela.En tout cas, oublier, elle en est totalement incapable : elle cauchemarde pratiquement toutes les nuits jusqu'à ce qu'épuisée, elle s'endorme d'un sommeil encore plus profond. Entre la faim et ses nuits mouvementées, Amber est de plus en plus faible. Oublier... elle n'y arrive pas, jamais. Le fait d'avoir brider ses ressentis fait que le contrecoup est encore plus violent pour elle. Elle le regarde se redresser en souriant tandis qu'elle acquiesce doucement avec ce sourire triste qui se dessine parce qu'elle s'interdit de pleurer encore une fois. Elle est incapable de dire un mot  à l'instant.

La cuisine était spacieuse comme tout le reste et Amber s'y dirigea en suivant Az comme un petit poussin un peu paumé sans un repère. Elle l'écoutait sagement pour le moment, elle était bien moins bavarde que lui mais le fait qu'il parle pas mal déverrouillait beaucoup le silence de la demoiselle. Elle se demandait vraiment ce qu'il entendait par "s'attirer des ennuis". Ayant l'habitude d'en avoir, elle se disait qu'il avait l'air de mieux s'en sortir qu'elle. Elle, elle avait lâchement pris la décision plus que risquée de s'enfoncer dans les égoûts. Elle se cachait de la police qui la soupçonnait d'une tentative de meurtre et elle fuyait également son oncle et sa tante car elle n'était pas encore majeure et si on mettait la main sur elle alors tout deviendrait si compliqué. Des ennuis... quels étaient les siens ? Elle se sentit un rassuré par l'explication sur le fait qu'il lui propose que son appartement soit un refuge pour elle. Bizarrement, ça la touchait mais ça donnait également de bonnes raisons à la demoiselle de lui éviter d'en avoir d'autres, de ne pas accumuler ses propres ennuis avec les siens. Elle avait envie de rester, pour le moment, elle en avait le besoin. Sauf qu'elle savait qu'elle ne pourrait pas y loger éternellement. C'était envahir l'espace d'un autre, elle n'était pas prête pour ça. Cependant, c'était toujours bon de savoir qu'on avait quelque part un vrai foyer avec quelqu'un qui vous accueillera volontiers. C'était un poids en moins dans le coeur de la mutante. Elle rit doucement quand il dit qu'il était comme les vieux, qu'il avait besoin de compagnie. Elle avait envie de se moquer de lui pour le coup. " Je saurais m'en souvenir mais tu as intérêt d'ouvrir la porte si j'ose venir y frapper. Agents de sécurité ou pas, je défonce la porte... " Elle n'était pas sérieuse bien sûr, quoi que... " Enfin... tu n'as pas l'air si vieux... mais tu parles comme un ancien c'est vrai.Tu sais, si tu as besoin de compagnie tu devrais penser à adopter un animal : un caniche ? Comme pour les papis..." Elle lui adressa un sourire vraiment moqueur parce qu'elle l'imaginait avec l'animal à charge. Est-ce qu'il se décridibilisait juste pour essayer de la mettre à l'aise et la faire rire ? Elle ne savait pas vraiment comment interpréter le comportement de cet homme. L'idée qu'il lui fasse visiter la maison, la fit également sourire parce qu'elle eut la sensation que les lieux étaient finalement un immense labyrinthe et qu'il valait mieux qu'il lui fasse faire un tour, histoire qu'elle ne se perde pas. Cela ne pouvait pas être si grand... "D'accord avec plaisir alors. Oui faisons les frites." Le grondement de son estomac confirma qu'il était grand temps de faire le repas. Elle commençait à ressentir de plus en plus la faim surtout en parlant ainsi de nourriture avec lui. Elle le laissa sortir les instruments et les ingrédients tranquillement, restant à proximité. Elle arqua les sourcils à l'évocation d'une sauce en se disant qu'il lui en demandait un peu trop pour l'instant. Tout ce qu'elle désirait c'était manger. Avec ou sans sauce. Elle était plutôt indécise sur ce genre de détails. De toute façon, cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait pas fait autant de choix. "Comme tu veux, ça m'ira dans les deux cas. Pas besoin de faire tant dans le détail..." D'ailleurs pourquoi prenait-il tant soin de tout demander comme ça. Elle s'accomoderait de ce qu'il avait dans son frigo et elle n'allait certainement pas chipoter parce qu'elle n'aimait pas quelque chose. Non d'ailleurs, tant que c'était mangeable... Elle s'était habituée à des repas moins apétissant donc peu importe. Elle le suivit doucement quand il ouvrit le frigo et l'observa avec curiosité. "Tu comptes faire quoi avec ses tomates ?", le questionna-t-elle, intriguée. D'habitude, elle n'était pas si curieuse et elle s'approchait encore moins des gens. Elle était de nature plutôt sauvage, mais là, la curiosité semblait l'emporter sur la méfiance. La mutante attrapa un épluche-légume et s'approche de la table. Elle lèva la tête quand il parla de dessert, de gâteaux. Elle n'aimait pas spécialement les sucreries mais les gâteaux, oui. Du moins, le crumble lui rappellait de bons souvenirs. Parfois un de ses amis, Jeff, en ramenait. Il ne le faisait que rarement, quand ils étaient que tous les deux en réalité, quand il avait vu qu'elle était triste ces derniers temps. Elle sourit à ce souvenir... Puis revint au sujet en écoutant la suite des propos d'Az. Brusquement, elle lui répondit "Non !" avant de se calmer "Un... un crumble... c'est très bien. J'aime bien ça... Oui bien sûr, mais tu veux que j'en épluches combien des pommes de terre ?" Elle commença son petit travail en s'appliquant.

Elle repense à l'hôpital et à la faiblesse dont elle fait preuve aujourd'hui. Elle s'était jurée de se protéger de toutes les émotions qu'elle pouvait ressentir mais elle n'avait pas envie de le faire en cet instant. Pour tout dire, elle se rendait compte que cela lui briserait même le coeur de devoir se montrer soudainement froide avec Azraël et pourtant elle ne le connaissait que depuis peu. Cependant, elle se sentait un peu fautive de lui cacher qui elle était : il l'accueillait ici et il ne savait même pas qu'il avait inviter une mutante sous son toit. Plus précisemment une délinquante. Il se montre si gentil et elle a peur du regard qu'il pourrait avoir à son égard s'il savait la vérité mais elle ne peut pas taire tout cela, c'est comme mentir. D'habitude, ça ne lui pose aucun problème mais sa conscience envers lui est en train de crier que ne rien dire serait trahir la confiance qu'il a. Sa gorge se noue un peu mais pour l'instant, elle ne le connaît pas. Elle ne peut rien lui dire. Il lui a dit de parler ou d'oublier alors elle a le choix mais elle est bien incapable de prendre des décisions censées en ce moment. Cette cicatrice la fait affreusement souffrir et elle n'a personne à qui en parler. C'est trop pour ses épaules. Elle sursaute en entendant une voix s'adresser à elle et tourne la tête. En voyant son regard, elle se demande ce qu'il a pour lui offrir un visage si pitoyable mais elle reste bouche bée quand il se traite de goujat. Dans quel langue parle-t-il ? Elle n'a pas tellement soif en réalité... " Quel piètre hôte tu fais ! C'est pratiquement impardonnable..." Elle lui fait remarquer cela car elle se moque bien des chichis. Elle n'est pas une demoiselle bien élevée alors pas besoin de se montrer si courtois mais apparemment c'est comme cela qu'Az agit. Elle esquisse toutefois un triste sourire en songeant quel ne devrait pas se montrer aussi légère avec lui. Pas tant qu'elle ne sait pas quel regard il portera sur elle si elle lui dit qu'elle n'est pas une jeune fille franchement aimable à la base. "Le vin, ça fait trop bourgeois... tu n'aurais pas quelque chose de plus fort ? J'aurais bien besoin d'un petit remontant en réalité." Un whisky, un rhum... voilà qui serait bien mieux. Elle sait pertinemment que ça ne la rendra pas saoûle en un verre aussi faible soit-elle aujourd'hui. Elle a envie de lui parler, elle sait que cela sera plus facile ensuite pour elle de rire franchement à ses côtés si elle se libère de ce poids. Malgré tout, ça ne marchera que si lui ne la rejette pas ensuite. S'il l'accepte comme elle est, ce sera bien la première fois qu'elle se sentira chez elle et en sécurité. Elle n'est pas très douée mais il n'a pas l'air de l'être tellement plus qu'elle. Elle espère qu'au fond, il pourra la comprendre. Surtout qu'il lui propose de regarder un film mais, elle se voit mal passer tout ce temps à réfléchir sans réellement profiter d'un moment censé être de la détente. Pas besoin de réfléchir, ça serait mieux oui, si elle pouvait déconnecter son cerveau. "Je connais pas... l'âge de glace... c'est quoi comme film ?" Elle essaie de se montrer détachée mais ça ne marche pas vraiment. "Az", elle a posé l'épluche-légume et tapote nerveusement le bord de la table. "... tu sais... quand je t'ai dis que j'avais de mauvais souvenirs de l'hôpital. Il faut absolument que tu saches que... j'ai fait pas mal de mauvaises choses. Si je n'aime pas être là-bas, c'est que j'y ai fait un séjour pour une blessure mais surtout que j'y ai envoyé quelqu'un. Je... je ne sais même pas s'il est encore en vie ou non." Et elle espérait sincèrement qu'il était mort, c'était bien ça le pire. Après tout ce qu'il lui avait fait croire, ce qu'il lui avait fait vivre, elle le haïssait profondément. Amber blessait des gens et elle avait du mal à éprouver des remords pour ça, aucune peine. La seule peine qu'elle avait, c'était que ce gars qui l'avait aidé aujourd'hui change d'avis sur elle. " Je ne suis pas normale, tu comprends ? Je ne suis pas comme toi, qui t'inquiètes pour les enfants de l'hôpital. Toi au moins tu as un coeur. Moi, ça ne me fait ni chaud, ni froid... je ne ressens rien pour eux. Pas de compassion, pas de tristesse, pas de colère contre le destin ou je ne sais quoi, pas. Rien. Alors est-ce que quelqu'un d'aussi vide que moi peux rester ici ? Je ne pense toujours qu'à moi...Je comprendrais que tu veuilles que je parte. Je ne t'apporterais rien de bon. Je ressemble à un fantôme de ton passé, ce n'est qu'une farce du destin ! Une farce cruelle et moi j'ai joué le jeu..." Elle se lève. Il n'y a pas grand monde qui l'a vu sourire comme Az l'a vu et elle pense à cette Azazel en se disant "je te piquerais bien ton frère, tu ne m'en voudras pas. J'ai besoin de lui" mais ce serait encore penser à elle et à elle seule non ?  Elle lui a promis qu'elle resterait manger le poulet et les frites mais elle a peur que le regarde d'Az change, qu'il la voit alors comme elle est vraiment... comme elle croit qu'elle est. Un vilain petit canard en fin de compte. Elle a pourtant envie de rester là, de regarder ce film et de se dire que si un jour, Matthias revenait et la retrouvait, la seule personne qu'elle oserait appeler à l'aide ce serait certainement lui. Mais quel est finalement le vrai visage de la jeune femme, elle ne le sait même pas elle-même.

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