Jeu 3 Sep 2015 - 22:47
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feat Lyndsy Fonseca
Riley J. Álvarez


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Carte d'Identité
Prénom(s) & Nom:
Riley Janette Álvarez - González
Nom de code:
Calamity Jane
Date & lieu de naissance:
1988, 6 Novembre ; San Francisco – USA.
Âge:
27 ans.
Emploi/occupation:
Ex sergent & Psychologue dans l'Armée de Terre des Etats-Unis, actuellement Profileuse & Agent de terrain du SHIELD. Également Sniper professionnelle.
Centres d'intérêts :
L'alcool fort et la cigarette – roulée. La nourriture épicée. Les nachos et plus que tout, les tacos et les pizzas – elle ne sait pas cuisiner et préfère donc commander à emporter. Les spéculoos trempés dans le café – et le café de manière général – noir, corsé, sans sucre. Jouer les pirates et les mécanos à ses heures perdues, ou bien frapper les sacs de sable. Elle aime également se déguiser et résoudre des casse-têtes, lorsqu'il ne s'agit pas de trouver des Systèmes D (jusque F). Est une acheteuse compulsive de chaussures (talons comme simples rangers) et de strings (en dentelle). Aime la musique classique et les musiques latines. Va souvent se perdre dans les cimetières simplement car ces endroits l’apaisent.
Statut:
Célibataire endurcie, anciennement pacsée.
Groupe:
Gouvernement

Caractère
Habituellement, c'est elle qui dissèque la personnalité des autres, préférant écouter que se livrer. Elle n'est pas du genre à parler d'elle, il est vrai, sauf peut-être autour d'un verre – mais pas n'importe lequel : un alcool fort, dans un bar aux lumières tamisées, avec son paquet de cigarettes posé bien droit devant elle – et dans ce cas là, c'est donnant donnant. Elle revêt alors une apparence calme, trop peut-être, et concentrée : ses yeux vous mordent, ne vous lâchent plus, déterminés, et vous avez subitement envie de vous tirer de là vite fait autant que vous aimeriez confier tous les misérables détails sordides de votre triste existence.

Charismatique. Il y a cette aura qui se dégage d'elle et qu'on a souvent du mal à interpréter correctement. Une énergie sauvage bouillonne sous sa peau, qui prend le visage du diable et de l'ange à la fois – on ne sait jamais sur quel pied danser, c'est un des stigmates de la guerre, sorte d'instabilité feinte qui lui offre une protection salutaire. Il est à savoir que Riley se comporte différemment selon les gens qu'elle côtoie – comme tout un chacun, vous me direz – et surtout depuis qu'elle est rentrée en Amérique.
C'était une gosse pleine de vie, très accessible et fouteuse de merde au possible et nous la retrouverons aujourd'hui taciturne et souvent renfermée, occupée à ressasser des souvenirs ou à les fuir par un quelconque moyen. Elle est désormais accro au sport, à la caféine, à la nicotine, et il n'est pas rare de la retrouver le soir hors service dans un bar à commander de whisky – bien qu'elle tienne très bien l'alcool, cela peut devenir inquiétant à un certain niveau. Elle aussi du genre à se jeter dans des missions à risques pour avoir sa dose d'adrénaline – tout ce qui peut la faire cogiter sur un problème humain d'envergure ou courir le marathon est classé bon pour sa santé mentale. Pour autant l'on ne peut pas dire qu'elle est « mal tournée » - du moins pas encore, mais soyons réalistes, elle vit dangereusement.

Néanmoins, ce n'est pas parce qu'elle aime prendre des risques qu’elle est inconsciente – au contraire, elle sait parfaitement ce qu'elle fait et dans quoi elle s'embarque. Lorsqu'il s'agit de bosser avec des collègues sur un cas tordu ou sur le terrain, elle retourne sa veste pour devenir réfléchie, sérieuse, déterminée, étonnamment patiente et capable d'une grande dose de sang froid. Son instinct de survie, lié à une intuition hors norme et son côté battante lui permettent ce changement de personnalité radical : lorsqu'elle appuie sur le bouton de la « chasse à l'homme », elle devient un prédateur redoutable, et ne laissera rien ni personne la détourner de son objectif, quitte à utiliser sa grande force de persuasion pour faire changer les plus retords d'avis au court d'un débat, ou carrément son sniper si sa patience est à bout. Elle est fière et ne cède pas facilement du terrain, donc armez-vous de patience pour lui faire changer d'avis : lorsqu'elle a un objectif en tête, elle n'est pas du genre à le lâcher, s'accrochant désespéramment au contraire - elle donnera tout ce qu'elle a pour mener à bien sa mission avec le moins de casse possible si possible.

Car oui, n'est parce qu'elle est concentrée sur un objectif qu'elle ne fait pas attention aux autres – au contraire, elle élabore au préalable la meilleure stratégie possible pour protéger ses coéquipiers au mieux et réussir l'objectif même si il lui est également arrivé – ne mentons pas – de partir sur un coup de tête, mais plus en privé que sur le champ de bataille. Cependant, il est aussi vrai qu'elle n'hésitera pas à faire des sacrifices si elle n'a pas le choix, et prendra alors un masque d'indifférence froide pour masquer ses réelles émotions, quitte à se faire traiter de salope sans coeur.

Lorsqu'il s'agit du reste de sa vie, de sa famille et ses amis, elle opère différemment. Disons que le boulot c'est le boulot, et qu'il faut le faire de façon correcte. En privé, elle ressemble plus à une petite tête brûlée qu'à autre chose – notamment lorsque cela implique un certain Ashley ou d'emmerder un Fils de Coul, elle devient impossible – littéralement, pariant avec eux sans vergogne.
Le véritable caractère de la demoiselle est celui d'une bouilloire en ébullition. Elle déborde d'énergie, tout le temps, au point d'être d'ailleurs classée hyperactive et de fatiguer la majorité des gens qui l'approchent lorsqu'elle se laisse aller – elle se canalise en pratiquant de nombreux sports, dont la boxe. Elle déteste rester en inactivité – la paresse est donc inconnue à son vocabulaire – simplement car être occupée lui permet d'échapper au flux de souvenirs des boucheries qu'elle garde d’Afghanistan – sa croix à porter, dit-elle. Son surnom de Speedy lui vient d'ailleurs de là.
Mais qui dit hyperactive, dit également problèmes. C'est une petite boule de nerfs constante, même si elle sait bien planquer son jeu, et l'angoisse liée à l'anxiété sont deux ombres souvent présentes dans ses beaux yeux. Son cerveau tourne à cent à l'heure, tout le temps, et un de ces quatre il ne serait pas surprenant de le voir lâcher.

Bien qu'elle sache faire preuve de sang froid et de calme au boulot, c'est une autre paire de manche en privé. Elle a quelques soucis pour maîtriser ses émotions – les plus violentes – et déteste d'ailleurs quand elle n'est pas capable de se contrôler. Cela est lié en partie à son hyperactivité (toujours à fond) mais également à son caractère : étant volcanique, elle a tendance à s'emporter facilement sur les sujets qui l'indignent et la touche en profondeur. Et bien quelle fasse ce qu'elle peut pour se maîtriser, les débordements ne sont pas à exclure, et cela peut se terminer par des fractures dans l'équipe adverse – et il est rare qu'elle regrette ses agissements. L'on pourrait même dire qu'elle jette de l'huile sur le feu lorsqu'elle voit rouge – ce qui n'est pas très intelligent lorsque l'on exerce son métier – mais elle se calme heureusement assez vite. Elle reste malgré tout un bon tank psychologique, et sa force de caractère lui permet de se remettre des situations les plus difficiles. Elle utilise par ailleurs l'humour comme moyen défense (lorsque ce n'est pas ces poings) et préfère faire usage de cynisme et de sarcasme (et parfois l'humour noir) pour rembarrer les petits cons, bien qu'elle soit du genre à dire ce qu'elle pense – parfois avec tact, parfois non – avec franchise et sincérité. Son franc parlé est d'ailleurs plutôt rafraîchissant et est régulièrement accompagné de nombreux jurons – qu'elle tente d'étouffer – mais vous ne pourrez pas effacer des années à côtoyer les hommes dans la guerre comme ça. Une femme de caractère donc, entière dans tout ce qu'elle entreprend.

Riley est également protectrice envers sa petite meute : son unité et les gens de sa famille, mais c'est également eux qu'elle emmerde le plus – son moyen de leur dire qu'elle les aime. Ses réactions peuvent parfois être exagérées lorsque le sujet les concerne, quitte à être même rancunière comme pas deux, mais cela constitue un autre moyen défense. C'est également avec eux qu'elle est le plus tactile, bien qu'elle n'aime pas qu'on la touche au quotidien. A l'heure actuelle, il n'y a que cinq personnes qui peuvent l'approcher pour lui faire un câlin - les autres sont généralement rembarré de façon ferme.
Enfin, c'est une personne de très bon conseils, ayant une très bonne écoute (logique) et qui reste une confidente dévouée - ce qui reste non négligeable lorsque l'on est profileuse et ancienne psychologue.


Pouvoirs & capacités
♦️ Très bon niveau au combat au corps à corps : surtout lorsqu'il s'agit de frapper avec ses poings et ses pieds. Son père était un boxeur de rue avant de passer au niveau professionnel et un catcheur émérite – elle a donc appris toutes les techniques possibles pour mettre K.O le premier connard qui viendrait la faire chier. Elle a également pratiqué (et pratique encore) le Kick Boxing et quelques arts martiaux (Bando & Kempo, plus quelques notions de Karaté). Elle est également assez rapide, ceci dit, elle n'a rien d'un ninja et préférera toujours une bonne droite brute bien placée à la finesse.

♦️ Excellente maîtrise des armes à feu – avec large préférence pour les sniper ou armes de gros calibre – et véhicules type poids lourds. Bien que sa mère ait toujours prôné la non violence et son père ayant scandé les mérites des poings, Riley a toujours eu une fascination morbide pour les armes à feu et l'armée n'a pas arrangé ce trait de personnalité. Rapide, silencieuse et précise – aussi étrange que cela paraisse – lorsqu'elle est en mission, c'est pour elle devenue un jeu d'abattre ses cibles. Elle ne se pense pas particulièrement au top, mais à pleine confiance en ses capacités et n'hésitera pas à le prouver à quiconque par quelques défis.
Concernant sa passion de mécano, elle lui vient de son frère – avec qui elle s'amusait à démonter, remonter des voitures et des bécanes lorsqu'ils ne les modifiaient pas. Lorsqu'elle est en colère ou que quelque chose la travaille, si vous ne la trouvez pas à s’entraîner sur des cibles ou contre un sac de sable, vous pourrez sûrement la voir les mains dans le cambouis à vérifier les moteurs des véhicules – sa façon à elle de faire retomber la pression.

♦️ Sait faire preuve de beaucoup de persuasion, a d'excellents réflexes (au quotidien), d'un sang froid à toutes épreuves (lors de ses missions surtout) – cela aide lorsque l'on est dans une situation critique. Bien sûr, elle a fait des erreurs et en fera sûrement encore, comme tout le monde, et en portera le prix sur sa conscience. Mais en attendant, elle fait le maximum pour que le pire n'arrive pas. Elle possède également une grande intuition, sorte de flair ou sixième sens, qu'elle suit et qui ne lui a encore jamais fait défaut.

♦️ Détient la capacité de déceler la « nature humaine » (elle n'a pas fait des études de psychologie pour rien et n'est pas profileuse pour Peanuts). Le cerveau est un casse tête qu'elle adore disséquer et analyser discrètement – la personnalité des autres est toujours amusante à étudier – mais elle garde généralement son examen pour elle. Ceci dit, plus encore que le caractère d'autrui, elle aime particulièrement regarder le comportement et les habitudes de ses « sujets » d'études et en déterminer leur passif à partir de ses hypothèses établies suite à ses observations. Et le pire, c'est qu'il est rare qu'elle se trompe.

♦️ A appris à lire sur les lèvres et connait le langage des signes. Elle parle également l'anglais, l'anglais dit américain, le dari (afghan et iranien), le syrien et le danois.

Derrière le masque, y a qui ?
Prénom/pseudo  ♦️ Shadow.
Âge ♦️ Dépassé la cinquantaine, j'ai arrêté de compter.
Scénario ou inventé ♦️ Inventé?
Comment as-tu atterri ici  ♦️ La faute à Allen.
Fréquence de connexion ♦️ Régulière.
Remarque(s) ♦️ J'ai envie de refaire le design :out:
Code règlement ♦️ Gnap,

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Jeu 3 Sep 2015 - 22:53
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Les Vengeurs II vous semblent-ils dignes de confiance ?
Non. Je veux dire, qui confierait sa vie à des types en collants moulants ? Merde, rien qu'au niveau esthétique c'est gore – qui a eu l'idée foireuse de mettre sa culotte par dessus un pantalon de danse ? Plus sérieusement, ils ne m'inspirent rien de bon. J'ai l'habitude d'être un pion sur un échiquier, il n'y a pas de problème avec ça lorsque l'on a fait l'armée, mais si il y a bien une chose que j'exècre c'est qu'on me prenne pour une conne en ne m'informant pas de la stratégie de jeu utilisée – c'est ma vie, merde, et chaque vie est précieuse. Et puis … Okay, je ne suis pas raciste, mais les mutants – quels qu’ils soient – m'inspirent rarement confiance. J'ai même tendance à les éviter un maximum, du moins ceux qui se croient au dessus des lois et supérieurs au reste de la race humaine. Si je le pouvais, je vous assure, je les viserais au sniper ... Enfin tout ça pour dire que, je préférais largement les Avengers, même si il y avait Géant Vert, Musclor-sans-cervelle 2000 et ce cher Captain-j'ai-besoin-d'un-GPS-America.


On parle désormais "d'Inhumains", cela vous dit-il quelque chose ?
Après les extra-terrestres à la gueule de singes siliconés ayant été exposés à des radiations et l'invasion de Dieux Nordiques … Je veux dire on est plus à ça près je crois ? Plus sérieusement. Loin de moi. Si il y en a parmi nous, tant mieux pour eux, personnellement je préfère ne pas le savoir. Merde, pour une fois pourrait-on avoir la paix ? Laissez donc les humains se zigouiller en eux – il est inutile d'envoyer des types d'une autre galaxie ou que sais-je encore pour nous mâcher le travail !


Fatalis serait responsable de la coupure d'électricité générale, pensez-vous que le Docteur soit de retour ?

Docteur – quoi ? Vous savez, moi, le seul docteur que je connaisse c'est ma mère, elle est infirmière et on pourrait la renommer Dracula. Toujours est-il qu'avec un nom pareil moi ça m'évoque plus la mort de mes personnages dans Mortal Kombat, avec « FATALITY » qui s'affiche à la fin – inutile de préciser que ce type je vais avoir tendance à le fuir, à moins qu'il ne faille le rajouter à la liste noire des « personnes à buter un jour prochain, avant l'Apocalypse de préférence ». Ceci dit, si c'est à lui que je dois la baisse du prix de ma facture EDF, et bien je lui en suis reconnaissante.


Votre histoire
Here I am
deep in your soul hide darkness
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I'm scared of what is in my head
What's inside my soul
I feel like I'm running, but getting nowhere
Fear is soffocating me
I can't breath
I feel like I'm drowning, I'm sinking deeper
Salve me, Fons Pietatis
Salve me, Fons Pietatis

Ils défilent, silencieux. La peau grise, violacée sous les yeux, leurs globes oculaires rentrés dans les orbites pour ceux qui les possèdent encore, ils sont le reflet de mes souvenirs, des ombres dotées d'une moitié de vie. D'une démarche cassée, ils avancent avec peine, traînants derrière eux les suivants, deux par deux, en rangs serrés. Je les fixe, chaque détail gravé dans ma petite tête, un nœud se formant dans ma gorge, la bile amère emplissant ma bouche. Leurs corps lacérés, à moitié bouffés par les vers, les intestins pendants lamentablement sur le sol, piétinés, les poumons percés, criblés de balles et remplit de sable, ils déambulent, inconscients du dessin macabre. Si seulement je pouvais pleurer. Je ne peux que rester figée, sans même pouvoir hurler au temps assassin, contre ces guerres insignifiantes qui m'ont tant pris, prisonnière comme eux. A la différence que je suis la seule encore en vie.
Ils défilent, ces cadavres en mouvements, sans un regard en arrière, trébuchants presque sans gémissements ou cris. Ce sont les morts vivants qui peuplent mes rêves presque chaque nuit. Tous différents, de taille et de corpulence diverses, les lambeaux de peaux déchirées des couleurs de la terre. Un seul détail les rapproche, une même insigne, brillante comme un soleil, calcinant peu à peu ce qui reste de leurs êtres. Lumineuse autrefois, cette même soif de liberté qui brûlait leur sang était à son image : forte et vigoureuse, portant un message d'espoir. Se battre pour la patrie c'était ce que nous voulions. Ce qui me fait le plus mal c'est moi aussi, j'étais comme eux. Est-ce seulement encore le même souhait qui prédomine ma vie aujourd'hui ?

« Sergent ... » un murmure étouffé parvint à mes oreilles, et je me retourne, si lentement que s'en est frustrant mais je ne puis aller plus vite. « Sergent … » reprend cette voix de martyr fusillé, « pourquoi êtes vous partie ? » Mes pupilles s'accrochent enfin au cadavre aux lèvres cisaillées qui me parle avec difficultés. Sa haute stature me domine, mais je me concentre sur son visage qui, si il n'avait pas été ravagé à moitié par une explosion, aurait gardé sa beauté maure. Son œil unique – le gauche -, me contemple avec dégoût et rage, mêlée à cette pointe de déception insupportable et d'amour à vous rendre fou, cependant que son ton plaintif se mue en accusation. « Tu aurais dû mourir avec nous. » Son souffle calme trahit sa rancœur, et je laisse ses doigts décharnés mais encore chauds me caresser la joue avec cette tendresse si coutumière – si meurtrière – incapable de bouger d'un putain de centimètre. Incapable de fuir. Comme toujours. Depuis deux ans.

La sonnerie de mon portable (appel manqué) me tire de mes songes avec brusquerie, et je manque de peu de me casser la gueule. Il est sept heures dix, le soleil commence tout juste à se lever, mais moi il faut que je me bouge. Trempée de sueur, haletante sous le choc, la main gauche agrippée désespéramment au drap et la droite accrochée à mon flingue, je mets du temps avant de comprendre que c'est fini. Tout va, Riley, je m'extorque. Tout va bien. J'ai juste … Il me faut un café. Je lâche l'arme et termine de virer le drap bouchonné pour m'extirper du matelas d'appoint, chancelante, avant de me diriger vers la cuisine sans dessus-dessous en me tenant aux murs pour retrouver l'équilibre. C'est bien ma veine, me dis-je, en farfouillant dans les placards quasi vides en quête de ma dose de petit nègre.
« Riley ? » je sursaute en entendant la voix grasse et bourrue de mon père, qui semble aussi bien réveillé que je ne le suis. « Qu'est-ce que tu fiches encore en pyj' ? T'as pas ton entretien à huit heures au SHI-machin chose ? » reprend t-il, curieux et un brin moqueur tandis que j'analyse la situation et, surtout, me remémore le jour que l'on est aujourd'hui.
« … MERDE ! »


And so, welcome to the family
sucks to be us
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Not long ago you find the answers were so crystal clear within a day you find yourself living in constant fear. Can you look at yourself now, can you look at yourself? And in a way it seems there's no one to call when our thoughts are so numb and our feelings unsure, we all have emptiness inside, we all have answers to find
« Bonjour. S'cusez-moi, sauriez pas où s'trouve le bureau C134 bis ? » Je me souviens encore de mon rendez-vous et de la surprise du lunetteux en costard chic assis derrière le large bureau d'accueil lorsqu'il m'a vu débarquer la bouche en cœur, presque à la bourre, les cheveux vrillants dans tous les sens, droite comme un i dans mon tailleur court. « J'suis nouvelle et … enfin, j'ai reçu une convocation. » J'ai brandis fièrement mon bout de papier sur lequel une large tâche de café s'étalait, preuve irréfutable de mon manque cruel d'organisation et surtout de mon manque de pot ce jour là. « Sixième étage, à droite. » Pas de bonjour, ni de « si vous voulez je vous y conduis », et un sourire aurait certainement coûté deux mois de salaire à Mr Je-suis-meilleur-que-toi-et-je-porte-une-rolex. Et bien va-te-faire, Monsieur coincé de la ventilation arrière.
« Merci. » Grand sourire colgate, et me voilà à courir comme une folle pour chopper le premier ascenseur qui s'ouvre. Ce n'est qu'une collision avec un beau type baraque, un « ting » et une nouvelle personne pour m'indiquer le chemin plus tard que je trouve la salle qu'il me faut. Les mots « Bureau de recrutement » affichés en gros me conforte dans l'idée que, si mes gars me voyaient, ils se foutraient de ma gueule – tout du moins avant que je ne me venge à ma manière.
« Mlle Álvarez ? Álvarez - González Riley Janette? » je sursaute en voyant la porte s'ouvrir à la volée, avant de froncer les sourcils puis grimacer en entendant ma dénomination complète. « Oui. » « Entrez je vous prie. » J'obéis docilement, suivant la jeune femme dans le bureau. Elle doit avoir quoi … Trente sept ans à tout casser ? Tailleur sombre impeccable, démarche rapide et sûre, ongles manucurés … Elle transpire l'assurance et l'habitude de se faire obéir. Je souris doucement, avant de m'installer sur la chaise qu'elle me présente de la main, s'asseyant elle-même derrière son bureau parfaitement ordonné. Serait-ce une maniaque du contrôle et de l'ordre ?
« Bien. Nous avons reçu votre candidature. J'ai là votre dossier, et avant de poursuivre, j'aurais besoin que vous me confirmiez certaines petites choses. » J'acquiesce simplement, en bon petit soldat que je suis. Nous y voici. La partie la plus chiante des entretiens commence.

« Vous êtes née le 6 Novembre 1988 à San Francisco aux USA. Votre père se nomme Juan Álvarez - González, immigré Mexicain arrivé sur le sol américain en 1970, devenu boxeur puis catcheur professionnel en 1987 et 1991. Votre mère, Ellen Petersen, infirmière de profession, est d'origine Danoise mais nationalisée américaine. Tous deux résident encore actuellement à San Francisco. Vous avez également un grand frère … Benny, de dix ans votre ainé. C'est bien cela ?» J'acquiesce doucement. Elle aurait pu rajouter aux informations les dates de naissances et le fait que ma mère était protestante et mon père catholique, tous deux pratiquants, mais à part cela …
« Vous êtes rentrée dans l'armée à l'âge de seize ans, » poursuit mon interlocutrice en lisant mon dossier sur son écran d'ordinateur. « Puis-je savoir pourquoi ?» Je me détends enfin, avant de croiser les jambes avec un air satisfait. Les vraies questions. C'est pas trop tôt.« Je voulais apprendre à conduire un tank. » Tac au tac direct, je ne mens pas. Je laisse ma réponse faire son petit effet – la voilà à me dévisager, pensant que je blague. Ah ces agents du recrutement … Tous les mêmes. Je me retiens de hausser les épaules, me recalant dans le fauteuil de façon a y être confortable. Tant qu'à devoir confier ma merveilleuse vie, moi qui n'aime point ça, autant le faire en étant bien installée. « Si vous aviez lu mon dossier en entier, vous auriez su que j'ai eu des conflits assez violents avec mes parents. Ils voulaient deux garçons, ils ont eu mon frère et moi – d'où mon prénom ambivalent d'ailleurs -, et avaient tous les deux un boulot très prenant. Si ma naissance est arrivée dix années après celle de mon frangin, c'est simplement car ma mère a fait plusieurs fausses couches et qu'elle a faillit y passer. A partir de là, je vous laisse imaginer le contexte. On ne roulait pas sur l'or, et ma mère épongeait souvent les dettes du paternel – il buvait beaucoup et n'était pas un boxeur réglo au départ - néanmoins il n'a jamais été violent envers nous.
Toutefois … Si l'adolescence est une période compliquée pour tout le monde, elle l'est encore plus quand vos parents, bien qu'aimants, sont rarement là pour s'occuper de vos fesses. La seule personne ayant été véritablement présente est mon frère, qui avait une passion pour la mécanique et qui a lui aussi eu une adolescence mouvementée. J'avais huit ans quand il est entré dans l'armée et, livrée à moi-même, je me suis débrouillée pour attirer l'attention de mes parents de la seule façon que je connaissais. J'ai fait pas mal de conneries, volant sur les étales pour commencer, jouant les pickpockets, réquisitionnant des voitures … Ca c'est régulièrement fini au commissariat puis en engueulades à la maison. Ma seule bouffée d'oxygène était lorsque Ben' rentrait en perm'. Nous nous évadions tous les deux, et l'on s'amusait à débrider des scooters et à remplacer des pièces dans les vieilles bagnoles lorsqu'il ne me montrait pas comment conduire … tout en parlant de ce qu'il faisait à l'armée.
 »

C'était le bon temps. Certains préfèrent l'odeur de feu de camp et de marshmallows grillés lorsqu'ils se remémorent leur enfance, croyez-moi lorsque je vous annonce que pour ma part, c'est l'odeur du cambouis et de l'huile de vidange. « C'est lui qui m'a donnée envie d'y rentrer, au départ. Par la suite, je me suis entraînée sérieusement et lorsque mon père s'est aperçu que je ressemblais plus au petit mec désiré qu'à une fille stéréotypée dans mon attitude – bien qu'aujourd'hui ce genre de termes soient obsolètes - il a commencé à m'apprendre à me battre, malgré la désapprobation de ma mère. Lorsque je lui ai avoué, à mes seize ans, que je voulais rentrer dans l'armée plutôt que poursuivre le lycée, il m'a engueulé et flanquée à la porte. Benny avait un petit appart' miteux à lui et il m'avait confié les clés si ça n'allait pas – c'est là bas que je me suis réfugiée, avant d'aller me présenter au poste de police qui m'a redirigée directement vers la base la plus proche. J'ai passé les tests, j'ai été engagée, et j'ai écrit à mes parents pour leur dire que je ne reviendrais pas à la maison avant un moment.  »

Je termine avec l'envie irrésistible de prendre mon paquet de cigarettes – roulées. La fatigue à laquelle je suis habituée semble me rappeler à son bon souvenir, et il me faudrait au ça ou un café pour rester zen. Inutile de préciser à la femme qui me fait face que j'ai donc été émancipée à 16 ans. Je me contente donc de la fixer, analysant ses réactions et ses petits tics, mais elle se contente de rester aussi imperturbable que possible. « Vous vous êtes ensuite redirigée vers la psychologie militaire ?  » Je soupire avant hocher doucement la tête. « Les gosses qui rejoignent l'armée à mon âge sont généralement des mômes à problèmes et sont tous suivis par un psy. Celui sur lequel je suis tombée était une crème et il a décelé mes capacités d'analyse enfouies avant de mes les jeter à la figure. Je n'ai jamais pu le tromper, ce qui me foutait royalement en rogne, et ne serait que par esprit de compétition, j'ai voulu lui démontrer que moi aussi, j'étais capable de faire comme lui. C'était ma première motivation, le faire plier. Elle n'était pas forcément louable, je le reconnais, mais je me suis vite rattrapée lorsque j'ai rencontré d'autres gamins et des soldats avec qui je me suis rapidement entendue. Je voulais les aider et je voulais m'en sortir. Mon frère, qui était déjà gradé, m'a poussée en ce sens. Ceci dit, ce n'est pas parce que j'étudiais que je n'allais pas sur le terrain, comme le prouve mes diplômes et mon expérience. »
J'inspire doucement, fixant mon interlocutrice. Quoi d'autre ensuite ? Va t-elle poser la question fatidique ou me foutre enfin la paix ?
« Un sacré parcours en effet. » Elle me sourit, avant de jeter un nouveau coup d'oeil au dossier et je ne dis rien. Je me suis assez donnée en spectacle comme ça il faut dire. « Je vois que vous avez été pacsée ... » Je grogne. Là par contre, elle commence à me taper sur le système. « Il est mort, il y a quatre ans. Si vous voulez également savoir d'où vient mon surnom, il vous suffira d'interroger mes supérieurs. Maintenant si vous préférez la version courte : Jane pour Janette, et Calamity simplement parce qu'à partir du moment où je vous ai dans ma ligne de mire, considérez-vous comme trépassée. Maintenant, concernant ma candidature, c'était un ordre de mes supérieurs. Quelque part je sais que cela me changera de l'armée, et c'est très bien, ceci dit j'aimerais savoir si j'aurais le droit d'aller sur le terrain où si vous comptez m'enterrer dans un bureau jusqu'à ce que le bâtiment explose. »
Elle me dévisage, choquée, et je me renfrogne quelque peu. Les raisons pour lesquelles j'ai quitté l'armée me regardent, même si mes supérieurs pourraient tout à fait les lui fournir. Bordel, rien que d'y penser, j'ai littéralement besoin d'une clope. Clope et Whisky. Mélange parfait.
« Si vous êtes capable de vous conduire correctement et de suivre les ordres sans poser de questions, il se peut effectivement que vous ayez un coéquipier pour les missions sur le terrain ... » Ne pas lui envoyer mon poing dans la figure, même pour une insulte aussi directe que celle-ci. Je reste calme, planquant mes envies de meurtre avec brio, tandis qu'elle me sourit – un sourire goguenard cette fois – alors qu'elle annonce mielleuse le nom de la personne qui aura la joie de me supporter à partir de Lundi.
« Vous connaissez Ashley Johanssen je présume ? »
… Putain de merde. Lui ? Le meilleur ami de mon frère, mon frère de coeur et paradoxalement le seul à être capable de vraiment me supporter 6 jour sur sept ? Ils sont sérieux ? Il est là ? Oh con. Dieu existe peut-être, finalement.



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Ven 4 Sep 2015 - 3:19
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Hiiii re-bienvenue :love: J'adore le début de la fiche déjà. Ton personnage me plaît :61: Bon tu connais la maison hein donc je te refais pas le topo ! :60:

Mortal Kombat :bave: (tu m'as achevé rien qu'avec ces deux mots)
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Ven 4 Sep 2015 - 16:07
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Anonymous
Re bienvenu !
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Ven 4 Sep 2015 - 23:31
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Pacsée ? Et avec qui je vous pris ?
Ravie de te retrouver dear, et je sens que les RPs seront prometteurs. J'attends la suite de ta fiche avec impatience... ^^
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Sam 5 Sep 2015 - 14:40
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:amour: merci à touuuus

Phi : à personne, ce petit con s'est désisté :out: J'ai fini le caractère, j'attaque l'histoire !
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Dim 6 Sep 2015 - 20:56
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:amour:




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La Paperasse

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♠️ Ouvre ton [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ! Il te permet de tenir à jour tes liens et tes RPs !

♠️ Remplis ton profil au maximum !



Pour rp, je fais quoi ?

♠️ En ouvrant ton journal de bord tu pourras chercher des liens et des rps; n'hésite pas à passer sur les journaux des autres pour faire connaissance !

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♠️ [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tu trouveras la liste des membres cherchant quelqu'un pour rp : n'hésite pas à leur sauter dessus, ils meurent d'envie de rp ! Sinon, tu peux aussi poster ta propre demande.

♠️ Si tu préfères faire des sujets libres et attendre que n’importe qui vienne te répondre, poste le lien [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien].

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L’équipe de ME Reborn te souhaite de passer d’excellents moments en notre compagnie ! ♥️


Codage par Elorin

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Lun 7 Sep 2015 - 20:29
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Anonymous
Ct'e fiche, jt'e jure. Très bonne exposition Riley, je vous tire mon chapeau demoiselle.
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