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Brother, My Brother [Sköll Fenrirson]

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Mar 2 Fév 2016 - 10:46
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Brother My Brother
How could you and I end up this way? Is there nothing more you can say? I'm not taking another fucking dose of your denial today!
Il y a des choses dans la vie que l’on ne peut pas contrôler. Le temps, par exemple. Je ne parle pas ici du temps qu’il fait à l’extérieur, de la météo (car cela, soyons honnête, on peut le contrôler si on connait les bons sorts pour le faire). En revanche, le temps, la temporalité comme nous la connaissons aujourd’hui…Ce n’est pas quelque chose avec laquelle on peut se permettre de jouer impunément même si cela est, théoriquement, possible. Il y a toujours des conséquences à se jouer du temps, de quelque manière que ce soit. Pas que ça me concerne pas spécialement, ni directement, mais le fait est là : jouer avec le temps n’est pas à la portée de tout le monde. Alors quand on fait des choix, bons comme mauvais, on se doit de vivre avec les conséquences de ces derniers. Ca doit vous paraître étrange comme discours, sortit un peu de nulle part, non ? C’est vrai. C’est sorti un peu de nulle part, tout comme le sentiment profondément ancré en moi que mon frère jumeau est là, dans cette ville, et non plus auprès de Karmilla, la reine des Nornes.

Comment je le sais ? Par aucun moyen de communication dont vous avez connaissance. A dire vrai, ce n’est même pas une communication à proprement parlé plus…un instinct. Et s’il y a bien un truc qu’il est impossible de contrôler, même avec la meilleure volonté du monde, c’est bien l’instinct. Surtout chez un loup comme moi ; l’instinct est comme un système de survie, de défense contre ce monde austère et dur envers nous. Enfin, qui l’était. Aujourd’hui…..aujourd’hui on nous pourchasserait très probablement, donc ça ne change pas trop à vrai dire. Mais plus que de l’instinct pur et dur, il y a cette connexion propre aux jumeaux que nous connaissions Sköll et moi, nous laissant savoir si l’autre va bien ou non. C’est pour cela que je ne m’étais pas inquiété outre mesure pour lui, car je savais que je saurais quand il irait très mal ou quand sa vie le quitterait. Je ne suis pas voyant, mais…j’ai cette connexion dans mon cerveau qui hurle que mon frère est là mais pas où il se trouve, ni dans quel but. Cependant, je sais écouter ce lien et suivre cette sensation au plus profond de mes entrailles pour le retrouver. Je ne devrais pas rester ici ; je devrais l’amener loin des endroits où la population est le plus concentré. Car si Sköll et moi nous nous retrouvons…Ca ne sera pas une partie de plaisir, je peux vous l’assurer.

Je vais de bâtiments en bâtiment, essayant de l’amener dans un coin aussi rural que possible, mais ce n’est pas si simple dans des villes. Finalement je trouve un grand terrain vide du côté de…Staten Island si je me souviens bien. J’ai encore du mal à retenir les noms de tous les endroits dans cette ville…Et de là, j’attends. Je sais qu’il l’a senti aussi, cette connexion et ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne vienne me retrouver, je le sais, je le sens. Si je suis heureux de retrouver mon jumeau d’un côté, il y a une partie de moi qui a envie de se terrer loin de ses yeux, de son regard accusateur et m’accusant de traitrise. Parce que je l’ai laissé derrière moi, l’abandonnant aux mains de la Reine des Nornes alors que ça aurait dû être nous deux ensemble, partant retrouver notre père…
acidbrain
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Dim 7 Fév 2016 - 10:29
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Brother, My Brother
Hati & Sköll
Pourquoi ? Telle est la question qui tourne sans arrêt dans ma tête depuis que j'ai posé une patte...euh pardon, un pied sur cette planète : Midgard. Oui, pourquoi suis-je ici ? Oh je sais bien pourquoi ma Reine m'a envoyé ici, elle veut que je sois ses yeux et ses oreilles, que je lui rapporte la moindre activité suspecte, mais je sens qu'elle a peur de quelque chose, ce qui est tout de même assez étonnant en soi pour que je m'en inquiètes. Lorsqu'elle m'a commandé de venir ici pour enquêter, je ne lui ai pas demandé plus de précision que ce qu'elle m'a donné, après tout, elle a ses raisons et il ne m'appartient pas de les connaître, mais je n'aime pas la savoir inquiète à ce point, si je savais ce qui la dérange, je l'éliminerais et ainsi elle serait apaisée. Je ferai n'importe quoi pour elle. C'est elle qui a pris soin de moi quand mon père nous a abandonné mon jumeau et moi, rien que pour cela, je lui serai loyal à jamais.

Dès l'instant où j'ai posé le pied ici, je n'ai eu qu'une envie, celle de repartir chez moi, à Asgard, mais je ne le peux pas, alors je vais prendre mon mal en patience et faire ce pourquoi je suis venu. Espérant ne pas trouver trop d'embûches sur mon chemin. Si d'aventure quelqu'un venait à me croiser, il ne verrait qu'un énorme loup et me chasserait sans doute, je sais qu'il ne vaut mieux pas que je reste sous cette forme trop longtemps, mais j'ai senti quelque chose...ou plutôt quelqu'un. Oui, j'ai senti une présence que je ne connais que trop bien et que j'aurai préféré ne pas revoir...tout du moins pas tout de suite. Hati, mon frère jumeau est dans les parages. Si j'ai une certaine rancoeur envers ma mère de m'avoir abandonné quelques jours après ma naissance et mon père d'avoir fait la même chose quelques années plus tard, ce n'est rien face à celle que je ressens envers mon frère. Lui aussi m'a laissé derrière lui, lorsqu'il est parti d'Asgard, il ne m'a même pas averti, ne m'a même pas demandé de le suivre. Bon je ne serai pas venu naturellement, lui seul voulait retrouver notre père, mais je lui en aurai moins voulu, j'aurai compris sa démarche...mais là, rien, je ne l'ai découvert que plus tard et ma colère fut sans précédent. Ce jour-là, je tuais une vingtaine de personnes faisant parti de la garde de ma Reine tellement j'étais triste et en colère. Cela m'apaisa un peu, mais le départ d'Hati creusa encore un peu plus le trou que j'avais à la poitrine depuis l'abandon de mon père.

Je sais bien que je n'étais pas là pour revoir ma "famille", mais étant donné que Hati se signalait, il était hors de question que je ne le vois pas aujourd'hui, je ne suis pas un lâche et même si j'ai un travail beaucoup plus important à faire, il attendra bien quelques minutes, après tout, des retrouvailles fraternelles, c'est si émouvant. Oui, enfin en temps ordinaire c'est émouvant, les nôtres ne le seront pas vraiment. Je poursuivais donc le chemin laissé par mon jumeau, passant de bâtiment en bâtiment lorsqu'il s'arrêta net dans un endroit un peu reculé. Hati, je le reconnais bien là, il connait mon caractère emporté, il sait que je lui en veux, alors il nous emmène à l'écart pour être sûr que nous n'allons pas détruire les bâtiments de cette ville. La mésentente entre frères est probablement un héritage familial, il semblerait que mon grand-père Loki n'avait pas non plus d'excellentes relations avec son frère Thor. La seule différence, c'est que notre relation à Hati et moi était excellente avant qu'il ne décide de m'abandonner. J'aimais mon frère, sincèrement, tout comme j'aimais mon père. Les deux m'ont abandonné. Que dois-je comprendre alors ? Que je n'ai pas le droit d'aimer qui que ce soit ? Et bien soit...faisant ce constat, j'avais fermé mon coeur à quiconque. Je fixais mon frère, grognant un peu, puis je repris forme humaine.

- Bonjour mon frère.

Le "mon  frère" était un peu ironique, car si le même sang coule dans nos veines, pour moi il a perdu le droit à cette appellation depuis un moment.


Emi Burton
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Mar 23 Fév 2016 - 21:23
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Brother My Brother
How could you and I end up this way? Is there nothing more you can say? I'm not taking another fucking dose of your denial today!
Je n'eu pas à attendre longtemps avant de voir arriver l'immense loup blanc aux yeux bleus qu'était mon frère. La tension dans mon corps monta d'un cran alors que je lui faisais face, refusant de le lâcher des yeux même un seul instant. Pourquoi devions-nous en être arrivé là? Pourquoi ne pouvait-il pas me croire quand je lui parlais de notre père, dénonçant de manière voilée les mensonge de la Reine des Nornes? Comment nous en étions arrivé là je le savais très bien. J'étais parti, je l'avais abandonné sur le bord de la route que formait notre vie...et il m'en voulait. J'aurais très certainement la même rancoeur si nos rôles avaient été inversés. Mais de là à...enfin...nous étions passés de frères jumeaux et fusionnels à des frères ennemis, par un seul acte, une seule erreur que, malgré tout, je ne regrettais pas.

J'allais moi aussi prendre ma forme de loup quand il décida, lui, de prendre sa forme humaine. Si les Midgardiens auraient froncé les sourcils ou même auraient hurlé devant sa nudité, il n'en était rien pour moi. C'était un état qui, au final, nous était bien plus naturel. La seule différence étant que j'ai passé ces cinq dernières années sur Midgard à porter des vêtements qui ne dérangent plus aujourd'hui.

Je restais muet face à lui, mes poings se crispant et se relaxant à intervalle réguliers tandis que j'attendais qu'il ne prenne la parole. J'étais tendu mais vigilant. Je ne voulais pas que ma nervosité ne risque de diminuer mes capacités inutilement. Je l'observai, ne ratant pas le regard lourd de reproche qu'il posait sur moi. Finalement, il prit la parole et je ne retins pas la grimace au ton qu'il employa sur le "mon frère". Et maintenant? Qu'est-ce que je pouvais bien lui dire? Je me voyais mal me jeter dans ses bras et pourtant j'en avais envie, par pure joie de le retrouver loin de Karmilla. Alors je restais simple.

"Sköll..."

C'est étrange cette façon dont votre gorge se noue quand vous voulez parler mais que le sujet est plus difficile à sortir que vous ne le pensiez. Voilà exactement ce qu'il m'arrivait. Je voulais lui poser des centaines de questions, savoir comment il allait, pourquoi il était là, ce qu'il s'est passé depuis que jetais parti. Mais rien de tout cela n'attint ma bouche ou même mes cordes vocales. Ces questions continuaient de tourner et retourner dans mon cerveau avant de venir lesté mes entrailles aussi sûrement que du plombs.

"Comment vas-tu?"


Si ma voix n'hésita pas je me rendis en revanche compte que ma question était ridicule au dernier degré. Mais je ne savais plus ce que je voulais lui dire. Que j'étais désolé? Tout aussi ridicule. Vrai, mais ridicule. J'aurais du penser à cela avant de partir qu'il me dirait...
acidbrain
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Sam 5 Mar 2016 - 17:10
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Brother, My Brother
Hati & Sköll
Sérieusement ? Après tout ce qu'il s'est passé entre nous, après ce départ, ces années d'absence, la seule chose qu'il me demande, c'est "comment vas-tu ?" Et comment voulait-il que j'aille, ce frère que j'avais aimé par dessus tout, ce frère pour qui j'aurai donné ma vie sans l'ombre d'une hésitation, il y a encore quelques années de cela. J'allais mal bien sûr, même si je voulais me persuader du contraire. Je ne sais pas si vous réalisez à quel point des jumeaux peuvent souffrir d'être séparés l'un de l'autre. Lorsque des frères se brouillent et refusent de se voir ou de s'adresser la parole pendant un certain laps de temps, ils souffrent, mais lorsqu'en plus ils sont jumeaux, cette souffrance est multiplié par mille, peut-être plus. Lorsque Hati est parti et m'a laissé, j'ai ressenti comme si...comme si une partie de moi-même était arraché, comme si j'étais amputé à vif. Je sais que cette douleur ne se calmera jamais et voir mon frère là, devant moi, la ravive comme si on jetait du sel sur une blessure qui venait d'être faite.

- "Comment vas-tu ?"....c'est tout ce que tu trouves à dire ? C'est un peu court tu ne crois pas ? Toutefois, puisque c'est là ta question...je peux y répondre. A ton avis, quelle réponse pourrais-je te faire ? Comment irais-tu toi, si ton frère bien aimé partait et t'abandonnais derrière lui sans un seul mot ? Hein ? Comment ? Parce que c'est bien cela que je te reproche Hati. Contrairement à ce que tu sembles croire, ce n'est pas ton départ en lui-même que je reproche, mais c'est le fait que tu n'ai pas cru bon de m'en informer. Comptais-je vraiment si peu à tes yeux que tu te moquais complètement de savoir comment je pouvais réagir ?

Je laissais le silence flotter un instant avant de reprendre, je voulais que Hati comprenne les griefs que j'avais contre lui, je voulais qu'il comprenne pourquoi je haïssais ce qu'il m'avait fait, qu'il réalise que la blessure était beaucoup trop importante pour se refermer un jour.

- Si tu m'en avais parlé...si tu m'avais dit que tu voulais partir à la recherche de papa...je ne t'en aurais pas empêché, j'aurai pensé que c'était une folie inutile, je ne t'aurais pas suivi dans ton délire, mais je ne t'en aurais pas empêché et je ne t'aurais pas trahi aux yeux de la Reine, parce que même si elle nous avait sauvé, mon frère c'était toi et ma famille qui n'était plus composé que de toi à mes yeux, passait toujours avant quoi que ce soit d'autre. Mais non, tu es parti discrètement, sans rien me dire, tu avais donc si peu confiance en moi que tu as préféré faire ton coup en douce. Imagine quelle a pu être ma réaction lorsque l'on m'a appris ton départ. Vingt soldats...j'ai tué vingt soldats qui appartenaient à la Reine pour tenter de calmer ma colère et ma peine. Et je me suis juré ce jour-là que puisque tous m'abandonnaient, maman, puis papa et pour finir toi, alors cela signifiait que je ne pouvais compter que sur moi-même, que je n'avais plus le droit de m'attacher à qui que ce soit parce qu'au final on est toujours trahi par ceux en qui on croit.

Je penchais un peu la tête sur le côté et eus un petit sourire moqueur.

- Et toi alors...comment vas-tu ?



Emi Burton
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Sam 19 Mar 2016 - 23:11
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Brother My Brother
How could you and I end up this way? Is there nothing more you can say? I'm not taking another fucking dose of your denial today!
Je couinai. Je n’aimais pas son ton. Je n’aimais pas le savoir mal à cause de moi. C’est comme si je ressentais sa douleur en doublon de la mienne, supplantant la mienne même. Car je ne peux pas nier être celui en faute dans cette histoire. C’est moi qui suis parti en douce. C’est moi qui ai ébranlé ce lien si fort que nous avions pourtant avant. D’autant plus que…Eh bien ce qu’il dit fait sens. J’aurais dû le savoir qu’il ne me trahirait pas, le sentir, entre jumeau. Pourtant j’ai fait l’idiot, ignorant mes instincts, pour une fois, et je l’ai blessé, à vie. J’avais beau avoir tout l’espoir du monde, cette fois je le savais : je ne pourrais pas réparer ce que j’avais détruit cette fois. Notre lien ? Oh, il existe toujours, mais il n’est plus le même qu’avant et ne le serait plus jamais.

Plus il parlait, m’accablait – à raison – plus je souhaitais qu’un trou ne se forme et ne m’envoie au plus profond de Helheim afin de ne plus avoir à faire face à ma plus grande honte, à ce que j’avais créé par un égoïsme et une stupidité terrible. Je me sentis me ratatiner sur moi-même avec chaque mot qu’il prononçait, pourtant, il y a une notion qui me fit bondir intérieurement et relever soudainement la tête physiquement. Il n’était pas sérieux là ? Je ne pouvais pas m’empêcher de m’en vouloir un peu plus en entendant cela, mais je ne pouvais pas rester silencieux face à cette déclaration. Ne plus vouloir s’attacher à qui que ce soit…Ca n’est pas possible à mon sens et surtout il ne devrait pas…Je comprends le raisonnement, en revanche. Bien que n’ayant pas vécu cela, je peux comprendre pourquoi il en est venu à une telle conclusion.

"Tu ne peux pas dire un truc pareil, Sköll…Enfin si mais…Tu ne peux pas te couper du monde ainsi ! Je sais que je t’ai blessé et je m’en veux, profondément. C’est ridicule de dire cela maintenant, je le sais mais…Je n’ai rien de plus à dire. Je regrette d’avoir été aussi stupide à l’époque, je suis désolé. Mais t’infliger quelque chose comme ça…Ca finira par te détruire Sköll ! D’autant plus que si maman et moi t’avons effectivement abandonné, papa ne l’a jamais fait ! Et crois bien que si je pouvais changer comme j’ai agi ce jour-là…Je le ferais. Mais ce qui est fait est fait, je ne peux pas remonter le temps alors je vivrais avec. Et je ne te demande pas de me pardonner, mais…Ne détruit pas ta vie à cause de moi…Je t’en supplie…"

C’était déjà assez douloureux de se savoir responsable d’une telle douleur, mais d’imaginer qu’il puisse être prêt à foutre sa vie en l’air d’une telle façon par sa faute lui était intenable. Il ne pouvait pas être sérieux, si ?
acidbrain
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Dim 3 Avr 2016 - 10:52
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Brother, My Brother
Hati & Sköll
Tandis que je déversais des paroles assassines sur mon frère, je le regardais baisser la tête, couinant sous les reproches. Pensait-il que je l'aurais accueilli à bras ouverts ? Non, je sais qu'il n'est pas sot, mais je pense qu'il réalisait seulement maintenant la portée de ses actes. Oui, bien des années plus tard, il réalisait enfin le mal qu'avait pu me causer son départ. Qui aurait cru qu'un jour je pourrais haïr mon propre frère à ce point ? Certainement pas moi en tout cas. L'amour que j'avais envers lui n'a d'égale que la haine que je lui porte actuellement. La seule envie que j'ai lorsque je le vois là, devant moi, c'est de lui sauter à la gorge et de l'étrangler, mais je n'en ferais rien...ou en tout cas, pas aujourd'hui. Non, je veux qu'il vive avec l'idée qu'un jour je l'affronterai en un combat singulier qui verra la mort de l'un de nous deux. Oui, je veux qu'il vive en sachant qu'il m'a détruit à tel point que je ne souhaite plus que sa mort. Pourtant cette haine me ronge encore plus que vous ne sauriez l'imaginer. Sans doute pensez-vous qu'il serait plus simple pour moi de laisser tomber, de lui pardonner, mais je ne le peux pas, ce qu'il m'a fait est bien trop grave pour que je lui pardonne. Il savait pourtant, oui il savait à quel point je me suis senti mal suite à l'abandon de notre père, mais cela n'a pas suffit, il a fallu qu'il parte lui aussi.

Les mots qu'il eut en réaction à ma dernière phrase m'arrachèrent un sourire ironique. Voilà, qu'il s'inquiétait à présent de savoir que son frère était devenu un monstre sans coeur par sa faute, car c'est bien ce que je suis devenu, n'est-ce pas ? Un soldat bien obéissant, avec autant de sentiments et de compassion qu'une boîte de conserve.

- Oh mais cela m'a déjà détruit Hati, comme tu le dis si bien, il est trop tard. Par ailleurs cher frère, nous n'avons pas la même définition du mot abandon. Tu dis que papa ne m'a pas abandonné...mais pendant toutes ces années, je n'ai jamais perçu le moindre signe de lui, jamais le moindre écho qui aurait pu me faire penser qu'il était effectivement à ma recherche, à notre recherche.

Le loup à l'intérieur de moi hurlait sa colère et sa tristesse à la simple évocation de cette période de ma vie. Je fermais les yeux un instant pour le calmer puis fixais à nouveau mon jumeau.

- C'est plutôt ironique de ta part de ne pas me demander de détruire ma vie à cause de toi. Ma vie a commencé à s'effriter quand papa nous a....n'est pas revenu nous chercher...lorsque toi tu es parti, le Sköll que j'étais alors est mort ce jour-là. Le lendemain de ton départ, je n'étais plus qu'un être froid, n'éprouvant plus la moindre once de compassion pour qui que ce soit...et ce n'est pas prêt de changer.

Mon regard se durcit et je fronçais les sourcils.

- Il y a une chose que je peux te promettre Hati...sache que je me suis réservé le droit de te tuer et que je ne laisserai personne le faire à ma place. Un jour, un combat nous opposera et peu importe si je ne le remporte pas, peu importe si cela sera la dernière chose que je ferai de toute mon existence...un jour je te tuerais mon frère.





Emi Burton
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Sam 16 Avr 2016 - 23:03
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Brother My Brother
How could you and I end up this way? Is there nothing more you can say? I'm not taking another fucking dose of your denial today!
Je parlais à un mur. J’avais beau vouloir essayer de raisonner avec Sköll, je comprenais petit à petit que ça ne servirait à rien. Il était décidé et s’il y avait bien un trait de caractère qui courait dans nos veines, c’était la détermination se transformant en obstination dans le pire des cas. Il n’avait plus qu’un seul but, hormis les quelconques ordres que la Reines de Nornes lui donnait, me faire souffrir. Je le savais parce que…Eh bien aussi différent soyons-nous, s’il m’avait fait ce que je lui avais fait toutes ses années auparavant, je serais devenu comme lui à n’en pas douter. Je voudrais faire payer celui qui m’a déchiré en petits morceaux sans même réfléchir aux conséquences de ses actes. Alors je me résignais. On ne pouvait pas dire que ça me faisait plaisir, loin de là. Une partie de moi voulait continuer à parlementer, à chercher une ouverture pour atteindre mon frère, mais une grande partie de moi capitulait face aux regards de glace qu’il lui envoyait.

Pourtant, il y a une chose à laquelle il ne pouvait pas ne pas réagir. Quand il accuse leur père de n’avoir jamais rien fait pour les rechercher.

"C’est faux ! Mais rends-toi un peu compte. Avec sa magie, Karnilla n’aurait aucun mal à cacher ses traces et nos odeurs. D’autant plus que les 9 Royaumes sont vastes, tu le sais aussi bien que moi. Sans aucune piste à suivre, comment aurait-il pu savoir où commencer ? Puis il s’est fait emprisonner pendant des années par les Asgardiens. Je le sais, car je l’ai vu de mes propres yeux. Alors ne dis pas qu’il n’a pas essayé !"

J’avais cet amour protecteur envers mon père, alors que j’avais tous les droits de me poser les mêmes questions que Sköll, et il serait difficile de m’en faire démordre. Très possiblement, j’étais aveuglé par le refus de croire un seul instant qu’il ait pu vouloir nous abandonner, et que je croyais plus facilement ses possibles mensonges que ceux de Karnilla.

En tout cas la suite me fit froid dans le dos tout en faisant bouillonner mon sang de cette envie de me battre, de chasser et de défendre que j’ai réprimé depuis mon arrivée sur Midgard, dans l’idée de me fondre dans la masse, comme Grand-Père le faisait. Je ne quittais pas ses yeux des miens, l’écoutant tout en le défiant, ce que je ne devrais pas faire à priori, mais c’était de l’instinct pur et simple. Refusant de montrer de la faiblesse (alors que je l’avais fait plus tôt déjà), refusant de courber l’échine, ou de montrer ma nuque en soumission. Je pouvais me sentir mal pour ce qu’il avait pu vivre par ma faute, mais je refusais de me soumettre à lui. Jamais. Ou alors pas en étant en pleine possession de mes moyens. Ce qu’il disait me détruirait à petit feu. Car si une confrontation violente était certaine (je n’étais pas assez naïf pour croire autrement), le fait de ne pas savoir quand il voudrait le faire, comment et surtout avec qui autour (je ne pouvais m’empêcher de penser à Moony ou Eilis dans un cas pareil, se retrouvant prise entre nous…) et surtout l’idée que, probablement, je serais amené à l’achever me déchirait le cœur. Comment pourrais-je ? J’ai beau avoir tué sans remord, ici il s’agit de mon frère, mon sang, mon autre moitié malgré tout. Il savait très bien que même s’il perdait, la blessure de sa mort serait suffisante à me punir pour une nouvelle vie millénaire…Pourtant mon regard restait fort et fier alors que mon âme de loup hurlait à la possible perte de cet autre qui était aussi un peu moi, de par notre gémellité.

"Je t’attendrais. J’attendrais que tu amènes notre affrontement, et ce jour-là tout sera terminé…"

Sauf mon tourment. Cela, plus rien, hormis la mort (et encore) ne me permettra d’y échapper…
acidbrain
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Dim 15 Mai 2016 - 11:42
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Brother, My Brother
Hati & Sköll
Les mots de mon jumeau s'infiltraient dans ma tête, tel un poison venant doucement ébranler les certitudes que je pensais acquises. Non, ma Reine n'aurait pas pu faire une chose pareille, je n'avais pas le droit de douter d'elle, elle s'est occupée de moi, elle est la seule qui ne soit pas parti, la seule qui ne m'ait pas laissé en arrière. Je fronçais les sourcils lorsque Hati me révéla que papa avait été enfermé. Cela expliquerait beaucoup de choses évidemment. Non ! Non, je ne peux pas me laisser avoir, Ma Reine ne m'aurait pas dissimulé cette information, elle ne savait que trop à quel point l'absence de mon père était source de souffrance, elle ne savait que trop que je recherchais désespérément sa présence. Pourquoi m'aurait-elle caché cela ? Non, je ne devais pas douter. Un grognement sourd sorti de ma gorge. Ma voix ne fut qu'un murmure.

- Non....pourquoi m'aurait-elle caché une chose pareille ? Son emprisonnement...elle savait que je voulais le retrouver plus que tout, elle savait qu'il était important pour moi.

Ces paroles étaient plus des réflexions faites à voix haute qu'une véritable question. Je n'avais pas le droit de douter, je n'avais pas le droit de trahir ma reine, pas après ce qu'elle avait fait pour moi. Je savais que cette haine que j'avais à présent pour mon père et mon frère me consumait, je savais qu'il n'en sortirait rien de bon, peut-être même aurait-elle raison de moi, peut-être cette haine me tuerait-elle, mais je n'arrivais pas à m'en défaire, je n'arrivais pas à leur pardonner. Alors j'avais dit à Hati que je le tuerais, j'avais dit à mon frère, mon jumeau, mon autre moi que je le haïssais tellement que mon seul désir était de le tuer. C'était vrai bien sûr, mais je savais très bien que sa mort ne m'apportera aucune joie. Si je réussissais à le tuer, je serais vengé pendant quelques secondes, mais après, la réalité de son absence me frappera de plein fouet. Je sais que cela doit paraître étrange, mais moi-même je n'arrive pas à l'expliquer, peu importe ce qu'il m'a fait, peu importe la trahison que j'ai ressenti, il reste mon frère malgré tout, la deuxième partie de mon être. Je plongeais un regard froid comme la glace dans les yeux de Hati. Mon frère restait fort et droit, malgré la menace que j'avais proféré à son encontre et une pointe de fierté vint caresser mon coeur. C'est bien Hati, ne te soumets jamais sans te battre mon frère. Cette pensée je ne la lui dirais jamais, ou alors peut-être lorsque je rendrais mon dernier souffle.

- Parfait, dans ce cas il s'agit d'un au revoir...à bientôt alors.

Je fis demi-tour et commençais à m'éloigner puis soudain je m'arrêtais et me tournais à demi vers mon frère, un sourire triste se dessinant sur mon visage.

- Qui sait, peut-être que ce jour-là, peut-être que le jour où ce combat aura eu lieu, je trouverais la force de vous pardonner...à tous les deux.

Sur ces mots, je repris ma forme lupine et parti en courant, m'enfonçant dans une forêt, je devais à tout prix trouver quelques animaux pour me battre avec eux, je devais me débarrasser de cette colère, de cette tristesse, de cette rage qui m'habitait. Oui le combat fratricide aurait lieu, tout simplement parce que cela ne pourrait pas se finir autrement entre lui et moi.





Emi Burton
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Lun 30 Mai 2016 - 16:50
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Brother My Brother
How could you and I end up this way? Is there nothing more you can say? I'm not taking another fucking dose of your denial today!
Alors c’était comme cela que tout se terminerait ? Dans le sang, la douleur et la mort, fatalement ? Apparemment oui. J’avais beau croire que mes mots allaient changer quelque chose, mais il n’en fut rien…Il restait borné sur cette idée que nous étions en tort et que rien de nous permettrait de nous faire pardonner nos erreurs commises des siècles auparavant. Je ne pouvais pas l’en blâmer, mais je ne pouvais pas non plus m’empêcher de trouver cela triste. Une erreur, de taille certes, mais une seule erreur et je devrais tuer mon propre jumeau pour être sûr que rien de plus ne pourrait nous détruire de l’intérieur. Malgré cela, je savais que je serais toujours aussi protecteur envers lui que j’ai pu l’être auparavant. Il reste mon jumeau et quand bien même voudrait-il me tuer, je le protègerais. Il fait partir de ma famille ; de ma meute.

A mes affirmations, bien que je les pensais futiles maintenant, semblèrent trouver un écho chez Sköll et…Il doutait. Mon cœur fit un bond. Il doutait, vaguement, de ce qu’avait pu lui dire Karnilla. Je fis en sorte de ne pas laisser ma joie et surtout mon espoir à cette découverte se voir de trop. Je ne voulais pas qu’il pense s’être fait avoir, ou que je lui ais menti. Chose qui serait grandement contre-productive à mes tentatives jusque-là infructueuses de le faire changer d’avis. Maintenant, j’avais un espoir qu’il puisse changer d’avis. Si j’avais réussi à le faire douter, même juste un peu, ça voulait dire qu’avec les bons arguments, j’avais une chance de le ramener vers nous, pour retrouver notre famille, comme avant…

Mais ce n’était pas pour maintenant. Pour le moment ils étaient encore à couteaux tendus et ça se sentait dans la tension existant encore entre eux. Je ne le quittais pas des yeux alors qu’il se détournait déjà de moi. J’avais la gorge serrée par l’émotion de l’avoir à la fois retrouvé tout en le sachant encore hors de portée. J’allais partir moi aussi quand il reprit la parole et j’ouvris de grand yeux surpris à ses mots. Si je n’étais pas aussi triste de le voir repartir ainsi, en le sachant fâcher contre moi, je crois que j’aurais eu un des plus grand sourire jamais donné d’être. Puis je le regardais partir, filant moi aussi à grande enjambées. J’aurais bien pris ma forme de loup, mais devait traverser la moitié de la ville pour atteindre la tour Liesmith et surtout devant passer les portes, je décidais de rester sous forme humaine jusqu’à ce que je sois arrivé dans une salle plus…propice à ma transformation.

FIN DU RP
acidbrain
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