The dose that you die on | Yelena.

Prénom/PseudoYasha :*:AgeToujours pareil.Code règlementValidé par Buck

Pv, scénario, perso marvel ou inventéMarvel.Comment as-tu atterri ici ?Mon petit doigt me l'a dit.Fréquence de connexionQuatre jours sur sept.

Remarques :36:

Ce gouvernement n'était pas le sien, pourquoi devrait-elle l'approuver ? Elle n'avait rien à y gagner, ses papiers lui permettant d'y séjourner n'étant qu'un laissez-passer qu'on lui avait si gentiment octroyé après qu'elle ait repeuplée les rangs d'organisations que peu de personnes appréciait. Et sur quel jackpot était-elle tombée après avoir été recrutée dans cette nouvelle équipe, ça lui donnerait presque l'envie d'apprécier le président pour lequel elle travaillait désormais. Femme d'intérêt, elle préférait évidemment les nouveaux Avengers dans lesquels elle avait été placée plutôt que l'ancienne équipe qu'elle exécrait.

Extraterrestres, puissants. C'était tout ce qu'elle en avait retenu en premier lieu, ses mains baladeuses et son petit nez curieux dansant entre les dossiers. Elle aimait se tenir informée, l'émeraude de ses yeux dévorant avec malice les quelques lignes qui se présentaient sur les différents papiers relatant de ces êtres qu'elle admirait. Les gens avaient la sale manie de confondre les réels inhumains avec des personnes comme elle, améliorées, voire mutants. Mais eux, c'était une toute autre affaire, les perles d'or qu'elle convoitait de par les possibilités qui s'offraient à elle si jamais elle réussissait à s'en approcher. Copier leurs dons la faisait rêver.

Très bien, pour tout dire. Si elle y avait été mêlée, il était certain que la demoiselle aurait déchanté mais n'ayant pas été là lors des événements, elle se contentait d'apprécier la chance qu'elle avait eue de ne pas être jetée au milieu d'une nouvelle attaque. La première lui laissait un goût amer, il semblait évident que le soulagement la berçait lorsqu'elle repensait au fait qu'en restant quelques jours de plus en Amérique, elle aurait pu revivre l'Enfer qui l'avait laissé au bord de la mort. Fort heureusement, des affaires irrésolues lui avaient permis de rentrer chez la Mère Patrie.

Une inspiration. Lente, longue, pour se calmer. Empêcher son corps de trembler. C'était le jour qu'elle avait tant attendu depuis qu'elle avait été placée, ayant balayé avec fragilité et un semblant de neutralité la mort de ses parents. Orpheline. C'était un titre qui l'avait laissée de marbre en apparence bien que le sentiment de tristesse s'était confondu avec de la colère. Ils n'avaient pas le droit de lui faire ça, de l'abandonner comme une vulgaire poupée dont on se débarrassait. Trop jeune pour réellement en comprendre les délicates nuances et trop vieille pour être utilisée.. Non, quel mot employait les Sœurs ? Oui, adoptée. Ça lui semblait absurde mais l'évidence était là, cette journée-là elle devait se faire jolie, refouler toutes les faiblesses que son langage corporel pouvait renvoyer. Sourire. Parler. Elle était déjà formatée, lorsque l'on perdait ses géniteurs il y avait deux voies à emprunter. Celle où vous couliez, les tripes nouées, les torrents de larmes noyant votre visage attristé. Ou celle où vous vous faisiez violence, mimant l'indifférence tout en devenant plus mature pour poursuivre un combat de tous les jours. Elle n'avait pas la foi, ni l'espoir, ce n'était que des mots dont elle ne percevait pas toute la signification. Néanmoins, elle désirait sortir au plus vite de cet endroit qu'elle exécrait. Ainsi, elle s'était présentée à ces hommes qui l'attendaient.

Ils l'emmenaient. Elle ne savait pas où mais elle s'en fichait. Loin de l'orphelinat, loin de tout. Elle quittait son pays natal pour voir les grandes pleines enneigées de la Russie lors des froids hivers. Malgré ses quatorze années, elle était excitée comme si elle était retombée dans l'innocence de l'enfance la plus totale, après tout, l'avait-elle déjà réellement quitté ? Ils l'avaient qualifié de parfaite néanmoins elle n'en avait pas tenu compte. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Avait-ce une réelle importance ? D'un haussement d'épaules face à ses propres songes, elle avait retourné son attention sur le paysage coulant au delà de cette vitre après avoir observé ses sauveurs. Elle n'allait pas leur vouer un culte, ni même les remercier correctement pour l'avoir sortie des griffes de ce qu'elle imaginait être l'Enfer. Aucune famille n'aurait souhaité d'elle, elle était trop âgée, trop décalée, trop fermée. Son visage était aussi dur et lisse que le marbre alors que ses émotions s'envolaient, fragiles et vivaces à chaque phase qu'elle traversait. Sauf qu'elle était brisée, déchirée d'avoir eut à accepter le décès de ceux qui l'avaient élevée pour une stupide raison. Alcoolisme au volant, c'était ce qui lui avait été délicatement murmuré, comme si ces paroles pouvaient enlever le poids qu'elle avait gardé sur le cœur, la culpabilité qu'elle conservait d'en avoir éprouvé de la rancœur.

Des tests. Elle les enchaînait sans même ciller bien qu'elle ne savait même pas à quoi ils consistaient. Elle était observée, elle pouvait le savoir, le sentir. C'était une sensation qu'elle n'appréciait pas mais elle continuait sans rien montrer, comme elle l'avait toujours fait. Psychologique, moral, physique, tout y passait et il était hors de question de devoir échouer. Parfaite avaient-ils dit, elle ne souhaitait pas les faire regretter de l'avoir prise avec eux alors qu'elle n'en valait pas la peine. Les salles étaient pleines à craquer de fillettes, des plus jeunes, des plus vieilles, certaines étaient déjà retirées de ce qu'ils appelaient programme. Jugées comme trop faibles ou inaptes il était absurde de garder des éléments que l'on ne pourrait pas forger. Sauf qu'elle semblait les épater, démontrant une résistance et une conviction suffisante pour être le sujet qu'ils allaient garder. Vingt-sept, ce n'était qu'un numéro et elle s'en contentait, déterminée à être la dernière à rester.
La Chambre Rouge. C'était un bien joli nom que l'on donnait à un endroit aussi horrible. Plus aucune humanité, c'était ainsi qu'elle devait se comporter. Yelena, devait laisser derrière elle toute trace du passé qui l'avait accompagné jusque-là, se débarrasser des émotions encombrantes qui pouvaient la faire plier. Les briser, c'était leur but, dégager les plus faibles. Elles n'étaient plus des adolescentes, ils ne souhaitaient pas en faire des soldats. Non, le projet Black Widow voulait une arme et c'était sur elle qu'ils misaient. Alors elle ouvrait les yeux devant cette propagande dont on lui bourrait le crâne, acceptait avec aisance les menottes dont elle était affublée pour dormir, se laisser marcher sur les pieds sans pour autant se laisser abattre. Il fallait de la fermeté, comme lorsqu'elle dansait et s'entraînait sous les ordres de Vasielievich Pyotr Starkovsky. Elle était la pureté entachée, la grâce du ballet, effectuant des mouvements aussi dansants que tranchants. Elle était la précision et la discrétion, l'élève n'aspirant qu'à devenir plus forte que le maître.

Elle s'était démenée, féroce et plus qu'enragée tout en gardant cette aura si particulière qu'elle dégageait. Elle était différente. Elle était parfaite. C'était ce que Pyotr lui disait, peu étonnant lorsqu'on savait qu'il avait commencé à en être obsédé. Elle n'avait rien su jusqu'à ce que son meurtre soit indiqué. Bien que la relation qui les avait unie pouvait sembler trop étroite pour qu'elle ne soit envoyée sur les lieux, elle n'avait pas laissé une autre décision interférer avec son désir de rendre justice bien que dans le fond, tout ça n'était qu'une mascarade. Un énième test. Celui qui déterminerait si la petite araignée était bien celle qu'ils avaient imaginé, entraîné. Après avoir découvert que Pétra, la pute qu'il payait pour satisfaire ses désirs lorsqu'il imaginait Belova à sa place, était celle qui avait assassiné le mentor en lequel elle avait placé tant d'admiration, elle l'abattue. Sans regret. Sans remords. Elle délaissait la coquille de vulnérabilité, de questionnement qu'elle avait autrefois enfilé.
Le titre lui revenait, elle était enfin diplômée. De commandant, elle avait acquis la pleine possession de cette légende que les habitants ne savaient considéraient comme véridique. Et pourtant, ce fantôme était aussi réel que le menace qu'il représentait. Natalia les avait quitté, comme si aucune retombée n'allait avoir lieu et sans le savoir, elle avait juste donné l'opportunité à une personne meilleure qu'elle de devenir la Veuve Noire. Elle n'avait pas honte de dire ce qu'elle pensait, ses notes le prouvaient. Égales ou supérieures à celles de sa prédécesseur, Yelena était fière de ce qu'elle avait réussi à accomplir, fière d'avoir survécu aux tortures qu'on lui avait faites endurer pour arriver à ce stade où elle était respectée. Et ce n'était pas en si bon chemin qu'elle allait s'arrêtait, elle avait le besoin vital de démontrer qu'elle était supérieure à Romanova et ce fut cette pulsion de pouvoir qui la mena à interférer dans plusieurs de ses missions. Malheureusement, elle restait jeune et naïve, pensant que la Terre était à ses pieds et que l’appellation ne lui était que destinée. La rousse l'avait berné, elle et son sens plus aiguisé de la stratégie, mais ça ne l'avait pas empêché de pointer le canon de son arme sur elle. L'exécuter. Rendre fiers ses supérieurs. Prouver qu'elle était l'unique et que les autres étaient dispensables, futiles. Sauf qu'elle avait la nécessité de rivaliser et de cette première confrontation naquit le jeu d'une vie.


Les batailles s'enchaînaient tandis que sa route croisait obstinément celle de sa Némésis. Silencieusement, elle se l'était juré, ce jour où elle aurait pu la tuer. Elle ne le ferait jamais bien qu'elle la haïssait du plus profond de son cœur. Sauf que d'autres émotions la narguaient ainsi elle préférait s'amuser, la vaincre lorsqu'elle le pouvait, la frapper lorsqu'elle en avait la possibilité. Ça la soulageait autant que ça l'effrayait, constater qu'elle en était presque accro. C'était viscéral, un besoin cruellement vital bien qu'elle en retirait à chaque fois une leçon.
Ça ne l'empêcha pas de s'introduire au SHIELD, servant les intérêts du KGB. Elle avait été mise sur pieds pour ça, exécuter lorsqu'on le lui ordonnait. Alors elle obéissait, docilement, faisant ce qu'on voulait qu'elle fasse puisqu'elle n'était rien de plus qu'un énième pion sur l'échiquier. Tout tourna pourtant à la catastrophe, l'invasion de l'Amérique par les Chitauris et l'initiative Avengers mettant en péril sa couverture. Elle n'avait aucune instruction, étant perdue dans l'immensité de la chose qui arrivait. Alors elle s'était battue, simplement, durement, pour finalement être bêtement vaincue, au précipice de la mort avant qu'une main ne lui soit tendue.
Vengeance. Elle n'avait que ce mot sur le bout de ses lèvres desséchées, abîmées, dans le même état qu'un corps autrefois associé à la beauté. Déchirée, brûlée, totalement défigurée. Depuis qu'elle avait accepté ce rôle, sa seule motivation n'avait été que la vengeance, la doux poison qui s'infiltrait dans vos veines et vous faisait périr, la main gantée qui enserrait votre gorge offerte lors des nuits étoilées. Alors lorsqu'on lui proposait, elle acceptait pour se remettre de cette cuisante défaite. Devenir meilleure, plus performante, qu'importait les conséquences que ce projet avait. Être la plus perfectionnée, l'arme parfaitement finalisée qu'ils avaient toujours souhaitée. Encore hospitalisée, elle n'avait pas refusé la proposition qu'un agent de l'Hydra lui avait glissée. Et elle avait crié lorsque sa chair encore sensible avait été modifié, son épiderme s'associant à une technologie bien plus poussée. La Super Adaptoide était née.

La Purge l'avait fait revenir à New-York. Les mois s'étaient écoulés depuis la dernière fois où elle y avait mis les pieds et elle n'avait fait que compter les jours qui la rapprocheraient du moment qu'elle attendait. La destruction de cette équipe qu'elle détestait. Rien ne lui promettait l'anéantissement des Avengers, mais malgré les risques qu'elle encourrait à se promener dans les rues avec la loi qui planait, Yelena était décidée à les voir couler. Cependant, l'élection du nouveau président détourna son attention du but qu'elle s'était fixée, intriguée par la nouvelle équipe qu'il exhibait et dont les membres ne lui étaient pas étrangers. Du moins, ses contacts passés avec Norman Osborn la laissaient penser que leurs attentions n'étaient pas aussi pures qu'elles ne l'étaient clamées. Et ses doutes furent confirmés lorsque le président lui-même la contacta. Qui était-elle pour décliner l'opportunité de remplacer pleinement la première Veuve qu'elle voulait à tout prix déposséder ? Sans regard en arrière pour HYDRA qu'elle délaissa pour le manque d'efficacité qu'ils avaient à de nombreuses reprises démontrer, elle se joignit aux nouveaux Vengeurs, préférant jurer loyauté à une figure qui lui permettait de goûter au pouvoir plutôt que de baigner dans l'insubordination des larbins qui ne connaissaient que le mot échouer.
 

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