(Pietro Maximoff) - This ain't no place for no hero.

Prénom/pseudoAndréasAge22 ansCode règlementEmbarqué par Strange  :lapin:

Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?Va donc demander à Wanda Fréquence de connexionTant que j'ai internet o/

RemarquesЯ тебя люблю

"Loki serait de retour ? Merveilleux, comme si ce n'était pas déjà assez le bordel par ici.", voilà ce qu'il en pense en gros. Pour ce qui est du gouvernement, il est heureux de voir que quelqu'un est suffisamment intelligent pour ne pas reproduire les erreurs de la Purge et enfin laisser humains et mutants cohabiter, ou tout du moins, tenter de cohabiter. Il ne pense pas que tout va s'arranger d'un claquement de doigts, mais au moins, personne ne continuera de donner du crédit à son père quand celui-ci dit qu'il faut que les mutants détruisent la moitié de l'espèce humaine pour se faire respecter. Non pas que lui-même soit parfaitement pacifiste... Mais massacrer des innocents ? Ça a le don de le gêner. Quant à New-York.... Il préfère ne pas y penser. Ça lui rappelle de mauvais souvenirs qu'il préfère garder bien sagement enfermés dans un coin de son esprit.

Ayant toujours eu l'habitude de devoir fuir une ville ou un pays pour un autre, Pietro n'est pas vraiment "affecté" par la nécessité de devoir une fois de plus abandonner une ville derrière lui. Est-ce qu'il s'en fout ? Peut-être un peu, mais si l'on cherche à nuancer son propos, il faut lui concéder le fait qu'il est peut-être un peu blasé de cette fuite perpétuelle qui est sa vie. Quant on lui parle de la destruction de New-York et des réfugiés qui migrent massivement vers Los Angeles, le jeune homme se contente d'hausser les épaules en disant que ça pourrait être pire... Ils pourraient tous être morts. Peut-être est-il simplement amer en disant cela, pensant que si ça va être dur pour les réfugiés de retrouver un train de vie normal, pour lui ça va être quasiment impossible. Il sait qu'en étant la marionnette d'HYDRA, il peut oublier de vivre comme un mutant un tant soit peu normal...

Mieux vaut ne pas lui poser la question. Des "dieux" qui souhaitent recruter des terriens pour mener une guerre pour reconquérir un empire et un monde qui est à des millions d'années lumière de la Terre.... Ça le fait groncer des dents. Non, il ne voudrait pas s'engager et encore moins combattre à leurs côtés. Pour être franc, être aux ordres de son père puis de ceux d'HYDRA lui a suffit pour comprendre qu'il ne veut plus se battre pour défendre les causes des autres. Non, si on l'écoute, il est le premier à dire que si un jour il arrive à quitter HYDRA, il arrêtera de s'engager pour des combats qui ne sont pas les siens.

Je pourrais commencer par le classique "il était une fois", et enchaîner ensuite par le superbe, ma vie était fantastique et mes parents m'aimaient et j'ai une enfance qui… Blablabla… Des conneries. Vous savez quoi ? Je hais les histoires qui commencent par "il était une fois." Non mieux. Je hais les histoires, tout simplement. Pourquoi ? Parce que qui a réellement envie de perdre du temps à écouter un truc qui ne les concerne pas ? Personne. Alors, pourquoi je perdrais mon temps à vous expliquer tout ça ? Parce que ça vous intéresse ? M'ouais. Vous avez pas mieux à faire, sérieusement ?  Non ? D'accord, d'accord…

Je pense que d'aussi loin dont je me souviens, je me pensais fils de Django et Marya, fiers artisans, qui maintenant que j'y repense avec le recul, étaient plus une bande de vagabonds qui vivaient en groupe… Mais bon, à l'époque, tout ça me semblait normal. C'était ma famille après tout, mon clan. Je ne connaissais que ça… Puis bon, pour être honnête, la seule personne qui comptait réellement à mes yeux c'était ma soeur. Ma jumelle, ma Wanda. Je dois avouer qu'à l'époque, je laissais pas un pouilleux l'approcher. Genre… Le premier gars qui osait poser les yeux sur elle, je commençais déjà à lui demander si il trouvait que deux genoux c'était de trop pour marcher. Bon, je ne dis pas que j'ai arrêté… Mais après tout, c'est mon rôle, non ? J'suis son grand frère, si je ne veille pas sur elle… Qui le fera ? Personne.

Heureusement, lorsque les pouvoirs de Wanda ont fait leur apparition… Le reste du clan l'a bien pris. Honnêtement, je m'apprêtais à devoir la défendre contre une bande de crétins prêt à la faire rôtir façon cochon à la broche, mais contrairement à ce que l'on peut penser, les gitans ont l'esprit ouvert. Comme quoi. Bon, pour être franc, j'étais surpris la première fois que je l'ai vu user de ses pouvoirs nos parents. Surpris de constater qu'elle était capable de lire dans leurs pensées, de savoir exactement ce qui traversaient leur esprit. Comme elle a toujours été capable de le faire avec moi. Et elle avait beau me dire que j'étais le seul dont elle ne pouvait pas discerner les pensées, je me contentais simplement de hausser les épaules. Pour moi c'était pareil. On avait notre lien. Et dons ou pas… Ça ne changeait rien.

Seulement un soir, alors que nous étions partis chercher un peu de bois pour le campement, une étrange lueur nous revint. Une source de lumière chaude qui au travers des arbres nous éblouissait presque. Je me souviens avoir trouvé ça étrange… Quelque peu inquiet nous étions rentrés rapidement au campement, simplement pour y découvrir notre foyer en proie aux flammes. Impuissant j'avais du voir la roulotte de mes parents brûler, pire assister à   la destruction de mon foyer… Et tout ça à cause de quelques villageois. Une rage sourde c'était emparé de moi, me dévorant littéralement de l'intérieur alors que je sentais toute la détresse de ma jumelle. Je n'avais même pas besoin de poser les yeux sur elle pour sentir sa douleur. Une main sur son épaule, je tentais de la ramener sous le couvert de la forêt, ne cherchant qu'à lui épargner ce spectacle, mais à peine ai-je eu le temps de lui murmurer quoi que ce soit que les villageois nous ont remarqué. Et avec la rage d'une meute de chiens aux abois, ils se sont jetés sur nous, ne cherchant même pas à savoir pourquoi nous étions là, non… Tout ce qu'ils voulaient c'était du sang. Incapable de bouger et de protéger ma soeur, je les regardais s'approcher, impuissant… Jusqu'au moment où un hurlement lui échappa, et que d'une puissante vague de pouvoir, elle les repoussa, les laissant gisants et inconscients sur le sol. Et en moins d'une seconde, un silence de mort s'est abattu sur les restes de ce qui était autrefois notre campement. Un frisson m'a échappé alors qu'une seule pensée obsédait mon esprit : il fallait qu'on parte. Et vite. Très vite. Alors sans perdre une seconde j'ai attrapé ma jumelle, la serrant dans mes bras alors que j'ai commencé à courir, ne cherchant qu'à fuir.

Il fallait qu'on parte loin. Très loin de tout ça. Tout ce qui comptait, c'était de la mettre à l'abri. De la protéger de tout ça. Alors j'ai couru. Pendant ce qui m'a semblé être des heures. Je me contentais de fuir, jusqu'à être tout simplement à bout de souffle. Jusqu'à ce que je sois incapable de mettre un pied devant l'autre. Que j'en tombe à genoux, la serrant tout contre moi. Un simple murmure m'avait échappé. "Il va rien nous arriver… Je te le promet." Et là où je m'attendais à un silence entendu, une question avait traversé ses lèvres. Comment étions-nous arrivés aussi vite jusqu'ici ? Pendant une bonne minute je l'avais regardé sans trop comprendre, cherchant une possible réponse dans le paysage inhospitalier qui nous entourait. Je devais avoir un don moi aussi… C'était la seule explication selon elle.

Suite à cela nous avons passés des mois dans un vieux relais de chasse abandonné, à simplement survivre au jour le jour, apprenant à maitriser nos pouvoirs. Et même si Wanda voulait absolument rester ici… Je n'arrivais personnellement pas à rester coincé entre ses quatre murs. Parce que j'avais peur. Peur qu'on nous rattrape, qu'on vienne nous faire du mal… C'était mon devoir de la protéger. Je le lui avais promis après tout… Alors je l'ai convaincu qu'il fallait qu'on continue de bouger, tout le temps. Qu'on ne s'arrête jamais plus d'une nuit au même endroit… Histoire que personne ne soit capable de nous rattraper. Et c'est ce que nous avons fait. Pendant des années nous avons vagabondé de pays en pays, dormant un peu la où nous pouvions, nous serrant l'un contre l'autre. Parce qu'au fond… Nous étions seuls. Je n'avais qu'elle et elle n'avait que moi. Alors tout les soirs, tandis qu'elle se glissait dans un profond sommeil, je la gardais contre moi et passait ma main dans ses cheveux alors que je lui promettais à voix basse que tout allait finir par s'arranger.

Sauf que rien ne finit par s'arranger. Rien ne va jamais comme on le veut, et survivre, c'est aussi accepter que tout va foirer d'une façon ou d'une autre et que de toute façon il va falloir tout faire pour que ça aille. Parce que c'est cela que d'être en vie… Faut bien survivre. Et c'est ce qu'on faisait avec un certain talent tout les deux. On vivait au jour le jour, fuyant toujours, cherchant simplement à ne pas se faire attraper, à ne pas être séparer… Je me devais de veiller sur elle, de faire en sorte qu'il ne lui arrive rien. Un soir, au bord de l'épuisement, nous nous étions arrêtés dans une grange, grimpant dans le foin sous le couvert de la nuit, dormant l'un contre l'autre. Et je dois avouer que pour la première fois depuis longtemps… Nous avions connu une vraie nuit de sommeil… Au point qu'au petit matin, nous étions toujours là et que nous n'avions pas entendus le fermier qui grimpait chercher de quoi nourrir les bêtes. Je n'ai ouvert les yeux qu'au moment où celui-ci a juré dans un dialecte qui sonnait terriblement mal à mes oreilles. Et heureusement, ma vitesse m'a sauvé du coup de fourche qui a manqué de m'embrocher. En moins d'une seconde, je me trouvais entre lui et Wanda, à tenter de le calmer, lui assurant qu'on ne venait pas voler ses bêtes et que nous n'avions fait que dormir. Seulement l'homme ne voulait rien entendre, ne cessant de brandir sa fourche vers moi, au point que j'en sentais presque les pointes sur ma peau. Et alors que je pensais maîtriser la situation, voilà que Wanda, sous le coup de la panique, usa de son pouvoir contre l'homme, l'envoyant quelques mètres plus bas. Le temps d'une seconde j'ai peur qu'elle l'ait tué, mais heureusement en l'entendant hurler au démon, j'en viens à souhaiter sa mort. Putain mec. Tais-toi… L'homme dans sa fuite, pensa à nous enfermer dans la grange avant d'y mettre le feu, pensant certainement se débarrasser des deux démons qui se trouvent dans sa grange. Paniqués, nous étions impuissant à voir la paille s'enflammer, sentant le piège se refermer lentement autour de nous. Et j'avais beau tenter de me jeter contre la porte, hurler, et courir dans tout les sens, je n'arrivais pas à trouver la moindre solution. Nous étions prisonniers de cet enfer… Et plus les secondes passaient, plus je pensais que nous étions condamnés…

Et d'un coup, plus rien, juste un silence de mort, suivit du bruit du cadenas que l'on fait sauter. Par réflexe je me suis mis face à Wanda, m'apprêtant à la protéger une fois de plus. Dans l'encadrement de la porte se découpait la silhouette d'un homme, qui se présentait comme notre sauveur. Sur le moment je dois avouer que j'étais assez sceptique et que son costume n'aidait pas tellement… Mais quand celui-ci m'assura qu'il pouvait nous aider à nous protéger du reste du monde, et nous donner la possibilité de pouvoir laisser nos pouvoirs s'exprimer librement, sans craindre d'être traités de démons ou de monstres. Il m'a fallut une seconde pour faire le calcul avant de finalement accepter. Après tout, cet homme, Eric Lensherr, était comme nous. Lui aussi avait un don. Alors pourquoi ne pas le laisser nous aider ? Ne serait-ce qu'un peu.

Ainsi, pendant plusieurs années nous sommes restés auprès de cet homme, rejoignant sa confrérie de mutants. À ses côtés nous avons pu nous entraîner, nous développer… Bref. Vivre comme on le souhaitait. Tout ce que l'on devait faire pour lui, c'était mettre nos dons à son service pour des missions. Et pour être franc, j'aimais ça. Peut-être plus que Wanda… Mais ça m'éclatais personnellement. De prouver que j'étais le plus rapide, que j'étais le meilleur. À ses côtés, j'ai été là pour l'aider à prendre en otage le Maire de New-York, je me suis battu pour lui et pour ses idéaux, poussé par l'amertume de mon passée. Certes je n'en voulais pas à tout les humains, mais j'avais la haine contre ceux qui pensaient qu'une loi sur la régulation des mutants serait LA solution dont tout le monde avait besoin. Je haïssais les crétins qui osaient dire que pour que le monde soit un endroit meilleur, ceux qui n'étaient pas comme eux devaient être fichés et traqués. Et si je pensais qu'en Magnéto, je pourrais trouver quelqu'un qui comprendrait la rage qui serrait mon coeur, mais dans sa bouche, je n'ai trouvé que la trahison. Celle d'apprendre qu'il était notre père biologique. Celui qui n'avait pas voulu nous élever et qui avait préféré attendre son heure avant de venir nous chercher, celui qui se servait de ses enfants comme des pions pour mener à bien ses idéaux. Sur le moment je m'étais retenu de lui en coller une, mais heureusement Wanda avait su me tempérer, me disant que le mieux que nous pouvions faire, c'était de prendre nos distances. De simplement faire ce que faisions de mieux depuis des années. Fuir. Fuir cette Purge qui nous menaçait, fuir ce père qui se servait de nous comme si nous n'étions que de beaux pions.

Et c'est ce que nous avons fait. De moins en moins sur la même longueur d'onde que notre paternel et du reste de la confrérie, nous nous sommes exilés, pour un lieu perdu au fin fond des États-Unis... Un endroit où nous pourrions prétendre être des humains et connaître enfin un quotidien tranquille, loin de ses histoires de Purge et de combats entre mutants et humains. Je ne dis pas que ça n'a pas été dur... Qu'il n'a pas été frustrant de ne pas pouvoir me servir de mes pouvoirs, mais au moins, quand je voyais Wanda sourire et s'émerveiller de petites choses, je me disais que c'était tout ce qui devait compter. Ouais, on ne faisait plus rien pour tenter de servir une cause juste ou pour aider les gens de notre espèce mais... Vu notre passé, je pense que nous avions le droit à tout ça. Nous avions le droit à un moment de paix, à un instant loin de l'univers et du reste du monde, à simplement pouvoir se construire un début d'avenir...  Un maigre château de cartes qui fut balayé par le Baron Von Strucker. Un crétin tenté qui nous cherchait visiblement. Un sale con franchement dérangé de la cafetière qui nous a enlevé et a fait de nous des rats de laboratoire qu'il n'a pas hésité à torturer pour son bon plaisir. Et même si lui disait que c'était pour améliorer nos dons et nos capacités... Je ne voyais dans ses actes que le plaisir malsain de nous entendre hurler et supplier. Et j'ai essayé... Bordel, j'ai essayé de résister, de ne pas craquer mais... Les jours passaient, les semaines s'écoulaient et je n'en pouvais plus... Je voulais que ça prenne fin. Alors, comme ma soeur, j'ai courbé l'échine. J'ai finis par accepter dans un murmure et je suis devenu un agent d'HYDRA. Un mutant qui se bat pour eux et contrôlé par une puce.