I will survive - Donna

Prénom/pseudoXyynyAge26 ansCode règlement Validé par Buck

Pv, scénario, marvel ou inventéInventéComment as-tu atterri ici ?En farfouillant sur le netFréquence de connexionAssez souvent

RemarquesAh bah non, bon boulot !

Les questions de gouvernements sont une chose qui me dépasse assez aisément.  Si l’on prend les choses avec logique, il est normal d’avoir sacrifié une ville pour sauver un monde. Un choix sans doute dur à faire, encore plus à décider. Les pertes ont été peu nombreuses si l’on considère que le monde est encore debout. C’est une chose que je ne peux comprendre et que finalement je remercie. Après tout, c’est en ayant la moitié de ma maison explosé que j’ai pu rejoindre les troupes de civils qui furent sauvé. Puis-je réellement pointé du doigt ce qui m’a permis de m’en sortir ? Sans ça, je ne serais sans doute au même endroit, dans le noir, loin de la caresse du vent, loin de sourire feins que je renvoi aux autres. C’est une ville que je ne connais pas, comme je ne connaissais pas New-York. Je fais partie des chanceux utopistes qui trouvent finalement leur compte dans cette nouvelle vie.

Une explosion comme il y en a tant d’autres. Un problème, un court-circuit, une fuite de gaz. C’est tout et rien à la fois. Le monde se cache, les dirigeants cachent les faits, mais s’il s’agit, une fois encore de protéger les civils, alors pourquoi pas ? Je me vois comme ces pauvres civils. J’apprends à vivre, alors qu’une épaisse fumée s’est élevée, que des gens ont pu mourir, que le SHIELD soit touché, ne sont pas les questions et problématiques qui me poussent à me lever le matin. Les secrets non révélés restent secrets pour une raison. Après tout, question émeutes, le monde à déjà eu sa dose. Je ne suis pas pour le mensonge, mais pour la protection. Si une parole peut protéger, travailler dans l'ombre pour permettre la longévité, après tout, pourquoi pas ? Ils sont grands, ils ont l'habitude.

Comment aurais-je pu ? D’une façon générale, je n’aurais pas pu. Qui suis-je pour juger ? Ils ne sont pas terriens, je ne suis pas plus humaine. Cette modification génétique qui m’élève plus haut qu’un humain lambda, un pion dans l’échiquier et la drôlerie du monde. Du peu que j’ai pu apprendre, qui sommes-nous pour refuser l’asile ? New-York l’a mérité, alors pourquoi pas ce monde ? Qui serions-nous si nous ne les aidions pas ?
Je n’ai pas le pouvoir de prendre partie. Je sais sonder un être humain et comprendre ce qu’il cache dans ses silences et dans ses paroles. Je sais la noirceur d’un cœur.  Non pas que je n’ai pas envie de me sentir héro et aider le monde, mais, comme un enfant qui vient de naitre, je suis aussi légère qu’une brise. Je veux vivre. Sans doute qu’un jour, un choix devra être fait. Une vie sans choix, n’est pas une vie, mais je n’ai pas envie de choisir. Mon choix premier sera moi. Je ne suis pas aussi égoïste et je me référerais à une vie en moins si cela sauve le monde, même si ça doit être la mienne, mais pour l’instant, c’est moi.

L’Irlande est un beau pays. Agréable, verdoyant, des paysages atypiques, rêveurs, magiques. Tout ça, Donna n’en connait que les photos sur dans les livres. Elle se sait irlandaise depuis son arrivée dans cette ville. Elle n’en savait rien bien avant, à dire vrai, elle ne savait rien. Ni d’avoir pris l’avion, ni d’avoir quitté son pays, ni même d’y avoir vécut, encore moins ces dernières années. Et si l’on a besoin d’une mère pour être mise au monde, elle n’en a aucun souvenir non plus. Morte ou vivante, c’est une chose qu’elle ignore. Son prénom, son visage, son nom, son odeur, une piste, elle n’a rien. Son père était hermétique à ce qu’elle avait en elle, ou simplement la peur de rentrer dans un esprit aussi torturé et machiavélique ?

Dans un quartier, il y avait une maison. Dans cette maison il y avait une cave. Dans cette cave, il y avait Donna. Elle n’avait pas à lécher l’humidité pour survivre, mais sa couleur de peau et sa maigreur sont sans doute des signes d’avoir vécut en reclus la quasi-totalité de sa vie.

Elle avait le strict minimum et tous son temps pour comprendre, assimiler et travailler ses pouvoirs qui étaient une plaie pour la jeune demoiselle qu’elle était.
Du peu qu’elle a pu savoir, son père voulait user d’elle. Ses capacités à pouvoir soumettre les autres, mais ça n’est pas ce qu’elle voulait. Elle ne l’a jamais voulu et ne le voudra sans doute jamais.

Il maitrisait lui-même une partie du cerveau, soumettant la jeune rouquine sans mal. Elle avait les armes pour se défendre, mais devait surtout apprendre, assimiler, se défendre. Le pouvoir qu’elle apprit à se servir en premier est plus ou moins la télépathie. Elle part du principe qu’elle sait s’en servir, puisqu’elle entend tout. Elle ne sait pourtant pas s’en servir en totalité.

Elle a su, de cette manière le pourquoi de sa captivité. Jeune, innocente, elle n’avait pas comprit pourquoi un père pouvait autant détester une enfant. Encore moins, comment on ne pouvait voir en elle que ses pouvoirs. N’était-elle rien d’autre à ses yeux ? Sûrement pas et c’est ce manque d’amour criant qui la rendu si discrète et apeurée. A moins que ça ne soit les coups quand il jugeait qu’elle n’avançait pas assez vite dans son apprentissage. Si à son âge, elle ne sait pas se servir de ses pouvoirs avec tant de facilité qu’elle devrait, il va sans dire que le pédagogue n’était pas bon.

Sur le monde, elle ne connaît des brides qu’à travers l’esprit torturé de son père. Les aliens existent ? Elle est une mutante, alors les aliens, finalement, ça n’est pas si étonnant, n’est-ce pas ?

Elle entendait les cris, sentait la peur, pressentait les détonations et ce qu’elles infligeaient aux êtres vivants, mais finalement, dans sa cave, si elle n’était pas à l’abri de son père, elle l’était du monde. Un bien pour un mal ? L’histoire du verre à moitié vide, à moitié plein.

La grande purge, elle ne la pas vécut à proprement dit. Elle l’a vécut à travers son géniteur, certaines brides qu’elle a pu voir à travers son père. Elle y a vu le pouvoir et la peur, un sentiment qu’elle a vite comprit, n’être pas la seule à partagé. Elle a vu un père changer de part cette atrocité, ayant perdu des personnes à qui il semblait tenir. Parce que visiblement, il pouvait ressentir des émotions positives. Elle était pourtant ravie de savoir que certaines personnes sur qui elle devait se servir de ses maigres dons ne viendraient plus l’épuiser. Non pas qu’elle souhaite la mort des « amis » de son géniteur, elle voyait surtout une possible paix de l’esprit.

Et puis un jour, cette sensation de soumission disparut tout simplement. A dire vrai, à cet instant, régnait une peur sans nom en dehors de ses murs, une détonation plus forte, comme un léger tremblement de terre avec des effluves des souffres et de poussières. La porte sortie de ses gonds, la soumission disparut et devant elle, enfin, se présentait l’espoir. Elle n’eut pas le loisir de tergiverser, poussé par son instinct, elle réussit à faire tomber la porte, non sans mal, avant de remonter vers la maison qu’elle n’avait jamais connu…Et ne connaîtrait jamais.

Le soleil lui brûla les yeux et elle mit de longues minutes avant d’apprécier la luminosité du soleil, la caresse fraîche du vent et les odeurs qui apparaissaient enfin pour la première fois. Devant elle, sa maison n’était plus, comme certaine dans le quartier. Elle entendait les cris plus forts que jamais, elle ressentait la peine, la peur, la mort partout autour d’elle et l’espoir. L’espoir quand elle apprit, comprit, que suivre la populace lui permettrait de vivre. Elle quitta sa ville qu’elle n’avait jamais vue. Elle, petite captive hésitante. Ses vêtements usés et troués se confondaient avec la terreur du moment. A dire vrai, elle ne regarda pas autour d’elle ce qui pouvait bien se dérouler. Elle devait bloquer son propre esprit à l’esprit des autres. Garder en elle les émotions des autres et sa découverte du monde alors que celui-ci semblait aller à sa propre perte. Elle ne trouva nulle part le visage horrifique de son géniteur. Etait-il mort ? A dire vrai, s’il l’était, cela ne touchait pas la jeune rouquine. Elle comprit de façon virulente, que si elle ne s’éloignait pas, du moins, si son esprit ne s’éloignait pas, qu’elle n’arrivait pas à émettre une barrière entre elle et les autres, elle pourrait, elle aussi  provoquer des émeutes.

Elle avait peur. Peur d’elle, des autres, de l’avenir, de ce qui était en train de se dérouler. Une façon beaucoup trop violente pour elle de découvrir le monde.  Sa fragilité à fleur de peau, elle quittait un autre monde sans aucun souvenir. Avec cette envie de se battre plus que quiconque pour non pas vivre en se reconstruisant, mais pour apprendre à vivre. A vivre dans un monde qu’elle ignore, mais où elle sait que ceux qui sont en face d’elle, ne sont pas tous humains et étrangement, ça ne lui fait pas peur. Intriguant, rassurant, elle n’arrive pas à démêler ses propres pensées.

Ce que l’on voit n’est jamais ou tout noir, ou tout blanc. Les profondeurs de l’âme sont toujours plus sombres, plus complexe.

Elle semble s’en sortir, maintenant. Son père n’ayant pas donné signe de vie, elle s’est vu offrir  une somme d’argent en héritage, déclaré mort, et d’une assurance. Prévoyant le paternel. Elle n’aurait jamais pensé avoir quelque chose de positif de lui et pourtant, c’est sa disparition qui a permis à la gamine de s’en sortir financièrement, de trouver une place dans un petit hôtel. Elle n’a jamais eu de besoin particulier, elle se redécouvre. Les vêtements, principalement. Loin d’être superficielle, elle se découvre aussi par là. Sa petite fortune ne baisse pas, elle mange peu, sort peu et tous les plaisirs de la vie lui sont inconnus. Elle travaille, dans une petite librairie et se nourrit allègrement des informations que contiennent les livres et qui lui apprennent ce qu’elle n’a jamais apprit.
Elle n’ose affronter les autres de pleins fouets, se terre dans sa chambre. Elle voulait changer de vie, profité de ce renouveau comme chacun, mais les habitudes ont la vie dure.

 

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