Laura | Don't be what they made you.

Prénom/pseudoLouAge18 ansCode règlementValidé par Buck

Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?BazzartFréquence de connexion5/7 jours

RemarquesICI

Alors... j'ai accepté de répondre à vos questions parce que je suis une gentille fille, mais aussi parce que vous m'y avez obligé. Mais j'ai honnêtement rien compris à tout ce que vous venez de me demander. J'ai vécue onze longues années enfermées dans une cage, je découvre à peine le monde que vous m'inondez déjà avec vos questions bizarres, là... Je vais juste dire que le changement de vie, que le passage de ma prison à la vie d'extérieur fut assez brusque mais que je l'ai très bien vécu... Je suis restée trop longtemps enfermée, je mérite enfin de découvrir et de profiter de la vie comme j'aurais dû le faire durant tout ce temps. Je ne connais pas encore tout ce qui m'entoure, c'est sûr mais ça ne va pas tarder.

Mierda. Une explosion ? Trop cool ! Je n'en ai pas entendu parler, mais ça devait être cool à voir. Je regrette de ne pas y être allée... ça avait l'air monstrueux. Je ne sais rien de cette explosion, de cet incident mais je trouve ça quand même un peu triste, puisque je suppose qu'il y a eu des morts... Tuer, c'est mal, sauf si on tue des méchants. Là, c'est bien.

Enfin une question qui me dit quelque chose... On m'a parlé de l'institut, Gabriella m'en a parlé et c'est d'ailleurs l'endroit où on allait quand un mutant l'a tuée. Je sais pas de quel côté je suis, je sais que je suis une mutante qui se dirigeait seule à l'Institut dans l'espoir d'y trouver un refuge où être enfin en sécurité... Je suis une gentille, je pense ? C'est mon seul espoir, cet Institut, et je compte bien me battre pour pouvoir l'intégrer et m'y faire une place. Je le mérite.

“She was too quiet, or she was too loud. She took things too seriously, or not seriously at all. She was too sensitive, or too cold-hearted. She hated with every fiber of her being, or loved with all her heart. There was no in-between for her. It was either all or nothing. She wanted everything, but in the end, she settled for nothing.”
― Stacey T. Hunt, Game of Nightmares

Chasseuse, guerrière. Non. Peut-être gardienne de zoo, ou super-héroïne. Ça, c'est cool. Courir dans une belle uniforme avec son symbole brodé sur la poitrine, sauver les gens, combattre le crime, être connue. C'est mon métier de rêve, ma passion depuis toute petite, depuis que je suis enfermée dans cette cellule et que je lis ces bandes-dessinées. Les X-Men, mes héros favoris. Wolverine, mon modèle masculin, la personne que j'ai envie d'être quand je serais plus grande.

J'aurais pu être le fruit d'un grand amour digne des plus grandes histoires de princes et de princesses, un petit bébé tout mignon qu'on chérirait et qu'on rendrait le plus heureux possible, mais non. Je suis le résultat d'un projet secret dirigé par le gouvernement. Le "Transigen Project", projet ayant pour but de créer toute une armée de clones avec des dons pour en faire des armes. Que des enfants, pleins d'enfants. Ils trifouillaient des échantillons bizarres, faisaient des embryons qu'ils implantaient ensuite dans de jeunes femmes mexicaines qui rêvaient plus que tout d'avoir un enfant. Ils étaient surveillés pendant les neuf mois de grossesse, devaient passer tout un tas d'examens pour vérifier que le petit mutant aille bien... puis une fois l'enfant, ou plutôt l'arme née, on n'entendait plus jamais parler de la mère.

X-23, c'est comme ça qu'on m'appelait là-bas, comme un animal à qui on ne donnait pas de nom mais plutôt un code de reconnaissance. C'était aussi le nom que j'avais dans mon dossier. Je suis moi aussi née d'une mère mexicaine et d'un père mutant... Enfin, j'ai son ADN mais c'est pas vraiment mon père. Je sais pas, en fait, c'est compliqué toutes ces histoires de science. Gabriella, l'infirmière qui s'occupait de moi m'a confié que j'étais le vingt-troisième échantillon et la première (et seule) tentative de clonage réussie à partir de l'ADN d'un mutant plutôt connu... Wolverine, d'où mon nom.

Je n'ai jamais connue ma mère puisqu'elle a disparu quelques heures après ma venue au monde. J'ai été élevée et prise en charge par une infirmière, Gabriella Lopez qui s'occupa de moi durant toutes ces années, ces onze années passées enfermée. Nous n'étions pas des enfants, nous étions des animaux, des clones. Le personnel, les médecins, infirmières n'avaient pas le droit de créer le moindre lien avec les sujets. Pourtant, c'est ce que Gabriella a fait avec moi. Cette infirmière ressentait une certaine pitié pour moi et m'a rapidement discrètement prise sous son aile. Elle m'a élevée, m'a appris à parler, à me servir de mes particularités, c'est sûrement avec elle que je passais la plupart de mon temps lorsque je devais m'entraîner ou que je passais de très mauvaises nuits. Elle me lisait des histoires, me décrivait le monde extérieur, me parlait de ma mère qu'elle connaissait indirectement... Sarah Kinney qu'elle s'appelait, elle était mexicaine, c'était une femme qui n'avait pas eue une vie très joyeuse mais qui voulait à tout prix avoir un enfant histoire de changer tout ça... J'ai essayé d'en apprendre le plus sur elle, sur ses origines, sur sa famille, sur son histoire. Je voulais apprendre à connaître ma mère, cette femme décédée qui m'avait appelée "Laura".

Tout comme mon père, je suis une mutante. Je suis donc née avec quelques améliorations, certaines choses qui font de moi le monstre que je suis. J'ai la guérison accélérée, cette chose en moi qui me permet de ne prendre quasiment aucun dégâts. Un grand coup ne me fait qu'une égratignure qui disparaît en quelques secondes. Je ne souffre presque pas... Je dispose d'une grande souplesse et agilité ainsi que d'une force extraordinaire aux combats en corps à corps. Les médecins l'ont rapidement compris puisque j'y suis entraînée chaque jour depuis toute petite. Les pirouettes, les vols planés, les coups de pieds dans les parties intimes... j'en suis une experte. Et mon grand point fort : les griffes d'amantium que j'ai aux mains, mais aussi aux pieds. Au début, j'arrivais pas à bien m'en servir, du moins pas de la façon dont je le souhaitais. On m'a appris à les sortir quand j'en avais envie et à surtout faire des ravages avec celles-ci... "La petite lionne", c'était mon petit surnom là-bas.

Bien que la vie de rat de laboratoire était plutôt dure et ennuyeuse, j'ai connu ça durant plus d'une dizaine d'années et même si c'est compliqué à croire, j'en ai retenu de bons souvenirs malgré les mauvais traitements que j'ai enduré... J'ai réussi à y lier de belles amitiés. N'étant pas d'énormes monstres, certains médecins nous laissaient parfois passer quelques minutes dans une grande pièce. On parlait, on se courait après, on riait, on se disputait sous les yeux de ces spécialistes qui, calepin à la main, écrivaient tout ce que nous faisions dans les moindres détails : nos rires, nos larmes, nos petites discussions puériles. Je m'étais liée d'amitié avec d'autres enfants de mon âge qui, eux aussi étaient spéciaux. Rictor, Rebecca, Bobby, Charlotte, Delilah. Je répète leurs noms de nombreuses fois avant de dormir, espérant qu'il ne leur arrive rien.

Il y a quelques jours, en pleine nuit, nous avons tous été réveillés par cette stupide alarme qui nous détruisait les tympans. C'était la première fois depuis le démarrage du projet que nous avions le droit à un tel grabuge... Quelque chose n'allait pas bien. Assise à terre, seule contre le mur de ma cellule, je m'amusais à me lacérer le bras pour rire. J'ai toujours aimé voir apparaître puis disparaître ces coupures sur mes bras en quelques secondes... c'était rigolo. "Laura, il faut y aller !" Malgré les hurlements, malgré l'énorme son de l'alarme qui provenait d'hors de ma cellule, je pus entendre cette voix qui m'était fortement familière, celle de Gabriella qui venait d'ouvrir la porte de ma cellule et me prenait dans ses bras. Je ne comprenais rien à ce qui était en train de se passer. Un rapide coup d'oeil par dessus son épaule me fit apercevoir d'autres de mes camarades qui couraient, comme s'ils voulaient fuir dans les couloirs de l'établissement. Gabriella me recouvrit d'une petite couverture puis se faufila hors de ma cellule, quittant le laboratoire sous le regard de ces caméras, sous le regard de tous ces hommes armés qui tuaient ces enfants par dizaines et qui avaient moi aussi tenté de me mettre une balle. Je ne le compris que quelques heures plus tard, allongée à l'arrière de la voiture de Gabriella qui prenait l'autoroute : le projet avait pris fin, et la plupart des enfants avaient été exécutés... Ils n'avaient plus besoin de nous, l'équipe du projet avaient compris que nous n'étions pas aussi 'vides' sentimentalement qu'ils le voulaient, que nous n'étions pas que des machines et ils ont décidé de nous tuer.

Avec Gabriella, on a passé nos premières nuits dans des motels, mais jamais dans les mêmes. Bien que je ne maîtrise pas l'Anglais parfaitement (contrairement à l'Espagnol que je connais parfaitement grâce à Gabriella, originaire du Mexique), j'ai tout compris ce qu'elle voulait m'expliquer lorsqu'elle m'a dit que nous ne devrions pas rester trop longtemps au même endroit, au risque de nous faire attraper par ceux qui nous cherchaient, qui me cherchaient. Elle voulait me protéger, me faire comprendre que j'étais en sécurité avec elle, mais j'en doutais. Je savais très bien qu'ils tenaient fortement à chacun de leur sujet, qu'ils ne nous laisseraient jamais tranquilles... Le gouvernement avait d'énormes moyens qu'ils mettraient facilement en place pour mettre la main sur moi.

J'ai passé pas mal de nuits à faire semblant de dormir, à l'écouter discuter au téléphone avec des gens dont j'ignorais l'identité. Parfois, elle criait, pleurait, s'énervait. Je crois qu'elle avait tout aussi peur que moi. Alors, elle essayait de contacter des gens pour nous cacher, pour nous aider à nous en sortir. Mais la seule chose qu'elle a réussi à récupérer, c'était ces coordonnés menant tout droit à Los Angeles, ville de Californie. C'était censé être un safe heaven, un endroit où de nombreux mutants dont mes amis étaient peut-être cachés... et j'y croyais.

On s'est donc lancé dans un road trip entre filles, peut-être la meilleure balade en voiture que j'ai faite de ma vie... bon, c'était la seule mais c'était la meilleure. On était au Nouveau-Mexique et on devait se rendre à Los Angeles, à quinze heures de là.

Elle me parlait de sa vie, de sa nièce qu'elle adorait, de ses acteurs préférés. Puis moi, je l'écoutais à moitié, assise sur la banquette arrière en train de lire ces comics qu'elle m'achetait tous les jours dans les vieux magasins des stations services. Les X-Men, c'était elle qui me les avait fait connaître, et je ne me doutais pas que ce serait aussi elle qui me mènerait à eux...

Pourtant, je me suis trompée. Nous étions à l'hôtel cette nuit-là, nous n'étions qu'à quelques heures de Los Angeles, ville dans laquelle nous avions prévu de faire notre arrivée le lendemain. J'étais couchée, il était aux alentours de quatre heures du matin quand j'ai été réveillée par des cris, ceux de Gabriella. Je me suis levée instantanément, j'ai accouru jusqu'à elle puis je l'ai vue, son corps gisant à terre, en sang, aux pieds d'un monstre, d'un autre mutant. J'ai pleuré. Pour la première fois depuis très longtemps, j'ai pleuré. Elle était certainement celle à laquelle je tenais le plus, puis on me l'avait enlevé. J'étais pleine de tristesse, détruite, la seule personne que j'aimais venait de m'être enlevée... Je n'ai pas pris le temps de m'occuper d'elle, la laissant agoniser au sol... J'ai foncé tête baissée sur ce mutant qui faisait deux fois ma taille et je l'ai réduit en cendres à ma façon. Un long, intense et douloureux combat s'est engagé. Du sang, des hurlements, des égratignures puis je ressortais vainqueur de ce douloureux combat qui avait résulté sur la perte d'une être chère...

J'ai fait mes derniers adieux à Gabriella en l'enterrant au parc le plus proche, près d'un arbre, en pleine nature comme je sais qu'elle aurait aimé que je le fasse... Puis je suis partie. Mes vêtements tachés de sang et de terre, de grosses poches sous les yeux... j'ai récupéré mes quelques affaires, j'ai pris mon sac sur mes épaules et j'ai rejoint ce fameux institut à Los Angeles, ce lieu de paix qu'on nous avait promis sans espérer grand chose... J'étais détruite, et prête à commencer une nouvelle vie.