- "t'es chiant" en langage des signes* - Eli Washington

 

Prénom/pseudoMoodzAge19 ansCode règlementValidé par Bru'

Pv, scénario, marvel ou inventéinventéComment as-tu atterri ici ?PRBFréquence de connexion5/7

RemarquesJ'ai actuellement faim mais j'ai la flemme de me lever

Je n'ai jamais eu de gros lien avec New-York, cette ville ne m'a apporté que des embrouilles. Mais la perdre fait mal, ça, c'est certains. Je retiens juste le fait qu'il y a eu toutes ces personnes évacuées, je pense que c'est le plus important. Je ne m'y connais pas en politique et à dire vrai, j'en ai sérieusement rien à faire. J'y pense pas vraiment.
J'ai eu affaire à des changements toute ma vie, c'est plus difficile pour moi de m'habituer à un endroit, donc j'ai pas trop de soucis à ce niveau. Vous demandez sérieusement à un mutant s'il a réussi à reprendre un train de vie normale ? Mdr, c'est quoi un train de vie normale s'il vous plaît?

Je pense que... Les humains ont du soucis à ce faire. Il est vrai qu'en tant que Xmen ont à plusieurs fois aidé les humains, mais j'estime que notre première tâche c'est de venir en aide aux mutants. Je me trompe sûrement, mais j'ai l'impression que le Shield, c'est un peu comme les Xmen des humains, non ? Je ne sais pas trop, vous savez, ça ne fait pas longtemps que je fais parti de cette équipe, je ne suis pas encore au courant de tout.
Concernant Hydra, si la moitié de ce que j'ai entendu est vraie, je pense que croire qu'ils aient disparu serait très idiot de notre part. Très.

Personne ne m'a fait signe. D'un côté, c'est chiant parce que putain, ça aurait été tellement bien de voir des extra-terrestres. Mais d'un autre côté imaginez moi mort dans un endroit complètement inconnu, c'est tordu. Sinon j'aime bien savoir qu'ils sont parmi nous, et qu'ils vont sûrement nous aider si on a le cul en feu. Ils nous le doivent bien.
Voilà un sujet sensible. J'ai un moment fait parti de la confrérie, et je détestais tout le monde, humains comme mutants. Les Xmens m'ont sauvé de ce flot de haine et de mépris. Savoir qu'il y a d'autres personnes sûrement dans mon cas dans ce groupe me pousse à faire de mon mieux pour aider ces mutants à trouver une certaine paix. Savoir qu'ils sont en recrutement actif me dérange terriblement, et je compte bien y faire quelque chose.

  Côté de Sud de Chicago. Un soir d'été dans le jardin avec mon grand frère. On court partout. On saute, on fait de petites cascades par-ci par-là, en utilisant la balançoire, ce vieil arbre qui a toujours été là, la clôture, tout ce que notre esprit percevrai comme utile à notre activité. On rigole bien. Il rigole bien. Je ne fais que sourire bêtement. Après tout, aucun son ne sort de ma bouche, aucun son n'est jamais sorti de ma bouche. D'après l'ami de mon père, docteur miteux aux allures de psychopathe vivant dans une porcherie, disons le clairement, mes cordes vocales ont un souci, entre autres, comme si elles n'ont pas fini de se développer. On va dire que j'ai les cordes vocales d'un mec pas encore né. Super n'est ce pas. Ma mère nous appelle, on a intérêt à rentrer en vitesse sinon ça va barder. Le soleil se couche de toute façon, c'est le moment de la douche.

On vit à 4 dans cette petite maison dans un pseudo-bidonville. Maman déteste cet endroit. Toujours à se plaindre que la porte de cette pièce ne se referme pas bien, ou que le plafond de cette chambre part en couille. Moi, je l'aime cette maison. Elle est... Coquette. J'ai des souvenirs de partout, je ne me vois pas la quitter, c'est mon chez-moi. Elle n'est pas parfaite et elle a une drôle d'odeur à l'entrée, mais je l'aime quand même. J'ai jamais dit que j'en étais fier. Mon frère, Jordan, plus âgé que moi de 5 ans, est tout ce qu'il y a de plus normal. Il est énergique, souriant, protecteur. Il fait sûrement de la merde à côté, mais je ne suis au courant de rien. Je l'ai une fois vu fumer un joint avec un de ses potes pas loin de la maison. Ma mère, une femme aigrie et de mauvaise humeur tout le temps. Jamais contente, attendant toujours plus de tout le monde. Malgré tout ça, elle reste une mère qui aime profondément ses enfants, elle nous l'a montré plusieurs fois. Elle a juste une manière spéciale de nous le montrer. Et on ne lui en a jamais voulu, avec ce qu'elle endure avec son ordure de mari. Patrick. Silencieux, il se déplace toujours avec cette aura lourde et oppressante autour de lui. Il parle rarement, au début, je trouvais que c'était cool, qu'on se ressemblait d'une certaine façon, et finalement, il m'a montré que non, je ne suis rien comme lui, et jamais je ne lui ressemblais. Pour un oui ou pour un non, il bat ma mère sans relâche. Je ne me souviens pas d'elle sans cette peur dans la voix à la présence de ce salop. Un matin, tout cela allait changer. Dimanche, on revient de la messe. Ma mère lui demande quelque chose, il la gifle. Jordan en a marre, il est à bout, il se rue sur lui et lui donne des coups au ventre. Du revers de sa main, Patrick envoie l'autre au sol. Je cours vers lui et il me met également au sol en me fauchant. Ma mère prend un couteau.

Il reprend facilement le couteau même s'il manque de se faire poignarder le torse, Jordan essaie de prendre le couteau de ses mains et le d'un mouvement brusque, il reçoit le couteau dans la gorge. Cette image horrible. Mon 'père' vient d'égorger Jordan. Son corps lourd s'écrase sur le sol en faisant un bruit sourd. Ma mère pousse un cri d'horreur. Je regarde ce 'père' dans les yeux. Il a la peur dans les yeux. Dans les miens, on peut y retrouver de la colère, une colère folle. J'ouvre instinctivement la bouche. Et tout s'envole... Et me voilà, à 13 ans, en train de courir dans les rues de Chicago après avoir vu mon grand frère se faire tuer. Je ne sais pas trop ce qui s'est passé après. Je me souviens juste avoir vu mes parents s'envoler dans les airs. Maman a heurté un mur pendant que Patrick a cogné un coin du plafond, tête la première. Les deux étaient allongées sur le sol, immobiles. Du sang coulait des oreilles des deux. Je suis resté un moment sur ce sol. Et après environ 2 minutes, je suis sortis de la maison en courant. Je ne sais pas où aller, je ne sais pas comment survivre. Il commence à faire nuit. Malgré tout, je ne m'arrête pas, je cours encore plus vite, souhaitant m'éloigner autant que possible de cette odeur de sang et de mort.

Ça fait maintenant deux bonnes années que je suis dans la rue. J'ai rencontré cette fille, Maddie. Ensemble, on fait parti d'un groupe de pillard avec plein d'autres enfants. Deux autres sont comme moi. Ils sont spéciaux. Il y en a une qui disparaît. Il y en a un autre, Mohamed, qui parle aux animaux. Moi, en plus de faire voler les gens en ouvrant la bouche, je contrôle les bruits. Je ne sais pas comment expliquer, mais j'y arrive. Et c'est plutôt simple. Je fais la plupart du temps croire aux marchands qu'un client leur parle même s'ils ne voient jamais ce client. Pendant que les autres s'emparent des objets. Je suis loin de dire que je souffre, oh ça oui. Avec Maddie, on s'amuse plutôt bien en fait. Mais ce n'est pas toujours le pied. Comme cette fois où j'ai éternué et le hangar a tremblé. Tous les enfants autour de moi avaient mal aux oreilles et à la tête pendant des jours. On a finalement décidé que j'aurais un scotch sur la bouche tout le temps, c'est plus simple. Si je prenais ça mal ? Pas du tout. On est une douzaine d'enfants, avec un chef, le plus grand. Il a 19 ans. Il est tellement gentil et beau et... Et c'est la personne qui m'a démontré que je n'étais pas vraiment normal. Pas au niveau de mes capacités non, il m'a juste montré que j'étais gay. Et quand je dis qu'il me l'a montré, c'est simple, je rougis fortement à chaque fois qu'il était près de moi. Tout le monde sait que j'ai un petit quelque chose pour lui. Certains trouvaient ça mignon, d'autre trouvaient ça bizarre, mais ce sont surtout ceux qui s'en battaient les couilles qui me plaisent. Malheureusement, Maddie ne s'en bat pas du tout les couilles. Elle est toujours là pour me mettre mal à l'aise en ce servant du chef. Ces deux-là m'ont énormément aidés au niveau de ce pouvoir de contrôler le son, je l'ai affiné au fil des missions jusqu'à devenir un pro des illusions et de l'espionnage.

J'ai considérablement changé. Je ne suis plus cet enfant inconscient qui s'attache facilement aux choses ou au gens. C'est ce que je me dis tout le temps même si au fond, je me suis attaché à cette vie avec ces camarades qui sont finalement tous mes amis. J'aurais tellement préféré qu'ils soient que des camarades, car ce qui suit aurait pu être beaucoup plus facile à encaisser. On avait entendu parler de ce qui se passe dans le monde. Ce n'était pas trop notre problème, on n'y portait pas vraiment attention, jusqu'à ce que la Purge commence. Avec les autres mutants du groupe, on arrive plus à mener les missions aussi bien qu'autre fois. Ce fut encore plus grave, quand Julie, l'invisible, fut retrouvée battue à mort par une petite foule lors d'une mission. On décide alors qu'il serait mieux pour nous de rester à la base pendant que les autres exécutent les missions. Je me sens si inutil. Je n'étais pas très proche de Julie, mais en tant que mutants, on partageait tellement de choses, et on se comprenait. La haine commence à m'envahir. Un soir tout à fait normal, on entend une explosion. Des intrus. Des humains avec des masques de sentinelles. Avec John, l'autre mutant, on se regarde avec horreur avant de nous lever de nos lits. On essaie de sortir rapidement, mais on est pris en sandwich. Tous les membres du groupe sont au milieu de ce groupe d'ignobles personnes. Je panique. Ils ont des armes et tout ce qu'il faut pour mettre fin à une vie soit en quelques secondes soit en plusieurs heures. Le chef se met en face de moi, se prenant une balle dans le ventre. Ce sang. Tout ce sang. Je n'en peux plus. Ils vont le regretter. Je retire le scotch sur ma bouche... On s'est séparé. Avec Maddie, on court sans savoir ou aller. De nouveau. Je n'en peux plus de ce sang. Mais quelque chose de bizarre s'est passé. Tous les enfants autour de moi n'ont rien subi de mon cri. Il n'y a que les intrus qui ont été projetés sur les murs, à travers les vitres, du sang sortant de leurs oreilles. On n'a pas eu le temps de comprendre. On est maintenant à New-York, la purge est terminée. J'ai entendu parlé de la confrérie. J'ai trouvé facilement des membres. Enfin, ce sont eux qui m'ont retrouvé. Je sais que je serai dans de bonnes-mains. Mais je sais aussi que ces gens ne sont pas des saints. Et d'une façon, ça m'attire énormément. Là où à cause de mes pouvoirs, j'étais bien vu par tout le monde, ce n'était pas le cas de Maddie. Mais sur le moment je m'en fiche pas mal. Là où j'ai perfectionné mon contrôle du son il y a longtemps de cela, c'est ma voix que je dégage de plus en plus. Avec l'aide de plusieurs autres mutants, j'ai réussi à comprendre beaucoup mieux mes pouvoirs et les exploiter autant que possible. Même si je n'arrive toujours pas à émettre un son sans faire voler des choses, j'arrive à contrôler beaucoup mieux cette puissance. Je réussis même à me projeter dans les airs. C'est magique. Maddie me fait part de son avis de s'en aller. La soif de vengeance et ces pouvoirs me montant à la tête, je ne la retiens pas.  

Mais plus le temps passe plus j'ai l'impression que je me perds dans un tourbillon de haine. Je suis arrivé à un point de ma vie où je suffoque. Que suis-je devenue. J'effectue tout genre de missions pour la confrérie, aussi ignobles soient elles, sans broncher. Il faut que je trouve un moyen de me sortir de là. Si seulement Maddie était encore là... Après plusieurs mois à me forcer, j'arrive à un point de saturation. Ils ont tous remarqué que je n'ai plus de motivation. Ils m'ont alors demandé ce que je voulais. Je leur ai répondu que je ne sais pas. Ils m'ont facilité la tâche quant au choix, je me retrouve de nouveau à la rue. Je repense à cette vie... J'ai envie d'en finir et cette petite voix dans ma tête me rassure. Maddie. Elle m'a appris à garder la tête haute, et c'est exactement ce que je vais faire. Je vais survivre à tout ça et vivre. Après quelques semaines, je tombe sur cette brochure... Une école de jeunes mutants... J'entre, tout sale et dégueulasse dans ce bâtiment qui m'a l'air somptueux. Il y a pleins de gens de mon âge. J'ai envie de baisser la tête, dans cette allure, je dois juste être ridicule. Mais non, en les regardant, ils me sourient, comme s'ils me comprennent. Quelle est cette sensation, cette atmosphère si douce et chaleureuse. Au centre de la pièce, je vois deux femmes, une aux cheveux rouges et une autre aux cheveux tous blancs. Je ne sais pas trop quoi faire, planté là, je les souris juste, les larmes aux yeux.