Oya ¤ The Girl Who Wouldn't Burn

Prénom/pseudoTime LadyAge23 ansCode règlementMangé par Natasha

Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?J'y suis déjàFréquence de connexion7/7j

RemarquesToujours au top

On dit que les occidentaux parlent beaucoup et je trouve que ce n'est encore qu'un euphémisme en lisant toutes vos questions. Cela fait à peine quelques semaines que je suis arrivée à aux Etats-Unis et avant ça, je n'avais pas vraiment le temps ou l'esprit pour me préoccuper des problèmes et décisions politiques d'un autre pays que le mien. Je ne sais pas si une étrangère telle que moi a le droit de donner son avis, mais si c'est le cas je dirais alors que ce gouvernement à simplement et lâchement utiliser la voie de la facilité.

Je n'ai pas d'avis à donner pour le moment, ni sur cette femme, ni sur le président actuel. Je ne me suis jamais intéressée à la politique avant de quitter le Nigeria. Mais surtout, j'ignore ce que je pourrais répondre à cette question, puisque de toute façon je ne connais pas cette Ophelia, ni même son parti politique. Et puis d'abord, est-ce que ce sont des questions à poser à une gosse, d'abord ?

Je suis du côté de la tranquillité, je veux quand me laisse en paix et si je peux trouver cette paix à l'Institut alors je suis du côté de l'institut. Je n'aime de toute façon pas tellement l'idée de combattre, pourquoi servirai-je alors une cause quelle qu'elle soit ? Si la confrérie veut recruter, qu'elle le fasse tant qu'elle ne dérange pas mon paisible train quotidien.

La peur n'a jamais été aussi grande dans son coeur qu'à ce moment précis où l'on tentait de défoncer la porte de cette église. Les larmes ne cessèrent guère de couler le long de ses joues salies par la poussière et le sang séché, celui de ses proches, de sa famille tuée par sa faute. Elle a beau boucher ses oreilles à l'aide de ses mains, elle les entend encore l'insulter de sorcière. Elle se demande, recroquevillée entre deux bancs : pourquoi elle ? Qu'avait-elle fait à Dieu pour que ce dernier l'abandonne ainsi ? Bientôt, elle balance le haut de son corps d'avant en arrière comme si c'est le moyen le plus efficace de s'enfermer dans une bulle coupée du monde... Mais sans succès, la terreur lui faisant perdre tout moyen. Mais soudain, une voix lui parvient, au début lointaine avant de subitement donner l'impression qu'elle vient de sa propre conscience. Elle est apaisante, bientôt elle fait même oublier les voix menaçantes à l'extérieur de l'église. Et en douceur, l'agitation qui subsistait dans le coeur de la jeune fille se dissipa lentement...

    Tout partit d'une simple dispute, une qui était complètement idiote parmi tant d'autre. Je ne me souviens même plus de la raison exact de ma colère ou celle de mon père. On sait tout simplement disputer comme on l'a toujours fait à chaque fois qu'on rencontrait un désaccord. Sauf que cette fois, ma colère a provoqué quelque chose en moi dont je n'avais pas une seule fois idée de l'existence. Tout c'est passé beaucoup trop vite, les événements s'enchaînant sans me laisser le temps de réaliser. Le village était déjà en feu et apparemment par ma faute, je revois encore distinctement les flammes parcourant mon bras droit inexplicablement. « Sorcière ! » Ce fut la première chose que j'entendis, craché par l'un des villageois dans sa grande stupeur et terreur avant que soudainement le reste d'entre eux se mettent à l'imiter. La peur déformait leur visage et leur donnait une expression comparable à celui qu'aborde la folie. Comment ne pas avoir peur devant cette chose qui a tué ses propres parents ? Il était hors de question pour eux de faire preuve d'empathie, de se mettre à la place de ce monstre, cette sorcière. Non. Il fallait la brûler, une pure et douce rédemption par immolation.
    « La fille qui ne brûlera pas », ainsi me surnommèrent-ils alors qu'entre les flammes dans lesquelles ils m'avaient délibérément jeté, tous autant qu'ils sont, je me débattis pour défaire mes lianes et m'enfuir. Je ne sais pas combien de temps j'ai couru, où quelle fut la distance que j'ai parcourue pour atteindre cette église. La seule chose qui m'importait à ce moment-là était de survivre à tout prix face à eux, ils ne me laissèrent même le temps de pleurer ma propre famille, alors comment aurais-je bien pu songer à autre chose ? Je connais chacun des villageois, beaucoup d'entre eux, voire quasi tous m'ont vu grandir. J'ai partagé des moments avec beaucoup d'entre eux et même sans lien du sang, je pouvais me vanter de les avoir comme deuxième famille. Mais voilà que la petite Okonkwo était devenue le démon à traquer. Réfugier dans cette église je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer toutes les larmes qu'il m'était possible de verser.

    J'ai l'impression que tout est fini pour moi, je n'ai à ce moment-là qu'un seul désir : celui d'être ailleurs, dans un autre monde, loin de ce cauchemar. Et c'est une voix douce et rassurante qui va m'aider à ne plus faire attention à ce chaos, cet ouragan de haine à mon encontre. Je prête attention à chacune des notes de son timbre de voix, en plus de porter une attention toute particulière aux consignes qu'elle me donne pour m'aider à faire descendre cette tension, cette angoisse et cette agitation toutes éprises de mon coeur. Je me concentre alors sur ma respiration comme elle me le demande, surprise je fus en réalisant que mon coeur avait cessé de tambouriner dans ma poitrine. Mais tout aussi surprise lorsqu'elle me demanda d'effectuer une chose que je ne me croyais pas capable de faire. Cette voix pourtant m'accordait toute sa confiance en ce que je pouvais potentiellement, voire théoriquement faire. Je n'arrive pas vraiment à voir ce qu'elle pouvait voir en moi, car ces mains ont causé la mort de ma famille. Oui. Ces mains qui sont les miennes ont le sang de mon père et de ma mère, c'est pourquoi je ne leur ferai plus jamais confiance.
     Toutefois, c'était une chose que je voulais accorder à cette voix, alors je me suis levée et dirigée vers l'entrer de l'église où j'ai finalement débloqué l'accès. Je fis face aux paramilitaires qui avaient pris la place des villageois pour mettre fin à ma vie. Des hommes armés contre une simple gosse, dans d'autres circonstances je me serais sentie honorée et fière de provoquer chez des soldats entraînés autant de lâcheté et de pauvreté d'âme. Mais intérieurement, je ne pouvais être fière de moi où de ce que j'étais... Parce qu'encore une fois, j'ai les mains pleines de sang. Mais pour la voix, pour la confiance que je lui accordai, je me suis de nouveau laissée noyer dans cette sensation qui a provoqué l'incendie de mon village et la mort de mes parents. Mettant alors le feu aux armes de mes assaillants, ces derniers prirent la fuite, honorant jusqu'au bout leur lâcheté. C'est ainsi que peu après, elle vint me chercher elle dont la voix m'avait guidé et permis de reprendre mes esprits et le contrôle sur... ces pouvoirs. Elle, la X-Woman portant le nom de Jean Grey...