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Dim 10 Fév 2013 - 22:38
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Charles Francis Xavier
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] ✄ Bonjour. Je m'appelle Charles Xavier, bien que vous puissiez également me connaître sous le pseudonyme du Professeur X. Je suis né aux États-unis, dans le district de Washington, et plus précisément à New-York, le 27 avril 1955. Cela me fera donc 57 ans le 27 avril prochain. Dans la vie, je suis le Directeur de l'institut Xavier pour jeunes mutants, activité chronophage qui me laisse heureusement un peu de temps pour m'adonner à mes multiples passions : la littérature anglaise, la physique, la philosophie, l'entomologie, la génétique... La liste est très longue. Retenez surtout que j'adore enseigner. Actuellement célibataire, je recherche la compagnie d'une femme puisqu'étant hétérosexuel (mais épargnez votre salive : vous n'avez aucune chance !). S'il fallait que je me décrive en quelques mots, ce serait : pacifiste, pédagogue, calme, secret, bienveillant, diplomate, effrayé par la perte de contrôle. Voilà qui me résumerait bien, qu'en dites-vous ? J'appartiens au groupe des X-men, équipe que j'ai moi-même fondée il y a bien des années, et dont je suis très fier. Parfois, le matin, en me regardant dans la glace, je me trouve un faux air de Patrick Stewart. Mais ce n'est sans doute qu'une impression...


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Pouvoirs & aptitudes

Télépathie :

Capacité consistant à influencer les pensées et l'esprit d'une personne. En fonction des mutants, la télépathie s'exprime de différentes manières ; chez le fondateur des X-men, ce pouvoir est à son apogée. Autrement dit, toutes les déclinaisons de la télépathie sont accessibles à ce mutant, toutes à leur plus haut degré (d'aucuns considèrent d'ailleurs Charles Xavier comme le mutant télépathe le plus puissant sur Terre actuellement). Ainsi, les talents du vieil ami d'Erik Lenhsherr le rendent-ils capable de lire les pensées/souvenirs d'autrui ou de les fausser/altérer, de dialoguer silencieusement avec le ou les esprits de son choix, de plonger autrui dans une puissante illusion (sorte d'hypnose), de contrôler une personne à distance et de projeter des décharges d'énergie psioniques (provoquent des dommages psychiques ; aucune blessure physique). La zone d'influence couverte par ce généticien renommé équivaut à la superficie d'un état. Lorsqu'il pilote le Cérébro (un amplificateur d'ondes télépathiques construit par plusieurs scientifiques dont lui-même), le professeur Xavier peut alors étendre son influence au niveau mondial.
Bien que proprement effrayantes, les capacités de ce vieux défenseur de l'entente humains-mutants sont à relativiser au regard des nombreuses possibilités de protection existants contre les intrusions mentales : équipement inhibant ou bloquant les ondes télépathiques, pouvoirs mutants s'opposant à l'invasion psychique, possession d'une entité susceptible de contrer les tentatives de manipulations... La liste ne cesse de s'allonger au fil des ans.

Corps astral :

Pouvoir secondaire nettement moins connu du Professeur Xavier, l'évasion astrale permet au quinquagénaire de délaisser son enveloppe charnelle pour voyager sous forme d'entité astrale pure affranchie des limitations physiques. Dans le plan Astral, Charles Xavier peut parcourir de très longues distances en volant, traverser toute surface matérielle, et ce, sans risquer la faim, la fatigue ou la soif. Aussi invisible qu'intangible pour le monde matériel, ce corps est très utile pour l'exploration, mais comporte cependant un bémol important : le pouvoir de corps astral oblige son utilisateur à abandonner son enveloppe charnelle, qui, si elle est détruite, le condamne à mourir. Aussi ne peut-on faire appel à ce don que par intermittences, afin de ne jamais laisser trop longtemps son corps sans surveillance.



Votre histoire
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Dossier Charles Xavier

(contient des éléments relatifs au Protocole Xavier)


« Maintenant qu'il vous est possible de parler sans l'assistance d'un masque à oxygène, nous aimerions beaucoup savoir comment vous avez su que nous gardions un clone du corps de Charles Xavier ? »

- Vous voulez parler d'un clone de mon corps ?

- Tant que nous n'en aurons pas terminé avec cet examen, nos services partiront du principe que vous n'êtes pas Charles Xavier ; eut égard des formidables capacités mutantes inhérentes à ce corps, vous ne pourrez pas nous reprocher ces précautions. Imaginez que vous soyez un imposteur sollicité par Magneto, ou par Fatalis, venu dérober l'enveloppe corporelle du plus puissant des télépathes afin de vous servir de ses pouvoirs dans un but malfaisant... Notre unique garanti est de vérifier votre identité en vous soumettant à un interrogatoire. Revenons-en à la question, si vous le voulez bien : comment saviez-vous ?

Les électrodes reliées au crâne du vieil homme s'étiraient en câbles de multiples couleurs : rouge, vert, bleu, violet, jaune et orange. Tels de longilignes reptiles, ils serpentaient sur l'imposante table en verre séparant les deux interlocuteurs, pour rejoindre l'écran plat d'un moniteur analysant en temps réel l'évolution des ondes cérébrales du vénérable quinquagénaire, confortablement installé dans son fauteuil roulant. Ce dernier avait été averti qu'à la moindre utilisation de ses dons, l'appareil déclencherait un "protocole de pacification" qui le mettrait hors-course avant d'avoir pu tenter d'influencer le moindre esprit. On s'était donné énormément de mal pour s'assurer que le professeur Xavier ne fausserait pas les tests en s'aidant de ses facultés psioniques.

« Comment savais-je que votre organisation possédait une copie de mon corps ? Répéta calmement l'intéressé en croisant lentement les doigts devant lui, ses iris d'un bleu d'azur fixés sur l'homme chargé de l'interroger. Tout simplement parce qu'il ne pouvait en être autrement. Le projet Arme X n'a jamais été fermé, en dépit de mes efforts en ce sens. Connaissant votre propension à toujours vouloir améliorer vos... Comment les appelez-vous ? Vos "moyens de défense contre la menace mutante"... J'ai supposé (à juste titre) que votre première réaction, à l'annonce de mon décès, serait de dépêcher une équipe au 1769, Warmthwill Avenue pour y récupérer suffisamment d'ADN pour pouvoir séquencer mon génome... Doter toutes vos dociles créations d'une télépathie de haut niveau... Cela devait sonner comme un appel irrésistible, pour vos responsables ? »

Une froideur inhabituelle émanait du regard d'ordinaire amical et rieur de l'homme, retenu contre son gré. Porte-parole de la cause mutant depuis des dizaines d'années et pacifiste convaincu, Charles condamnait l'instrumentalisation des êtres vivants, qu'ils soient humains ou mutants, et a fortiori pour perpétrer des massacres proches du génocide. Le projet Arme X, lancé des années auparavant, avait eut pour principale dynamique de forcer un mutant préalablement conditionné à assassiner d'autres mutants (le célèbre credo "combattre le Mal par le Mal" semblait avoir fortement influencé les éminences grises à l'origine du projet). Malgré les échecs à répétition, l'idée de retourner ce qui - pour certains - n'était qu'une aberration, contre ses congénères, ne mourut jamais complètement. Et pour cause : quoi qu'il fasse, le fondateur des X-men savait qu'il trouverait toujours sur son chemin des individus trop effrayés et enfermés dans leurs principes pour concevoir la cohabitation pacifique entre humains et mutants.

« Vous saviez donc que nous financions les travaux du docteur MacTaggert sur le vaccin anti-mutation. Poursuivit l'agent sans relever la remarque acerbe de l'entomologue chauve. Lorsque votre corps a été détruit, vous avez (si j'en crois le rapport que mes collègues m'ont fait parvenir) usé de vos facultés mutantes pour transférer votre esprit dans le corps d'Adam Bentley, patient de quatre-vingts ans en état végétatif et résidant dans l'hôpital où travaille désormais Moira MacTaggert. Dans l'incapacité de recourir à la télépathie, vous vous êtes réveillé (laborieusement, semble-t-il), profitant d'une des visites de la médecin pour lui demander de nous contacter... A partir de là, deux de nos agents vous récupère, vous leur dites savoir que nous disposons d'un clone de Charles Xavier et proposez un test simple : qu'on transporte Adam Bentley dans le local où "votre" corps est entreposé pour que vous puissiez mettre fin à la possession d'un organisme-hôte et réintégrer votre enveloppe charnelle. »

Résumé par un trentenaire en costume-cravate et tenant devant lui une tasse de café, l'histoire paraissait extrêmement rocambolesque. Déterminé à crédibiliser ses affirmations, le propriétaire légitime de l'Institut Xavier crut bon d'ajouter avec un indéfectible sérieux :

« Lorsque le Phoenix a déversé sur moi ses pouvoirs, j'ai activé ma capacité de voyage astral, un peu comme un pilote d'avion actionnerait son siège éjectable avant d'ouvrir son parachute. J'ignorais si investir un réceptacle-hôte m'éviterait de disparaître à la mort de mon corps d'origine, mais je ne souhaitais pas pour autant prendre possession d'un individu. Cela aurait été lui imposer ma présence, faire abstraction de son libre-arbitre. Aussi fis-je le choix de me réfugier dans un corps végétatif, dépourvu de conscience mais dont les fonctions vitales perduraient. Vinrent alors les plus longs jours de mon existence. J'était un esprit étranger dans un corps humain, je ne disposais plus des capacités mutantes propres à mon corps original, et mon pouvoir de voyage astral était déjà utilisé. Tout ce que j'étais libre de faire, à cette période, consistait à annuler mon second don mutant, chose qui normalement m'aurait ramené à mon corps d'origine. »

- Pourquoi ne pas l'avoir fait tout de suite, dans ce cas ? Car c'est comme cela que vous en êtes arrivé là, non ? On vous a conduit auprès du clone, vous avez désactivé votre possession astral, et ensuite, ce corps - créé à partir des cellules d'un illustre mutant, mais que l'on savait dépourvu de fonctions cognitives supérieurs - s'est réveillé, affirmant haut et fort avoir incontestablement établi la preuve de son identité.

- Parce que si mes suppositions s'avéraient erronées, cela aurait été signer mon arrêt de mort ; or, même dépourvu de mes capacités télépathiques, je me savais encore utile aux autres. Je disposais d'une expérience, d'un savoir profitable pour mes élèves et successeurs... Risquer de tout perdre aurait été une décision téméraire que je ne pouvais pas me permettre. En suivant les actualités depuis mon lit d'hôpital, j'ai tour à tour appris une série de nouvelles alarmantes : les limites du fameux vaccin anti-mutation, le retour de mon vieil ami dans le conflit opposant les humains aux mutants, l'apparition d'individus tout aussi extraordinaires et sujets à débat que ne l'avaient été les mutants en leur temps... Le monde semblait partir dans une direction que je n'avais absolument pas anticipée... D'où ma volonté de tout mettre en œuvre pour retrouver un corps.

- Et vous maintenez la version selon laquelle le fait que Moira MacTaggert fut, à l'issue de la bataille sur l'île d'Alcatraz, mutée précisément dans le même hôpital où vous vous morfondiez, soit le fruit d'un complet hasard ? N'est-ce pas incroyable, qu'à l'aveuglette, vous vous soyez justement retrouvé là où se situerait, quelques semaines plus tard, votre unique espoir de récupérer votre corps ?

Un silence compact et lourd suivi le sous-entendu incrédule de l'interrogateur payé pour ne rien croire de ce qu'affirmerait son interlocuteur. Inspirant à fond pour ne pas s'énerver devant l'acharnement de cet agent à débiner chacune de ses phrases, le paraplégique en fauteuil prit sur lui et parvint à afficher un sourire poli. Ses mains, néanmoins, s'étaient serrées sur les accoudoirs de son siège, et d'imperceptibles rides de frustrations avaient transitoirement animés son visage d'un zeste de colère.

« Il me semble que l'unique moyen à ma disposition de dissiper vos doutes soit de me soumettre à vos tests, agent Rooper... Alors finissons-en au plus vite. Posez-moi donc vos questions, que je sois autorisé à retourner à Salem. »

Un silence compact et lourd suivit l'insistant sous-entendu incrédule de l'interrogateur, vraisemblablement payé pour ne rien croire de ce qu'affirmerait son interlocuteur. Inspirant à fond pour ne pas s'énerver devant l'acharnement de cet agent à débiner chacune de ses phrases, le paraplégique en fauteuil prit sur lui et parvint à afficher un sourire de façade poli. Ses mains, néanmoins, s'étaient serrées sur les accoudoirs de son siège, et d'imperceptibles rides de frustrations avaient transitoirement animées son visage d'un zeste de colère.
Glacial et plus impassible qu'un androïde, Brian Rooper ouvrit le dossier qu'on lui avait confié, soumettant à son aîné les questions présentées dans l'ordre, notant chaque réponse au fur et à mesure qu'elles venaient d'une écriture protocolaire, noire et serrée.

« Quand et à quelle occasion avez-vous pour la première fois manifesté vos pouvoirs mutants ? »

- À onze ans, lorsque ma mère et moi sommes allés rendre visite à mon père sur son lieu de travail, au centre de recherche nucléaire d'Alamogordo basé au Nouveau-Mexique. J'y ai lu les doutes d'un de ses collègues sur la fiabilité d'un des appareils de mesure, lequel s’avéra être à la cause de l'accident qui coûta la vie à mon père biologique.

Sachant à quel gendre d'individus il avait à faire, Charles Xavier ne chercha pas à dissimuler le moindre détail qui pouvait servir à attester de son identité. Ceux qui avaient, au court des dernières décennies, financés le projet Arme X, disposaient de sources d'informations partout. En conséquence, chaque question posée devait attendre une réponse bien spécifique, et sans doute détaillée. Qu'il manque la moindre précision à l'une des réponses, et Rooper s'empresserait d'en venir à la conclusion qu'il ne discutait pas avec le véritable Charles Xavier. Loin d'apprécier de devoir ainsi ressasser son passé et les erreurs y étant associées, le mentor des X-men s'efforça de penser aux moments qui suivraient, lorsqu'on le laisserait partir et qu'il pourrait retrouver l'Institut et ses résidents permanents.

« Comment et où avez-vous rencontré la mutante nom de code Tornade ? »

- Au Caire, alors qu'elle tentait de me faire les poches. Ce fut d'ailleurs la première jeune mutante que j'ai rencontré à mon retour du front de la Corée.

- Erik Lehnsherr vous a-t-il accidentellement brisé la colonne vertébrale au Tibet, ou en Mongolie ?

- Erik n'est absolument pas responsable de ma paraplégie. Bien que mon état actuel soit le résultat d'un passage par le Tibet, c'est une entité télépathe puissante employant l'alias de Lucifer qui m'ôta ma motricité (en m'écrasant sous un rocher). Mon vieil ami et moi-même nous étions séparés précédemment, lors d'un combat contre un certain Baron Strucker. Erik était partisan de tuer cet agent de l'HYDRA (une agence... Mais vous devez déjà savoir ce qu'est l'HYDRA, n'est-ce pas ?). Mon refus obstiné de m'abaisser à tuer l'infâme crapule qui avait enlevé celle que j'aimais acheva d'exacerber notre divergence d'opinion née de longue date, et nous nous quittâmes, chacun déterminé à fonder son groupe d'adeptes. J'avais les X-men ; lui avait ses confrères.

Le renommé expert en mutations sentit qu'il venait de marquer plusieurs points, non seulement en évitant le piège tendu par son interrogateur, mais également en répondant avec précisions aux multiples questions implicitement posées. Formé à ne rien laisser paraître, Rooper conserva une expression lisse et indéchiffrable, sa main transcrivant sur le dossier les éléments relatés par son locuteur à un rythme mécanique.

« Nommez la première personne que vous avez tué au cours de votre vie. »

Les yeux écarquillés, Charles accusa le coup. Tassé sur son fauteuil, il paraissait vingt ans plus vieux qu'en réalité, et c'est la mort dans l'âme qu'il répondit, le regard obstinément baissé sur ses jointures :

« Cassandra Xavier... Ma sœur jumelle, morte-née. Et il s'agissait d'un cas de légitime défense ! Certains relevés médicaux indiquaient que, dans les dernières semaines de grossesse de ma mère, mon état de santé était inquiétant. J'ai fini par obtenir le droit de réaliser un test génétique pour corroborer ma théorie, et il s'est avéré que Cassandra était, tout comme moi, une mutante. Selon toute vraisemblance, ses dons se manifestèrent in utero ; et le fœtus que j'étais alors répondit à ses agressions involontaires par une décharge psionique qui lui fut fatale... »

Le caféïnomane n'eut pas un geste, pas une réaction ; ses lèvres ne ménagèrent aucune pause dans l'interrogatoire. Sans montrer la moindre empathie pour la terrible épreuve que venait de revivre le quinquagénaire, il embraya, lisant la ligne suivante :

« Listez l'ensemble de vos diplômes dans l'ordre où vous les avez obtenus. »

- Diplôme de biologie, post-doctorat en physique appliquée à la biologie, post-doctorat de génétique, doctorat d'anthropologie, diplôme de psychologie et diplôme de psychiatrie.

- Pourquoi avoir fondé l'Institut Xavier ?

- Parce que j'estimais que cette tâche m'incombait, et surtout, je ne voulais pas que ce que j'avais vu en Corée durant mon service militaire se reproduise à plus grande échelle sur de jeunes mutants complètement désarmés face à l'oppression du plus grand nombre.

- L'actuelle directrice de l'Institut est-elle celle que vous prévoyiez depuis le début de placer à votre suite ?

- Ororo est très certainement la plus sage et la plus digne de confiance de mes élèves, mais j'imaginais plus laisser à Tornade le rôle de conseillère. Diriger l'Institut exige certaines qualités lui faisant légèrement défaut. Initialement, je comptais faire de Jean ma remplaçant, mais il est très vite apparu que Scott était le véritable candidat idéal. Capable de créer une proximité avec n'importe quel adolescent et de se mettre à la place de n'importe qui, il a davantage été formé par la Vie que Jean, et surtout, est bien plus solide. Il sait ce qu'être leader implique, et quels sacrifices doivent parfois être faits pour que les choses continuent à marcher telles qu'on le souhaite. Avec Jean et Ororo pour le seconder, Scott aurait définitivement perpétué mon œuvre d'unification des mutants.

- Pourquoi Moira Kinross/MacTaggert vous a-t-elle quitté durant votre service militaire ?

Instinctivement, Charles sut qu'il s'agissait du dernier test. Car la réponse à cette question ne pouvait absolument pas être imaginée, et tout autre personne que le véritable Charles Xavier aurait donné une autre réponse que la bonne version. Apposant ses index joins sur ses fines lèvres, le télépathe marqua un temps, avant d'asséner victorieusement à son interlocuteur si persuadé d'avoir à faire à un faussaire :

« Je n'en sais rien. Certes, il m'aurait été aisé de lire dans ses pensées, un soir de solitude où le chagrin me rendrait suffisamment aigri pour piloter le Cérébro, localiser la femme de ma vie et fouiller sans scrupule dans sa mémoire. Mais j'aime Moira, et je la respecte. Ce respect m'empêche viscéralement de violer l'intimité de ses pensées, pour quelque raison que ce soit. »

Sentant son cauchemar arriver au terme, l'homme en fauteuil roulant lâcha un discret soupir de relâchement. Le calvaire se terminait enfin. Les fantômes de son passé allaient cesser d'être déterrés. Il allait finalement pouvoir - après l'avoir souhaité des semaines durant, lorsque son esprit se trouvait coincé au sein d'un corps luttant pour ne fusse que faire entrer de l'air dans ses poumons - retrouver son ancien train de vie, ses élèves, son établissement, et jouer un rôle actif pour la cause mutante. Les mains posées sur les commandes de son siège, l'éminent pacifiste darda ses prunelles claires sur son geôlier, guettant l'instant fatidique où celui-ci s'arrêterait d'écrire et lui annoncerait qu'il est désormais libre de s'en aller.

« Puisque nous avons cette discussion, vous savez que le programme Arme X est toujours actif. Comptez-vous vous opposer aux projets X en cours ? »

Sortant de nulle part, cette demande, faussement ingénue et particulièrement riche en menaces sous-jacentes, déstabilisa le défenseur des droits mutants. Devait-il répondre honnêtement, et affirmer que, lui vivant, de nouvelles Armes X ne verraient jamais le jour s'il pouvait l'empêcher ? Ou au contraire feindre de ne plus s'intéresser à ces dossiers secrets, pour ne pas donner de bonnes raisons à ses hôtes pour l'empêcher de quitter le complexe en vie ? L'un dans l'autre, le professeur Xavier réalisa que sa réponse était déjà connue. Aussi enfonça-t-il une porte ouverte en répliquant sévèrement :

- Je crains fort de devoir répondre par l'affirmative. Comme je vous le confiais précédemment, les méthodes de vos services me révoltent, et croyez-bien que si vous n'aviez pas assurez vos arrières, je me serais déjà chargé d'effacer toute trace du programme X de la tête de ses responsables, cobayes et exécutants.

- Hé bien moi, professeur, j'ai le regret de vous annoncer que vous n'en ferez rien.

S'il en avait encore été capable, le fondateur des X-men se serait aussitôt levé de sa chaise en réaction à une affirmation aussi insultante. Bien que la manière dont l'agent Rooper se soit adressé à lui sous-entendait qu'on reconnaissait bel et bien la véracité des dires du généticien, ce dernier, ulcéré par les allégations de l'insolent trentenaire qui lui souriait tel un requin, ne put tenir sa langue :

« Vous espérez me laisser partir contre la promesse infâmante que je fermerai les yeux sur vos pratiques dégradantes ? Croyez-vous que je choisirai le déshonneur à la mort ? S'il me faut mourir plutôt que de consentir au détournement de jeunes mutants dans un but militaire, je fais ce choix avec fierté ! »

- Si vous parlez à qui que ce soit du projet X, si vous ne faites qu'interférer même légèrement avec nos travaux, nous dévoilerons l'existence du protocole Xavier au grand jour.

La déclaration eut l'effet d'un coup de tonnerre. Comme foudroyé, l'utopiste ami de Magneto plissa les paupières, hochant négativement la tête comme pour nier la vérité. Face à lui, son tortionnaire jubilait, ses dents blanches dévoilées par un rictus de royale assurance.

« Pensiez-vous que tout ceci n'était que du bluff ? Que je posais des questions au hasard ? Pensiez-vous qu'il existait une limite à ce que nos services pouvaient découvrir ? Pardon de vous détromper, professeur, mais lorsque nous avons appris votre décès, notre priorité ne fut pas d'aller récupérer vos cellules. Elle fut de dépêcher un agent en infiltration dans le manoir, afin d'y récupérer toutes les données sensibles qui s'y trouvaient. Et quelle ne fut pas notre surprise, en découvrant ce que vous cachiez avec le plus d'énergie dans les sous-sols de votre précieux Institut ! Un programme très complet détaillant méticuleusement la meilleure manière de neutraliser chacun des mutants hébergés sous votre propre toit. Si vos pauvres élèves l'apprenaient... S'ils savaient que leur cher et vénéré mentor gardait secrètement à jour une compilation de leurs points faibles, failles et limites exploitables pour les vaincre... J'avoue avoir particulièrement adoré l'en-tête de votre protocole, où vous cherchez pitoyablement à légitimer vos penchants paranoïaques. Comment un hypocrite tel que vous, prônant la tolérance envers les mutants en public alors qu'il n'a jamais cessé de craindre et de se prémunir contre ses propres semblables, peut encore arriver à se regarder dans une glace ? »

Accablé et vaincu, le talentueux orateur ne trouva rien à répliquer pour justifier son comportement. Sa névrose du contrôle l'avait perdu, et il allait en payer durablement les conséquences.

« En dépit des apparences, vous et moi sommes bien plus semblables que vous ne vouliez l'admettre... Enfin bref ! Nous allons vous laisser partir, comme convenu. Si à l'avenir, on vous demande comment vous avez dégotté ce corps tout neuf, faites simplement ce que vous savez le mieux faire : mentez. Dites que vous aviez un clone de vous-même au garde-meuble, qu'il y a eut un miracle, ou que sais-je ? L'important, c'est de tenir votre langue et de ne pas dire la vérité. »

- Vous n'êtes que des ordures. Cracha l'impuissant paraplégique, plus pour la forme qu'autre chose.

Recouvrant doucement son sérieux, Brian Rooper fit valoir d'un ton docte, paraphant chaque page de son dossier avec une vitesse née de l'habitude :


- Professeur Xavier ! Nous ne nous battons certes pas pour les mêmes idées, mais nous possédons de nombreux, très nombreux ennemis communs. Mes supérieurs sont tous d'accord pour dire que nous ne gagnerions rien à vous faire disparaître. En dépit de votre fatigante inclinaison pour les doubles-discours, il n'en demeure pas moins que vos actes ont plusieurs fois sauvé la mise de nos intérêts particuliers. Retournez donc à Salem, reprenez votre poste à New-York : il s'y trouve là-bas des gens ayant besoin de vous.

Circonspect, Charles Xavier soutint le regard noisette de l'agent, peinant à déterminer s'il le provoquait ou lui prodiguait au contraire d'honnêtes encouragements. Optant pour l'option médiane, l'homme en fauteuil roulant décidé de quitter la salle d'interrogatoire dans un silence songeur, son mutisme pouvant aussi bien être prit pour une discrète reconnaissance que pour une indifférence teintée de mépris. Dans tous les cas, le trentenaire avait raison : le télépathe allait avoir du travail, à son retour à la grosse pomme !



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Spoiler:

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Dim 10 Fév 2013 - 22:44
Invité
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:7: :7: :7: :13: :23: :28: :27: :29: :34: :36: :38: :43: :46: :52: :57: :69: :80: :78: :78: :82: :84:
CHAAAAAAAAARLES XAVIEEEEEEEEEEEEEEEEER !!!!! ♥️♥️♥️♥️♥️
Olalalalalalah je suis fan même plus! xD Bienvenue à toi oh vénérable tant attendu professeur X ! Je veux un lieeen ! héhéhé ♥️♥️
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Dim 10 Fév 2013 - 22:50
Invité
Invité
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Merci pour ce "chaleureux" accueil (même si "explosif" conviendrait mieux). Écoutes, dès que j'aurai un statut permettant de lire ta présentation, j'essaierai de te proposer un lien :28:
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Dim 10 Fév 2013 - 22:54
Invité
Invité
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Charles XAVIIIIIIIER ! :14: :15: :12: ( merci d'insérer ici les smileyrs déjà employés par Krista au dessus )
Bienvenue à toi, j'adore ta présentation ! :7:
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Dim 10 Fév 2013 - 23:09
Stark Industries
Admin
Stark Industries
♠ Classe et nom de code : + ∞
Charles Xavier, depuis le temps que nous le rêvons ♥♥♥
Excellent choix de perso ! Bon courage pour la rédaction de ta fiche. Si tu as des questions n'hésite surtout pas :D


.
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Dim 10 Fév 2013 - 23:49
Invité
Invité
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Charles Xavier !!!!!!!!!!! :52:
Je ne vais pas réitérer l'excès de folie qui m'a précédé - même si je n'en pense pas moins - mais simplement souhaiter la bienvenue au grand Professeur X. :14:
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Dim 10 Fév 2013 - 23:58
Invité
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Celui qui devrait sauter de joie ici, c'est moi ! Je ne vais plus être l'unique X-Men du forum T-T

Bienvenue à toi, Doc ! :D
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Lun 11 Fév 2013 - 9:07
Invité
Invité
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Hiiiiiiiiiiiii Charles ♥️♥️♥️ mon Bro' ! Viens par lààààààààà dans mes braaas ! :7: :13: :78: :67: :75:
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Lun 11 Fév 2013 - 11:42
Invité
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Bienvenu à toi, vénérable télépathe.
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Lun 11 Fév 2013 - 20:39
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    Bienvenue sur le forum !! ♥
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