Lincoln E. Campbell ~ La vie est un rêve. Fais en une réalité.

Prénom/pseudoMaloÂge23 ansCode règlementCap was here :*:

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RemarquesICI

Il y a parfois des situations qui font que les décisions à prendre ne seront jamais réellement les bonnes. C'est un fameux mélange entre "on évite la catastrophe" et "on a perdu moins que ce que l'on pouvait penser". Ce jour là, je n'aurais souhaité pour rien au monde d'être membre du gouvernement. Ce n'était pas une, ni cent, mais des milliers de vies dont il s'agissait. Des milliers de personnes qui avaient fait reposer leurs vies entre les mains de notre gouvernement. Ce jour là, j'avais été appelé par l'hôpital pour faire partie des services de tris aux urgences. En arrivant sur place, je ne m'attendais pas à tant d'ampleur. Alors peu importe que ma ville natale ne soit que cendres tant que j'ai encore la chance de vivre. Ce n'est pas tant ma situation que je cherche à souligner, mais la bravoure de ceux qui se sont sacrifiés pour nous permettre d'être là où nous sommes actuellement.

La vie à Los Angeles n'est pas tout à fait identique à celle de New York et malgré certaines réticences de la part des habitants à notre arrivée, je n'ai pas eu de mal à retrouver un train de vie plutôt convenable. Certes, il a fallu du temps pour que les choses se mettent en place, que mes pensées ne voguent pas vers ces événements inopportuns qui me parlaient de plus en plus. C'est en arrivant à Los Angeles que je compris que les choses ne seraient plus jamais comme avant. C'est aussi à ce moment là que j'ai décidé de m'entraîner à me servir de ces pouvoirs nouvellement acquis pour pouvoir me rendre utile si une autre attaque de cette ampleur survenait.

Je n'ai jamais trouvé cela déplacé d'envisager la possibilité d'avoir une femme au pouvoir. Cependant, il y a quelque chose qui ne me plaisait pas en apercevant Ophelia Sarkissian prôner haut et fort sa candidature. Malgré le fait qu'il ait pu être décrié, Liesmith a fait des bonnes choses comme des moins bonnes, mais aucun parcours n'est parfait, encore moins quand il s'agit de politique. Je reste persuadé qu'on ne connait pas ne serait-ce qu'un centième de ce qui s'est réellement passé depuis l'élection de Liesmith, mais personne ne pourra nous garantir une réelle transparence ni une protection intégrale. Puis rien qu'à voir les méthodes employées pour tenter de faire plier l'autres, les élections promettent d'être animées. En attendant, je ne prends aucun parti, et verrais ça la date approchant.

Je découvre petit à petit l'immensité de l'univers parallèle qui nous entoure. J'avais vaguement entendu parler des différentes organisations que l'on pouvait trouver ici, des Asgardiens, des autres espèces. Je m'y étais vaguement intéressé au début sans y "baigner" dedans. Mais j'estime qu'il y a assez de place pour accueillir n'importe quel peuple en difficulté et l'aider à reprendre ce qui leur appartient. Puis des Asgardiens de notre côté peuvent toujours faire pencher la balance en notre faveur !

  Lincoln a vécu une enfance toute à fait normale dans les rues de New York. Frère aîné d'une petite soeur qu'il chérissait de tout son coeur, il était de ces enfants discrets à l'école mais tout à fait le contraire une fois les grilles de l'établissement passées. Il adorait passait des heures à jouer aux échecs, se poser sur les genoux de son père devant un match de base-ball ou bien faire une course de vélo avec sa soeur pour aller chercher le journal au coin de la rue. Il était tout à fait... banal en quelques sortes. Studieux et curieux, il s'intéressait à des domaines que peu d'enfants appréciaient : les sciences, la chimie, l'anatomie, l'histoire, la technologie. Très vite, ses parents comprirent que leur fils avait besoin pour être heureux que de simples bouquins lui permettant d'enrichir sa culture.

Il était tout le contraire de sa petite soeur, doux calme et réfléchi tandis qu'elle ne se privait pas pour se fourrer dans des coups douteux durant toutes leurs enfances. Il avait cependant toujours eu tendance à garder un oeil sur elle, de loin comme de prêt jusqu'à ce que leur chemin se séparent à l'entrée au lycée. Lincoln avait réussi à obtenir une place dans un lycée très prisé tandis que les résultats de sa soeur ne lui permirent d'obtenir que la place qui lui était due dans leur quartier. La fracture débuta à cet instant précis, à partir duquel frère et soeur ne réussissaient plus à communiquer, à se comprendre, à s'apprécier. Lincoln avait tenté d'insister, de la comprendre mais leurs chemins étaient devenus bien trop différents pour poursuivre dans la même direction.

Le jeune homme entra à la faculté de médecine de New York deux ans avant l'âge "normal" ayant un parcours scolaire plus qu'exemplaire. Il absorbait le tas d'informations nécessaires à ses études sans suer, en oubliant même de "vivre" sa vie de jeune adulte. Oubliez les sorties, les fêtes, les amis, les cuites, les cinémas, les barbecues, non, Lincoln lui passait son temps à étudier, vouloir sauver les gens, aider la communauté, et se rendre utile. Ce n'était pas une lubie, non, c'était sa raison de vivre, son leitmotiv. Il n'hésita donc pas une seule minute lorsqu'une affiche pour une campagne humanitaire fut épinglée dans les couloirs de l’hôpital où il se trouvait être résident au service des urgences. Partir quelques semaines en Himalaya, découvrir de nouvelles terres, de nouvelles populations et partager son savoir ne pouvait que l'enchanter.

C'est comme cela qu'un beau matin d'automne 2015, il se retrouva avec plusieurs de ses collègues à bord d'un avion spécialement affrété pour cette mission humanitaire d'une durée de trois semaines dans les terres asiatiques. Chacun d'entre eux avaient un rôle et une mission particulière, ce qui rendait plus évident de trouver leur place entre eux. Les relations étaient dignes de franches camaraderies, et l'ambiance était au beau fixe malgré les malheurs qu'ils pouvaient bien croisés sur leur chemin. Les familles isolées ne pouvant accéder à un système de santé précaire puis ces conditions climatiques qui ne favorisaient aucunement un bon état de santé général. Ils avaient fait leurs possibles mais ils étaient arrivés parfois bien trop tard pour avoir un impact sur la vie de ces gens. Lincoln se rendit compte que les quelques soucis qu'il avait pu laissé à New York en s'envolant ici n'étaient que pacotilles à côté des leurs. C'était donc vrai, voir d'autres pays, d'autres continents permettait de vivre différemment.

Les missions humanitaires n'étaient pas de tout repos, mais Lincoln avait réussi à s'octroyer quelques heures de répits, décidant de s'aventurer dans les champs aux alentours, un appareil photo autour du cou et son esprit ouvert à l'environnement qui l'entourait. Le temps était clément pour une fois avec lui, lui évitant les abats d'eau qu'ils avaient pu connaître depuis leur arrivé. La chaleur rendait la grimpée un peu plus compliquée, mais Linc' était de ceux que rien n'arrêtait. Même pas cette brume naissante qui couvrait l'horizon et dans laquelle il s'enfonçait malgré tout. Il ne fit pas plus de dix mètres avant de se retrouver pris au piège, retenu immobile dans un cocon qui grimpait petit à petit sur son corps, l'obligeant même à lâcher son tout nouvel appareil photo au sol. Cette constriction l'empêcha de bouger, tandis qu'il pensait vivre une mort longue et douloureuse. Il aurait voulu devenir inconscient, ne pas se rendre compte de ce qu'il était en train de vivre mais rien de tout cela ne se produisit, c'était même l'inverse. Il avait parfaitement conscience de s'être retrouvé au sol, enfermé, tandis qu'il sentait des picotements traverser chaque partie de son corps. Le temps devenait long, la consistance était désagréable, et Lincoln tentait d'analyser de manière rationnelle tout ce qui se passait aux alentours de lui. Mais rien de logique ne lui vint à l'esprit. Rien qui pouvait expliquer ce cocon à taille humaine qui venait de l'englober. Les secondes semblaient interminables tandis que les picotements devenaient des décharges de plus en plus violentes, lui provoquant des spasmes incontrôlés. D'ordinaire, il n'était pas du genre à paniquer. Mais quelle ne fût pas sa réaction lorsque la lumière devint moins opaque, et que l'air venait chatouiller son visage collant ? Il aurait pu être heureux, oui, si une soudaine foudre ne s'était pas abattue sur lui soudainement sans rien ne lui occasionner comme dommage. Dur à admettre pour un esprit si sensé comme le sien. Il aurait du mourir d'avoir vécu un véritable coup de foudre... Et pourtant il se trouvait toujours sur ses deux jambes, ses vêtements déchirés par l'impact, sali par ce cocon toujours présent à ses pieds... Qu'avait-il pu bien se passer ? Il avait à coeur de le découvrir en revenant à New York.

Il avait tenté de faire comme si rien ne s'était passé en revenant travailler à l'hôpital à son retour d'Asie, toujours avec le sourire aux lèvres, un peu plus avenant que d'habitude, ne comptant plus ses heures. Il se tuait presque à la tâche, restant parfois plus de soixante-douze heures consécutives dans son service sans rechigner. Il était un bourru du travail certes, mais il appréciait surtout le fait de pouvoir profiter du matériel pour effectuer quelques recherches sur son propre corps. Les phénomènes électromagnétiques devenaient de plus en plus fréquents, et il ne réussissait à les contrôler que partiellement. Il entretenait ses apparences, mais au fond de lui, ce changement lui causait de nombreuses nuits blanches à se poser trop de questions.

Ses recherches avaient bien avancées mais furent stoppées avec l'évacuation de la ville de New York et son arrivée à Los Angeles. Il aurait pu aider durant cette évacuation s'il avait été dans la capacité de contrôler parfaitement ses pouvoirs. Mais ce n'était pas le cas, et il s'était contenté d'agir en tant que médecin. Il avait d'ailleurs repris le travail très rapidement à Los Angeles pour occuper ses journées et l'empêcher de penser à la nouvelle personne qu'il était, mais également pour pouvoir s'entraîner en toute sécurité.

Car oui il continuait de travailler d'arrache pied pour s'améliorer. Il avait aussi entendu parler des attraits du SHIELD pour le genre d'individu qu'il était devenu. Il avait bel et bien en tête l'idée de s'approcher de cette institution pour avoir des réponses à ses questions.