Whatever it takes - Steve Rogers

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Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?Je suis un habitué des lieuxFréquence de connexion5 jours sur 7

RemarquesWakanda Forever

Si l'on met de coté la période où j'étais au front en Europe pendant la Seconde Guerre Mondiale, les 70 ans passés prisonnier de la glace et les quelques missions que j'ai pu faire en tant qu'Avenger ou Agent du S.H.I.E.L.D, j'ai toujours vécu à New-York. J'y suis né. J'y ai grandi. J'y ai pris des raclées monumentales parce que l'injustice est une chose qui m'insupporte. Donc forcément, quand la décision de laisser derrière nous une ville entière a été prise, je ne pouvais pas être d'accord. Mais je n'étais pas vraiment en état de protesté. Lors de l'affrontement qui a conduit à l'évacuation de New-York, j'ai été gravement blessé. Et même si j'ai pu combattre encore quelques heures malgré une plaie béante à l'abdomen, il a fallu m'évacuer pour que les soins appropriés me soient prodigués.

Je n'ai jamais été fan de la côte Ouest, mais je m'y fais. Le climat y est bien plus doux, et les tenues plus décontractées dans l'ensemble. Je pense avoir prouvé tout au long de ma vie que j'étais plus que capable de m'adapter aux changements. Epoque, lieux, personnes. Je me sens partout comme chez moi - même si cela peut vouloir dire en définitive que je ne me sens comme chez moi nulle part.

Rares sont les personnes politiques qui trouvent grâce à mes yeux. C'est l'expérience qui parle. Une expérience d'homme déçu et ayant longtemps côtoyé ces individus. Ce n'est pas le fait que ce soit une femme et qu'elle ait des idées résolument modernes qui me dérange. Je peux même aller jusqu'à dire que ce n'est pas parce qu'elle a le S.H.I.E.L.D dans le collimateur qui fait que je me méfie d'elle, c'est juste ... Je ne sais pas. Un pressentiment ? Je ne sais pas si je peux décrire les choses ainsi, mais ce qui est certain, ce que comme pour Liesmith, je vais garder un oeil sur elle. J'ai appris que le monde n'était ni tout noir, ni tout blanc, mais bien en nuances de gris. Et un parti qui se présente comme le renouveau de la politique doit forcément avoir quelques squelettes dans le placard. Nous en avons tous.

Malheureusement, je ne faisais pas partie des être qui sont allés se battre pour Asgard, à mon grand regret. Pourquoi est-ce que j'aurais aimé être avec eux ? Pour ajouter une ligne de plus à mon C.V. "S'est battu pour la reconquête d'un lieu issu des mythes nordiques" ferait bien juste en dessous de "Vétéran de la Seconde Guerre Mondiale". Plus sérieusement, j'ai croisé de nombreuses personnes qui ont traversé ce que traversent les Asgardiens. Etre arrachés à son foyer ? Qu'il soit occupé par l'ennemi ? Forcément, cela ravive en moi la flamme du Soldat qui se battait il y a soixante-dix ans contre l'un des pires ennemis du monde, bien qu'il vive encore au plus profond de mon âme. Je me suis battu toute ma vie pour que cela ne se reproduise plus, mais je n'ai pas pu les épauler, car il y avait encore beaucoup de choses à faire ici, sur Terre.

Lors de l'attentat qui s'est déroulé pendant le meeting de Liesmith, j'étais à bord d'un Quinjet, pour une mission en Europe du Nord - rien de bien important, mais assez conséquent pour avoir besoin de ma présence. La vérité, c'est qu'à l'instant où l'info m'est parvenue, j'ai eu peur. Peur que les choses dégénèrent à nouveau et qu'un conflit embrase à nouveau le monde. Un conflit qui verrait s'affronter les Inhumains, un peuple que je ne connais pas assez bien, et n'importe qui d'assez stupide pour oser les défier.

Mais les choses se sont plutôt bien déroulées. Espérons qu'il en sera de même avec les Mutants. A plusieurs reprises, leurs actions ont mis le feu aux poudres, et il a été nécessaire que des héros de tous les horizons interviennent pour apaiser les choses. Malheureusement, des fois le conflit est inévitable, et nous sommes obligés de faire ce pour quoi nous avons été formés. Et comme mon surnom l'indique, je suis un soldat. Et un soldat, quand il n'est pas en train d'attendre que la Guerre ait lieu, c'est qu'il est en train de la faire. J'espère me tromper, mais mon instinct me dit que même sans Magneto, la Confrérie risque de faire des choses terribles. Peut-être même pires que si son ancien Leader était toujours là, car en dépit des choix qu'il a pu faire - motivés par une vie de souffrance, j'en conviens - Magneto est quelqu'un d'expérimenté. Là, nous avons à faire face à une nouvelle vague de pseudo-révolutionnaires qui pensent que seule la violence peut tout régler.

  Mon histoire ? Tout le monde la connait : j'suis qu'un p'tit gars de Brooklyn.

Un petit gars de Brooklyn a qui il est arrivé pas mal de choses, il est vrai. Je suis né en 1918, à New-York. Et si l'on pouvait affirmer quelque chose sans se tromper, c'est que la nature n'avait pas été clémente avec moi : plus petit que les autres, j'ai toujours souffert de différentes maladies, comme l'asthme, des allergies alimentaires, ou plein d'autres petites choses. Tout cela pour dire que je ne me suis pas fait beaucoup d'amis dans ma jeunesse. Mais j'ai toujours préféré la qualité à la quantité, c'est pourquoi mon plus vieil ami aujourd'hui encore est James Barnes, que l'on surnomme tous affectueusement Bucky.

Quand les U.S.A se sont engagés dans le conflit international que l'Histoire retiendrait comme étant la Seconde Guerre Mondiale, j'ai voulu porter les couleurs de mon pays, et incorporer l'armée - comme l'avait fait Bucky. Malheureusement, les différents maux dont je souffrais à l'époque m'empêchèrent de devenir une recrue. Néanmoins, ma détermination fut remarquée par un scientifique, le professeur Abraham Erskine.

Ce dernier me prit en entretien, et me sélectionna pour le Projet Renaissance. Ce programme avait pour but de créer le premier Super-Soldat, ce qui aurait dû déboucher par la suite sur une armée d'êtres physiquement aboutis. Alors que de nombreux autres candidats présents disposaient déjà de capacités athlétiques impressionnantes, Erskine, seul décisionnaire, finit par me choisir pour être le premier sujet. Vous savez pourquoi ? Parce le faible connait la valeur de la force, et peut avoir de la compassion. Parce que mon but n'était pas de "tuer des nazis", mais d'aider à mettre fin à tout cela.

Le jour où l'on m'injecta le sérum mis au point par Erskine, un drame se produisit. Non, je ne parle pas de moi - combiné à une exposition de rayonnements Zeta, le sérum me transforma littéralement, créant ainsi la meilleure version de moi possible. Je fais allusion au meurtre du professeur Erskine. Dans les très rares spectateurs de la scène, deux taupes d'Hydra étaient parvenus à s'infiltrer. Si l'Agent Carter - officier chargée de superviser le programme Super-Soldat - en élimina un, le second s'échappa. Cela me donna l'occasion d'utiliser ma nouvelle musculature pour rattraper le meurtrier, mais il ingéra alors une capsule de poison pour ne divulguer aucun secret. Ses derniers mots furent "Hail Hydra".

Après cette tragédie, je fus mis au placard. L'armée des U.S s'attendait à une troupe complète, et elle n'avait que ... moi. Erskine avait emporté le secret de son sérum dans sa tombe. J'ai donné autant de sang que possible pour que l'on puisse recréer la formule, mais ce fut impossible. En dépit de mes pouvoirs nouvellement acquis, on me fit simplement faire le pitre pour de la propagande.

"Captain America needs You" pouvait-on lire sur les affiches. C'est un peu là que je suis né - pour la troisième fois. L'idée était de motiver les civils comme les soldats sur le front en utilisant "mon" image. J'étais devenu un simple singe savant, marionnette d'une propagande sans fond réel. Je me donnais en spectacle, m'affichant auprès de splendides danseuses, juste pour faire le show. Quelle perte de temps ... Quand la tournée se déplaça en Europe, j'ai découvert que plusieurs dizaines de nos hommes avaient été capturés, dont Bucky.

Ignorant les ordres directs, j'ai fait ce qui s'imposait : j'ai délivré mes frères d'armes des geôles nazies. C'est au même moment que j'ai rencontré pour la première fois Crâne Rouge. Cet homme avait forcé Erskine a testé sur lui le sérum du Super-Soldat. Malheureusement, la formule n'était pas prête - mais l'homme non plus. Le produit qui coule rend le "bon" meilleur, mais le "mauvais" pire, en résulta donc l'affreuse mutation de Red Skull. On ne s'affronta pas cette fois-là, car ma némésis préféra prendre la fuite.

De retour au camp de base, je fus acclamé comme un héros, alors que je ne m'étais jamais vu comme tel. Gagnant le respect des autres soldats, un noyau dur se forgea autour de Bucky et moi, un groupe surnommé le Commando Hurlant.

Pendant plusieurs mois, le Commando et moi détruisirent de nombreuses bases de Hydra au travers de l'Europe. Ma "relation" avec l'Agent Carter devint plus solide, sans que nous ne fassions plus que ce que la situation ne nous permettait. Malheureusement, au cours d'une des missions, mon meilleur ami Bucky perdit la vie - enfin, c'est ce que je pensais à l'époque. Moi qui avais tout fait pour protéger le plus grand nombre de vies possible ne fus pas capable de sauver celle de Barnes.

Malheureusement, comme toujours en temps de guerre, pas le temps de pleurer ses amis disparus : l'ultime charge de Crâne Rouge allait avoir lieu, et s'il réussissait, toute la cote Est des Etats-Unis allait être rasée. On a donc pris d'assaut le dernier quartier général d'Hydra. On a éliminé un paquet d'ennemis, et perdu pas mal des nôtres également. Et avant d'embarquer dans la bombe-volante pilotée par Red Skull, Peggy et moi avons enfin pu échanger notre premier - et unique - baiser.

Crâne Rouge et moi nous sommes affrontés sans retenue. Mais il finit par disparaître en attrapant à mains nues le Tesseract - artefact venu d'un autre monde à qui Hydra devait une grande partie de son avancée technologique niveau armement. De mon coté ? Je n'avais pas trop le choix. Soit je laissais l'avion s'écraser en plein New-York et faire d'innombrables victimes, soit je faisais ce que j'ai fait : dévier l'avion de sa trajectoire, et le faire se planter dans l'océan. La chance que j'ai eu ? Par l'intermédiaire de la radio, Peggy est restée avec moi jusqu'à la fin. Après cela, le froid. La glace. Et un sommeil de soixante-dix ans.

C'est en 2012 que le S.H.I.E.L.D, une organisation créée par Peggy en partie peu après ma disparition, me retrouve. Vous vous êtes déjà réveillés en vous demandant combien de temps vous avez dormi et où vous êtes ? Là, ça m'a fait pareil, mais en beaucoup plus fort. Tout ce qui faisait ma vie ou presque avait disparu. Le seul élément qui assurait la continuité, c'est que le monde avait toujours besoin de soldats. Et comme le sérum qui coulait dans mes veines m'a permis de survivre congelé toutes ces années, les U.S.A disposaient à nouveau de la Sentinelle de la Liberté pour affronter toutes sortes de menaces.

Et le timing fut plutôt bon, car mon retour dans le monde moderne coïncida presque avec la première attaque sur New-York de Loki et des Chitauris. C'est lors de cet événement que l'équipe qui répond désormais au nom des Avengers voit le jour. Cela n'a pas été facile, mais nous sommes parvenus à repousser l'envahisseur. Quelques mois plus tard, alors que l'inertie de la victoire nous fait avancer, nous apprenons la mort de Hank Pym. Au cours de mes recherches sur les années que j'ai pu louper et les personnalités importantes les ayant marquées, le nom de Henry Pym est revenu plusieurs fois. Cela a secoué plusieurs d'entre nous d'autant que l'opinion ne nous était plus si favorable que ça, que l'on nous percevait même comme des dangers potentiels.

Et c'est dans ce climat que la loi de régulation des mutants a été votée. Forcément, le Gouvernement comptait sur nous pour soutenir cette décision. Inutile de préciser que ce ne fut pas le cas, pour ma part. Malheureusement, nos prises de position nous forcent à nous écarter du S.H.I.E.L.D, pendant que le Gouvernement lâche la première Sentinelle pour arrêter nos compatriotes mutants. Je savais que les choses allaient dégénérer, mais pas à ce point : une loi anti-héros est votée. Tout le monde est considéré comme un danger potentiel. Fantastiques, X-Men, Vengeurs, tous ! Tous, sauf certaines têtes d'affiche au C.V suffisamment étoffé pour échapper à cette folie comme Barton ou moi.

Et les choses deviennent très compliquées, avec de nombreux affrontements entre membres de la Confrérie, X-Men, partisans ou détracteurs de la loi anti-héros. Beaucoup de civils sont blessés, emprisonnés ou tués. Ce n'est que bien trop tard que le Gouvernement prend conscience de son erreur, selon moi, et met fin à tout cela.

Et son erreur, et notre plus que probable inaptitude à réagir correctement, nous coutent beaucoup. Le nouveau président élu, un certain Liesmith, qui ne m'inspire absolument pas confiance monte sa propre équipe d'Avengers. Et ces pseudo-héros parviennent à se faire une place dans le coeur de la population. Mais on ne fait pas ce que l'on fait pour une quelconque reconnaissance, mais bien parce que c'est une tache ingrate que peu d'autres personnes veulent accomplir. C'est pourquoi je ne prête pas trop d'attention à tout ça, et me focalise sur la découverte de Hulk - accompagné de membres de la Confrérie : un des labos de Pym, et son programme ULTRON, qui s'avère être extrêmement dangereux.  Et dans le même temps, nous avons les Asgardiens, arrivés chez nous pendant l'avènement des Sentinelles, qui parviennent à ouvrir un passage vers leur monde d'origine, et qui espère qu'on pourra les aider à le reconquérir. Sans oublier le message envoyé par les Inhumains suite à une intrusion sur leur territoire - heureusement que là, un pacte de non-agression est signé.

Bon sang, il y a des fois où je regrette l'époque où la chose la plus étrange au monde, c'était moi. Et dire que ce n'est pas fini.

J'ai toujours sur que nous n'étions pas seuls dans l'univers, mais à ce point ? Entre les Gardiens de la Galaxie, le Nova Corps ... Disons que le summum, c'est lorsque Thanos passe à l'offensive, et que le plan Anchise est déclenché. Nous sommes obligés d'évacuer New-York pour faire place nette et permettre une frappe d'envergure pour annihiler l'ennemi. Je suis moi-même gravement blessé pendant l'opération. Assez pour me tenir à l'écart du champ de bataille de longs mois. C'est ce qui m'empêche de participer à la reconquête d'Asgard, d'autant que bon nombre de choses restaient à régler sur Terre.

Vous savez, même si le S.H.I.E.L.D et les Vengeurs ne travaillaient plus main dans la main, il y avait quand même un respect mutuel. Et savoir que plusieurs agents dont Sharon Carter, la nièce de Peggy, avaient été tués lors d'une émeute ... Et bien cela nous touche. Certains plus que d'autres, il est vrai.

Et quand on découvre que Hydra, que j'ai affronté pendant la Seconde Guerre Mondiale, existe toujours et gangrène toutes les branches de la société, forcément, cela motive à reprendre le combat. Et c'est ce que j'ai fait, surtout que l'on a découvert que le Soldat de l'Hiver était en fait Bucky, mon meilleur ami revenu d'entre les morts et que ce dernier en fait baver à l'organisation criminelle. Quel bonheur, dans tout ce chaos. On parvient même a empêcher une bombe d'exploser et on récupère Black Widow.

De mon coté, je ne prends pas part au tournoi organisé pour "amuser" les Asgardiens réfugiés sur notre monde. Combattre n'est pas un jeu, à mes yeux. Donc je ne vois pas pourquoi je devrai le faire pour le plaisir des autres. Je ne le fais que par absolue nécessité.

Quand une nouvelle femme politique entre en scène, je me montre méfiant. Normal, après tout ce que nous avons vécu ces derniers mois. Je ne veux pas de "Purge - partie 2" ou de "Traquons les Vengeurs". C'est pourquoi j'observe, et fais ce que je fais toujours : je reste fidèle à mes engagements, même si le nouveau partie d'Ophelia Sarkissian met à mal les Avengeurs II - et le S.H.I.E.L.D, mais c'est une autre histoire.

Le Président Liesmith signe de nombreux accords, comme si cela semblait important pour lui de boucler certains dossiers avant de... Et bien d'être vaincu aux élections ? C'est comme s'il l'avait senti venir - de même que pour l'attentat auquel il échappe. Peut-être suis-je trop suspicieux ? Ou bien ne l'ai-je pas assez été. Quoi qu'il en soit, c'est maintenant madame Sarkissian qui dirige l'un des plus puissants pays du monde.

Alors que Liesmith est introuvable, je vais devoir faire ce que je fais depuis bientôt un siècle : servir mon pays du mieux possible, et ce que je fais le mieux, c'est être un soldat. A voir maintenant si ma manière de faire est toujours en adéquation avec ce monde qui ne cesse d'évoluer et de se réinventer.