You can call me Jesus ~ Adora

Adora est très douée pour persuader les gens ou pour leur parler, les faire s'ouvrir à elle afin qu'ils lui dévoilent leurs petits secrets. Elle est excellente cuisinière et regrette parfois de n'être que serveuse...Elle est cultivée et peut tenir de longues conversations sur de nombreux sujets différents. Elle parle russe (la langue de son père adoptif), allemand (sa mère adoptive étant mi-allemande, mi-américaine) et bien évidemment anglais. Elle pratique le violon depuis l'âge de 9 ans et n'a jamais arrêté depuis (paraît que la musique adoucie les mœurs), elle est vraiment bonne dans son instrument et aime participer à des concerts de quartier. Elle sait écrire car elle avait commencé des études de journalisme avant de pratiquer son actuelle profession.

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i'm dancing, alone.

J'ai vu le jour à Chicago paraît-il, mais je ne me rappelle plus du tout de cet endroit. Je n'y ai pas vécu assez longtemps. Le seul truc que ça m'évoque aujourd'hui c'est que c'est la ville du crime. Mais on s'en fout, n'est-ce pas ? Tout ça pour dire que je n'ai pas grandi dans ma ville de naissance mais plutôt à New York. C'est une jolie ville. New York et ses bars, ses discothèques, ses artistes de rues, ses dealers, ses punks pas trop fréquentables, ses prostituées...C'est tout ce que je vois dans la ville moi, c'est ça que je trouve joli. Pas les passants habillés de multiples couleurs, ni les monuments et encore moins le sourire des gens malgré la pluie. Mes parents m'ont jetée dans le premier orphelinat venu à l'âge de deux ans. Ils n'étaient pas aptes à s'occuper de moi. C'est ce que dit mon dossier. Je ne suis pas restée à l'orphelinat très longtemps. Tant mieux peut-être. D'aucun disent que c'est un lieu atroce et sordide. Moi je ne sais pas. Je crois que les mots « atroce » et « sordide » me vont bien. J'ai été adoptée par un couple lambda, les Gressen. Une enfance bien loin d'être folichonne si vous voulez mon avis. Je déteste ce qui est normal, ils étaient l'archétype de la normalité. Je les détestais. Je les haïssais. J'aurais voulu les voir morts ! Oups...

poor normality.

Adora...Adorée...Adorer ? Ils voulaient que je sois parfaite. Je devais paraître parfaite. C'est à cause d'eux que j'ai commencé à déchanter ! Profondément pieux, ils essayaient de me bourrer le crâne avec des idées religieuses. Moi je ne voulais pas, je refusais. Je me débattais obstinément. Ils souillaient mon âme à prêcher une soi-disant bonne parole. Selon eux, j'avais un problème. Ce n'était pas normal de refuser comme ça leurs idéaux. Je me rebellais un peu plus chaque jour, ils n'avaient pas compris mon manège. Les prières s’égrainaient au fil de mes hurlements. Les jets d'eau bénite me brûlaient la peau. Je sais que tout est dans ma tête, mais...A vouloir jouer avec eux, je crois que je me suis noyée dans la folie. Ils brandissaient des crucifix et chantaient des cantiques, me croyant possédée. Moi, je faisais semblant de me tordre de douleur. C'était drôle. Un jour la douleur est devenue réelle. J'ai commencé à perdre le fil de mes pensées. Il y a eu le cri de trop et ce jet de chapelet au visage. Je crois que l'essence de la folie se terrait en moi depuis ma naissance, il n’attendait que d'être poussé à bout pour se réveiller. Suppôt de Satan, habitée par le Diable même. C'est pour ça que je ne supportais pas l'idée de vouer un culte à Dieu. Peut-être...Le seul truc sympa qui demeure de cette époque ? En plus de la prière quotidienne qu'ils cherchaient à m'imposer, ils m'ont fait prendre des cours de violon. Selon eux, un instrument de Dieu qui sert à apaiser les âmes. C'est vrai que le son est joli, il peut se prêter à de nombreuses mélodies. Et l'archet permet bien d'autres choses encore…Non, j'ai rien dit.

my madness and my decadence still live.

C'est à ce moment que tout a commencé. La décadence, l'obsession malsaine, le trop, le pas assez, le tout. Ce n'est pas de la folie, c'est autre chose. L'avantage c'est que mes parents m'ont toujours pensé possédée alors, ils ne m'ont jamais envoyée chez le psy. C'est déjà ça. Quoique...Je serais peut-être parvenue à rendre le psy complètement chtarbé...Mais revenons à nos moutons rouges ! Pourquoi rouges ? Ahaha, vous allez vite comprendre ! **out** Hum. C'est à cette époque là que j'ai commencé à utiliser des lames. Pour la première fois, je me perdais dans ce que me dictait Satan. Des sillons de sang multiples auparavant mais des cicatrices qui marbrent mes avant-bras aujourd'hui. Rajouter des symboles. Toujours. Ce n'est pas moi qui en décide, c'est lui qui murmure à mon oreille. Il me dit des choses terribles, qui vous feraient fuir si seulement vous saviez. Il m'inspire la terreur, mais surtout l'obéissance. Des croix. Sept. Elles représentent les pêchers capitaux. Un peu de chacun s'est imprimé en moi. Lentement. Petit à petit. Des symboles kabbalistiques aussi. Peut-être...juste parce que c'est joli ? Je crois que j'ai sombré. Je crois que le pire c'est qu'ça m'fait rire. J’ai troqué mes sanglots et mes colères contre des lames et des blessures dans la chaire. J’ai trainé ma haine le long des chemins. J’ai mal, mais ça ne compte plus. Toujours avec le sourire. Nous faisons des bêtises, peut-être un peu trop grosses pour nous. Parce que c'est le propre de l'être humain ? Mais ce n’est qu’un jeu, n’est-ce pas ? Un jeu innocent. Touchée au cœur par la folie. Nous sommes mutilées, maudits et habités par le mal. Ensemble. N'est-ce pas ?

dead bird requiem.

L’écart de trop a eu lieu lorsque j’avais quatorze ans. C’était peut-être une erreur. Même si sur le moment ça ne m’a pas semblé grave. Ils n’ont pas su que c’était moi. Personne ne sait que c’était moi. Ils ont juste retrouvé une fille à l’air absent, pataugeant dans une flaque de sang. J’ai joué avec eux, tout en prenant mes précautions. Des gants, des lames, une corde, des chaises, une pièce sombre, des parents que je déteste. Vous voyez le tableau ? C’était drôle, ils étaient tellement tétanisés qu’ils ont à peine crié. Tant mieux, je n’aurais pas voulu que les voisins nous surprennent. Tout ça a duré quelques heures et puis, je les ai poussés du haut des escaliers. Quelques os brisés plus-tard, ils gisaient en bas et moi j’étais assise face à eux, le regard vide. Bien sûr, tout le monde a remarqué que les plaies et les lacérations avaient été causées par autre chose que la chute. Mais il n’y avait pas de preuves à charge, d’indice ou de mobile apparent. Mes bras saignaient eux aussi. Je suis méticuleuse, que voulez-vous. L’affaire a été classée. J’ai été placée dans un orphelinat. J’ai demandé mon émancipation lorsque j’ai atteint seize ans. J'ai été recrutée comme serveuse , je faisais des études de journalisme. J'étais à peu près normale. La vie continuait…et…la folie aussi ?

cry me a river.

J'étais ce que l'on appelle une criminelle, je crois. Une meurtrière. Peut-être même une tueuse en série ? J'ai arrêté de compter les crimes. Ils ne m'ont jamais pincée, c'est le principal. J'ai juste commis une erreur, elle m'a été fatale. Un jour j'ai voulu m'attaquer à un type...J'étais loin de me douter qu'il avait des supers pouvoirs ! Il m'a pris pour une super vilaine (moi qui n'ai jamais aimé ce genre de films/livres/choses qui me dépassent)...C'te blague quoi ! Bref, ça a attiré l'attention du SHIELD. Au début je ne comprenais rien à ce qui m'arrivait. D'abord les héros existaient, ensuite c'étaient les vilains et ensuite une espèce d'organisation gouvernementale secrète ? Je leur ai tout raconté (faut avouer que j'étais pas rassurée) sur ma vie, mes crimes. Ils ont trouvé mon sadisme, ma force de persuasion et ma détermination intéressants. Non plus pour assassiner des gens mais pour devenir une espionne. Ils voulaient bien s'arranger pour effacer/dissimuler tous mes crimes passés, mais il fallait que j'accepte de travailler pour eux. J'avais un peu trop peur d'être balancée aux autorités pour refuser. J'avais 23 ans quand je suis entrée au service du SHIELD et qu'il m'ont formée comme espionne. Je ne suis pas plus saine d'esprit qu'avant. J'évite juste de faire des écarts, autant que faire se peut. Paraît que je ne suis pas une mauvaise recrue, alors...C'est juste triste, pour mon « métier » je dois troquer les lames contre des flingues. Mais bon, on fait avec. Actuellement ? Je suis serveuse. Mais chut, c'est une couverture.

now babe, this is war.

Aujourd’hui les temps sont plus sombres que jamais. J’aimerais tellement ignorer tout de cette terrible réalité, ne pas y être mêlée…mais je fais partie du SHIELD maintenant et c’est donc devenu impossible. Il faut avouer que je n’en ai pas grand-chose à faire de la sécurité nationale, ils peuvent bien tous crever tous autant qu’ils sont, tant que je reste en vie. Oups…C’est pas trop professionnel de dire ça, n’est-ce pas ? Mais l’évidence est là, il y a cette guerre entre les mutants, il y a l’instabilité ambiante et la position des vengeurs…Le SHIELD se retrouve en nombre insuffisant face à cette situation, et ce n’est rien face à son impuissance. Que faire ?! Attendre et observer ? Ne vaudrait-il pas mieux choisir la solution de facilité et rallier le camp qui offre le plus d’attraits ? Hum, pour l’instant je vais voir comment la situation évolue, et essayer de faire mon boulot.