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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John]

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Sam 19 Oct 2013 - 18:17
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Vous avez déjà vu un chat devant une olive ? Je vous jure, c'est du joli, du grand spectacle. Grandiose. Ca les rends complètement fous, ils ne comprennent plus rien, sautent partout et sont hystériques . Ben l'annonce d'un vol à l'étalage ( ou dans les poches, il n'est pas raciste , ça fait a peu près le même effet que les olives pour les autres chats – et il réagit aussi aux olives, notons le. Et Amber n'a pas l'air en reste non plus : cela suffit pour que quelques neurones supplémentaires grillent, et que John soit fou de joie. Juron et ordre lui passaient bien au-dessus de la tête ; il voulait bien être gentil, mais le plus souvent sa nature féline ne s'abaissait pas à réfléchir au bien et au mal plus avant.

Ils sont dehors, l'air frais tourne autour de la tête de John après ce séjour dans l'obscurité et les profondeurs. Il y a plus d'odeurs ici, mais elles sont moins concentrées, demande plus de travail. John pose ses grands yeux sur Amber, qui regarde autour d'elle, inquiète. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter : aux yeux de John, New York est comme un gigantesque arbre à chat, un espace de jeu...jusqu'à ce qu'il prenne peur et coure se cacher en hauteur et en sécurité, bien évidemment. Mais pour l'instant, c'est un homme pas si jeune que ça qui regarde sa nouvelle camarade, et qui attends plus ou moins patiemment qu'elle sorte de sa réserve, le plus grand et angélique de la création sur ses lèvres.

« - Une bonne équipe, ok ! Évites juste de te métamorphoser sans prévenir. Je ne sais pas moi… fais-moi un signe de la patte. Quelque chose ! » ohn acquiesce machinalement il veut bien y mettre de la bonne volonté, lui, avec plaisir. Même si ce que dit Amber n'a pas beaucoup de sens...et lui évoque ce que Victoire lui dit souvent : raison de plus pour essayer ! Il se frotte la nuque de la paume : un signe de patte. John ne sait toujours pas quand il est chat, quand il est homme, ni même qu'il y a une différence entre les deux. Mais, lentement ( mais sûrement, enfin espérons ) une petite étincelle de lumière commence à se faire entre ses deux oreilles poilues : il semblerait qu'il se métamorphise, sans prévenir et même sans rendre compte. Ce qui est impoli. Alors pour le bien de leur fine équipe, il ferait un effort.

En commençant par ne pas se laisser distancer. John rattrape précipitamment Amber, mais ouf, elle ne s'est pas sauvée trop loin. Les rues de New York sont comme souvent encombrées de passants pressés et occupés – parfait pour leur vider les poches...tiens un paquet de mouchoir, il passe de la poche du monsieur à la poche de John sans que celui s'en rende compte – et il aurait pu facilement la perdre. Il la rejoint devant une vitrine ; « - C’est juste un déguisement, pas besoin que ce soit joli. Au fait, comment dois-je t’appeler ? Pas minou quand même. » Mouais, c'est quand même mieux quand c'est joli.

« -C'est surtout que tu étais plus jolie sans, » John hausse les épaules avant de réagir à la dernière question : « Hey ! »

Elle bougonne parce qu'il lui a dit que sa couleur lui allait mal, et lui est outré dans son honneur de matou : il a 35 ans quand même ! Il n'est plus un petit chaton qui s'emmêle les ...okay, il s'emmêle souvent les pattes quand il marche, mais ce n'est plus un bébé chat, plus un minou, voilà l'important.  Il est grand, avec du poil au menton ! Il triture machinalement le collier d'homme dans lequel se transforme son collier de chat : mettons les choses au clair et présentons nous tels des gens civilisés avant qu'elle se mette à l'appeler mistrigi ou minette.

« -John. Et toi ? »

Suit un retournement de situation inopiné : elle lui tends de l'argent, sans doute volé à quelqu'un. Sans réfléchir particulièrement, John empoche l'argent ; il n'a jamais volé avec quelqu'un, peut-être que ça se fait ? Echange de bons procédés, marque de bon volonté et d'efficacité, to ut ça tout ça ?En échange, il lui tends le baume à lèvres prélevé dans la poche d'une femme en passant...jusqu'à ce que le petit bonheur sans tache du chat s'écroule brusquement : « - Tu t’achètes des chaussures et après on passe au sérieux ! Les gens nous dévisagent comme des extraterrestres là. Dans un bar, on aura plus de chances… je suppose » Côté positif, elle a enfin rompu la distance de sécurité qu'elle essaye ( parce qu'en compagnie de John, bon courage pour ça ) et le saisit par le pull. Côté négatif, elle le propulse dans un magasin de chaussures.

« -... Non ! »

John se débat, tente de lui échapper : hors de question qu'il mette ces horreurs ! Et sous ce terme, il n'y a aucune distinction entre les différentes paires. Il déteste ça. Des engins de torture. Dur de grimper aux arbres avec ça, il court moins vite aussi. En outre, les lointains souvenirs qu'il a de chaussures remontent à l'orphelinat : pas étonnant qu'ils lui laissent un arrière-goût amer, ce n'est pas une période de son existence dans laquelle il a envie de se transporter. John saisit une paire au hasard, l'approche de son nez... et l'envoie valser par-dessus son épaule. Erk ça pue. Il vagabonde tout de même entre les boîtes, essaye une paire de mules, se hausse sur la pointe des pieds pour jeter un coup d'oeil au-dessus de l'empilement fragile et lancer à Amber d'un ton informatif :

« - Ca sert à rien, hein. Je les perds à chaque fois. »

A chaque métamorphose, pouf, la paire de chaussures reste en place. C'est idiot une paire de souliers en plan sur la chaussée. Et comme le temps entre deux apparitions des deux oreilles pointues n'est jamais très long.. Alors qu'il livre l'information – la pauvre, comment le saurait-elle ? - à sa compagne, John s'appuie sans y penser sur les cartons. La pile s'écroule, John avec, la vendeuse hurle, par réflexe John déguerpit – sans perdre ses chaussures pour l'instant – et entraîne Amber.
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Ven 25 Oct 2013 - 1:11
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] - Page 2 26164_regard_1


New York aurait pu être une ville fort intéressante si elle n'avait pas été peuplée de tant de gens si inhumains. Avec ce qu'il s'est passé ces dernières années, il est évident que des tas de clans se sont formés et je doute fortement de la bonne volonté d'une bonne partie d'entre eux. L'avantage, c'est que chaque bouche d'égout est un moyen de s'éclipser rapidement et les ruelles sont de vrais labyrinthes pouvant semer n'importe qui.  Je sais parfaitement qu'il n'est pas rationnel de se plonger dans les profondeurs dans la ville pour échapper au monde réel et j'apprécie de sortir quand j'en ai besoin. Mon angoisse reste tout de même plus puissante. En compagnie de quelqu'un, c'est vrai que je ne ressens pas la même chose. Non pas que je sois confiante, je pense juste qu'on fera moins attention à ma présence. Je regarde mon camarade éphémère et constate à quel point il a l'air d'être à l'aise à l'air libre. Je le trouve assez insouciant au fond, comme si rien ne semblait l'inquiéter tant qu'il ne se passe rien. Comment peut-il être aussi innocent dans un monde si complexe et si dur ? Mes paroles semblent l'avoir questionné et je me demande juste s'il en a saisi le sens. Il effectue la main contre la nuque : est-ce que c'est ça le signe ? Je hausse les sourcils en espérant qu'il est capable de reproduire le geste sous forme animal. Ça ne paraît pas très naturel vu ainsi mais pas question de s’appesantir sur le sujet alors je me contente d'acquiescer gentiment avant de tracer.

Je ne marche pas très vite, je ne compte pas perdre mon compagnon en cours de route mais je ne traîne pas la patte non plus. Cela permet de se fondre plus rapidement dans la masse. Chacun de ces gens dont les bras nous frôlent, dont les épaules s'entrechoquent parfois contre les nôtres, sont tous en train de se hâter. Pour aller travailler sans nul doute mais pourquoi y aller au pas de course ? Est-ce si bien que cela, au point de ne plus se soucier de ce qui les entoure et de marcher tels des automates. Je ne comprends pas tout cela mais c'est vrai que je ne fais pas partie d'eux et je n'ai jamais eu de travail. J'ai étudié un peu mais... je n'ai pas pris la peine de continuer. Je ne me suis pas orientée vers un quelconque domaine, j'ai abandonné les cours. J'ai tout abandonné... Je devrais être un peu triste mais c'est dommage de poser des regrets maintenant : j'ai fait des choix et je ne pourrais pas revenir sur mes décisions. Je n'ai plus d'autres choix que d'assumer et continuer ma route. Passant devant les boutiques, j'entends la voix de l'homme-chat qui surligne le fait que cette perruque ne m'aille pas. Il n'a pas l'air de comprendre la nécessité pour moi de la porter. Je soupire. Il a raison mais comment lui expliquer que je suis vulnérable sans elle. Peu importe. Si cela m'ennuie un peu, lui est embêté par ma petite pique d'après. Ce n'est pas méchant mais il le prend peut-être de travers. Qui sait ? Toujours est-il que j'apprends enfin qu'il se prénomme John. Plutôt basique mais très facile à retenir, ça ne devrait pas me poser de souci. Voilà qui m'évite de l'interpeler, je souris en dévoilant à mon tour mon prénom.

- C'est Amber !

Je n'ai plus l'habitude de l'entendre et le prononcer me paraît tellement étrange. Rien que sa sonorité m’apparaît comme étrangère, comme si je n'étais plus cette fille-ci ou comme si je n'existais plus. Mon prénom me semble tellement absurde. Pourquoi m'avait-on donner ce patronyme ? Je n'ai rien de l'ambre dont je le tire. C'est ridicule et cela ne me va pas. Je continue de marcher. Mon épaule heurte violemment celle d'un homme de stature impressionnante et je sens une douleur se diffuser dans mon bras. Je grimace. Les gens ne font pas du tout attention les uns aux autres, cela me débecte mais il y a une bonne chose en cela. Ils ne remarquent pas les pickpockets. John me fait  passer un tube « baume à lèvres ». à quoi va me servir ce truc ? Je n'en ai jamais mis et je le regarde un peu perplexe. Dans ma demeure actuelle, quel intérêt de s'arrêter sur les soins et la beauté ? C'est sans doute passionnant comme activité mais je n'en ai pas le besoin. Néanmoins, je range le tube dans mes affaires. Cela lui fera sans doute plaisir que j'accepte son larcin en lui glissant un « merci » que j'espère convaincant. Je ne sais pas comment il fonctionne et je n'ai pas envie de le froisser.

Le magasin de chaussure que javais repérer était assez grand au final et je regardais avec curiosité les produits disposés. Certaines formes étaient particulièrement originales et certaines avaient des couleurs... mal assorties à mon goût mais quelle importance. Le but était de rendre mon collègue un peu plus présentable, histoire de ne pas être l'objet de toutes les conversations.Lui n'avait pas l'air ravi d'être traîné dans un lieu pareil. Je l'entendis dire non et je le vois essayer de se faire la malle mais il ne se rend pas compte qu'il est bizarre de voir un homme se promener pied nu. Un humain ne le ferait pas et cette attitude le rendait trop suspect. Il devait trouver de quoi se chausser, qu'importe ce qu'il décidait de mettre. Je lui indique sans pitié le rayon pour les hommes et le laisse se débrouiller. Il se comporte tellement étrangement que je sens le regard terriblement outrée de la vendeuse se poser sur lui, s'apprêtant à lui donner une bonne leçon de savoir-vivre. Il n'a l'air d'avoir rien remarqué mais je sens le bouillonnement croissant de la commerçante qui s'approche d'un pas vif et avant qu'elle n'ai le temps d'attraper l'incorrigible maladroit, le voilà par terre entouré de boîte de chaussures éparpillées. Excédée, la gérante se met à lui hurler dessus et j'essaie de m'excuser, prétextant que mon grand frère a un retard psychiatrique mais j'ai à peine le temps de finir mes foireuses explications que je me sens de nouveau tirée par le bras. Je pousse un petit cri de surprise et je sens mon souffle se couper tandis que nous franchissons le seuil. J'entends la femme scander des « aux voleurs », « bandes de vandales » et d'autres phrases beaucoup moins jolies et je me mets à courir avec John pour semer nos traces. Quand nous sommes suffisamment loin, je demande une pause. J'ai besoin de reprendre mon souffle, je ne suis pas une coureuse de compétition. Loin de là. Je respire fort, pliée en deux par l'effort et j'aperçois les mules de ce voleur de chat. C'est plus fort que moi et je me mets à rire. Un vrai rire comme je n'en avais pas connu depuis tellement longtemps. Oui depuis des années à vrai dire. Je ne me suis plus autorisée à rire il y a quelques temps : tout n'a été que de faux-semblants. Des mascarades, des façades. Les rares personnes que j'ai croisées n'ont vu qu'une fillette faisant de pitoyables sourires. Le terme fillette... oui, cela me correspond bien aussi : je n'ai rien d'une femme car je n'ai pas évoluée depuis ma fuite. Une gamine effarouchée dans un corps de jeune femme.

- Bien joué ! Tu as semé la pagaille et pas sûr que ce soit volontaire. Ça ira pour les chaussures, tu peux les supporter un peu ?

Je souris avec douceur et ma respiration se fait peu à peu normale. Je regarde autour de moi, je pense qu'il n'est pas compliqué de rejoindre les grandes rues. Je tâte ma perruque, en espérant qu'elle soit toujours bien droite sur ma tête mais difficile de savoir sans surface où refléter son visage. Tant pis, je vais compter sur la chance. Jusqu'à maintenant, on s'en sort plutôt bien. Le but, c'est d'éviter la police donc ne pas retourner du côté du magasin. J'aurais de sacré ennuis si je devais me retrouver dans un commissariat alors autant faire retomber cette folle échappée. Un moment de calme. Je regarde les sous que j'ai pu récolté. Il y a suffisamment pour acheter de la nourriture et également aller boire un verre mais j'ai un doute sur le fait qu'il boive. De l'alcool pour un chat ? Un soda ? Dites-moi pas qu'il ne boit que du lait... Non, il mange bien des chips. Bon sang, c'est aussi un humain mais il paraît tellement chat. Finalement, je décide qu'il est chat. Sinon je ne pourrais pas me comporter actuellement comme je le fais. Les hommes me font trop peur pour que je leur donne suffisamment de confiance.  Alors que lui, il n'a pas la même conception des choses. Il ne se comporte pas comme un humain. C'en est presque apaisant. Je lui prends la main, comme à un ami, et je l'emmène derrière moi, en direction d'un bar. Oui je le force à me suivre là-bas. J'ai vraiment besoin d'un verre et puis il y a toujours des tas d'hommes ivres dont le porte-monnaie vomit des sous en continu. Je franchis la route en marmonnant des airs imaginés et j'avoue avoir temporairement oublié ma peur. On arrive devant une sorte de pub et je regarde mon camarade d'un air soucieux. Je me décide à lui demander.

- Heu, John... ça ne te dérange pas si je vais boire un verre.On reste pas longtemps, promis après on se trouve un poisson ou un truc à manger. Tu bois quoi toi ?

J'entre en le tirant toujours à ma suite. Je commande un verre de whisky, recevant un regard mauvais du barman qui me serre à contrecœur. Il n'y a aucune femme dans ce bar apparemment et je ne suis pas la bienvenue mais cela ne me pose aucunement problème. Je ne leur prête pas la moindre attention et je demande à John ce qu'il souhaite. Finalement, j'en viens à penser : pourvu qu'il se comporte normalement. Une réponse pas trop animal quoi. Quoique les animaux ici, ce sont surtout les autres hommes. L'un d'eux vient tout juste d'estimer qu'il était mon meilleur pote et pouvait se permettre de poser son bras autour de mon épaule. Je me raidis, haïssant ce contact qui ne me rappelle que de trop mauvais souvenir. Je me sens pâlir. Je préfère ignorer sa présence et regarder en direction de John. Le barman me jette un œil et lève les yeux au ciel, puis s'attarde sur mon ami, le dévisageant avec impolitesse presque exaspérante. Il lui tonne avec rudesse un « tu commandes quoi mon gars, faut te décider ! » et je sens une pointe d'agacement non dissimulée dans sa voix. Il ne peut pas être directement méchant mais toute sa colère est interne. Quel type odieux, je ne reviendrais jamais ici. Je compte me lever mais le poids du type à côté m'en empêche et il n'arrête pas de me susurrer à l'oreille, des choses auxquelles je ne porte pas la moindre importance jusqu'à ce qu'il ose me toucher les cheveux. Je me tourne vers lui et son haleine fétide me heurte de plein fouet. Il s'accroche à moi et je tiens mon verre de whisky si fort que je vais finir par lui éclater sur la tête. Je ne dois pas mais ce contact me fait peur et si il me tient encore d'ici cinq minutes, je ne réponds de rien.

- Partons... Toi, lâche-moi gentiment si tu ne veux pas d'ennuis. Désolée, John, je t'ai entraînée dans un lieu vraiment trop bizarre. Je ne pensais pas...

Je ne pensais pas... Je ne pensais pas que le barman s'en mêlerait et agripperait John par le bras avec une poigne impressionnante.


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Ven 8 Nov 2013 - 16:34
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Une fuite éperdue après avoir chapardé quelque chose. Un scénario connu et répété dans la vie de John. Toute sa vie a été une longue série de fuites et de courses-poursuites de toute façon : fuite de l'orphelinat, fuite de l'asile, fuite de prison, fuite de la réalité. Alors il court. Il pousse des ailes à John dans ces cas là, et surtout un grand sourire. Son sourire de Cheshire, un sourire qui va d'une oreille à l'autre. Il peut-être fou à lier ( sûrement ) mais il adore ses moments là. Chaque foulée le rapproche de la liberté à laquelle il tient tant, l'éloigne du sens des réalités et des responsabilités. Il adore ça.

Pourtant, à un moment ou à un autre, il faut bien ralentir la foulée, même les chats ayant besoin de respirer de temps à autre ( avoir neuf vies et la capacité de (presque) toujours retomber sur ses pattes ne veut pas dire qu'on est super-fort, super-résistant, super-rapide et qu'on respirer sous l'eau. Plutôt le contraire, en vérité. Essoufflé, John finit par s'arrêter aux côtés d'Amber. Courir avec des mules aux pieds est un sport à part entière, et puisque marcher avec des mules représente déjà un miracle et un sacrifice majeurs dans le cas du mutant, il faut noter qu'un miracle a donc eu lieu car non seulement il ne s'est pas ramassé sur le bitume, mais en plus, il a toujours les mules aux pieds. Halleluya, écrivez donc une lettre de remerciement à votre dieu préféré.

En tous cas, John est fier de lui. Il adresse un sourire resplendissant à la fille à la perruque... jusqu'à ce que celle-ci éclate de rire. Oui, oui l'adrénaline, les endorphines, tout ça, ça peut faire cet effet là. Paraît-il. Pas trop le domaine de compétences du chat, voyez-vous. Il ne pige donc pas grand chose à la situation, mais il est d'humeur joyeuse et aurait plutôt envie de rire lui aussi, alors aucun problème ; si son regard est perplexe, son sourire lui ne s'embarrasse d'aucun détails et s'agrandit encore un peu. Elle est marrante cette fille, il l'aime bien. « - Bien joué ! Tu as semé la pagaille et pas sûr que ce soit volontaire. Ça ira pour les chaussures, tu peux les supporter un peu ? » John passe une main dans ses cheveux en broussaille, et hausse les épaules, l'air de rien. Même s'il est content.

« -C'est un don naturel. » Le pire, c'est que c'est vrai. La pagaille le suit où qu'il aille alors que l'homme a toujours les meilleures intentions du monde. Quant aux chaussures...John fait la grimace, se dandine d'un pieds sur l'autre. Ca gratte déjà. Mais il a aucune pire, ce n'est rien à côté des chaussures de cuir qui couinent que Victoire lui avait fait enfilé pour l'enterrement de sa tante. Le tout sera juste de ne pas les perdre. «- Je peux essayer. »

En attendant, ils sont en plein milieu d'une rue, à discuter contre deux individus parfaitement normaux, comme deux amis. Normaux, ils ne le sont carrément pas ( surtout que pour une raison inexplicable, les gens normaux ont tendance à ne pas apprécier le chat ), mais amis... Bon, on va pas s'avancer, mais c'est déjà mieux que les cris de terreur en plein milieu des égouts. Amber lui prends la main et John se laisse entraîner tout en l'observant du coin de l'oeil : fini la jeune femme tremblante des égouts, laissez place à une Amber joyeuse qui chantonne ! John fredonne en coeur avec elle, sans vraiment se soucier de leur destination jusqu'à ce qu'ils entrent dans un bar. La puanteur du lieu lui heurte aussi les narines et il fronce le nez avec scepticisme. Que foutent-ils là ?« - Heu, John... ça ne te dérange pas si je vais boire un verre. On reste pas longtemps, promis après on se trouve un poisson ou un truc à manger. Tu bois quoi toi ? »

«- … D'accord. »

En soi, cela ne le dérange pas. Aller boire un verre... Il lui est déjà arrivé de le faire avec quelques uns de ses collègues, et jusqu'au moment où ils roulent sous la table complètement ivres, c'est plutôt sympa. John travaille dans un bar de strip-tease, il a déjà vu passer devant ses moustaches tous les alcools et cocktails inimaginables. Et leurs effets aussi. Une puanteur exécrable, une haleine fétide, des rires trop faux, des clients gentils qui deviennent violents ou désagréables. Il n'aime pas ça.

Même au club, où les autres employés se servent allègrement dans les réserves d'alcool, on a pris l'habitude de lui donner du lait. Parfois les clients sont surpris de voir du lait dans leur frigo, mais ils sont entre mutants, et personne ne cherche des noises à personne sur ses petites particularités.
John oublie cependant de répondre à la seconde question – mal lui en prends comme le futur va le montrer – trop distrait par son nouvel environnement et par le sale type qui mets son bras autour des épaules d'Amber. Rien qu'à voir ça, John trouve son propre espace personnel agressé. Oh, il adore le contact physique, les câlins, les papouilles etc..mais pas par ce genre de personnes. Il serait plutôt du genre à fuir en courant, toutes griffes dehors. Du coup, John n'est pas concentré sur la situation présente, et sursaute violemment lorsque le barman reprends la parole :  « tu commandes quoi mon gars, faut te décider ! » C'est pour lui ? On lui parle ? Les yeux de John s'écarquillent, surpris. On l'appelle rarement mon gars. Sa réaction n'aide pas, surtout pas face à une brute comme le barman. Dans quel traquenard Amber l'a-t-elle emmené ? « - Partons... Toi, lâche-moi gentiment si tu ne veux pas d'ennuis. Désolée, John, je t'ai entraînée dans un lieu vraiment trop bizarre. Je ne pensais pas... » Tout à fait d'accord. Foutons le camp et plus vite que ça. Pourquoi John tombait-il toujours sur des lieux louches comme ça ? C'était son minois de chat qui attirait les ennuis où quoi ?

John hochait déjà la tête, ouvrant la bouche pour répondre et encourager le départ soudain, rapide et hautement nécessaire, quand soudain le barman agrippa son bras par-dessus le comptoir. Pourquoi ? En quoi malmener les gens les faisait choisir plus vite, hein ? Non, cherche pas John, tu ne pourras jamais comprendre ce genre d'individus. Juste les subir. Sans même réfléchir, il poussa un miaulement perçant. Lâche-moi grosse brute puante. John n'est pas un type violent, pas du tout. La fuite, les cachettes, c'est son truc . Se foutre sous un lit quand on passe l'aspi, ça lui convient très bien.

Mais ce n'est pas parce qu'on a pas l'intention de faire mal qu'on ne fait pas mal de temps en temps : instinctivement John attrape le poignet du barman de son autre main et, ce faisant, planta profondément ses griffes dans la chair fraîche. Simultanément, John crache au visage de puant avec toute l'adresse d'un chat attaqué. Causes, conséquence : le barman pousse un cri de fillette et lâche John précipitamment. Celui-ci pense à ôter sa main et ses griffes qu'avec un temps de retard:  un instant, il reste accrocher au poignet, comme s'il essayait de le retenir, marquant toute la longueur de la main de griffures profondes.

«-... Amber... »

Souffle John. Pas besoin d'un sixième sens de chat pour sentir que ce n'est pas bon, que les autres hommes ne vont pas aimer de voir le barman se faire ainsi malmener par le gringalet bizarre. Il rapatrie précipitamment sa patte vers lui et la plaque contre son buste. A part leur balancer ses mules au visage, il n'a pas d'autres idées de secours. A part se transformer en chat et se cacher sous le haut d'Amber peut-être ? Ou courir . Courir c'est bien aussi, non ? Il se tourne vers la jeune femme pour lui proposer ce plan, qui lui semble merveilleux, quand se rappelle à son bon souvenir l'homme qui avait décidé d'enlacer Amber d'une manière dégoutante. Oops. Comment on fait ? Il ne va quand même lui balancer pour de bon sa mule à la tête ? Déjà, il risquerait de frapper Amber. Espérons qu'elle sait se débrouiller ?

«- Partons, s'il te plaît ! »



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Mer 13 Nov 2013 - 1:00
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] - Page 2 26164_regard_1

La pression accumulée durant toutes ces années durant lesquelles je m'étais cachée, s'évanouit soudainement d'un bloc sous la forme d'un rire spontané. Au début un peu toussotant, plus clair en suite, après avoir repris une respiration normale. Je ris parce que je ne suis qu'une idiote qui se planque pitoyablement dans les égouts, trop peureuse pour assumer au grand jour  qui je suis vraiment. Je ris parce que je n'aurais pas cru que cela puisse être si amusant, parce que cela me rappelle mon adolescence dans ses bons et mauvais côtés. Je ris parce qu'au fond de lui, John est un chat et qu'il se comporte vraiment comme tel.  Je ris parce que je suis heureuse et que je ne l'ai pas été depuis bien longtemps. Lui, à mes côtés,ça le fait sourire et je le soupçonne même d'être relativement content de ses frasques. Sa façon de se tenir, de commenter ce qu'il vient de se passer ne fait qu'accentuer cette sensation.  Il a l'air d'être vraiment sincère dans ce qu'il dit et e préfère prendre cela à la légère. Je balaye l'espace devant moi du plat de la main et, avec une mimique à demi-amusée, je me décide à lui répondre. Peut-être ne saisira-t-il pas que ce n'est qu'une boutade mais tant peu importe. Mon sourire devrait lui faire comprendre que je ne suis pas sérieuse et donc que ce n'est pas méchant. Du moins, je l'espère.

- Ne t'en vantes pas pour autant !

Pour les chaussures, je compatis. Je comprends qu'il fait un énorme effort en les portant mais il faut bien qu'il comprenne qu'un adulte sans chaussures, ça ne passe pas inaperçu mais bon... ce souci est désormais réglé et j'essaie de lui faire gentiment passer un sentiment d'empathie avant de finalement le traîner vers le bar.  Le pauvre n'a sans doute pas osé me dire non et je n'en fais qu'à ma tête. Il me suit docilement mais à peine assise, je constate son malaise. Il est tellement dépassé par les lieux et surtout l'ambiance, qu'il ne réagit même pas quand je lui demande ce qu'il compte commander. Il réfléchit peut-être et je préfère le laisser se poser tranquillement. Il commandera quand il le voudra alors que j'ai déjà choisi un whisky. Comme je ne connaissais pas cet endroit, je ne m'étais pas méfiée mais il était clair que je devais des excuses à mon camarade qui semble tout à fait partant pour partir sans demander son reste mais il n'a pas le temps de me dire un mot qu'il est saisit par le barman, très mécontent d'avoir été ignoré. Mais comment ose-t-il se comporter de la sorte avec ses clients ? Je suis sidérée et je me surprends à gronder un juron étouffé au même instant par le miaulement surpris de John. Pas très normal comme réaction mais quel intérêt désormais. Si j'avais voulu éviter les dégâts ou les ennuis... tout était fichu. Je compte me précipiter pour aider mon ami mais j'avais oublié l'homme qui me collait avec une insistance terrible. Je sens mon épaule souffrir sous le poids de cet homme, il faut que je m'en débarrasse pour aider l'homme-chat. S'il lui arrive un malheur, ce sera de ma faute uniquement. Soudain j'entends un hurlement, mon cœur s'arrête deux secondes avant de réaliser qu'il s'agit de celui du barman. J'aperçois ses poignets gravés de traces rouges dans la longueur.  Aussitôt, je réalise que nous devons vite fuir avant que cet homme n'appelle la police et sans réfléchir plus avant ma main vient frapper le haut du crâne du pot de colle. Mon verre s'éclate violemment et je sens son affaiblissement comme le signe de mon départ et cours vers la sortie avec John. Je m'éloigne le plus possible, fais en sorte d'abandonner ma perruque dans une poubelle et me tourne John. Je lui hurle :

- C'est le moment de te changer en chat ! La police cherchera une jeune femme aux cheveux courts et clairs ainsi qu'un homme assez grand. Ils ne s'arrêteront pas devant nous au premier regard.

Je passe près d'un étal, nous sommes entourés de petits commerces mais il n'y a pas énormément de mondes, contrairement à toute à l'heure. Il suffit de rejoindre la rue principale, on s'éloigne du carnage et j'irais prendre des fruits et du poisson avec les sous que j'ai dérobé précédemment. Ce sera ma façon de m'excuser et ensuite, nos chemins se sépareront. Je retournerais dans mes ténèbres anonymes et il ira courir après d'autres rats, je suppose. La journée aura été intense et au fond, pleines de bonnes surprises. Je me tourne vers John, espérant le voir sous forme de chat.

[HJ : fais moi signe si tu veux que je modifies quoi que ce soit.]





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Lun 18 Nov 2013 - 19:29
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Les humains sont tous fous. John connaît bien les milieux des bars et assimilés : c'est là dedans qu'il travaille. Mais alors qu'on lui rabâche à longueur de soirée de faire attention à ce qu'il fait, que le client est roi et qu'il ne faut surtout pas le fâcher...maintenant qu'il est, pour une fois, dans la posture du client, voilà qu'on l'agresse ! Oh, elle est bien belle la règle d'obéir pourvu qu'on paye et de pas griffer, ni mordre, ni rien de rigolo ( en tous cas, tant que le client ne le demande pas expressement ) mais elle n'est que pour lui ou quoi ? C'est le monde à l'envers : le barman attrape le bras de John et le malmène. Action-réaction : Le chat contre-attaque et se défends, il y a des limites à la gentillesse naturelle de son caractère.

Ooops. Il voulait pas faire ça. Enfin, si il a totalement voulu faire ça et ne le regrette pas le moins du monde, mais oops tout de même : lorsqu'on plante ses griffes dans un avant-bras, la réaction qui ne manque jamais d'avoir lieu c'est une tape sur la tête : John rentre la tête dans les épaules, tout en fusillant l'homme du regard, prêt à lui cracher tout ce qu'il faudra à la figure, le poil hérissé. Mais rien ne vient, en dehors du hurlement de douleur de l'homme – je suis la cause de ça, moi ?découvre John perplexe au possible -  et par un bruit de verre qui se brise. Qui s'éclate sur un crâne très exactement. Le mutant observe avec des grands yeux Amber briser avec sang froid son verre sur le crâne de l'homme qui la tenait. Bravo, joli, il l'applaudirait s'il n'était pas en train de suivre le plan de base , c'est à dire courir.

« - C'est le moment de te changer en chat ! La police cherchera une jeune femme aux cheveux courts et clairs ainsi qu'un homme assez grand. Ils ne s'arrêteront pas devant nous au premier regard. » Tout ces changements d'apparence donnent mal au crâne à John et lui embrouillent un esprit déjà naturellement confus. Amber brune, Amber blonde, Amber ou pas Amber, combien d'Amber, qui est Amber ? Le hurlement de la jeune femme l'empêche de dérailler complètement, et il la suit en courant à la place d'ouvrir la bouche bêtement. La police. Non, pas la police ! Le rythme cardiaque du chat grimpe en flèche, rien qu'à l'idée, rien qu'au souvenir de leurs cellules crasseuses et puantes et à la faune qui y loge le plus souvent : entre John et certains humains, le plus animal et bestial n'est pas toujours celui qu'on croit à première vue.

Plus facile à dire qu'à faire :  John ne se contrôle pas, c'est à peine s'il perçoit une différence. Mais des situations comme ça, il en a connu des dizaines ( si on veut être honnête : une dizaine par semaine ou alentours ) et son organisme a bien compris quelle était la meilleure solution pour éviter d'utiliser inutilement vies et auto-guérison : à quatre pattes et que ça saute ! On dit que les chats ont un sixième sens, mais il faudrait dans le cas de John en ajouter un septième, particulièrement développé d'instinct de survie. Sauve qui peut, filons la queue entre les pattes.

John ne contrôle peut-être pas ses métamorphoses, mais l'adrénaline et la peur qui circulent soudain dans ses veines le propulsent automatiquement sous sa peau de chat. Le grand jeune homme brun et déglingué court à toutes jambes et lorsque ses pieds nus – les mules sont restées seules au bar à boire un verre – touchent le sol c'est soudain quatre pattes de velours qui foulent le pavé. Il court tout aussi vite sous cette forme et poursuit Amber jusque dans une rue adjacente, puis une autre. Il la suit avec confiance, sans trop se poser de question : elle sait où elle va, il a déjà eu l'occasion de le constater, et elle est du genre à miser sur la sécurité avant tout. Cela va parfaitement au mutant.

Lorsqu'elle commence à ralentir le rythme, il saute agilement sur l'épaule de sa compagne. Le mutant n'est pas doté du don de la parole, mais il ronronne cependant : un ronronnement qui calme la peur après tant d'émotions – dans le même temps, il entreprends une toilette en équilibre instable histoire d'ôter le sang du barman de ses coussinets – et un ronronnement de joie – c'était rigolo tout cela, c'était une bonne journée, riche en émotions. Et puis, il s'est fait une nouvelle amie, non ? Une sirène de police lui font dresser les oreilles, mais ce n'est que parce que son ouïe est sur-développée : les flics sont bien là, mais au bar, loin d'eux. De toute façon, rien que pour faire une inspection sanitaire là dedans, ça va leur prendre trois jours.

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Mar 19 Nov 2013 - 1:50
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts. [Amber&John] - Page 2 26164_regard_1

Je sais bien que ma façon de me comporter n'a rien de raisonnable et qu'il est cruel d'y impliquer quelqu'un dont la conscience semble souvent dévié par des instincts d'animaux mais j'avais complètement oublié combien j'aimais l'adrénaline que pouvait me procurer les vols que je commettais avec ma bandes dans ma jeunesse. En fait, je n'étais pas du tout la « Amber » que j'étais auparavant. Désormais, j'avais des limites et ma sociabilité était inférieure à la plupart des êtres humains. John courrait derrière moi et je commençais à me dire que c'était peu être un peu trop pour un chat qui m'avait juste piqué un paquet de chips. Il fallait qu'il tienne la cadence et en plus, je lui demandais de se métamorphose. Pourvu qu'il n'est pas besoin d'une concentration extrême où cela risquait de devenir complexe. J'envisageais de m'arrêter, de freiner un peu mais un animal est plus rapide qu'un humain en général. Voilà que mes inquiétudes s'amoindrissent quand je me rends compte que c'est désormais une boule de poil qui talonne mes pas. Je suis soulagée même si je ne sais pas si nous sommes tirés d'affaires. Quoiqu'il en soit, je commence à assagir ma course et à peine, ai-je repris une marche rapide que John se permet de sauter sur mon épaule. Sur le moment, ne m'y attendant pas, je sursaute légèrement mais son ronronnement compense la surprise et je me prends à caresser sa tête gentiment. C'est fou comme il faut que ce type est confiance pour oser faire sa toilette alors qu'il est en position précaire. Et puis, il doit aussi avoir un minimum d'assurance en ma personne pour cela. Je ne sais pas comment il fait mais je suppose que c'est plutôt de l'insouciance. Je le sens tendre sa vigilance un instant – aurait-il repéré un danger?- puis plus rien. Je relâche la pression. Nous sommes arrivés : là où je le souhaitais et marchant tranquillement il est facile de se mêler à la foule de gens. Je me déplace paisiblement, forçant mon souffle à redevenir le plus régulier possible. Tout est fini, nous sommes en sécurité. Je souris paisiblement, pleine d'une allégresse rare.

Au coin de la rue se tient une petite échoppe et c'est là que je désire me rendre. J'ai l'intention de réparer mes erreurs mais surtout de tenir ma promesse. Je m'apprête à entrer dans le magasin d'un pas décider quand je fais demi-tour. Je ne peux pas pénétrer dans une poissonnerie avec un chat sr mon épaule et en même temps, il est inenvisageable que je le laisse seul dehors. Même s'il vivait sans doute comme un vagabond, on ne sait jamais. J'ouvris mon sac, pris les sous que j'avais allégrement récupéré et fis signe à John de se cacher là dedans, en espérant qu'il n'y soit pas réticent. De toutes les manières, soit il obtempérait, soit pas de poissons. Je l'avais décidé ainsi, disons que j'avais même envisager de l'attraper par la peau du cou pour le déposer dans le sac moi-même.

L'odeur de fruits de mer, d'iode et de divers produits de la mer me sembla une torture soudaine mais fronçant le nez, je m'avançais vers l'étal. Les prix n'était pas donnés mais bon, j'avais bien récolté ce jour-ci alors je commandais du saumon. Ça devait être très bon, enfin sans doute. Je n'avais que rarement mangé de la poiscaille et j'en gardais pas le meilleur des souvenirs. Disons que la cuisine, c'était souvent steak haché et  pommes de terres. Des repas pas très variés et de nos jours, ça ne s'était pas amélioré pour moi. Je ressortis avec mon achat et ouvrit précipitamment le sac pour vérifier que le chat aille bien. Je lui tendis le poisson avec un grand sourire.

- Tiens tu l'as bien mérité ! Je suis désolée si tu as eu la frousse de ta vie tout à l'heure, je ne pensais pas te créer tant d'ennuis. En tout cas, je suis contente de t'avoir croiser John ! Je te laisse vaquer à tes occupations maintenant, je dois retourner dans mes égouts. T'es le bienvenu bien sur.

Je posais ma main sur son dos que je grattais. Il allait me manquer finalement cet homme-chat.







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Jeu 21 Nov 2013 - 18:42
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts


John est content. Contre toute attente et tout sens logique – voire tout instinct de conservation – John est content. Dans les faits, cette journée a été une horreur à pattes : courses-poursuites, vols, agression, fuite, et il a toujours un petit creux. Terrible, vraiment terrible. Mais en réalité, alors qu'il est juché en équilibre instable sur l'épaule d'Amber,  il est content et s'astique les pattes avec un enthousiasme débordant. Pas d'inquiétude, un chat ça retombe toujours ( souvent ) - parfois – sur ses pattes, et Amber le câline. La vie est belle, et ses pattes sont sales du sang de l'humain puant : au boulot.

Bandit venait de reposer ses deux pattes propres comme des sous neufs sur l'épaule de la jeune femme quand elle ouvre son sac... en le regardant d'un air significatif. .. Elle veut quoi là ? John dresse les oreilles, la regarde elle, puis le sac...Oh. Nooooon, pas le sac. C'est nul le sac, ça sert à étouffer ou à noyer les petits chatons Mais pas la peine d'être télépathe pour lire dans le regard d'Amber : il a intérêt à rentrer là dedans vissa s'il veut pas y être mis de force. Et être saisi par la peau du cou, ça fait un mal de chien, surtout quand on est un matou assez lourd, alors il se glisse dans le sac où il se roule en boule. Pas sans lui lancer un regard qui sous-entend clairement mais de manière féline qu'il n'est pas du tout en faveur de ce plan.

Le noir. Il est dans le noir, assis sur des trucs qui lui piquent les fesses, ça sent le renfermé, et... ah tiens, ça sent le poisson, le saumon même. John s'agite dans le sac, parfaitement enthousiaste et de bonne humeur quand cette odeur lui vient aux narines. Pourquoi est-il enfermé dans ce fichu sac, séparé de ce merveilleux poisson qu'il sent si près ? Aaaaah lumière, poisson, Amber !

Il sort d'un bond sac pour saisir le poisson entre ses pattes. Du saumon. Du saumooooooon c'est délicieux le saumon et ses moustaches frétillent par anticipation.  « - Tiens tu l'as bien mérité ! Je suis désolée si tu as eu la frousse de ta vie tout à l'heure, je ne pensais pas te créer tant d'ennuis. En tout cas, je suis contente de t'avoir croiser John ! Je te laisse vaquer à tes occupations maintenant, je dois retourner dans mes égouts. T'es le bienvenu bien sur. » Parler à un chat qui a un saumon sous le nez, c'est comme parler à un sourd. Cause toujours, tu m'intéresses, même si habituellement, je t'aime bien. Il ronronne à qui mieux mieux, ravi de l'aubaine. Bandit fait le dos rond pour mieux profiter des caresses quand la jeune femme lui gratte le dos. Paradis sur terre, mettez le temps en pause, s'il vous plaiiiit.

Par contre, lorsqu'elle s'en va pour regagner son monde souterrain, il ne bouge pas d'un pouce, trop occupé par son repas. Les égouts, c'est chouette pour jouer, mais pas plus, et John se sent plutôt d'humeur à aller faire un somme sur un canapé confortable. Bien sûr, quand il va lever le crâne et voir que l'humaine a disparu, il sera triste, mais il ne reste rarement fixé très longtemps sur le même sentiment. Et puis, il sait où la trouver, n'est-ce pas ?


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