Vous avez déjà vu un chat devant une olive ? Je vous jure, c'est du joli, du grand spectacle. Grandiose. Ca les rends complètement fous, ils ne comprennent plus rien, sautent partout et sont hystériques . Ben l'annonce d'un vol à l'étalage ( ou dans les poches, il n'est pas raciste , ça fait a peu près le même effet que les olives pour les autres chats – et il réagit aussi aux olives, notons le. Et Amber n'a pas l'air en reste non plus : cela suffit pour que quelques neurones supplémentaires grillent, et que John soit fou de joie. Juron et ordre lui passaient bien au-dessus de la tête ; il voulait bien être gentil, mais le plus souvent sa nature féline ne s'abaissait pas à réfléchir au bien et au mal plus avant.
Ils sont dehors, l'air frais tourne autour de la tête de John après ce séjour dans l'obscurité et les profondeurs. Il y a plus d'odeurs ici, mais elles sont moins concentrées, demande plus de travail. John pose ses grands yeux sur Amber, qui regarde autour d'elle, inquiète. Il n'y a pas de raison de s'inquiéter : aux yeux de John, New York est comme un gigantesque arbre à chat, un espace de jeu...jusqu'à ce qu'il prenne peur et coure se cacher en hauteur et en sécurité, bien évidemment. Mais pour l'instant, c'est un homme pas si jeune que ça qui regarde sa nouvelle camarade, et qui attends plus ou moins patiemment qu'elle sorte de sa réserve, le plus grand et angélique de la création sur ses lèvres.
« - Une bonne équipe, ok ! Évites juste de te métamorphoser sans prévenir. Je ne sais pas moi… fais-moi un signe de la patte. Quelque chose ! » ohn acquiesce machinalement il veut bien y mettre de la bonne volonté, lui, avec plaisir. Même si ce que dit Amber n'a pas beaucoup de sens...et lui évoque ce que Victoire lui dit souvent : raison de plus pour essayer ! Il se frotte la nuque de la paume : un signe de patte. John ne sait toujours pas quand il est chat, quand il est homme, ni même qu'il y a une différence entre les deux. Mais, lentement ( mais sûrement, enfin espérons ) une petite étincelle de lumière commence à se faire entre ses deux oreilles poilues : il semblerait qu'il se métamorphise, sans prévenir et même sans rendre compte. Ce qui est impoli. Alors pour le bien de leur fine équipe, il ferait un effort.
En commençant par ne pas se laisser distancer. John rattrape précipitamment Amber, mais ouf, elle ne s'est pas sauvée trop loin. Les rues de New York sont comme souvent encombrées de passants pressés et occupés – parfait pour leur vider les poches...tiens un paquet de mouchoir, il passe de la poche du monsieur à la poche de John sans que celui s'en rende compte – et il aurait pu facilement la perdre. Il la rejoint devant une vitrine ; « - C’est juste un déguisement, pas besoin que ce soit joli. Au fait, comment dois-je t’appeler ? Pas minou quand même. » Mouais, c'est quand même mieux quand c'est joli.
« -C'est surtout que tu étais plus jolie sans, » John hausse les épaules avant de réagir à la dernière question : « Hey ! »
Elle bougonne parce qu'il lui a dit que sa couleur lui allait mal, et lui est outré dans son honneur de matou : il a 35 ans quand même ! Il n'est plus un petit chaton qui s'emmêle les ...okay, il s'emmêle souvent les pattes quand il marche, mais ce n'est plus un bébé chat, plus un minou, voilà l'important. Il est grand, avec du poil au menton ! Il triture machinalement le collier d'homme dans lequel se transforme son collier de chat : mettons les choses au clair et présentons nous tels des gens civilisés avant qu'elle se mette à l'appeler mistrigi ou minette.
« -John. Et toi ? »
Suit un retournement de situation inopiné : elle lui tends de l'argent, sans doute volé à quelqu'un. Sans réfléchir particulièrement, John empoche l'argent ; il n'a jamais volé avec quelqu'un, peut-être que ça se fait ? Echange de bons procédés, marque de bon volonté et d'efficacité, to ut ça tout ça ?En échange, il lui tends le baume à lèvres prélevé dans la poche d'une femme en passant...jusqu'à ce que le petit bonheur sans tache du chat s'écroule brusquement : « - Tu t’achètes des chaussures et après on passe au sérieux ! Les gens nous dévisagent comme des extraterrestres là. Dans un bar, on aura plus de chances… je suppose » Côté positif, elle a enfin rompu la distance de sécurité qu'elle essaye ( parce qu'en compagnie de John, bon courage pour ça ) et le saisit par le pull. Côté négatif, elle le propulse dans un magasin de chaussures.
« -... Non ! »
John se débat, tente de lui échapper : hors de question qu'il mette ces horreurs ! Et sous ce terme, il n'y a aucune distinction entre les différentes paires. Il déteste ça. Des engins de torture. Dur de grimper aux arbres avec ça, il court moins vite aussi. En outre, les lointains souvenirs qu'il a de chaussures remontent à l'orphelinat : pas étonnant qu'ils lui laissent un arrière-goût amer, ce n'est pas une période de son existence dans laquelle il a envie de se transporter. John saisit une paire au hasard, l'approche de son nez... et l'envoie valser par-dessus son épaule. Erk ça pue. Il vagabonde tout de même entre les boîtes, essaye une paire de mules, se hausse sur la pointe des pieds pour jeter un coup d'oeil au-dessus de l'empilement fragile et lancer à Amber d'un ton informatif :
« - Ca sert à rien, hein. Je les perds à chaque fois. »
A chaque métamorphose, pouf, la paire de chaussures reste en place. C'est idiot une paire de souliers en plan sur la chaussée. Et comme le temps entre deux apparitions des deux oreilles pointues n'est jamais très long.. Alors qu'il livre l'information – la pauvre, comment le saurait-elle ? - à sa compagne, John s'appuie sans y penser sur les cartons. La pile s'écroule, John avec, la vendeuse hurle, par réflexe John déguerpit – sans perdre ses chaussures pour l'instant – et entraîne Amber.
Ven 25 Oct 2013 - 1:11
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Ven 8 Nov 2013 - 16:34
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Une fuite éperdue après avoir chapardé quelque chose. Un scénario connu et répété dans la vie de John. Toute sa vie a été une longue série de fuites et de courses-poursuites de toute façon : fuite de l'orphelinat, fuite de l'asile, fuite de prison, fuite de la réalité. Alors il court. Il pousse des ailes à John dans ces cas là, et surtout un grand sourire. Son sourire de Cheshire, un sourire qui va d'une oreille à l'autre. Il peut-être fou à lier ( sûrement ) mais il adore ses moments là. Chaque foulée le rapproche de la liberté à laquelle il tient tant, l'éloigne du sens des réalités et des responsabilités. Il adore ça.
Pourtant, à un moment ou à un autre, il faut bien ralentir la foulée, même les chats ayant besoin de respirer de temps à autre ( avoir neuf vies et la capacité de (presque) toujours retomber sur ses pattes ne veut pas dire qu'on est super-fort, super-résistant, super-rapide et qu'on respirer sous l'eau. Plutôt le contraire, en vérité. Essoufflé, John finit par s'arrêter aux côtés d'Amber. Courir avec des mules aux pieds est un sport à part entière, et puisque marcher avec des mules représente déjà un miracle et un sacrifice majeurs dans le cas du mutant, il faut noter qu'un miracle a donc eu lieu car non seulement il ne s'est pas ramassé sur le bitume, mais en plus, il a toujours les mules aux pieds. Halleluya, écrivez donc une lettre de remerciement à votre dieu préféré.
En tous cas, John est fier de lui. Il adresse un sourire resplendissant à la fille à la perruque... jusqu'à ce que celle-ci éclate de rire. Oui, oui l'adrénaline, les endorphines, tout ça, ça peut faire cet effet là. Paraît-il. Pas trop le domaine de compétences du chat, voyez-vous. Il ne pige donc pas grand chose à la situation, mais il est d'humeur joyeuse et aurait plutôt envie de rire lui aussi, alors aucun problème ; si son regard est perplexe, son sourire lui ne s'embarrasse d'aucun détails et s'agrandit encore un peu. Elle est marrante cette fille, il l'aime bien. « - Bien joué ! Tu as semé la pagaille et pas sûr que ce soit volontaire. Ça ira pour les chaussures, tu peux les supporter un peu ? » John passe une main dans ses cheveux en broussaille, et hausse les épaules, l'air de rien. Même s'il est content.
« -C'est un don naturel. » Le pire, c'est que c'est vrai. La pagaille le suit où qu'il aille alors que l'homme a toujours les meilleures intentions du monde. Quant aux chaussures...John fait la grimace, se dandine d'un pieds sur l'autre. Ca gratte déjà. Mais il a aucune pire, ce n'est rien à côté des chaussures de cuir qui couinent que Victoire lui avait fait enfilé pour l'enterrement de sa tante. Le tout sera juste de ne pas les perdre. «- Je peux essayer. »
En attendant, ils sont en plein milieu d'une rue, à discuter contre deux individus parfaitement normaux, comme deux amis. Normaux, ils ne le sont carrément pas ( surtout que pour une raison inexplicable, les gens normaux ont tendance à ne pas apprécier le chat ), mais amis... Bon, on va pas s'avancer, mais c'est déjà mieux que les cris de terreur en plein milieu des égouts. Amber lui prends la main et John se laisse entraîner tout en l'observant du coin de l'oeil : fini la jeune femme tremblante des égouts, laissez place à une Amber joyeuse qui chantonne ! John fredonne en coeur avec elle, sans vraiment se soucier de leur destination jusqu'à ce qu'ils entrent dans un bar. La puanteur du lieu lui heurte aussi les narines et il fronce le nez avec scepticisme. Que foutent-ils là ?« - Heu, John... ça ne te dérange pas si je vais boire un verre. On reste pas longtemps, promis après on se trouve un poisson ou un truc à manger. Tu bois quoi toi ? »
«- … D'accord. »
En soi, cela ne le dérange pas. Aller boire un verre... Il lui est déjà arrivé de le faire avec quelques uns de ses collègues, et jusqu'au moment où ils roulent sous la table complètement ivres, c'est plutôt sympa. John travaille dans un bar de strip-tease, il a déjà vu passer devant ses moustaches tous les alcools et cocktails inimaginables. Et leurs effets aussi. Une puanteur exécrable, une haleine fétide, des rires trop faux, des clients gentils qui deviennent violents ou désagréables. Il n'aime pas ça.
Même au club, où les autres employés se servent allègrement dans les réserves d'alcool, on a pris l'habitude de lui donner du lait. Parfois les clients sont surpris de voir du lait dans leur frigo, mais ils sont entre mutants, et personne ne cherche des noises à personne sur ses petites particularités. John oublie cependant de répondre à la seconde question – mal lui en prends comme le futur va le montrer – trop distrait par son nouvel environnement et par le sale type qui mets son bras autour des épaules d'Amber. Rien qu'à voir ça, John trouve son propre espace personnel agressé. Oh, il adore le contact physique, les câlins, les papouilles etc..mais pas par ce genre de personnes. Il serait plutôt du genre à fuir en courant, toutes griffes dehors. Du coup, John n'est pas concentré sur la situation présente, et sursaute violemment lorsque le barman reprends la parole : « tu commandes quoi mon gars, faut te décider ! » C'est pour lui ? On lui parle ? Les yeux de John s'écarquillent, surpris. On l'appelle rarement mon gars. Sa réaction n'aide pas, surtout pas face à une brute comme le barman. Dans quel traquenard Amber l'a-t-elle emmené ? « - Partons... Toi, lâche-moi gentiment si tu ne veux pas d'ennuis. Désolée, John, je t'ai entraînée dans un lieu vraiment trop bizarre. Je ne pensais pas... » Tout à fait d'accord. Foutons le camp et plus vite que ça. Pourquoi John tombait-il toujours sur des lieux louches comme ça ? C'était son minois de chat qui attirait les ennuis où quoi ?
John hochait déjà la tête, ouvrant la bouche pour répondre et encourager le départ soudain, rapide et hautement nécessaire, quand soudain le barman agrippa son bras par-dessus le comptoir. Pourquoi ? En quoi malmener les gens les faisait choisir plus vite, hein ? Non, cherche pas John, tu ne pourras jamais comprendre ce genre d'individus. Juste les subir. Sans même réfléchir, il poussa un miaulement perçant. Lâche-moi grosse brute puante. John n'est pas un type violent, pas du tout. La fuite, les cachettes, c'est son truc . Se foutre sous un lit quand on passe l'aspi, ça lui convient très bien.
Mais ce n'est pas parce qu'on a pas l'intention de faire mal qu'on ne fait pas mal de temps en temps : instinctivement John attrape le poignet du barman de son autre main et, ce faisant, planta profondément ses griffes dans la chair fraîche. Simultanément, John crache au visage de puant avec toute l'adresse d'un chat attaqué. Causes, conséquence : le barman pousse un cri de fillette et lâche John précipitamment. Celui-ci pense à ôter sa main et ses griffes qu'avec un temps de retard: un instant, il reste accrocher au poignet, comme s'il essayait de le retenir, marquant toute la longueur de la main de griffures profondes.
«-... Amber... »
Souffle John. Pas besoin d'un sixième sens de chat pour sentir que ce n'est pas bon, que les autres hommes ne vont pas aimer de voir le barman se faire ainsi malmener par le gringalet bizarre. Il rapatrie précipitamment sa patte vers lui et la plaque contre son buste. A part leur balancer ses mules au visage, il n'a pas d'autres idées de secours. A part se transformer en chat et se cacher sous le haut d'Amber peut-être ? Ou courir . Courir c'est bien aussi, non ? Il se tourne vers la jeune femme pour lui proposer ce plan, qui lui semble merveilleux, quand se rappelle à son bon souvenir l'homme qui avait décidé d'enlacer Amber d'une manière dégoutante. Oops. Comment on fait ? Il ne va quand même lui balancer pour de bon sa mule à la tête ? Déjà, il risquerait de frapper Amber. Espérons qu'elle sait se débrouiller ?
«- Partons, s'il te plaît ! »
Mer 13 Nov 2013 - 1:00
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Lun 18 Nov 2013 - 19:29
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Les humains sont tous fous. John connaît bien les milieux des bars et assimilés : c'est là dedans qu'il travaille. Mais alors qu'on lui rabâche à longueur de soirée de faire attention à ce qu'il fait, que le client est roi et qu'il ne faut surtout pas le fâcher...maintenant qu'il est, pour une fois, dans la posture du client, voilà qu'on l'agresse ! Oh, elle est bien belle la règle d'obéir pourvu qu'on paye et de pas griffer, ni mordre, ni rien de rigolo ( en tous cas, tant que le client ne le demande pas expressement ) mais elle n'est que pour lui ou quoi ? C'est le monde à l'envers : le barman attrape le bras de John et le malmène. Action-réaction : Le chat contre-attaque et se défends, il y a des limites à la gentillesse naturelle de son caractère.
Ooops. Il voulait pas faire ça. Enfin, si il a totalement voulu faire ça et ne le regrette pas le moins du monde, mais oops tout de même : lorsqu'on plante ses griffes dans un avant-bras, la réaction qui ne manque jamais d'avoir lieu c'est une tape sur la tête : John rentre la tête dans les épaules, tout en fusillant l'homme du regard, prêt à lui cracher tout ce qu'il faudra à la figure, le poil hérissé. Mais rien ne vient, en dehors du hurlement de douleur de l'homme – je suis la cause de ça, moi ?découvre John perplexe au possible - et par un bruit de verre qui se brise. Qui s'éclate sur un crâne très exactement. Le mutant observe avec des grands yeux Amber briser avec sang froid son verre sur le crâne de l'homme qui la tenait. Bravo, joli, il l'applaudirait s'il n'était pas en train de suivre le plan de base , c'est à dire courir.
« - C'est le moment de te changer en chat ! La police cherchera une jeune femme aux cheveux courts et clairs ainsi qu'un homme assez grand. Ils ne s'arrêteront pas devant nous au premier regard. » Tout ces changements d'apparence donnent mal au crâne à John et lui embrouillent un esprit déjà naturellement confus. Amber brune, Amber blonde, Amber ou pas Amber, combien d'Amber, qui est Amber ? Le hurlement de la jeune femme l'empêche de dérailler complètement, et il la suit en courant à la place d'ouvrir la bouche bêtement. La police. Non, pas la police ! Le rythme cardiaque du chat grimpe en flèche, rien qu'à l'idée, rien qu'au souvenir de leurs cellules crasseuses et puantes et à la faune qui y loge le plus souvent : entre John et certains humains, le plus animal et bestial n'est pas toujours celui qu'on croit à première vue.
Plus facile à dire qu'à faire : John ne se contrôle pas, c'est à peine s'il perçoit une différence. Mais des situations comme ça, il en a connu des dizaines ( si on veut être honnête : une dizaine par semaine ou alentours ) et son organisme a bien compris quelle était la meilleure solution pour éviter d'utiliser inutilement vies et auto-guérison : à quatre pattes et que ça saute ! On dit que les chats ont un sixième sens, mais il faudrait dans le cas de John en ajouter un septième, particulièrement développé d'instinct de survie. Sauve qui peut, filons la queue entre les pattes.
John ne contrôle peut-être pas ses métamorphoses, mais l'adrénaline et la peur qui circulent soudain dans ses veines le propulsent automatiquement sous sa peau de chat. Le grand jeune homme brun et déglingué court à toutes jambes et lorsque ses pieds nus – les mules sont restées seules au bar à boire un verre – touchent le sol c'est soudain quatre pattes de velours qui foulent le pavé. Il court tout aussi vite sous cette forme et poursuit Amber jusque dans une rue adjacente, puis une autre. Il la suit avec confiance, sans trop se poser de question : elle sait où elle va, il a déjà eu l'occasion de le constater, et elle est du genre à miser sur la sécurité avant tout. Cela va parfaitement au mutant.
Lorsqu'elle commence à ralentir le rythme, il saute agilement sur l'épaule de sa compagne. Le mutant n'est pas doté du don de la parole, mais il ronronne cependant : un ronronnement qui calme la peur après tant d'émotions – dans le même temps, il entreprends une toilette en équilibre instable histoire d'ôter le sang du barman de ses coussinets – et un ronronnement de joie – c'était rigolo tout cela, c'était une bonne journée, riche en émotions. Et puis, il s'est fait une nouvelle amie, non ? Une sirène de police lui font dresser les oreilles, mais ce n'est que parce que son ouïe est sur-développée : les flics sont bien là, mais au bar, loin d'eux. De toute façon, rien que pour faire une inspection sanitaire là dedans, ça va leur prendre trois jours.
Mar 19 Nov 2013 - 1:50
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Jeu 21 Nov 2013 - 18:42
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Il n'y a pas que des rats dans les égouts
John est content. Contre toute attente et tout sens logique – voire tout instinct de conservation – John est content. Dans les faits, cette journée a été une horreur à pattes : courses-poursuites, vols, agression, fuite, et il a toujours un petit creux. Terrible, vraiment terrible. Mais en réalité, alors qu'il est juché en équilibre instable sur l'épaule d'Amber, il est content et s'astique les pattes avec un enthousiasme débordant. Pas d'inquiétude, un chat ça retombe toujours ( souvent ) - parfois – sur ses pattes, et Amber le câline. La vie est belle, et ses pattes sont sales du sang de l'humain puant : au boulot.
Bandit venait de reposer ses deux pattes propres comme des sous neufs sur l'épaule de la jeune femme quand elle ouvre son sac... en le regardant d'un air significatif. .. Elle veut quoi là ? John dresse les oreilles, la regarde elle, puis le sac...Oh. Nooooon, pas le sac. C'est nul le sac, ça sert à étouffer ou à noyer les petits chatons Mais pas la peine d'être télépathe pour lire dans le regard d'Amber : il a intérêt à rentrer là dedans vissa s'il veut pas y être mis de force. Et être saisi par la peau du cou, ça fait un mal de chien, surtout quand on est un matou assez lourd, alors il se glisse dans le sac où il se roule en boule. Pas sans lui lancer un regard qui sous-entend clairement mais de manière féline qu'il n'est pas du tout en faveur de ce plan.
Le noir. Il est dans le noir, assis sur des trucs qui lui piquent les fesses, ça sent le renfermé, et... ah tiens, ça sent le poisson, le saumon même. John s'agite dans le sac, parfaitement enthousiaste et de bonne humeur quand cette odeur lui vient aux narines. Pourquoi est-il enfermé dans ce fichu sac, séparé de ce merveilleux poisson qu'il sent si près ? Aaaaah lumière, poisson, Amber !
Il sort d'un bond sac pour saisir le poisson entre ses pattes. Du saumon. Du saumooooooon c'est délicieux le saumon et ses moustaches frétillent par anticipation. « - Tiens tu l'as bien mérité ! Je suis désolée si tu as eu la frousse de ta vie tout à l'heure, je ne pensais pas te créer tant d'ennuis. En tout cas, je suis contente de t'avoir croiser John ! Je te laisse vaquer à tes occupations maintenant, je dois retourner dans mes égouts. T'es le bienvenu bien sur. » Parler à un chat qui a un saumon sous le nez, c'est comme parler à un sourd. Cause toujours, tu m'intéresses, même si habituellement, je t'aime bien. Il ronronne à qui mieux mieux, ravi de l'aubaine. Bandit fait le dos rond pour mieux profiter des caresses quand la jeune femme lui gratte le dos. Paradis sur terre, mettez le temps en pause, s'il vous plaiiiit.
Par contre, lorsqu'elle s'en va pour regagner son monde souterrain, il ne bouge pas d'un pouce, trop occupé par son repas. Les égouts, c'est chouette pour jouer, mais pas plus, et John se sent plutôt d'humeur à aller faire un somme sur un canapé confortable. Bien sûr, quand il va lever le crâne et voir que l'humaine a disparu, il sera triste, mais il ne reste rarement fixé très longtemps sur le même sentiment. Et puis, il sait où la trouver, n'est-ce pas ?