Comment les mortels avaient-ils pus oser ? Transformer Samhain en fête d'Halloween ?
Halloween ? Mais où sont-ils allaient chercher un nom aussi grotesque ? Si je ne me retenais par j’iraient tous les étriper un par un pour avoir osé bafouer ma fête préférée.
Puis ce n’était pas fini, vous connaissez Noël ? Bande d’imbéciles! On fête Yule le 21 décembre et non Noël, fête d’hypocrite et de lèche-botte.
Sabbats, esbats, plus rien n’était respecté, maintenant la nuit du 31 octobre des enfants couraient chercher des bonbons, pitoyable, à la limite de la guimauve.
Dans mes souvenirs, c’était une fête où l’on devait se déguiser en mot pour ne pas être reconnus par la faucheuse, le voile entre la vie et la mort devenant aussi très fin, c’est toujours à cette période que je pouvais faire du spiritisme et non aller dire des "joyeux Halloween".
Pour en revenir au présent, me voici exilé sur Midgard, travaillant dans un cabaret au côté de Loki.
Les mortels aiment tellement la luxure et autres péchés, qu’il est facile de toucher de l’argent en étant gérant d’un cabaret pensais-je avec un sourire en coin.
La date d’aujourd’hui ? Le 31 octobre, j’avais passé la journée avec Loki à décorer le Burlesque en vue de cette nuit d’épouvante.
Les clients allaient surement venir costumer, voulant se faire le plus de frayeur et de farce possible, j’en connaissais un qui allait être content, les farces j'adore ça aussi, mais vue mon caractère colérique, je risquais de commettre un meurtre et ça, c'est loin d'être bon pour les affaires.
Mais peu importe, il était hors de question que je me mêle à tous ces mortels pathétiques.
Samhain c’est Samhain! Pas d'Halloween, je ne céderais pas, je ne viendrais pas, alors après avoir passé la journée à prêter main-forte au dieu fripon, j’avais rejoint ma chambre pour préparer mon rituel de spiritisme, au moins personne ne viendrait me déranger.
Préparant mon autel, j’en profitais aussi pour purifier la pièce avec de l’encens de lavande et santal.
Sortant mes herbes, bougies, miroir, minéraux et divers objets qui allaient m’être utile.
J’hésitais à utiliser une table d'oui-ja, je préférais ressentir la présence de la personne grâce à mes sens et non avec une tablette d'oui-ja, il fallait un niveau très élevé pour que ça fonctionne et une concentration maximale, certes, j’avais un niveau élevé, mais je commençais déjà à entendre la musique battre son plein au Burlesque, donc autant mettre mes sens à l’épreuve.
Concentration, méditation, l’odeur de l’encens m’apaisé, les flammes des bougies crépitaient doucement.
Le vide, plus rien, j’étais seule avec moi-même, seule avec mon esprit, seule avec les esprits.
Inspirant je continuais de me concentrer, tous mes sens aux aguets, un petit frisson était signe qu’il y avait un esprit, une odeur de mort, un sursaut, mais là … Je ne ressentais rien.
J’attendais … Calmement et patiemment, mais plus les minutes s’écoulaient et plus mon esprit était oppressé par une force inconnue, des ondes, trop d’onde, que se passait-il ? Peut-être la musique du Burlesque, les ondes venaient me perturber, puis un cri, un hurlement, des hurlements, je rouvris les yeux en soupirant et marmonnant « Loki ce n'est pas vrai qu’est-ce que tu as encore fait ? » .
Me relevant je défis les plis invisibles de ma robe rouge, éteignant les bougies avec le bout de mes doigts.
Par la pensée je pus facilement allumer la lumière, puis j’envoyais un message télépathique vers Loki, mais étrangement … Je n’arrivais à rien percevoir, en général ça peut arriver quand nous sommes en plein combat et … Oh non ! J’espère que ce n’est pas cette purge qui est venus mettre son nez dans les affaires du Burlesque.
Je fouillais dans mon armoire et sortis sortit deux revolvers que je caché dans mes bottes, puis je sortis rapidement de ma chambre.
Une furie rousse me frôla, celle-ci courait comme-ci elle avait la mort aux trousses (c’était peut-être le cas) lorsque je vis celle-ci entrer dans la chambre de Loki, je la rattrapais.
-Je pourrais savoir ce que vous faite la ?J’entends à nouveau des hurlements
-Et aussi ce qu’il se passe ? Par les nornes! J'avais rien d'une personne en colère, j'avais juste l'air d'une personne qui a trop l'habitude des problèmes et dont plus rien ne l'étonne.
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