En général, plutôt trouillarde et sachant à quel point je perds lamentablement face à mon camarade mutant, je préfère ne rien tenter à son égard. Peut-être est-ce pour cette raison qu'il ne s'attend pas à me voir revenir avec ma serviette d'eau gelée entre les mains et encore moins à ce que je lui verse cette eau dessus. Il serait tellement plus crédible de croire que je suis sagement allée me remettre de mes émotions dans la salle de bains pour revenir ensuite boudeuse et finir par me radoucir avec le temps qui passe mais non, pas cette fois. Il m'a dit que je devais être plus joueuse, que je devrais m'amuser un peu plus et donc me venger... J'exauce son souhait bien aimablement. Je peux lui rendre ce service après tout ce qu'il s'amuse à me faire subir et puis l'eau froide n'a jamais fait de mal à personne. Enfin pas comme ça en tout cas. Au moins, je peux admirer l'effet de ma vengeance qui le fait réagir comme moi tout à l'heure et personnellement, ça me fait beaucoup rire. Par contre, pour le repas c'est fichu. Je dois avoir peu manger en fait mais bon je me vois mal retourner près de la table et faire de nouveau comme s'il ne s'était rien passé. Je reste loin d'Ezekiel mais c'est pas de chance pour moi, le manipulateur qu'il est se sert de son don pour me faire venir à lui. Comprenant que mon corps ne peut pas contrer son don, je peste contre lui.
- Non, non tu triches ! C'est dégueulasse de te servir de ton pouvoir !!!
Sachant pertinemment que je ne pourrais me dégager de son étreinte, je ne peux que manifester mon mécontentement et râler contre lui. Apercevant la porte de la salle de bains, je comprends ce qu'il a l'intention de faire et grommelle que c'est lâche de faire ça, qu'il est mon aîné et devrait me montrer l'exemple mais bon, c'est impossible de raisonner avec un homme pareil. Je ne peux pas sortir car il bloque l'accès logiquement et c'est trop tard. Je pousse un léger cri quand l'eau me tombe dessus et glace ma peau sans merci. Quelle horreur, je tremble sous le jet d'eau froid en regardant les habits du mutant qui sont désormais collés à ma peau dans une sensation dérangeante. J'ai l'impression de peser une tonne avec ces affaires mouillées.
- Super... deux douches dans une journée, que rêver de mieux...
Il me sourit parce qu'il a réussi son coup et parce qu'il fait son malin maintenant mais on est beaux trempés jusqu'au os tous les deux ! Et on fait comment pour se sécher maintenant ? J'attends de pouvoir sortir de la douche en ayant un peu peur de glisser, je me sens tellement encombrée par les habits.
- Je suis capable de faire une nuit blanche surtout dans ce genre de situation... Je peux tenir !
Mes angoisses me tiendront certainement suffisamment éveillée pour cela. Et puis le fait de ne pas avoir confiance avec ce qu'il vient de me dire pour me laisser sombrer, me maintiendra tout aussi bien en éveil. Je me tourne un peu et ne pouvant pas beaucoup bouger, fini par manquer de basculer, soit contre le mur, soit contre Ezekiel que j’agrippe comme je peux vu qu'il n'a plus de haut. L'eau m'a tellement rafraîchie que j'ai la chair de poule et les affaires ne font qu'accentuer cette sensation de froid. Je me retiens de claquer des dents en espérant qu'il ne compte pas rester dans cette cabine de douche. Il l'a eu sa vengeance, non. Je garde ça dans un coin de ma mémoire...
- O.K. t'as gagné pour la bataille d'eau, on sort ?
Tricher moi ? C'est pas mon genre ! J'utilise juste tout ce qui est dans mes capacités pour gagner. Comme si on allait repprocher un surdoué d'avoir réussi son diplome tout ca parce qu'il a un QI plus élevé que les autres ! Ceci était injuste de me traiter ainsi. Puis ce n'était pas son excuse de l'âge qui allait faire changer quoi que ce soit dans mon désir de l'embéter un tout petit peu.
C'est vrai que l'eau était geler et je tremblais tellement j'avais froid. Elle me demandait si elle pouvait sortir et je remarquais qu'elle avait tout autant froid que moi, voir plus certainement. C'est alors que je stoppa le jet quelques secondes pour rendre l'eau un peu plus chaude, si on sortait comme ca on attraperait froid en un rien de temps et on serait tous deux clouer au lit. Donc je tenta de nous réchauffer doucement avec de l'eau de plus en plus chaude de facon progressif afin de ne pas créer de brulure au contact sur la peau du froid au chaud.
N'aynt pas vraiment de gêne a son égard je retira mon jean et le laissa tomber au sol. J'observais le visage d'Amber et en fut comme subjuguer par les petites gouttes dégoulinantes de son visage. Je ne pouvais me retenir cette envie si soudaine mais je carressais doucement a joue du revers de ma main et fini par l'embrasser tout doucement. Reprennant mes esprits je sortis un petit désolé et quitta la salle de bain en prenant une serviette autour de ma taille sans dire un mot de plus ni même oser croiser son regard. Et voila, nouveau malaise. Mais cette fois ci ce n'était pas de ma faute, ni de la sienne d'ailleurs. Ca faisait longtemps que j'avais envie de faire ca, pourquoi ? Je ne suis pas vraiment sur de la raison...
Je garda mon silence et entra dans ma chambre afin de mettre en calecon et tee shirt. Je pris ensuite une nouvelle tenue pour Amber, calecon, et ensemble de shoggin, elle serait sans doute plus à l'aise qu'avec ce short. Je déposa les habits au seuil de la porte de la salle de bain et toqua un petit coup.
- Je t'ai laisser des rechanges devant la porte. Laisse tes habits dans la cabine de douche.
Je retournais alors dans la cuisine et bu un grand verre d'eau, il faisait environ 0,5cl je crois. Le genre de verre qu'on trouve que dans un bar.
Je peux argumenter autant que je le souhaite, me débattre avec ma force de moineau, je ne peux pas échapper à cet homme. Il a toujours une parade ou bien un tour d’avance sur moi, ce qui fait que j’aurais beau avoir envie d’esquiver ce qu’il me réserve, je crains n’avoir guère le choix d’assumer sa vengeance. Exceptionnellement, cela m’amuse plus qu’autre chose parce que cette revanche, je peux la supporter et ce n’est qu’une chamaillerie sans envergure. Embarquée de force sous un jet d’eau froide, j’ai des difficultés à cacher mes frissons et je ressens ceux de mon partenaire, me faisant comprendre que je ne suis pas toute seule à subir. C’est vrai, il s’est jeté avec moi sous le jet pour pouvoir parvenir à ses fins, rien que ça ! J’aimerais sortir mais il ne s’écarte pas, il vient de mettre de l’eau un peu plus chaude et cela fait du bien. Comme quoi, il a beau être un vrai gamin dans ses blagues, il n’en est pas moins mature par moment. Si on était sortis tous les deux comme cela, on aurait pu tomber malades. J’avoue ne pas avoir ce genre de réflexes car je fais moins attention à ma santé depuis que je vivais dans lés égouts. Brièvement, je ferme les yeux sous ce filet d’eau plus agréables et en les rouvrant, je sens mes muscles se détendre. Ce n’est pas le rapprochement qui m’a fait me crisper pour une fois mais le fait de ne pouvoir me libérer et de ne pas être maîtresse de la situation. C’est encore un réflexe qui me rend nerveuse. Calmement, du moins le plus possible pour une personne angoissée de nature, j’attends qu’il s’éloigne pour aller enfin se sécher mais il est encore là et je le vois avec surprise se défaire de son pantalon tandis que je ne peux m’empêcher de le regarder faire. Je reste muette : ça le dérange carrément pas de se désaper juste devant mes yeux ? Même si ce n’est pas trop perturbant pour certains, je suis pleinement mal à l’aise avec cela. Enfin, c’est sans doute normal dans mon cas… Je n’ai pas à m’inquiéter cependant, Ezekiel est juste un peu étrange mais je n’ai pas réellement à le craindre tant qu’il ne se passe rien alors le voir se déshabiller ne devrait pas me rendre si peu à l’aise. Sans doute mon stress augmente-t-il parce qu’il m’observe avec intensité comme s’il était hypnotisé et je murmure alors : « Euuuh, Ezy ? ». Sa main effleure ma peau avec légèreté et sans que je puisse ajouter le moindre mot, il m’embrasse délicatement. Je reste pantoise tant je ne m’attendais pas à ce revirement. Le pire est sans doute de l’entendre s’excuser car j’en reste encore plus bouleversée. Je ne l’ai jamais entendu se justifier volontairement de tel ou tel comportement et le fait qu’il le fasse est déroutant. Il ne porta pas un regard dans ma direction et sortit de la pièce comme un voleur. Figée, je mets un moment avant de me réveiller de cette torpeur insolite. Je tremble encore mais rien à voir avec la température qu’il peut faire, c’est juste parce que je me sens perdue. J’enlève mes vêtements en galérant un bon moment car ils collent à ma peau. Je me sens soulagée quand j’ai tout retiré et noué une serviette autour de ma poitrine. Je ne compte pas sortir comme cela et heureusement pour moi, le manipulateur d’ombres donne un coup à la porte me signifiant qu’il m’a laissé de quoi me changer. Je réponds d’un simple « merci » et attendant qu’il s’éloigne, je récupère les affaires. Je revêts le caleçon lentement et en regardant de nouveau mon corps comme lors de ma « première douche », je réalise que je serais mieux dans ce survêtement. Mon corps est trop torturé pour que j’apprécie de le montrer entièrement mais quand bien même ces blessures sont douloureuses, je n’arrive pas à m’ôter de la tête ce qu’il vient de se passer. Ce n’est pourtant qu’un simple baiser, je le sais bien mais cela brise beaucoup de choses en moi : des barrières, ma carapace, ma confiance. Tout cela parce que je ne comprends pas ce geste, je ne comprends jamais ses intentions. Tout ce qui provient de lui m’est si complexe à saisir… Je sors finalement de la salle de bains après m’être occupée de ma tignasse. Je ne peux pas ignorer ce qu’il s’est passé alors que j’ai pris la décision de rester proche de lui mais lui, il peut sans doute faire semblant et qu’est-ce qui l’en empêche. Finalement, je récupère une part de pizza parce que je n’ai pas trop rempli mon estomac avec cette débandade. J’avale une bouchée mais avec embarras. Je veux comprendre : mes sentiments sont confus. J’apprécie Ezekiel parce qu’il a beau avoir des manières déplorables, il est finalement un bon allié. Il est présent, parfois trop certes. Il m’amuse plus qu’il n’y paraît mais c’est comme un grand frère. Du moins, je me suis persuadée que je devais le voir comme tel parce que je ne sais pas trop comment je devrais l’envisager sinon. Ce n’est pas un ami parce que ce mot ne me paraît simplement pas correspondre. C’est un allié parce que nous sommes des mutants mais pas que cela, cela serait bien trop simple. Alors quoi ? Le problème c’est que mon rire de tout à l’heure à disparu par ces préoccupations-ci. Est-ce que je dois le prendre sur le ton de l’humour ?
- ça fait déjà deux fois. Tu devrais consulter, c’est peut-être grave ! J'espère que c'est pas addictif.
Je devrais sourire mais je ne peux même pas lever les yeux pour chercher son regard. Concentrée sur la nourriture, je cherche ensuite le second verre que j'avais déposé ici et essaie de boire une gorgée sans trop trembler. Je me rends compte que c'est peut-être plus simple finalement de faire comme si. Sans doute est-ce mieux pour lui... mais mon comportement me trahira. Alors si on continuait à jouer ? Parce que je sais mieux jouer, que faire "pour de vrai". Je ne sais pas ce qui est vrai et ce qui est faux. J'ai besoin qu'on m'explique.
- Dis-moi, qu'est-ce qui t'as réellement poussé à haïr autant ton frère ? Moi, je t'ai dis un peu mais toi, c'est différent. Il ne t'a pas blessé directement donc je me demande ce qui fait que tu en sois rendu à ce point.
J'entendis la porte de la salle de bain s'ouvrir, elle prit sa nouvelle tenue et referma aussi tot. Cette fois ci elle n'avait rien a craindre de moi. Je sais pas pourquoi quand ca parle sentiment et sérieux j'ai un bloquage. Comme tétaniser devant le réalisme des choses. Je me cache toujours derrière mon humour. Mais je sais pas pourquoi parfois il m'arrive de perdre le controle, comme cette fois ci.
La tout ce dont j'avais envie c'était un bon verre de vodka. Je sortit donc des petits shooters, ce genre de petit verre qui se boit cul sec. Et sortit une sorte de vodka glacée que l'ont converse en frigo. J'avais prévu un second verre pour Amber, sait on jamais. Me posant avec les verres et la bouteille sur la table je pris une nouvelle part de pizza que je dévorra. Nous n'en avions même pas manger la moitier de la première... Étrange de ma part.
Elle sortit enfin de la salle de bain et évita le plus possible mon regard, je ne savais vraiment pas quoi en penser a vrai dire. Mais elle pris quand même la parole avec un peu d'humour, sans doute une tentative pour détendre l'atmosphère si pesante. Deux fois ? Elle parlait de deux fois ? Je me souviens que de celui ci moi... Quoi que... ! Siiii je me souviens de la première fois !! C'était le jour ou je lui avait offert ce portable, dans la voiture en détachant sa ceinture de sécurité. Cela me fit sourire légèrement mais a la fois rougir. Certes la première était juste une blague mais celle la moins. Me raclant la gorge je pris une gorgée cul sec de mon shooter en lui proposant un.
- C'est que tu es délicieuse ma foie. Je deviendrais vite accroc petite cocaïne.
Elle voulait jouer dans l'humour ? Ok je m'y prend au jeu. Mais sa question suivant me brisa dans mon élan et la je serra doucement les dents, sujet douloureux... Prenant encore trois gorgées de verre shooter pour me donner de la force.
- Il est le mal incarné ce gosse. Je croyais l'avoir détruit en éliminant mon Père mais apparement, au vu de ce qu'il t'a fait, le mal a perturer et il me faut de l'éradiquer.
Cette fois ci mon regard était plus noir mais dans le vide. Je fixais un point et fis défiler en moi les images de la nuit ou je tua mon propre Père.
Nous sommes si proches et pourtant si loin à la fois. Je mange plus par envie d'éviter le drame plutôt que par faim. Discrètement, j'observe sa réaction mais pour le moment, j'ai surtout l'impression qu'il va me faire une déprime et si c'est le cas, je ne serais pas d'une très bonne compagnie car je ne sais pas consoler les gens. J'espère que ce ne sera donc pas le cas et j'aperçois alors un sourire qui me rassure. On dirait qu'il reprend même de la couleur, enfin il a l'air un peu rouge quand même sur l'instant. Non... il rougit ? J'ai dit quelque chose de gênant pour qu'il soit comme ça ou bien il avait déjà bu un verre et l'alcool lui montait déjà au cerveau. Il me propose un shooter.Le genre de verre extrêmement petit mais terriblement traître car s’ils se boivent généralement en une gorgée et ils sont souvent remplis d’alcools forts. Je regarde la bouteille et découvre qu'il s'agit de vodka glacée, ce n'est donc pas risquer pour moi d'en boire. De toute façon, j'ai suffisamment de résistance pour ça. J'espère juste qu'Ezekiel tient un minimum l'alcool. Sait-on jamais ! L'entendre blaguer me rassure immédiate et je bois d'un trait le shooter. Il retrouvera la forme s'il est capable de me dire des choses pareilles.
- Ce n'est pas très légal tout ça Ezy !
Je n'aurais pas du poser la question d'après mais pour tout avouer, j'avais besoin de savoir s'il déteste réellement autant que moi Matthias et pour ça, j'ai besoin de comprendre s'il a une vraie raison de le haïr. Quitte à toucher une corde sensible. Peut-être un peu trop vu le nombres de shooters qu'il vient de boire à la suite et si je ne me trompe pas, il a l'air tendu. Je regrette déjà ce que je viens de faire. Je le fais volontairement souffrir et même si en temps normal, je ne me serais pas formaliser, avec ce mutant, si. Il est donc trop tard, il a brisé mes défenses. Je l'entends parler de sa haine et de son père... Il l'a tué, c'est bien ce qu'il me dit ? Je crois que oui et même si je ne sais pourquoi, je suppose que pour cette fois, il avait ses raisons. Au vu de ce qu'il m'a fait... Matthias est un monstre, nous sommes bien d'accord. Dans un sens, je suis soulagée mais j'ai commis l'erreur de lancer ce sujet et je dois faire quelque chose pour me rattraper. Le plus inquiétant c'est qu'il était plongé dans ses souvenirs et quand il m'arrivait d'être dans le même état que lui, je ne savais plus ce que je faisais. Je m'inquiète et je ne sais pas si je dois faire un pas vers lui. Toutefois, je pose lentement et très doucement ma main sur la sienne et essaie de le faire sortir de ses pensées.
- Ezy... je suis désolée, je n'aurais pas du. Je ne voulais pas te faire ça, c'était cruel de ma part.
Je ne peux retenir ma tristesse. J'ai déjà fait de la peine aux autres mais je ne m'en suis jamais voulue. Sauf aujourd'hui et je ne sais pas comment réparer ma faute. Je ne peux pas faire de l'humour, c'est bien difficile et je voudrais bien lui dire de recommencer à jouer comme tout à l'heure mais je n'ose pas bouger de ma position et je le fixe avec inquiétude.
Elle posa sa main sur la mienne, que lui arrive t'elle ? Ce genre d'élan de tendresse et d'affection n'est pas son genre a ce que je sache... Je ne comprenais vraiment pas pourquoi elle faisait ca. Mais elle semblait triste de me voir ainsi. Elle devrait pas. J'avais juste envie de tuer mon frère plus que d'habitude ! Suite a cela je bus un autre verre en plus et sentit mon visage devenir légèrement chaud. Il fallait que je brise la glace.
- Pas légal ? Me dis la mutante qui vit dans les égouts et qui fut cambrioleuse ? Hmmm je sais pas si ta notion de légalité tiens la route ...
Tirant la langue juste avant de reprendre un morceau de pizza je repris de suite.
- Tu a raison, oh que c'était cruel. Dis je avec ironie. Pour la peine tu devrait accepter mon gage sans raler !
Mon sourire taquin revint et je renversais magnifiquement bien la situation a mon avantage. Je gère non ? Bon mission un réussi je dirais. A présent il me fallait une idée pour passer la nuit. Pourquoi pas pimenter le jeu des questions ... ? Je sentais qu'au fond d'elle elle voulait jouer a ce petit jeu, elle s'amusait tellement.
- On reprend nos questions ? Mais avant on ajoute le fait que celui qui répond dois boire un verre avant ! Bien sur pour remettre les compteurs a zero il faut que tu boit cinq verres afin de me rattraper. Et tu commence a poser la question !
Yeah, voila une idée qui envoyait du lourd. J'étais fier de mon truc et j'espérais que ce jeu lui plairait. Apres tout si j'avais bien compris elle était un peu alcoolique non ?
Encore un verre... Ma parole mais en réalité, c’est un alcoolique ce type. Il venait de boire rapidement tellement de shooters que je me demandais si ça arrangerait son cas. Enfin, je suppose qu’il est conscient de ce qu’il fait, s’il boit comme ça, c’est qu’il peut en gérer les conséquences. Voilà qu’il se met à me parler en se moquant de ce que je lui ai dit. Oui… il est vrai que mes paroles n’étaient pas mûrement réfléchies : la légalité n’est pas à proprement parlé mon domaine et retirant ma main, je retourne m’asseoir en ricanant d’un air gêné. Je ne peux que confirmer ce qu’il vient de dire "Oui ça va …je ne suis pas très en règle avec la société, je te l’accorde. Ce n'est pas dans mes capacités." La société ne m'aime pas et c'est réciproque alors pourquoi m’encombrer de contraintes ? Je ne vais tout de même faire des efforts dans un univers qui n'en fait pas pour moi. Je croise les bras tandis que monsieur Warxston se permet de me tirer la langue sans ménagement. Je hausse les épaules et plisse le nez de dédain. Je vois que je n'ai pas à m'inquiéter pour sa santé mentale car on en est rendu au même niveau qu'avant. Des gamineries futiles mais qui donne une ambiance assez détendue et personnellement même si je râle parce qu'il est quand même assez délicat à supporter, au fond, cela me rassure vraiment de le voir dans cet état. Quitte à subir ces moqueries, ces blagues. Voilà qu'il profite de la situation : il est parfaitement remis de ces émotions je crois. Je soupire en l'entendant déclamer sa sentence avec ce sourire espiègle au creux des lèvres. Quelle misère pour moi, je vais tomber cinglée avec lui. Je soupire avec force et m'exprime à son égard " tu m'as l'air de ne pas avoir besoin de réconfort, tu n'as pas besoin de compagnie pour dormir. T'es un grand garçon, non ? Et ne pas râler m'est impossible". Je viens à peine de finir ma part de pizza qu'il enchaîne déjà sur le jeu que nous avions entamé et que j'hésitais à reprendre. Je m'assois confortablement dans le siège et attends de voir ce qu'il propose puis-qu’apparemment il impose de nouvelles règles. Je lève les yeux au ciel : boire ? Je ne suis pas contre mais je ne vois pas l'intérêt de le faire en jouant. M'enfin je suis partante. 5 verres, il a compté ? Je le regarde avec des grands yeux et remplis un verre.
- Très bien mais explique moi l'intérêt de boire quand on répond. Normalement dans les jeux, ça a un but tu vois...
Je le rejoins vite dans la dose d'alcool dans le seul. On a déjà l'avantage de ne pas être à jeun. Je me concentre sur ce que je peux demander et j'écarte dans ma tête toutes les questions impossibles à poser pour ne pas tendre la tension au possible pour lui, pour moi, donc pas de questions qu'il pourrait me retourner et du coup, il ne me reste pas grand choses à part des futilités mais pour recommencer, pourquoi pas ?
- En dehors de tout ce que je sais déjà, est-ce que tu as d'autres occupations, hobbies ?
Elle me dit qu'elle ne vivait pas en regle avec la société d'aujourd'hui, a ca ce ne serait certainement pas moi qui la contredirait ! Car vivre dans les egouts et en plus, tres certainement vivre de vol ! Ca c'était la seule personne que j'ai vu faire ceci... Je ne comprend pas comment on peut en arriver la. C'est vrai, il en faut du sng froid pour aller se terrer sous la plaque d'égout. Le faire juste une nuit car on est trop loin de chez sois ... Ca peut se tenir ! Quoi que l'hotel est une solution aussi, encore faut il en avoir les moyens. Mais soit, je n'avais pas a juger. Moi c'était dans un cimetierre de voiture que je vivais lorsque j'avais fuguer ma famille. Mais a l'epoque il n'y avait pas de couvre feu.
Oh non ! Elle comptait toujours esquiver la nuit avec moi ? Pas un souci, si ce n'est pas aujourd'hui ca sera demain ! Oh que si j'avais besoin de réconfort. Ca nous ferais, a tous les deux, pas de mal d'avoir de la chaleur humaine l'un contre l'autre.
- Nous avons besoin l'un de l'autre pour dormir ! Puis si tu veut je peux faire en sorte que ca aille moins bien hein... Si y a que ca pour te faire changer d'avis..
Et ce serait facile en plus ! Qui plus est je ne suis pas mauvais acteur pour ma défense... Je ne m'en vante pas mais il est vrai que je suis assez caller dans la matière. Parfois nos danseurs , a la discotheque, joue des roles afin de mieux correspondre a la demande du client. Donc il arrive parfois que je fais appel a un professeur de theatre pour les aider.
J'observais Amber boire tous les verres qui lui manquait a son palmares sansdire un mot avec un leger sourire. Un... Deux... Trois... Quatre... Et cinq ! Bien n! A present nos compteurs sont a zero et nous pouvons largement nous amuser. Quel est l'interet de boire ? Je sais pas ca fait du bien parfois. Puis ca peut donner des situations cocasses et drole souvent. Donc la j'avais mes raisons.
- Plus on boit plus on racontera des conneries avec des questions les plus bizarres les unes que les autres.
Servant par la suite nos deux verres j'écoutais attentivement sa question. Facile alors qu'elle pouvait faire mieux.... Sans doute qu'elle n'osait plus ? Mais elle pouvait ! Avec l'alcool on peut tout faire. Et je devenais facilement manipulable lorsque je buvais, ironie de mon gêne qui me trahissait certainement. Je bus donc cul sec mon verre avant de répondre.
- Hmmm les femmes ? J'ai un faible aussi pour la musique et le style, enfin MA mode surtout.
A mon tour de poser une question non ? Je sentais que ma tete tourna legere lorsque ce sixieme verre arriva dans mon estomac. Je seccouais legerement la tete et repris.
- Pourquoi etre si categorique pour le sujet du partage du lit ?
Tous les arguments sont bons à prendre pour parvenir à ses fins, c’est bien cela ? À tel point qu’il est envisageable à ces yeux de faire exprès que ça aille moins bien afin de me convaincre. Ce serait terriblement mesquin mais je ne doute pas qu’il en serait capable. En fait, je préfère ne pas tenter le diable. Je le regarde et soupire « non non je ne crois pas ! Tu fais ça et je t’étrangle ». Il est fort possible en effet que ma réaction soit aussi excessive parce qu’émotionnellement je ne suis pas certaines de supporter encore longtemps de telle changement d’humeur. Mon esprit à ces limites et il y a encore tant de choses que je garde pour moi, que je ne veux pas craquer car je ne veux pas déverser tout cela pour le moment. Pas tant que je ne sais pas, pas tant que je ne comprends pas. Je regarde Ezekiel et boit les shooters en comptant le nombre qu’il faut. Je pose le verre et fait un geste de la main pour lui dire voilà qui est fait. Tu ne peux pas me reprocher de ne pas jouer le jeu et je souris. Sa raison pour boire est que ça permet de délier les langues en gros ? Je rigole doucement à cette idée. Je garde conscience longtemps de ce que je peux dire ou non mais bon, peut-être que la fatigue morale jouera en sa faveur mais il vaut tout de même mieux pour moi que je garde les pieds sur terre. Je m’enfonce dans mon assise et attends de voir sa réponse, je n’ai pas demandé quelque chose de compliqué donc il ne devrait pas avoir de mal à me répondre. Je le vis incliner la bouteille sur nos verres, récupérer le sien et boire. Bon par contre le gros inconvénient de ce genre de boisson en dehors de faciliter la parole, c’est aussi que cela me donne chaud et avec mon jogging, je ne sais pas si je serais encore bien à l’aise d’ici deux-trois coups. Passant ma main dans mes cheveux, je les fais tous passer du même côté et commence à les tresser. Je le fais quand j’ai besoin de m’occuper : c’est comme de triturer mes vêtements ou bien de marcher dans l’appartement. Je me concentre dessus pour éviter de m’éparpiller. J’entrelace les mèches en cadence en écoutant la réponse de mon camarade. Les femmes, la musique et ce style étrange de mode ? Je ne peux m’empêcher de retenir un rire : c’est absolument atroce. J’espère juste que je finirais par m’y accoutumer parce que je n’aurais pas le choix mais bon… c’est tellement spécial.
- Tiens donc étrange… La musique pour quelqu’un qui bosse dans une discothèque, ma foi, c’est relativement simple. Par contre, le style… définitivement non.
Je le vis secouer la tête comme s’il s’était brièvement sentit perdre le fil et je le regarde en haussant un sourcil. Ça risque d’être délicat à gérer si monsieur a déjà la tête qui tourne. Je ne vais quand même pas être obligé en fin de soirée de le coucher comme un enfant ? Pitié, pas ça ! Tiens d’ailleurs à propos de la nuit, je vais avoir du mal à répondre à sa question. Du coup, c’est pas plus mal de boire un peu. J’attrape le verre, laissant de côté ma chevelure, bois et tapote mes doigts les uns contres les autres parce qu’en fait, je ne sais pas comment répondre sans me faire avoir. Dans chaque argument que je trouve, j’ai la très nette impression qu’il est facile de le contourner alors je risque de m’embrouiller un peu dans mes explications. Je prends mon temps avant de lui dire quoi que ce soit.
- parce qu’on ne dort pas comme ça avec une personne qu’on a vu trois-quatre fois, parce que j’ai besoin d’espace, parce que je n’ai pas de raisons de vouloir dormir avec toi.
Et encore je n’ai pas évoqué mes cauchemars récurrents parce qu’il n’a pas à savoir. Je ne souhaite pas non plus dormir auprès du frère de mon ex : c’est déjà assez spécial comme relation. Ah oui et ne parlons pas du baiser, c’est suffisamment perturbant pour que je préfère dormir seule, non ? Tant de raisons que je pourrais me faire une liste. Je ne veux pas non plus me rapprocher à ce point de lui… je ne veux pas être une marionnette d’ombre et même si ce n’était pas le cas, j’aurais trop peur de me rapprocher trop de lui. Je ne sais déjà plus trop ce que je fais en restant dans cet appartement. M’entraîner pour mon pouvoir, O.K. ! Rien ne m’oblige pour cela à habiter chez lui, à partager le quotidien à ses côtés. Alors si en plus, je dors dans le même lit où seront les limites ? Je me secoue : tout cela est bien trop complexe à mon goût. Bref, il se contentera de cette réponse.
- Pourquoi veux-tu à ce point que je dormes avec toi ?
Qu'est ce qu'il a mon style ?! Il est bien ! Il est même parfait. Je froncais légèrement les sourcils me demandant si elle cherchait les ennuis celle la...
- Je ne te permet pas. Moi au moins j'en ai un de style !
Et toc ! Je tirais la langue pour rendre la chose moins mesquinne, je ne voulais pas être mauvais mais juste me défendre de son attaque. Sinon j'hésiterais pas a nous faire repartir dans une autre bataille féroce et sans pitié !
Je mastiquais nerveusement ma part de pizza sans dire un mot de plus. J'écoutais ce qu'elle avait a me dire et grognait un peu par la répons pas satisfaisante du tout. Je fis non de la tete et lui dit que c'était pas recevable et que son gage elle devra s'y plier. Et si elle le faisait pas ca sera doubler pourles nuits suivantes !
- La seule raison de dormir avec moi c'est que c'est moi quoi !
N'allez pas me demander pourquoi j'ai sortit ca comme ca... Je ne le savais même pas moi même. Mais passons ce petit moment d'égard de ma part.
Je servis a nouveau nos deux verres et releva le regard vers elle en écoutant sa question. Tiens ? Depuis quand elle s'est faite cette natte ?? J'ai du rater un épisode... Ou je n'étais pas vraiment concentrer sur elle certainement. Elle voulait savoir pourquoi je voulais tant qu'elle dorme avec moi. Pour le sexe pardis ! Mais non. C'était surtout dans le jeu et j'ai un petit penchant strict sur le respect des regles. Le sexe j'en avait pas besoin, pour le moment.
- J'aime quand on respect les regles du jeu. Puis ca ne fera que nous "rapprocher".
Finissant ma phrase sur un petit clin d'oeil pervers je pris la gorgée cul sec de ma vodka glacée et sentit la chaleur envahir ma gorge puis mon estomac. Posant mon verra je frissonnais légèrement de part en part.
- Tu ne l'a jamais fait n'est ce pas ? Je parle de sexe bien sur.
Et bim ! Question encore piège sur sa sexualité. Je pensais connaitre la réponse. Je me disais qu'elle l'avait fit une fois et ca c'etait mal fini... Enfin on connait tous la fin a present. Mon frère dans le coma pour ses penchants un peu Sadomasochistes. Il avait ce qu'il mérite ce con.
- Ne t'inquiete pas, il ne se passera ce genre de chose... Pour aujourd'hui ! Et hop un second clin d'oeil pervers !
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