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Un sorcier et une enchanteresse entrent dans un bar...| Amora & Loki

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Lun 28 Avr 2014 - 14:04
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Un sorcier et une enchanteresse entrent dans un bar...
Amora & Loki


Loki ôta le bras de la mortelle qui barrait son torse et se dégagea de son étreinte pour s'asseoir au bord du lit. Victoire dormait comme une bienheureuse dans les draps émeraude du dieu du chaos – et accessoirement du sexe, grâce à ses pouvoirs bien particuliers, mais ce n'était pas la question -, son joli minois parfaitement paisible sous ses cheveux roux. Cela étonnait toujours un peu Loki, donc les nuits tranquilles n'étaient pas la spécialité ; mais la mortelle n'avait pas de siècles de crimes, tortures, culpabilité, châtiments et vie damnée pour troubler son sommeil et ses rêves. Un luxe que Loki n'avait plus depuis des décennies, même s'il aurait bien été en peine de dater deuis quand... quand il avait perdu ses enfants ? Quand au contraire, il avait eu Sleipnir ? Avant ? Après ? Son existence n'était pas vraiment quelque chose sur laquelle il aimait tourner le regard.

Il était partisan du progrès. Etrange comme ce terme pouvait aussi bien être employé par les partisans de la Purge que par les pro-homo superiors : l'homophonie arrangeait bien le dieu fourbe qui se retrouvait comme toujours un pied dans chaque camp. Il passa un pantalon noir et se glissa silencieusement hors de la chambre, finissant de boutonner sa chemise vert bouteille – achetée dans l'un des meilleurs tailleurs de Manhattan, à un prix qui permettrait de nourrir des enfants africains durant un mois – alors qu'il se dirigeait vers la salle principale du Burlesque. Un sortilège d'apparence vint lisser ses longs cheveux noirs désordonnés par le sommeil et par sa nuit et les plaquer en arrière selon son habitude – c'était comme cela qu'ils lui allaient mieux, même si les magazines qui vantaient les courtes boucles blondes de John Liesmith ne seraient pas forcément du même avis – et poussa la porte séparant coulisses et Burlesque.

Il était encore tôt dans la matinée, et le cabaret était désert. Loki aimait autant l'endroit lorsque la pénombre et le chaos régnait que lorsqu'il s'éveillait tranquillement, dans le silence endormi des lendemains de soirée. Ce n'était pas chez lui, cela ne le serait jamais, car il n'aurait jamais de « chez lui » sur cette planète minable, mais il arrivait à ne pas avoir une irritation de la peau à l'idée d'y vivre quelques temps – en tous cas, en attendant que la Tour Liesmith soit finalisée. Il avait acheté le terrain, bâti les plans, ce n'était plus qu'une question de temps avant que sa mégalomie et son nom soient affichés en grand dans le paysage new-yorkais. Mais sa mésaventure avec ldkfld avait appris à Loki qu'on ne se mêlait pas du travail des maçons.
Bref.

Un mutant prenait son petit déjeuner au comptoir, l'air peu assuré même si la sécurité lui était acquis dans ses murs ; le dieu du mensonge et le père des monstres avait un faible pour les homo supérior à qui il accordait sa protection depuis le début de la Grande Purge. Grâce à un accord passé avec Johannes Liesmith, le Burlesque restait ouvert au-delà du couvre-feu et jouïssait de quelques privilèges dû au statut de pro-purge de l'un de ses propriétaires, qui se révélait être Loki lui-même, sous une fausse identité. On l'embêtait pas – Monsieur Morgenstern savait bien qu'agacer Loki était facile et une très mauvaise idée – et il pouvait manigancer ce qu'il voulait dans ses murs...par exemple, au hasard, la rebellion contre ses abrutis d'humains effrayés par ce qui était plus puissant qu'eux ( Loki et les mutants, donc.).

Il n'y avait que le mutant, le barman qui passait le balai dans un coin de la salle et la serveuse qui regardait son portable avec l'intérêt que seul des humains non télépathes peuvent trouver à ce joujou. Loki se laissa tomber dans l'un des fauteuils confortables qui meublaient la pièce et un instant plus tard, la jeune femme venait lui apporter son café – noir, un sucre – et un journal du matin – Liesmith se lançait dans la politique pour gagner la Maison Blanche et se tenait à être au courant de tout -  ave sa docilité habituelle. Elle avait même spontanément apporté café et croissants au lit à Victoire, la dernière fois. Elle devait penser que tel était le désir de Monsieur Liesmith, son patron.

Loki l'observa s'éloignée, son regard s'attardant machinalement sur sa descente de reins, tout en songeant que tout cela était bien différent de la première fois qu'il avait passé la porte du Burlesque. Il n'était pas encore maître des lieux, à l'époque. Le dieu renégat venait tout juste de quitter sa prison dorée à Asgard, et s'était lancé sur la trace de ses anciens alliés – la menace de la vengeance de Thanos planait sur son échine, et il était avide de vengeance sur les Avengers et son frère, avide de reprendre la place qui était la sienne. Amora, Amora l'Enchanteresse avait été son premier choix : amie, alliée, égale de tout jour même si leur relation avait des hauts et de bas. Quand il avait passé la porte du Burlesque, ils étaient encore tout en bas.

Mais quoi, est-ce qu'un magicien peut refuser d'aller en saluer un autre alors qu'il sent l'odeur délicieuse de la magie envelopper les lieux ? Loki ferma les yeux, se plongeant dans ses souvenirs. C'était en soirée, et le cabaret était plein. Moins plein qu'il ne l'était aujourd'hui en soirée – la réputation des lieux n'était plus à faire et Liesmith avait bâti un empire à partir de ce premier cabaret ( que les propriétaires puissent soumettre autrui à leurs moindres désirs avait quelques menus avantages ) - mais il y avait du monde et il était entré dans un univers humain, plein d'alcool, d'ombres et de chair exposée, son regard errant sur le spectacle de la scène autant que sur les humains sur lesquels il posait son regard arrogant, une moue de dégoût méprisant sur les lèvres.

Danseuse, serveuse, propriétaire ? Pour être honnête, Loki ne savait pas à l'époque s'il devait la chercher à moitié nue sur un podium, derrière le comptoir, sur les genoux d'un client, ou en train de tout gérer en coulisses . Alors, il avait fendu la foule, usant de son charisme habituel pour faire s'écarter de lui les hommes qui croyaient pouvoir le frôler. Costume trois pièces sombre, élégant, gants de cuir et canne à pommeau d'argent. Il venait peut-être de se prendre une raclée et sortait tout juste de prison – un reste d'hématome presque invisible sur son nez le prouvait – mais il n'avait pas vraiment l'allure d'un détenu ou d'un évadé ordinaire. Mais l'enchanteresse qu'il cherchait n'avait rien d'ordinaire, également.
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Lun 28 Avr 2014 - 23:45
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Un sorcier et une enchanteresse entrent dans un bar...| Amora & Loki

Depuis que j’avais été bannis sur Midgard avec Skurge par Odin, j’avais dû me résoudre à trouver un moyen pour m’accoutumer au mode de vie des mortels.
J’avais longuement observé ces petits insectes grouillants dans la ville de New York, avant de commencer par me créer une fausse identité.
Quoique mon niveau de magie soit d’un niveau moins important, il avait été facile de passer les bureaux des archives, des bureaux vraiment immenses où je pourrais sans doute y trouver mon bonheur.
Choisissant évidemment des origines nordiques, j’étais partis du côté des noms écossais, Norvégiens, Finlandais et j’y avais pris une pile de dossiers au hasard.
Quand on est immortelle, on apprend à avoir de la patience et se fut au bout de deux jours d’intense recherche, à contrôler aussi les allées et venus des surveillants et en déconnectant la caméra de surveillance que j’avais trouvé mon bonheur.
La famille Elenwe, une famille norvégienne, très ancienne qui avait été connus grâce à ses nombreux achats de domaine lors des années 1500 en Irlande.
Des générations et des générations plus tard, des Elenwe étaient arrivé en Amérique avant que la descendance ne finisse par s'estomper et que le nom soit pratiquement éteint.
J’avais alors trouvé ma première étape, un nom, je suis donc partis sur Ernessa Jane Elenwe, descendante de la famille Elenwe, une très ancienne famille norvégienne s’étant par la suite éparpillé en Europe et en Amérique.

Le plus dur avait été de trouver un acte de naissance, mais heureusement je ne suis pas enchanteresse pour rien.
Après avoir contrôlé l’esprit de personnes aptes à me signer mes documents sans me poser de questions, j’étais partis en quête d’un lieu à habiter et où je pourrai travailler (sans trop me fatiguer tout de même).
La dernière étape avait été le Burlesque, cabaret que j’avais remis sur pieds grâce à l’aide du bouche-à-oreille et de mes charmes, ma magie étant épuisée, j’avais dû passer par la ruse, puis par des sourires mielleux et des œillades, ces imbéciles me mangeaient dans la main, limite ça me ferait pitié (je dis bien "à la limite").
Enfin les travaux avaient commencé et j’avais dû dormir une semaine entière, au moins le temps de recharger mon énergie, me nourrissant de jus de pomme d’Idunn, la suite est très simple à résumé…
Le cabaret a vite eu du succès, les mortels ayant besoin de se décompresser après une journée de travail, d'autres cherchant le coup d’un soir, s’amuser, boire et toute autre « connerie » humaine.
Skurge était l’un des « videurs » du cabaret et vu sa carrure, il n’y avait que rarement des problèmes. Ceux qui osaient (ou qui avaient l’idée suicidaire) de tenter de dépasser les bornes allaient faire un tour du côté des poubelles, celles qui sont derrière le cabaret, avec les rats pour leur tenir compagnie.

♣♣♣♣♣

Ce soir la foule se fait dense, nous sommes samedi soir, le week-end est présent ce qui réchauffe le cœur des mortels et mon commerce.
Les danseuses sont plus provocantes, ce qui est parfois assez agaçant, car je suis ensuite pris pour la patronne qui force ses danseuses à se mettre nue sur scène, alors qu’elles le font toutes seules.
Visiblement les humains aiment se promener à moitié nus le samedi soir, alors que la journée ils sont aussi prudes que des religieuses, cherchons l’erreur.
Serait-ce la fameuse fièvre du samedi soir ? Bon je dérive, j’ai remarqué cela aussi depuis mon arrivée sur Midgard, je pars plus facilement dans mes pensées, et en plus, je pense vraiment à n’importe quoi.

L’alcool coule à flots, les serveurs et serveuses se dépêchant d’amener les commandes qui se font toujours plus nombreuses, des hommes discutant affaires un cigare à la main, d'autres bavant devant les podiums, enfin nous passons par des personnes de classe à des personnes qui sont déjà bien alcoolisées et qui ne vont pas tarder à rejoindre les ruelles de New York.
Les personnes ivres sont facilement agaçantes, puis elles font fuir les clients, alors pourquoi je ne limitent pas la consommation d’alcool ? C’est le problème des mortels s'ils veulent se saouler, pas le mien, je regarde mes intérêts.

M’étant apprêté en vue de cette nuit mouvementée, j’avais fini par montrer le bout de nez pour voir comment allaient les affaires.
Souriante, accueillante (toujours aussi hypocrite rien à redire il faut bien jouer le jeu pour que ça fonctionne et je dois dire que je me débrouille bien), je croise des clients riches, les complimenter, sourire avec brin de malice lorsqu’ils me complimentent moi, on dirait que ce soir je suis à l’avant-première d’une grande pièce de théâtre.
Finalement après avoir fini mon tour, je prends place sur l’un des canapés où l’on peut y retrouver une table avec une lumière tamisée, ainsi que d'autres canapés et clients déjà bien installés dans un coin tranquille où je peux observer de loin tout en sirotant un expresso qui m'attendait surement depuis que l'une des serveuses m'avaient vue sortir pour faire mon "inspection".

Je pourrais attendre longtemps ainsi, admirant ma victoire personnelle, lorsque je ressens une aura qui en rien ne m’est inconnus.
Une personne d’Asgard … Je relève la tête, de la magie … A Asgard peu connaisse la magie au point ou je peux arriver sentir une aura aussi forte.
Reposant ma tasse, je me lève d’un mouvement fluide et gracieux suivant mon instinct, je n’eu pas à chercher longtemps, que déjà une silhouette fine mais imposante fit place devant moi, de suite j’eu un léger sourire en coin.

-Je savais bien que nulle chaîne ne pouvait te retenir, surtout pas celles d’Asgard

J’avais bel et bien reconnu Loki, le dieu fripon, du chaos, des mensonges … Celui-ci possédant encore pas mal de titre.
Même avec un hématome, il réussit à garder sa prestance et son charme de prince d’Asgard, on ne peut renier des milliers d’années d’éducation stricte.
Je savais aussi qu’il était maître dans l’art pour cacher ses émotions, mais le connaissant depuis l’enfance, disons que j’avais eu le temps d’apprendre à lire en lui, tout comme il avait appris à lire en moi.
Je lui fis signe de me suivre, murmurant à l’oreille d’une serveuse d’apporter une bouteille de whisky et deux verres.
J’invitais ensuite Loki à s’installer au petit ou j’étais il y a quelques minutes.

-Je suis ravis de te revoir, une surprise! une question comment as-tu réussi à t'échapper cette fois ?

J'avais arqué l'un de mes sourcils, vraiment curieuse de connaitre comment il avait embobiné ce vieux borgne qui m'avait condamnée à vivre parmi les mortels.  
lumos maxima
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