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Entre mensonges et vérités | Loki & Vic

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Dim 14 Oct 2012 - 19:41
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Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose

Le soleil éclairait la ville de ses premiers rayons. Victoire profitait de la faible chaleur qui en émanait, tentant d'échapper à l'air matinal bien trop frais à son goût. L'automne était arrivé, l'automne était là, annonçant que d'ici quelques mois, l'hiver reprendrait ses droits sur la nature. L'hiver, le froid, l'enfer. Comme tous les matins, elle se plaisait à réciter quelques poèmes en les chantonnant, alors qu'elle ouvrait la bibliothèque. Son souffle, brûlant par rapport à la fraîcheur du matin, s'échappait d'entre ses lèvres en une fumée qui disparaissait rapidement.

Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu cette vesprée

Sitôt entrée dans sa caverne d’Ali baba, elle referma la porte et alluma les lumières. La rouquine enleva son blouson de cuir marron qu'elle posa sur le dossier de son fauteuil, et entreprit d'ouvrir tous les stores. Une fois cette tâche accomplie, elle se précipita sur le chauffage, qu'elle alluma, sans trop forcer non plus. Si elle s'écoutait, la librairie serait une véritable fournaise. Un petit 20°C suffirait largement pour la matinée, elle éteindrait les radiateurs une fois l'après-midi et sa douce chaleur venues.

Les plis de sa robe pourprée
Et son teint au vôtre pa-Tchoum !

Victoire renifla et attrapa un mouchoir, coupée dans sa récitation quasi-quotidienne. Maudite fraîcheur, maudit rhume, maudite mutation ! Elle s'en serait bien passé, de ce fichu feu sois-disant purificateur qui la rendait si vulnérable au froid ! La rouquine enfonça son menton dans son pull et sortit pour prendre le courrier. De la paperasse et de la pub, pour ne pas changer. Un sourire naquit sur ses lèvres au souvenir de ce bon libraire qui l'avait recueillit et qui, chaque matin, pestait contre ces idiots facteurs qui ne devraient distribuer que ce qui était nécessaire. Elle lui devait tant.

Victoire retourna au bureau avec la ferme intention de trier tout ce bazar et de remplir ce qui était à remplir. Plongé dans sa 'merveilleuse activité', elle sursauta au son de la clochette accrochée au-dessus de la porte qui tintait chaque fois qu'on ouvrait celle-ci. Comment ça, déjà quelqu'un ? De si bon matin ? Elle leva son regard vers l'homme qui venait d'entrer. La première chose qu'elle remarqua fut son teint laiteux et ses cheveux d'un noir de jais, faisant ressortir ses magnifiques yeux verts. Ce n'était pas tous les jours qu'on croisait quelqu'un avec de tels iris ! Il était assez grand, fin, et avait un port altier. Se tenant bien droit, il passait presque pour arrogant. Peut-être l'était-il, d'ailleurs ? C'était un garçon plutôt mignon, et... Victoire soupira contre elle-même. Si, maintenant, elle se mettait à détailler chacun des hommes qui passaient cette porte !...

Ce n'était pas la première fois qu'il venait ici. Victoire l'avait déjà aperçu, à des heures plus tardives, quand la bibliothèque était pleine de monde. Enfin, 'pleine', tout était relatif. Toujours est-il que cet homme lui faisait penser à quelqu'un, mais qu'elle ne savait pas à qui. Un acteur ? Un politique ? Un journaliste ? Un sportif, peut-être. Non, il ne semblait pas assez musclé pour être un sportif connu. Mais alors, qui ? Ce n'était pas possible, bon Dieu, d'oublier quelqu'un comme ça ! Et bien, il faut croire que si.

Victoire se leva de son fauteuil. Elle ne s'en rendit pas immédiatement compte. Il n'y avait personne, juste elle et cet homme qui l'intriguait et l'agaçait (oui, l'agaçait, elle en avait marre de ne pas savoir à qui il lui faisait penser. Et il faut vraiment être tête en l'air pour oublier à quoi ressemble l'ennemi public numéro un, non ?). C'est pourquoi elle leva un sourcil tout en disant :

- Victoire : Bonjour. Excusez-moi, vous me faites vraiment penser à quelqu'un, mais je ne vois pas à qui... Puis-je vous demander votre nom ?

A peine eut-elle terminé sa phrase qu'elle se mordillait la lèvre inférieure. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête pour être aussi audacieuse ? Si elle se retrouvait seule au milieu de ses bouquins d'ici quelques secondes, elle ne pourrait blâmer qu'elle-même. De toute façon, le mal était fait, elle ne pouvait plus revenir en arrière. Elle replaça quelques mèches rebelles avant de sourire timidement, se traitant mentalement d'idiote.
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Lun 15 Oct 2012 - 20:26
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C'était le petit matin, au début de l'automne. De l'avis de Loki, c'était un chouette petit matin du début de l'automne. Lorsqu'il s'était réveillé ce matin-là, il était particulièrement de bonne humeur : Quelque chose de frais rôdait dans l'air, faisant frissonner les humains. C'était frais, vivifiant et le ciel était lumineux, l'hiver n'allait plus tarder. Tout ce que Loki aimait. Pas d'activités spéciales dans la Tour Stark ou chez les Avengers, personne aux trousses ni personne a manipuler... Une journée de libre s'annonçait lorsque Loki sortit de son repaire. Il était tôt, très tôt : même s'il n'était pas un guerrier, il avait suivit l'entraînement militaire d'Asgard qui précisait en toute lettres qu'un lever aux aurores tous les jours qui n'étaient pas des lendemains de banquets était obligatoire entre autres pour lui et Thor. Il avait pris l'habitude, et puis les rues de New York était plus tranquilles le matin. C'était devenu un rituel nécessaire au calme intérieur du dieu du chaos. Il valait mieux être serein pour mentir et manipuler, troubler autrui.

C'est ainsi qu'en début de matinée Loki déambulait dans les rues de New York, vêtu d'un de ses éternels costumes trois pièces sombres, son écharpe verte symboliquement pendue à son coup bien que contrairement aux humains qui marchaient déjà d'un pas pressé, il ne ressente pas le besoin de fuir le froid.
Alors qu'il passait devant la bibliothèque, Loki nota distraitement que les lumières étaient allumées, signalant que l'édifice était d'ors et déjà ouvert au public. Il y avait pris ses habitudes, appréciant à la fois le calme qui y régnait et la quantité d'ouvrages qui s'y trouvaient. Bien sûr, cela n'avait rien à voir avec la gigantesque bibliothèque du palais d'Asgard, mais étant donné qu'il était exclut des emprunts de celle-ci... ( après y avoir passé la moitié de son existence, c'était tout simplement une honte ! Un client fidèle comme lui ! ) Habituellement il venait après manger, où en fin d'après-midi, alors que les rats de bibliothèque avaient emplis l'endroit et après qu'il fait tout ce qu'un super-vilain avait à faire lors d'une journée bien chargée. Loki rentra sans hésitation : il n'avait plus rien à lire, maintenant qu'il y pensait. D'accord, il n'avait jamais rien à lire. Oui, on peut être méchant et cultivé , la prison ça vous laisse le temps de bouquiner.

La clochette annonça son entrée, le faisant gronder intérieurement. A chaque fois qu'il passait le seuil, il espérait arriver à se faire assez discret pour tromper la cloche. Dieu de la sournoiserie, ses fesses oui, il n'était pas capable de rentrer dans une bibliothèque sans se faire repérer ! Autant pour sa réputation. Loki s'efforça d'ignorer l'impression qu'il avait de se faire annoncer avec tambours et trompettes et se promena dans les rayons, le nez en l'air et totalement ignorant de l'humaine qui se trouvait également dans les lieux. La botte ne vérifie pas entre les brins d'herbes. Surtout pas lorsqu'au niveau de ses yeux se trouvaient de nombreux livres alléchants. Loki n'aimait que deux choses à Midgard; le whisky et les livres. Lorsqu'il serait roi il veillerait au développement de ces deux activités, promis.

Dans une main, As you like it de Shakespeare. Dans l'autre American Gods, de Neil Gaiman. Il aimait beaucoup Shakespeare, il avait lu quasiment toutes ses pièces traitant de la politique, des complots et des trahisons – très instructives par ailleurs – et il savait que le style de l'auteur midgardien lui plairait de toute façon. C'était une valeur sûre. A l'inverse, il ignorait tout de ce « Neil Gaiman ». Son livre pouvait être aussi bien génial qu'un parfait navet, et Loki n'était pas du genre impulsif. Il aimait réfléchir à ce qu'il faisait. Mais il y avait 1, le mot « god » sur la couverture, ce qui, étant donné qu'il était un dieu vivant présentement sur le sol américain, attirait et intriguait fortement 2, Le mot « Odin » sur la quatrième de couverture. C'était une invitation irrésistible. Qu'est-ce que son père adoptif foutait dans un livre de fantasy humain ? Est-ce que lui et Thor s'y trouveraient aussi ?

« -Bonjour. Excusez-moi, vous me faites vraiment penser à quelqu'un, mais je ne vois pas à qui... Puis-je vous demander votre nom ? » Loki sursauta, clignant des paupières et soudainement tiré de son dilemme cornélien. Il posa les yeux sur la jeune femme qui se tenait près de lui. Midgardienne. L'expression rousse incendiaire devait avoir été inventée pour elle, un sourire timide et des yeux très clairs. Des yeux très bleus qui le fixait avec attention et hésitation, comme si elle attendait qu'il explose à l'instant. A la limite, s'il avait été dans son costume asgardien... Mais là, il n'avait rien fait ! Il lui fallut quelques secondes pour faire tourner dans sa tête la question que venait de lui poser la jeune femme. La réponse toutefois lui vint naturellement alors qu'il répondait distraitement :

«- John Liesmith. Et je viens ici assez souvent alors...»

Elle travaillait ici, à ce qui lui semblait. Il était presque sûr d'avoir assez souvent vu une tignasse rousse dépasser du bureau ou surgir entre deux livres. Rien d'étonnant à ce qu'il lui rappelle quelqu'un...Le cerveau humain était une chose vraiment fascinante et formidable par certains aspects. Lorsqu'ils rencontrent quelqu'un et éprouvent à sa vue une impression de déjà-vu, les individus humains ont tendance à croire qu'ils l'ont rencontré dans le file d'attente d'un guichet, d'un café, qu'il s'agit d'un ancien camarade de l'école maternelle, qu'il l'ont vu dans le journal parce qu'il a sauvé un chat ou qu'il est passé à la télévision dans une émission de télé-réalité.
Tout plutôt qu'associer cet inconnu à ce sale type qui a tenté d'asservir la race humaine et de détruire le monde allié avec des aliens immondes tombés du ciel. Même lorsqu'il s'était faufilé à Asgard pour récupérer quelques affaires, les deux personnes qu'il avait croisé s'étaient contentés de le saluer d'un signe de tête. Le prince Loki, le discret, le fourbe, celui qui rase les murs. Personne n'avait immédiatement pensé à lui passer les menottes, et le temps que la connexion se fasse dans leurs esprits, il était loin. Tant que l'individu n'était pas un membre du SHIELD ou des Avengers, Loki était plutôt tranquille sous son apparence humaine.

« -Un avis ? »

Il agita les deux livres à la hauteur du visage de la jeune femme, sans s'inquiéter de son opinion quant à son nom. Personne ne réagissait alors qu'il leur lançait sa véritable identité et fonction au visage, que ce soit en commandant un café à emporter ou en signant un chèque. Si on oubliait ses pulsions psychopathes et ses ennuis avec la justice asgardienne, il était parfaitement bien intégré. Loki lança un regard innocent à Victoire, attendant sa réponse avec curiosité.
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Lun 15 Oct 2012 - 23:39
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    Spoiler:

    A ses paroles, le jeune homme sursauta et se tourna vers elle. A présent que les hypnotiques yeux verts du brun étaient rivés sur elle, la rouquine avait presque envie de se cacher sous son bureau et d'attendre soit qu'il parte, soit qu'il vienne l'y rejoindre. Sans arrière pensée. Bref, elle attendait, légèrement tendue, qu'il s'en aille ou qu'il lui réponde, tout en priant que la deuxième option soit la bonne. Au bout de quelques secondes qui parurent durer une éternité à la jeune femme, il finit par lui répondre distraitement, mais de façon tout à fait naturelle :

    - Charmant Client : John Liesmith. Et je viens ici assez souvent alors...

    Un voile glacée sembla se déposer sur son cœur, enveloppant toute sa cage thoracique et se répandant dans tout son corps. Cela la fit légèrement sursauter, parce que, vraiment, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui mente. En règle général, quand elle ressentait un mensonge, elle avait l'impression de geler de l'intérieur durant une seconde à peine et cela ne se voyait pas extérieurement. Mais là, là ! Si elle s'était doutée un seul instant qu'on allait lui mentir sur son identité... Quoi que, c'était encore plus complexe.

    Il avait menti, oui, mais a moitié. De toute évidence, il n'était pas celui qu'il disait être, à savoir John Liesmith. En revanche, son nom signifiait bien qu'il était un menteur ce qui fascinait la jeune femme. C'était... Intelligent. S'en serait-elle rendu compte sans sa mutation ? Certainement pas. Elle s'imaginait déjà chercher sur internet quelques informations sur ce mystérieux homme et se rendre compte, trop tard, qu'elle avait été dupée. C'était malin. C'était... Fourbe.

    - Charmant Client Menteur : Un avis ?

    Victoire réintégra brutalement la réalité. Ah, oui. C'était un fin menteur. Et, au risque dévoiler à un Homme qu'elle était une mutante, elle allait le lui faire savoir. C'était son petit plaisir personnel, faire remarquer aux menteurs qu'elle les avait percé à jour. Mais tout d'abord, rester professionnelle. Elle jeta un coup d'œil aux deux livres que le brun agitait sous son nez, tout en faisant fonctionner ses neurones à plein régime.

    - Victoire : Et bien... Vous avez déjà lu pas mal de Shakespeare, il me semble, Monsieur Liesmith. Si vous aimez cet auteur, ce livre est une valeur sûre. fit-elle avec un sourire, histoire de lui faire croire qu'elle avait mordu à l'hameçon. En revanche, American Gods est un style totalement différent, mais c'est un très bon livre. Si vous voulez lire autre chose que du classique, je vous le conseille, c'est un livre très intéressant, et...

    Victoire s'arrêta et fronça légèrement les sourcils. Elle se souvenait nettement avoir aimé ce livre. Elle se souvenait aussi qu'il y avait un Liesmith à l'intérieur. Loki. Son regard passa du livre au brun, du brun au livre. Non. Impossible. Certes, maintenant qu'elle y pensait, il y avait une petite (grande) ressemblance entre le beau jeune homme au regard émeraude qui se tenait devant elle et le psychopathe venu d'ailleurs qui avait voulu asservir la Terre. Elle chassa l'idée d'un geste de la main, bien que cette pensée ne la quitta point.

    - Victoire : Vous ne vous appelez par Liesmith. Changement radical de sujet, vous en conviendrez. Sa voix n'était pas dure, son ton n'était pas froid. Elle faisait plutôt une constatation, elle lui parlait avec le ton de l'évidence, comme s'il était normal qu'elle déjoue aussi facilement ses mensonges. Je... Je le sais. Ne le niez pas, s'il vous plaît ! Je sais que vous avez menti. Son regard fuit vers les pointes recourbés des cheveux noirs du menteur. Au diable s'il n'était qu'un homme lambda, même si elle en doutais sérieusement. Elle termina à voix basse : Je suis comme ça, j'arrive à percevoir tous les mensonges.

    Je t'aime ma chérie ! Je suis fière de toi, quelle bonne note ! Oui, tu l'auras, pour ton anniversaire ! Oh, que ferais-je sans toi ? Avait souvent répété sa tante. Tu veux sortir avec moi ? Tu es la plus belle. Il n'y a que toi que j'aime ! Ne les écoute pas, tu es la femme de ma vie. Avaient souvent dit les garçons, quand elle était encore étudiante. Je ne te quitterai jamais. Je ne t'abandonnerai jamais. Tu ne sera jamais seule.

    Victoire pris une grande inspiration. Il y avait des mensonges qu'elle aurait préféré ne pas reconnaître, ne pas ressentir. Pourquoi pensait-elle soudainement à tous ça ? C'était justement de tels mensonges qui avaient fait d'elle ce qu'elle était aujourd’hui ! Ce n'était pas le moment de regretter son passé, de se lamenter. Elle chassa de son esprit les mauvais souvenirs pour ne se concentrer que sur les plus radieux. Et puis, la vie n'était pas assez longue pour revenir sur ce qui était fait !

    La rouquine se mordilla la lèvre et s'en voulu. Elle releva les yeux pour les braquer dans ceux du charmant menteur, et ne pu retenir un sourire. Ah bah, de mieux en mieux. Finalement, peut-être allait-elle s'amuser un peu, peut-être n'allait-il pas la croire et la tester ? Après tout, qui ne s'était jamais surestimé ? Victoire attendait la suite des évènements, une étincelle brillant au fond de ses yeux bleus.
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Jeu 1 Nov 2012 - 14:19
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Grand sourire sur un charmant minois, air professionnel, et conseils avisés : voilà tout ce que Loki demandait à Victoire. Il n'était pas du genre à courir après les libraires avec des questions inutiles et insipides. Il avait déjà du mal à supporter le genre humain en temps normal, il n'allait pas en outre chercher leur compagnie. Mais elle était là, et elle l'avait abordé de son plein gré : autant qu'elle se montre utile. Qu'est-ce qu'elle voulait de lui déjà à l'origine ?« Et bien... Vous avez déjà lu pas mal de Shakespeare, il me semble, Monsieur Liesmith. Si vous aimez cet auteur, ce livre est une valeur sûre. » Parfaiiit, pour une fois un humain ne le décevait pas. Ces petites bêtes finissaient par s'améliorer avec le temps. Une petite vignette s'inscrivit dans l'esprit de Loki : elle savait qu'il avait déjà lu beaucoup de Shakespeare parce qu'elle était attentive et observatrice, ou bien parce qu'elle l'espionnait, ce qui était nettement plus flippant ? - oui c'était un psychopathe qui parlait. Cependant, il mit rapidement cette pensée de côté alors que la jeune femme continuait : « En revanche, American Gods est un style totalement différent, mais c'est un très bon livre. Si vous voulez lire autre chose que du classique, je vous le conseille, c'est un livre très intéressant, et... » ...et ? Loki plissa les yeux, perplexe et intrigué, en attendant la suite, qui ne venait pas. La rousse le regardait, lui puis le livre, puis de nouveau le livre... Quoi ? Qu'est-ce qu'il y avait là-dedans ? Qu'est-ce qu'on allait encore lui reprocher ?

« -Vous ne vous appelez par Liesmith. » … Certes, mais encore ? Qu'est-ce qu'il lui faisait dire ça, soudainement et sans préavis ? Loki jeta un coup d'oeil inquiet aux livres qu'il tenait toujours en main, comme si leurs couvertures allaient lui révéler ce qui pouvait bien se passer. En vain, évidemment. Le plus étrange, c'était le naturel et l'assurance avec lesquels la jeune femme avait assuré cela. Si Loki était capable de débiter ses mensonges avec un naturel confondant, elle, elle lui affirmait qu'il mentait avec la même simplicité. Elle avait été plus hésitante à l'aborder qu'à lui renvoyer son mensonge en pleine figure ! Loki fronça un peu plus les sourcils. Elle ne semblait même pas lui en vouloir pour ça, pas plus qu'elle n'en doutait. « Je... Je le sais. Ne le niez pas, s'il vous plaît ! Je sais que vous avez menti. » Loki ouvrit la bouche, et la referma, un peu surpris. Et déçu. Certes, le mensonge concernant son identité n'était pas un mensonge dans lequel il avait mis tout son art et tout son amour : c'était un simple mensonge pratique, pour faciliter la vie de tous les jours : indiquez que vous vous appelez Loki au café et il y aura du poivre dans votre café. Louer un appart avec Loki Odinson dans la case Prénom Nom ? On vous priera d'arrêter de se foutre de la poire des gens, merci bien, repassez plus tard.
Il aimait bien John Liesmith. C'est joli, fonctionnel, et fourbe à souhait : exactement comme lui. Tout ça pour dire que Loki n'allait pas faire une dépression parce qu'on avait éventé son mensonge, qui n'était pas, après tout, très élaboré. Il était néanmoins déçu qu'on le devine aussi facilement, aussi nettement. Il aimait ses mensonges. Loki se força à sourire d'un air tranquille, comme s'il ne voyait pas le moins du monde où se situait le problème :

« -Je ne m'appelle pas Liesmith. Mais je suis bien Liesmith, ça compte comme vérité, non ? … Si on m'interdit de dire des mensonges, je ne puis que me taire, et partir. » »

Il souriait d'un air niais lorsqu'il demanda si cela comptait comme vrai. Loki, profession : embobineur. Il ne savait rien dire d'autres que des mensonges et il les enfilait comme des perles depuis l'enfance. Elle savait pas qu'il avait mentit. Savait-elle qui il était ? Qu'il était le dieu menteur, Loki ? Savait-elle qu'il avait mentit ou qu'il n'était pas John Liesmith ? Il y avait une très légère différence, mais Loki avait appris que c'était sur les nuances que les problèmes arrivent. Les nuances permettent de filtrer avec la vérité sans vraiment mentir... Jouer sur les mots, était-ce mentir ? Loki se raidit légèrement : si on découvrait sa véritable identité, il y avait des fortes chances qu'il doive recourir à la manière forte – ou plutôt magique – pour mettre la jeune femme sous son contrôle et l'empêcher d'alerter les avengers. C'était dommage, il aimait beaucoup cet endroit, et les livres qu'il recelait. En outre, que l'on le mette dans une situation où l'on dévoilait tout ses mensonges... C'était pire qu'une mise à nu.

« Je suis comme ça, j'arrive à percevoir tous les mensonges. » Une simple phrase, dite d'un ton bas : confession ou ton de bibliothèque ? Je suis comme ça... Oui, ben Loki aussi été comme ça, il mentait. Était-elle une mutante ? Visiblement, ils pullulaient à New York, ce ne serait pas la première qu'il rencontrerait depuis son arrivée, et cela expliquerait qu'elle puisse voir au travers de ses mensonges aussi facilement. Au moins, cela ne mettait pas son talent à lui en doute.

Tous les mensonges ? Par Odin...Il y avait tant de mensonges nécessaires à l'équilibre psychique d'un individu... Elle était complètement folle. Selon Loki, pas la peine d'un examen psychologique pour certifier que si elle disait vraiment, ce devait être un bien beau bordel dans sa tête. Le dieu alla jeter un coup d'oeil discret dans celle-ci, effleurant les souvenirs qui remontaient justement à la surface : « Je t'aime ma chérie ! Je suis fière de toi, quelle bonne note ! Oui, tu l'auras, pour ton anniversaire ! Oh, que ferais-je sans toi ? Tu veux sortir avec moi ? Tu es la plus belle. Il n'y a que toi que j'aime ! Ne les écoute pas, tu es la femme de ma vie. Je ne te quitterai jamais. Je ne t'abandonnerai jamais. Tu ne sera jamais seule. Voilà, qu'est-ce qu'il disait. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour croire aux mensonges qui nous entouraient. Loki eut une grimace dégoûtée et secoua la tête comme si Victoire venait de lui dire que sa grand-mère venait de mourir :

« -Tous les mensonges ? Votre vie doit être atroce, sans les doux mensonges rassurants du quotidien...»

On ne devenait pas dieu du mensonge et de la fourberie sans croire à la vertu du mensonge. Savoir la vérité faisait disjoncter les gens, ou les rendait dépressifs. Il était bien placé pour le savoir, lorsqu'on la lui avait dit, la vérité, il avait tenté de tuer son frère, d'exterminer sa race, de se suicider, et d'envahir une autre planète. C'était tout sauf sain la vérité. Même si Loki ne pouvait contester l'obsession des êtres vivants à vouloir connaître la vérité, même et surtout lorsqu'il valait mieux l'ignorer. Avec une impression de froid dans la poitrine, il se rappela soudainement avoir bataillé pour savoir la vérité  «Dis-moi ! » Il avait hurlé, supplié...Tout ça pour finir le coeur en miettes et sans famille. Chouette vérité.

Il se ressaisit et reprit son air courtois, avec un petit sourire en coin. Le regard émeraude de Loki croisa un instant celui, plein de défi de la jeune femme. Elle semblait croire qu'il allait la soumettre à l'épreuve immédiatement. Teuteu, cela serait faire preuve d'une remarque absence de sens tactique : évidemment, tout ce qu'il dirait à présent serait soumis à critique et vu comme un mensonge avant même qu'il soit prononcé. Il valait mieux faire preuve de fourberie pour mieux tromper l'adversaire!

« -Désolé, mais la vérité, c'est pas tellement mon genre, mademoiselle. Vous risquez de vous faire mal avec ça. »
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Ven 2 Nov 2012 - 19:33
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    - Magnifique Client Menteur : Je ne m'appelle pas Liesmith. Mais je suis bien Liesmith, ça compte comme vérité, non ?... Si on m'interdit de dire des mensonges, je ne puis que me taire, et partir.

    Devant ce sourire niais qu'il affichait, Victoire se tendit, prête à sauter pour l'empêcher de partir. Elle n'avait pas voulu le faire fuir ! Mais il se contenta de rester là. Victoire termina sa tirade – mon dieu, elle avait vraiment tant parlé ? - et quelques longues secondes s'écoulèrent, sans que personne ne parle. Le jeune homme esquissa une grimace de dégoût et secoua la tête. Qu'avait-elle fait ? Venait-elle de perdre l'un de ses plus fidèles clients ? Peut-être aurait-elle dû rester dans les sentiers battus et se contenter d'être la parfaite bibliothécaire assise derrière son bureau, des lunettes au bout du nez et une pile de livre trônant à quelques centimètres d'elle. Mais elle n'avait jamais été comme ça, c'était si... Embêtant. Tom - le vieil homme qui avait été son père de substitution jusqu'à ce que la mort le lui enlève - avait toujours été proche des habitués de la bibliothèque. Elle se souvenait des moments passés avec lui. Si doux, si bon. Depuis quand n'avait-elle pas côtoyé un homme ? Thomas ne comptait pas. Ce pompier ne l'appelait que lorsqu'il avait besoin d'elle sur le terrain et, à ce qu'elle sache, elle n'était pas un objet ni même un pompier volontaire, mince !

    - Magnifique Client Menteur : Tous les mensonges ? Votre vie doit être atroce, sans les doux mensonges rassurants du quotidien...

    Victoire plissa les yeux, penchant légèrement la tête. Atroce ? Non, pas vraiment. Il n'avait pas tout à fait tord, mais la mutante avait toujours vécue ainsi. Elle faisait avec.

    - Victoire Non, je... Ma vie n'est pas atroce. Elle aurait peut-être été plus douce, certes, mais... Je... J'ai toujours vécu comme ça. Au final, il vaut mieux, parfois, connaître la vérité immédiatement pour ne pas souffrir plus tard, non ? Je ne veux pas dire qu'on ne souffre pas de savoir la vérité, non, au contraire, mais finalement, c'est peut-être plus doux que de se rendre compte qu'on a tout le temps vécu dans le mensonge. Je ne pourrai pas vous dire si les mensonges du quotidien son doux et rassurants, je vais vous faire confiance, si vous le dites...

    La jeune femme s'arrêta de parler et un petit rire gêné s'échappa de sa gorge, alors qu'elle esquissait un petit sourire gêné. Ce qu'elle pouvait en dire, des choses ! Il fallait qu'elle se bride, même si elle savait que ça ne serait pas facile. Durant quelques secondes, le jeune homme sembla en proie à quelques troubles intérieur, et cela suffit pour que Victoire fasse le tour du bureau et s'approche de lui ; il ne faudrait tout de même pas qu'il tombe au milieu de la bibliothèque ! Du coin de l’œil, Victoire remarqua que le ciel c'était assombri, bien trop rapidement à son goût. La brise qui venait s'insinuer dans la pièce était fraîche, et l'amoncellement de nuages noirs annonçaient de la pluie. La jeune femme était à deux pas du brun quand il sembla se ressaisir, lui offrant un sourire en coin.

    - Magnifique Client Menteur : Désolé, mais la vérité, c'est pas tellement mon genre, mademoiselle. Vous risquez de vous faire mal avec ça.
    - Victoire : Sans ça, je ne serais même pas en Amérique... répondit-elle dans un sourire.

    Elle fixa le sol pendant quelques secondes, puis releva les yeux, cherchant les iris verts du jeune homme.

    - Victoire : S'il vous plaît... Dites-moi qui vous êtes. Vraiment. souffla-t-elle sans le lâcher des yeux.

    La curiosité était tantôt considérée comme une qualité, tantôt comme un défaut. Comment pouvait-elle savoir qu'à ce moment, elle ferait mieux de ne pas lui poser la question ? Que cette curiosité qui l'animait, qui la poussait à vouloir absolument savoir qui il était réellement n'était pas une curiosité sans conséquence. Sur ce point, il n'avait pas tort ; un petit mensonge pouvait être rassurant, ou pouvait vous sauver la vie.

    Victoire aurait aimé garder ses yeux fixé dans ceux de 'son' menteur, mais une bourrasque s'engouffra dans la bibliothèque et, par réflexe, elle baissa les yeux. Heureusement, elle avait résisté à l'envie de mettre une jupe aujourd'hui, elle venait d'éviter une situation bien gênante. Un 'poc' lui fit de nouveau tourner la tête. Un livre venait de tomber sur le sol. Elle fronça les sourcils, alors que le vent semblait ne pas vouloir cesser. La mutante pesta contre elle-même ; comment avait-elle pu oublier de fermer certaines fenêtres ? Le temps au-dehors venait encore de se dégrader, il pleuvait des cordes et le vent était violent. Il fallait absolument qu'elle aille fermer les fenêtres. Elle espérait juste qu'il n'en profiterait pas pour filer à l'anglaise pendant qu'elle aurait le dos tourné. Deux autres livres tombèrent de l'étagère qui était juste à côté d'eux.

    - Victoire : Excusez-moi, je dois fermer les fenêtres...

    Une expression de terreur se peignit sur le visage de Victoire, alors qu'elle n'avait même pas fait un pas. Sa phrase s'était muée en quelques paroles étranglées sur la fin, alors qu'elle regardait, impuissante, la grande étagère basculer lentement vers eux. Voilà pourquoi jamais les fenêtres n'étaient ouvertes en automne ou en hiver ! Voilà pourquoi Tom s'était toujours précipité dessus dès que le vent commencer à souffler trop fort ! La bibliothèque était 'vieilles', les meubles en bois étaient d'époque et, surtout, n'étaient pas ancré au sol ! Voilà pourquoi il y avait, dispersé dans la bibliothèque, plusieurs pancartes demandant d'aller chercher le maître des lieux pour attraper un livre en hauteur ; quelle catastrophe si l'une de ces grandes étagères pleines de livres venaient à tomber ! Exactement comme maintenant.

    Victoire se reprit en voyant le meuble basculer lentement, mais pas assez à son goût, et une pluie de livres s'abattre sur eux. Elle attrapa le jeune homme par le col en hurlant quelque chose d'incompréhensible (mais qui ressemblait vaguement à un « attention ». Cependant, le cri était trop aigu pour qu'on en soit sûr), et le tira brusquement vers elle en reculant. Espoir vain pour les sortir d'affaire, surtout qu'elle glissa sur un livre qui traînait par là. Elle s'agrippait toujours à son pauvre client, et l'entraîna dans sa chute. En sentant le sol sous son dos, elle ferma les yeux. Son coeur menaçait d'exploser et elle enfouit son visage dans le cou - du moins ça devait être un cou, mais elle ne voyait pas - du jeune homme pas réflexe, sentant quelques-unes de ses mèches chatouiller son visage.

    Et soudain, tout devint plus lourd. Elle serra les paupières plus fort, se pressant, se blottissant presque contre le corps au-dessus d'elle qui lui servait, sans qu'elle ne le veuille, de bouclier contre l'étagère. Elle retint sa respiration, puis le soulagement la submergea. Elle n'était pas morte. Elle soupira d'aise, mais la difficulté que ses poumons avaient à stocker l'air, compressés comme ils étaient, lui fit reprendre conscience de la situation dans laquelle elle était. Elle ouvrit les yeux, vit des mèches ébènes et leva le regard. Son coeur s'emballa à nouveau alors qu'elle cherchait le regard émeraude du jeune homme. Était-il mort ? L'avait-elle tué ?

    Tous ses sens étaient troublés, et elle tremblait légèrement. Sa gorge se serra alors que des larmes venaient humidifier ses yeux avant de s'en échapper. Lentement, elle lâcha le col qu'elle avait agrippé comme une bouée de sauvetage, et cherchait la main de l'homme. Quand elle la trouva, un frisson la parcouru. Qu'elle était fraîche ! Du moins, pour elle qui ressentait trop bien le froid, elle aurait presque pu croire qu'il était mort depuis quelques jours. Elle chassa ses funestes pensée pour serrer cette paumes presque glacée entre ses doigts.

    - Victoire : Dites-moi que vous n'êtes pas mort... S'il vous plaît... S'il vous plaît... » fit-elle d'une petite voix.

    Que pouvait-elle faire, coincée sous ce corps qu'elle espérait encore vivant, et sous cette étagère bancale au-dessus d'eux ? La situation aurait pu la faire rougir si elle n'était pas aussi inquiète du sort du jeune homme.
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Mer 7 Nov 2012 - 19:28
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    Quoi ? Dire que la vie de quelqu'un que l'on vient de rencontrer est atroce, c'est faire preuve d'un sérieux manque de tact et de diplomatie ? Ne venez pas critiquer les dons de diplomate de Loki : un temps on le surnommait Loki à la langue d'or, et ce n'était pas uniquement pour ses talents au lit, ni son compte en banque au trésor royal... Bien que cela soit évidemment deux composants essentiels de la légende du dieu. Non, Loki avait une langue d'or, car il était doué pour convaincre et persuader : entre ses talents pour parler – et hypnotiser et mentir – et sa connaissance encyclopédique des neuf royaumes, il avait même fait quelques séjours diplomatiques ça et là. Donc non, Loki n'avait pas traité la vie de Victoire d'atroce sans délicatesse et en mettant ses gros sabots boueux dans la librairie, sans se rendre compte qu'elle pouvait mal le prendre.

    Mais, hey, quand on ne pouvait pas mentir, on était obligé de dire ce que l'on pensait, et de l'avis de Loki...une vie sans mensonges, c'était atroce. Lui il pouvait même pas passer une journée sans mentir, alors vous pensez, une vie ! Sans mensonges, Loki perdait beaucoup de son tact et de sa prétendue gentillesse. Peut-être une partie de sa fourberie aussi ? Cela restait à voir. «  Non, je... Ma vie n'est pas atroce. Elle aurait peut-être été plus douce, certes, mais... Je... J'ai toujours vécu comme ça. Au final, il vaut mieux, parfois, connaître la vérité immédiatement pour ne pas souffrir plus tard, non ? Je ne veux pas dire qu'on ne souffre pas de savoir la vérité, non, au contraire, mais finalement, c'est peut-être plus doux que de se rendre compte qu'on a tout le temps vécu dans le mensonge. Je ne pourrai pas vous dire si les mensonges du quotidien sont doux et rassurants, je vais vous faire confiance, si vous le dites... » Peut-être que sa vie a elle qui ne connaissait que la vérité n'était pas atroce, mais celle de ceux qu'elle croisait ? Les mensonges n'étaient pas mauvais. Réaliser qu'ils existaient autour de soi...cela faisait déjà beaucoup plus de dégâts. Laissons les mensonges à leur place, laissons les faire leur travail de petits mensonges. Loki eut une grimace comme s'il venait de goûter de quelque chose de particulièrement mauvais : non dire la vérité ne lui convenait pas, mais alors pas du tout. Il détestait ça.

    «-S'il y a bien une seule chose sur laquelle on peut me faire confiance, c'est les mensonges. Et vous croisez doit rendre beaucoup de gens malheureux, quand ils doivent arrêter de mentir.»

    Lorsque Loki sortit de ses pensées, la rousse reprenait la parole : «-Sans ça, je ne serais même pas en Amérique ». Il baissa le regard vers elle, remarquant au passant qu'elle avait fait le tour du bureau pour se rapprocher de lui, et qu'il était à présent assez près d'elle, pour devoir légèrement incliner la tête pour l'observer face à face. Les lèvres de Loki se tordirent en un grimace joyeuse :

     «-Sans ça, je n'y serais pas non plus plus, mais je pense que cela aurait une bonne chose pour tout le monde. »

    Est-ce à dire qu'il regrettait de savoir la vérité ? Non. Cela pouvait être étrange à dire pour le dieu du mensonge, mais non. La haine qu'il ressentait toujours pour Odin de lui avoir menti toutes ses années le lui démontrait bien. Quitte à savoir la vérité, cela aurait sans doute était bien plus facile à accepter si il l'avait su dès le départ...La jeune femme avait une avance sur lui, dans ce domaine !
    Mais s'il n'avait rien su, il serait sans doute bien plus heureux à présent. Prince dans l'ombre du nouveau roi d'Asgard, mais prince tout de même. Aux côtés de sa mère aimante, de son père menteur, près de son frère. Une bien belle famille innocente et joyeuse. Perclue de mensonge et de cadavres dans le placard, mais presque heureuse et presque normale. Loki aurait été jaloux de Thor, aurait fait quelques farces, ruiné les projets de son frère mais...cela serait resté du linge sale familial, et il serait resté parmi les siens, dans le royaume qu'il considérait comme sa maison. Oui, il aurait sans doute était plus heureux sans rien savoir. Et cela aurait été mieux pour Midgard aussi bien, puisque les Chitauris n'auraient pas tenté d'envahir la planète. Ils l'auraient sans doute fait à un moment ou à un autre, mais pas forcément cette année-ci...

    « - S'il vous plaît... Dites-moi qui vous êtes. Vraiment. » Il lui avait déjà répondu, il lui avait donné son nom !C'était le bon, c'était le nom qu'on trouvait sur sa carte de bibliothèque, après tout! C'était qu'elle était opiniâtre la bougresse, avec son obsession de la vérité. Curieuse, n'acceptant que la vérité, et visiblement décidée à se mêler de ce qui ne la regardait pas et ce qui allait lui faire du mal. Il n'était pas sorti de l'auberge. Il y avait d'autres bibliothèques dans le quartier, dites- moi ? Parce qu'il risquait d'avoir besoin de changer de librairie, si ça continuait. Loki soutient le regard de la jeune femme s'en se troubler. S'il devait détourner le regard à chaque fois qu'il s'apprêtait à mentir, il aurait depuis longtemps des problèmes de vue. Il lui sourit doucement et ouvrait la bouche, prêt à débiter un joli mensonge, détourner la question, ou quitter la bibliothèque avec ou sans livres.
    La situation même lui permit d'esquiver la question : le vent s'engouffra dans la pièce par une fenêtre visiblement mal fermée par la jeune bibliothécaire et fit tomber un livre près d'eux. Au-dehors, l'automne s'était pleinement déployé : vent, pluie, bourrasque. En même temps que tombait la pluie, tombaient les livres :

    « - Excusez-moi, je dois fermer les fenêtres... »Loki hocha la tête, vaguement concerné, alors qu'elle commençait sa phrase. Lorsque celle-ci mourut dans la gorge de la jeune femme, il tourna la tête dans sa direction, curieux. Cela ne lui apprit rien sur la situation, mais lorsqu'il se retourna pour suivre le regard de la rousse, il comprit brusquement pourquoi elle faisait une telle tête : l'étagère qui se trouvait derrière eux avait entreprit de leur tomber dessus. Oups. Loki était un dieu doté de réflexes divins et accessoirement d'un don de téléportation, mais il n'eut même pas le temps d'y penser. Autant, face aux avengers il était tout le temps prêt à se faire la mal, autant dans une bibliothèque vide avec juste une jeune mutante à l'air inoffensif, il s'était senti en sécurité.... On aurait pu croire qu'il était du genre méfiant, et pourtant il venait de se faire avoir. La chose était inévitable : Ils allaient se prendre l'étagère dessus, dès que les livres auraient fini de leur dégringoler dessus en premier lieu

    Loki se senti brusquement tiré vers la jeune femme, mais pas assez pour échapper à la trajectoire de l'étagère et de ses projectiles. L'asgardien s'attendait donc à se prendre quelque chose sur le coin de la figure, mais étonnament, il tomba avant de subir le moindre choc. Il avait prévu de se faire assommer par une étagère, pas jeté au sol par une bibliothécaire maladroite. On se méfiait trop des super-héros et pas assez des gens stupide...avec deux bras gauches et les pieds dans le plâtre... Le souffle qu'il sentait dans son cou lui indiquait que 1) il se trouvait sur la jeune fille 2) elle était toujours vivante; Coup de chance, car il ne voyait vraiment pas comment il aurait pu expliquer aux Avengers que non, il n'avait pas fait exprès de tuer la mutante, mais que que oui, une étagère était miraculeusement tombés sur eux, la tuant sous le choc, étouffée sous les livres. Quelque chose lui disait que Fury ne l'aurait pas cru et que Stark se serait moqué de lui pour le reste de son existence.

    Le grand Loki d'Asgard prit en sandwich entre une étagère pleine de livres – il en sentait un douloureusement coincé dans son dos – et une jeune fille. C'était pas glorieux. La jeune femme n'était pas dans son champ de vision, mais il la sentait sous lui: un corps chaud – très chaud – qui lui servait de matelas bien plus confortable que le sol et dont le coeur battait à tout rompre dans la poitrine, et dont les membres étaient agités de tremblement, assez forts pour se répercuter dans le corps du jotun. D'habitude, quand il se retrouvait dans ce genre de situation, il y avait eu quelques verres et paroles échangées auparavant. Il sentit une petite fine et chaude, bien vivante, s'emparer de la sienne pour la serrer avec angoisse; machinalement il enlaça ses dogits à ceux de l'humaine pour les serrer, un peu sonné. Ca ne valait pas une balade avec Hulk, mais ça l'avait plutôt pris au dépour vu. «- Dites-moi que vous n'êtes pas mort... S'il vous plaît... S'il vous plaît... » Elle semblait presque inquiète, tiens. Plus inquiète que sa famille après qu'il se soit jeté dans le vide, cela lui donnait d'autant plus envie de se tirer une balle tiens. Il lâcha dans un soupir :

    « - Je suis mort. »

    Ouiii, c'était un mensonge, d'accord. Mais elle posait des questions stupides : dîtes moi que vous n'êtes pas mort : dire le contraire s'avérait plutôt compliqué si on était pas un zombie. Et pis entre son teint pâle et sa température de jotun, il ressemblait pas mal à un mort parfois. Il se redressa sur ses mains, dans un premier temps, écartant légèrement son corps de celui-ci de la jeune femme. Loki grogna pour lui-même, de manière à peine audible :

    « -Je ne suis pas mort, je suis un dieu. »

    C'était presque insultant d'y penser. Il secoua légèrement la tête, chassant ses cheveux de devant ses yeux. Loki repoussa l'étagère en arrière, d'une poussée, les libérant tous les deux. Il rejeta les livres et les débris qui les recouvraient pour se remettre debout sur ses deux pieds. Le dieu remis son costume droit avec agacement : un beau costume malmené et couvert de poussière, cela le chagrinait toujours un peu. D'habitude il l'échangeait contre son uniforme de cuir quand il y avait du grabuge, mais là il n'avait même pas eu le temps.

    « -Il ferait beau voir qu'une simple étagère me tue.»

    Beaucoup de gens seraient contents et il ne leur fait pas ce plaisir. Jamais. Il se retourna vers Victoire, toujours au sol. Elle semblait au bord des larmes, l'une d'entre elles ayant déjà descendu le long de sa joue et tremblait toujours. Loki l'attrapa par la taille et la remit sur ses pieds avec douceur :

    « -Debout, jeune fille dont la bibliothèque essaye de nous tuer. Ca va aller ? »
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Sam 10 Nov 2012 - 20:50
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    Le souffle court et rendu chaotique par la pression et l'anxiété, le coeur battant à tout rompre, menaçant de sortir de sa poitrine, le visage chatouillé par des mèches brunes qui ne lui appartenaient pas, Victoire tentait de reprendre son calme. Mais c'était impossible. Avez-vous déjà vécu une telle expérience ? Hu. Attendez qu'on soit bien clair ; je parle évidemment de se faire écraser par une étagère avec un homme pour vous servir de bouclier, rien d'autre. Pour le moment, elle voulait juste savoir si ledit homme était toujours en vie. Après, mais ce n'était actuellement pas sa priorité, elle réfléchirait à comment dégager la lourde étagère. Les doigts du brun bougèrent dans ma main pour venir enlacer les siens, la faisant frémir. Dieu qu'il était frais. Mais ça ne veut pas dire pour autant que c'était désagréable, loin de là.

    Magnifique Client Menteur : Je suis mort.

    C'était un mensonge, et elle n'avait pas besoin de s'attarder sur le froid qui traversait son corps pour le savoir. Quoi que, part on-ne-sait-quelle malédiction, il aurait pu être mort et revenir à la vie ? Oui, vous savez, les zombies ? Ces choses affreuses qui me font plus peur que n'importe quoi. Bon, peut-être pas, mais du point de vue de Victoire, un zombie était bien plus affreux que n'importe quel Chitauris. Sa gorge se dénoua légèrement. Au moins, il n'était pas mort. C'était le plus important. Maintenant, l'étagère. Le lecteur de Shakespeare se redressa sur ses mains, écartant légèrement leurs corps.

    Magnifique Client Menteur : Je ne suis pas mort, je suis un dieu.

    La jeune femme releva les yeux vers lui et essaya de sourire. Il n'avait pas vraiment eu l'air de lui parler, mais rester narcissique même dans cette situation était certainement une bonne chose. Au moins, il n'était pas trop endommagé. Attendez une seconde. Il avait bien dit qu'il était un dieu ? Et la mutante n'avait rien senti ? Euh...
    Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir plus que, d'un coup, il repoussait l'étagère en arrière. Wow. Il entreprit ensuite de les 'libérer' des livres et autres machins qui leur étaient tombés dessus avant de se lever pour réajuster son costume.

    Magnifique Client Menteur : Il ferait beau voir qu'une simple étagère me tue.

    Toujours sous le choc, la rouquine resta par terre, légèrement redressée sur ses coudes. Se retrouver écrasée sous une étagère est une expérience traumatisante, je vous assure. Apprendre qu'un de ses clients étaient un dieu pouvait également être choquant. Elle l'observait, cherchant à savoir. A comprendre. Elle ne fit même plus attention à ses yeux humides et à la larme solitaire qui glissait le long de sa joue. Il l'attrapa par la taille pour la remettre debout avec douceur.

    Magnifique Client Menteur : Debout, jeune fille dont la bibliothèque essaye de nous tuer. Ça va aller ?

    Elle ouvrit la bouche, mais ne dit rien. Oui, non, elle ne savait pas trop. Victoire secoua la tête pour se remettre les idées en place. Il lui semblait à présent qu'elle savait qui il était, et qu'elle comprenait sa réticence à lui dire la vérité. La gorge nouée, elle voulait lui répondre que oui, tout allait bien, qu'elle était en pleine forme. Ce serait un petit mensonge, mais n'aimait-il pas la vérité, après tout ? Sa réaction fut totalement l'inverse. Sans prévenir, elle explosa en sanglots dans les bras du jeune homme, posant mécaniquement son front sur son épaule. Elle se calma néanmoins très rapidement, une fois que toute la tension accumulée redescendit.

    Victoire : Je suis désolée... Je... Oui, je pense que ça va aller... Je vais m'en remettre.

    Elle tenta un maigre sourire en relevant la tête. Oui, elle savait qui il était. D'ailleurs, cela ne faisait que renforcer ses convictions. Enfin, elle savait. C'était un bien grand mot. Elle pensait le savoir. Et si cela s'avérait juste, alors était juste en train de faire un câlin avec l'ennemi numéro un des Avengers. Pas de soucis, rien à craindre. C'est pas comme s'il avait tenté d'asservir la Terre il y a quelques temps.

    Victoire : Je sais qui vous êtes. fit-elle en reprenant un peu plus contenance.

    Elle recula légèrement. A peine. Juste pour pouvoir ses beaux yeux émeraudes. Finalement, elle n'avait presque plus de doute.

    Victoire : Vous êtes Loki, n'est-ce pas ? Elle pencha légèrement la tête, avant d'ajouter précipitamment : Mais je n'ai pas peur.

    Comme pour lui prouver qu'elle ne lui mentait pas, elle se serra de nouveau contre lui pour lui faire un câlin. Bah quoi, tout le monde aime les câlins (enfin, en principe), et ce n'est pas parce qu'on est un « super-vilain » qu'on n'a pas le droit d'en avoir !

    Folle. Insouciante. Irréfléchie. Irresponsable. Idiote. Déraisonnable. Imbécile. Imprudente. Impulsive. Inconsciente. Négligente.
    Un câlin au dieu des mensonges qui avait voulu mettre tous les « mortels » à genoux !
    Mais spontanée. C'était tout Vic, ça. Et puis, elle l'aimait bien, ce vilain dieu.

    Au bout de quelques secondes (ou minutes, elle ne savait pas très bien), la mutante finit par le lâcher en rougissant légèrement, marmonnant quelques excuses pour son comportement. Elle n'était pas comme ça d'habitude, elle était beaucoup plus... Réservée. Enfin, elle méditerait sur tout ça plus tard. Pour le moment, elle jeta un regard découragé à l'étagère et les livres éparpillés au sol. Elle allait avoir du boulot. Heureusement qu'elle avait encore toute la journée.
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Mer 14 Nov 2012 - 21:46
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    Loki s'était parfaitement remit de sa rencontre fortuite avec l'étagère. Il avait mit quelques heures à sa mésaventure avec Hulk, alors une pile de livres et de bois, pensez-vous ! L'humaine par contre, semblait sous le choc. Elle ouvrait la bouche, sans rien dire, sans répondre. Loki leva les yeux au ciel, exaspéré. Ce n'était qu'une étagère après tout ! Mais peut-être est-ce normal ? Il n'avait rien senti du tout, lui, mais il était un dieu. Les humains étaient fragiles, faibles, c'était bien pour cette raison qu'il avait essayé de les dominer et de les conquérir. Ils mourraient dans des accidents de voiture, alors que son frère et lui était projetés au sol, mais pouvaient s'en relever facilement. Etre obligé de vivre parmi tant de faiblesse donnait envie à Loki de se tirer une balle. Sauf que, manque de pot, cela ne lui ferait rien, cette inutile invention humaine.

    Loki en était là lorsque Vic choisit d'éclater en larmes dans ses bras. Il attendait patiemment qu'elle daigne lui dire que tout allait bien pour emprunter son livre, et foutre le camp, merci au revoir. … Le fait qu'elle se mette à pleurer sur lui était totalement imprévu et imprévisible. Loki ouvrit des yeux effarés : non, non, non. Il n'était pas là, lui. A Asgard, lorsque les gens avaient une crise de nerf ils renversaient des tables ou attaquaient des gens, mais ils ne pleuraient pas sur l'épaule des gens, surtout quand ils étaient des adultes et accessoirement inconnus ou presque l'un de l'autre. Il était censé faire quoi ? La prendre dans ses bras et la réconforter comme une gamine ? Il connaissait assez bien l'envie qu'on pouvait avoir d'un contact physique, de réconfort et de câlins, si, si. Il pouvait même comprendre qu'on l'éprouve. Qu'on montre ce besoin ? Plutôt mourir, il n'y avait pas preuve de faiblesse plus évidente. Il n'avait qu'aucune envie particulière de se me montrer gentil et attentionné, surtout pas envers une humaine. L'asgardien avait fait assez d'effort jusque là, non ?

    « -Je suis désolée... Je... Oui, je pense que ça va aller... Je vais m'en remettre. » Loki n'eut pas le temps de se sauver en courant que l'humaine relevait la tête et tentait un sourire. Le dieu était assez bon menteur pour savoir quand on lui mentait, et là ça sonnait assez comme un mensonge pour s'auto-persuader de quelque chose. Mensonge tout de même.
    Après tout, elle faisait ce qu'elle voulait, tant qu'elle ne lui pleurnichait plus et lui laisser emprunter les différents ouvrages de la bibliothèque. Loki recula d'un pas, prêt à s'écarter, passer à autre chose et à s'en aller. Cela devenait bien trop sentimental pour lui. « - Je sais qui vous êtes. » Il arrêta son mouvement pour se tourner vers elle, un sourire à la fois négligeant et arrogant sur les lèvres. Vous m'en direz tant. Elle avait eu quoi, une révélation en reniflant son odeur ?

    « -Tiens, donc. »

    Il n'était pas spécifiquement inquiet. Que pouvait-elle bien lui faire, même si elle savait ? Il était seulement un peu curieux, à la limite. «  Vous êtes Loki, n'est-ce pas ? » Loki s'immobilisa, comme statufié. Le dieu reposa son regard sur elle, soutenant son regard comme pour vérifier qu'elle soutenait son accusation et qu'elle était sûre d'elle. Loki haussa légèrement les sourcils. Bingo. C'était quelque peu surprenant, mais ce n'était rien par rapport à ce qu'elle ajouta immédiatement: « - Mais je n'ai pas peur. » …. Merci, ça voulait dire quoi ça ? Qu'il était un nounours inoffensif ou qu'elle était complètement inconsciente ? Dire à un super-vilain mégalomane rempli d'insécurités, dont le but de l'existence était de prouver qu'il valait quelque chose, que l'on n'avait pas le moins du monde peur de lui, et donc qu'il était parfaitement nul et inutile...Ce ne semblait pas être la meilleure idée du monde. En fait, ça risquait assez d'énerver le dit dieu du mal.

    Chaleur. Le feu contre lui, serré contre lui. Il mit quelques instants avant de comprendre ce qui se passait. On lui faisait un câlin. La bibliothécaire rousse, humaine et mutante, lui faisait un câlin, juste après avoir découvert qu'il était un super-vilain qui avait essayé d'asservir la race humaine et qui avait tué plus d'une centaine de personne quelques mois auparavant. Autant pour sa crédibilité. Loki ouvrit la bouche sans émettre de son, choqué. Il saisissait ce qui se passait, pas le lien cause-conséquence avec ce qui précédait.

    Son corps se détendit une micro-seconde. Pas une de plus. Depuis combien de temps quelqu'un ne l'avait-il plus touché avec tendresse ? La dernière fois, ce devait être sa chère mère, quelques instants avant le sacre de son abruti de frère. Elle avait sentit que ces garçons étaient nerveux et l'avait enlacé furtivement. C'était tout. Le reste devait remonté à la petite enfance. Il y avait eu les étreintes viriles, guerrières et... souvent agressives de Thor, et celles sensuelles de ces conquêtes et de son épouse. Pas de câlin à proprement parlé. Alors oui, il était un peu troublé.
    Lorsqu'elle se décida enfin à le lâcher, marmonnant quelques inepties en rougissant, il la saisit brutalement par les épaules et l'écarta de lui, avec une certaine violence. Qu'elle garde ses distances, l'humaine, à la place d'envahir son espace vital. Il essuya sa veste de costume avec une moue irrésistiblement dégoûtée, et jeta, sans même la regarder, parfaitement sincère dans le choix de ses adjectifs :

    « - Pleurnicharde, stupide et inconsciente. Désolé, mais ce n'est absolument pas mon genre. Terrifiée par une étagère, mais pas par le vilain Loki. »

    Il eut un sourire narquois et moqueur. Elle était plutôt jolie, et son pouvoir était intriguant, mais ce qui venait de se passer... Les humains étaient pathétiques. L'asgardien recula, et enjamba les livres tombés au sol, avec une moue de dégoût. Les livres étaient bien trop sacrés à ses yeux pour qu'il les piétine, mais il préférait se montrer méprisant envers eux, par métonymie envers l'humaine qui avait osé le toucher. Il se détourna pour partir et se contenant d'ajouter d'un ton neutre :

    «- Fermez cette fichue fenêtre, avant que les ouvrages ne soient trempés, petite idiote. »

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Ven 16 Nov 2012 - 18:46
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    Alors qu'elle le lâchait et reculait, gênée par son propre comportement, le dieu des mensonges lui attrapa brutalement les épaules pour l'éloigner de lui. Secouée, et ne s'attendant pas vraiment à être repoussée avec tant de hargne, elle manqua de peu de glisser sur un livre. Encore. D'un autre côté, à quoi s'attendait-elle réellement ? Elle aurait dû y penser avant : ce n'était pas très conseillé d'enlacer sans prévenir l'un des ennemis de la population. Il essuya sa veste en prenant un air dégoûté qui blessa presque Victoire.

    - Loki : Pleurnicharde, stupide et inconsciente. Désolé, mais ce n'est absolument pas mon genre. Terrifiée par une étagère, mais pas par le vilain Loki.

    Bon. Là, ça faisait mal. Alors que la jeune femme crue que son visage allait se décomposer et qu'elle allait se remettre à pleurer, elle s'efforça de garder une expression indifférente. Juste pour le contredire. Et puis, non, elle n'était pas une pleurnicharde. Elle avait juste eu peur, pour lui comme pour elle. Stupide ? Avait-il osé dire qu'elle était stupide ? Le pauvre garçon. Inconsciente, encore. Elle ne pouvait pas dire le contraire, après avoir serré Loki dans ses bras... D'ailleurs, ce n'était pas une technique de drague ! Elle n'aurait jamais osé faire ça si tel avait été le cas ! C'était affreux ; était-elle si douée avec les garçons qu'ils avaient l'impression de se faire draguer quand elle était tout à fait 'neutre', et vice-versa ? Et ben, elle était pas sortie de l'auberge.
    Et puis la dernière phrase lui frappa l'esprit. Elle avait piétiné son égo ! Ce n'était pas très malin de sa part, il faut dire. Un dieu des méfaits qui ferait moins peur qu'une étagère, avouez que cela n'aidait pas à se faire un nom. Et pourtant, ce n'était pas dans ce sens-là qu'elle l'avait dit. Il ne lui faisait pas peur, mais il faisait peur... Enfin, vous comprenez, non ?

    - Victoire : Ce n'est pas ce que je voulais dire...

    Mais il ne l'écoutait pas. Il recula, et se détourna pour partir.

    - Loki : Fermez cette fichue fenêtre, avant que les ouvrages ne soient trempés, petite idiote.

    Oui, bien entendu ! Les livres. Mais elle ne bougea pas. Les sourcils à moitié froncés, elle sentait son coeur battre un peu trop vite dans sa poitrine. Elle avait le sentiment qu'il ne fallait pas qu'il parte comme ça, qu'il fallait qu'elle le rattrape. Elle ne pouvait pas le laisser partir sur une si mauvaise note ! Elle ne savait absolument pas pourquoi, mais c'était comme ça. Bon. Euh... Les livres, plus tard. Il fallait d'abord qu'elle rattrape le garnement. Elle avait deux mots à lui dire. La rouquine attrapa les deux livres pour lesquels le brun avait montré de l'intérêt et courut à sa suite.

    Il n'était pas encore sorti, mais elle ne savait pas vraiment comment l'arrêter. Au pire, il allait encore la renvoyer sur les roses avec ses douces paroles pleines de venins de serpent. Au mieux, il allait la tuer. Et elle allait devoir revoir l'ordre de ses priorités.

    Victoire sauta par-dessus les victimes de la tempête et s'arrêta à un mètre derrière le dieu, peut-être par prudence, mais surtout pour ne pas avoir l'impression de le forcer à rester.

    - Victoire : Attendez !

    Sa voix avait tremblé, légèrement. Un peu de colère ? La demoiselle était-elle vexée ? Pas plus que ça. L'excitation avait gagnée sa voix, l'impatience aussi. Elle s'approcha de lui plus lentement pour venir se placer à côté du jeune homme. Enfin, jeune ? Quel était son véritable âge ?

    - Victoire : Je ne suis pas stupide. Ni idiote. fit-elle en lui tendant les livres. A moins que la spontanéité soit stupide et idiote.

    Elle regardait ostensiblement par la fenêtre. Non pas de peur de croiser son regard, car il était plutôt attirant. Et puis, elle l'avait bien dit : elle n'avait pas peur de lui. Pas pour les raisons qu'il croyait certainement, pas parce qu'elle le trouvait absolument nul et qu'elle ne pensait pas une seule seconde que jamais il ne ferait le poids face aux Avengers, non, c'était beaucoup plus profond que ça.

    - Victoire : Je n'ai pas dit que j'avais eu peur de l'étagère plus que de vous. Victoire se décida à porter de nouveau ses yeux vers les siens. J'ai eu peur pour vous. souffla-t-elle, ne sachant pas vraiment si elle devait lui dire ça. Je suis certaine que vous faites un très bon méchant, que vous faites peur à tout le monde. Et si vous étiez arrivé ici directement dans vos habits de combat, nul doute que j'aurais été effrayée. La rouquine passa sa langue sur ses lèvres. Mais je vous ais vu sans, je vous ais vu sans savoir qui vous étiez. Vous n'êtes pas juste un 'méchant', Loki. Vous n'êtes pas seulement quelqu'un de mauvais. Vous êtes plus que ça.

    La jeune femme se retint de lui attraper la main où autre geste dans le genre. Elle n'avait pas envie de traverser une vitrine et de se faire écraser par un bus qui passait dans la rue, au-dehors. Tout pouvait arriver si vite. Elle croyait sincèrement en ses paroles. Loki n'était pas juste un 'bad guy', il n'était pas (tout à fait ?) un psychopathe sans coeur, sinon, autant la laisser se débrouiller seule, coincée sous l'étagère. Et puis, un psychopathe sans coeur, ça ne lit pas et ça ne vient pas dans une bibliothèque publique, si ? Un sourire amusé naquit sur ses lèvres à cette pensée.

    Lorsqu'il s'agissait de se mettre dans des situations impossibles, elle était la plus forte. Avez-vous déjà essayé de rentrer chez vous par effraction après avoir laissé vos clés de maison et de moto dans le coffre de celle-ci, chez le mécanicien ? C'est déconseillé. Alors vous savez, faire un câlin à un super-vilain et le mettre en colère, ce n'est qu'un détail ! Ou presque.
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Dim 9 Déc 2012 - 22:10
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    « Ce n'est pas ce que je voulais dire... »C'est ça, continue à papoter dans le vide, mortelle. Ce que tu voulais dire ne m'intéresse pas et ta présence m'est insupportable. Tais-toi. Tais-toi. Il partait sans se retourner vers l'humaine rousse, impatiente de tourner les talons, de claquer la porte derrière lui et ne plus revenir que lorsqu'aux heures de pointe. Cela lui apprendrait à être matinal et à chercher à communiquer avec les midgardiens ! Bien, Loki, bien : être plus ou moins gentil et aimable te retombe toujours sur le coin du museau, tu le sais bien, non ? Tu es fais pour être méprisant, et en plus c'est une attitude beaucoup plus simple. « -Attendez ! » Évidemment, elle ne pouvait pas laisser tomber et se contenter de lui dire au revoir et à bientôt peut-être pour de nouvelles aventures littéraires. La mortelle était obstinée, à l'exaspération grandissante du dieu.

    Il s'immobilisa et se retourna vers elle, avec l'intention évidente de l'envoyer sur les roses : elle s'était timidement arrêtée à un mètre de lui, mais elle prit sans doute son arrêt pour un autorisation pour s'avancer et se remettre à parler. La bibliothécaire s'approcha lentement de lui, comme si elle craignait qu'il ne se sauve en courant ou ne lui jette une étagère sur le crâne – les deux était possibles de manière simultanée, d'ailleurs. L'asgardien l'observa en silence, le regard d'un froid tout droit issu de Jotunheim.

    Elle ne s'était même pas remise à pleurer, nota distraitement Loki. Ses yeux étaient peut-être quelque peu rougis de ses larmes précédentes, mais elle affichait une expression presque neutre et indifférente. C'était une bonne nouvelle, car Loki n'était pas sûr qu'il eut été capable de supporter une nouvelle crise de sanglots. Le côté négatif, c'était qu'une méchanceté bien sentie de la part du super-vilain lui faisait moins d'effet qu'une armoire tombée sur le coin de sa tronche. Autant pour lui, la prochaine fois ses insultes seraient immédiatement suivies d'une explosion et d'un bâtiment se détruisant au-dessus de la tête de sa victime. On ne le trouvait pas assez méchant ? Eh bien, il allait l'être jusqu'au bout des cornes !

    « -Je ne suis pas stupide. Ni idiote. » Allons bon. Ne lui avait-elle pas donné toutes les preuves du contraire ? « A moins que la spontanéité soit stupide et idiote. » Elle tendait le bâton pour se faire battre : la spontanéité faisait partie des choses que Loki méprisait profondément : il n'était pas spontané, il était fourbe et retors, patient et réfléchi. Thor était spontané, assez spontané pour tenter d'anéantir une race entière parce que la cérémonie de son couronnement avait été ajournée. Or, Loki tenait Thor pour un idiot complet : il fallait admettre que la spontanéité n'avait jamais présenté un jour positif à ses yeux, et que chacun des exemples qui lui avait été donné de vivre c'étaient mal terminés. La jeune femme l'avait enlacé: c'était une preuve supplémentaire que spontanéité rimait avec idiotie et imprudence. Il ne valait pas en vouloir à Loki, mais il n'avait pas de contre-exemple positif, qui aurait pu l'inciter à arrêter de mépriser l'impulsivité.

    « - Si être spontané était un signe d'intelligence, vous diriez des choses plus intéressantes et censées. Et je serais moi-même plus spontané. »

    L'asgardien eut un sourire moqueur et haussa les épaules, négligeant. Non, l'arrogance du dieu et sa confiance dans son intelligence étaient sans limites. S'il y avait bien une caractéristique pour laquelle il n'avait aucun complexe d'infériorité face à son frère, c'était bien son cerveau et ce qui y avait dedans.
    Loki posa son regard sur les livres qu'elle lui tendait. C'était ceux pour lesquels il lui avait innocemment demandé conseil, et qui s'étaient vu oubliés dans un coin, dès qu'elle avait cherché à l'asticoter sur son identité. Pauvres ouvrages. Il releva le regard sur la jeune femme, mais ne fit pas un geste en faveur des livres et resta d'une parfaite immobilité: Peut-être n'oserait-elle plus le toucher s'il y avait des livres entre eux ? En outre, elle avait l'air d'une parfaite idiote à lui tendre ainsi les livres, et cela ravissait Loki au plus haut point, presque autant que le fait que la jeune humaine fuit son regard. Dans de naïveté stupide, c'était adorable.

    « Je n'ai pas dit que j'avais eu peur de l'étagère plus que de vous. » Loki soutient son regard lorsqu'il revient vers lui. Son sourire levé traduisait son scepticisme. Il lui semblait bien qu'elle avait dit quelque chose de ce goût là pourtant... De toute manière, il avait d'ors et déjà une main sur la poignée de la porte, et lui suffisait juste de la tirer vers lui pour s'en aller et ne plus jamais revenir au pays des étagères terrifiantes. «  J'ai eu peur pour vous.

    Quoi ? Plaît-il ? Répétez s'il vous plaît ? Il parlait les différentes langues de Midgard et des huit autres royaumes à merveille et sa langue d'or lui permettait de saisir toutes les subtilités de langage qui pouvait se présenter à lui. Et de et pour n'étaient pas du tout les mêmes conjonctions. Cela changeait tout le sens de la phrase.. Peur pour lui ? Pourquoi donc ? Il n'était pas vraiment sûr que sa famille ait jamais eu pour lui, même lorsqu'il avait fait les pires bêtises avec son frère ou Amora, lorsqu'il était tombé dans le néant ou qu'il avait dut affronter Thanos. Le seul événement qui lui était arrivé depuis qu'il avait dit autre chose que «Bonjour, merci, au revoir » à la bibliothécaire c'était une étagère branlante. Rien de bien inquiétant. On ne s'inquiétait pas pour un dieu. On a pas avoir peur pour un dieu, juste peur de lui. Il pouvait bien se débrouiller tout seul. Cela n'avait aucun sens et Loki restait là, comme un idiot, sans vraiment bien comprendre ce qu'on venait de lui dire. Son sourcil levé s'immobilisa stupidement, et il entrouvrit les lèvres pour répondre, mais resta figé lorsque l'humaine se remit à parler, sans réussir à exprimer la question « pourquoi ?» qu'il voulait poser.

    « Je suis certaine que vous faites un très bon méchant, que vous faites peur à tout le monde. Et si vous étiez arrivé ici directement dans vos habits de combat, nul doute que j'aurais été effrayée. » L'habit fait le super-vilain, comme on dit. Mais il était difficile de passer les portes avec des cornes sur la tête et les gens ont tendance à s'enfuir très vite lorsqu'ils aperçoivent quelqu'un en armure : comment obtenir un bon café, un nouveau livre ou même une soumission en bonnes et dues formes si l'interlocuteur s'est déjà fait la malle ? Cependant, le propos faisait quelque peu « psychologue tentant d'aller dans le sens d'un enfant difficile pour l'empêcher de faire une crise et de rouler par terre ». Enfin, selon moi, car Loki n'ayant pas connaissance de l'existence des psychologues, il lui était fort difficile d'effectuer un tel rapprochement.

    « -Mais je vous ais vu sans, je vous ais vu sans savoir qui vous étiez. Vous n'êtes pas juste un 'méchant', Loki. Vous n'êtes pas seulement quelqu'un de mauvais. Vous êtes plus que ça. » Quoi ?! Il avait envie de hurler cette question à la jeune fille, de la lui cracher au visage : Qu'est-ce qu'il pouvait bien être à part un méchant? A part quelqu'un de mauvais ? A part un raté, une ombre et un petit frère turbulent ? Il inspira profondément et força ses prunelles à adopter un dédain glacial. La bouche de Loki se tordit dans une grimace, alors qu'il prenait les livres des maisn de la jeune femme. Qu'il les lui arrachait des mains, même, tant il y mettait de la rudesse : il était un méchant. Il était méchant. Et son coeur ne battait pas comme un enragé en même temps que ces pensées s'agitaient dans sa tête. Il n'avait pas de sentiment, il n'était rien d'autre qu'un méchant. Il cracha, presque dans un souffle :

    « - Et c'est moi qu'on accuse de mentir ? Je ne suis pas seulement mauvais, je suis aussi fourbe et cruel. Vous ne me connaissez pas, mortelle. Hors de mon chemin. »

    Il ne lui restait plus qu'à partir en claquant la porte, avec assez de force pour la briser et jeter au sol le petit carillon, avec ces foutus livres qu'il n'aurait jamais dû sortir de leur étagère contre sa poitrine, et la laisser mourir noyée au milieu de ses livres. Bien fait pour elle, il avait des humains à asservir et à traumatiser.
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