«Si tu me dis que tu m'avais prévenu et que l'on s'en sort, je fais de toi un manteau de fourrure. » Star-Lord à R.R. durant le combat.
J’ai pris la vague d’énergie en pleine poire. Pas de profil, ou de dos. Pas en levant les bras pour me protéger ni en ratant mon esquive. Pleine patate, la dépression totale. Vitesse maximum à zéro en deux secondes. J’volais plus vite que je l’ai jamais fait, j’fonçais droit dans la sale gueule à Thanos. Le reste marche pas, fallait bien essayer. Continuer à le distraire le temps que le Raccoon soit prêt à lui faire péter la couenne à coup de décapeur ionique.
Parce que ouais, on est en train de se battre contre Thanos, juste nous cinq. Me demandez pas le pourquoi du comment on en est arrivé là, je ne sais plus, je ne pense plus à rien d’autre à survivre en ce moment. Je me rappelle la douce voix du Rocket, un truc du genre « T’es trop con, le bipède, on va se faire démonter le museau. ». Et ça, c’est la version polie. Mais nan, le bipède, il est trop en forme, trop confiant. Arrogant jusqu’à la moelle même. J’ai établi le plan d’attaque. Ça aurait été n’importe qui d’autre que ce monstre-là, c’était plié en vingt minutes, on rentrait pile poil pour l’apéro. Mais voilà, quand tu choisis Thanos en Némésis (j’vous ai parlé de mon arrogance ?), faut s’attendre à des déboires. Et là, ce n’est même plus un déboire, c’est un viol.
J’ai l’oreillette qui crache, la voix de Gamora résonne dans mon crâne. C’est bientôt près qu’elle m’annonce. Ce serait bien de se magner le croupion quand même. Pendant que je parle, j’ai rien réussi à faire. La salve d’énergie m’a paralysé juste assez de temps pour que l’extraterrestre se rapproche. Sonné par le freinage d’urgence, je n’ai pas vu le coup venir et sa droite s’est écrasée dans mon casque. Non, parce que oui. Je n’ai pas de vaisseau. Mais cette fois, c’était la faute de l’orgueil. Thanos m’a provoqué (un petit peu) et moi, j’suis tombé dans le panneau comme le premier Candide du coin.
Virevoltant, je me redresse et repars à la charge. Pleine bourre, puissance maximale. Charge ultime, si vous le voulez. J’explose le record de vitesse. Même la tenue que m’a confectionné Rock ne tient pas le choc. Il m’a dit de ne pas jouer à ça, de ne pas passer en mode suprasonique. Cette fois, c’est pour la bonne cause. Je sens le sang quitter mon crâne, s’agglutiner vers les pieds. Je ne suis plus très loin, Thanos me regarde avec un sourire qui m’indique qu’il ne me craint pas. Ça m’énerve. Sous le casque, je hurle en lui rentrant dans le lard. Il encaisse le coup et m’attrape. Sous la pression de ses bras, je sens mon corps qui commence à grincer, et de façon plutôt dangereuse. Je cherche le vaisseau de Rocket du regard, c’est le seul capable, à l’heure actuelle, de me sauver la mise.
- T’es où, l’animal ? J’aurais besoin d’un coup de patte.
Rocket Raccoon & Peter Jason Quill
CODE BY AMIANTE
Ven 18 Juil 2014 - 12:26
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Happy old year Peter & Rocket
« -J'vais rien dire, j'vais m'contenter de me fendre la poire et te regarder exploser en plein vol. T'as un problème, mec.»
R.R. À Star-Lord, entre deux insultes.
Moi je sais comment on en est arrivé là. Comme d'hab'.
Une idée de merde. Une idée de merde, la centième au moins pour ce mois-ci. Pourquoi est-ce que je suis ce type déjà ? Qui a eu l'idée de dire qu'on était une équipe ( Star Lord ), des partenaires ( Star-Lord ), qu'on devait sauver cette putain de galaxie à la con ( allez devinez ), qu'on devait aller affronter Thanos au lieu de rester bien peinard à siroter une bière ( et oui encore ) ? Pourquoi, non mais qui a décidé que ce type était le chef ? Qu'on devait le suivre jusqu'à la mort et au-delà, et puis quoi encore, lui apporter le café et les croissants ? Cet abruti est un pauvre humain sans défense, et à part avoir des plans foireux et se faire dresser par Gamora, il n'est pas non plus une lumière. Ouais, je sais. J'ai dit oui. Comme d'hab, c'est de ma faute, laissez le raton un peu tranquille. Pourquoi je le suis encore, ce con ? J'aime avoir le poil roussi, faut croire.
A chaque fois, c'est la même combine à la mort moi l'noeud : le bipède nous sort des jolis discours, un plan minable qui ressemble à rien, et ensuite il fonce tête baissée pour sauver exactement les mêmes personnes qui veulent habituellement notre peau. Et ensuite, je le sauve, j'explose des trucs, et on peut enfin aller boire une bière tranquille. Après avoir sauvé l'univers ou une jolie fille pour la deux-cent-quarantième fois. Alors déjà, c'était pas un plan. Faut pas s'foutre de moi non plus: ça méritait pas le nom de plan. Distraire Thanos ( Titan, Titan fou même, quasi invincible, immortel, menaçant l'entière galaxie du petit doigt ) pendant qu'on essayait de lui en coller une dans l'arrière-train avec Gamora. Bon l'un dans l'autre, j'étais bien content que le bipède frappadingue – pardon, notre bien-aimé chef – soit celui qui s'y colle. Mon truc c'est les grosses armes et exploser ce qui m'emmerde, pas agiter les fesses et lancer des réparties bien senties à la face de Thanos. J'ai des limites.
Et puis, il râle encore le lascar, me transmet. Alors déjà je me magne, okay. Mais j'peux pas faire plus, j'vais pas chanter une chansonnette au matos pour qu'il se charge plus vite, ça sert à rien. Alors arrêter de râler dans l'oreillette et fais gaffe à tes miches. Non et puis comme on aime les défis, on se pointe sans vaisseau, cul nu dans la galaxie. Ben voyons. Putain, on est pas les gardiens de la galaxie, mais les allumés du bocal. Et je sais de quoi je parle, à l'origine j'gardais un asile, vous vous rappelez. Ouais beh comme quoi chassez le naturel, il revient à la vitesse supra-sonique, je garde Star-Lord, allumé du bocal en chef. Faudrait lui foutre des pilules dans sa bière au lascar. « - T’es où, l’animal ? J’aurais besoin d’un coup de patte. »
«- Dans ton c'... »
Et le pire, c'est que je fonce comme un lapin sous acide. Dans le tas. Faut croire que j'aime ça au fond. Donc ouais j'arrive à fond les ballons, vaisseau en supra-sonique. Pas super prudent, mais la prudence et les gardiens de la galaxie ça fait beaucoup. J'arrive en vue du... Et CE CON A FOIRE MA COMBI. La combi que je lui ai faite. MAIS QUEL CON. C'est la première chose que je remarque quand je m'approche à toutes blindes. PAS DE MODE SUPRASONIQUE. Je lui avait dit avant de la lui donner, mais il était occupé à jouer au gamin le jour de Noël. Sérieusement, ça sert à quoi que je me casse le cul, ou même que je cause? Ce fou furieux m'écoute pas. Jamais.
Je foutrais ma queue au feu que quelqu'un a du lui dire que foncer sur Thanos comme un taureau furieux était pas non plus à faire. Au fond, ça m'emmerderait de perdre Star-Lord. Il est bête, et franchement, il mériterait de s'en prendre une par Thanos pendant que je me taille les griffes. C'est de sa faute. Mais, manque de pot, le laisserait se prendre la tannée de sa vie menacerait euh...la galaxie. Et moi avec, puisque bon gré malgré, comme le bipède me le ressort à tout bout de champs, je vis dans la dite galaxie, et j'ai pas le temps de mettre les bouts ailleurs. Et puis, c'est un gardien. Un collègue. Un partenaire. Un...ouais un ami, allez versez votre larme d'émotion. Moi j'ai mieux à faire.
Sauver ses miches, encore.
Quill ressemble à une poupée de chiffon dans les mains de Thanos. Et Thanos ressemble à une voiture qui s'est fait heurté par une mouche : même pas mal, mais la mouche, elle va perdre ses ailes. Du coup, j'envoie tout ce que j'ai tout en continuant mon approche à pleins gaz : décapeur inonique, lasers, artillerie lourde, ancienne, moderne, bref tout ce qui pète. Avec un cri de raton-laveur très en colère, s'il vous plaît. 1) Faut espérer que ça lui fasse quelque chose au Titan-casse-burnes 2) Faut espérer que je touche pas mon pote par accident. 3) Faut espérer que Titan me chope pas au passage pour me faire connaître le même sort que Star Lord. Qu'est-ce que je fous dans ce merdier, moi...
« Thanos, mon vieux, ça te ferais quoi si j'étais ton beau-fils ? » Star-Lord à Thanos, se croyant drôle.
Le sourire de Thanos alors qu’il me serre contre lui me débecte. Son visage à quelques centimètres de mon masque. Sa voix est rauque et laide tandis qu’il me parle.
- Vous avez cru que vous pouviez battre le grand et puissant titan Thanos, fous que vous êtes ? - Non, je suis le seul, les autres nous croyaient pas capables. Je rétorque avec tout ce qui me reste de force, de liberté. - Tu aurais dû écouter tes petits amis, insolent. La pression qu’il exerce est toujours plus forte. Mes dents grincent alors que je sers la mâchoire. - Tu sais que t’as mauvaise haleine ? Ouais, c’est minable, mais je me concentre pour ne pas finir en bouillie pour Kree. Je contracte mes muscles, tentant d’ignorer les systèmes d’urgence qui me demande gentiment d’arrêter ce que je fais actuellement. Je veux bien arrêter, mais il faudrait que le créateur de cette combinaison se magne le croupion pour me tirer de là.
Soudain, c’est la gloire. La putain de gloire même, si vous me pardonnez mon langage. Une explosion, la plus belle que je n’ai jamais vue. D’un minuscule vaisseau, ça flambe dans tous les coins, dans le vide spatial, je te jure que ça fait du bruit. Du bleu, du rouge, de l’orange, du vert, tout l’arc-en-ciel y est. C’est plus badant qu’un trip psychédélique.
- Hey mon gros, derrière toi. Dis-je tout sourire à mon ennemi, qui se retourne se demandant ce qui lui arrive soudainement sur le coin de la gueule. Ca mon pote, c’est la spécialité de Rocket Raccoon : le nettoyage à coup d’explosion. La pression de ses mains se desserre. L’étonnement ? Ouais, probablement. C’est mon temps à moi. Avant que le moche ne se retourne, je m’envole de quelques mêtres et reviens pleine bourre, et en joignant les deux mains, je lui abats toute ma force sur la tête. Il ne voit le coup que trop tard, et c’est parti, il est déstabilisé. Les projectiles lui sautent la couenne, faisant tomber ce qui lui reste d’armure en lambeau. Je reviens à la charge, les pieds en avant. Je vise les dents, j’en peux plus de ce sourire à la con. Il me choppe les jambes et m’envoi vers le vaisseau de Drax, que je me prends de plein fouet. J’aurais encore un os entier, je sentirais probablement quelque chose.
« Va falloir conclure. Dis-je dans le casque, mes coéquipiers autour de moi. C’est le tout pour le tout, il est en aussi mauvaise posture que nous, il flippe, ça se voit.
Et ce n’est même pas un mensonge. Nous sommes là, face à lui, cinq être suffisant bornés et stupides pour s’être lancé à sa poursuite. Cinq dégénérés ayant chacun une raison de venir lui faire sa fête. La mienne ? Aider Gamora à se venger de son papa adoré et sauver la galaxie, accessoirement.
« Gamora, balance les bolters. Drax, tu fais une manœuvre sur la gauche, Rocket et Groot sur la droite. Les attaques de Gamora vont le distraire, je vais en profiter pour passer derrière l’un de vos vaisseaux et revenir par derrière. Et avec un peu de chance lui éclater la colonne.
Non, je n’ai pas trouvé plus capilotracté comme plan d’attaque. Et puis, je ne suis pas un génie de la tactique, disons seulement que je me débrouille. L’attaque est sur le point de se lancer, mais nous voilà arrêtés avant que l’on n’ait rien plus faire. Un étrange rayon est sorti de la paume de Thanos, nous immobilisant ainsi.
- Vous avez vaillamment combattus, Gardiens. Je supporte plus son sourire, et même malgré la dent pétée qui s’est fait la malle, il continue à me gonfler. Mais malheureusement, Thanos le Titan vaincra encore aujourd’hui. - C’est quoi ce bordel, ça te dit quelque chose, Gam ? - Non, rien du tout, c’est un nouveau tour et probablement son dernier, cramponnez-vous.
L’étrange énergie qui nous entoure commence à nous faire vibrer d’une inquiétante manière. Tous les systèmes de la combinaison se mettent à se détraquer, avant de s’éteindre. J’émets un « Oh-oh » quand je sens l’air qui commence à se rarifier. Qu’est-ce que c’est que ce bordel.
- Thanos vous souhaite un bon voyage… En enfer.
Une douleur comme je n’en ai jamais ressenti me broie les organes. Je me mets les mains sur les oreilles afin de faire taire le bruit qui m’entoure. J’ai juste le temps d’ouvrir les yeux pour voir le regard terrifié de mes compagnons avant qu’un flash blanc ne fasse tout disparaitre autour de moi.
…
J’ouvre les yeux. Je brule. Pourquoi je brule ? Parce que je chute. Et pourquoi je chute ? Parce que je suis en train d’entrer en collision avec ce qui semble être le sol d’une planète. J’ai juste le temps de redémarrer la combinaison et de m’envoler pour éviter de finir en sauce tomate. Calmant le jeu, je regarde autour de moi. Grand ciel bleu, un désert dont la température approximative est de 40°C, ça ne me dit rien. Le plus étrange est que mes communications sont coupés, et mes collègues gardiens disparus. Volant en ligne droite à grande vitesse, je finis par atteindre ce qui ressemble à une ville primitive digne des livres d’histoire. Me posant au centre d’une espèce de route, je m’approche d’un passant, un humanoïde, qui me dévisage comme s’il n’avait jamais vu de combinaison de survie spatiale.
- Hola mon ami, est-ce que tu me comprends quand je parle ? Peux-tu me dire où je suis, et sur quelle planète, s’il te plait. En parlant, j’agite mes bras, pour tenter de me faire comprendre. Le résultat n’est pas probant puisque le pauvre bougre s’échappe en courant dans la direction qui m’est opposé. Soupirant, je décolle et je vole à son côté. Où cours-tu comme ça ? Je le demande avec un ton de surprise, mon attention concentré sur lui, et pas le moins du monde sur l’espèce de transport qui s’approche de nous à une vitesse relativement rapide pour un tel véhicule obsolète. D’une main, j’attrape le pauvre humanoïde et de l’autre, j’arrête le véhicule qui manque de nous écraser.
- Relâchez-le, et levez les bras. Me dit alors un type en bleu, tout juste sorti d’un autre véhicule, plus petit, blanc et bleu, qui fait un bruit pas possible. Bon, là, je reconnais. C’est un agent de la paix. Probablement que ma tête est mise à prix dans ce système, ça n’en ferait qu’un cent-cinquante troisième. Ignorant sa pauvre arme à feu qui ne dispose même pas d’un chargeur, je m’avance vers lui, reposant le passant muet qui s’enfuit.
- Tout doux, je cherche juste mon chemin. Mauvaise pioche. L’arme balance sur moi deux conducteurs qui m’envoie une décharge. L’état de la combinaison et de mon corps ne supporte pas et voilà que je m’écroule comme une larve sur le pavé de la chaussée. La tête à l’envers, en train de baver, je lis finalement un panneau publicitaire immobile qui indique : « Bienvenue à Aurora, la plus charmante petite ville du Texas. ».
Et c’est là que je percute comme un sale vieux grabataire. Cette planète, cette ville et ses humanoïdes… Nous sommes sur Terre. Sauvés ! J’espère…
Rocket Raccoon & Peter Jason Quill
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