Welcome to Japan! (PV Lorelei)

Après la validation d’Alexei, mon bras accroché au sien on avance dans les allées du grand magasin pour payer à la sortie au rez-de-chaussée et s’en aller ailleurs dans Tokyo ! Mes yeux se baladent sur les gens qui croisent notre route. Je ne regarde pas les touristes non, mais les japonaises elles-mêmes. Elles me semblent si différentes. Un monde à part. Ce qui me sort vaguement de ma légère étourderie c’est la voix d’Alexei : « Mais... Je sais bien que tu es immortelle... Tu penses pouvoir porter tout cela au cours de la même vie? » Je me mis à rire tournant mon regard dans sa direction.

« Celle-là et bien d’autre encore ! Je me lasse très vite des choses, tout est éphémère ici. » C’est peu de le dire. Je dois changer de pair de chaussure un nombre de fois incalculable… Que voulez-vous elle ne tienne pas la cadence quand je cours… alors forcément elles sont très rapidement morte tout comme les vêtements et puis j’aime changer, je ne m’attache à rien de particulier. Et comme le côté financier n’est pas un problème dès que je n’aime plus ou que je ne veux plus poubelle j’achète autre chose.  En s’approchant des caisses, Alexei me posa une question. Vis-à-vis de l’argent. De ce que j’avais compris dans ce monde, pour avoir de l’argent il faut travailler. On peut en avoir honnêtement et de manière peut légale. J’ignore comment Loki a réussi son coup et je m’en moque. L’important c’est le résultat comme toujours. Qu’importe les moyens du moment que l’on a ce que l’on veut.

« Pourquoi faire crédit quand on a de l’argent ? » Je m’approche de la caisse lançant un petit sourire espiègle à Alexei. Je dépose les vêtements afin de payer. Mon portefeuille en main je sors ma carte d’identité des USA ainsi qu’une autre carte que je tends à Alexei. Des faux papiers bien entendu, seul un expert pourrait s’en rendre compte et encore…. Loki a plutôt bien réussi son coup regardez où il est, en haut d’une tour splendide où des politiciens américains viennent lui lécher ses jolies pieds dans des chaussures de cuirs italiens ! Sur la carte que je remis à Alexei se trouvait mes faux papiers américains avec ma fausse identité et tout le blabla ordinaire… Sur l’autre carte signée de l’entreprise Liesmith se trouve bien sur ma photo suivit de mon nom : Mélodi Hagen et d’en bas en plus petit : Assistante personnelle de John Liesmith. Quand un Asgardien a du pouvoir il en veut toujours plus et quand il désire quelque chose… il l’a. Loki montait un empire pour tous les gouverner et très certainement les mené en esclavage pour être le roi absolu, ce qu’il a toujours voulu. Et le rôle d’une famille c’est de soutenir, et c’est ce que je fais, c’est ce que j’ai toujours fait !

Je lance un petit regard à Alexei et lui dit « Quand on veut quelque chose… on l’a. » Je me tourne vers la caissière, lui faisant un adorable sourire et je paye mes achats. Je range mes papiers dans mon sac à main, mes sac dans la main on sort du magasin tous les deux. Il n’est pas bête, il est loin d’être bête. Alexei a du comprendre le lien entre Liesmith et Loki … s’il n’a pas compris c’est qu’il est bien plus stupide que ce j’aurais pu imaginer ! De retour dans les rues de Tokyo, il y a du monde de partout. C’est dingue, on dirait New York en pire. J’aime cette ville ! « Tu veux faire quoi maintenant? » La question ne se posait même pas. Je regarde vite fait l’heure à mon téléphone et je répondis d’un ton presque autoritaire de maman. « Que tu achètes des vêtements. Non pas que je suis prise de répulsion à ce que tu portes mais ça ne te va vraiment pas chéri… » S’en suivis d’un fin sourire complice au coin de mes lèvres.  « Il est encore tôt, tes bouches d’égouts ne vont pas s’envoler d’ici vingt minutes alors hop hop va te trouver un magasin d’homme avant que je t’y mène de force » Et puis même s’il ne voulait pas. Il savait que j’ai au moins la force de le porter voir même de le traîner quelque part. Pourquoi résister ? Surtout qu’il en avait vraiment besoin, de vêtement ! Au moins pour les jours à venir.

Le sourire aux lèvres, tenant Alexei par le bras, je le suis sans dire un mot, tout en regardant autour de nous, ces bâtiments, tous ces gens différents, j’essaye de comprendre ce qu’ils font comment ils réagissent entre eux…. Leur manière d’être est tout aussi différente que leurs vêtements, leur langue et leurs villes. Il me dirige vers un magasin de vêtement masculin. Je le suis sans rien dire tout en regardant les vêtements qui s’y trouver, j’apprécie ce que je vois et je souris. Faisant un clin d’œil à Alexei d’un signe que j’approuvais complètement ces gouts. Je ne m’immisce pas le moins du monde dans sa recherche de vêtement. Trop peu pour moi, je ne supporte faire cela qu’avec moi-même… voir Amora et encore lui chercher des vêtements est un véritable calvaire… tout comme je suis un calvaire pour me trouver des vêtements. Oh si, il y a peut-être mes neveux que je supporte dans ce genre d’activité. Habiller Fenrir est si divertissant surtout lorsqu’il était bébé… essayer de faire comprendre à un bébé loup qu’un pantalon se porte et ne se mâchouille pas avec des crocs de lait. Enfin bref. Je laisse Alexei vadrouillait dans le magasin à sa guise, regardant moi-même part curiosité ce qui s’y trouver sans vraiment chercher quelque chose, flânent dans les étalages de vêtement. Mon instinct me porta directement aux rayons des chemises. Pourquoi ? Parce qu’un homme en chemise c’est le summum de la beauté, de l’élégance, de la classe et c’est affreusement Sexy. Les humains avaient créé quelque chose de formidable !  Si Thor portait des chemises sur Asgard Jane ferait des jalouses à les jeter une part une du haut de la grande tour du palais royale !

Quand il trouva ce qu’il voulait, je suivis Alexei jusqu’aux cabines d’essayage. M’asseyant sur un pouf plutôt confortable, mes sacs au sol près de pieds je regardais mon homme fait le défiler aller-retour de sa cabine vêtement sur lui. Comment lui dire que quelque chose ne lui va pas avec un corps aussi parfait et un visage aussi adorable. Tout lui va et je le lui fais savoir d’une franchise absolu, même pour le peu de chose qui ne lui va pas. Jusqu’à ce qu’il me pose une question très intéressante « - Pourquoi travailler au Burlesque? Tu as le choix de faire ce que tu veux, non? Tu pourrais bosser dans la mode... » À laquelle j’allais répondre, toujours dans ma franchise.

« Ce n’est pas totalement faux ce que tu dis. Je peux faire ce que je veux… Mais la mode ne m’intéresse pas. La mode c’est le challenge, c’est vouloir être plus belle que les autres c’est ce battre pour cela. Et voir des filles écervelées se battre pour une robe à 1500$ ne m’intéresse pas car je n’ai rien à prouver. J’aime les jolies choses, j’aime m’habiller bien et dépenser des fortunes dans des vêtements somptueux car je n’ai que ça à faire comme challenge. Pourquoi vouloir se battre pour être la plus belle quand on l’est déjà pour les hommes qui nous regarde et que l’on regarde. Le Burlesque m’apporte plus que de dire à une fille ce qu’elle doit porter pour être plus belle qu’une autre. Je vois comment le commun se bat avec l’élite. Ce que fait le petit bureaucrate qui ment à sa femme pour sortir dans un cabaret, l’homme riche en dîner d’affaire et l’ouvrir qui vient boire au bar pour oublier qu’il n’a pas d’argent. Comprendre comment vous fonctionnez est bien plus divertissant en une façon qu’imaginer des robes et faire des défilés mondains. » Dis-je d’une voix monotone, calme. Comme si la question et la réponse était banale d’un point de vu il fait beau aujourd’hui ?

J’aime m’habiller, j’aime porter de belle chose, manger des plats géniaux, originaux de ce qu’on mange sur Asgard serte. Parce que je n’ai rien à envier aux humaines. Pourquoi essayer de me paraître plus belle, plus génial qu’elle alors que d’un regard je peux leur voler leur mari… Je n’ai aucun intérêt et ça m’épuise. Par moment je voudrais avoir ce challenge dans ma vie de dire, il faut que je me batte pour quelque chose… du moins pour quelqu’un. Peut-être était-ce Alexei justement ? A nu dans lui, sans magie, sans mensonge, sans illusion. Je pourrai faire comme les autres, l’ensorceler faire ce que je veux de lui, m’amuser, rire, jouer la princesse espiègle comme je l’ai toujours été depuis l’enfance. N’en avoir rien à faire des sentiments humains qu’il pouvait m’apporter mais ce n’est pas comme ça que ça se passe. Ses sentiments m’interpellent, ils peuvent me briser comme m’apaiser. Et j’ignore ce que sait. De ce que j’ai cru comprendre c’est ça l’amour, le vrai… être amoureux de quelqu’un. Et c’est un sentiment étrange… parce que face à lui je veux être la meilleure, je veux lui plaire, lui faire plaisir mais pour ce que je suis moi. Et d’être comme ça je ne me sens plus moi-même… parce que tout simplement je ne joue pas.

Je reste assise, le regard dans le vide. Jusqu'à ce que le mouvement du rideau derrière le quel se trouvait Alexei bouge. Me sortant de mes rêveries.

Le voilà face à moi, portant une tenue classe mais sobre. Pantalon noir et chemise blanche. Je lui fais un sourire, penchant la tête, faisant une mine : Attends-je réfléchis. Puis je dis. « Oui pourquoi pas ! Tu es très beau. » Je me lève finalement de mon pouf et m’approche d’Alexei pour l’aider à fermer les boutons de ses manches et je lui dis à voix basse en m’appliquant sur ces boutons.

« Je vois bien que ce n’est pas ton passe-temps favori. Mais… quand je suis arrivé ici, la première chose que l’on m’a dit c’est de me fondre dans la masse. Et tu n’avais vraiment pas l’air d’un touriste… là … tu ressembles bien plus à un touriste venu visite Tokyo avec sa petite amie. » Je fini de boutonner les boutons je m’avance d’un pas pour lui dire dans son oreille. Donnant-donnant« Et puis je me moque de ce que tu portes je te préfère de toute manière sans vêtement … même si les chemises te donne un petit je-ne-sais-quoi d’irrésistible. » Je fini ma phrase sur un baiser sur sa joue, un clin d’œil -sourire complice- aux lèvres et je tire le rideau en disant « Prend ce que tu veux –je paye- ! »

Je lui ai cassé les pieds jusqu’à maintenant pour ça c’est bien naturel que je lui offre ces quelques vêtements. Je ne suis plus à ça près. Je me ré installe sur mon pouf, le temps qu’Alexei se change, jetant un coup d’œil rapide sur mes ongles, un peu autour de moi. Une vendeuse me regarde je lui adresse un sourire… comme si de rien n’était. Car oui il n’y a rien à cacher… pour le moment. A moins que quelque chose de suspect clocher mais je ne pense pas. Quoi de plus naturel qu’une petite amie accompagnant son cher et tendre pour l’aider à choisir des vêtements. Jusque-là banalité. J’entends le rideau se tiré, je lève les yeux et me lève voyant que c’est celui que j’attends. Je m’avance vers lui, les bras croisés curieuse de voir parmi le tas de vêtement qu’il avait choisi ce qu’il allait prendre avec lui. « Alors, Monsieur a fait son choix ? »

J’embarque avec moi mes sacs et les vêtements d’Alexei en caisse pour les payer. Je me doute que plus vis on sera sorti d’ici plus vite Alexei retrouvera des couleurs humaines ! Il est en train de dépérir le pauvre petit. Comment tuer un homme en deux leçons… On sort du magasin je remets mes lunettes de soleil sur mon nez la tête tourner vers Alexei.

« Tu veux aller vers où maintenant ? »

Il va pouvoir regarder de plus près ces bouches d’égout et ces caméras de sécurité qu’il voulait tant voir. Quant à moi je cherche une manière de lui être utile….

J’aime quand il prend des décisions avec un brin d’autorité. Que voulez-vous j’aime quand on se confronte, j’aime qu’on me tienne tête quelque  ça m’existe et me change de mon quotidien d’homme soumis à ce que je veux et le moindre de mes désirs. Me voilà comblé, je le suis, le sourire aux lèvres en le regardant du coin des yeux en ajoutant un petit « A vos ordres capitaine. »
On marche vers un petit marchand ambulant de nourriture, Alexei commande, je le laisse faire car ça ne sert à rien qu’il me demande ce que je veux je n’en ai aucune idée ne connaissant rien de leur nourriture local. Je lui fais simplement confiance. Je regarde le marchand faire sans dire un strict mot. Une fois la viande préparé on récupère le tout. Je vois une petite fontaine un peu plus loin avec des bancs sur la place pour s’assoir. Je lui fais signe de la tête pour qu’on aille s’assoir tranquillement la bas.

Je prends dans mes mains la commande et me dirige en compagnie de mon preux soldat vers le banc. Assise je dépose mes paquets au sol, la commande près de moi. « Il faudra que je m'absente quelques jours... » Me dit-il alors que je regarde curieusement ce qui se trouve dans mon plat. Attrapant une des boulettes de viande avec mes doigts, oui une flemme incommensurable de prendre des bouts de bois. Regardant autour de moi je dis avant de croquer dans la viande « Très bien, soit prudent surtout. » Ce qui sous entendait je ne serais pas là pour te sauver tes fesses cette fois-là. Ah bah oui. Je ne suis pas sa mère, il a bien le droit d’aller où il veut. Tout ce que je lui demande c’est de revenir vivant !

Puis je rajoute en me redressant soudainement, le regard tourné vers lui. « Ça veut-dire que j’ai carte blanche ? » Genre je fais ce que je veux ? Si c’est ça, ça va être l’éclate … mais alors la grosse. Tout de la ville, boite de nuit et j’en passe. J’ai tellement de chose à découvrir et à comprendre ici ça ne sera pas deux ou trois jours chômés pour ma part. Après avoir mangé ma boulette, je me suce l’index d’une manière plutôt raffiné et discrète avant de dire, très simplement et le plus naturel du monde tout en regardant mon plateau pour prendre une nouvelle boulette.

« Je suppose que tu vas aller faire quelque chose de discret et dangereux ? »

Hum je n’aime pas vraiment ce sourire. Il ne ressemble nullement aux autres. Il n’est pas faux, loin de là, il m’en semble pas confiant. Il m’a fait ce genre de sourire à d’autre reprise pour me persuader que les choses iraient bien pour moi, comme pour lui. « Si tout se passe normalement, cela n'aura rien de dangereux... » J’espère qu’il a raison. Mais le connaissait ces rares que les choses se passent normalement je dois dire. Je le regarde, arrêtant de manger pour le regarder dans les yeux sans rien dire. « Toi, sois prudente... » Je soupire en baissant les yeux, un léger sourire à mes lèvres. Dans le fond je suis contente qu’il s’en face pour moi. C’est une preuve malgré tout que je compte un peu pour lui.

Je tourne mon visage vers lui, essuie mes mains avec ma serviette et me rapproche d’Alexei dans des gestes doux et fluide. Déposant tendrement ma main sur sa joue en le regardant dans les yeux, simplement et je lui dis. « Tu n’as pas à t’en faire pour moi j’ai survécu à bien pire… et puis… je… c’est à toi d’être prudent, ne fait pas de chose inconsidéré. S’il te plait. Reviens-moi vivant… C’est tout ce que je te demande, fait ce que tu as à faire mais reviens en vie. »

Je tuerais la moindre personne qui lui ferait du mal ou qui le tuer comme j’ai tué sans aucun sentiment les deux humains en Russie qui voulait faire du mal à Alexei. Sous ses apparences d’hommes fort et virile il ne reste qu’un humain et j’ai bien compris depuis des siècles que les humains sont faibles et fragiles même sous leur allure les plus guerrières. Et je n’ose imaginer la peine et la colère qui m’habiterait si Alexei venait à mourir. Je m’approche de lui et dépose un baiser sur sa joue. Une nouvelle preuve de mon affection pour lui. Je ne le retiens pas prisonnier de chaine ou d’une cage invisible il est libre de faire ce que bon lui semble, et je comprends parfaitement la vengeance qui l’anime au fond de son être. J’ai juste envie de le revoir vivant à son retour, de le voir content comme malheureux mais qu’il soit là, fait d’os et de chaire, sentir le sang frapper ses veines, le son de ses battements de cœur et de son souffle chaud. C’est tout ce que je ressens comme besoin. Le savoir en vie. Je crois que c’est ça d’aimer. C’est bizarre, c’est si inhabituel. Difficile à comprendre et à palper. Mais je pu comprendre enfin ce que Loki avait mis tant de temps à m’expliquer en vain. Comme si l’amour ce n’était pas pour moi. Comment peut-on s’éprendre d’une personne à ne penser qu’à son bonheur à lui et non plus le sien seulement. Ca me paraissait insensé et pourtant je le comprenais comme une claque en pleine figure.

Je retire ma main et dépose mon dos contre le dossier, comme si de rien n’était. Je suppose que les hommes comme Alexei n’aime pas montrer leur sentiment et encore moins en publique, alors je me remets à ma place près de lui. Finissant gentiment en silence mon plateau. Tout en regardant devant moi la place, un peu plus loin des gens pratiqué du yoga et de la relaxation au abord d’un parc. Je penche la tête pour regarder sans comprendre ce qu’il faisait… Hum. Etrange, fronçant les sourcils pour augmenter l’acuité de mes yeux comme si ça aller m’aider à comprendre mais je ne vois pas l’intérêt des formes bizarres qu’ils pratiquent avec leur corps au beau milieu du place pleine de gens… Je jette un regard vers Alexei d’un air interrogateur.

« Ils font quoi ? »

Puis je me posais la question après tout en y repensant. Il me demander d’être prudente. Que pouvais-je craindre ici ? Personne ne me connait. Personne ne sait que je suis une asgardienne qui pourrait me faire du mal ? Surtout où vivent les Matsumada, perdu dans la campagne japonaise je ne vois pas de quoi je devrais me méfier… quoi que justement je ne connais pas ces terres. Je regarde mon téléphone portable dans ma poche, l'heure courait sans que je ne m'en rende compte. Alexei va certainement me proposer qu'on s'en ailles comme prévus.