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The lone wolf dies but the pack survives | Jor, Sleipnir, Hela, Fenrir, Loki

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Sam 6 Sep 2014 - 13:03
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The lone wolf dies but the pack survives
La famille ♥


Loki n'était pas nerveux.
Les humains, la campagne présidentielle pour gouverner ces abrutis, l'état désastreux d'Asgard, rien de tout cela ne l'inquiétait ou ne le rendait nerveux. Agacé et nerveux, tout au plus dans le cas des mortels. Ils n'étaient que des fourmis à dominer, à écraser de sa botte sans même leur daigner l'aumône d'un regard. Un dieu n'a que peu de soucis ou de raisons d'être nerveux. N'était-ce pas une qualité, que de savoir garder calme et sang-froid en toutes circonstances ? Surtout dans notre monde livré à la guerre ( civile, mondiale, intergalactique, raciale, provoquée par Loki, choisissez votre préférée ) et aux misérables soucis des midgardiens. Seule l'agitation du ciel étoilé au-dessus de leurs têtes et de l'univers au-delà des neuf mondes et la présence lointaine de Thanos pouvaient l'inquiéter.
Pas étonnant que les médias saluent le sang-froid du candidat à la présidence John Liesmith – Loki pour vous servir. Il était présent partout, serrait des centaines de mains partout, gérait le Burlesque d'une main de maître, souriait à tous, semblait inébranlable, infatigable. Parfait pour un président dans cette période tourmentée. Il y avait toujours deux à trois Loki-Liesmith existant dans des endroits différents de New York en même temps pour plus d'efficacité et d'omniprésence.

D'accord, Loki était quelque peu nerveux.
Une once de nervosité a peine trahie par la façon dont s'agitait ses longs doigts fins ou dans les tics nerveux qui passaient parfois sur son visage. Il n'avait raison d'être nerveux, ainsi installé confortablement derrière son nouveau bureau, à l'étage au dernier étage d'affaire - les derniers étages étaient réservés à l'habitation, un pour chacune des personnes dont Loki désirait s'entourer. Chacun de ses enfants, ses deux amies d'enfance qui travaillaient également avec lui, Lorelei et Amora, même un étage pour Fandral ( à qui il devait parler, d'ailleurs ) et une entrée magiquement dissimulée rien que pour eux. Et bien sûr le tout dernier et sa terrasse, pour lui-même et occasionnellement Victoire, une entrée - de sa nouvelle tour, encore plus haute que celle de diva-Stark et avec le L de son initiale en lettre géante et verte. - Bureau de bois précieux, vue imprenable. Costume trois pièces, luxueux, valant l'équivalent du PIB d'un pays du Tiers-Monde. Il avait laissé tombé les boucles blondes qu'il affectait en temps que Liesmith pour ses longs cheveux noirs plaqués en arrière, allant de paire avec ses yeux verts naturels. Les traits sous lesquels il paraissait humain étaient de toute façon très semblables à ceux … sous lesquels il paraissait asgardien. Mais qui reconnaîtrait l'ennemi public n°1 ( pour quelques temps encore, mais dès qu'il aurait gagné cette campagne Loki avait bien l'intention d'enlever tout mandat d'arrêt à l'encontre de l'alien qui avait tenté de prendre le pouvoir sur Midgard. Correction : qui avait réussi, finalement, comme il allait bientôt être à même de le prouver par a+b.

Loki avait une excellente raison d'être nerveux. Il était plus que temps d'opérer une réunion familiale. La famille. Si on se tournait vers Thor et Odin, on pouvait aisément comprendre que Loki ne soit pas à l'aise avec l'idée de se retrouver une dimanche midi, réuni autour d'une table avec toute sa famille.Mais pas cette famille là, pas celle-ci. Ses petits. Séparés depuis bien longtemps, ils avaient réussi à se rejoindre, d'une manière ou d'une autre, sur Terre. Loki les avait revu un à un et supposait – espérait – qu'ils s'étaient vus ou revus les uns les autres, mais cela serait la première fois qu'ils seraient tous, tous ensemble. La nuit tombait, cela serait plus facile pour Hela.  Malgré une indolence et une arrogance indéniables à tendance froid polaire, Loki était une mère et un père protecteur voire poule – qu'ils lui aient été arrachés très tôt par leur ignoble grand-père avait sans doute accentué ce trait . Mais il ne leur avait pas demandé de le rejoindre en sa tour pour les câliner d'une manière très peu loki-esque. Il devait leur parler, leur expliquer les projets de leur père/mère et la place qu'ils y occupaient, ce qu'il en était, ce qu'il mijotait et comment ils allaient récupérer leur place et leur vengeance. Les premières affiches géantes du candidat Liesmith devait leur donner une bonne idée de la question, songeait Loki en observant le soleil se coucher par la baie vitrée. A l'autre bout de la ville, un clone serrait des mains et buvait du champagne, mais il ne s'en occupait qu'avec négligence. Et le laissa passer en pilote automatique lorsque la magie lui indiqua un(e) arrivant(e), le faisant se lever vivement.

« -Entre. »
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Mer 17 Sep 2014 - 23:01
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∞ the lone wolf dies but the pack survives

loki. hela. sleipnir  & jörmungand



 
Les choses avaient changé depuis le temps ou on m’enferma injustement sous les océans pourris de Midgard. Pourrie par la bêtise humaine plus grosse que leurs égos, chose difficile à faire je vous l’accorde. J’avais passé mon temps à me convaincre que jamais mes parents me laisseraient croupir au fond de ces mers. Et je n’avais certainement pas tord à ce sujet. Ce fut même sans surprise que je découvris le visage de mon Père sur la plage la première fois que je sortis de l’eau. Le regard froid et fier qu’on pouvait sentir de Père s’estompa à ma vu pour le remplir d’émotion. Moi je ne pouvais que lâcher un petit sourire timide à son égard, ayant perdu le gout des accolades et des marques d’affections je me vois encore marcher vers lui avec détermination. Je savais que mon retour sur la Terre ferme annonçait une seule et unique chose, le Ragnarok était en place. Notre destiné à tous, nous, enfant du Dieu Loki, étaient réunis à nouveau pour une seule et unique chose, mettre à feu et à sang Asgard et son pathétique chef, Odin.

Depuis j’avais revu Père, bien évidemment. J’avais également repris contacte avec la plus part de mes frères et sœurs, même si pour moi Fenrir était toujours introuvable. J’espérais juste pour lui qu’il était libre à présent. Soit, l’heure était à la réunion familiale. Ouvrant mes yeux titanesques de reptile au fond des entrailles de ce monde je ne vis un cétacé passer sagement devant moi. Il faisait partit des plus grands, des plus imposants. Mais pour moi ce n’était qu’un microbe devant ma taille originelle. Sa sagesse s’envola bien vite lorsqu’il vit la lumière de mes pupilles qui l’effraya. Il est vrai que les animaux marins nageaient toujours paisiblement aux cotés de mes écailles comme si je faisais partit de la roche sous marine. Bien sur je ne pouvais pas vraiment bouger sur cette planète un peu trop étroite pour mon corps. Alors lorsque je fis un seul petit mouvement ça avait pour conséquence tout un bouleversement pour les habitants de ces fonds. Mais l’heure n’était plus à la sieste. Retrouvant peu à peu le rivage je repris tout doucement ma forme humaine. Oh mon Dieu que c’était pénible cette histoire d’hydratation de la peau. Si je ne retournais pas fréquemment sous l’eau avec ma véritable forme je perdais totalement le contrôle sur l’apparence que je voulais montrer et ça ce n’était pas vraiment rassurant pour tous.

Arborant alors une coupe de cheveux plus légère je repris mon trois pièce habituel créé par mes soins plus ou moins fait de sortilèges quelconque. La dernière fois que ma famille m’avait vu avec les cheveux plus longs, cela pouvait surprendre mais je me sentais mieux sous cette apparence. Cela me donna l’impression de plus respirer et je me démarquais un peu plus de l’apparence parfois trop proche de celle de mon Père, je voulais qu’on me reconnaisse comme une personne à part et non pas comme le ‘’fils de’’, une envie dont tout enfant a non ? Alors que j’avais posé le pied à terre dans un endroit très discret et sans vie je fis apparaitre mon long manteau belge en passant une main dans ma nouvelle chevelure. Continuant toujours mon chemin vers ma maison secondaire, la tour Liesmith, je croisai le regard d’un des clones de Père. Souriant et faisant un salue de tête à ce dernier j’envoyais de ce fait le message clair et précis à mon patriarche. ‘’J’arrive Père.’’

Posant alors mon premier pas de la journée dans ce bâtiment j’eu tous les salutations des employés de la famille qui me fit lourdement souffler intérieurement, mais je me devais de garder la bonne image de mon Père intacte pour ses élections et les saluèrent en retour avec sourire et bonne humeur, prenant toujours bien soin de me désinfecter les mains dans l’ascenseur qui me menait vers Père bien évidemment, l’odeur humaine je m’y ferais jamais… Même si je venais de passer une agréable soirée en compagnie de mon humaine.

Les talents de Père ne m’étonnais plus vraiment, mais plutôt que j’admirais son talent. Surtout quand ce dernier sentit ma présence avant même que j’eu le temps de me faire signaler à lui. Souriant et lâchant un petit rire amusé j’ouvris doucement la porte qui menait à son somptueux bureau. Père avait du gout, cela ne faisait aucun doute que je tenais cela de lui. Mais j’étais surpris qu’il ait un bureau dans son étage, moi qui pensais qu’ils étaient totalement réservés aux habitations, soit c’était son choix et je n’en avais pas mot à dire. Souriant fièrement à mon Père, lui montrant que j’étais fier de partager son sang je me stoppai devant son bureau et joignis mes deux mains devant moi et le salua. Oui cela pouvait paraitre froid de se tenir ainsi devant son propre Père tel un agent de sécurité mais j’étais ainsi, trop carré et certainement trop coincé comme s’amuserait à me le faire remarquer Fenrir et Rosanna, qui d’ailleurs s’entendraient à merveille sur mon sujet selon moi.

- Père. Je vois que votre nouveau bureau est encore plus magnifique que le précédent, digne de votre rang.

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Sam 20 Sep 2014 - 0:44
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The lone wolf dies but the pack survives

La famille


On s’habitue avec le temps ! Pourtant, non, je n’étais toujours pas familiarisé avec ce monde humain qui me semblait si peu pratique, si lent, si complexe et qui ne me permettais pas d’être entièrement moi. Certes, j’étais moins bridé que sous le joug d’Odin mais retenir son énergie sans arrêt, c’est vraiment casse-pied. Autant je ne suis pas accro à la télépathie dont je me sers surtout pour communiquer avec la famille mais par contre, pouvoir se dégourdir les pattes… ça, j’aimerais en avoir l’occasion. Sauf qu’ici le seul moyen que j’ai trouvé pour me fondre dans la masse, c’est de courir comme les humains le font souvent : je crois qu’ils appellent ça un footing. Je commence à mieux appréhender les mots inconnus. Moi ça me permet de me dépenser et de m’occuper un peu même si, là encore, je dois faire attention ! C’est agaçant de se dire que je ne suis finalement qu’à moitié libre. La première fois que j’ai courue dans le parc – je ne me souviens pas du nom-, un homme est venu me demander comment je faisais pour tenir si longtemps sans être essoufflé. Je ne pouvais pas lui dire que pour moi, ce n’était qu’une partie de détente, une partie de rigolade alors que lui dégoulinait sous l’effort si minime qu’il venait de fournir. J’ai prétexté un entraînement extrême après tout le vieux roi d’Asgard est une véritable épreuve à porter et supporter. Bref, c’était presque devenu une drogue histoire de maîtriser toute cette énergie qui, si elle n’était pas utilisée, pourrait passer pour de l’hyperactivité ou bien me rendait carrément de mauvais poil. (Même si ce n'était qu'une infime partie de mon endurance...) Or, il était hors de question que je sois dans une de ses situations aujourd’hui. Déjà que mon enthousiasme s’ajoutait sans compter à mon humeur car j’étais terriblement pressé de retrouver les autres. Le seul inconvénient était que j’avais peur de ne pas réussir à trouver ma place auprès d’eux.

Ravi mais plein de doutes, de questions. Ils sont ma famille mais comme souvent, je doute de moi car je me sens différent. Quand j’ai enfin pu revoir Mère sur Midgard, j’étais terriblement tendu, intimidé sans raison valable : pourquoi m’aurait-elle rejeté ? Et sa réaction en me voyant avait prouvé tout le contraire. Là c’était exactement pareil : retrouver la famille m’exaltait au plus haut point et pourtant je ne pouvais m’empêcher de  me dire que ce n’était pas gagné. Je marchais de bon train, les mains dans les poches de mon pantalon noir, me dirigeant comme si je connaissais parfaitement le chemin et pour cause, je passais souvent par ici alors j’avais enfin réussi à reconnaître la route. Je me baladais régulièrement dans la journée, pendant de longs moments pour découvrir la ville. Il m’est déjà arrivé de ne plus savoir par où je devais revenir mais heureusement pour moi, j’avais fini par retomber sur l’artère principale par un pur hasard.Pendant le chemin, j’avais un peu de temps pour penser à tout ça : au fond, je ne voyais pas pourquoi je me souciais tant que ça. Après tout, même si je n’avais pas la même parentalité qu’eux, ils étaient mes frères et sœurs à mes yeux. C’était leur point de vue qui m’était plus délicat mais Héla m’avait aidé à acquérir ma liberté actuelle et de ce que je savais de Jörmungand, il n’avait rien contre moi non plus. Le seul dont je n’avais aucune idée de ce qu’il pouvait en penser, c’était Fenrir puisque je ne l’avais jamais vu mais ça ne servait à rien d’appréhender cette journée familial. Mieux valait se réjouir.

Enfin arrivé devant la fameuse tour Liesmith – qui aurait pu loupé tel bâtiment – je restais un moment devant à en contempler la structure. C’était grandiose, et encore le mot était bien trop petit. A propos de « petit », on en reparle de ce corps étriqué dans lequel je me sens si humainement écrasé ? Et encore, sous ma forme animale, je n’étais pas un serpent faisant le tour de la planète. Le seuil à peine franchi, j’ai déjà hâte de retrouver, d’autant plus que le bâtiment n’est pas vide de monde et que j’ai l’air de débarquer d’un tout autre univers que le leur. Bon... c’est exactement le cas mais ce n’est pas ce que je voulais le dire. Peu importe, je me dirigeais vers … l’ascenceur ? M’arrêtant devant la porte de fer, je n’avais guère envie d’y pénétrer. Pas trop envie de renouveler l’expérience de la cage de fer : je n’aime pas me sentir étriqué dans un lieu pareil. Encore moins en compagnie d’inconnus alors je cherche des escaliers et je finis par trouver. Oui ça fait beaucoup de marche mais comme je vous ai dit : j’ai de l’énergie à revendre donc ce ne sont pas quelques marches qui me tueront, ça devrait aller. J’arrive enfin à destination et reste un instant arrêté derrière l’entrée avant de me décider à pousser le battant lentement sans toquer, ni même faire part de ma présence. C’est pas dans mon habitude… Je vois dans la pièce qu’ils sont deux et j’entre donc pleinement dans la pièce. Qu’est-ce que c’est grand encore ici ! Je m’avance lentement vers eux et remarque un détail qui me fait à la fois sourire et me met mal à l’aise. A côté d’eux, je porte un simple pantalon noir, une chemise blanche et une veste de cuir. Oui bon… c’est pas moi qui ai choisi la tenue à l’origine, j’avais fait les boutiques mais pas besoin de faire remarquer que je suis un assisté. Il ne vaudrait mieux pas que je me vexe. Il n’empêche qu’avec leurs costumes impeccables, j’ai l’impression d’être le vilain petit canard. Non je ne connais pas la référence mais je crois que j’ai compris le sens de cette histoire humaine.

- Bonjour Mère !  m’exclamais-je avec un grand sourire avant de tourner vers Jörmungand  avec étonnement. Tiens, …  tu as changé de coupe mon frère, c’est marrant !  ...bon !!!

L’impatience me gagnait déjà.



© Méphi.


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Sam 20 Sep 2014 - 2:45
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The lone wolf dies but the pack survives
Jor, Sleipnir, Hela, Fenrir, Loki
Un visage de glace et un regard hautain, un port fier, la tête haute, toujours aussi élégante et prenant soin de ce qu’il ressentait de mon corps non pourri par la mort, je marchais d’un pas confiant.
Des morts-vivants, certain humain était déjà mort, cela se voyait dans leur regard, il n’y avait plus aucune étincelle de vie, plus aucun espoir, rien, le vide.
Les humains, créatures qui ne cessent de stresser pour des papiers qu’on nomme argent. Je levais les yeux au ciel, cela resté pour moi du papier.
Si avides de pouvoir, tellement faible que ceux-ci désirent s’enrichir, d'autres s’enivrer et j’en passe …
L’humain est faible, facilement manipulable et il ne vit pas longtemps, mais pourquoi père voulait-il gouverner cette planète ?
Midgard allait mourir, d’ailleurs cela avait déjà commencé, ne le voyait-il pas ? Puis gouverner ce genre d’insecte … Tomber si bas alors qu’il pourrait gouverner Asgard, la grande cité d’or.
Je secouais la tête. Il y avait des sujets que je n’avais pas eu le temps d’aborder avec lui, il y avait aussi des sujets qui fâchent.
Si certain membre de ma famille se servaient d’humains, voir appréciait des humains, en rien cela n’était mon cas. Cela ne m’arriverait jamais d’ailleurs, car la mort fait partie de ma vie, la mort est ma vie, je suis la mort.
Si je voyageais sur Midgard ce n’était plus pour découvrir les villes. Bien trop de vermine humaine.
Non, si je venais sur Midgard c’était pour aller dans les cimetières, les cryptes, les catacombes, des lieux où je me sens chez moi.

La nuit venait de tomber et j’arrivais bientôt à la tour Liesmith.
Un humain pressé de rentrer chez lui me frôla … Voilà que l’on pouvait maintenant entendre des mortels crier, j’affichais un sourire en coin, entendant une ambulance arriver.
Petit moucheron, tu m’as frôlé, tu as touché la mort en te pressant ainsi, rejoins mon royaume.
Un rire macabre, je gagnais la tour Liesmith d’un pas assuré, avançant telle la déesse de la mort que je suis, les caméras de surveillance s’éteignant à mon passage.
Un employé était passé devant moi, je le dévisageais de haut en bas, prenant un air aimable, lui demandant le bureau de Mr Liesmith. Celui-ci me répondit et comme remerciement je lui offris une mort sanglante. Du sang était sorti de ses yeux, son nez, ses oreilles et sa bouche, oh que je m’amusais, mais bientôt j’allais devoir affronter la famille.
J’avais bien joué ce soir, même s'il est bien trop simple de tuer des humains, cela était mieux que rien.
Entrant dans le bureau de mon père, je pouvais déjà voir mes deux frères présents, Fenrir étant visiblement encore en rage contre père.

-Bonsoir père, mes frères (dis-je en hochant la tête)

Je fis le tour de la pièce avant de me caser à l’ombre, croisant les bras et regardant la famille curieuse de voir ou ça allait nous mener.
Code by Silver Lungs
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Ven 20 Mar 2015 - 17:27
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The lone wolf dies but the pack survives
La famille ♥

Je n'étais sûr de la présence que de mes deux aînés, Jörmungand et Sleipnir ; Fenrir était trop sauvage, incontrôlable. Semblable à sa mère et à mes noirs côtés, loup fauve aussi capable d'oublier ce rendez-vous que de l'ignorer volontairement. Quant à Hela, elle avait été toujours particulière, spéciale.. et le fait qu'elle soit la reine des enfers n'était pas la moindre de ses qualités. Les morts n'attendent pas, contrairement à ce que peuvent penser les mortels ignorants de leur avenir : il y avait de bonnes chances que son royaume ou sa santé la retienne loin de nous. A cette idée je frémissais d'agacement, parcouru d'une colère sans victime ou responsable. Etre un dieu et ne pouvoir contrôler son propre destin...
Le premier à venir serait Jörmungand. C'était une certitude inébranlable, connaissant bien le tempérament de mes rejetons, et les différences qui les marquaient, les traits que je leur avais plus ou moins transmis. J'aimais savoir où étaient tous ceux que je connaissais, ennemis, amis, famille. Pour le psychopathe marionnettiste que je me plaisais à être, c'était une histoire de contrôle presqe obsessionnel, mais lorsqu'il s'agissait de mes enfants, c'était aussi une inquiétude viscérale qui m'ordonnait de toujours savoir s'ils allaient bien...et me faisait tiquer lorsqu'un clone m'indiquait voir mes enfants frayer avec des humains... L'hôpital se moquant de la charité ? Oui, la mauvaise foi est l'un de mes spécialités divines.

J'eus un sourire lorsque Jörmungand ouvrit la porte. Voir son enfant marcher... retrouver les membres auquel sa puissance et sa naissance lui donnaient droit... C'était un spectacle dont tous les parents se souviennent avec joie et fierté. Mais voir son enfant regagner sa liberté, marcher enfin sur la plage après tant de souffrance et de châtiment inique... C'était presque aussi savoureux que piétiner Odin ou voir Asgard brûler. J'avais depuis gardé contact avec lui, reconnaissant avec fierté ses capacités et ses qualités. Il faisait ses preuves dans le monde terrestre, et je respectais cela immensément.
Jörmungand était sans doute celui qui me ressemblait le plus, de tempérament comme physiquement, comme l'avait prouvé l'aspect qu'il avait revêtu à sa sortie des flots. Visage fin, pommettes marquées, longs cheveux de lisse ébène, élégance du port et du costume...
Jörmungand s'arrêta devant mon bureau pour me saluer simplement, et j'inclinai légèrement la tête, ravi à sa vue. Thor était le tactile de nous deux. J'avais passé ma vie à tenter de fuir ses embrassades capables de briser un humain en deux et celles de mère qui voyait trop en moi. Je ne touchais autrui que pour les briser et les faire souffrir.… et les manipuler. J'éloignais de moi l'image de Victoire, et du jour où je l'avais pour la première fois embrassée, emporté par l'idée de briser les ailes de l'oiseau innocent... Sleipnir était la seule exception. Mais n'étais-je pas sa mère ? Face à Jörmungand, la distance maintenue entre nous me permis de le contempler de la tête au pied. Fier, élégant, parfaitement à l'aise dans le décor de la Tour Liesmith...malgré ses cheveux. Mes yeux glauques s'arrêtèrent sur les courtes mèches de mon fils, mais je n'eus pas le temps de répondre à son compliment, ou de remarquer le changement à haute voix.

La partie s'ouvrit pour laisser place à Sleipnir. Sleipnir. Ou celui de mes enfants qui semblait avoir le plus de mal avec les mortels – qui pouvaient être parfois mignons, comme Victoire laissée alanguie entre mes draps, à quelques mètres de nous, mais terriblement ennuyants... dans tous les sens du terme. Je tremblais sans cesse de crainte et de fureur mêlée à l'idée qu'ils puissent causer des soucis – ou de l'ennui – aux miens. Et pour être honnête, si les mortels des étages inférieurs ne l'avaient pas reconnu, ils auraient pu lui chercher chicane avant de le laisser passer. Ses boucles en désordre, son vêtement tellement moins... coincé-élégant-mégalomane-psychopathe-sérieux que ceux de Jörmungand ou de moi-même. Il me faisait penser à Victoire que je gâtais de robes de luxe, dans une prétendue charité innocente et sentimentale, alors que je ne faisais que la mettre au niveau du standing que j'attendais – et attendu d'une première dame, mais cela était encore à voir.

« - Jörmungand, Sleipnir. »

Je me fendis d'un sourire alors que mon regard passait de l'un à l'autre. Si semblables, si différents pourtant. Un de leur parent différait, mais plus qu'une différence physique, cela semblait surtout avoir engendré un caractère radicalement différent.... et pourtant. Je pouvais déjà entendre leur chamaillerie à venir, me tenant prêt à rouler des yeux à les écouter. Dans un sens... j'en avais envie. Une part de moi avait envie de les regarder se chamailler tels deux frères innocents...Mais, hey cela n'avait jamais un luxe dont j'avais pu jouïr, et ce n'était guère au programme. Pas dans ce siècle.

« - Vraiment... ? »

Lançai-je avec une grimace, à la remarque finale de Sleipnir tout en m'appuyant nonchalamment sur mon bureau, une fesse apposée sur le bureau si fameux ; en toute honnêteté cela lui allait bien. Evidemment, car je ne pouvais croire qu'un de mes enfants puisse être laid ( les yeux d'un père... qui ne s'appelle ni Odin ni Laufey, sont aveugles ), mais... je râlais. Enfin, on me laissait la possibilité de me présenter comme le « père de » ... et on m'ôtait même cette joie attendue depuis des siècles ! Alors je croisais les bras sur mon torse et le taquinait, menton levé.

« - Pourquoi un tel changement, mauvais pour les affaires, effrayé d'être confondu avec le président des Etats-Unis ? »

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart


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