i've been walking the streets at night, just trying to get it right. it's hard to see with so many around. no i don't like being stuck in a crowd. and the streets don't change but maybe the name. i ain't got time for the think cause i need you. yes i need you. by razorblade kiss.
« C’est ça le problème quand on aime quelqu’un… On devient égoïste. C’est beaucoup plus facile d’apaiser sa propre conscience, en se disant que l’autre est mieux sans nous. » Dit-elle avec une moue agacée. « Je le sais. J’étais comme ça avant… Mais, je me suis dit que, si on était vraiment en couple, on affronterait tous les dangers ensemble. Quand il a reçu cette balle à ma place, je n’ai pas rompu avec lui… Je n’avais jamais eu aussi peur de ma vie ! Mais, j’ai accepté son choix et je me suis juré de ne jamais plus jouer au héro solitaire... » Son milicien avait les meilleures intentions du monde. Cependant, il ne se rendait pas compte que son geste était inutile. Lucy n’était en sécurité qu’à ses côtés. Sa famille ne serait en sécurité qu’auprès de lui… « Moi aussi, je préférerais prendre tous les risques à sa place. Ce n’est qu’un humain. Je suis une mutante de classe 5. Alors, si on est le moindrement logique, il y a beaucoup plus de chances que je m’en sorte que lui ! » Une nouvelle vague de colère s’empara d’elle, puis se dissipa dans un rictus. « Désolé, c’est le délire là-dedans… » Un mélange explosif d’hormone. « Il y a tout de même une différence entre mentir à la personne qu’on aime pour la sauver et l’expulser définitivement de sa vie… » Son cœur se serra à nouveau, prise d’une bouffée de pessimiste. « Ou peut-être que je me fais des idées et qu’il avait simplement envie de retrouver sa vie d’avant… » Elle se mordit la lèvre, retenant ses larmes. Puis, ils décidèrent qu’elle emménagerait ici le temps de prendre une décision. « Tu peux m'appeler Reed. Et inutile de me remercier... Ça nous fera un peu plus de monde à la maison. » Son sourire l’apaisa et la blonde se força à retrouver un semblant de gaieté.
Le professeur Richards – c’était si difficile d’être familière avec un génie comme lui ! – lui proposa d’aller découvrir sa nouvelle chambre. Bonne idée ! L’atmosphère était devenue pesante à cause de ses paroles démoralisantes. La pièce était très spacieuse, belle et chaleureuse. Lucy déposa timidement son sac à dos sur la commode avant de faire le tour de la pièce. Il y avait une splendide baie vitrée. « C’est plus que parfait. » Dit-elle en allant s’asseoir sur son lit et en se faisant légèrement rebondir. Une vraie gamine. Le matelas semblait très moelleux et confortable. Maintenant, il ne restait plus qu’à aller chercher ses derniers cartons là-bas. Seulement, il était hors de questions qu’elle y aille ! Peut-être qu’elle demanderait à Peter... Pour l’instant, elle profitait de cette impression de « nouvelle famille ». La mutante considérait déjà Susan comme une sœur, limite une maman de substitution. Johnny… il était l’un de ses plus grands amis. D’ailleurs, ce serait une belle occasion de recoller les morceaux. Pour ce qui est de Ben Grimm, la blonde était convaincue qu’ils s’entendraient bien. Elle s’approcha du professeur et l’étreignit avec force. « Merci beaucoup, prof… Reed. Je pense que je vais faire une petite sieste, si ça ne t’embête pas… » Dit-elle, les traits tirés par la fatigue.
Une fois seule, Lucy se glissa sous les couvertures, pensive. Elle avait des amis formidables. Toutefois, sa gorge se noua de tristesse. La blessure était si profonde, si insupportable. Son téléphone portable en main, ses yeux se posèrent sur son fond d’écran. Ses billes bleues commencèrent à picoter. C’était une photo d’eux, à moitié endormis, lovés dans les bras l’un de l’autre. Ça c’était s’enfoncer soi-même le couteau dans la plaie ! Lucy refusait obstinément de croire qu’il n’avait plus aucun sentiment à son égard… Ses doigts tremblèrent sur le clavier, alors qu’elle lui envoyait un ultime message : "Un ami passera chercher le reste de mes affaires. Tout est dans les cartons." C’est tout. Pas de « je t’aime », ni de « adieu » ou « j’te déteste ! ». Droit au but, sans le moindre signe d’émotion quelconque. Exténuée, la blonde ferma son téléphone et s’endormit presque tout de suite.
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