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It's time to keep you on a short leash [Pv. Jonas]

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Sam 21 Mar 2015 - 1:47
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It's time to keep you on a short leash
Dylan Collins & Jonas Collins
- FLASHBACK -

 

J’avais 16 ans, ou pas loin, je m’en rappelle encore, comme si c’était hier. La dernière fois que j’avais vu mes parents se comptait en années, bientôt. J’étais une adolescente, qui non contente d’être différente à cause de ses capacités psychiques, avait été rejetée par ses propres parents. J’étais en colère, j’étais frustrée, mais au fond, j’avais encore plus peur de sombrer dans l’oubli. J’avais peur qu’ils cessent de prendre en compte mon existence. C’est vrai que Doug était là, lui, mais, ça n’était pas suffisant… Comme tous les ados de mon âge, j’ai eu ma crise. Sauf que c’était d’un autre niveau. Quand j’y repense, je lui en ai fait baver, à ce bon vieux Doug… Alors qu’au final, tout ce que je voulais, c’était qu’on reconnaisse mon existence. Qu’il reconnaisse mon existence.
J’en avais plein le cul de mes suivis avec ces scientifiques, et ces bilans à la con, au point que je ne prenais plus la peine d’y aller, et quand on avait le malheur de m’y forcer, alors ça valsait… Et c’était la même chose pour le collège et le lycée, au point que je ne prenais parfois plus la peine d’y aller, puisque, invariablement, je me retrouvais exclue du cours. Doug voyait bien que ça ne se passait pas bien, que j’avais de gros problèmes avec l’autorité, avec mes ‘supérieurs’, il voyait bien que tous ceux qui cherchaient à m’imposer des règles, je les avais dans le piffe, et que ceux-là, j’leur en faisais baver. C’était pas un fin psychologue, mon oncle, mais lui, il me comprenait, parce que  lui et moi, on se ressemblait. Il avait bien essayé d’en discuter avec moi, en me racontant un peu comment lui-même avait agi en allant contre la volonté de leur père, à mon paternel et lui, mais je l’avais plus ou moins passé sous silence, avec la Collins attitude, tu dis rien, tu la fermes, tu fais l’iceberg, mais dans ta tête, ça tourne ça tourne… Et moi, je ne voulais pas croire que je faisais ça, tout ça, dans le seul but d’attirer l’attention d’un type qui m’avait tourné le dos dès qu’il avait compris que son unique rejeton était une aberration de la nature. Ce soir-là, j’avais fait le mur, en sortant en douce par la fenêtre : j’avais pas arrêté de me repasser l’histoire de l’Oncle Doug, en boucle, et putain, ça faisait chier de l’admettre, mais il avait raison, et ça, ça faisait mal. Je me rappelle avoir été dans ce billard qu’on fréquentait parfois, avec ma ‘bande’. Des amis, j’irais pas jusque-là, seulement des mecs avec qui on descendait des bières, avec qui je m’entraînais aussi, parfois, même si les entraînements étaient bien plus féroces avec Doug. Ce soir-là, je n’ai pas eu le temps de les rejoindre au billard, y’avait ce groupe, vous savez, genre les histoires de gang à la con, quand on est lycéen… Bref, on avait des comptes à rendre, je suppose, sans doute une histoire à la con encore… Ils me sont tombés dessus à quatre, et j’en suis ressortie avec une lèvre fendue, une arcade sourcilière pas très jolie, un œil au beurre noir, et une entorse, mais eux, ils n’étaient pas prêts de revenir me faire chier… Je me rappelle qu’en rentrant, j’étais tombée nez à nez avec Doug, qui partait en intervention. Il m’avait dévisagée de la tête au pied, un de ses barreau de chaise entre les dents – il ne fumait que ça – et m’avait dit : « T’as une sale tronche… »
Et d’un sourire carnassier, j’avais répondu : « T’as pas vu la leur…  » . Il avait eu ce petit rire, léger, avec une once de fierté, mais je savais qu’au fond, il y avait un peu d’inquiétude, parce que je pouvais lire en lui. Qu’il pense que je lui ressemblais, quand il était jeune, ça, ça me faisait sourire, ça me plaisait, parce que ressembler à mon paternel, ça me répugnait.
Quelques jours après l’incident, le visage encore un peu tuméfié, alors que je rentrais à la maison, en balançant mon sac comme d’habitude au pied de l’escalier, prête à grimper les marches quatre à quatre, Doug m’a rappelé, pour que je le retrouve dans le salon. Au début, je n’avais pas noté que sa voix semblait différente… Levant les yeux au ciel, j’arrivais en maugréant : « Si c’est à propos de l’exclusion, cette fois j’y suis pour rien, la prof’ m’a dans son… »
Ma phrase demeura suspendue, je me retrouvais face à lui. Mon père. Et Doug, lui, il était dans un coin du salon, la mine soucieuse, l’air sombre. Je ne sais pas combien de temps on a pu passer à se dévisager, lui et moi. Mais tout ce que je retenais, c’était qu’il était là, et malgré moi, mon cœur s’était mis à bondir. Il était revenu.
Mais je n’avais pas imaginé ce qui allait suivre…


 
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Lun 30 Mar 2015 - 19:42
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It's time to keep you on a short leash

" Jonas W. Collins & Dylan Collins "

Je venais d'être promu responsable de la base Rogers entant que Colonel, assigné au département « Defense et Technologie ». Un boulot de bureaucrate qui impliquait que je ne pourrais plus aller sur le terrain, mais augmenter nos moyens de protection du territoire par le biais de technologie de pointe était une priorité dont j'avais conscience. J'avais déjà eu une unité sous mes ordres pendant les opérations en Somalie, mais ce coup ci il s'agissait de gérer tout une base. Je savais que je pouvais le faire, mais ma descendance faisait du remue-ménage comme à son habitude. Non contente de ne plus respecter ses obligations scolaires, Dylan ne se présentait plus aux rendez-vous que j'avais eu du mal à mettre en place avec des scientifiques du S.H.I.E.L.D. . J'avais dû jouer de mes relations   pour tenter de la soigner des troubles dont son cerveau souffrait, mais comme à son habitude, elle agissait en ingrate égoïste. Il était temps que j'ai une discussion avec elle et que je la place dans un cadre adapté. Mon frère Doug était un homme bien, mais un électron libre et il n'avait visiblement pas les qualités nécessaires pour élever une adolescente.

J'avais confié le commandement au Lieutenant Perkins pour la journée et revêtis des vêtements civils. Je ne dirais pas que l'uniforme me manquais lorsque je ne l'avait pas sur le dos, mais le fait de le sentir sur moi m'indiquais très clairement qui j'étais et pourquoi je me battais. Arrivé à Austin, un élan mélancolique faillit me surprendre, mais je repris le contrôle de mes émotions. Se concentrer sur l'objectif, ne pas se laisser distraire. Je me garais devant le pavillon de Douglas et le vît assis devant la maison en train de fumer un de ses cigares malodorants. J'ai toujours pensé qu'il avait commencé à fumer ces choses dans le seul but de se démarquer de notre père, mais il y prenais visiblement un véritable plaisir. Ah Douglas... Lui et moi avons toujours été les deux faces opposées d'une même pièce. Il n'avait jamais adhéré à la discipline que notre père nous avait inculquer. Je me souviens avoir endossé la responsabilité de certaines de ses erreurs, payé à coups de ceinture, mais c'était de mon devoir et de ma responsabilité de le mener sur le droit chemin et de le protéger. Malgré toutes nos différences, Douglas était probablement une des personnes que j'aimais le plus au monde. Je sortis de ma voiture et me dirigea vers lui. Il m’aperçut et me fit un signe de tête tout en restant de marbre. Un Collins reste un Collins et dans la famille, les débordements émotionnelles, c'est pas dans nos habitudes. Je m’arrêtais à quelques pas de lui.

« Salut Doug. »

« Salut Joe. »

Je sourcillais légèrement. J'ai toujours détesté qu'il m’appelle ainsi et il le savait. Une sorte de taquinerie je suppose. J’indiquais du menton la maison.

« Elle est là?

« Elle est censé être à l'école. Elle rentrera ce soir. Y a des bières au frais.

J’acquiesçais d'un signe de tête et me dirigeais vers le bâtiment quand Doug me lança.

« Tant que tu y es, ramènes en moi une. »

Je me retournais et souris.
Ce bon vieux Doug.

***

L'après-midi avait été fructueuse en informations puisque Doug m'avait dit que Dylan s'était battu récemment. Il suspectait une escarmouche avec une sorte de bande rivale, mais n'avait pas creusé beaucoup plus loin. Il lui laissait beaucoup trop de latitude. Je lui avait expliqué que j'étais conscient que c'était une erreur de lui avoir confié la charge de ma fille et que j'avais pris la décision  de l'envoyer dans un camp adapté, camp dans lequel j'avais servie entant que Sergent-Instructeur. Il s'était opposé à cette idée, me prétextant que j'avais déjà volé sa famille à ma fille et que maintenant je voulais également lui volé sa jeunesse. L'échange s'était fait dans un climat de guerre froide, le visage impassible. Mais nous avions grandis ensemble. Il savait que j'avais pris ma décision et qu'il ne pouvait aller à s'en encontre. Nous nous étions installés dans le salon pour attendre son arrivé. J'entendis la porte d'entrée claquer et Douglas appela l'adolescente. Elle entra en pestant contre une nouvelle exclusion de l'école et interrompis sa phrase en me voyant. Je pivotais la tête d'un air mécontent en direction de Doug. Celui-ci me répondit d'un haussement d'épaules. Je redirigeais mon regard en direction de Dylan et nous nous fixâmes quelques secondes.

« Bonjour jeune fille. »

Je lui indiquais le canapé en face de nous. L'odeur du cigare de Douglas emplissait mes narines. Ces saletés empestaient. Je posa mes coudes sur mes genoux tout en joignant mes mains. Elle s'était teint les cheveux, elle qui partageais une magnifique chevelure couleur de blé avec sa mère. Elle arborait maintenant une horrible couleur foncé, entre ce que l'on aurait dis du violet avec du brun.

« Et si tu nous expliquais plus en profondeur cette histoire d'exclusion? »


Phantasmagøria

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Mar 31 Mar 2015 - 23:24
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It's time to keep you on a short leash
Dylan Collins & Jonas Collins
- FLASHBACK -


Il se foutait de ma gueule, je ne voyais pas d’autre explication. Passé le petit instant fleur bleu où fifille retrouve son papa qu’elle a tant attendu. Dans ma cervelle de gamine, combien de fois j’avais imaginé qu’il viendrait, qu’il s’excuserait, qu’il s’expliquerait… Mais non. J’ai étouffé mon cœur, je l’ai empêché de battre si fort pour ce type qui n’était même pas capable de m’appeler par mon prénom. La surprise avait alors laissé place à la colère, à la rancune, à l’exaspération. Et quand j’étais dans cet état, je perdais souvent le contrôle de mes capacités psychiques. Je me souviens avoir ricané, un petit rire nerveux, vexée que les pensées de mon père se tournent vers ma couleur de cheveux qu’il ne trouvait pas à son goût. Allons, je n’étais pas du tout à son goût, le simple fait d’être moi-même, ça ne lui plaisait pas, alors pourquoi s’offusquer de ma teinture ? Mais je prenais pourtant un certain plaisir au fait qu’il remarque que je faisais tout pour me démarquer de mes propres parents, ceux qui m’avaient tourné le dos. Je ne voulais rien partager avec eux. Plus maintenant.
Et voilà que le vieux se posait en père, pour la première fois depuis des mois, peut-être des années. Il se foutait de moi. Je levais les yeux au ciel avant d’échanger un regard avec Doug, puis mon père.

« C’est une blague ? Doug’, c’est toi qui lui a dit de venir ? »

Mon regard était rancunier, j’en voulais à mon oncle d’avoir averti mon père : je savais qu’il lui faisait des rapports, ou plutôt, je savais qu’ils échangeaient tous les deux, après tout, ils étaient frères, et mon propre père entrait bien plus en contact avec son frère qu’avec moi. Au final, ça n’avait rien de choquant, quand on pensait qu’il m’avait abandonnée. Mais que Doug’ me balance, ça me froissait. Je fusillais alors mon père du regard, avant de répondre, me préparant à faire demi-tour et à partir sans demander mon reste :
 
« Y’a rien à dire, fais pas comme si t’en avais quelque chose à foutre. Sympa d’être passé. » .

Mais la grosse voix de Doug m’avait alors interpelée, comme assez peu souvent. Il n’élevait jamais la voix sur moi, ne me passait jamais de savon. Médusée, j’avais arrêté de marcher.

« Dylan, tu restes et tu réponds. C’est ton père. »

Une voix ferme qu’il n’utilisait jamais avec moi, ou tellement rarement. Je sentais mon cœur se serrer : non content de m’avoir retiré mes parents, voilà que le vieux foutait le bordel entre mon Oncle et moi. Vraiment touchée, blessée, j’explosais en faisant face à Doug’, pointant mon père du doigt :

« Ah bon ?! C’est bizarre, parce que tu vois, c’est pas lui qui m’a élevée, c’est pas lui qui m’a appris à ne plus avoir peur, ni à me défendre. C’est toi, Doug ! C’était pas lui, c’était toi ! Ça se passait bien, toi et moi, Doug, pourquoi tu l’as appelé ?! »

Je portais encore le reliquat de mon œil au beurre noir, et la cicatrice à ma lèvre et à mon arcade sourcilière. En y réfléchissant, maintenant, je pense que cette baston y avait sans doute était pour quelque chose… J’étais en train de perdre les pédales, toute ma rancune et ma colère déferlaient à chacune de mes paroles : je détestais mon père de m’avoir fait du mal, mais je le haïssais encore plus de l’aimer autant. Je le haïssais parce que malgré tout ça, je voulais qu’il me reconnaisse…


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