When you need a friend... [Lucy & Peter]

Lucy & Peter

i've been walking the streets at night, just trying to get it right. it's hard to see with so many around. no i don't like being stuck in a crowd. and the streets don't change but maybe the name. i ain't got time for the think cause i need you. yes i need you. by razorblade kiss.

Quelque chose n’allait pas… Depuis son retour d’Angleterre, la mutante était constamment fatiguée, dévorait des quantités phénoménales de grosses cerises (un fruit qu’elle détestait à la base...) et avait, quelquefois, de violentes nausées matinales. Cette léthargie anormale était sans doute le résultat d’une utilisation massive de ses pouvoirs (essayant notamment de fournir les hôpitaux en énergie lors des pannes). Quant à ce mal de cœur très persistant, une simple intoxication alimentaire. N’est-ce pas ? Toutefois, plus les jours défilaient, plus la belle blonde commençait à avoir de sérieux doutes… En présence de Connor, Lucy agissait le plus naturellement possible. En vérité, sa douce était terrifiée, ne sachant aucunement comment aborder le sujet ! Et si Connor était déçu… ou carrément paniqué ? Est-ce que son homme était prêt pour un aussi grand changement ? C’était à peine s’il était capable d’admettre ce qu’il ressentait à son égard. D’ailleurs, son beau milicien n’avait jamais dit ces deux petits mots à voix haute. Bien sûr, Lucy ressentait son amour au travers de ses baisers et de ses caresses. Mais, comme n’importe qui, elle avait besoin de l’entendre… Ne serait-ce qu’une fois, pour confirmer qu’elle ne rêvait pas. Au moins, il ne s’était rendu compte de rien. Aujourd’hui, elle en aurait le cœur net... C’est fébrile et le cœur palpitant qu’elle se rendit à la pharmacie du coin. Paralysée devant la section des tests de grossesse, une vendeuse – dans la quarantaine, très gentille – s’aperçu de sa détresse et l’aida à choisir. Finalement, Lucy acheta trois tests de marques différentes.

Son sac en plastique rebondissait contre sa cuisse, alors qu’elle marchait à toute vitesse. Lucy avait besoin de soutien moral, d’un ami de confiance. Ses pensées se tournèrent aussitôt vers Peter, son photographe (et sa petite araignée) préféré. En général, la jeune femme évitait d’aller directement chez les Parker, ayant la nette impression que Mary Jane ne supportait pas sa présence. Ce qui était dommage, en réalité, car la mutante l’aimait bien. Quoiqu’il en soit, là, il s’agissait d’un cas de force majeure ! Une fois dans l’immeuble, la blonde monta jusqu’à l’appartement des jeunes mariés et toqua nerveusement à la porte. Lucy n’avait plus revu son photographe adoré depuis cette course folle en Europe. Du coup, elle se sentait terriblement coupable d’arriver à l’improviste…

La porte s’ouvrit enfin...

« Salut… » Dit-elle avec un petit sourire gêné. La jolie blonde se hissa sur la pointe des pieds, regardant par-dessus l’épaule de son ami, pour voir sa femme était là. Puis, elle l’étreignit avec force. Peter la connaissait si bien, qu’il pouvait tout de suite sentir qu’elle n’était pas comme d’habitude. Qu’elle semblait avoir un souci. « Je suis désolée… Je sais que je t’ai promis de te donner des nouvelles, mais il s’est passé tellement de choses. J’aurais dû t’appeler… » Elle cherchait encore la présence de MJ. « Mais, c’était une urgence… Il faudrait que j’emprunte ta salle de bain… » Ses yeux, d’un bleus myosotis, se posèrent automatiquement sur ses pieds, mal à l’aise.

Une demande pour le moins surprenante ! Lucy n’avait pas encore le courage de lui dire exactement ce qu’il se passait. La jeune femme attendait patiemment, ses mains solidement agrippées à son sac. D’une part, elle se sentirait rassurée d’avoir Peter à ses côtés durant cette longue et pénible attente… Et de l’autre, elle se trouvait monstrueuse de faire des cachoteries à Connor…