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If I could relive those days ||PV Dylan

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Lun 8 Juin 2015 - 17:43
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FB; If I could relive those days
Feat. Dylan



Je ferme les yeux, accoudé dans la banquette de la noiraude, propriété exclusive de Marshall. Comme tous les matins à cette heure là, il y a des bouchons sur la route et comme tous les matins, mon chauffeur, ami et chef de la sécurité me trimballe jusqu'à mon bureau dans Pretty Belle. Croyez-moi que je préférerais y aller en volant, littéralement, ou encore à pieds, mais je suis à présent trop connu pour pouvoir jouer de la sorte tant qu'il ne fait pas nuit. C'est le revers de la médaille, dirons-nous. Prendre le métro n'est plus en option non plus, depuis un bon moment, et prendre un jet pour parcourir si peu de miles serait se foutre du monde – ce n'est parce qu'on est l'un des plus riches type de New York et du monde que l'on peut tout se permettre.
Je soupire doucement, sentant le temps défiler. Avec un peu de chance, je ne serais pas en retard, surtout si Marshall réussit à prendre notre raccourci habituel. Je le laisse choisir la prochaine chanson, Nickelback – Photograph, et je l'écoute fredonner pour me détendre. A se demander si les nornes ne s'amuseraient pas à mon propos, surtout lorsque l'on sait que cette chanson idiote me rappelle Fandral. Fandral et ses habitudes, Fandral et sa moue matinale, Fandral et nos 11 mois de colocations qui se sont soldées par une dispute à faire trembler les fondements du bâtiment et un claquage de porte définitif de sa part. Fandral que j'avais par ailleurs manqué de demander en mariage, si seulement il n'y avait pas eu tout ce merdier. La bague ? Je l'avais rendue, et l'argent avait servi pour une mission humanitaire. Ses affaires ? Elles n'étaient plus là, sauf son mug que j'avais piqué encore comme souvenir, le seul concret que je garderai jalousement, et qu'importe si Neil se fiche de ma gueule à ce propos.
Un mois. Un mois et je n'avais pas cherché à le rattraper, à le supplier, à lui dire ce que j'aurais du lui avouer. Un moins que j'errais de moins en moins dans cet appartement, si ce n'est pour Neil et Eilis. Un mois que je croulais sous le boulot aussi, à cause du retour des nôtres sur terre et le rassemblement qui annonçait la guerre prochaine. Partir pour Asgard, partir me battre. Une partie de moi hésitait encore, et je n'avais ni oublié mes mots violents, ni mon attitude arrogante. Asgard … Qu'avait-elle fait pour moi, lorsque les miens hurlaient et se faisaient déchiqueter devant mes yeux par les soldats, alors que je servais le roi ? Qu'avait fait Asgard outre me laisser en vie grâce à mes bons et loyaux services et ceux de mon père ? Rien du tout. Odin avait perdu mon respect, et si je rentrais encore à l'époque (juste après la guerre de Sécession la dernière fois) c'était uniquement pour revoir Sif et contempler ses progrès et, surtout, retrouver ma reine. Frigga. Écouter parfois Thor me parler de ses batailles, et le plus souvent rêver au monde ancien qui avait été oublié par tous. Aller sur Vanaheim me prendre des vacances, penser à Jötunheim avec un arrière goût amer dans la bouche. Qu'avait fait Asgard à part m'offrir une nouvelle terre – Midgardr - où vivre ?
« Nous y serons d'ici vingt minutes monsieur » me dit Marshall, me sortant de mes pensées. Je ne réponds pas, mais il sait que j'ai entendu, tout comme il sait ce qui me travaille. Evidemment. Il est bien le seul à tout savoir ici, tous mes déboires, toute ma vie, dans le moindre putain de détails. C'est d'ailleurs le seul à être assez fort pour me relever à chaque fois … Une sorte de second père qui jamais ne s'impose, simplement car il reste avant tout mon employé et me vouvoie. Relation que tordue que voilà, une de plus. Sourire mutin sur mes lèvres, et je me redresse. « Et si tu coupais plus tôt ? » Il se contente d'exécuter la manœuvre, après avoir réfléchit une infime seconde. Peut-être les bouchons seront amoindris ainsi – et au final, c'est le cas. Nous enchaînons la route, il se contente d'appuyer sur l’accélérateur pour rattraper le retard – minime, avant de retrouver une allure normale. Je ne devrais plus être en retard.

Tout du moins, c'est ce que je croyais, mais qui aurait pu prévoir la suite outre celles en ayant le pouvoir ?
Je n'ai pas vu le coup venir. Soudainement Marshall pile, et je manque d'arracher la banquette du siège avec ma force sous la surprise. J'entends mon chauffeur jurer puis s'excuser, mais son regard reste rivé sur la demoiselle sortie apparemment de nul part (qui a certainement du traverser au mauvais moment). Jeune fille que je fixe à mon tour, soudainement pris d'inquiétude et de colère – bordel, elle aurait pu se tuer ! C'est une chance inouïe qu'elle n'aie pas fini sous le capot et que ses mains soient actuellement posées dessus. « Monsieur ... » la voix de Marshall résonne à mes oreilles, mais celles-ci bourdonnent encore et mon regard reste bloqué sur celui de la môme qui part ensuite loin de la scène de crime. Je ne me rends même pas compte que je viens de faire descendre la température de la voiture d'une dizaine de degrés et que je tremble presque, mais pas à cause du choc comme vous pourriez le croire.
« … Annule tous mes rendez-vous de la journée, et si Liesmith appelle dis lui que j'ai eu une urgence familiale. » Je m'entends parler, d'une voix monocorde et basse, calme, trop calme, alors que déjà j'amorce un mouvement pour sortir de la voiture. Je n'ai pas besoin d'expliquer mon comportement, ni même le pourquoi je m'élance à la suite de la jeune femme en courant, le cœur battant à tout rompre, douloureux aux souvenirs qui surviennent, laissant Marshall partir se garer. Ma tête n'est plus qu'un capharnaüm sans nom avec comme seule image le visage de cette fille, alors même que je réutilise mes pouvoirs asgardien - force, rapidité, endurance. Dans ses yeux il n'y avait aucune peur. Non. Pas de peur, pas de choc. Rien. Juste l'éclat éteint et sombre, couplé à cette résolution sans failles qui m'animait il y avait encore quelques siècles de cela, juste après le massacre de ma famille. Un seul désir. Le chaos. Le carnage. Une seule prière. Mourir.
O nobles Nornes. Faites que je n'arrive pas trop tard.

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Mar 9 Juin 2015 - 14:53
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FB; If I could relive those days - Lost Cause
Feat. Azraël



La salle de confinement. Ils m’emmènent dans la salle de confinement. J’en prends conscience, malgré les monstruosités qui dévorent mon champ de vision, malgré les murmures d’une autre galaxie qui chuchotent et farfouillent dans ma tête. La Ruche. Je l’entends. J’entends et je comprends sans savoir comment. Comme si je faisais partie des leurs. Comme si je me retrouvais subitement là-bas et sur Terre à la fois. Ils m’encerclent et je les sens pénétrer ma conscience, je les sens forcer mon esprit pour y chercher les informations qui les intéressent, fouillant dans mes souvenirs et mes connaissances. Je hurle sans m’en rendre compte, essayant de chasser ce que les médecins, les infirmiers ni même les autres patients ne peuvent voir. Même les dingues se sentent sains d’esprit et me fixent comme une déviante. Je leur fais peur. Et il y a de quoi. A mon arrivée, ici, en pleine crise, il avait fallu pas moins de six personnes – personnel médical et militaire inclus – pour me maîtriser, et après qu’ils aient enfin réussi à me mettre dans le coltard, ils étaient tous repartis avec un p’tit macaron dans la gueule, pour les plus chanceux…

Malgré leur traitement – qui au final n’est qu’un bon cocktail de calmants pour me tenir à l’état presque végétatif – je subis quand même cette foutue dérive avec la Ruche, et les crises se font de plus en plus fréquentes. Et c’est normal, parce qu’à force de me droguer et de m’anesthésier le cerveau, ma barrière psy’ a presque totalement disparu. Alors non seulement, la dérive se fait de plus souvent mais en plus, elle devient également de plus en plus éprouvante, douloureuse, épuisante… J’entends les voix de plus en plus distinctement, et dans un rayon qui ne semble pas en finir. Et ça me rend définitivement dingue. C'est à s’en cogner la tête contre les murs. Et c’est d’ailleurs ce que j’étais en train de faire, très violemment, quand ils ont rappliqué pour me foutre en cellule de confinement toute capitonnée, pour pas que je devienne un danger pour moi, ni pour autrui. Ils sont cons. J’ai un scoop pour vous : je suis un danger pour tout le monde, pour toute la planète.

En reconnaissant et en distinguant tout juste la salle capitonnée à travers mes visions terrifiantes, mes yeux s’agrandissent de frayeur, surtout à la vue du médecin et de sa seringue, hors de question qu’ils m’enferment avec ça. Pas cette fois. Je veux le silence. Je veux que ça s’arrête. Et je ne suis pas la seule à le penser, parce que tant que je suis enfermée ici, je ne suis pas le mouchard que l’on attend que je sois. Je n’ai pas les informations qu’elle veut. La Ruche. Un cri bestial, inhumain, suraigu, me glace le sang : je sais qu’il est à des années lumières, et pourtant, c’est comme s’il venait de l’intérieur. Et sans savoir si j’obéis à un ordre ou si c’est la peur qui m’étreint et qui me donne la fureur nécessaire à la survie, je renverse les deux agents chargés de mon transfert, et je désarme l’autre de sa seringue pour la fourrer dans la gorge d’un des agents. Mes membres bougent tous seuls, sans que j’y pense. Efficace, comme au premier jour. Je frappe. Ils tombent. Et je me fraye un chemin vers la sortie. Le gardien, un flic, tente bien de m’intercepter, mais une nouvelle fois, le désarmer relève d’un jeu d’enfant tandis que les sifflements insectoïdes persistent dans mon esprit. Le flingue à la main, toujours vêtue de ma chemise de nuit d’hôpital, je me vois enfin en train de prendre l’homme en face de moi en joue, les sifflements m’ordonnant d’appuyer sur la gâchette. Je tremble. Je n’ai jamais tremblé avec une arme dans les mains. Je suis perdue. Désorientée. Et les voix deviennent de plus présentes, de plus en plus fortes. Et j’entends ce type me supplier dans ses pensées, je l’entends penser à sa famille. Comme j’ai l’impression d’entendre la ville entière. Je grogne de douleur, portant mes mains à mes tempes et m’enfuis, laissant le pauvre homme sur place, encore sous le choc.
Je ne sais pas où je vais, mes jambes me portent toutes seules. Bientôt, la réalité semble disparaître, et tout ce que je vois, autour de moi, c’est Centuris Prime. Ce qui me ramène sur Terre, c’est le bruit strident d’une voiture qui pile, puis le contact froid du métal, sous mes paumes, et effleurant mes jambes dénudées. Je ne sais pas ce qu’il vient de se passer. Ni comment j’ai récupéré le contrôle, mais les voix continuent d’être là, un peu moins fortes. Centuris Prime s’est évanoui. Et je croise le regard de ce type, à travers le parebrise de la voiture. Il me semble que le temps se suspend : il a ce regard. Celui que l’on a quand on a vu l’Enfer. Et moi j’ai ce regard résigné. Je suis une cause perdue. Je sais ce que je dois faire, avant qu’il ne soit trop tard. Avant que je perde une nouvelle fois le contrôle.

Je romps le contact visuel et reprends mon chemin, comme un automate avec une mission. Me voilà sur un toit, au-dessus d’un vide vertigineux – enfin, qui pourrait l’être pour quelqu’un n’étant pas habitué aux drops comme moi… - après avoir grimpé grâce à un escalier de service. Le vent matinal fait voltiger mes cheveux et fait danser la chemise d’hôpital. Mes pieds nus se posent au rebord du toit. Mon cœur bat fort, des larmes courent le long de ma joue, même si je suis bien déterminée à en finir avec ces voix que j’entends toujours. Bien déterminée à ne plus être la bombe à retardement que les sectoïdes veulent faire de moi. J’arme le flingue, et le pose sur ma tempe : une pression, et ton existence prendra fin. Tu manqueras à personne. T’as jamais été désirée ma grande. Alors, rends service à ta seule famille. A ton unité. Epargne à ton Capitaine la tâche de te supprimer. Fais-le.

« J’éviterais de faire ça si j’étais vous. » La voix ne vient pas de ma tête, cette fois. Je l’entends distinctement. A quelques mètres, derrière moi. En gardant le flingue sur la tempe, je fais face à l’intervenant, avec ce même regard, lourd de sens. Je le reconnais. C’est l’homme de tout à l’heure. Une larme roule sur ma joue, tandis que je tourne dangereusement le dos au vide, à quelques centimètres à peine d’une chute mortelle. « N’avancez pas… Personne ne peut m’aider… C’est trop tard… » Ce n’est pas la peur d’appuyer sur la gâchette qui me retient. La mort, je l’ai affrontée tous les jours sans véritablement la craindre. C’est toutes ces voix, toutes ces pensées… C’est cet homme qui se dresse en face de moi. J’ai peur qu’il me sauve. Qu’il m’empêche d’en finir. Mon doigt est sur la détente, tandis que je le supplie du regard de ne pas intervenir. « Je dois le faire… » Et alors que j’affronte la mort les yeux ouverts, mon index vient appuyer sur la détente…
Mais rien… Rien ne se passe…


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Jeu 11 Juin 2015 - 1:40
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Feat. Dylan



Si avant vous pouviez en douter, sachez-le, j'ai le syndrome de l'infirmière, plus connu sous le nom de « je sauve tout ce qui se trouve dans la case des causes perdues d'avances ». Quoi que … Cela signifierait insulter ma petite sœur Amber, qui était et est toujours tout sauf une cause désespérée. Je fixe la jeunette devant moi. J'ai juste eu le temps le temps de l'apercevoir grimper sur un toit par l'échelle de service, avant qu'elle ne disparaisse de ma vue, et je laisse échapper un faible juron en langue asgardienne. Elle était déjà bien trop avancée dans sa démarche pour que je puisse espérer la rattraper comme ça. Bien que je sois capable de soulever une trentaine de tonnes, le but n'était pas démolir un bâtiment pour la sauver … Tant pi. Un regard à gauche, un autre à droite, aucun passants, aucun voyeurs à la fenêtre … Je laisse la glace, cette merveille si pure, se former autour de moi. Heureusement, le temps est plutôt orageux depuis ce matin, avec des températures assez basses pour la saison, et mes ailes se forment en quelques secondes. Ces deux beautés … Depuis quand ne les avais-je pas utilisées ? C'est ma mère qui m'avait aidé dans ce concept, cette sculpture vivante, et depuis j'avais eu le temps de les maîtriser. Les perfectionner. Des ailes de glace, ce n'était pas censé pouvoir voler … Et pourtant. La magie pouvait tant de choses et c'étaient d'elles que me venait ce prénom d'ange ; ma plus belle création, mais également la plus fragile et difficile à manier.
C'est d'un battement je gravis la distance qui me sépare du toit, atterrissant souplement sur le sol, sans efforts apparent. Je n'ai pas longtemps à chercher pour trouver la suicidaire, qui semble en équilibre précaire au bord du vide, le vent jouant avec ses cheveux et sa blouse d'hôpital comme l'air marin danse sur une jetée de bord de mer. En moi, c'est un accès de rage qui lutte contre le calme olympien – si je puis dire – avec férocité. Qui a pu faire autant de mal à cette jeune femme au point qu'elle veuille attenter à ses jours ?C'est voir ce flingue sur sa tempe et entendre ses sanglots silencieux qui me fout tant en l'air, et cette vision me ramènerait presque un an en arrière, alors que serrait doucement le corps frêle d'Amber contre moi. Mais cette gosse là semble bien plus petite et surtout plus déterminée à en finir … Chose qui m'agace profondément. Azraël, sauveur de ces demoiselles en détresse ...
« J’éviterais de faire ça si j’étais vous. » Je lance calmement, les ailes de glace ayant disparues, sans cesser de la fixer. Je suis prêt à utiliser mon exécrable pouvoir de persuasion sur sa personne si cela peut lui sauver la vie, même si c'est là clairement un désir égoïste de ma part. Après tout, peut-être que la vie l'a fait souffrir depuis sa naissance … Mais qui suis-je pour juger ses actes, moi petit jeune de 2146 ans ? Je n'en suis même pas à la moitié de ma propre vie. Je fais face alors qu'elle se retourne, avec sérénité – ce n'est qu'une façade – prenant le temps de l'observer, elle et son visage, sa silhouette menue, son regard brisé, balayant l'envie de faire geler ses larmes pour les transformer en Eden comme l'on chasse un songe d'un revers de main. Je la regarde, droit dans les yeux, sondant ses désirs sans m'étonner en comprenant que la mort est effectivement ce qu'elle souhaite le plus au monde. Ca … Et arrêter de souffrir. Vivre une existence normale – si l'on puis considérer cela ainsi – et revoir les étoiles. C'est tout ce qu'il me faut pour me décider. Je m'accroche fermement comme une ancre jetée, immobile, tandis qu'elle même recule, toujours plus près du vide. Ses propos insensés m'écorche les oreilles et dans ma tête la tempête recommence, plus forte. Tu veux vivre. Acceptes le.
« Il ne me semble pourtant pas que ce soit l'heure. » ose je répondre simplement à sa supplique, d'une voix apaisante. L'on pourrait presque me voir sourire, car le chat souhaite la souris, qui se débat futilement. Je suis un Dieu. N'espère même pas gagner ce combat, fillette, car de nous deux je suis le plus têtu. « Viens avec moi » je propose d'une voix doucereuse, alors que mes yeux brillent, la tutoyant désormais juste après sa première tentative. Je n'ai eu aucun mal à congeler son arme ridicule. A vrai dire, je pourrais très bien la congeler toute entière et la ramener vivante à la maison, mais je préfère tester la méthode douce auparavant même si il s'agit là d'un ordre déguisé en invitation. Sûre qu'elle la refusera d'ailleurs, car dit comme ça je ressemble plus à un psychopathe aliéné voir à un alien qu'à autre chose. Et pourtant. Je ne l'ai pas quittée des yeux, moi qui la domine de bon trente centimètres.
« Pas aujourd'hui. » je réponds à sa question muette par un murmure. Pas aujourd'hui. Ni demain. Ni la semaine prochaine. La Mort ne viendra pas te cueillir cette année, gamine. Il y a encore trop de chose à faire et à voir. La Mort, je la défie. « Souhaites-tu vraiment mourir ? » je reprends, avançant d'un pas. « Les étoiles cesseraient d'être visibles ... » un autre, tranquille, et je sens sa panique, je l'absorbe, mon esprit devient limpide. Je m'avance encore, jusqu'à être assez proche pour ... « …Viens avec moi. Je ne te ferais aucun mal. » Je veux juste que tu vives.

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Jeu 11 Juin 2015 - 22:55
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Feat. Azraël



Le coup n’est pas parti. J’ai du mal à comprendre pourquoi, mais la réponse m’apparait à la seconde où je sens le froid engourdir mes doigts. Je retire enfin le flingue de ma tempe pour l’examiner un instant : il est gelé, rendant la percussion de la munition impossible. Cet inattendu samaritain serait-il un mutant ? Au final, je suis loin du compte, en pensant cela. Pour l’heure, d’ailleurs, je ne me penche pas vraiment sur la question, je laisse juste l’arme me glisser des mains, entre mes doigts, comme s’ils étaient subitement abandonnés de toute leur force. Le flingue s’écrase au sol, à coté de mes pieds nus. Je suis assaillie par une nouvelle vague de pensées, surtout maintenant que je prends conscience du fait que l’on m’a retiré le moyen d’en finir. Je suis en colère, je suis contrariée, et cette cacophonie sans nom me rend folle. Mes mains viennent prendre ma tête comme si elle était à deux doigts d’exploser, mon bracelet d’aliénée parfaitement visible, maintenant, à mon poignet droit, agité par le vent. Je ferme les yeux, en râlant, en luttant pour chasser toutes ces voix, toutes ces pensées qui ne m’appartiennent pas. Le silence. Je veux le silence.

Je recule dangereusement, toujours plus proche du rebord. L’homme en face de moi me parle, et malgré toutes les voix dans ma tête, je distingue ses mots. Et je sens que quelque chose survole mon esprit, sonde quelque chose en moi. C’est infime, mais ma barrière psychique est complètement hors service, inexistante. C’est comme ça depuis ma dérive sur Centuris Prime. Avant, je pouvais maîtriser mon pouvoir, je pouvais dresser une barrière, pour filtrer, pour me protéger. A croire qu’elle n’était pas aussi bonne que ce que l’on avait pensé… Est-ce que c’est lui ? Cette présence ? Mais les voix m’empêchent de raisonner. Qui est-il pour décider de mon sort ? S’il savait… Il n’existe aucun moyen de me réparer… Je suis une cause perdue… Je secoue la tête, négativement, il ne comprend pas… « Non… je dois le faire… maintenant, avant qu’elle revienne… » Il me demande de venir avec lui. Il veut me sauver. Je l’entends. Parmi tous les autres murmures, sa voix se fait plus forte. Il me fixe toujours, comme s’il avait peur qu’en l’espace d’une seconde d’inattention, je disparaisse. Pourquoi. Il me demande si je veux vraiment mourir, réduisant d’un pas la distance nous séparant. Je ne souhaite pas mourir, mais je dois le faire. Comme un soldat qui ne veut pas verser le sang et qui doit pourtant s’y contraindre. Qui veut la paix prépare la guerre. Et je suis prête. Il me parle des étoiles et je sens mon cœur se serrer. Je revois le Capitaine. Wash. Jim. Les frangins. La 34ème. Nos drops. Les étoiles depuis le Normandy. S’il existe un truc après la mort, comme le pense si désespérément ma famille de fervent catholique, alors j’espère que c’est ça, l’après-vie. J’espère que ma place ne sera pas avec les damnés, mais parmi les étoiles. Merde, Dylan, tu divagues… On dit souvent que la mort, c’est un grand vide, un grand silence. Un peu comme dans l’espace. Alors j’espère que ça sera le cas… L’homme profite de ma détresse émotionnelle, d’un moment de faiblesse pour faire un nouveau pas vers moi, et je secoue négativement la tête : non. Tu penses vouloir m’aider. Mais tu n’y arriveras pas. Comme les autres, à penser que c’est pour mon bien… Mais il avance toujours, et un instant, j’ai l’impression d’y voir clair. Les voix se taisent, mon esprit se focalise sur lui. Il veut que je vive. Il ne comprend pas. J’échange un long regard avec lui, profitant de ce moment de lucidité pour terminer ce que j’ai commencé… « Tu ne peux rien faire… Je suis un danger… C’est ma mission… mon devoir… » Mes dernières paroles seront pour un illustre inconnu qui aura tenté de me sauver. J’espère ne pas foutre sa vie en l’air en me buttant devant lui. C’était pas mon intention. Je vais pas pleurer. Je suis digne devant la mort. Devant mon devoir. J’adresse un dernier regard à cet inconnu. Un regard assuré, mais d’une reconnaissance tacite. J’esquisse un très léger sourire, en pensant aux visages de ces idiots de la 34ème. Ils vont me manquer. A mon capitaine… A ce vieux Doug, qui aura fait ce qu’il pouvait. A mon père.

Je recule d’un pas, les yeux fermés, et c’est la chute libre… Quelques secondes, Dylan, et ça sera terminé. Tu retrouveras la sérénité parmi les étoiles…


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Jeu 25 Juin 2015 - 20:55
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Feat. Dylan



Merde. Moi qui pensait que se serait suffisant, il faut croire que mon charme n'est plus ce qu'il était. Dire que je ne voulais pas user de ma persuasion pour lui faire changer d'avis. Az', parfois, tu es sacrément con. Il y a des jours ou l'éthique devrait rester au placard, et franchement … Merde. Je ravale le sourire qui commençait à pointer lorsque son flingue a touché le sol. Je ne m'attendais pas à ce que ça déraille de la sorte, à la voir souffrir autant – sa tête, semble t'il. Je ne fais pas attention à son bracelet. Bien sûr, visible tel qu'il est je ne peux pas le rater, mais cela me met plus en colère qu'autre chose de le voir. Lorsque l'on a mon âge, des fous on en a vu passé, et je ne pense pas qu'elle le mérite. Je l'aurais plutôt fichu au poignet d'Hitler pour ma part, plutôt qu'autour de frêle oisillon qui semble souffrir mille mort par seconde. Az, qu'as-tu donc fait ?
Je m'approche encore, cherchant à sonder ses désirs, cherchant à savoir ce que je peux vraiment faire pour l'aider – outre le fait de la tuer. Je ne veux plus tuer d'innocents. Je m’aperçois qu'elle se rapproche dangereusement du sol, de ce fait je parle de nouveau. Il faut qu'elle m'écoute. Par les dieux. Elle se met enfin à me répondre à mon plus grand soulagement, avant que quelque chose de plus sombre n'empoigne mon cœur. Qui peut donc bien être ce « elle » qui lui fait tant de mal ? Az, tu glisses une nouvelle fois, tu le sais, mais cette fois-ci il y a peu de chance que cela finisse aussi bien qu'avec Amber. « Pas aujourd'hui » ai-je dis, et je le maintiens. Elle me haïra, elle souhaitera ma mort, mais je l'empêcherait d'en finir tant que je n'aurais pas compris ce qui se trame. Désir bien égoïste que voilà. Tu es fou. Empoisonneur. Bourreau … Bourreau ? Non, au contraire. La vérité me pète à la figure au moment même où elle m'offre son dernier sourire, qui m'éblouit bien plus que le soleil lui-même. « Tu ne peux rien faire… Je suis un danger… C’est ma mission… mon devoir… » susurre t-elle avant de basculer en arrière.
… What ?

Je n'ai pas le temps de cligner des yeux. Une seconde se passe entre le moment où je percute son geste et le moment où mes ailes s'étendent de nouveau, bien plus grandes que tout à l'heure, mon casque asgardien apparaissant à son tour sur mon crâne et me rendant méconnaissable. A mon tour, je saute dans le vide pour la rejoindre, le cœur serré par un trouble violent qui sème la zizanie dans mon esprit. Elle ne veut pas mourir. Elle désire vivre si fort qu'elle pourrait alimenter New York en électricité pendant un mois si cette envie pouvait se convertir en un générateur d'énergie. Pourquoi dans ce cas ? Est-ce là un sacrifice ? Elle, un danger ? Ne te fous pas de ma gueule fillette.
Je la dépasse rapidement. Le but est de la rattraper sans lui rompre le cou, et vu la vitesse, le point d'impact avec le sol se fera très prochainement. Une fois en dessous, il me suffit de placer mes bras comme un berceau et de remonter, me propulsant légèrement avec mes ailes gelées. Si je ne vole pas comme un oiseau, il m'est facile d'utiliser les courants pour planer, et faire un looping ou ce genre de sauvetage. Je la rattrape donc, faisant attention à ne pas la briser ou lui casser un membre – je suis à moitié jötun et les sangs des vanes et des asgardiens coulent aussi dans mes veines, il ne faut pas l'oublier, soulever plus de vingt-cinq tonnes n'est en rien un problème. Je monte en flèche, dépassant l'immeuble sur lequel nous étions perchés, avant de prendre la direction menant à la maison. Inutile de prévenir Marshall, il a assisté à toute la scène, et il s'occupe d'ors et déjà de vérifier que personne n'a pu me reconnaître, au cas où. Le reste se réglera avec les médias au besoin. Avant qu'elle ne se reprenne néanmoins, je m'assure de la tenir correctement, de façon à ce qu'elle ne puisse pas se débattre si jamais l'envie lui en prenait. Si elle tente, elle se rendra bien compte qu'elle est ma prisonnière, et tout ce qu'elle réussira à se faire, c'est des bleus. Je secoue la tête en lui jetant un coup d'oeil. Elle est tellement petite. Plus encore qu'Amber.
« Navré. » je commence, alors que je ne le suis pas du tout. « Ma mission à moi c'est de te garder en vie, et je compte la mener à bien. » Je lui souris outrageusement, une lueur de colère passant dans mes yeux. La vie est sacrée chez nous, défies-moi donc si tu l'oses, gamine. Je ne mets pas longtemps à atteindre la maison. Il ne me faut que cinq minutes avant d'atteindre l'appartement. C'est souplement que j’atterris sur le toit, sans lâcher la blonde, tandis que mes ailes disparaissent dans l'air comme elles étaient apparues, glace fondue, neige d'automne. Je change de position pour pouvoir embarquer la fugitive d'un seul bras, la portant désormais non plus comme une lady, mais plutôt comme un sac à patate, mon bras entourant son corps comme un étau protecteur. Enfin, un sac à patate … Léger, le sac. Poids plume, infime. De l'air. Je m'approche rapidement de la porte de l'ascenseur que je déverrouille avec le code digital, simple, avant d'entrer à l'intérieur de la cabine futuriste. Si l'on me demande, non, je ne crains pas d'être cambriolé. Qui oserait venir m'importuner à cette hauteur de toute façon ?

Il n'y a pas longtemps à attendre pour que l’ascenseur ne referme ses portes sur moi et la demoiselle, pas plus qu'il n'en faut pour qu'elles se rouvrent un étage plus bas sur mon appartement – si grand, disait Fandral, que lui même pouvait s'y perdre. Je sors dans le salon, immense, épuré mais cosy malgré tout, et c'est délicatement que je pose mon paquet sur le grand canapé moelleux rouge. « Ne bouge pas. » Je murmure presque. Pas comme si elle pouvait aller quelque part de toute façon. Je vais dans la cuisine (américaine, séparée du salon par un bar), à quelques mètres de là, pour prendre de l'eau, une bière, du jus de fruit, un verre, le pot de cookies (maisons) et les ciseaux. Je reviens avec tout cela dans mes bras, avant de poser le tout sur la table basse. Il va falloir des affaires neuves et je sais déjà qui pourra m'aider à ce sujet. En attendant … Eilis pourra lui prêter les siennes. Ce n'est que l'affaire d'une journée ou deux et au pire ...
« Je ne te ferais pas de mal. » Je la regarde. Non. C'est doucement que j'attrape son poignet, celui avec l'horrible bracelet, bracelet que je coupe sans ménagement. Les humains sont fous pour traiter les leurs de la sorte. « Définitivement mieux » je marmonne dans ma barbe. J'écarte les ciseaux, je les repose sur la table basse, loin d'elle, avant d'attraper la boite de cookies et la lui fourrer dans les bras.« Il va falloir que tu manges, tu as la peau sur les os. Sers-toi la boisson que tu veux. » Elle est tellement jeune. « Je crois que je vais commander pizzas ... Je reviens. » je lance, songeur, et j'attrape mon téléphone dans ma chambre pour envoyer un sms à Marshall. Il ira prendre la commande avant de revenir, en espérant qu'elle aime ce genre de malbouffe pour ado et jeune adulte, elle m'a l'air dans la bonne tranche d'âge. ... Jeune et maigre, ce qui ne me va absolument pas. Je reprends les ciseaux au passage pour aller les ranger avant d'aller dans ma chambre. Qu'est-ce qui pourrait lui aller en attendant Eilis ? Voyons. Une chemise ? Mhm. Elle se noiera dedans mais au moins ça sera toujours mieux. Faisons ça. Chemise, caleçon et … Sweat au besoin. J'attrape le tout dans la penderie immense avant de revenir près de ma malade du jour et poser mes affaires sur l'un des coussins monstrueusement moelleux du canapé. « Je vais te prêter quelques affaires en attendant de te trouver mieux, et je te ferais faire le tour du proprio par la suite, si tu parviens à tenir sur tes deux jambes. Maintenant … Comment te sens-tu ? »
Il ne me reste plus qu'à vérifier si elle ne s'est pas cassée un bras … Et d'appeler un médecin au besoin. C'est définitif, Amber a raison et en rentrant, si Neil ne me pète pas un câble, il se foutra bien de ma gueule.

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Sam 27 Juin 2015 - 0:42
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Mon cœur se serre, et un instant, j’ai l’impression d’être en plein drop, avec le Capitaine. Certes, la vitesse n’est pas la même, loin de là, mais c’est assez rapide. La sensation est différente, peut-être parce que je ne porte pas ma combinaison, mais une simple chemise de nuit d’internée. Le vent vient fouetter la peau de mes jambes, de mes pieds et de mes bras nus. Mes cheveux s’agitent, ballotés par le vent, et respirer devient difficile. A cause de la chute ? Ou peut-être que c’est juste mon corps qui réagit et devine la suite des évènements. Je vois le sol se rapprocher à toute allure, et restant humaine malgré tout, je préfère fermer les yeux avant l’impact, les entrailles crispées. Une pensée ancestrale me vient à l’esprit : est-ce que je vais avoir mal ? Ou bien au contraire ça sera si rapide que je ne sentirai rien ? Plus rien. Juste le silence. Juste le repos. Et je ne serai plus un danger.
Peut-être qu’au final, tout le monde y trouvera son compte.
L’impact est violent, mais pas comme je l’imaginais, j’ai même la soudaine impression de m’élever dans les airs. Le choc me donne le vertige, et un moment, je garde les yeux fermés, comme si je craignais de découvrir cette vie après la mort. Mais je finis par ouvrir les yeux : ma vision est trouble, et je ne comprends rien à ce qui m’entoure. Je crois que le choc a été si fort qu’il me fait perdre connaissance. Je bug littéralement, en battant des cils, observant fébrilement et avec difficultés celui qui me tient dans ses bras. Je n’ai pas la force de me débattre, j’ai déjà du mal à garder les paupières ouvertes. J’entends sa voix, même si elle me semble presque caverneuse : ça résonne comme dans une église. J’ai du mal à saisir ce qu’il me dit, je suis trop fixée sur le casque qu’il porte : qui porte ce genre de casque ? Et bordel, des ailes ? Incrédule et proche du coma, je bats des paupières avant de souffler, comme pour moi-même :
« Oh… la vache… je suis en train de planer…  » Parce que si quelque chose est évident pour moi, là, maintenant, c’est que je suis juste en plein trip, shootée à mort. Je suis à l’hôpital, c’est évident… Ou alors la mort fait planer… Ou bien les anges existent. C’est marrant, j’ai jamais été très portée religion, sûrement parce que c’était le grand truc de la famille Collins. Le délire de Dieu qui a créé trois espèces. Le mouton, l’innocence pure, le bien dans son simple appareil, faible. Les loups, le mal à l’état pur. Et les chiens de berger, qui défendent le troupeau, des chiens guerriers, qui se battent pour le bien. C’était ce qu’on était, selon lui, d’ailleurs, ça lui a valu son surnom, dans l’armée. The Shepherd. Belle connerie.  Peut-être pas au final, peut-être qu’il avait raison. Mais ce n’est vraiment pas comme ça que je me figurais un… « …ange.  »  Je crois que je m’évanouis, peut-être l’espace de quelques minutes. En fait, je perds la notion du temps. Mais quand je rouvre enfin les yeux, je suis encore dans les bras de… du mec du toit, maintenant je le reconnais. J’essaye de me débattre, incapable de comprendre comment il a pu m’empêcher de sauter. Incapable de dissocier la réalité de l’imagination. D’ailleurs, mes forces m’ont abandonnée : faut dire qu’entre les médicaments, ma malnutrition à l’asile et tout ce que j’ai traversé aujourd’hui, j’ai encore du mal à expliquer comment j’ai pu trouver la force de m’échapper de la maison de dingues. L’adrénaline. Et la peur. Ou la Ruche. Un frisson parcourt mon corps : le reste de ma vision horrifique ou bien est-ce tout simplement le froid… Je réprime mes tremblements et me concentre de nouveau sur celui qui me transporte. « Vous êtes… le type du toit ? ...  » L’incompréhension laisse alors place à la colère et à l’orgueil tandis que je me débats pour qu’il cesse de me porter comme une mariée, mais résultat, je sens que mon corps est endolori, surtout mes bras, mes côtes. « Reposez-moi !  » Mais il semble s’en taper royalement, poussant même le vice à me porter comme un sac à patate, d’un bras, alors qu’on débarque… quelque part. Je continus de gesticuler, mais la douleur me lance de nouveau et je finis par me laisser faire, telle une poupée de chiffon. Il me porte avec tellement de faciliter, au point que je me demande si c’est parce qu’il est fort ou bien si c’est parce que j’ai perdu une bonne partie de ma masse, pendant mon internement. J’observe mon environnement, et un instant, la crainte me fait rater un battement de cœur : où m’emmène-t-il ? Cet ascenseur, ce lecteur d’emprunte, où suis-je ? Qui est ce type ? Où m’emmène-t-il et que veut-il faire de moi ? Un genre de labo ? Des expériences ? Les portes s’ouvrent sur un salon, et là, je tire sans doute une drôle de tronche parce que je ne pige plus rien. Il m’a ramenée… chez lui ? Il me dépose avec douceur sur un canapé outrageusement moelleux, m’intimant presque en murmurant de ne pas bouger. Je ne dis rien, ni n’acquiesce, j’ai besoin de faire le point, de comprendre ce qu’il s’est passé, de comprendre comment je suis arrivée là. Je n’ai pas rêvée. Il m’a empêchée de sauter. Non. Il m’a…. attrapée au vol. C’est aberrant, dit comme ça, mais au final, pas tant que ça. Un mutant, sans doute, ça serait pas le premier… Je l’observe, silencieuse, mais attentive, tandis qu’il se rend dans la cuisine. Je fronce les sourcils alors qu’il se rapproche : mon corps me fait un mal de chien, mais c’est tolérable, après tout ce par quoi j’ai pu passer. J’ai un mouvement de recul, mes mains se levant d’elles-mêmes, par automatisme, dans leur routine de désarmement, mais l’individu garde les ciseaux en mains, et m’assure qu’il ne me veut pas de mal. Il prend mon poignet avec douceur et coupe le bracelet d’aliéné, dévoilant la peau meurtrie de mes poignets, résultat de mes isolations et détentions, lors de mes crises. Je l’entends marmonner, tandis que je récupère mon poignet pour le masser, continuant d’observer cet étrange individu, comme une bestiole qu’on chercherait à apprivoiser. Il éloigne les ciseaux de moi, et j’imagine qu’il craint que je cherche à m’en emparer pour terminer ce que j’avais cherché à faire.
Drôle de personnage. Un inconnu, pourtant.
Il me fourre une boîte de cookies dans les mains, m’intimant de manger, me commandant plutôt, de manger, de boire. J’ai l’air si mal en point ? Cela dit, j’ai beau être un soldat, suivre les ordres, ça ne veut pas dire que je les prends du premier venu. L’air à la foi renfrogné, triste et vexé, je lui réponds : « Pourquoi ? Pourquoi vous êtes intervenu ? Je n’avais pas besoin d’aide.  » C’est un mensonge, au contraire, je crois que j’ai besoin d’aide. « Je vous ai dit que vous ne pouviez pas m’aider…  » Mais comme s’il m’ignorait, il embraye sur son histoire de pizza, avant de disparaître une nouvelle fois. Je soupire, et dépose sa stupide boîte de cookies sur la table, devant moi. Ma gorge est sèche et j’avise les différentes boissons. Mais je suis trop contrariée et perdue pour me servir un verre. Je grimace en cherchant à me redresser et à sortir du canapé. J’suis pas médecin, mais les douleurs me laissent penser que j’ai pas mal de trucs fêlés, à commencer par mes côtes et mon  bras.
Il est revenu avec des fringues, à lui, j’estime, d’après la taille. Je ne pige pas. Pourquoi le tour du proprio ? Est-ce qu’il compte me garder captive pour m’empêcher de mettre fin à mes jours ? Sa question finale quant à mon état de santé me fait maugréer : « Comme si j’étais passé sous un semi-remorque… » Je tente de me redresser mais je grimace de nouveau, portant ma main à mes côtes, l’autre me tenant stabilisée sur le canapé. Entre mes dents serrées, je reprends finalement : « Ça vous arrive souvent de ramener des causes perdues chez vous ? Ecoutez… Que ce soit clair, je vous remercie de ce que vous faites pour moi, sans doute que ça jouera sur votre karma, ou peu importe, mais vous faites … erreur sur moi. Je suis pas… Je suis pas dingue, ok, j’ai … seulement… voulu régler le problème… Je peux pas rester. »


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Mar 11 Aoû 2015 - 0:11
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Moi qui croyait qu'il n'y avait que l'elfe Elrond pour faire ce que je faisais … Et bien non. J'allais finir par ouvrir un centre de SPA, mais pour humains abandonnés ou psychologiquement instables. Ne manquait plus qu'un clébard – le style de pouilleux des rues que personne ne veut plus, un petit bâtard pur souche avec les poils traînants – et se serait le pompon. En attendant je reste intrigué par la demoiselle qui me fait face, et je tente de ne pas me montrer trop surprotecteur ou papa poule. Il ne faudrait pas la faire fuir … Surtout qu'apparemment la gosse me prend pour un de ces ailés dévoués à une entité supérieure. En un sens, elle n'a pas tord … Mais ce n'est pas le moment de sourire à ce genre de choses – je ne veux pas me faire frapper, même si c'est elle qui se ferait plus mal qu'autre chose – la façon dont elle a tenté de se débattre tout à l'heure était tout de même attendrissante. Je me contente donc de la regarder droit dans les yeux, tenter de la comprendre, refusant de baisser le regard sur ses poignets meurtris – simplement car ça me mettrait en rogne. Et congeler la pièce est sûrement la dernière chose à faire en ce moment. « Pourquoi ? Pourquoi vous êtes intervenu ? Je n’avais pas besoin d’aide.  » J'étouffe un sourire en me remémorant sa première tirade consciente - le chaton avait ressorti ses griffes, mais à présent, il semblerait qu'elle se soit calmée. Je hoche doucement la tête à coup du semi-remorque, grimaçant légèrement. « Désolé … » Ca aurait pu être pire, si je l'avais ma rattrapée ceci dit. Mais l'impact entre son corps frêle et le mien n'a pas du arranger son état, et j'ai bien peur de lui avoir brisé quelques os. Az', vraiment … Elle m'arrache pourtant un léger sourire par la suite avec sa tirade. Si elle savait. « Malheureusement, cela m'arrive de plus en plus souvent … Et je suis le genre de type à être têtu. » Je regarde ses côtes d'un air songeur. Elle aurait besoin d'un saut à l'hôpital. Damned. Je soupire, avant de reprendre mon sérieux et la fixer. « Je suis bien au dessus de cette histoire de karma. On va passer un deal tous les deux. Je te séquestre gentiment ici jusqu'à ce que tes os aient cicatrisé et que tes idées de suicide se soient fait la malle et en échange tu me tutoies, tu me lances des trucs à la figure si ça te chante, mais tu manges et tu guéries rapidement. C'est en partie ma faute si tu es dans cet état, je me dois donc rectifier ça en t'offrant au moins le gîte et le couvert. Je sais que je suis cruel, fou, tyrannique, vil, manipulateur, etc et tout ce que tu désires d'autre comme qualificatifs méprisables que tu trouveras, et que je me mêle de ta vie, mais … merde. J'en ai ma claque de voir des gens de ton espèce faire des conneries. Et sauf si tu préfères te balader quasiment nue dans mon appartement, je te conseille d'enfiler ma chemise propre si tu le peux, sinon je vais t'aider à la passer. Je pense malheureusement qu'il va falloir se passer de médecin pour le moment, puisqu'à l'heure actuelle, tu es sûrement recherchée. »

Je penche la tête doucement, avant de bouger pour aller lui chercher des petits pois congelés. C'est assez efficace, paraît-il, pour engourdir la douleur (je ne peux décemment pas faire étalage de mes pouvoirs à outrance). Et puis, au moins je pourrais les garder congelés assez facilement – être un géant des glaces peut parfois avoir cette utilité. Il faudra peut-être aussi que je songe, un jour, a acheter une de ces trousses à pharmacie – ne serait-ce que pour Neil. Je tends doucement le sachet de légumes à la jeune femme une fois revenue près d'elle. « Au passage, je me nomme Azraël. Mais je suis plus connu sous le nom de Lillian Alexander. Si cela ne te dit rien, je m'occupe actuellement de la campagne présidentielle de Mr Liesmith, entre autre – pour te donner une petite idée du niveau de sécurité de mon logement. Ceci dit, je tiens à signaler que … Même si cela aurait pu être flatteur, je ne suis malheureusement pas un ange. Ni même une walkyrie. » Je lui lance un sourire amusé. C'est plutôt le contraire. Et qu'importe si je grille ma couverture pour cette jeune femme – elle ne me semble pas le genre à aller raconter sa mésaventure à quelqu'un de toute façon. « Changement de sujet. Sur une échelle de un à dix, à combien estimes-tu la douleur  que tu ressens ? J'ai parfois du mal à doser ma force, et vu la vitesse à laquelle tu tombais … C'est un miracle que j'ai pu te rattraper aussi bien. J'ai eu peur de ne pas réussir à te ramener en un seul morceau. » Je confesse, avant le fixer, sérieusement. « Je te crois. Lorsque tu dis ne pas être folle. Je ne sais pas pourquoi l'on t'a enfermée dans un asile, mais … je te crois. » Je ne dis pas ça pour la rassurer, je suis sincère. Elle ressemble plus à un chaton tenter d'imiter un tigre qu'à autre chose – même si elle y met diablement de l'énergie et qu'elle est très courageuse. Sa tentative … le fait qu'elle veuille se tuer … C'était pour rendre service. Comme si cette mome était une ogive nucléaire et que sa mort était l'unique solution pour tous nous sauver. Tout du moins, avec du recul, je le prends comme ça, mais peut-être que je me trompe ? Le cerveau humain est tellement compliqué. Enfin, ça ne changera pas ma façon de voir les choses. L'Humanité s'en prend déjà plein la face, alors un peu plus ou un peu moins, ce n'est pas ça qui va changer la donne … Je soupire. Il ne me manque vraiment qu'un petit chien et j'aurais la totale. Ce qui est bien, c'est que j'ai déjà le nom en tête. Mais pour le moment … occupons-nous de notre invitée mystère. Et prions pour que Marshall rentre vite avec les pizzas ...

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Ven 28 Aoû 2015 - 22:34
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Je ne suis pas bien sûre de comprendre de quoi il s’excuse au juste. De m’avoir empêchée de commettre l’irréparable ou bien de m’avoir presque brisée en le faisant ? Un très léger ricanement s’échappe d’entre mes dents tandis que j’y songe, puis la douleur de mes côtes me rappelle à l’ordre et mes mains viennent les tenir. Bordel, ça fait un mal de chien. Pourtant je ne gémis pas une fois, le visage fermé, seuls mes sourcils froncés et ma mâchoire serrée laisse deviner ma douleur. Je croise le regard de mon mystérieux sauveur… ou empêcheur de tourner en rond, j’ai du mal à me décider, encore. Il a l’air soucieux, et j’ai du mal à comprendre pourquoi : après tout, il ne sait rien de moi. Allons, Dylan, mets-toi à sa place, il vient de récupérer une aliénée suicidaire, il peut bien être un peu soucieux… Quand bien même, je n’aime pas ce regard. Je n’aime pas ce… cette pitié presque, que je peux y lire. Maintenant que j’y repense. Qu’est-il ? Un mutant ? Ou alors ce sont les psychotropes qu’on m’a fait prendre qui m’ont fait délirer ? Les genoux rabattus sous le menton, recroquevillée dans le coin du canapé, je ne lâche pas l’individu du regard : mes pensées se font de plus en plus claires. Sa remarque me fait soupirer, avec un léger ricanement, à propos de son entêtement :
« J’avais pas remarqué, tiens… » Il glisse de nouveau un regard sur mes côtes et je fronce les sourcils, en attendant la suite. Il soupire et je garde le silence, à me demander à quoi il peut bien songer. C’est vrai ça, Dylan, ça serait tellement utile un genre de capacité qui te permettrait de lire dans les pensées… Genre comme ta télépathie. Je me mords la lèvre inférieure en roulant les yeux au ciel : non, vraiment, je ne me sens pas en état d’utiliser mes capacités psychiques, surtout si c’est pour de nouveau me faire engloutir par le bruit perpétuel. Et surtout si ça me fait de nouveau dériver avec la Ruche. Alors non, je me contenterais de garder mon cerveau engourdi, le bourdonnement lointain et ma bonne grosse migraine. Il me parle de nouveau, et je lève un sourcil interrogatif : il a bien dit séquestrer gentiment, là ? Ah oui, j’ai bien entendu. Mais bordel, c’est qui ce mec ? Je me redresse un peu péniblement dans mon coin de canapé avant de grogner, après avoir levé les yeux au ciel, ricanant de nouveau : « Des gens de mon espèce, hein. Si tu savais ce que j’ai dans la tête, tu réviserais ton jugement et tu m’aiderais sans doute à quitter les lieux sans passer par l’ascenseur. » Je plante mon regard dans le sien, une lueur de défi et d’amusement y pétillant. Non, mon gars. Tu n’es ni cruel, ni vil, ni tyrannique ou je ne sais quoi d’autre. T’es juste un abruti avec un syndrome de superman qui vient de faire une grosse boulette en voulant jouer au Samaritain. Mais on est au moins d’accord sur une chose. Je pose mon regard sur la chemise qu’il m’a ramenée et qu’il m’invite à enfiler. Sans mot dire, je me lève, grimaçant légèrement en me dépliant du canapé : putain de côtes. Sans aucune gêne mais en lui tournant le dos – parce que chez les militaires, on apprend vite à ne pas avoir de pudeur – je retire ma tenue d’aliénée, dévoilant mon corps jadis plus musclé mais aujourd’hui un peu maigrelet, contusionné d’hématomes récents et constellé de cicatrices plus anciennes. Puis je passe la chemise. Je tuerais pour une douche, un bain. Mais le simple parfum frais de la chemise suffit à me sentir bien. Le textile est doux, chaud. Alors que je referme un à un les boutons, je réponds à mon interlocuteur : « Crois-moi, les médecins à mon cul, c’est le cadet de mes problèmes. » J’ose à peine imaginer ce que mon super géniteur voudra faire de moi, quand il mettra la main sur son monstre de fille. Il me filera à disséquer, au SHIELD ou bien à une autre équipe de blouses blanches. Je galère un instant à mettre le dernier bouton, mes mains tremblant malgré moi. Reprends-toi, Rookie. Quand je lui fais de nouveau face, mon geôlier me tend un paquet de légumes congelés. J’hausse un sourcil et fais mine de ne pas comprendre : « Et moi qui pensais qu’il n’y avait pas pire cuisinier qu’au mess. Je ne suis pas une experte, mais c’est meilleur cuit, tu sais… » Super blague, Collins. Au moins, j’espère faire illusion en dissimulant les tremblements qui m’ont gagnée, tout à l’heure. Il se présente, et me donne deux identités. C’est bizarre. J’arque un sourcil. D’autant plus quand il m’annonce son statut actuel. Je ne suis donc pas tombé sur le plouc de la ville… Un ange ? Pourquoi est-ce qu’il dit ça ? J’ai pensé à haute voix, tout à l’heure ? Je prends le sachet congelé que j’applique sur mes côtes, sous la chemise, en grimaçant légèrement avant de grogner entre mes dents : « Azraël, hein ? Pas mal. Tu es quoi, au juste ? Un genre de… super-secrétaire-présidentiel qui sauve la veuve et l’orphelin à ses heures perdues ? » Nouveau sourire accompagné d’une légère grimace. Le froid devrait engourdir la douleur rapidement… Il change le sujet, me demande de décrire ma douleur et franchement, j’en ai foutrement aucune idée. « Je dirais comme après un saut sans parachute… » Ça devrait être suffisant, pour qualifier ma douleur… Mais ce qu’il dit par la suite me perd l’espace d’un instant. Pourquoi est-ce qu’il me dit ça ? Pourquoi est-ce qu’il me croirait ? Après tout, il ne sait rien de moi… Je ne dis rien, je le fixe simplement, des tonnes de questions passant dans mon regard. Puis je fuis le sien, l’espace d’un instant, avant de lui dire, d’une voix légèrement cassée : « Dylan… 2nd classe Dylan Avery Collins, de la 34ème unité de déploiement tactique du S.W.O.R.D. » J’esquisse un sourire nostalgique, triste, comme si je réalisais soudain qu’au final, c’était la dernière fois que je me présentais de cette manière. Comme si je réalisais qu’au final, je n’étais plus rien, loin de ma famille, loin de mon Capitaine, de mon unité. A mi-voix, je termine ma présentation d’usage, me mordant la lèvre inférieure de dépit : « Nom de code… Phantom Prophet… Sous le commandement du Capitaine Morgan. »
J’ai soudain une pensée pour mon Capitaine : j’espère qu’elle s’en est sortie sans trop de mal, là-bas, sur Centuris Prime, quand j’ai déconné…


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Dim 20 Sep 2015 - 23:01
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Elle est … Courageuse. Vraiment. Je l'admire, elle et sa façon d'affronter la douleur … Sa façon de se battre. Elle me fascine. Mais il faudrait peut-être que je range ma curiosité de coté. L'humanité n'est peut-être pas si pourrie jusqu'à la moelle en fin de compte – même si Amber est ma preuve vivante de ce coté-ci. « Des gens de mon espèce, hein. Si tu savais ce que j’ai dans la tête, tu réviserais ton jugement et tu m’aiderais sans doute à quitter les lieux sans passer par l’ascenseur. » Si je savais ce que tu as dans la tête, je ne serais pas planté là comme un con, beauté. Je souris, me retenant de lever les yeux au ciel. Si toi savais que je suis capable de … Mais je rabâche. L'âge lié à la fatigue sans aucun doute. Je soutiens son regard de défi sans ciller, la couvant par la suite des yeux lorsqu'elle se lève. Ce n'est pas de la pitié. Il n'y aura jamais de pitié dans mon regard pour ce bout de femme, comme je n'en ai jamais eu pour Amber. Compatir, oui. Ressentir de la pitié … J'en ressens pour le roi d'Asgard – mon roi théorique – assez souvent. Et c'est bien le sentiment que je ne souhaiterais jamais avoir pour mon pire ennemis car se serait le rabaisser – et cette femme là ne mérite pas qu'on la rabaisse.
Par contre, je ne m'attendais pas à la suite. Je suis habitué aux humains et à leur timidité concernant la nudité – autrement appelé la pudeur – et voir cette jeune donzelle se dévêtir simplement, bien qu'elle me tourne le dos …. Je m'arrête à la vue de ses épaules, trop maigres de mon humble avis, bien que malheureusement des tâches violacées captent malgré moi mon attention. Douleur. Honte. Colère. Surtout la colère. Ces émotions explosent dans ma poitrine, et je me surprends moi-même en ayant un brusque mouvement de pivot - je ne veux pas voir le reste, même si elle est certainement belle à peindre, détrônant tous les canons de cette modernité. Je suis donc de dos, contemplant un tableau jadis peint par un grand maître, les poings serrés à devenir … bleus. Focus nom d'Odin Az' ! C'est pas le moment de perdre le contrôle où de congeler la baraque simplement car la môme que tu as sauvé a fait la guerre avant que tu ne viennes en rajouter une couche … Comme si elle avait eu besoin de ça.

« Crois-moi, les médecins à mon cul, c’est le cadet de mes problèmes. » Sa phrase, directe et incisive, a le mérite de me remettre dans le droit chemin et m'arracher un sourire. Comme une gosse peut-elle être aussi exaspérante et fascinante à la fois ? Heureusement pour nous deux, quand elle se retourne, sa chemise – la mienne – est boutonnée, et j'ai eu le temps de reprendre figure humaine et lui tendre le sachet de légumes congelés. Bien ! On avance …
Sa phrase suivante manque de me faire rire. Bon dieu. Mais au fond, je sais que si elle tente de blaguer, c'est pour cacher sa gêne. Mais je dois redevenir le connard sérieux que je dois être, pour notre bien tous deux. Je hausse les épaules à sa question en revanche, soulagée de la voir utiliser à bon escient les petits pois congelés. Croyez le ou non, mais si vous tentez de bouffer ces choses non cuites, cela vous file un mal de bide immonde. Enfin … Surtout après dix sachets … et puis de toute façon, quand c'est pas cuit, c'est dégueulasse – et je parle en connaisseur. Quoi ? Il a bien fallut que je m'adapte a un moment où a un autre …. Enfin passons. « Je dirais comme après un saut sans parachute… » Hm. Est-ce que je dois lui demander si elle a pris soin de prendre en compte l'impacte avec le sol ? Si oui c'est plus grave que je ne croyais, je me vois déjà en train de m'affoler bêtement. Merde ! Finalement je vais sûrement avoir besoin d'Eilis. Mais elle coupe de nouveau court à toutes mes questions, avec son regard fuyant qui m'intrigue, et sa voix cassée qui obtient toute mon attention. « Dylan… 2nd classe Dylan Avery Collins, de la 34ème unité de déploiement tactique du S.W.O.R.D. Nom de code… Phantom Prophet… Sous le commandement du Capitaine Morgan. » Collins. Collins comme …. Non. Non non non … Si ? Ce vieux schnoque a eu une …. ?! J'écarquille les yeux en me rappelant de ce petit teigneux a qui j'avais eu affaire dans le temps. Bien ! Bravo Az. Là pour être dans la merde ! Je retiens un ricanement nerveux, avant de tilter pour la seconde fois, avec retard le nom de son capitaine. Morgan. Morgan. Mor …. Oh, putain. Je la fixe, clairement ahurie cette fois « La petite Erika? » qui me tuerait si elle m'entendait la nomme comme ça. « Erika Morgan ? La presque sœur de Neil ? Et bien on dirait qu'en fin de compte c'est ton jour de chance ... » Je cligne des yeux, sidéré. Cette fois c'est sûr, je risque de me faire démembrer – enfin au sens figuré – lorsque mademoiselle Morgan verra ce que j'ai fait à sa petite protégée – en réalité je la crains plus elle que le chef Collins. Oh, misère. « Elle va bien. Enfin …  Elle est en vie. Neil … Neil Archer est plus ou moins mon … colocataire avec sa nièce. Et tous deux connaissent très bien votre capitaine. » Je secoue la tête, affligé, avant de lui jeter un coup d'oeil « …. Mais je crois qu'avant de la retrouver, un bon bain ne te ferais pas de mal … Et manger un bout aussi. Autre que des petits pois congelés. » je souris faiblement. « Au fait …. Dylan c'est un très joli prénom. Et je ne suis pas un super héro. Juste un alien congelé qui s'est égaré sur la planète bleue il y a plus de mille ans. » Et c'est heureusement ce moment que choisit Marshal pour revenir, toquant à la porte d'entrée avant de l'ouvrir et débarquer calmement des sacs plein les mains - remplit de bouffe et, me semble t-il, de fringues. Good job, Marshall. Je n'aurais pas pu rester plus longtemps seul en sa compagnie sans devoir m'absenter pour réussir à me ressaisir.

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Mar 22 Sep 2015 - 21:57
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Anonymous


FB; If I could relive those days - Lost Cause
Feat. Azraël



Si je m’attendais à ça… Je dois tirer une tronche vraiment étrange, à l’évocation de la « petite Erika », car Lillian ou Azraël – peu importe son prénom – se reprend immédiatement. Bordel, je n’arrive pas à croire qu’il vient de prononcer ce nom. Erika Morgan. Il connait le Capitaine ? Merde, le monde est vraiment aussi petit qu’on le prétend ? Je n’arrive pas à articuler, tant de questions se bousculant dans ma tête, au point que j’en lâche le sachet de surgelé, le laissant s’échouer à mes pieds. Je ne sais pas qui est ce Neil, je ne sais pas si le Capitaine a de la famille ou non, ici, mais des Erika Morgan, je gage qu’il n’y en a pas 100. Je ferme enfin ma bouche, relevant ma mâchoire inférieure qui pendait de surprise, l’air tout aussi sidéré que mon interlocuteur. Peut-être un brin plus suspicieuse.
« Tu connais le Capitaine ?! » Je ne relève d’ailleurs pas tout de suite le fait qu’il a quand même le culot de lui affubler l’adjectif ‘petite’. J’ai une vague pensée de ce qu’elle pourrait bien répondre à Azraël, si elle était là, en personne, mais d’abord, je veux m’assurer qu’elle va bien, donc je m’empresse de demander : « Elle va bien ? Où est-ce que je peux la trouver ? » Autant dire que je suis sur le départ, prête à prendre la route pour la rejoindre, mais ma douleur aux côtes me reprend, me forçant à les tenir d’une main et à me retenir au bras du canapé, en serrant les dents. Mes doigts se plantent presque dans le canapé tandis que mon hôte m’annonce qu’elle va bien avant de se reprendre pour préciser qu’elle est en vie. Comment ça, en vie ? Est-elle encore en convalescence ? Qu’est-ce qu’elle a pu vivre, là-bas, quand j’ai foiré et qu’elle a du tout gérer, seule ? Azraël m’explique que ce fameux Neil est plus ou moins son colocataire, me laissant entendre qu’à son retour, ce dernier pourra sans doute répondre à toutes mes questions. A son retour. Il doit bien voir que je me fais violence pour me tenir debout, prête à partir, car avant même que je n’ouvre la bouche, il me conseille de plutôt m’occuper de moi. L’idée ne m’enchante pas, car c’est du temps perdu. Mais d’un point de vue pragmatique, il marque un point. Je ne peux pas me présenter dans cet état au Capitaine. Un bain. L’idée est plus que tentante. Depuis combien de temps, je n’ai pas pris de bain ? J’ai l’impression d’avoir toujours été à l’hôpital, d’avoir oublié ce que c’était, le confort. Le grand machin m’adresse un sourire et m’obstine à garder les yeux rivés sur mes mains, les sourcils froncés. Il a raison, Collins, tête de mule. « Hum… » Je me contente de grommeler alors qu’il me complimente pour mon prénom. Merci, est-ce qu’on passe sur le fait que je le dois à mon iceberg de géniteur ? Pas nécessaire. Par contre, je réagis à l’évocation du mot alien et au fait qu’il était maintenant sur Terre depuis plus de 1000 ans. Ouaw, ça expliquerait bien des choses. Je ne suis pas surprise tant que ça, après tout, quand on bosse au SWORD, des aliens, on en voit beaucoup. Nan, ce qui me surprend vraiment, c’est qu’il ne ressemble pas vraiment à ceux que je descends d’habitude. Je ne dis rien, relevant les yeux vers lui, laissant un silence gênant s’installer, durant lequel j’analyse un peu l’homme en face de moi. Ce n’est pas que je me méfie de lui en particulier, c’est juste la vie qui m’a enseigné à me méfier de tout, jusqu’à récemment encore, d’ailleurs. J’essaye de comprendre Azraël, de deviner ce à quoi il peut penser. Je crois que, de ma vie, je n’ai encore jamais rencontré quelqu’un d’aussi altruiste – ou bien au contraire était-ce de l’égoïsme ? – et prendre autant soin de moi sans me connaître. Mes mains se perdent dans les grandes manches de la chemise et alors que j’ouvre la bouche, prête à demander à Azraël d’où il vient, un homme fait son entrée, après avoir toqué à la porte. Je fais donc silence, observant ce nouveau venu chargé de sacs. Je les observe échanger, tous les deux, en silence, quand le nouvel arrivant – un majordome ? Sans déc’ ? Ça existe encore ? – m’approche et me tend un sac avec des vêtements. « Excusez-moi, madame. J’ai pris une taille 38, standard, Monsieur Alexander n’ayant pas été plus spécifique. J’espère que cela ira.» Je prends le sac en le remerciant, et je suis presque certaine de l’entendre marmonner : « Et j’aurais peut-être dû prendre un 36, en fait…» J’esquisse un léger sourire amusé, en coulant un regard interrogatif au maître des lieux avant d’assurer :« Ça fera l’affaire… Merci beaucoup. » Sans me laisser plus de temps que cela, le majordome –Marshal, d’après ce que j’ai entendu – me prie de le suivre, me conduisant jusqu’à une salle de bain. Je me tiens les côtes, tenant le sac de vêtements contre moi, balayant du regard chaque salle que nous traversons – cette baraque est immense ! – jusqu’à arriver jusqu’à la salle de bain. Salle de bain tout aussi immense. Marshal m'indique comment tout fonctionne, les produits que je peux utiliser et me prépare une serviette et un peignoir, m’indiquant de le prévenir si j’ai besoin de quoi que ce soit avant de quitter la pièce, me laissant seule avec moi-même. Dans le silence, je fais couler l’eau dans la baignoire, puis, me déshabille devant la glace, observant mon propre reflet. Je fais peur à voir. L’ombre de moi-même. Je soupire avant d’enfin entrer dans l’eau. Difficile de décrire ce sentiment de bien-être… Combien de temps je passe à barboter, je ne sais pas. Je sors, habillée d’un jeans trop grand d’une bonne taille et d’un sweat à capuche, je retourne jusqu’au salon, me laissant guider par les voix de l’hôte et de son majordome. Le silence se fait et j’esquisse un sourire gêné, haussant les épaules tout en commentant :« Ca… ça fait du bien. » Maintenant, nouvel objectif : manger…


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