ft. Wade Wilson – Ca, c'était mes tacos, connard !
Si l’autre en collant m’a fait un signe, j’étais trop occupée à fixer le tableau pour le voir, sinon, bien évident, je lui aurais rendu la pareille. Quoi ? Je ne snobe pas les gens. Parfois je partage un verre avec eux, parfois je leur casse la gueule. Aujourd’hui, je suis d’humeur à faire les deux, notamment à l’autre grand con qui rigole jaune à ma remarque. Quoi, j’ai dit quelque chose de drôle ? Je ne me souviens pas d’avoir baisé un clown ce matin, surtout que je suis présentement en couple, m’enfin pourquoi pas. Je le regarde s’avancer sur le comptoir tandis que je hausse un sourcil et croise les bras sous mes boobs – je suis plus à l’aise et ça m’évitera de faire des conneries avec mes poings de suite. Quoi que, vu sa réaction, je crois qu’il en mériterais une. « Tu sais chéri, Il y a deux sortes de gens. Les trop crétins pour essayer, les trop cons pour laisser passer leur chance. » Je lui souris, un de mes sourire colgate du chat qui va bouffer le canari sous peu. Il est mignon de me mettre en garde, vraiment, j’apprécie. Mais ce soir, j’ai vraiment envie de distribuer quelques baffes. Si je dois m’en prendre une, ma foi … Ca fait partie du jeu, pas vrai ? « Je crois que j’ai décidé d’être stupide, c’est moins ennuyant que d’être conne. » Je secoue la tête, docte, avant de regarder le tableau, songeuse. « Ma foi ... » J’allais pour rajouter un prénom, quand soudainement un éclair rouge sauta sur le comptoir pour embrasser le crâne du barman. Le temps de cligner des yeux et me remettre – ok, tout est normal ici – je reportais mon attention sur le gars en lycra – le même que j’avais vu au fond de la salle. Donc, ce type était un habitué du bar, et même du jeu. Intéressant. Entre nous, de près … Je crois que j’aime sa tenue. « Perdue, je crois que c’est le bon mot, en effet. » Je souris, sincère, évitant de rire tandis qu’il buvait à travers son masque. Il ne paraissait ni crétin ni fou, mais vu les indigènes présents, il pouvait très bien l’être. Remarque, il serait intéressant d’en débattre – mais laissons donc la psy au placard pour le moment. « Trop aimable. » Je lance en m’inclinant, laissant un peu plus mon décolleté se faire voir, lorsqu’il mise sur moi – je suppose donc qu’il sera mon adversaire ce soir. C’est aussi surprenant qu’appréciable, c’est peut-être l’effet de mes seins. Pour une fois qu’ils servent. « Riley. » Je lance au barman, avant de faire craquer mes poings. « Mais on me connaît mieux sous le nom de Calamity Jane. » Ce nom là n’évoquera pas grand-chose à ceux qui n’ont pas fait l’armée. Irak, Syrie, Afga notamment. Pour les autres … Ils savent au moins que j’ai été sergent. Peut-être psy. Et si les nouvelles allaient vite, ils savent peut-être également ce que j’ai perdu là-bas, et ce que j’y ai gagné.
« Au fait, tous les coups sont permis, où ? » Je reprends, avant de lancer un clin d’oeil au type en rouge, avant de fixer l’assemblée. Honnêtement, je ne veux pas tuer ce type, et je ne le ferais pas. D’une part parce que je ne le connais, d’autre part parce qu’il a l’air déjanté, et je l’apprécie pour ça. Pour tout dire, je veux juste me défouler, contre quelqu’un qui saura retenir mes coups. Pas se sac de boxe ce soir, ni de ring. Pas d’arts martiaux en solitaire non plus. De soir, ce la sueur, des rires, de la douleur et de l’alcool … Et du rouge. Beaucoup de rouge. « Je ne sais pas qui tu es, mec, mais si tu gagnes, je t’embrasse, en plus de miser 80 dollars sur ta jolie tête rouge. Si tu perds, cependant, j’ai vraiment, vraiment très envie de nachos. Deal ? » Je souris et enlève ma veste de tailleur pour la poser sur un tabouret de comptoir – il ne faudrait pas l’abîmer - avant de le fixer. Il faut juste que je me démerde pour gagner, et quelque chose me dit que cela ne sera pas facile : je ne dis pas ça car la majorité du bar mise sur lui, cependant. Néanmoins, j’ai faim. Et lorsque j’ai faim … Et bien j’ai faim, voilà tout. Surtout lorsqu’il s’agit de nachos. « Barman, mon coeur, une téquila s’il te plait. » Quoi ? Autant commander une rasade d’alcool tant que je peux boire. Et puis je veux dire, merde. Vu que j’entre dans la danse, je peux bien également le tutoyer. Maintenant, il ne reste plus qu’à voir comment « Deady » va s’y prendre pour m’attaquer – car ne connaissant pas les règles à 100 %; je préfère ne pas verser le premier sang. Tout ce je peux faire à vrai dire, c’est me mettre en garde à ma façon : c’est à dire rester détendue, et attendre mon verre. Une chose reste certaine. Il ne faut jamais sous estimer son adversaire, quelque soit ce qu’il porte : d’un simple tailleurs avec de hauts talons, comme d’une tenue de lutin de père noël – même si pour lui, je tape plus dans les tortues ninjas.
L'heure veut tout dire sur certaine sortie nocturne et le lieu qui se peint en ce moment n'est qu'un taudis qui s'élève parmi les immeubles trop chics des alentours. C'est comme si la moitié de la ville avait décidé d’éclipser l'aura dangereuse qui s'en dégage. Mais ce n'était qu'une opinion comme une autre, l'endroit était véritablement dangereux plus qu'il ne le fallait à vrai dire. Ses iris d'un bleu céruléen voyait au travers de ce masque ridicule l'ensemble des gens qui fréquentaient ce lieu de la pire espèce. Leurs rires, leurs cris, tout cela était une chose qu'il avait perdu, qu'il n'avait plus entendu depuis longtemps. Il y avait toujours deux voix dans sa tête pour dire des conneries, il n'avait alors pas l'occasion de profiter de ce brouhaha naturel qui n'était justement pas créé par son esprit détraqué.
Détraqué ? Comment ça ?
Heyy ! On est pas détraqué !
On te donne une chance de pas t'emmerder, sale con !
Ouais j'avoue ! Pendant les salles d'attentes pour te recoudre t'es bien content qu'on soit là, sale fumier.
La ferme cerveau !
Une discussion qui tourna rapidement à la fin, il n'était pas d'humeur à s'engueuler avec elles, c'était trop lui demander, entre Yellow qui prenait un malin plaisir à lui susurrer des souvenirs trop con et White qui n'était pas d'une grande aide quand il voulait réfléchir.... Mais réfléchir c'était pas vraiment son truc, n'est-ce pas ? Il en ricana avant de partir dans un fou rire, son bras bloquant l'excès qu'il avait alors qu'il réalisait une nouvelle connerie de plus. Il n'en pouvait plus c'était trop hilare, il n'arrivait pas à se dire que tout était réel, rien ne l'était il avait tellement conscience que c'était une mascarade énorme. Un guignol dans un bar pour mercenaire, c'était ce qu'il se passait réellement. Sainte-Marie n'était pas un lieu pour rire et jouer les jolies cœurs. C'était le pôle emploie des vilains comme lui. De temps en temps il voyait Punisher venir chercher un contrat, mais c'était pas des plus excitant, toujours la même rengaine, un contrat sur un mafiosi, rien de plus, rien de moins. C'était barbant. La Fouine gérait l'établissement, c'était un chic type.
Il nous fait pas payer les consommations c'est cool !
Il aime notre Desert Eagle ! Il bave devant à chaque fois qu'on lui dit c'qu'on fait à un vilain !
Il est trop cool, j'crois qu'j'l'aime !
Et Spidey ?
Bah après lui bien sûr ! Rien ne peut vaincre un cul comme ça !
Le débat fut lancé et c'est presque avec un sourire qu'il laissa les deux s'embrouiller tous seuls, il donnait son avis de temps en temps mais sans plus ce n'était pas ce qui l'intéressait actuellement. Oui quelque chose de mieux, qu'un débat sur le cul de Spider-man... et cette chose avançait tranquillement parmi les ours qui n'arrivaient pas à décrocher leur regard de son fessier et des boobies. C'était assez marrant à regarder. Ils étaient comme des souris devant un morceau de fromage. OH ! OOOOOOOOOH ! Elle regardait par ici ! Il en leva la main pour faire un grand coucou à la con, mais elle ne semblait pas le remarquer.
C'est le costume c'est ça ?
Y a pas plus voyant pourtant ! T'crois qu'en Kigu de licorne ça aurait fait plus d'effet ?
J'crois surtout qu'elle nous snobe !
Sérieux ?!
Une réplique comme une autre qui eut tôt fait l'effet escompté. Un silence radio qui donna quelques secondes de repos à ce pauvre mercenaire. Juste de quoi lui faire apprécier le véritable silence avant d'entendre les propos de « miss-j'ai-rien-à-faire-dans-un-endroit-aussi-crade-et-peu-soigné-pour-tes-mains-manucurées-de-grande-pimbêche ». Elle posait des questions sur ce jeu affiché plus haut, juste au-dessus du comptoir de cet homme qui servait à côté la bière de Barryl. C'était quoi ? Trop drôle, tout le monde savait et ce n'était pas pour rien que c'était présent. Il y avait encore beaucoup de mutant ou d''optimisé de l'Hospice qui venait ici et l'habitude avait fait qu'il avait emporté avec eux ce jeu pourrave. Ouais totalement pourri. La Fouine lâcha un rire nerveux. Payer le Fast-food ? Elle était drôle la p'tite dame. Lui-même ricana légèrement derrière son masque de bouffon rouge. Le tavernier racla sa gorge avant de s'appuyer de ses avant-bras sur le comptoir, souriant en coin, malgré ses lunettes sales et ses cheveux mal peignés.
« Vous savez ma p'tite dame, ce jeu n'est pas pour vous. Mais je suis pas garant de vos actes., un ricanement grossier suivi la remarque, ils étaient d'accord. Le jeu est simple, on mise sur un nom et on espère que celui-ci crève. C'est qu'un passe-temps qu'on a tous ici, rien de plus. La plus grosse cagnotte est désignée là. Celui qui meurt voit sa cagnotte revenir à ceux qui ont misé sur lui. C'est la paris du mec qui survit le plus longtemps. »
C'était une explication clair et précise, il n'y avait rien d'autre à expliquer, et encore moins sur la véritable origine de ce jeu de déjanté. Il n'y avait jamais de gagnant à vrai dire. Personne ne cherchait à se tuer, c'était un jeu pour voir s'ils y arrivaient. Ils se taquinaient mais rien de plus, ça allait à des provocations hasardeuses. Le regard de la Fouine se fit quelque peu insistant sur une zone de l'anatomie de la donzelle avant de soupirer tout simplement.
« Vous voulez miser sur qui ?, déclara t-il comme si cela en était banal. Il essuyait son verre avant de servir une bonne vodka à un loubard non loin, lui faisait glisser le verre plein vers lui.
Au fond Deady, était amusé par la scène, il voulait bien voir comment allait réagir, mais surtout il ne décrochait pas son regard d''une paire en particulière. Un raclement se fit entendre et l'animation repris son cours, c'était sûrement un des mercenaires qui voulait ne pas laisser l'endroit dans un trop grand calme. Il sourit un peu à cette intervention alors que la musique reprenait le dessus. Il voulait aller voir et surtout il se demandait bien pourquoi elle s'était perdue ici, dans l'antre des vilains pas beau. Il vit non loin un canon braqué sur lui, il sourit, fit coucou à ce vieux Craig qui grogna et rengaina son arme, oui pour le moment lui gagnait la Dead Pool et c'était normal au vu de ce qu'il était et serait à jamais. Des tapes dans le dos qui vieillard le firent grogner un peu plus, pauvre chou, il ne pourrait jamais le descendre. L'homme en lycra se redressa alors....
On passe à l'action ?
Comme Action-Man ?!
Naaaaaaaah comme l'autre Craigy !
Et on va se dégonfler en allant aux chiottes c'est ça ?
Ouais !!!
Et non, ce n'était pas au programme de la soirée de se défiler, il s'approcha et sauta sur le comptoir pour attraper la Fouine par son crâne et laisser un baiser bruyant se déposer sur sa tempe.
« Hellooooo ~ Alors y a quoi pour moi c'soir ?, il savait très bien ce qu'il faisait, il regarda la poitrine de la p'tite demoiselle. On est perdue mes belles ? Oui il parlait à la poitrine. J'peux vous raccompagner si vous voulez ! Ah ! Merci Fouinette ! »
Il récupéra le verre que lui laissait le barman avant de lever celui-ci comme à la santé de cette jolie paire. Il porta rapidement son verre à ses lèvres pour un cul-sec, mais il n'avait pas enlevé son masque et tout déborda, tâcha, mais il pu en récupérer un bon morceau au travers de ce masque. Il était curieux de savoir le choix de la demoiselle.
« Fouine ! J'mise sur l'mam'selle.... cinquante dollars. »
La Fouine plissa les yeux et observa le clown avait de reporter son regard sur la femme. Il chercha un tabouret pour grimper et faire une nouvelle ligne juste en-dessous des autres noms. Il écrivit la prime avant de regarder la demoiselle.
« Et votre nom est ? »
La partie allait commencer, il ricana tout simplement, le schtroumpf rouge était des plus content. Un homme au loin misa lui-aussi. Tous commencèrent à déclarer des sommes qui ne dépassait que rarement les cents dollars. L'un d'entre eux rétorqua qu'il mettait soixante quinze dollars sur la trogne du rouge.
« Quatre-vingt sur Deady !
- Vous savez que vous n'allez jamais gagner les gars ? », soupira le tavernier d'un air blasé.
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