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❧ « This is not gonna end well... » [PV : Caïn L. Williams & Jack S. Campbell]

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Lun 26 Oct 2015 - 11:41
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This is not gonna end well...

Réveillez-moi à grands coups de pied au cul, la prochaine fois, merci...

   Il y a des jours comme ça, où rien ne semble aller droit. Des jours où on a si peu dormi qu'au réveil, c'est un peu comme si on marchait dans un environnement rempli de coton, que tout les sons étaient comme étouffés, et que notre vision des choses était loin d'être ce qu'elle est d'ordinaire. Mais si, vous savez, c'est le genre de journée qu'on commence en se cognant le petit orteil contre le pied du vieux buffet en bois bien massif et bien solide, où on renverse son café brûlant sur ses genoux, où on mange un truc avarié pour le petit déj', et où on rate son bus. Parce que oui, dans un contexte aussi pourri, vous pensez bien que la voiture n'a pas voulu démarrer. Bien sûr. Sinon ce ne serait pas aussi drôle pour l'espèce de grand sadique qui bien se bidonner, là-haut, assis sur son tas de nuages, à nous voir galérer en bas. Enfin bref, vous aurez compris où je veux en venir, je crois. Il était définitivement trop tôt pour qu'on vienne me réveiller, bordel ! Surtout avec la nuit que je venais de passer... Je n'avais pas franchement eu le loisir de me reposer autant que je l'aurais voulu. Et pourtant, pourtant... La sonnette de ma porte d'entrée tintait, je ne pouvais pas l'ignorer.
Avec un grognement, je me tournai dans mon lit, nichant mon nez dans le creux du cou de Jack, qui lui dormait encore à poings fermés, le veinard. Allez, avec un peu de chance, ce visiteur importun partirait si je faisais le mort. Et pendant quelques secondes, j'y ai cru. J'ai cru pouvoir me rendormir tranquillement. Sauf que non, ça insistait. Putain... Sans grande conviction, je me redressai en position assise, passant une main dans mes cheveux puis sur mon visage, comme pour essayer de chasser les bribes de sommeil qui m'engourdissaient encore l'esprit. Bon, déjà ça ne pouvait pas être Riley. Que je sache, elle n'était pas dans les parages en ce moment, donc... Et ça ne pouvait pas être Heidi non plus, car même si elle était effectivement sortie la veille au soir, la petite Autrichienne avait bien pris ses clefs, je l'avais vue faire. Et puis ce n'était pas son genre de rentrer aussi tôt, de toute façon. Mais alors, qui est-ce que ça pouvait bien être ? Là, j'avoue que pour le coup, ma curiosité était quelque peu piquée. Je me levai donc, attrapai mon boxer qui traînait dans un coin de la chambre pour l'enfiler, ainsi qu'un vieux pantalon de jogging et un tee-shirt délavé et déformé dans tout les sens possibles imaginables, histoire d'être un minimum présentable, avant de sortir de la pièce aussi discrètement que possible, ne tenant pas des masses à réveiller mon amant. Pour une fois qu'il semblait bien dormir.

Les sens encore bien embrumés -j'en veux pour preuve que je me mangeai le premier mur dont je croisai la route- je me dirigeai vers la porte d'entrée comme par automatisme, sans vraiment réfléchir à ce que je faisais. Le seul réflexe un peu sensé que j'eus fut celui de vérifier la présence du couteau de combat que je cachais derrière la lampe posée sur le guéridon, juste derrière l'entrée. Eh, on ne sait jamais qui peut se pointer, hein ! Mieux vaut prévenir que guérir, comme dirait l'autre. Et je suis encore loin du niveau de paranoïa de Fury, j'estime que j'ai de la marge.
Donc, j'ouvris finalement la porte, et... Oh. Là, j'avoue que celle-là, je l'avais pas vue venir. Très honnêtement, j'étais à trois milles années lumière de penser à lui, pour le coup.

- Hum... B'jour, Caïn. lançai-je d'une voix encore un peu rauque, que je tentai d'ailleurs de m'éclaircir. D'un geste de la main, j'invitai mon ancien instructeur à entrer, puis refermai la porte, donnant un tour de clef dans la serrure. Un réflexe, ça aussi. Vous me direz, les cambrioleurs auraient vraiment pas de bol ou un flair sérieusement pourri s'il leur venait à l'esprit de vouloir voler un agent du SHIELD, mais eh, ils étaient pas censé le savoir, c'est pas comme si je le hurlais sur tout les toits...

Alors que je me rendais dans la cuisine pour faire couler deux cafés, je dois bien avouer que j'avais totalement oublié la présence de Jack dans ma chambre, à quelques dizaines de pas à peine. Dans le cas contraire, j'aurais jamais laissé Caïn entrer, où bien je serais allé réveiller le mercenaire pour lui conseiller de rester planqué le temps de sa visite, maiiiis... Non. Rien de tout ça, aucune précaution, rien, que dalle, nada. Parce que c'est bien connu, quand je ne suis pas réveillé, presque tout et n'importe quoi pourrait me passer sous le nez que je me rendrais compte de rien. La preuve, parfois j'oubliais même que Heidi était sourde, c'est dire...
Une fois les cafés prêts, je posai les tasses sur la table, poussant l'une d'elles vers mon aîné, l'invitant à prendre place sur une chaise alors que j'en faisais de même sur celle d'en face.

- Alors, qu'est-ce qui me vaut cette visite matinale ? Et ouais, neuf heures passées c'est matinal pour un jour de congé. Rien de grave, j'espère ?

.SHADOW
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Jeu 26 Nov 2015 - 23:54
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Les premiers éclats du jour venaient à peine de traverser les fenêtres que Caïn sût aussitôt que quelque chose n'allait pas. Les choses qui pouvaient l'empêcher de fermer l’œil étaient rares, infimes. Au fil des ans, il avait appris à s'endormir rapidement, dans les lieux les plus improbables et les plus inconfortables ne serait-ce que pour quelques secondes. Il pouvait arriver que les missions s'éternisent, s'avèrent plus que complexes que prévu ou évoluent de manière à remettre en question l'idée même de dormir sans encombres pendant plusieurs heures. Il n'empêche que tout bon agent devait toujours se montrer opérationnel quelles que soit les circonstances et ça n'était pas quelque chose d'aussi anecdotique que le manque de sommeil qui allait remettre ça en cause. Et pourtant. Il arrivait parfois que ce qui semblait être une simple formalité ne devienne ardue à exécuter. Le temps avait fini cependant pour rendre ça exceptionnel. Seule une mission particulièrement délicate pouvait éventuellement le troubler au point de nuire à son sommeil. Son esprit naviguait alors entre le flot de ses pensées et refusait de s'éteindre, même un instant, trop occupé à démêler les informations et les inquiétudes. Ce jour-là pourtant. C'était l'un de ses jours de congé. Il était rentré il y a peu d'une affaire quelque peu complexe mais qui avait pu être réglé rapidement, parce qu'il n'aimait pas spécialement perdre du temps quand ça n'était pas nécessaire. Et ça n'était pas le programme de la journée à venir qui pouvait faire objet de préoccupations. Il savait pourtant. Il savait quel était cet objet et ce dernier venait de le priver d'une salutaire nuit de sommeil. Plus irritable au réveil qu'à l'accoutumé - celui-ci étant de fait inexistant - il se leva presque brusquement, bien décidé à s'offrir le café qui lui permettrait peut-être de mettre enfin de l'ordre dans ses épineuses idées. Il observa le processus d'un regard distrait, ses pensées fuyant déjà vers l'horizon de ses inquiétudes. Il allait devoir prendre une décision, il le savait. La vérité, c'était qu'il avait peur de la conclusion. Une fois, le pas fait, il ne pourra plus revenir en arrière et c'était bien ce qu'il redoutait. Il avala soigneusement son premier café dans l'attente de la réponse à sa délicate interrogation. Sa décision finalement prise, il reprit le cours de sa routine matinale, pour ne pas dire aurorale dans ce cas précis.

Il avait laissé filer les heures, convaincu qu'il valait mieux que son interlocuteur ne soit pas trop indisposé s'il voulait des réponses. Et il était certain qu'il le serait, s'il venait l'importuner dés l'aube un jour de congé. Il s'était surpris à hésiter, à se dire qu'il fallait peut-être qu'il mène des recherches plus poussées mais il savait que ça ne ferait que repousser l'échéance. Il fallait qu'il lui parle. Lui seul serait vraiment à même de lui répondre franchement sur les questions qui le préoccupaient le plus et ça n'était pas tant le SHIELD pour une fois. Il finit par juger l'heure suffisamment opportune et décente et se mit alors en route. Il passa l'ensemble du trajet, tout à ses réflexions, ne cessant de se demander qu'elles pourraient être les conséquences de ses actes. Ça ne pouvait pas être si dramatique. Il ne pouvait le permettre. Evidemment que non. Ça n'était pas n'importe lequel de ses cadets après tout. Loin de là. Et pourtant. Le trouble, le doute était bien réel. Il espérait en tout cas obtenir quelques réponses. Il serait toujours à temps de prendre sa décision finale le moment venu. Le chemin avait été machinal, tant il le connaissait encore sur le bout des doigts. Il n'était resté que les habituelles observations de prudence. Il finit par sonner à la porte après avoir hésité une nouvelle fois sur l'heure. C'était un jour de congé après tout. Rares étaient ceux qui se levaient aux aurores à cette occasion. Mais l'aube était bien passée désormais. Il n'était plus si tôt. Il patienta quelques minutes avant de renouveler son geste. Peut-être était-ce trop tôt après tout. Il se refusait à penser à une quelconque autre raison qui pouvait expliquer l'absence de réponse. Ce qu'il vît quand on la lui ouvrit ne fit que confirmer sa pensée. Il s'autorisa un léger sourire.

- Bonjour, Ashley.

Suivant son geste, il fit son entrée dans l'appartement avant de le suivre dans la cuisine. Le temps de son office, il ne pût s'empêcher d'observer les lieux à la recherche, inconsciemment d'informations qui pourrait lui en dire plus sur la question qui l'amenait là. Il accueillit avec un sourire le café qu'il lui offrit et prit place face à lui à la table.

- J'aurais du me douter que l'heure serait trop matinale pour toi. Tu devrais pourtant en profiter pour faire ce que tu n'as pas le temps de faire lorsque tu es en service. A moins qu'il ne s'agisse bien entendu de dormir.

Ses paroles avaient jusque là été accompagnées d'un sourire et d'un ton plutôt amusé. Quand il commença à boire son café pourtant, l'objet de sa visite lui revint à l'esprit et le ton de ce qui suivit fut plus sérieux.

- C'est à toi de me le dire. Je suis là au sujet d'une affaire qui est venue jusqu'à mes oreilles et pour laquelle, j'espère, tu pourras me donner quelques réponses.

Il hésita une seconde, cherchant encore le meilleur moyen d'aborder la question. La tasse au creux des doigts, il reprit encore une gorgée avant de se lancer.

- C'est à propos de Campbell. Jack Campbell. Je suppose que ....

La suite de son propos se perdit dans le néant quand ses yeux aperçurent quelque chose qu'ils n'étaient certainement pas prêts à voir. Son regard cadenassé sur l'objet de sa visite, il se figea une seconde. Était-ce bien ... ? Il mit une seconde de plus à assimiler, avant de passer mentalement en revue chacune des armes qu'il portait sur lui, même en congé. Son prochain geste, il le savait, risquait bien de déterminer la suite des événements mais il n'était pas certain de l'apprécier.
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Ven 27 Nov 2015 - 15:26
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“Il était une fois un Jack en caleçon qui...”



Jack s’étira comme un chat sur le lit, sous les draps, étouffant un bâillement en ramenant le tissu contre son torse. Ouvrant un œil, il confirma qu’Ashley s’était déjà réveillé. Il lâcha un léger soupire en posant un bras contre son front. Il n’avait pas envie de se lever, même s’il aurait préféré paresser contre son amant. Ce qu’il faisait d’habitude, en fait, se réveillant généralement bien trop tôt, et attendant de longues minutes sans bouger, écoutant simplement sa respiration et les battements apaisés de son cœur. Mais pas ce matin, donc. Quelle heure était-il, d’ailleurs ? Avec un grognement, il dégagea son bras, s’étalant avec un certain plaisir dans ce grand lit. Plus grand que son petit lit une place, toujours. Le mercenaire resta encore un instant comme ça, immobile, avant de tourner le visage vers le réveil… 9h30 ? Réellement ? Depuis combien de temps ne s’était-il pas levé aussi tard ?...

Devant ce cas de force majeur, il grogna et pris sur lui pour se redresser, avant de faire craquer ses articulations et de rester un instant assis, le regard vide, avant de sortir du lit, passant une main dans ses cheveux en bataille sans pour autant tenter de les arranger réellement. Il chercha un instant son caleçon avant de pousser un sourire dépité, l’esprit encore engourdit par le sommeil, et préféra en emprunter à Ashley. Un peu plus ou un peu moins… Jack attrapa son cache-œil, qu’il enfila rapidement avant de glisser une cigarette entre ses lèvres – sans l’allumer – et sortit de la chambre. Jetant un rapide coup d’œil dans le salon sans voir personne, il se dirigea vers la cuisine :

« Mmh, ça faisait longtemps que j’avais pas autant dormi. » lança-t-il d’une voix forte, légèrement éraillée (plus que d’habitude, du moins). Le regard taquin, la démarche féline, un brin provocateur. Comme ça, dès le réveil, tout à fait : mais il y avait sa motivation principale en train de boire son café : « Tu m’as épuisé, hier soir. Si langoureux, si puissant, si... »

Jack s’arrêta dans son élan, dans l’embrasure de la porte, écarquillant légèrement les yeux. Pétrifié, le visage pâle, blanc comme un linge, plus encore que lorsqu’il s’était vidé de son sang après s’être fait tirer dessus. Il aurait mieux fait de rester couché, pour une fois. Loin d’offrir un regard caressant à Ashley, comme il l’avait tout d’abord, prévu, ses yeux d’un bleu métallisé s’étaient accroché à l’homme plus âgé qui buvait un café avec le maître des lieux, et qui semblait aussi étonné que lui. Attrapant sa cigarette entre son index et son majeur, il recula rapidement pour repartir dans la chambre sans un mot de plus.

Pourquoi, à chaque fois qu’il commençait à se sentir bien, tranquille, normal, presque heureux, son passé et sa condition le rattrapait toujours ? Oui, il avait déconné, il prenait plaisir à tuer, il avait froidement assassiné cinq personnes et avait été enfermé pour ça. Oui, il le savait, c’est exactement ce pourquoi il était le mercenaire fantôme du SHIELD. A cause de ses actes irréfléchis, à cause de cet homme dans la cuisine, Caïn. Dépité et au bord de la panique, il abandonna sa cigarette sur la table de nuit et se laissa tomber sur le lit, passant ses mains sur son visage. Allez Jack, on se calme. Ashley ne t’aurait pas vendu, trahi et abandonné comme ça sans prévenir… N’est-ce pas ? Il n’avait pas envie de retourner dans sa cellule. Même s’il ne l’avouerait pas, il tenait à son agent personnel, il aimait traîner contre lui, dans ses bras, prendre le café le matin, les galipettes n’importe où, n’importe quand, se faire soigner par lui…

Non. Ça devait être le hasard. Caïn ne devait pas être ici pour lui. De toute façon, c’était trop tard, il l’avait vu. En caleçon. Et il l’avait même entendu débiter ses conneries. Et même si ça faisait longtemps qu’il n’avait pas vu celui qui l’avait attrapé, difficile d’oublier un tel homme, comme il était difficile d’oublier l’assassin tatoué avec un cache-œil. Mais le doyen du SHIELD était surtout le seul (ou le rare) homme que craignait Jack. Et, franchement, ça l’ennuyait énormément. Il prit plusieurs grandes inspirations et se recomposa son expression habituelle, avant de s’habiller plus convenablement en faisant, une fois de plus, un mélange pantalon de Jack / haut d’Ashley. Il ne sera pas dit que Jack fuyait ou se cachait ; jamais. Après avoir arrangé ses cheveux, il revint dans la cuisine, l’air morose, tendu, lançant à peine un regard à Ashley, n’osant pas l’embrasser, et fila directement à la cafetière se servir une tasse de café avant de s’asseoir, le plus loin possible de Caïn.

« Bonjours messieurs… »

Eh. C’est pas parce qu’on craint l’homme qu’on le montre, qu’on ne lui parle pas et… C’est justement parce qu’on s’appelle Jack que malgré l’instinct de survie qui hurle de faire profil bas, on reste un brin provocateur.




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Ven 8 Jan 2016 - 18:31
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This is not gonna end well...

Réveillez-moi à grands coups de pied au cul, la prochaine fois, merci...

   Bordel de merde. Il y a des jours où je ne suis vraiment rien d'autre qu'un pauvre abruti sans cervelle. Alors je sais que parfois, au réveil, je ne suis pas une flèche, mais là... Mais là, putain ! Qu'est-ce qui m'avait pris de faire entrer Caïn chez moi, alors que Jack dormait encore paisiblement (j'ai failli dire du sommeil du juste, mais soyons réalistes, ça ne tiendrait pas la route une seule seconde) dans ma chambre, dans mon lit. Aucune putain d'idée, mais bordel, qu'on me remette l'Oscar de la connerie, je le méritais amplement. Le César, même ! Putain, au risque de me répéter... Et le pire, c'est que je n'ai rien vu venir. Mais alors, rien du tout. Non non, môssieur Ashley la fouine du SHIELD était manifestement bien trop occupé à rêvasser dans son monde de Bisounours et de Petits Poneys pour aligner ses trois neurones encore en état de fonctionnement. Mais passons, parce que là, je m'emballe un peu.

J'adorais Caïn. Sincèrement. Il m'avait formé, aiguillé durant mes premiers pas au SHIELD, et si aujourd'hui j'en étais arrivé là, au fond, c'était grâce à lui. En toute honnêteté, Caïn représentait à mes yeux une sorte de figure paternelle, et inconsciemment, j'essayais toujours d'agir de façon à ce qu'il n'ait pas à se plaindre de mes agissements, ni à me reprocher quoique ce soit. Un peu comme un gosse aurait peur de décevoir son père s'il ne ramène pas de bonnes notes à la maison. Pourtant, j'étais un adulte mature et responsable (quoique certaines personnes aient des doutes, ce que je ne peux pas vraiment leur reprocher), et je n'aurais donc normalement pas à chercher ce genre de reconnaissance. Sauf que ce genre de trucs, ça ne se contrôle pas vraiment. C'est pour toutes ces raisons et quelques autres que, lorsqu'il frappa à ma porte, je ne réfléchis pas davantage que ça et l'invitai à entrer. Au début, le ton de la conservation était presque badin. Je me disais qu'il devait peut-être avoir un soucis avec un moteur de voiture, qu'il avait besoin de moi pour y jeter un oeil, ou tout simplement qu'il avait une journée chargée et n'avait donc pas eu de meilleur horaire pour venir passer un petit bonjour et boire un café. Sauf que, rapidement, Caïn redevint plus sérieux, et les mots qui passèrent ses lèvres eurent sur moi l'effet d'une douche froide. Au moins, ça avait eu le mérite de me réveiller !
J'avais ouvert la bouche pour répondre... Mais aucun mot n'en sortit. Pourquoi ? Eh bien, tout simplement parce que mon cher Jack adoré venait de faire une entrée très remarquée dans la cuisine. D'accord, je mentirais si je disais que je n'aimais pas quand Jack sortait ses conneries habituelles. J'adorais ça. Ca me faisait rire, et ça dédramatiserait n'importe quelle situation. Si si, n'importe laquelle, je vous assure. Mais là, juste pour une fois... Pour une fois, Jack, tu n'aurais pas pu rester raisonnable et te taire ? ... Autant demander à Fatalis s'il voulait la mort de Mr Fantastique. Et voilà que cet idiot de borgne tatoué battait en retraite pratiquement la queue entre les pattes, pour disparaître sûrement dans ma chambre. S'en suivit un long silence gêné... Bon, foutu pour foutu, autant essayer de désamorcer la situation avec un brin d'humour, n'est-ce pas ? C'est pourquoi j'adressai un grand sourire à Caïn -me rendant compte après coup qu'il aurait pu croire que je me payais sa tête, mais quel con je fais décidément- avant de sortir avec un enthousiasme quelque peu forcé :

- Bah comme tu peux le voir, Jack Campbell est là, et surveillé de près ! ... Hum. toussai-je faussement alors que le principal concerné revenait dans la cuisine, habillé décemment avec l'un de mes tee-shirts entre autres, pour se servir un café et venir s'asseoir de mon côté de la table, aussi loin qu'il le pouvait de Caïn. Okay, tâchons de préserver ce fragile équilibre. B'jour, Jack... Bon, tâchons de rester calmes, hein ? Tout va très bien, je t'assure Caïn, Jack n'a rien fait qui soit suspect ou inquiétant depuis qu'il est sorti de sa cellule. Je gère très bien la situation. Alors, qu'est-ce qui t'inquiète ? On peut en parler, bien sûr.

Et là, je priais fort pour que personne n'ait la soudaine envie de sortir son arme pour faire un carton. Parce que là, j'aurais vraiment l'air con.

.SHADOW
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Jeu 17 Mar 2016 - 20:16
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Caïn était un homme de mesure. Réfléchi, précis, pas particulièrement le genre à agir sur un coup de tête. Il savait d'expérience que se fier à un coup de sang pouvait avoir des conséquences désastreuses, entraîner des situations somme toutes regrettables car au demeurant aisément évitables. Il n'aimait pas faire des erreurs. Dans le cadre de sa profession, la moindre erreur pouvait être fatale. Il se devait d'observer alors, d'analyser, de penser et d'éviter dans la mesure du possible d'agir de manière déconsidérée. Certes, il arrivait aussi bien souvent que l'instinct doive primer, que l'action nécessite une décision soudaine basée bien plus sur l'impression que la réflexion mais dans l'idéal, cet instinct devait laisser place à une pensée plus raisonnée. Une qui prendrait en compte aussi bien les tenants que les aboutissants et qui permettrait d'agir de la façon la plus appropriée. Il ne pouvait pas se permettre d'erreurs. Ce jour-là pourtant, il eut le sentiment d'en avoir fait une. Non, le problème n'était pas cette visite impromptue. Il n'était pas non plus cette décision d'aller s'enquérir de la situation auprès de son ancien cadet, somme toute, concerné. Non, l'erreur, l'impair dans la matrice datait de bien plus tôt. Quand il avait eu à s'occuper du cas de l'individu qui l'avait conduit jusqu'ici. Peut-être ce jour-là avait-il été trop mesuré. Peut-être aurait-il du se fier à ce que son flair lui disait alors. Il connaissait son agence, avait pu observer ses succès comme ses nombreux défauts. Tant que ces derniers restaient tolérables, tant qu'ils ne remettaient pas en cause toute sa pensée, il pouvait les tolérer. Le but tant qu'il était commun pouvait permettre d'accepter certains aspects déplaisants. Ce qu'il avait du mal à accepter en revanche, c'était que l'on vienne remettre en cause son travail. Certes, il avait parfaitement conscience que cela n'avait rien à voir avec lui, il aurait été présomptueux de sa part que de penser autrement. Mais qu'il le veuille ou non, il prenait la situation comme une attaque, détournée certes, absolument pas destinée à sa personne certes, mais tout de même. Les ordres avaient été clairs et la situation présente les remettait clairement en cause. Et il avait horreur de ça. Qualifiez-le de trop académique peut-être comme on le faisait parfois dans les couloirs, il n'en avait que faire. Sa tolérance possédait quelques limites. Et le seuil menaçait sérieusement d'être atteint. La situation en effet venait de parvenir à un autre niveau qui lui déplaisait très fortement.

L'objet même de sa visite du jour venait ainsi de faire son entrée dans la pièce et pas de la manière la plus discrète qui soit. Sa tenue - si tant est que l'on puisse la qualifier de telle - et ses mots étaient sans équivoque et ne laissaient que peu de place à l'imagination quant à la situation. Dire qu'il était surpris aurait été un euphémisme. Certes, il était là pour une raison mais il ne pensait pas que la raison serait en réalité bien plus problématique qu'attendue. Avant qu'il n'ait pu amorcer le moindre geste, le mercenaire était reparti dans le lieu-même d'où il était venu. La surprise pour le coup n'avait rien d'agréable (et après on lui reprochait de ne pas les aimer) mais elle ne tendait pas à le devenir visiblement à en juger par l'expression qu'affichait Ashley qui n'était pas spécialement celle qu'il aurait attendu. Parce que croyez-le ou non, il souriait. Ce qui n'était pas vraiment son cas. Ses doigts au contraire s'étaient resserrés nerveusement autour de la tasse qu'il tenait dans sa main. Étrangement, il avait beaucoup de mal à partager l'enthousiasme de son ancien cadet, bien qu'il lui parût tout de même forcé. Et avant même qu'il n'ait eu l'occasion de lui offrir une charmante remarque bien sentie, le dit Jack refit son apparence plus décemment habillé cette fois. Il l'observa se servir avant qu'il vienne s'asseoir lui aussi autour de la table, bien que très éloigné de lui. Il pouvait difficilement lui en tenir rigueur. A le voir, il pouvait juger que l'homme n'était pas très rassuré de sa présence. Tant mieux. Il devrait. Une fois la surprise passée, Caïn n'avait cessé de repasser ses options en tête en même temps que les armes qu'il portait sur lui. Dans le cas d'une affaire hostile, il devait pouvoir être en mesure d'envisager toutes les éventualités même les plus déplaisantes. Le regard toujours fixé sur l'objet de sa visite, il réfléchissait à la meilleure posture à adopter. Seule la voix d'Ashley lui fit détourner son regard. Un certain nombre de répliques cinglantes jaillissait à l'instant même dans son esprit et il ne faisait aucun doute qu'aucune ne serait très plaisante à entendre. Il les garda pour lui cependant, pour l'heure en tout cas. Si son instinct lui hurlait des choses peu rassurantes, il savait qu'il devait écouter avant tout, sa raison. Calmement donc, il reprit une gorgée de son café avant de reporter son attention sur le mercenaire.

- Pardonne-moi, Ashley, mais pour ce que j'ai pu observer jusqu'à présent, je n'ai pas le sentiment que tu sois le plus objectif en ce qui concerne le contrôle de la situation. Faisant tourner la tasse entre ses doigts, son regard sur cette dernière, il avait parlé d'un ton calme mais qui laissait peu de place à l'imagination. Il était peu chaleureux et sans appel. Il s'autorisa à le réchauffer quelque peu cependant avant de poursuivre. Quant à ce qui m'inquiète, je suis surpris que cela ne te paraisse pas ... évident. Il croisa cette fois son regard avec le sien. Dois-je te rappeler ma relation, faute de meilleur terme, avec cet homme ? Un sourire qui n'avait rien de joyeux, finit par naître sur ses lèvres, tandis qu'il concentrait cette fois son attention sur l'autre homme. Je ne pense pas avoir besoin de vous la rappeler ... Jack ?

Il avait conscience de jouer avec le feu et sa main gauche avait quitté le dessus de la table depuis bien longtemps. Il espérait en revanche ne pas avoir à faire usage d'une arme aujourd'hui. Non pas qu'il appréciait particulièrement la situation et la présence de Campbell dans les lieux mais tant qu'il n'aurait pas toutes les cartes en main, en tout cas pour comprendre, il ne pouvait se permettre d'agir. C'était donc bien de mesure dont il était question et il avait comme l'impression qu'il allait en avoir grandement besoin.
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Jeu 12 Mai 2016 - 22:09
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“Il était une fois un Jack en caleçon qui...”



Jack n’avait pas pensé à la situation dans laquelle pouvait se trouver Ashley, trop occupé à penser égoïstement à la sienne. S’il y avait pensé un peu plus, s’il n’était pas aller se mettre à l’abri derrière sa carapace et ne se sentait pas obligé d’être provocateur, peut-être aurait-il pensé qu’adopter un comportement plus posé, plus respectueux et, surtout, plus humble aurait grandement aidé son amant. Auquel il pensait, évidemment. Ils avaient eu le temps de parler de Caïn, après tout Ashley devait supporter le mercenaire à longueur de temps, depuis qu’il avait quasiment emménagé ici. Depuis qu’il avait emménagé ici, pardon. Sa tasse de café chaude dans le creux de sa main, Jack avait pris le parti de garder l’autre bien visible sur la table. Parce que, s’il ne voulait pas retourner en cellule, ça l’emmerderait encore plus de mourir tout de suite. Il s’était préparé à la mort, il avait appris à accepter l’idée qu’il pouvait y passer n’importe quand, aujourd’hui comme dans trente ans, mais… Il n’avait pas vraiment appris à la craindre, à craindre de laisser quelqu’un derrière lui.

« Oh, mais je suis calme… » lâcha-t-il d’un ton détaché, en prenant une gorgée de café.

Il était encore bien trop chaud, et le liquide brûlait sa gorge mais, étrangement, cela lui faisait du bien. Son regard était rivé à Caïn. Ne pas lâcher l’ennemi du regard. Ne montrer aucun signe de faiblesse. Ils s’observèrent un instant, et peut-être aurait-il dû détourner le regard, baisser la tête, se soumettre. Mais ce ne serait pas là le Jack Scott Campbell que l’on connaissait.

« Pourtant, je n’ai jamais été aussi docile qu’avec lui. » rétorqua le borgne aux paroles du plus ancien agent.

Ashley, non-objectif ? Très certainement, mais ça arrangeait Jack, qui semblait reprendre du poil de la bête. Après tout, sans son amant, il serait certainement déjà retourné en cellule. Ou mort. Quoi qu’il en soit, il ne serait pas ici ce jour – mais, à la réflexion, ils ne seraient pas réunis ici ; dans cette situation, et Caïn. Il s’autorisa à enfin tourner le regard vers Ashley, un léger sourire apparaissant malgré lui sur son visage. Il n’avait rien à craindre, n’est-ce pas ? Il avait l’agent avec lui. Il espérait avoir l’agent avec lui. Il n’avait aucune envie de le quitter, il n’avait aucune envie qu’il le trahisse pour Caïn. Mais ne trahissait-il pas Caïn pour lui ? Il reporta doucement son œil vers le vétéran en perdant son sourire. Y avait-il une seule chance qu’il ne choisisse pas réellement Caïn et le SHIELD, s’il le fallait ? Pourquoi est-ce que cela lui importait autant, pourquoi est-ce que cela le faisait souffrir ?

« Après tout ce temps, tu es toujours rancunier ? » le tutoiment s’échappa de ses lèvres avec un rictus, la réponse le voulant. Mais il reprit assez rapidement son sérieux ; « D’autres on fait pire que moi, désolé d’être devenu le mercenaire de vos patrons. Ce n’est pas contre vous, je sais, je vous ai assez fait courir, et vous m’avez bien eu… »

Son regard, comme sa voix, s’abaissa sur la fin de la phrase. Tais-toi, Jack, tais-toi, ce n’est pas le moment de faire ta pipelette car, au vu de ton état et de la situation, tu vas enchaîner les conneries et les situations cocasses. Voire totalement désavantageuses pour toi. Il avait remarqué que, depuis un petit moment, la main gauche de Caïn était passée sous la table.

« Je n’ai pas d’armes. Et je ne compte pas tirer sur Ashley… Pas avec une arme, du moins. »

La lueur qui passa dans son regard n’avait rien d’innocent et laissait peu de place à l’imagination. Mais il se tendit légèrement, coulant un nouveau regard vers son amant. Il se sentait nu, sans ses armes et, lentement, il se décala vers Ashley, posant une main sur son bras sans vraiment s’en rendre compte. Il se remit à fixer Caïn, comme au début, comme une proie traqué par un chasseur… Il y avait quand même bien mieux, comme réveil.





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