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HEART OF THE SWARM Ω PHANTOM PROPHET ↯ CALAMITY DOG

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Jeu 5 Mar 2015 - 22:11
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HEARTH OF THE SWARM
Dylan Collins & Erika Morgan

   
Info pour le lecteur : Il s'agit d'un flashback, l'histoire se déroule peu de temps avant le début de la Grande Purge.  

Nous sommes la 34ème. L'élite. Lorsque nous passons dans les couloirs du QG, les gens se retournent en voyant le logo de notre unité. Il n'y a eu que trente quatre unités comme la notre et seulement une dizaine est encore en service, à cause des pertes, à cause des morts et de la folie qui prend parfois les soldats. Un métier dangereux ? Le métier le plus dangereux. Nous ne sommes des hommes, et quelques femmes, à nous battre contre des entités cosmiques, à repousser l'envahisseur dans le plus grand secret. Dans tout le service, la 34ème est considérée comme la meilleure et je n'en suis pas peu fière. Nous avons porté le combat plus loin, plus fort, plus durement que les autres, et en essuyant le moins de perte. Coordination est notre maitre mot. Coordination, esprit d'équipe, support. La plupart ne sont que des boeufs, des têtes brulées qui ne sont là que pour épier leurs crimes, une sorte de ligne verte leur permettant d'éviter la prison à vie ou la peine de mort. Pas de ça dans mon équipe, j'ai personnellement choisi les membres qui composent ma section.

Ils sont tous là, les vingt-et-un assez cinglés pour me suivre à travers notre galaxie. Je me fais peut-être des films, je noircis peut-être le tableau pour les autres équipes. Vous avez sans doute raison, mais je m'en fous comme de ma première cuite. J'aime mes hommes et chaque fois que j'en perd un, il s'agit d'un frère qui meurt. Au garde à vous, nous attendons. Nous attendons que le gradé face à nous nous explique notre prochaine mission. J'ai parcouru le dossier avant la réunion et ce n'est pas la mission la plus dure qu'il nous ait été confié. Une simple mission de reconnaissance en duo. Du coin de l'oeil, j'observe la jeune, la rookie qui est la dernière à nous avoir rejoint. Elle ne paye peut-être pas mine à côté des montagnes de muscles qui sont dans l'équipe, mais elle n'est pas à sous-estimer.

« Messieurs, mesdames. Commence le gradé en face de nous, faisant les cent pas, mains croisées derrière le dos. Je vous présente Centuris Prime, une planète à l'environnement supposé viable pour notre espèce. Elle est située à l'extrémité de notre galaxie et est la première planète que nous voyons capable à montrer une telle ressemblance avec la notre, hormis le monde connu d'Asgard.

Un hologramme se projette face à nous, dans le dos du gradé. La planète est étrangement similaire à la notre, des étoiles apparaissent dans mes yeux et je n'ai déjà plus qu'une envie : descendre voir la surface de Centuris Prime.

» Votre unité a été choisi pour sa capacité extraordinaire à s'adapter. Nous pensons qu'il est possible de bâtir un avant-poste sur ce monde, afin d'étendre notre connaissance de l'Univers. Un murmure parcourt les rangs, je dois avouer moi-même ne pas comprendre. Face aux dangers qu'offre l'espace et les créatures qui le compose, ils souhaitent... Étendre le domaine ? Je frappe du talon et lance un regard noir à ma droite et à ma gauche, le silence revenant quasiment instantanément. Merci, Capitaine. Le gradé poursuit alors son explication. Votre but : Explorez la zone BF-53, qui est situé à une altitude de 750 m et qui surplombe la jungle. D'ici, vous établirez un avant poste et scannerez la région. Le tandem restera en poste durant quatre jours, tandis que le reste de l'équipe restera en orbite stationnaire afin de surveiller l'activité aux alentours, jusqu'ici nul de ce que nous pouvons en dire ici. Rompez.

Ayant fini son discours, chacun se détend, laisse retomber ses muscles et s'assied sur une chaise. Comme à notre habitude, nous allons entamé le briefing afin de nous préparer comme il le faut pour une mission, d'autant que celle-là me semble d'une importance capitale.

- Bon, sur le papier, je vois que c'est Jim et Rookie qui doivent descendre. Jim, tu resteras avec les autres sur le vaisseau, je vais y aller personnellement, ça ne te pose pas de problèmes ? Un sourire se dessine sur mon visage et je regarde mon lieutenant.
- Non, Capitaine. J'me doutais bien que vous alliez pas rester les bras croisés sur le vaisseau... Mais j'pensais que c'est la bleue qu'allait rester. Du Jim tout craché, à donner son avis quand j'en ai rien à foutre.
- La bleue doit faire ses preuves, tu crois pas Jim ? Et puis, j'serais plus à l'aise si elle reste pas enfermée quatre jours avec vous, bande d'animaux.

Tout le monde rit aux éclats. Jim de même. Je fais un clin d'oeil à Dylan, la Rookie. J'ai confiance en elle.

Notre vaisseau n'est pas gros, juste assez pour permettre les évacuations d'urgences et la défense de point stratégique. La pointe de la technologie. Le SWORD, contrairement au SHIELD, ne se fournit pas chez des privés comme Oscorp ou la N.A.C.E, mais grâce aux plans que ceux-ci fournissent, adaptent l'équipement afin d'en faire de véritables machines spatiales. Si la vitesse de la lumière reste encore de la S.F., même pour nous, il existe déjà des canons lasers, je simplifie et vous passe les détails techniques, ainsi que des boucliers réflecteurs. La technologie que j'aimerais bien voir apparaitre, c'est le téléporteur, ça évitera les erreurs de largages comme on en voit souvent, et quand t'atterris deux bornes au sud ou au nord de ta localisation en plein territoire ennemi, tu comprends vite qu'il n'y ait plus trente quatre unités, mais une dizaine. Quoiqu'il en soit, je suis confiance sur la mission et les quatre jours me permettrons de lier quelques liens avec la rookie, car même si nous avons déjà passé pas mal de temps ensembles, deux femmes dans une équipe de mecs, c'était toujours dans les locaux du SWORD.

» Autant dire que la mission est une petite semaine de vacances, les mecs. Rookie et moi, on se pose et on lance le scan. Durant ce temps là, vous surveillez l'activité dans un rayon de cinquante kilomètres autour de nous. A la moindre embuche, vous faites pleuvoir le feu et on prendra ça comme un signal pour dégager. J'vais pas les laisser eux et leur folie des grandeurs nous faire buter. La mission sera lancée avec le décollage dans H-7, préparez les sacs, les armes, faites vos trucs habituels. On part en classe découverte.

Pour dire la vérité, j'ai le trac. On n'a pas souvent l'habitude d'aller là où il n'y a personne, c'est le genre de mission que récupère plutôt la 12ème ou la 30ème, mais pour que l'on nous envoie nous, c'est qu'ils ne veulent pas le moindre pépin. Les mecs partent dans leurs quartiers, ils savent ce qu'ils ont à faire. Si Jim, susmentionné, va écrire une énième lettre d'adieu à sa femme, Barry, lui, va se mater un bon film avec une Docteur Pepper et une pizza surgelée au chorizo. Moi ? La même chose que chaque fois. Je vais prier pour l'âme de celui qui nous a quitté trop tôt, par ma faute et je vais m'enregistrer pour laisser un message à Helena, ma jumelle, car même si la mission ne présente aucun risque, on ne joue pas ici, on n'est pas sur Halo : Combat Evolve, on n'a pas de seconde chance et j'ai vu assez de putains d'aliens découper des hommes avec leurs dents acérés pour savoir que ça doit faire mal. Ensuite, je prendrais un bon bain en matant un match de foot us avec une calzone et j'écouterais ma playlist spéciale afin de me motiver tout en piquant un petit somme, passionnant, n'est-ce pas ? Rangeant mes papiers - ouais, des armes lasers et toujours autant de paperasse - je fais signe à Rookie de venir me voir.

- Ça va aller ? Que je lui dit. Pas trop le trac, on ne sera que nous deux là-bas, si t'as la moindre question, c'est maintenant tant que je peux chercher des infos.

La jeune est... Spéciale. Je ne dis pas ça car je peux voir dans ses yeux qu'elle est ravie que je vienne avec elle mais car elle est une mutante et qu'elle n'a pas eu besoin de la putain de puce qui est logée dans ma nuque. C'est la première mutante dans l'équipe, mais le courant est plutôt bien passé et rapidement même. Je sais qu'ils engagent rarement des mutants dans les équipes de combat, mais cela me fait toujours plaisir que malgré les "enjeux politiques", le SWORD ne prennent pas par à la connerie qui prend peu à peu forme sur Terre.  

   
« I can't lie to you about your chances, but... you have my sympathies.  » ► ALIEN 1979
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Sam 7 Mar 2015 - 10:49
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HEART OF THE SWARM
Dylan Collins & Erika Morgan

 

Un sourire s’épanouit au coin de mes lèvres alors que nous remontons le couloir, nous, la 34ème, les autres se retournant sur notre passage. Je ne paye pas de mine, parmi toutes ces montagnes, mais faut pas croire, je mérite ma place dans leur rang. Je suis encore la Bleue, la Rookie, mais je sais que je fais partie de l’unité. Ma place, je l’ai gagnée, et j’n’en suis pas peu fière. On se plante au garde à vous, les autres me dominant d’au moins une tête. Ça en découragerait sans doute certains ou plutôt certaines, mais pas moi : j’ai été élevée là-dedans, j’n’ai jamais rien connu d’autre. Alors d’être la seule fille, et sans doute la cadette, ça ne change rien pour moi. De toute façon, je n’attends pas de traitement de faveur, tout ce que je veux, c’est que l’on remarque mon boulot de soldat.
Immobile, droite comme la justice, au garde à vous, j’attends docilement la suite, le regard fixé en face de moi, un peu dans le vide. Puis le gradé se montre, et les bras croisés derrière mon dos, j’écoute attentivement l’ordre de mission, sans broncher, sans rien laisser paraître. Sans doute un truc de Collins, ça, l’apparence de glaçon. J’ai bien des choses à penser à propos de Centuris Prime, mais ce n’est pas ce qu’on attend de moi, du coup d’enregistre seulement ce qu’on me dit, m’imprégnant déjà de l’hologramme projeté, pour me faire une idée de la topo’. Le Capitaine fait claquer son talon pour ramener le silence dans les rangs où serpente un murmure, mais mes lèvres à moi demeurent scellées. Vrai que la mission semble pour le moins étonnante, quand on connait de quoi il retourne. Mais les ordres sont les ordres, et sans contre-indication, je m’en remets à ma hiérarchie, comme on m’a si bien appris à le faire.

Le discours se termine, et c’est le repos. A l’instar des autres, je prends une chaise pour que l’on puisse commencer le briefing. Les jambes et bras croisés, j’écoute attentivement, le bec fermé. Je sais que je suis désignée pour faire binôme avec Jim, le lieutenant. Pas que ça me dérange foncièrement, ça se passe mieux maintenant avec lui, depuis qu’on a « valsé » ensemble, lors d’un entraînement, et que je lui ai quand même donné du fil à retordre. Ce que j’aime, ici, c’est que je suis une inconnue, j’suis pas la fille du Colonel Collins, du SHIELD, parce que ce nom-là, eux, ils semblent l’ignorer. Y’en a bien certains qui ont pu faire le rapprochement, chez les gradés, mais ils sont vraiment peu. Et ça me plait de ne pas être dans l’ombre de mon paternel. Je ne lui dois rien, à part peut-être le privilège d’être en vie et ma prédisposition naturelle pour être soldat.
Un sourire espiègle s’épanouit au coin de mes lèvres quand le Capitaine annonce qu’elle et moi, on va finalement faire équipe. Prends ça dans les dents, Lieutenant ! Ils continuent tous de m’appeler la Bleue, j’imagine qu’il va me falloir quelques drops encore, pour qu’ils finissent par m’appeler Collins ou au moins mon nom de code, Prophet. Et encore, je pense que pour eux, je resterais toujours la Rookie. Le Capitaine insiste sur le fait que je dois faire mes preuves : c’est vrai qu’ils ont eu l’occasion de voir à l’œuvre mes talents de ‘précognition’, d’où mon nom de code, mais j’n’ai jamais vraiment été sur le terrain, encore.
Les gars se marrent et moi aussi, tandis que le Capitaine m’adresse un clin d’œil. Je ne peux m’empêcher de répondre, un sourire espiègle sur les lèvres :

« Le Capitaine a peur que je finisse par vous botter le cul… »

Je rends son sourire au Capitaine, mais si elle pouvait lire en moi, elle saurait à quel point je suis excitée à l’idée de partir sur le terrain avec elle. C’est un honneur pour moi de pouvoir suivre et faire équipe avec celle que j’admire tant. On n’est pas beaucoup de femmes à faire ce boulot, encore moins à aller là où nous allons, c’est sans doute pourquoi le Capitaine tient à me garder sous son aile. Dans cette unité, mes capacités de télépathe sont inutilisables, à cause des puces qu’ils ont d’implantés, moi, je n’en ai pas besoin, j’ai déjà une barrière mentale, et cette puce pourrait bien affecter mes capacités psychique. Et c’est peut-être un détail, mais le fait de ne pas être sans cesse assaillie par leurs pensées, le fait de ne pas entrer dans leur intimité, ça me fait me sentir beaucoup plus à l’aise. Ça apprend à observer, à être attentif, à connaître les gens et à leur faire confiance, à ne pas se reposer uniquement sur la télépathie. Et j’ai pas besoin de lire dans les pensées pour savoir que je fais déjà partie de la famille.
Le Capitaine donne les dernières indications puis nous fait disposer et chacun part à son petit rituel d’avant mission. Dans ces moments, moi, j’ai tendance à m’exiler un peu. J’n’ai pas de famille à qui je manquerais, du moins, c’est ce que je pense, à part peut-être ce vieux Doug’. Les Collins sont des blocs de glace, c’est comme ça depuis des générations. Je me vois mal enregistrer un message, de toute façon j’ai personne à prévenir. Je pense que je vais aller faire comme d’hab’, une bonne séance d’entraînements, puis sans doute prendre un bain dans l’obscurité et dans le silence. C’est con, mais ce genre de méditation me donne un peu plus de contrôle sur mes capacités psy, et c’est souvent dans ces moments-là que mes flashs surviennent. Je commence  disposer mais le Capitaine me fait signe de la rejoindre. Docilement, je la rejoins, mains croisées derrière le dos, en attente d’instruction :

« Capitaine ? »
- Ça va aller ? Pas trop le trac, on ne sera que nous deux là-bas, si t'as la moindre question, c'est maintenant tant que je peux chercher des infos.
« Je suis née pour ça, Capitaine. Et si j’ai le trac, c’est parce que je veux pas vous décevoir, là-bas. »

Mes yeux brillent d’excitation bien que je cherche à rester imperméable. On m’a appris à tenir ma place, alors mes questions, je les garde pour moi. J’ai juste besoin des ordres.

« J’ai pas de questions, Capitaine, je me demande juste pourquoi la 34ème pour une mission comme celle-là. »


 
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Mer 22 Avr 2015 - 19:33
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HEARTH OF THE SWARM
Dylan Collins & Erika Morgan

   
La réplique de Rookie me fait rire. Un rire sincère, aimable. La petite, que je ne devrais pas appeler comme cela, a un tempérament bien trempé, loin de l'acier froid que l'on rencontre trop souvent dans les unités spéciales. Quand je la regarde, elle me rappelle un peu ma jeune moi, le côté sauvageonne en moins. Elle et ma jeune moi auraient surement fait d'incroyables conneries et cassé la gueule à pas mal de macho, cela aurait été beau à voir.

Là depuis peu, je vous l'ai dit, Dylan n'en reste pas moins quelqu'un de réactif qui a vite appris les codes de la "maison". Effectivement, notre unité coupe dans le tas, massacre et est quelque peu violente, une mission comme celle-ci, on n'en reçoit presque jamais, pour ne pas dire jamais.

« - C'est pertinent comme remarque, Rookie. Je me suis fait la même, mais il faut croire que les gros bonnets ont plus foi en nous qu'en d'autres équipes qui sont pourtant plus habituées à ce genre de mission. J'ai failli dire à la con. Des vacances, je le disais aux mecs juste avant, c'est franchement des vacances. Pas âme qui vivent, personne à flinguer, l'ennui total, il n'y a plus qu'à prendre le jeu de tarot et à battre les cartes durant quatre jours. A moins que la raison ne soit tout autre et auquel cas, j'ai presque peur de demander.

» Rookie, faut pas chercher, c'est nous qu'ils envoient et puis voilà. Toi et moi, on va descendre sur la planète, prouver à tous que c'est sans risque et se tirer vite fait bien fait de là pour retourner casser la gueule aux aliens, ça marche ? Je termine de tapoter mes papiers pour qu'ils forment un seul bloc blanc et je prend la direction des vestiaires, accompagnée de Dylan. Parfois, en la regardant, je crois voir son père. Je n'ai jamais dit à la dernière recrue que je connaissais son père, du moins, les grandes lignes, et que je ne pouvais déjà pas le piffer. Un militaire fanatique comme on en voit souvent, je suis même parfois surprise que la jeune ne lui ressemble pas plus. Je n'ai pas les détails de l'histoire de la jeune, juste qu'elle fut élevée en parti par son oncle et les camps de redressement. Une histoire à approfondir sur Centuris Prime.

- Allez Rookie, prépare toi, on a rendez-vous avec l'inconnu. Soit pas en retard. Je lâche un dernier sourire à la recrue avant de prendre congé d'elle et de partir pour mon propre rituel d'avant mission. Notre départ est dans sept heures, mais dans une semaine, nous serons au-dessus de Centuris Prime pour la mission. Rien ne sera laissé au hasard.

UNE SEMAINE PLUS TARD, EN ORBITE AU-DESSUS DE CENTURIS PRIME.


Respirer dans un masque à gaz, quelle horreur. Suffocant, créant la peur et la panique à ceux qui l'enfilent, dont moi. Malheureusement, vu la hauteur à laquelle on saute, pas moyen de faire autrement. Dans mes oreilles,  la musique s'arrête finalement. On y est.

J'adore cette sensation, la montée d'adrénaline lorsque Jim pose ses yeux sur moi pour vérifier que chaque chose est à sa place. Il sait qu'il ne doit pas reluquer ou bien il perdra un oeil. La buée se fait et disparait aussitôt sur la vitre de mon casque. Les combinaisons ont bien évolué depuis que je suis entrée au SWORD. Si nos armures de combat sont massives, les combinaisons de saut sont désormais plus légère, plus souple qu'avant. Merci les avancées technologiques. L'écran indicateur de mon poignée gauche se mets finalement en route. Il indique les éléments vitales de mon corps, de mon coeur et de mon esprit, car même si la puce nous protège, il n'est pas impossible d'un jour tomber sur une créature capable de passer outre, d'où cette sécurité.

Rouge vif pour moi, la combinaison porte l’emblème de la 34ème bien fièrement. Composée de fibres et d'alliages, elle ne pèse quasiment plus rien et ne ralentit plus les mouvements. Seule gène, dans le dos, le jet-pack/parachute servant à ralentir la chute et à se diriger en cas de problème de largage. Holster sur les côtes et à la cuisse, elle est également équipée d'une lame à vibration qui se range dans le paquetage dorsal.

« Tout est bon, cap'tain. me lance Jim, concentré sur ses réglages. Je ne prend pas la peine de retirer mon casque, trop pénible avec la queue de cheval à remettre. Gravé sur celui-ci, un petit emblème supplémentaire, le mien, celui de la Iron Valkyrie.

- On va checker Rookie si tu veux bien. Elle avait l'air nerveuse d'après toi ? Je pose la question sur un ton sévère, sur mon ton de capitaine.
- Nerveuse ? Comme nous tous. J'aurais plutôt dit heureuse. Réplique Jim en se marrant.
- La fougue de la jeunesse, c'est beau. Je réponds sur le même ton, lui montrant qu'il n'a rien à craindre à me laisser avec la jeune. Au fond, et même s'il ne me la jamais dit, je pense que Jim m'aime bien, mais qu'il sait également ce que je pense des couples et tout particulièrement de ceux qui se font au boulot. Alors ouais, surement qu'il est un peu plus inquiet que les autres pour moi. Un brave type Jim, vraiment.

- Alors, Dylan ! T'es parée pour le grand saut ? Car grand saut il va y avoir. Un descente libre de presque vingt kilomètres dans un atmosphère qui va brûler à notre contact, puis une zone nuageuse de deux kilomètres pour déboucher sur un freinage de trois kilomètres et vol jusqu'à la zone d'atterrissage sur un ou deux kilomètres, soit 26 ou 27 kilomètres dans les airs, en l'espace de cinq minutes chrono. Mon premier saut ? J'ai vomi.

» Pendant que Rookie termine de se préparer, on revoit une dernière fois le plan. Dylan et moi, on saute ici. Je pointe la carte et explique le saut comme je viens de vous le faire. Puis, une fois que l'on est en position, on place le capteur pour les vivres et autres suppléments que Kylian et son frère vont nous lâcher. (Les pilotes sont deux frères, Kylian, le pilote en chef, et Jérémiah, son cadet, expert de la voltige et du largage.) On installe le camp et les défenses pendant que vous les mecs, vous lâchez des mines sur un périmètre de dix kilomètres autour de notre zone. On lance le scan et on attend pendant quatre jours et quatre nuit. Après quoi, on laisse le matos sur place, on arme les tourelles de défenses et les bombes d'auto-destruction et on se tire et promis, si vous faites tous bien le boulot, je vous paye un coup.

Tous regardent mes doigts qui glissent sur l'écran de la carte, tous sont concentrés pour qu'il n'y ait aucun pépin, et il n'y aura aucun pépin, c'est une mission de débutant. Pas besoin de poser de questions, ce n'est plus le moment. Se frottant les mains, Jérémiah nous apparait.

- C'était un beau discours Cap. Mais on approche, le moment est venu.

Je colle un coup amical dans le dos de Rookie. De notre hangar, nous n'avons pas eu le plaisir de voir la planète, mais paraitrait qu'elle est sympa à voir. Je configure mon terminal grâce à l'équipement sur mon bras gauche.

- Kylian, tu m'entends ?
- Cinq sur cinq cap'tain.
- Rookie ?


Alors que je fais les derniers réglages, la lumière se coupe et vire au rouge, à l'alarme. Tous quittent le pont sauf la Collins et moi. Plus moyen de reculer, voilà les portes qui s'abaissent doucement.   

   
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Sam 30 Mai 2015 - 19:19
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HEART OF THE SWARM
Dylan Collins & Erika Morgan


Moi, ce que je comprends surtout, c’est qu’il n’y a pas de place pour l’échec. Ils prennent des précautions, au cas où ça tournerait au vinaigre, j’vois pas d’autres explications. Ce que j’en pense, moi, c’est qu’on n’envoie pas notre unité faire de la diplomatie en cas de rencontre. C’est qu’ils le veulent, ce putain de caillou, et ils savent qu’en nous envoyant, ils feront une pierre deux coups. A priori, une mission plus que cool Raoul, mais très franchement, depuis que je sers dans le S.W.O.R.D., les huiles font rarement ce genre de chose, nous envoyer sur une mission relax, juste comme ça, pour qu’on se détende. J’ai appris à fermer ma gueule, mais ça veut pas dire que je ne cogite plus. J’échange un regard avec le Capitaine, et je vois bien qu’elle a aussi son avis sur la question. Mais comme si c’était elle la télépathe, elle met un terme à cette question. Les ordres sont les ordres, et elle a raison. J’esquisse un sourire, tentant quand même de cacher ma joie – bordel, un tandem avec le Capitaine ! – et hoche la tête en acquiesçant :

« Oui, Capitaine. »

J’ai beau être une Collins, fille d’un iceberg, là, à ce moment précis, c’est assez difficile d’ignorer mon plaisir, l’honneur que j’éprouve de pouvoir assister à cette mission avec le Capitaine Morgan. J’espère bien ramener un petit trophée de Centuris Prime, sans doute un petit minéral, pour le rajouter à ma collection. C’est con, mais depuis que j’ai rejoint le S.W.O.R.D., et surtout, la 34ème, je ramène toujours un p’tit caillou de la terre que nous foulons. Sans doute pour me rappeler le chemin qu’on a fait… Que j’ai fait. Nos chemins se séparent aux vestiaires, le Capitaine me lâche un dernier sourire, que je lui retourne : moi en retard, ça ne risque pas.

« Pas moyen que je rate ça, Capitaine. »

Et chacun rejoint son rituel d’avant mission. Je ne sais pas trop ce que le Capitaine fait, ni même les gars : certains passent des coups de fil, certains écrivent et réécrivent sans arrêt la même lettre. Moi, je recherche la solitude, le calme, le silence. Au final, c’est sans doute mon point fort : j’ai pas d’attache, y’a rien derrière moi, y’a rien qui m’attend, là-bas, sur Terre. Y’a pas de place pour ça. Peut-être que si j’avais été élevée autrement, peut-être que si je n’avais pas été une psycker, peut-être que j’aurais pu m’ouvrir plus aux autres. Mais ça ne sert à rien de revenir dessus : ça ne peut pas changer. Et j’ai pas spécialement envie que ça change. Ici, je me sens bien. C’est elle, ma famille. La 34ème.
Une fois mon bain coulé, j’éteins les lumières, ne laissant qu’une applique diffusant une lumière très tamisée. Je retire mes vêtements et m’allonge dans la baignoire, au point de m’immergée dans l’eau, en apnée. C’est comme ça que je médite, comme ça que je garde le contrôle de moi, comme ça que je trouve la paix…
Et comme ça, parfois, que les visions viennent… Et pourtant, ce qui allait se passer, je ne l’avais pas vu venir.

***

L’adrénaline cavale dans mes veines, au point que je tremble d’excitation. De la peur ? Pas vraiment. De l’appréhension ? Peut-être un peu, après tout, c’est pas un petit saut. Mais de l’excitation, ouais, ça, c’est certain. On contrôle mon équipement, et un nouveau frisson me fait claquer des dents. Wash contrôle mon équipement, ma combinaison et lève un sourcil surpris, peut-être un peu inquiet. Il me demande si ça va, et je lui décoche un large sourire : il esquisse un sourire amusé en hochant négativement la tête, mais j’imagine que ça le rassure de savoir que je me défile pas, que c’est juste l’adrénaline. Il tapote le dessus de mon casque et me souhaite bonne chance. C’est vrai qu’au début, c’était pas gagné, quand j’ai rejoint l’unité, mas je sais qu’aujourd’hui plus que tout, c’est le moment de montrer que j’suis de la 34ème. Le Capitaine m’interpelle et me demande si je suis prête pour le grand saut. Une nouvelle vague de tremblements, comme un frisson avant d’entrer dans l’arène. Je lui adresse un sourire espiègle, en lui répondant, mais je dois avouer que mon estomac se tord un peu, sous l’émotion : sans doute parce qu’il se rappelle de la sensation de notre dernier drop. Jusqu’à aujourd’hui, je n’ai fait que des drops de simulation et mes vrais drops se comptent sur les doigts d’une seule main. Mon premier vrai baptême de saut remonte à ma toute première mission.
C’est loin d’être une partie de plaisir, et je grimace en sentant déjà un relent de bile. Mais prévoyante, cette-fois-ci, je n’ai quasiment rien avalé. Que des protéines en barre, et très peu de liquide…

Une dernière vérification de mon équipement par Wash, pendant que le Capitaine revoie un peu le plan. J’y jette un coup d’œil alors que Wash contrôle le système dans mon dos. Je note chaque point énoncé par le Capitaine, mentalement, tâchant de retenir au mieux chaque objectif.
Puis vient le grand moment…

A l’instar du Capitaine, je configure mon émetteur-récepteur, sur le terminal de mon bras de combinaison.

« Reçu, Capitaine. »

Et voilà qu’il ne reste plus que nous. Te laisse pas avoir Collins, c’est pas le moment de flancher, t’es avec le Capitaine. C’est vrai que c’est un sale moment à passer, mais c’est pas comme si c’était la première fois…
Les portes s’abaissent doucement, et je sens une nouvelle fois un poids sur mes poumons, un frisson parcourir mon corps, ou peut-être une décharge électrique. Le feu tricolore reste au rouge. Je prends une longue inspiration et coule un regard au Capitaine, l’assurant du regard que j’suis prête. Orange. J’expire tout doucement, longuement et reprend mon souffle.
Vert. C’est là que commence la chute. C’est dans ces moments-là que je me rends compte de la relativité du temps. 5 minutes qui semblent sur le moment interminables. Et pourtant, quand on met enfin le pied à terre, on a l’impression que tout s’est passé en une fraction de seconde. C’est pas mon premier saut, mais j’crois que mon estomac ne s’y fera jamais. Je sens un haut le cœur difficile à contrôler, mais il est hors de question de retirer mon casque. Je me tords un instant, les mains se portant naturellement à mon visage, mais digne, je déglutis et ravale le mélange de bile et de barre protéinée en phase de digestion d’un coup. C’est dégueulasse, et je dois faire un gros effort pour ne pas avoir un nouveau haut le cœur. Je grimace, puis retrouve rapidement mon expression de Collins.
Super, j’me suis épargnée l’humiliation de gerber dans mon casque. Ça fera ça de moins à raconter aux mecs.

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Ven 5 Juin 2015 - 23:14
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HEARTH OF THE SWARM
Dylan Collins & Erika Morgan

   
Je trépigne. Mes talons sautillent sans que je puisse les stopper, et mon regard se fixe sur les portes qui s'ouvrent devant moi. La rookie a côté de moi n'en mène pas large, mais elle est là, elle n'a pas fui, comme une précédente recrue que l'on avait eu, et c'était même à l'entrainement. Les drops, c'est probablement le truc le plus éprouvant. Jusqu'à toucher terre, tu ne sais pas où tu es et ce qui t'attends. La base de ravitaillement ou l'enfer ?

« T'inquiètes pas, Dylan. Ça va le faire. » Je réponds sans détourner mes yeux du ciel qui me fait face. Quel beauté, quel spectacle. Lorsque le vert de l’halogène nous éclaire, annonçant qu'il est temps, je prend une grande inspiration, recule d'un pas et m'élance de toutes mes forces. Sept pas. Six pas. Cinq pas. Quatre pas. Trois pas. Deux pas. Un pas.

Lorsque mon pied décolle et me libère de la prison de ferraille qui est notre vaisseau, je sens monter en moins l'adrénaline, la vraie. Celle qui vous fait vous battre pendant quinze heures, qui fait soulever des voitures par des humains lambda. Celle qui vous bourrine le coquillage et qui tente d'arracher votre coeur de votre poitrine. Je hurle à m'en péter les poumons tandis que je reprends rapidement position pour descendre le plus vite possible, fusant à travers le ciel.

Lorsque Rookie et moi décoller, nos combinaisons ont lâché une fumée rouge, permettant de suivre les autres pendant un saut, afin de ne pas trop s'écarter ou de ne pas les perdre de vue. D'ailleurs, je jette un coup d’œil à Collins qui descend à vive allure et qui me fait rire mentalement. Pauvre gamine, on dirait presque une sorte de bizutage. Dans toute ma carrière, il s'agit d'un des sauts les plus grand que je n'ai jamais fait, le record se situant à la limite de la stratosphère et de la mésosphère de la Terre, soit environ 50 à 60 km de long. Autant vous dire que je ne faisais pas la fière alors que je portais déjà mon grade. Mon cadeau de bienvenue en tant que capitaine surement.

Comme vous le savez, l'important n'est pas la chute mais l'atterrissage. Grâce à nos parachutes, la chose est fortement simplifiée et c'est sans encore que Collins et moi posons pieds. Voir la Rookie tordue me fait légèrement marrer, en sachant que les caméras sont actives sur nos combinaisons et que les mecs là-haut nous surveillent. Se redressant, fière, la jeune ne semble pas avoir dégobillée. Pas mal du tout. Ouvrant la conversation, je me marre en disant.

« - TS2(1) Normandy , ici Iron Valkyrie et Phantom Prophet. L'atterrissage est un franc succès et Rookie n'a pas gerbé. Wash, tu me dois cinquante dollars, salopard. Des rires fusent des deux côtés.
- Je savais que j'aurais pas dû parier avec vous Cap'tain.
Tandis que je reprend un semblant de sérieux, je pose ma main sur la combinaison de Dylan. T'as fait un beau saut la jeune. La secouant un coup, je m'écarte et balance quelques sondes par-ci par-là autour de nous afin que tout soit prêt pour les guignols restés là-haut.
- Kylian, envoi le matos, on va commencer à tout préparer avec Rookie.
- 5 sur 5 cap'tain. »

Les grésillements habituels de fin de communication se font entendre tandis qu'au loin dans le ciel, on peut entendre un formidable coup de canon, surement notre matériel qui vient de faire le grand saut. S'écartant de quelques mètres, les caisses s'enfoncent dans le sol avec fracas, brisant le tapis de mousse qui recouvre la corniche. Disant merci aux mecs et demandant le signal radio jusqu'à mon contre-ordre, je me prend quelques minutes pour examiner les environs.

Comme prévu, notre corniche, très large, presque cent mètre de long, en flan de montagne, surplombe une jungle dense, dont ne parvient aucun bruit, juste le bruissement sourd du vent dans les branches et les feuilles. S'étendant à perte de vue, la jungle me donne le vertige et mon esprit traumatisé s'imagine les pires horreurs sous ce tapis vert et luxuriant. Soit pas parano Morgan, et à moins que les bestioles aient des ailes, ils ne pourront pas vous approcher. Sur la corniche en elle-même, on retrouve donc ce tapis de mousse épaisse, cachant la pierre en son intégralité. Plusieurs arbres, épais et certainement plus que centenaires, forme un bosquet que j'irais examiner avant la nuit. D'après l'étude faite depuis l'espace, un trou d'eau se trouverait derrière ces arbres, eau qu'il faudra analyser avant de boire.

Soufflant à cause de la respiration artificielle, j'ôte finalement mon casque, l'air ayant été étudié quant à lui avant notre saut et ne présentant aucun risque, choix d'ailleurs pour les haut-dirigeants d'envoyer une équipe de reco. Revenant à mes moutons et voyant que la jeune a parfaitement retrouvé son calme, j'affiche un sourire décontracté.

« Allez, Collins, on monte rapidement les défenses et le camp et ensuite, quatre jours de vacances entre femmes. »



(1) -  Tactical Spaceship #2 : Vaisseau de seconde génération fait pour le combat. Il peut transporter jusqu'à un maximum de trente passagers ainsi que plusieurs tonnes de matériels, mais peut-être navigué à uniquement cinq. Possédant un blindage renforcé, huit mitrailleuses calibre 50, quatre lance-torpilles et un chargeur ionique à haute fréquence, le TS2 reste un vaisseau de petite taille parfait pour les missions d'infiltrations ou de largage, ne nécessitant pas un affrontement air-air/air-sol soutenu.  

   
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Ven 26 Juin 2015 - 22:34
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Dylan Collins & Erika Morgan

 
J’y crois pas. Ces enfoirés ont pris des paris sur moi… Enfin, fallait s’y attendre, je suis encore la Rookie. En tout cas, je dois admettre que le fait que le Capitaine mise sur moi me fait sourire et me réchauffe le cœur : elle a confiance, et c’est bon d’être estimée. Ça change un peu de mon insatisfait de père. Tout ça pour dire que je n’en veux pas au Capitaine, mais Wash, lui, je lui prépare un retour de flammes… Pour plaisanter, bien sûr, ce n’est jamais méchant entre nous, parce que, même si pour eux, je suis la Rookie, le bizut, je suis avant tout membre de la 34ème .  Je me marre, même si mon sang tambourine encore à mes tempes – l’adrénaline met un certain temps à quitter mes veines- et c’est avec ma face fendue d’un sourire que je rejoins moi-même la conversation via mon émetteur-récepteur :
« Attends que je sois de retour, enfoiré ! »
Je reprends mon souffle ainsi que mon sérieux, à l’instar du Capitaine qui pose même sa main sur mon épaule tout en me complimentant. Je crois que je n’ai jamais tiré une tête pareille, même à Noël. J’ai les yeux qui pétillent de fierté et de satisfaction, tandis que je tente de réprimer un sourire ravi. C’est pourtant humblement que je lui adresse un salut légèrement formel :

« Merci, Capitaine… Vous n’étiez pas mal non plus… »

J’esquisse un sourire espiègle et complice, comme pour essayer de me défaire de mon costume de Collins, beaucoup trop rigide et sans expression. Attention, il ne faut pas y voir un manque de respect dans mon attitude, au contraire, s’il y a bien une personne ayant mon respect total, c’est bien le Capitaine Morgan. Au contraire, c’est parce que je donnerais ma vie pour elle et pour mon unité, que je me sens si proche d’elle. C’est ma famille, la 34ème, et je crois qu’au final, ils m’apprennent à être plus humaine.
Le Capitaine commence à lancer des sondes, et je m’applique moi-même à la tâche, tout en faisant un tour d’horizon : topographie mentale, vigilance, je laisse même légèrement vagabonder mes pouvoirs psy’, des fois que je capterais une présence, mais R.A.S. D’ailleurs, d’un échange de regard tacite, je fais part de mes résultats au Capitaine tandis qu’elle demande à ce qu’on envoie le matos.
A son tour, le Capitaine examine les environs, et je reste toujours vigilante, à l’affût de la moindre vision. Je ne peux pas lire dans les pensées du Capitaine, grâce à son implant, mais je suis sûre qu’à l’instant où l’on pose les yeux sur cette jungle dense, les mêmes images nous viennent à l’esprit.
Quand le Capitaine retire son masque, j’en fais de même, comme si j’avais attendu son autorisation, son ordre pour faire de même. Le passage de la respiration artificielle à cet air un peu différent me donne un instant l’impression d’être asthmatique, mais calmement, je prends de longues inspirations, pour contrôler ma respiration, et je finis par m’adapter. Quand je rouvre les yeux, je tombe sur le regard du Capitaine, qui m’accorde un sourire, sourire que je lui retourne presque timidement. Mince, tu réalises, Collins ? T’es en tandem avec l’Iron Valkyrie, ton idole ! Bordel, je me rappelle encore la première fois que je l’ai vu, quand j’ai vu la 34ème se déplacer avec à sa tête, la femme la plus ballsy de la galaxie. C’est là que j’me suis dit : je veux en être, cette femme, je la suivrais au bout de l’Univers.
Et nous y voilà. Ou presque.

« - Allez, Collins, on monte rapidement les défenses et le camp et ensuite, quatre jours de vacances entre femmes. »  

J’acquiesce, droite comme un i.

«Reçu, Capitaine ! »

Et je m’exécute. Mission, exécution. On ne peut pas dire que je sois insubordonnée. On se répartit les tâches sans même se concerter, comme si ça tombait sous le sens, comme un binôme parfait, et on ne tarde pas à monter le camp. Pour ce qui est des défenses, on semble soulever les mêmes points stratégiques mais également les mêmes coins à risques. On installe des palissades, on se forme des bastions, avec des couverts pour défendre le camp, de manière à pouvoir couvrir tous les flans.
Dans un périmètre d’un peu plus d’une centaine de mètres, on installe même quelques dispositifs du genre mines antipersonnel, dans les zones à risque, non sans oublier de signaler leur présence, pour nous. Et puis, vient le moment de l’exploration : direction le bosquet derrière lequel est censé se trouver le point d’eau. Je ne laisse au camp que le surplus, mais vigilante, je conserve armes et de quoi tester l’eau. Il nous faudra sans doute la faire bouillir, par sécurité, pour fumer les bactéries qui s’y trouvent. Ça serait con de choper la turista galactique.

« Capitaine, permission de parler franchement. » J’attends qu’elle me l’accorde avant de lui dire, un sourire carnassier aux lèvres, tandis qu’on se met en route pour le bosquet : « Ça me fait foutrement plaisir d’être en binôme avec vous, Capitaine. » Fallait que ça sorte : elle n’imagine même pas à quel point je peux l’aduler…


 
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Sam 12 Sep 2015 - 17:46
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Dylan Collins & Erika Morgan

   
Voir Rookie ainsi me fait plaisir. Elle n'est plus la petite nouvelle malgré son surnom. Chaque jour qui passe, les mecs s'habituent à sa présence, à sa façon d'être et ça me plait bien. Mon rire se tait au bout d'un moment tandis que tout le monde reprend son sérieux et que la mission commence pour de bon.

Le matériel arrive comme prévu, s'écrasant bien au centre des balises que Collins et moi avons placé. Elle et moi, nous suons tandis que s'installent petit à petit les différents systèmes de survie et de sécurité. Cela est toujours tentant de se laisser aller : le coin ressemble au paradis sauvage, à la grande étendue du jardin d'Eden mais rien ne nous dit que sous les grandes feuilles de palmier intersidérales ne se cache pas le diable et ses démons. Les scans sont négatifs, les pouvoirs de Dylan ne réagissent pas mais mon instinct de guerrière ne se laisse pas prendre, il refuse de s'endormir. Trop de merde arrive lorsque l'on se laisse aller.

Alors nous restons armées, nous restons sur nos gardes, prêt à faire péter le feu de dieu sur les créatures du tréfonds de l'espace.  Le camp est finalement monté, sécurisé du mieux que l'on puisse. Une mouche pourrait péter sur la plateforme naturelle que nous saurions.

Aidant Rookie à prendre ce qu'il faut pour tester et récupérer de l'eau, je garde le fusil automatique sur l'épaule tandis que nous prenons toutes les deux la direction du point d'eau.

« - Capitaine, permission de parler franchement. Me demande la jeune dont le visage trahissait depuis cinq bonnes minutes l'envie de parler. J’acquiesce du chef tout en continuant de regarder où je pose les pieds.  Ça me fait foutrement plaisir d’être en binôme avec vous, Capitaine. Je la regarde du coin de l'oeil pour l'observer tout en esquissant un sourire espiègle. Les gars m'ont dit que Dylan s'identifiait beaucoup à moi depuis quelques temps. Cela ne me dérange pas, bien que je ne me sois jamais considérée comme un modèle à suivre. Le problème d'être soi, c'est que l'on traine des casseroles qui vous ruinent les épaules. Si je peux permettre à la jeune Dylan d'éviter de devenir moi pour devenir quelqu'un de mieux, je le ferais.

- Moi aussi, Rookie, ça me fait diablement plaisir d'être en binôme avec toi. Mon sourire espiègle devient presque un sourire de protectrice, le genre que donnerait une maman poule à ses petits tandis que mes réflexions me portent sur l'unité, sur les membres qui la compose, sur ce qui a fait que Rookie ait atterri parmi nous dans ce bordel sans nom qu'est la 34ème. Je ne lui ai jamais dit et elle ne peut le savoir grâce à ma puce, mais je connaissais son patronyme avant de la rencontrer, son père n'étant pas la personne ayant le plus la langue dans sa poche. La seule rencontre entre lui et moi donna des étincelles et pour cause, ce fut concernant sa fille, mon soldat.

Le bosquet passé nous découvre le petit étang, qu'aucun vent n'agite et qui laisse apparaitre un miroir du ciel magnifique. Je lance une sonde à l'intérieur qui vient brouiller cette beauté afin de voir s'il y a un monstre sous la surface. Aucun signe de vie. D'un nouveau geste de la tête, j'engage Rookie pour tester l'eau. Mon regard balaye pendant ce temps le flan de la montagne et la forêt qui nous cerne.

- Bon, Collins, on appelle cet endroit comme ça ? Faut bien lui trouver un nom autre que cette désignation de coordonnées horrible !

Toujours rien à l'horizon, pas un oiseau, pas un monstre. Dans l'oreillette, le silence. Dans l'air qui nous entoure, pas de vent, pas de bruissements des feuilles presque tropicales. Je le réalise à l'instant tandis que l'appareil de Dylan analyse l'eau. Sur ce putain de rocher, le silence absolu.  Pas un putain de bruit. Par réflexe, par paranoïa, ma main glisse vers le holster sur ma cuisse et mes pensées s'accélèrent. Je déteste le silence.


   
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Lun 14 Mar 2016 - 22:49
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Dylan Collins & Erika Morgan

 
Tout est arrivé si vite. Et je pense que je ne saurai jamais vraiment l’expliquer. Prophet, pas foutue de voir plus loin qu’une poignée de secondes plus tard. Je suis en train de lancer le test de la flotte, baissant ma vigilance, parce que cette foutue machine bug. Je n’ai pas été suffisamment à l’écoute, et je n’entends pas le silence qui subitement nous entoure. Aucun bruit, pas âme qui vive, seulement ce satané beep-beep électronique du matériel de test. Je ne vois pas le Capitaine laisser glisser sa main vers son holster, je ne la vois pas passer son regard sur les environs.

Prophet. Mon cul. Et c’est bien trop tard que le flash me surprend, m’arrachant un grognement de surprise. A peine à temps. Je me lève brusquement, et je ne réfléchis pas quand je bouscule presque brutalement le Capitaine, la faisant échapper de justesse aux griffes d’une créature qui vient de surgir de la masse verdoyante, d’un bond extraordinaire. Il tourne sa gueule pleine de crocs vers moi et j’ai à peine le temps de le détailler : quadrupède, un mètre peut-être plus au garrot, une chitine redoutablement dure, des crocs, des griffes, deux membres se terminant comme une faucille prenant naissance au niveau des omoplates, une longue queue se terminant par un aiguillon. Et surtout ce regard, brillant d’une lueur bestiale, d’une frénésie sans nom. Je suis figée sur place et si l’instant ne dure qu’une poignée de secondes, j’ai pourtant le sentiment que le temps se suspend. Un instant durant lequel nos regards ne se lâchent plus. J’ai subitement le sentiment de quitter mon propre corps pour me voir à travers son regard et c’est bien tard que je réalise ce qui est en train de se passer. Je suis rapidement comme entourée par un essaim dont les feulements résonnent à l’infini. Le Capitaine n’est plus là, d’ailleurs, je ne suis même pas sûre d’être encore au camp.

La douleur est si vive, elle me vrille les tympans, et tandis que je prends ma tête entre mes mains, je hurle en tentant d’échapper à toutes ces visions, à toutes ses créatures, et je me retrouve alors face à elle. Un Essaim ? Une Ruche. Une Reine ? Les chuchotements, les sifflements n’ont aucun sens et pourtant je suis terrifiée parce que sans l’expliquer, je sais. Je sais ce que je vois et ce que j’entends. C’est presque aussi distinct qu’une voix, presque aussi clair qu’un dialecte.
Ils viennent nous chercher.

Une douleur fulgurante, un sifflement bestial et quand je tente d’ouvrir les yeux, je peine à retrouver mon souffle. Ma vue est trouble, mais je devine que je suis à terre. Je distingue à peine la silhouette du Capitaine, faisant pleuvoir un déluge sur les créatures qui semblent la charger frénétiquement. Je n’entends rien, les coups de feu semblent étouffer, et le Capitaine hurle dans sa radio sans que je comprenne. Je cherche à bouger, mais je suis tétanisée. J’entends mon souffle, j’entends mon sang battre à mes tempes. Je cherche à atteindre mon holster, en faisant très lentement glisser ma main sur ma jambe, mais un feulement proche me fait suspendre mon geste. L’alien s’approche de moi, d’une démarche de prédateur, et très lentement, je prends la créature en joue avec mon flingue que je sors de son holster. Ma main tremble, et je me sens fébrile, comme victime d’une fièvre mortelle. Il s’approche, feule et grogne, et alors que je m’apprête à presser la détente, tandis que le Capitaine se démène pour rester en vie derrière moi, j’entends alors comme un feulement plus strident et puissant encore, qui me vrille les tympans. Comme s’il venait de ma propre tête.

Et le prédateur s’arrête, non sans me contempler de son regard presque vide, comme animé par une volonté autre que la sienne. Je n’ai pas le temps de me poser la question de pourquoi il m’a épargné, ni de qui venait cet ordre que la créature se fait fusiller sur place par le Capitaine.
C’est la dernière chose que je vois avant de sombrer.
La silhouette du Capitaine. Sa voix qui vient de trop loin.
Un grognement sourd semblant venir de ma propre tête.
Et puis plus rien que le silence et le noir absolue…

Jusqu’à mon retour à l’infirmerie… puis à l’hôpital psychiatrique…

 
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Sam 19 Mar 2016 - 11:15
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Dylan Collins & Erika Morgan

   



Lorsque Dylan me percute, me sauvant ainsi la vie, j’en ai le souffle coupé. Cette bestiole a surgit plus rapidement qu’aucune autre. Je pousse un juron en me relevant et en dégageant mon arme de son holster pour l’empêcher d’arracher la tête de ma rookie. On m’a toujours dit que l’Enfer serait pavé de bonnes intentions, on ne m’a jamais dit qu’il ressemblerait à la putain de forêt Amazonienne sur une planète de l’autre côté de notre Galaxie.

Un coup, deux coups, trois coups. Cette bestiole refuse de crever. L’adrénaline monte rapidement. Je vois Collins perdre les pédales. Pas la peur, autre chose, quelque chose que je n’ai jamais vraiment compris avec elle. La bestiole recule et titube et j’ai juste le temps d’armer mon fusil d’assaut pour lui lâcher une rafale en pleine tronche qu’il avait dans l’idée de me faire passer à l’as. Je n’ai pas le temps d’examiner son corps. Je me mets en joue, juste à côté de la rookie.

- TS2 Normandy ! Ici Calamity Dog. Contact hostile ! Demande extraction d’urgence.  Magnez-vous le cul !

Je braille dans mon micro, pas le temps de réfléchir. Je descends les créatures qui se rapprochent toujours plus de nous, Dylan étant complétement dans les choux. Je maudis l’appareillage que l’on nous a fourni, incapable de détecter la moindre de ses bestioles, qui arrivent pourtant en masse. Ils résistent mal aux balles, mais leur nombre en fait un véritable fléau. Leur mâchoire acérée claque dans les buissons, dans les hautes herbes et lorsqu’ils en sortent. Je devrais avoir peur et être tétanisée, mais je tiens trop à ma chienne de vie pour me laisser avoir ici. Les douilles tombent, brûlantes, à mes pieds.

- Calamity Dog. Ecartez-vous du point XA-003, impact imminent.

Je jette un coup d’œil à la carte qui brille sur mon poignet et gueule mon approbation. Lâchant mon fusil automatique qui pend au bout de sa lanière, j’attrape Collins par les aisselles et la traine vers ce qui aurait été notre campement, juste à temps pour voir le rayon rouge frapper devant nous et balayer l’ennemi qui regarde le ciel et qui continue son interminable cliquetis. Les lance-torpilles font leur effet et viennent frapper autour de nous, levant de la poussière dans les airs, embrouillant encore plus le champ de bataille.

Un silence lourd de sens se fait entendre sur la plateforme, trop court selon moi. Le ciel s’assombrit soudain quand une nuée de bestioles encore plus horrible que les précédentes se pointent, munies d’ailes cette fois-ci. Elles crient et se lancent à l’attaque du Normandy qui perce les cieux, se dévoilant et cachant définitivement le soleil de nos corps. J’entends la voix de Kylian qui me dit qu’il va falloir tenir, qu’ils ne peuvent pas venir nous chercher tant qu’il restera une de ces merdes volantes à côté de nous. J’en rirais presque, bordel.

Les mitrailleuses s’agitent alors, tentant de repousser l’ennemi venant désormais du sol et des airs. J’ai déposé Collins à mes pieds, en me jurant de ne pas la laisser là, car quoi qui lui arrive, c’est entièrement ma responsabilité. Je vide un nouveau chargeur et remarque avec une certaine amertume que j’entame désormais mon dernier sur mon fusil.

Mes bras sont lourds, à force de fusiller la moindre des créatures qui veut entrer dans le périmètre que je défends. J’ai connu des situations dramatiques, périlleuses et carrément suicidaires, mais autant dire que celle-ci gagne directement la pole position.  Le canon de mon fusil est rouge vif, complètement surchauffé. Ma dernière balle est tirée et je balance l’arme désormais inutile dans le tas, aussitôt happée par la nouvelle vague qui arrive sur nous. Je tire mon pistolet et décharger aussi vite et aussi efficacement que je le peux, c’est-à-dire rapidement et sans beaucoup d’efficacité.  En levant les yeux, je vois la nuée continuer son attaque contre les mitrailleuses, les torpilles et le canon ionique continuant à faire des dégâts au sol. Malgré tout, je sens comme un étrange sentiment monter en moi tandis que je regarde Rookie dans les pommes au sol.

- Les gars, ça aura été un plaisir de venir jusqu’ici avec vous. La 34ème restera longtemps la meilleure unité qu’ils aient jamais eue, je vous le dis ! J’entends Kylian qui rit dans le communicateur, suivi d’une approbation d’un autre de l’équipe, probablement Jim.

- On n’est pas encore fini, Captain ! Rétorque-t-il en se bidonnant.
- Bien vrai ! Surenchère un autre.

Je ne sais pas ce qu’ils voient que je ne vois pas, mais j’ai hâte de le découvrir. Mon vœu est aussitôt exaucé. Alors que les créatures terrestres sont sur le point de nous submerger, Dylan et moi, j’entends un bruit sourd que j’aime beaucoup entendre, suivi de tirs soutenus.

- Putain, Kylian, j’avais dit de les décharger !
- Avec le respect que je vous dois, heureusement que vous n’avez aucune autorité, Capitaine.

Je me marre et j’observe la contre-attaque. Jim lâche son joystick de manœuvre pour me balancer un fusil à ondes courtes, cadence faible, pouvoir de destruction maximal. Je réponds  en souriant et en armant la machine de mort.

Lorsque un périmètre suffisant se dégage entre les deux armures de combats, je range l’arme dans mon dos et prend Rookie dans mes bras qui tremblent.

- Rayon tracteur en marche. Mes pieds décollent du sol et je monte vers le Normandy beaucoup trop lentement à mon goût. Les deux armures nous suivent, elles aussi prises dans le rayon tracteur.
- Kylian, actionne la commande AD-PPC. Pas de prisonniers.
- Bien, Capitaine.

Sous nos pieds, toutes les fournitures installées et laisser là explosent à l’unisson, faisant disparaitre dans un cri et dans les flammes ces créatures de Centuris Prime, qui dessinaient une forme étrange. Loin d’être désordonnés, ces créatures nous ont mis à mal et tandis que nous sommes dans le hangar du Normandy, j’entends encore les armes du vaisseau tonner contre l’ennemi inconnu.

Malgré la fatigue et la chute de l’adrénaline, j’ordonne à Jim d’amener Rookie directement vers l’infirmerie et de prévenir le doc. Je cours vers le pont, juste à temps pour entendre Kylian annoncer que nous n’avons presque plus aucune munition.

- On s’en branle, Kylian. On se casse de la cet enfer vert. Résultat de la mission : Planète Inhospitalière. Dégage nous de là.
- Vous me le direz pas deux fois, Capitaine.

Les moteurs vrombissent et je continue de donner mes ordres. Les boucliers se lèvent et je vois plusieurs de ses connards ailés se cramer avant de s’écarter, comprenant que quelque chose à changer. Juste avant que nous quittions l’atmosphère de Centuris Prime, je peux voir la plateforme où nous étions se couvrir d’une marée noire de créatures comme nous avons affrontés au sol, puis des plus grosses arriver par les parois de la montagne.

Nous sommes désormais trop loin du sol pour qu’ils attaquent et même les ennemis volants ont fait demi-tour. Je m’assieds sur le siège de capitaine et je me mets à rire de manière hystérique. Jim vient poser sa main sur mon épaule et j’enfonce ma mon visage entre mes mains. Qu’est-ce que c’était que ça, putain ?

Nous faisons désormais route vers notre bonne vieille planète et nous y arriverons dans une semaine. Je passe cette semaine à veiller Dylan qui ne se réveille toujours pas, ou que par périodes très courtes. Son état s’améliore au fur et à mesure que l’on s’éloigne de Centuris Prime, mais je connais mes hommes et la Rookie n’est pas une exception : quelque chose ne va pas…

FIN DU RP.


   
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