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❧ « Bienvenue dans la famille ? » [PV : Billy F. Willcotts]

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Lun 24 Aoû 2015 - 1:07
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« Personne ne va te manger »


France, à environ une heure de route de Bordeaux. Perdue entre les vignes, une grande demeure de pierre ancienne, un ancien château qui était dans notre famille depuis des générations. Un château que nous appelions tous un manoir, pour je ne sais quelle raison... Une habitude, peut-être ? Toujours est-il que vu la superficie de la chose, pratiquement toute la famille vit sous le même toit. A savoir donc, mes parents, ma grand-mère paternelle, mon oncle et ma tante, et leurs détestables fils. Plus jeunes que moi de trois et six ans, ces deux prétentieux sont persuadés d'avoir réussi bien mieux que moi -avocat et médecin de profession qu'ils sont- et certains de tout savoir mieux que tout le monde. Oh, et j'ai oublié de préciser qu'ils sont férocement opposés à tout ce qui est différent ? Alors bien sûr, le cousin qui est parti vivre aux Etats-Unis ouvrir un pâtisserie et qui ramène à la maison UN fiancé et pas une jolie demoiselle, ça passe de travers. Et je ne vous explique même pas la crise de nerfs s'il savaient que Billy est un mutant... Détail dont seule ma grand-mère, Rose, est au courant. Ce serait toujours drôle de faire croire à la présence d'un fantôme à ces deux crétins, non ?

Enfin bref. Le voyage s'était bien déroulé. L'avion, la voiture, je commençais à avoir l'habitude, depuis le temps. Ammy aussi, d'ailleurs. Même si elle avait commencé à trépigner, dans le coffre de la voiture, alors qu'on approchait de la demeure familiale. Tout du long, j'avais très souvent demandé à Billy si tout allait bien. Je savais à quel point ce genre de trajets "long-courrier" pouvaient parfois être fatigants, et même si je n'y aurais pas pu grand chose, au moins il aurait su que je me préoccupais de lui.
A notre arrivée au manoir, c'est sans surprise que nous fûmes accueillis par mes parents, ainsi que ma grand-mère. Difficile pour mes géniteurs de me renier. J'avais hérité de ma mère sa crinière rousse et ses yeux d'argent, et de mon père les traits du visage et la constitution physique. En revanche, pour ce qui était du caractère, j'étais le copier/coller presque exact de mon aïeule, Rose. Bien sûr, mon cher oncle, son épouse et leurs nobles enfants n'avaient pas daigné patienter dehors pour accueillir la "honte de la famille", comme ils me surnommaient affectueusement. Comprenez, c'était déjà suffisamment déshonorant de devoir supporter la vision d'un Kerangal se casant avec un homme, mais si en plus ce dernier n'avait aucun titre de noblesse, au secours. Enfin, on ne les changerait pas... Malheureusement.

Finalement arrivés en début d'après-midi, donc, nous ne restâmes pas bien longtemps en compagnie de mes parents. A vrai dire, juste le temps de discuter rapidement, et de nous accompagner jusqu'à ma chambre. Après ça, ils nous laissèrent tranquilles, pour que nous puissions nous reposer jusqu'au dîner.
Ma chambre ? C'est une vaste pièce décorée dans un style un peu ancien, très raccord avec le château dans laquelle elle se trouve, mais dans laquelle je me suis toujours senti bien. Je ne saurais pas dire pourquoi exactement. L'impression de chaleur qui se dégage des tentures, peut-être ? Cette impression de plonger dans une autre époque, d'être coupé du monde moderne ? Un peu de tout ça, et d'autre chose, sûrement.
Après avoir défaits nos bagages, j'aurais bien voulu faire visiter un peu les lieux à mon homme, mais... Pouf, dodo. Le voyage avait été plus éprouvant que prévu, et il faut croire qu'une sieste s'imposait...

Doucement, j'ouvris les yeux. Blotti contre Billy qui dormait encore ou bien somnolait un peu plus profondément que moi, je ne saurais pas vraiment dire, je me redressai juste assez sur le coude pour jeter un oeil à l'heure, par dessus lui. Dix-huit heures passées, à peine. Bon, on avait le temps.
Mon regard glissa sur le visage de mon fiancé. Fiancé... Ca me faisait encore bizarre. Un léger sourire aux lèvres, je m'avançai pour frotter le bout de mon nez contre sa joue, avant de descendre vers le creux de son cou pour y déposer légèrement les lèvres.

- Eh, ce n'est pas parce qu'on est dans un château qu'il faut jouer à la Belle au Bois Dormant... soufflai-je d'un ton amusé, lui caressant la taille d'une main. Si tu ne te réveilles pas, on va finir par arriver en retard au dîner, ce serait dommage de manquer les expressions outrées des moutons noirs de la famille. Ca risque d'être amusant.

A nouveau, je l'embrassai dans le cou, avant de poser un léger baiser sur ses lèvres. Un réveil tout en douceur, c'est mieux que d'être secoué comme un prunier, non ?
@ pyphi(lia)
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Mer 26 Aoû 2015 - 0:11
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“Meet the Kerangals”


Billy était allé s’installer contre le hublot, dans l’énorme Boeing. Si, en apparence, il restait calme, le mutant était en réalité à la fois excité et anxieux. Excité parce qu’il avait hâte de revoir la France – même si elle ne ressemblerait pas exactement à ce qu’il avait connu –, parce qu’il allait rencontrer la famille de Rick, parce qu’il voyageait avec lui, tout simplement. Il était anxieux, également, comme tout le monde doit l’être lorsqu’il s’apprête à rencontrer sa belle-famille pour la première fois, mais également – et peut-être plus encore – parce qu’il n’avait pas remis les pieds sur le Vieux Continent depuis son voyage temporel. Pas que l’envie d’aller en Angleterre lui manque… Il avait juste peur de ce qu’il allait trouver là-bas, dans ce qui avait été sa ville qui ne lui ressemblait en rien. Il serait un étranger chez lui, et c’est pour cela que Billy n’était jamais retourné à Londres. Avec un sourire, il attrapa la main de Richard et la serra doucement entre ses doigts. Billy finit par baisser précautionneusement le volet du hublot après plusieurs minutes de vol, afin de cacher l’immense étendue d’eau au regard de son fiancé. On ne sait jamais. S’il tenta de dormir dans l’avion, il eut beaucoup de mal ; l’excitation, certes, mais aussi les pensées qui se bousculaient dans son esprit. Et si la famille de Rick, ses parents, ne l’aimaient pas ? Et s’il n’était pas le bienvenu ? Avaient-ils assez de force de persuasion pour faire renoncer leur fils unique à se marier avec lui ? Billy pensait avoir des raisons de s’inquiéter : il n’avait pas de famille, une histoire compliquée – un mensonge pour masquer la vérité – il était mutant, il était un homme et, en plus, s’il était à présent l’une des plus grosses fortunes de New York, il avait commencé en vivant dans les rues. Pas très glorieux, tout ça. Ah et, en plus, il était un anglo-écossais du futur expatrié aux Etats-Unis. Vraiment, le petit Richard avait tiré le gros lot.

De ses craintes, Billy n’en fit pas part à Rick, peut-être plus par fierté qu’autre chose. Et pour que son fiancé ne s’inquiète pas inutilement, ni qu’il puisse penser qu’il n’avait pas la confiance totale du patron du Queen’s – d’autant plus qu’il avait été mis au courant pour le « côté véreux de la famille », et qu’il ne se souciait que de l’impression qu’il ferait aux parents et à la grand-mère de son pâtissier. Il se contenta plutôt de le rassurer à chaque fois qu’il lui demandait comment ça allait, notant avec ravissement à quel point il était choyé. La fatigue le prix à l’arrivée, mais il l’oublia bien vite lorsqu’il compris que c’était son fiancé lui-même qui allait les conduire jusqu’à leur destination. En temps normal, il aurait demandé s’il n’était pas trop fatigué, où s’il voyait assez pour prendre le volant, mais… La situation lui semblait tellement exclusive que tout ce qui sortit de sa bouche tirée en coin fut ; « Ah ouais, tu sais conduire ? », l’œil pétillant de malice, avant d’aller rapidement lui voler un baiser pour éviter qu’il ne se vexe. Rick conduisait. Impossible de dormir, il devait vivre ça pleinement.

Ils furent accueillit par les parents et la grand-mère de Rick ; et leur ressemblance était trop frappante pour qu’il puisse passer à côté. Il nota également avec soulagement qu’il ne semblait pas être si indésirable qu’il avait pu se l’imaginer (mieux valait prévoir le pire et être soulagé que le meilleur et être déçu), et il n’avait pas tant perdu son français que ça. Il était même plutôt fier de lui. Son accent laissait sans doute à désirer, ainsi que la construction de ses phrases, mais il trouvait qu’il ne s’en sortait pas si mal que ça. Ils ne restèrent cependant pas bien longtemps en compagnie de leurs hôtes, qui les accompagnèrent jusqu’à la chambre de leur rejeton. De ce que Billy avait pu voir, c’était une magnifique et immense demeure. Un château. Il se demandait s’il y avait quelque passage secret et autre, et se promis de demander plus tard ; c’était l’heure de la sieste, amplement méritée.

S’il ne mit pas longtemps à s’endormir, plus fatigué qu’il ne le pensait, il en mit un peu plus à quitter les bras de Morphée. Ce furent les paroles de son fiancé qui lui arrachèrent un sourire en coin tandis qu’il ouvrait un œil. Il devrait se faire réveiller plus souvent, tien, c’était plutôt agréable ; et rien que pour ça il avait envie de flemmarder un peu dans le lit. Mais on n’abuse pas des bonnes choses ; et il ne tenait pas à arriver en retard à quoi que ce soit. Avec un léger grognement d’ours sortant de l’hibernation, il passa ses bras autour de la taille de Rick et le fit basculer pour l’embrasser tendrement ;

« Hmm, je crois pourtant que je vais faire la Belle au Bois Dormant plus souvent, si c’est pour me faire réveiller comme ça par mon Prince à chaque fois… »

Il se redressa ensuite sur ses coudes, et jeta un coup d’œil à l’heure. Il devait être midi chez eux, s’il était à peine plus de dix-huit heure ici. Reportant son attention sur Rick, il se frotta rapidement les yeux avant de déclarer avec un sourire ironique ;

« C’est vrai, ce serait dommage que je me sente bienvenu ici. »

Le voyageur temporel laissa bien entendre qu’il plaisantait ; après tout, il ne se souciait guère de l’avis des cousins de Richard (ah oui, il allait devoir s’habituer à ne plus entendre « Rick »). Après un dernier baiser volé, il finit par sortir du lit et, après quelques secondes de battement, lança un regard interrogateur au français ;

« Tu as des recommandations pour moi ? Par exemple... Là, je m’habille comment ? » Aide-moi chéri, par pitié, il faut que je sois le mieux possible ce soir.



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Lun 31 Aoû 2015 - 16:39
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« Personne ne va te manger »


J'étais franchement heureux de pouvoir montrer à Billy l'endroit dans lequel j'avais grandi. A vrai dire, maintenant que j'y repensais, c'était même celui où j'étais né ! Rien que pour enquiquiner mon monde, j'avais pointé le bout de mon nez lors d'une nuit où la pluie tombait si durement que le pont traversant la rivière avait été submergé. Et devinez quoi ? Gagné, pas moyen de le contourner, ce pont. Enfin, si. Mais pour ça, il aurait fallu faire plusieurs dizaines de kilomètres à travers les vignes, ce qui bien sûr, était hors de question. Pas moyen pour mes parents d'aller à l'hôpital, et voilà comment le petit Richard, à peine né, commençait déjà à donner du fil à retordre à ses aînés. A croire que c'était plus fort que moi, comme disait souvent ma grand-mère, en me lançant un regard complice, un sourire en demi-teinte flottant sur ses lèvres.
Et puis, c'est que j'en étais fier de ma maison. Et de ma famille (exception faite de quelques spécimen stupides, mais ça... Passons). Cela faisait des semaines que je trépignais à l'idée d'emmener l'homme que j'aime sur les terres de mes ancêtres, à la rencontre de ce qui pour moi était si familier. Peut-être même l'avais agacé, à force de lui parler de tout ça en long en large et en travers... Mais c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'en empêcher ! Mon enthousiasme avait littéralement étouffé toute tentative pour rester raisonnable.

Alors non, je n'avais pas vraiment envisagé de tomber comme une masse sur mon lit, à peine après notre arrivée au manoir. J'aurais voulu lui faire visiter les salles d'armes, l'immense bibliothèque, la salle où nous conservions de très belles antiquités (il faudrait que je pense à emmener Anna ici, un de ces jours, ça lui plairait sûrement d'ailleurs), et tellement d'autres...
Seulement voilà, nous étions affalés sur le matelas comme deux marmottes tirées trop tôt de leur hibernation. Et alors qu'à peine deux secondes auparavant je me trouvais au dessus, voilà qu'après m'avoir enlacé, Billy inversait les rôles. Pas que ça me déplaise, ceci dit. Un léger sourire fendant mon visage, je lui rendis tout aussi tendrement le baiser, passant les doigts sur sa nuque le temps d'une caresse.

- Mais ça ne me gênerait absolument pas de te réveiller comme ça tout les matins, tu sais.

Je ris doucement à sa remarque suivante, saisissant tout de suite la plaisanterie. Puis je le laissai se lever, pour... Finalement se tourner à nouveau vers moi, indécis. Amusé par la situation, je pris le temps de quitter le lit à mon tour, allant ouvrir la penderie parfaitement bien intégrée au mur pour farfouiller dedans, avant de lui répondre.

- Ce soir, on va devoir supporter mon oncle, sa ravissante épouse, et leurs charmants enfants. Alors met quelque chose d'un peu habillé, sans pour autant en faire des tonnes. Personnellement j'adorerais y aller en bermuda, tee-shirt et tongs, rien que pour les voir s'étouffer, mais ma grand-mère me tuerait. souris-je en sortant un pantalon beige, une chemise blanche basique, et un gilet initialement prévu pour un costume trois pièces, mais qui pouvait tout aussi bien se porter sans la veste.

Après que nous soyons tout deux passés sous la douche et correctement habillés, je guidai donc Billy avec moi au travers des couloirs parfois interminables de la vieille bâtisse, jusqu'à la salle à manger. Enfin, l'une des salles à manger. La plus petite. Quoique petite est peut-être un adjectif à manier avec précaution, par ici... Enfin bref.
Seule ma grand-mère s'y trouvait déjà, donnant ses instructions au majordome de la famille, que je saluai chaleureusement, heureux de le retrouver. Ce vieil homme aux cheveux gris et petites lunettes rondes, répondant au nom de Loïc, m'avait vu grandir, et accessoirement faire pratiquement toutes les bêtises possibles et imaginables. Quand il fut parti, mon aïeule reporta son attention sur nous.

- Bon, vous êtes en avance, c'est très bien. Voilà qui donnera moins de sucre à vous casser sur le dos à mon attardé de fils et sa marmaille. Quand je vois le gouffre qui sépare ton père de mon second enfant, parfois je me demande ce que j'ai bien pu rater avec lui. Enfin, passons ! Billy, si jamais Emile et Damien te lancent des remarques trop indélicates, tu as parfaitement le droit de les remettre à leur place. Ou bien de faire mine de ne rien comprendre, fais donc à ta guise. Oh, et trésor, ton accent n'est peut-être pas parfait, mais dis-toi qu'il est déjà bien mieux que le leur quand ils essaient de parler Anglais. ajouta-t-elle en adressant à mon fiancé un sourire en coin, me tirant un petit rire.

A peine eut-elle le temps de terminer sa phrase que le reste de la famille entrait à son tour dans la pièce. Je fis donc les présentations. Justin, mon oncle, Enora, son épouse, et leurs fils, Emile et Damien. Comme je m'y attendais, ils n'accordèrent qu'un regard dédaigneux à Billy, se pressant en essayant de ne pas en donner l'air de rejoindre leur place à table. Tsss... Comme si mon homme avait la peste, bande de snobs !
Sans me soucier de ce qu'ils en penseraient, je volai un léger baiser à Billy, avant de m'asseoir à ma place, tapotant la chaise à ma gauche pour lui indiquer de se poser là. A ma droite, c'était le bout de table, la place de Rose, l'aînée de la famille. A la gauche de Billy se trouvait mon père, puis ma mère. Puis, en face de nous, l'oncle, la tante, et les cousins.

L'entrée arriva à table tandis que les discussions allaient bon train. Même s'il y avait un côté qui restait plus frigide que l'autre, je vous laisse deviner lequel. Puis finalement, mon père, après avoir passé la première demi-heure à observer Billy pour se faire une petite idée de lui, comme il le faisait toujours avec les inconnus (et à plus forte raisons ceux ou celles qui essayaient de s'accaparer son fils unique, foutu papa poule), s'adressa à lui.

- Alors dites-moi, Billy, qu'est-ce qui amène un Londonien à vouloir faire sa vie aux Etats-Unis ?

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@ pyphi(lia)
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Lun 31 Aoû 2015 - 21:10
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“Meet the Kerangals”


Un sourire rêveur flotta un instant sur le visage de Billy, alors qu’il s’imaginait sans peine avoir un si doux réveil chaque matin. Le risque serait par contre qu’il ne veuille pas sortir du lit pour y traîner, blotti contre son fiancé… Malheureusement, Rick se réveillait souvent plus tôt que lui à cause de la pâtisserie. Sortit du lit, il se tourna – indécis – vers le français. Que mettre ? Il pinça légèrement les lèvres en hochant légèrement la tête à ses paroles, observant ce que sortait Rick. Hum. Il n’avait pas pris toute sa garde-robe, lui. Juste de quoi tenir le mois, en faisant une machine. Il sortit donc un de ses costumes foncés qu’il portait habituellement au bureau, quand il n’avait aucune réunion importante, et qui ne faisaient ni trop habillé, ni trop peu. Il espérait que ça irait.

Après avoir pris leur douche et s’être habillés, il suivit Rick qui le guida à travers les couloirs de l’immense demeure. Il avait hâte de visiter la propriété ; Rick lui en avait tellement parlé qu’il voulait, à présent, voir de ses propres yeux la demeure qui avait vu naître et grandir son futur mari. Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle à manger, seule la grand-mère de Richard – Rose, il l’avait retenu – était présente, avec un homme relativement âgé que son cher et tendre salua chaleureusement, et dont Billy se contenta d’un petit « bonjour » poli. Lorsqu’il quitta la pièce, Rose reporta leur attention sur eux et son discours (ouf, il comprenait à peu près tout, et n’avait pas de mal à déduire le sens des phrases s’il hésitait sur un mot) lui arracha un léger sourire et empourpra ses joues, et il la remercia doucement en passant un bras autour de la taille de Rick.

C’est à ce moment-là que choisir d’arriver le reste de la famille, que Rick lui présenta un à un. Le patron du Queen’s amorça un mouvement pour serrer la main à l’oncle – Justin, et non pas « Justine » – mais ramena rapidement son bras contre son corps et se tendit légèrement lorsqu’il comprit qu’il n’aurait d’eux rien de plus qu’un regard méprisant. Soit. Les cousins, passent encore, mais que pouvait faire Billy contre leurs parents ? Rien, évidemment. Rien qu’il puisse oser. Le baiser que lui vola Richard eu le mérite d’apaiser sa tension, au moins un peu, tandis qu’il le suivait et prenait place à côté de lui, juste entre le fils et le père. Billy pensait n’avoir jamais accumulé un stresse aussi intense – comme si toute sa vie se jouait là. Ce qui n’était pas réellement faux, quelque part.

Si les discussions avaient légèrement apaisées le mutant (sa tension nerveuse jouait aux montagnes russes), il avait tout de même remarqué que le père que son fiancé avait semblé le détailler autant que faire ce pouvait durant les trente dernières minutes. Si ça, ça foutait pas la pression aussi… Bon, peut-être pas autant que la question qui suivit. Il lança un rapide coup d’œil à Rick. Merde. Première question, voilà qu’il devait commencer à mentir à la belle-famille. Parce que, clairement, leur annoncer qu’il venait du futur, qu’il venait de presque un siècle dans le futur ? Non. Rick l’avait cru, mais depuis combien de temps se connaissaient-ils ? Il ne voulait pas passer pour un fou, et encore moins révéler son secret qui, par la même occasion, était certainement sa plus grande phobie – le voyage temporel. Il adressa un léger sourire à Charles, avant de répondre prudemment, et dans un français qu’il essaya d’être le plus convenable possible ;

« En fait, c’est mon père qui a été envoyé aux Etats-Unis. Il était chercheur, une très bon scientifique même, et nous avons déménagé à New-York, j’avais 16 ans. » il hésita un instant. Puis il se dit qu’autant tout dire maintenant, ça éviterai les questions gênantes plus tard. « Ils sont morts, dans une accident de bateau, quelques semaines après et, comme je n’avais pas d’autre famille... Je suis resté ici. Mais ce n’est pas grave. Enfin, c’est du passé. Maintenant je suis bien, j’ai mon hôtel et puis, j’ai Rick... Richard. » termina-t-il avec un sourire, espérant ne pas avoir trop refroidit l’ambiance avec son « j’ai plus de famille ».




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Dim 17 Jan 2016 - 19:15
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« Personne ne va te manger »


Pour le moment, tout se passait bien. Enfin, aussi bien que ça peut se passer quand une partie de votre famille déteste non seulement ce que vous êtes et ce que vous faites, mais également les choix que vous prenez et les personnes que vous présentez comme votre moitié. Mais prêtais-je réellement attention aux mesquineries de mes cousins et de leurs parents ? Non. Ils avaient un esprit aussi fermé que celui d'une huître atteinte d'ostracisme aigüe, et ne voyaient jamais plus loin que le bout de leur nez. C'est bien simple, je n'avais plus aucun respect pour eux depuis bien des années maintenant. Si mon père l'apprenait, d'ailleurs, il ne manquerait pas de me coller un coup de pied aux fesses, tout grand homme adulte que j'étais devenu ! Ma mère, elle, me comprenait davantage... Quant à ma grand-mère, il n'y avait qu'à voir ce qu'elle pensait de son fils cadet et comment elle en parlait ! Même si je savais très bien qu'au fond, elle l'aimait toujours et souffrait quelque peu de le voir aussi... Borné et renfermé sur lui-même. Ce serait sûrement une chose que je changerais, si j'en avais le pouvoir... Mais comme je ne suis pas magicien, hein !

Entre deux coups de fourchette, je répondais à ma grand-mère, ou bien ajoutais quelque chose dans la conversation, le plus naturellement du monde. De temps en temps, j'adressais un regard et un sourire tendre à Billy, essayant de le mettre à l'aise du mieux que je le pouvais. La situation n'était pas facile pour lui, je le savais mieux que personne, mais je ne voulais pas non plus que ce soit une épreuve insurmontable, bien au contraire. J'aurais souhaité qu'il passe une bonne soirée, qu'il découvre ma famille et l'apprécie, lui aussi. Et également que ma famille apprécie Billy, voilà qui aurait été parfait. Qu'on s'entende bien, peu importe leur avis, j'aurais épousé cet homme. Je l'aimais vraiment, et je n'aurais pas pu vivre sans sa présence à mes côtés. C'est bien simple, il était devenu indispensable au quotidien, et je n'aimais pas me séparer de lui, même pour seulement une journée. Alors qu'ils l'aiment ou pas, peu m'importait. Maiiis... Ca restait un petit plus, tout de même.
A la question de mon père pour Billy, j'eus moi-même un temps d'arrêt. Oh bon Dieu... Il commençait fort, le paternel, je devais l'avouer. Je ne pouvais rien dire, seulement attendre et voir ce qu'allait répondre mon fiancé.

« En fait, c’est mon père qui a été envoyé aux Etats-Unis. Il était chercheur, une très bon scientifique même, et nous avons déménagé à New-York, j’avais 16 ans. Ils sont morts, dans une accident de bateau, quelques semaines après et, comme je n’avais pas d’autre famille... Je suis resté ici. Mais ce n’est pas grave. Enfin, c’est du passé. Maintenant je suis bien, j’ai mon hôtel et puis, j’ai Rick... Richard. »

Là... Je dus me retenir de rire. Au risque de passer pour un psychopathe. C'est le froid glacial qui émana du côté opposé de la table suite à cette annonce qui manqua de peu de me tirer un fou rire. S'ils avaient vu leur tête, bon sang ! Impayables, un chef d'oeuvre, du grand art ! Oh, Billy, si tu savais comme je peux t'aimer, surtout dans des moments pareils ! Non non, restons calmes, et écoutons ce que mon père avait y répondre. Voilà qui était plus sage.

- Oh, je vois. Je suis navré pour vos parents, sincèrement. C'est vrai que mon fils se fait appeler Rick, là-bas, j'ai eu tendance à l'oublier, tiens ! ajouta-t-il d'un ton plus léger, dans une volonté de détendre l'atmosphère.
- Parce que les Américains sont de toute évidence trop limités pour apprendre à prononcer Richard correctement, Charles. s'incrusta mon oncle, un léger sourire narquois relevant le coin de ses lèvres tandis qu'il fixait son assiette sans daigner lever le regard vers nous.

Un léger soupir m'échappa, et je préférai attraper mon verre de vin pour en prendre une grande gorgée plutôt que de rétorquer quelque chose, qui n'aurait sûrement pas été très poli...
@ pyphi(lia)
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Jeu 25 Fév 2016 - 18:11
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“Meet the Kerangals”


Il y avait pire. C’est ce que se répétait Billy. Il y avait pire. Ils auraient tous pu le haïr avant même de le voir, pour le simple fait qu’il soit un homme. Les cousins de Rick et leurs parents auraient pu… Je ne sais pas, essayer de l’assassiner à coup de fourchettes. Billy lui-même aurait pu soudainement disparaître – et non pas à cause de sa mutation, mais parce qu’il était une erreur temporelle. Oh, il en avait déjà cauchemardé, de ça ! Cauchemardé qu’il se réveillait le 24 Avril 2080, date à laquelle il était partit, et qu’il retrouvait ses parents aussi vieux que lui. Et que, dans l’incapacité de revenir en 2015, il assistait, impuissant, à la mort de l’homme de sa vie. Rien ne pouvait être pire que ça, pourtant rencontrer sa belle-famille était une « épreuve » à laquelle il n’était pas préparé. Après tout, il n’avait – depuis son voyage temporel – jamais eu de relation vraiment sérieuse, ou jamais assez longue pour avoir le loisir de savoir ce que signifiait « rencontrer la belle-famille ». Parce qu’à 14 ans, il connaissait déjà les parents de Raiya depuis longtemps… Et puis, soyons honnête : jusqu’à ce que la Grande Purge et Richard ne lui fasse ouvrir les yeux, il n’était pas du genre à vouloir d’une relation sérieuse. Mais il y a une première fois à tout, et – heureusement – la présence de Rick à côté de lui, le son de sa voix, et les regards et sourires tendres qu’il avait à son égard aidait à détendre Billy, et ce malgré le fait qu’il lui faille mentir d’entrée de jeu.

Comme il l’avait craint, l’annonce du drame familial – et parfaitement inventé – jeta un léger froid, surtout de l’autre côté de la table – le côté de la famille qui ne l’aimait pas et le lui faisait savoir. Ce que Billy hésitait encore à déterminer, en revanche, c’est si le froid en question était juste leur façon de lui montrer qu’il n’était pas le bienvenu ici pour eux, ou… Si sa petite histoire les avait refroidit à ce point. Le regard rapide qu’il lança à son fiancé lui fit remarquer que celui-ci semblait… Amusé. Et Billy dû lui-même se retenir d’esquisser un sourire en coin, les années d’entraînement à rester impassible et l’anxiété l’aidant à cette tâche. Le mutant hocha légèrement la tête à l’intention de son père, avant de relever le regard vers l’oncle de son cher et tendre. Ah, tien, Billy n’aurait pas cru avoir le plaisir d’entendre sa voix… Ni de s’entendre répondre :

« Indeed… Heureusement que je suis Anglais, et que je sais comment prononcer la prénom de mon fiancé. Je n’aurai osé demander son main sans réussir à dire Richard correctement. Ecor…Ecorcher une prénom si délicat n’est pas… Gentleman. »

Tout en terminant sa phrase dans un léger sourire, Billy avait tourné un regard tendre et amoureux vers Richard et avait posé une main sur son avant-bras, le caressant doucement du pouce. Rien ni personne ne pourrait jamais l’empêcher d’aimer son fiancé et de le lui montrer. Il reporta ensuite son attention sur le reste de la tablée (il adorait se perdre dans la contemplation de Rick et oublier tout ce qu’il y avait autour, mais ce n’était pas le moment pour ça),  en prenant une gorgée de vin.

« C’est une bonne vin. J’ai vu qu’il y avait du… De la vigne. Il vient d’ici ? »




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Dim 4 Sep 2016 - 14:50
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« Personne ne va te manger »


Peut-être était-ce bête de ma part, mais je voulais que ma famille apprécie Billy. Ou tout du moins, le côté de ma famille que j'aimais, parce que pour ce qui était de l'autre, hein... Qu'ils ne lui fassent aucune réflexion méchante aurait déjà été un exploit en soi. Mais même ça, c'était trop leur demander. A croire qu'ils ne comprendraient jamais que parfois, les gens ne font pas toujours ce qu'on voudrait qu'ils fassent, et que bon grès mal grès, il faut bien apprendre à composer avec. J'aimais autant les hommes que les femmes, et alors ? En quoi est-ce que ça pouvait bien les déranger ? Si tout n'était qu'une histoire de descendants, eux allaient très bien s'en charger pour moi, de poursuivre le nom des Kerangal à travers les générations. Et quand bien même, l'adoption existe, non ? Enfin, passons avant que je ne m'énerve davantage...

Je sais que je n'aurais pas dû, le froid qui suivit l'annonce du pseudo drame familial m'aurait presque tiré un petit rire. Je trouvais la situation relativement drôle, à vrai dire. Pourtant, je me sentais également un peu coupable de laisser mes parents et ma grand-mère dans l'ignorance. J'aimerais bien pouvoir leur dire la vérité, les rassurer... Quoique. Leur raconter que leur gendre vient du futur tel un Terminator, ce n'est peut-être pas la définition du mot rassurant. Non, il valait mieux qu'ils en restent à cette version des faits. C'était plus simple pour tout le monde, et avant tout pour Billy. Je savais que parfois, il craignait de se retrouver subitement à son époque, ou alors de tout bonnement disparaître, comme s'il n'avait jamais existé. Je mentirais si je disais que je n'avais aucune inquiétude à ce sujet, mais je m'efforçais de faire bonne figure. Pour le rassurer.

A la remarque mauvaise de mon oncle, je fus étonné d'entendre Billy répondre dans un Français plus que convenable. Un sourire fier étira mes lèvres, tandis que j'observais du coin de l'oeil le visage de l'autre homme se décomposer peu à peu, avant de prendre une expression contrariée. Celle-là, il ne s'y attendait pas. Quand mon fiancé tourna son regard vers moi, mon sourire s'élargit davantage. Dieu, que je pouvais aimer cet homme. Plus que je n'avais jamais aimé quiconque auparavant.

- Ne prêtez pas attention à mon frère, c'est un rabat-joie et un oiseau de malheur. soupira mon père en levant les yeux au ciel, visiblement exaspéré, avant de poursuivre d'un ton plus enjoué. Vous avez du goût, Billy ! Effectivement, ce vin vient de nos terres. Si vous l'aimez, nous vous en offrirons avec joie quelques bouteilles, lorsque vous repartirez aux Etats-Unis.

De mon côté, je me contentais de poursuivre mon repas, tout en échangeant parfois quelques mots avec ma mère et ma grand-mère. Cette dernière semblait d'ailleurs follement s'amuser des regards outrés que s'échangeaient mes cousins, à chaque démonstration d'affection que Billy et moi nous témoignions.
@ pyphi(lia)
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Mar 27 Sep 2016 - 20:36
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“Meet the Kerangals”


Le regard de Billy s’attendrit, et il se détendit même un peu, face à l’air fier et au sourire de Rick. Cette homme était sa lumière, il se sentait devenir plus courageux lorsqu’il sentait ses yeux posés sur lui, sa proximité, sa présence à ses côtés. Billy posa brièvement sa main sur celle de Richard pour l’affubler d’une petite caresse du pouce, avant que le père de son fiancé ne reprenne la parole, manquant d’arracher un petit rire à son futur gendre. Mais rire de la moitié de la famille, même « à cause » du père de Rick, ne serait certainement pas la meilleure chose à faire, aussi se retint-il. Avec grand peine, mais avec succès – seule l’étincelle de malice au fond de son regard trahissait son amusement. De toutes évidences, ce n’était pas le grand amour entre les deux côtés de la famille. Il voulait bien croire que toujours vivre les uns avec les autres pouvaient parfois être plus difficile qu’à d’autres moment, mais… La fermeture d’esprit et la mauvaise foi dont semblait faire preuve l’oncle de Rick et sa famille allait au-delà de la simple mésentente familiale.

« Cela serait avec grande plaisir, cet vin est délicieux. Félicitation. » affirma-t-il à nouveau, avec un grand sourire.

Si Billy se voyait très bien servir ce vin au Queen’s, il se voyait également le garder très égoïstement pour Rick et lui. Il se retint également de dire que c’était tout à fait normal qu’il ait bon goût, puisqu’il allait épouser son fils. Il avait peur de paraître trop prétentieux, ou que cela soit trop déplacé. Il ne voulait pas se mettre à dos l’autre moitié de la famille qui, il en avait du moins l’impression, commençait à l’apprécier. Lorsqu’on vint retirer leurs assiettes, Billy eu l’impression – l’espace d’un instant – d’être au restaurant. Au restaurant, à la maison. Il devrait peut-être y penser, tiens…

« La France est un beau pays. Elle a une… Cachet que n’ont pas les States. C’est différente, mais on se sent bien, ici. Plongé dans l’Histoire. Cet château a connu la Révolution ? »

Sa demande était curieuse – voyageur temporel venant du futur et touchant, ici, le passé du doigt. C’était presque poétique. Et s’il n’avait, pour le moment, pas vu grand-chose de la demeure familiale des Kerangal, il aimait déjà ce qu’il avait pu observer. Reportant son attention sur Rick, tandis que les domestiques étaient certainement partis chercher le dessert, il esquissa un sourire amusé ;

« Hum, darling, you’ve some wine... »

Laissant sa phrase traîner sur la fin, il fini par se laisser emporter par les mouvements de son cœur et, oubliant momentanément le reste de la famille de Rick, se pencha pour l’embrasser doucement, tendrement, pas de la manière la plus chaste dont il soit capable, mais rien qui ne choquerait l’opinion – sauf, peut-être, celui des homophobes. S’en rendant compte, ses joues s’empourprèrent légèrement tandis qu’il se redressait et, ne sachant trop quoi dire après cette démonstration, attrapa son verre de vin pour le terminer d’une gorgée, tandis qu’on apportait le dessert.





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