Il n’est pas question d’approuver ou non. En soi, je n’ai rien contre le gouvernement actuel, je trouve même qu’il a fait du bon boulot pour aider et remonter le pays. Quant au président Liesmith, je sais juste qu’il est celui qui nous dirige et qui a bougé le cul à tout ce foutu continent. Plutôt compliqué d’avoir une véritable opinion plus approfondi pour ma part, restant plutôt éloigné de ces choses-là pendant un très long moment. Surtout lorsque j’étais avec papa.
Inhumain. Inhumain… Hum. Aucune foutue idée. Certainement tout ce qui ne vient pas de la Terre ou bien qui possède des « pouvoirs » surnaturels ? Tant qu’ils ne font pas de conneries, il n’y a aucune raison pour que j’ai des griefs contre eux. Tout ce qui m’importe en général, c’est bien la justice. Peu importe la race ou la provenance de celui qui est en face de moi.
Extrêmement mal. Pourquoi ? Parce que, je n’y étais pas. Voilà une bonne semaine que je devais être emprisonné au SHIELD et dans ma jolie petite cage. Sans possibilités d’avoir des nouvelles de Dave, Maman ou encore Marcus. Malgré mon manque de confiance envers les deux derniers, ils restent les dernières personnes de ma famille. Je ne peux demander à propos de Dave aux agents qui nous surveillent, moi et les autres prisonniers, mais je n’ai reçu qu’un regard désintéressé des gardiens.
« Hey Daddy, where is mom ? Why I have no mother ? » Mindy Mcready, 4 years old.
Maman est morte peu de temps après ma naissance, il me disait. Assassiné par un homme de la pègre, un chef précisément. Un homme que papa avait énervé quand il était policier. Pour le punir de trop se mêler de ses affaires, il avait tué ma mère. Mon père m’avait sauvé in extremis des hommes de John Genovese. Dévoré par la vengeance, Damon Mcready, disparu avec moi. Afin de préparer sa vengeance. Il me disait que j’étais sa poupée, le trésor de sa vie qui lui restait. Ensemble, on pourrait faire taire tous ces gens à jamais. Les méchants, les vilains. Ceux qui pourrissent la vie des honnêtes citoyens, mais que la police ne peut pas toucher. Pourquoi ? Demandais-je à mon père en levant le regard de mon comic de Batman et Robin. Et il me répondait toujours la même chose. Je devais comprendre que le monde était régi par un Dieu qui était autant notre meilleur ami que notre pire. C’était le billet de dollars.
Course. Pompes. Boxe. Étude des armes de petit calibre. Comprendre le plan d’un bâtiment. Course. Piscine. Forcée à être parfaitement ambidextre. Jamais assez rapide, jamais assez forte. Papa se battait contre moi, il mesurait ses coups parfois. Parfois non. Il n’avait pas peur de me faire mal, parce qu’il fallait savoir prendre les coups et les renvoyer. Je n’aimais pas du tout décevoir mon père. C’était ce qui me faisait le plus peur. Mais quand je réussissais plusieurs jours d'affilée, que je voyais son sourire radieux alors que je maîtrisais de mieux en mieux mes wakizashis, alors j’avais ma récompense. Il nourrissait mon enfance avec des films de bastons et remplie de scènes épics. Et puis j’avais aussi mes comics. J’y avais droit chaque semaine. Sans compter toute la collection de Papa qu’il amassait depuis qu’il n’était pas plus grand que moi.
Il me disait que j’avais quarante secondes. Que je devais lui montrer de quoi être fier de sa petite chérie. Alors, je remonte sur le ponton. Recrachant le peu d’eau qui s’était infiltrée dans mes poumons. Sans prévenir, il m’avait attrapé quand je dormais. M’avaient attaché les bras derrière le dos et m’avait balancé dans le lac près de chez nous. Chronomètre en main, il m’avait observé faire. Il m’avait fallu quelques secondes pour comprendre le but de ce nouvel entraînement. C’était une leçon que j’avais apprise, il y a quelque temps. Il voulait certainement savoir si j’avais bien compris. Alors avec mes petits bras, je les passais sous mes jambes repliées contre mon thorax. Rapidement je rejoignis la surface et je pus prendre une grande bouffée d’air. Il s’était approché de moi, me posant une serviette sur la tête. Je ne faisais que bouder, mécontente. Car j’avais fait un rêve agréable. Un rêve si bien, car je savais qu’il serait mon futur.
« We’ll be a perfect family Mindy. We’ll be a normal family, I promise babydoll. » Damon Mcready to Mindy Mcready, 10 years old.
Papa, tu as fait de moi quelque chose qui ne devrait pas exister. On parle des enfants-soldats dans le monde. Mais qu’est-ce que je suis ? Tu es encore là, c’est vrai. Je n’ai pas besoin de me poser la question. Bientôt, nous pourrons arrêter tout cela. Regarde à la télévision, il y a tous ces gens. Oui, ceux-là. Ils protègent notre ville, le pays et même le monde. Tu disais que c'étaient des gens bien, que c’est pour ça que tu m’as élevé. Pour être capable de faire face à toutes les horreurs du monde. Pour être comme eux. C'étaient des super-héros. Je n’étais pas une enfant à tes yeux, pas vrai papa ? Non, je ne l’avais jamais été. Mais je restais ta petite fille adorée. Et maintenant j’étais prête. C’était terminé les entraînements sur des minables petits voleurs. Le portrait de John Genovese trônait fièrement sur notre tableau. Des épingles aidant à relier des fils entre eux avec d’autres hommes. Les liens qui liaient tout ce beau monde.
La première fois que j’ai tuée… Honnêtement, ce n’était pas facile au début. J’ai beaucoup échoué au début, papa se chargeait de le faire. Devenant impatient, il trouva une grandiose idée. Il avait attrapé quatre hommes, présent à New-York pour le tourisme sexuel. Papa venait d’organiser une chasse à l’homme rien que moi. Rien que cela, en soit, c’était déjà… extrême. Pendant la chasse, il se fit attraper par ses hommes, menaçant d’exécuter mon père. Je n’ai pas eu d’autres choix que de les abattre pour lui sauver la vie. Papa était si fier de moi. Et m’avouais en se relevant qu’il s’était laissé attraper. Pour me pousser à bout et me donner une motivation à passer le cap. Des pédophiles en moins dans les rues de New York. C’était ma première mission. Ma première exécution. Hé, Big Daddy… J’avais quel âge déjà ? Ah oui. J’avais seulement
huit ans.
C’était ça le problème. Maintenant, il y avait les Avengers et tous les autres super-héros. Mais personne ne s’occupait réellement des soucis de la rue. Ce n’était pas notre problème à nous deux. Nous voulions seulement nous occuper de la mafia. De Genovese. C’était à cause de lui que tu pleurais papa le soir ? Tu penses que je ne t’entendais pas ? C’était pour autre chose pas vrai ? Ce n’est que plus tard que j’ai compris pourquoi tu pleurais silencieusement dans ton coin. A moins que tu ne pleurais pas. Non. Je me demande si en fait, tu ne riais pas tout seul par moments dans ta chambre. Peut-être parce que tu savais que bientôt, Genovese serait mort, tu riais de bonheur à cette idée. Nous pourrons reprendre une vie normale, tous les deux.
« Dude, that is one gay looking taser ! » Hit-Girl to Kick-Ass
Les Avengers avaient inspiré les gens. Mais particulièrement un, Kick -ass. Quand je l’ai vu pour la première fois sur Internet, je l’ai trouvé amusant. J’avais même envie de le rencontrer. Et cela se fit tout à fait par hasard, alors qu’avec papa, on venait régler le compte d’un petit groupe de junkies. Il était là, pour une raison que j’ignore toujours. Il voulait en apprendre plus sur nous, mais naturellement nous n’étions jamais fait connaître du réseau Internet. Cela aurait été étrange et risqué en plus de ça. Après cette rencontre, nous ne le virent plus jamais. Mais étant fan de lui, on lui donna la possibilité de nous contacter s’il avait besoin de notre aide.
L’heure approchait à grands pas. Je m’entraînais deux fois plus que d’habitude. Mon corps était devenu une arme et j’étais la meilleure pour savoir comment m’en servir au mieux. Papa et moi nous étions si proches d’atteindre notre but. Oui, nous voulions simplement devenir une famille normale tous les deux. J’en étais persuadée. J’étais certaine que c’était notre rêve à tous les deux. Mais fatalement pour des gens comme nous, il y a des secrets profondément enfouis et des mensonges. Mais c’est totalement aveugle que je me jetais dans la gueule du loup. À moins que depuis des années, je sois mastiqué par la même mâchoire. Et ce n’était certainement pas celle d’un loup. Mais bien celle de mon père qui me broyait depuis mon enfance.
Kick-Ass nous présenta un dénommé Red-mist. Encore un fan des super-héros. Il était un peu étrange, mais il semblait sans histoire. Pourtant, quelque chose cloché ce jour où nous l’avons ren-contré. Nous revenions d’une mission avec papa, après avoir tiré les dernières informations que nous ne détenions pas encore sur John Genovese. Tout était trop simple, trop facile. Il était déjà trop tard quand nous comprimes tous les trois que nous étions tombés dans un piège tendu par la pègre et ce. Red-Mist. Qui n’était autre que le fils de ce John Genovese. Papa se retrouva alors gravement blessé pendant la bagarre. Et folle de rage de voir papa dans cet état, je n’ai pas hésité une seule seconde à foncer dans le tas. Je fus littéralement mitraillé de toutes parts par les hommes de main. Me retrouvant éjecté pratiquement contre le mur derrière moi.
Papa était en vie. Et la vérité éclata aux oreilles de tous. Il pleurait. Il pleurait pour la première fois. Mon gilet par balle m’avait sauvegardé des blessures fatales, mais j’étais en mauvais état. Au contraire de mes oreilles et de ma conscience qui était tout à fait éveillée. Et je l’ai entendu. Dans ses pleures se mêlait le sang. Il disait à Kick -ass, dans une voix pitoyable qu’il n’avait jamais été policier. Il était un simple analyste mathématique dans une boîte de finance. Marié à une femme qui le détestait plus que tout. Il disait qu’il haïssait sa vie, ses amis et sa femme. Mais que j’étais arrivée. Alors, il m’avait pris sous son aile et il avait fui alors que je n’étais qu’un bébé. Qu’il avait voulu se construire une nouvelle vie. Qu’il voulait rendre la mienne incroyable et unique. Il rajouta alors qu’il n’était qu’un fanboy de comics qui avait vécu un rêve. Mais un beau rêve avec sa fille. Qu’il n’était qu’un enfoiré, un connard. Mais que son seul regret dans tout ça, c’est que je n’en sache rien.
Je me suis alors redressé avec mal. Sous les yeux à moitié effarés des hommes de Genovese et de Kick-Ass. Mes yeux se posèrent sur mon père alors que je me déplaçais jusqu’à lui tel un zombie de Romero, pour m’effondrer à ses côtés. J’avais tendu mes bras vers lui, pour le soutenir, pour lui dire que tout allait bien. Jusqu’à voir cette puissante main attraper le cuir chevelu de mon père.
PANDes bouts de sa matière cérébrale recouvraient mon visage. Ainsi que son sang. Papa n’était plus là. Kick-Ass manqua de vomir ses tripes sous le choc. D’un effort presque surhumain, je réussissais à attraper Kick-Ass, brisant une vitre à notre passage pour tomber dans une benne à ordures plus loin. Je dis à mon compagnon de se taire, lui disant simplement «
Le travail d’abord. Les pleurnicheries plus tard… ». Nous nous abritâmes dans une des cachettes que j’avais avec papa. Ce débile qui savait à peine se battre me demanda de le laisser m’aider à terminer le boulot. Je n’étais pas en état à ce moment-là de refuser une quelconque aide. Étrangement, la suite se passa extrêmement rapidement. Il fallut d’abord me remettre sur pied. La suite ? Vous vous en doutez. On s’introduisit dans le quartier général de Genovese… Ce fut un massacre. Une boucherie. Kick-Ass laissa cependant la vie à Red-mist. Moi, je n’épargnai pas son père. Après que Kick-Ass détruisit à coups de pistolet son service trois-pièces, je l’achevai.
« Would you give me a hug ? My daddy just died. » Mindy Mcready to Dave Lizewski, 10 years old, bursting into tears .
Ainsi, je retrouve ma maman. J’étais comme les autres enfants maintenant. J’avais une maman. Mais je n’avais plus de papa. J’avais un beau-père nommé Marcus. Il était vraiment policier lui. Et on m’expliqua que c’était l’homme chargé de me retrouver, il y a des années. Je ne cessais pas mes activités pour autant. Malgré les menaces de Marcus, qui était tout à fait informé de mon secret. Il ne voulait pas que j’inquiète maman, si heureuse d’avoir retrouvé sa petite fille. Je ne l’avais écouté que d’une oreille, lui promettant que je ne ferai plus ça. Ainsi, pour continuer à m’occuper du crime à New-York, je droguais mes parents pour les faire dormir longuement. Ainsi, je pouvais entraîner Kick-Ass, que j’appelais désormais Dave, à devenir plus fort.
La vie… C’était étrange. Mon père m’avait appris à faire quantité de choses. La survie, la bagarre, même la torture… Mais j’étais incapable de répliquer quand les filles de mon école se moquaient de moi. Parce que mes fringues étaient trop vieilles. Parce que, je ne savais pas me maquiller du haut de mes douze ans. Je pouvais abattre une dizaine d’hommes à moi toute seule sans grandes difficultés, mais je me retrouvais désarmé face à ces gens-là. Oui. Les gens « normaux ». Alors, j’avais conclu un marché avec Dave. Je devais lui apprendre à se battre, à être plus fort et en échange il m’apprenait à être normale. Cela fut avec difficulté que j’appris à revêtir la peau d’une autre, d’une gentille gamine sans histoire. Jusqu’à décider d’avoir toutes ces salopes à mes ordres. J’en menaçai une, manquant de la balancer du toit de l’école. À partir de ce moment, les garces m’obéirent aux doigts et à l’œil en me laissant tranquille. Dave ne voulait même pas savoir comment je m’y étais prise. Et il dut essuyer un refus quand il me proposa de rentrer dans la Justice Forever. Une sorte de réunion des normaux en collant qui aidait à garder les rues sûres.
J’avais encore des ennemis dans la famille Genovese. Le frère de John avait repris les rênes de la famille depuis la prison. Et se mit à me traquer moi et Kick-Ass. Au début, ça allait. Nous nous en sortions bien. Jusqu’à ce qu’il envoie des hommes chez ma mère. Marcus fut blessé et maman était trop choquée pour comprendre quoi que ce soit. Aucun de ces hommes n’en ressortie vivant. Je suis même sorti voir notre voisin, Monsieur Funkhouser pour lui demander sa masse. Afin d’exploser la tête d’un homme en mille morceaux. Un très gentil voisin. Marcus prit toute la responsabilité. Légitime défense. Il m’avait alors lancé un regard que je connaissais bien. Le dégoût.
J’ai oublié. C’était la première fois que je voyais papa. Il était là, dans la pièce. Je savais qu’il était mort, mais il était pourtant devant moi. Il me conseillait avec sagesse alors que Marcus et maman étaient dans les vapes. Son conseil fut le meilleur. Un bain de sang était nécessaire. Je me mis à traquer les hommes de Genovese de nouveau. J’allais jusqu’à la torture s'il le fallait avant de les achever. Plus personne ne ferait du mal à ma famille. Plus jamais. Finalement, je m’introduisis assez habilement dans la prison où était enfermé Ralphie Genovese. Après quelques mots échangés, il mourut de mes mains. Avant de partir, je passai dans un étrange couloir. J’avais alors demandé à un prisonnier «
C’est le couloir de la mort ? » et il m’avait répondu que oui. Ces hommes dans ce couloir ne coûteraient pas à l’État américain au moins. Je les exécutai gratuitement. Et Hit-Girl disparut. J’étais à présent en sécurité. Ma famille aussi. J’étais seulement Mindy Mcready, une fille
normale.
« … But who was I kidding ? The beast friggin’ in me, man. » Mindy Mcready, 12 years old.
J’observais de loin Dave qui continuait de combattre le crime avec la ligue de Justice Forever. Malheureusement pour lui, nous avions encore un ennemi. Red-Mist, ayant pris le nom du Mother-fucker… C’était si pitoyable. Je compris bien plus tard que ce connard avait une légère déficience mentale. Et surtout qu’il était maintenant le seul héritier des Genovese. Et son pire ennemi était Kick-Ass. Son idée était simple. Il fit tuer le père de Dave. Ce fut ma première réapparition dans la sphère de Dave. L’enterrement de son père. La team de « Super Méchants »… J’ai tellement honte d’en parler de cette manière. On dirait un comic… Donc, cette team sous les ordres du Mother-Fucker tenta d’attraper Dave durant l’enterrement. Je lui sauvais une nouvelle fois la peau. Mais le fils de Genovese n’était pas stupide en plein. Il avait embrigadé tous les psychopathes et les tueurs de la ville pour une somme d’argent folle.
J’avais réussi à attraper un de ces hommes. Il fallut un peu d’effort (oui, si vous préférez, de la tor-ture…) pour lui faire cracher le morceau sur ce que préparait ce dégénéré mental. Je savais que je ne devais plus me mêler de tout cela. Ce n’était plus mon rôle. Mais je la sentais. Cette bête qui grondait en moi, comme un monstre tapis dans l’ombre qui ricanait. Et elle me murmurait des choses à l’oreille. Kick-Ass avait raison. Je n’étais pas Mindy Mcready et Hit-Girl n’était pas un masque. C’était tout le contraire même. C’est alors que je prévins Marcus qu’il y aurait bientôt du grabuge au niveau de Time Square. Je ne lui donnais pas plus d’informations. Lui disant simplement que je n’étais pas Mindy. Pas totalement en tout cas.
Un rassemblement se fit à Time Square. La Justice Forever nous rejoignit pour nous donner un coup de main. On aurait dit un remake d’une scène de bataille épique entre deux bandes rivales d’un film de John Woo. Kick-Ass s’occupa de son « ennemi » pendant que je m’occupais d’une… montagne. Elle se faisait appelait « Mother-Russia » (si vous me posez la question, oui c’est Genovese qui donnait les noms…). Une russe, avec qui je pus communiquer. Contre grosse somme d’argent, elle protégée et tuée n’importe qui pour son employeur. Elle était du genre à parler, pour me faire peur. Et je ne sentais aucun mensonge dans ces paroles. Elle avait été membre de la Spetsnaz, le groupe d’intervention spécial de la police sous les ordres du ministère de la justice russe ainsi qu’un membre du KGB. Autant dire … Je me suis fait défoncer. Jamais je ne m’étais retrouvé dans un tel état. J’étais pratiquement incapable de bouger. Ce fut la seconde fois que Dave me vit utiliser ma babiole magique.
Cette idiote de Mother-Russia l’attrapa avant moi. Persuadée que c’était une sorte de drogue pour la paralyser ou la tuer. Et me força à respirer.
Terrible erreur. C’était ce fameux composé chimique secret qui fut injecté dans mon organisme. Papa me disait de n’utiliser ce petit bijou en dernier recours. Et que cela pourrait un jour me tuer si je ne faisais pas attention. Ma vitesse, ma souplesse au contraire de sa lenteur et puissance furent un avantage. Je lui plantais des morceaux de verre brisés dans les côtes, les épaules et la colonne vertébrale pour la faire tomber à genoux. Il n’était pas nécessaire que j’aille plus loin. Non. Elle était déjà… Mais pourquoi ? Quand Kick-Ass se retourna vers moi, j’ai bien vu son regard et le questionnement qui y régnait. Et j’avais simplement un sourire triste sur le visage. Tenant la tête décapitée de cette femme entre mes doigts. «
Relax. Je m’assure juste qu’elle est définitivement morte. ».
Je lui ordonnais de fuir avec les autres. Lui disant que tout irait bien pour moi. Je m’en sortirai, comme d’habitude. J’ai fait diversion pour qu’ils puissent tous s’enfuir et lancer la police à mes trousses. Une petite course-poursuite dans New York. Quoi de bien pour finir en toute beauté une carrière ? Ah ? Oui. J’ai eu un accident, mes blessures étant trop graves pour me permettre de fuir correctement. Et je fus arrêté par les policiers. Sous les yeux de Marcus. Mon beau-père qui ne leva pas le petit doigt en me voyant dans la voiture accidentée. La suite, je fus soigné à l’hôpital le plus proche. Avant d’être amené devant une étrange Cour de justice, restreinte. Je fus condamné pour soixante meurtres. Et fus envoyé dans une prison de haute sécurité du coin.
Papa, je suis terriblement désolé… Je suis si désolé. Pardon papa.
Papa… Je suis un monstre. « Hello Kitty cards ? » The psychiatrist.
« We all have our vices, bitch. » Mindy Mcready, 13 years old, in jail.
Dans cette prison d’État, je fus mise en quarantaine. Avec d’autres prisonniers. Personne ne se voyait et c’était très bien comme cela. Je m’amusais même à faire de la contrebande avec d’autres. Des cigarettes, de l’alcool… Et mes cartes Hello Kitty. Et puis il y avait mon psychiatre là-bas. Il venait deux fois par semaine me voir. Grand, chauve, une barbe, maigre comme un clou. Il ressemblait à un croquemort. Nos rencontres me faisaient penser à chaque fois au Silence des Agneaux. J’étais le Dr. Hannibal Lecter, le cannibale et il était Clarice Starling, la profileuse du FBI. C’était un idiot. Mais j’acceptais de lui parler. Il était parfois surpris de me voir avec des cartes Hello Kitty. Mais il m’en offrit une fois. Alors, je lui racontais que j’avais détourné le service de sécurité de la prison. Et que ces étranges morts qu’ils trouvaient parfois dans la prison. Ce n’était pas des accidents.
J’étais une ombre. Un monstre que l’on gardait de tous. Je ne sais plus trop si je m’en rendais compte. Mais après tout, j’étais une bête de foire, une plus ou de moins. Parfois j’avais un moment de lucidité quand je me tortillais dans ma camisole de force et dans ma cellule froide. Tous les gens que j’admirais… Je me disais que je ne serai jamais comme eux. Et si je n’avais pas déjà pleuré pour la mort de papa, j’aurai pleuré de nombreuses fois dans ma cellule à cette pensée. Seulement une personne complètement folle et dangereuse. Qu’ils feraient mieux d’éliminer avant qu’elle ne grandisse un peu plus. Ça, je ne lui disais pas à mon psy. Mais je lui racontai que j’avais compris quelque chose d’important depuis que j’étais dans cette prison. Oui.
Marcus. Il savait tout depuis le début. Mon enlèvement, papa, mon entraînement. Il s’était servi de moi d’une manière très habile pour me faire croire qu’il me protégeait. Alors qu’il ne faisait que m’utiliser pour que je fasse le boulot. Après tout, un jour il aiderait à m’attraper et je ne serai plus un problème pour lui. Et ma mère serait dévastée. Mais tout à lui. J’aurai tellement voulu que ce soit le cas. Tellement. Maman est venue une seule fois. Elle me parlait tendrement. «
Mindy, chérie… Je suis tellement fière de toi. » «
M…maman ? » «
Tu es une petite fille fantastique Mindy. » «
Mais, mam- » «
J’ai une petite super-héroïne rien qu’à moi. » disait-elle de ses yeux brillants. Alors, je lui avais souris de toutes mes dents. Et j’avais parlais d’autre chose. Comme si tout était normal. Après notre entrevue, je levais mon regard sur le garde. «
… Je ne veux plus la voir. S’il vous plaît. ». Je refusais la visite de Marcus et maman. J’étais à la fois soulagé de savoir qu’elle ne m’en voulait pas, mais en même temps quelque chose en moi me disait que c’était mal. J’interdis par une lettre à Dave de venir. On utilisait même des noms de code et une seconde adresse pour lui. Pour que personne ne puisse le trouver. Dave était devenu mon seul contact avec le monde extérieur.
Au contraire de Marcus et maman… Il était la seule famille, le seul ami que j’avais. Et surtout il était la seule chose saine de ma vie.
« Just close your eyes, the sun is going down. You’ll be alright, no one can hurt you now. Come morning light, you and I’ll be safe and sound. » Mindy Mcready, 13 years old, singing during the transfer to ??
Et puis cet homme est venu. Un étrange bonhomme. On s’observa un long moment avant qu’il ne parle. Ses mots étaient aussi tranchants que des lames de mes Wakizashis s’enfonçant dans mes ennemis. J'allais être transféré loin d’ici. Dans un endroit que personne ne pourrait atteindre. Et peut-être que si j’avais de la chance, peut-être, pourrais-je sortir un jour. Mais qu’il ne fallait pas trop y compter. Son sourire était le plus malsain que j’ai pu voir de toute ma vie. Même si elle avait été courte jusqu’à maintenant, j’avais rencontré des enflures. Mais lui… Je n’aimais vraiment pas cet homme. Il dégageait quelque chose qui ne me plaisait vraiment pas. Il se mit à me menacer d’une manière presque subtile. Il me faisait comprendre que j’allais partir loin d’ici. Je ne savais pas tout à fait s’il parlait de mourir ou d’être transféré dans un endroit encore plus sécurisé.
«
Je veux voir un ami. Il était avec moi à l’école. C’est tout ce que je veux. ». Son sourire malsain revint à la charge. Et il accepta. Cela devait être rapidement fait. J’avais hoché la tête alors qu’ils venaient me remettre cette foutue camisole. On me donna des vêtements dans une pièce et fut escorté par six hommes. Me voilà dans un fourgon blindé pour assurer une sécurité ultime à tous. Mais surtout pour eux. Quelle bande de poule mouillée. J’avais promis que je ne ferai rien. Je voulais simplement voir Dave. Et je les laisserai me mener à mon destin.
Papa, tu sais je suis si fatigué d’être comme ça. Sans personne, à la surprise de l’adolescent, j’apparus devant la maison de Dave. Il était si heureux de me voir qu’il manqua de me serrer dans ses bras. Il me posait mille questions. Alors que je le regardais sagement sans dire un mot. Avant de poser ma voix d’un ton calme pour lui expliquer la suite des événements. Je devais partir loin de New York. Je lui racontais que je partais pour Los Angeles, loin de tout. Prête pour refaire ma vie. Papa m’avait laissé beaucoup, d'argent liquide dans une de nos planques là-bas. Je pourrai m’en sortir très bien. Qu’il ne fallait plus me contacter. Pour la première fois, je me retrouvais d’une honnêteté sans borgne avec lui. Je le remerciais pour tout ce que nous avions vécu ensemble. C’est vrai, cela sonnait comme des adieux.
Il me demandait, me suppliait presque de lui laisser un moyen de me contacter. Je lui disais que ce n’était pas un homme avec des couilles comme les siennes qui devait pleurer. C’était pour les petites filles ça. Alors, je le laissais là, si je devais le contacter, ce serait moi qui le ferais et non le contraire. Désolé Dave. Merci Dave. Pour tout ce que tu as fait pour moi. On a vécu des aventures, comme je voulais en vivre avec papa. Maintenant, tu devais tourner la page. Et moi je devais partir. Je ne sais pas où, mais c’était pour le mieux que tu ne saches jamais où.
«
Où allons-nous ? » demandais-je, en remontant dans ce camion sans rien dire. Alors qu’ils me remettaient cet horrible habit. Où je ne pouvais plus bouger. Certains que je sois à leur merci. Ils ricanèrent tous. Avant que l’étrange homme malsain ne me dédicace son sourire dont il avait le secret «
Bienvenue dans une prison secrète ma jeune demoiselle. Bienvenue au SHIELD. ».
Hey papa…
Merci d’avoir fait de ma vie, une aventure unique et palpitante.
Merci papa.« Show’s over, MOTHERFUCKERS ! » Hit-Girl