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Let It be - Tony Stark & Isaac Payne

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Jeu 11 Oct 2012 - 22:15
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LET IT BE
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Ma journée était terminée. Je n'allais pas dire "enfin", car cela aurait été un mensonge. Je me sentais bien désormais, une fragile progression au sein de mon esprit. Depuis que j'étais arrivé chez Stark Industries, ma vie semblait reprendre, laissant les années houleuses derrière moi. Ces années durant lesquelles je n'avais pas été souvent sobre. Ma mémoire n'avait que peu de choses à se rappeler cette période, mais elle ne se rappelait que les mauvais moments. La dépression m'avait emmené dans des terres de mon esprit si éloignées de la raison qu'il m'est aujourd'hui presque difficile de savoir si cela était vrai ou pas. Je suis sobre depuis mon premier jour de travail ici. Gardien de sécurité, voilà un travail rêvé pour moi. Ce n'est pas comme travailler pour une famille dont le nombre d'ennemi ne peut être calculé. Bien sûr, Stark Industries a des ennemis, combien de fois ai-je combattu avec leurs armes, contre leurs armes, sans compter que le patron lui-même est un vengeur, mais les attaques contre la tour Stark elle-même sont plutôt rare, quoique, avec les évènements qui viennent d'arriver, je devrais peut-être commencer à m'inquiéter.

Toujours est-il que j'avais été convoqué par le directeur lui-même, Tony Stark, que je n'ai pas besoin de présenter. Iron Man en personne. Les vengeurs sont des modèles pour moi, cette incroyable force et l'envie de s'en servir pour protéger les autres. Une véritable source d'inspiration. J'avais reçu la note plus tôt dans la journée, m'annonçant que je devais le rejoindre une fois mon service fini, ce qui venait d'arriver. Entrant dans l'ascenseur, j'appuyais sur le bouton pour me rendre à l'étage de son bureau, étage auquel je n'allais pas souvent, pour ne pas dire jamais, étant plus présent dans le sous-sol et au rez-de-chaussée. La musique dans l'ascenseur me faisait somnoler et je ne vis pas les étages défiler lors de l'ascension. Qu'avais-je fait pour que Stark veuille me revoir ? Était-ce car ma période d'essai ne lui avait pas convenu ? Le job parfait pour moi à cet instant de ma vie allait me passer sous le nez ? Les portes s'ouvrirent et je sortais, impossible de se perdre, il n'y avait qu'un couloir donnant sur la porte du bureau.

Réajustant mon costume tout en marchant, mal mis à cause de ma position dans l'ascenseur, dos contre la paroi, les bras écartés de chaque côté tenant la barre de maintien. Qu'avais-je bien pu faire ? J'étais sobre depuis mon premier jour, je n'avais pas eu d'écart de conduite, tout s'est déroulé comme prévu. Alors, pourquoi ? Je ne me serais surement pas inquiété si les autres gardes ne m'avaient pas annoncé que « Tony Stark ne reçois jamais personne. ». Si j'avais eu pas mal de connaissance excentrique au cours de mes différentes carrières, Iron Man était bien le pire, s'il est possible de le comparer à quelqu'un d'autre que j'aurais pu rencontrer. L'excentricité est tout à fait normal, il faut l'être de temps à autre. Stark est excentrique, mais en plus il est extravagant et célèbre, le cocktail explosif. Tirant sur le bout de mes manches, je suis finalement derrière la porte. Je toque à la porte, m'attendant au pire, mais réellement au pire, une pression inexplicable au fond de mon estomac. J'ai combattu des hordes d'ennemis, fait tomber des régimes totalitaires en Afrique Centrale et pourtant, j'angoisse comme un lycéen à qui on demande d'aller voir le proviseur. C'est Tony Stark qui m'a fait entrer dans son entreprise. En voyant mon CV, je n'avais pas parié sur une réponse positive, vu mes derniers états de service en date. J'attends, derrière la porte, qu'elle s'ouvre, que l'on me laisse entrer, que l'on me demande de partir.
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Jeu 11 Oct 2012 - 22:54
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Hi-ha-hey-ha-yeah !

    Il n’y a pas mille endroits où l’on peut dénicher un génie hors du commun (pléonasme ? non, du tout) dans mon genre. Ces bêtes-là, pour les débusquer, il faut leur tendre des pièges dans un rayon de un kilomètre autour d’un labo de recherches. Je fais joujou toute l’après-midi avec mes écrans tactiles, consultant des plans d’avions sur simulateur 3D. Ces petits bijoux destinés au sacré saint SHIELD seront probablement d’une gamme supérieure à ceux de l’Air Force One, plus performants et mieux équipés, militairement parlant. En réalité, personne ne peut émettre ne serait-ce qu’un doute sur les produits Stark Industries, on ne trouve pas mieux sur le marché international. Et vous savez pourquoi ? Parce que Je suis le concepteur numéro un, la tête pensante, le feu et l’énergie de toute mon entreprise. Il ne faut pas chercher plus loin.

    Bref, les Avengers auront enfin la possibilité de suivre Iron Man au combat. J’ai à peine dix minutes d’avance à chaque fois (ça commence à m’exaspérer sérieusement). Et si ce n’était que ça…la dernière fois il y a eu un problème technique, une fuite de carburant ou je-ne-sais quoi qui nous a retardée considérablement lors d’une mission. Evidemment, c’est bibi qui s’y colle pour remettre la machine en marche…Assez de ces avions en papier, ces camelotes, ces dangers publics. Ils veulent de la bonne ? Ils auront de la bonne. J’avance bien dans mes travaux, m’absorbant dedans, corps et âme.

    L’heure tourne à toute allure, si bien que je zappe complètement le rendez-vous que j’avais adressé à Payne le matin même – mon inconscient a dû piquer ma place l’espace de cinq minutes de folie. Heureusement, mon Jarvis adoré me rappelle à l’ordre brutalement. « Monsieur, je me permets de vous signaler la présence de M. Payne qui est actuellement à vous attendre devant votre bureau. » J’arrête un instant de pianoter sur mon PC et je regarde l’horloge digitale. Woups. « Dis lui de…hum non, j’arrive. » J’éteins tout en claquant des doigts à la Monsieur est servi et je me dirige vivement vers les ascenseurs tout en enfilant ma veste en cuir. J’envoie un sms à Pepper pour qu’elle ne s’inquiète pas de mon absence subite, inventant une excuse délibérément sordide qu’elle mettra sur le compte de la Tony-attitude.

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrent sans émettre le moindre son. La silhouette qui se tient raide comme un piquet devant la porte de mon bureau pourrait en impressionner plus d’un – bon, pas moi hein. Une carrure d’athlète. Plaquettes de chocolat j’imagine. Muscu à gogo, bodybuilding et tout le tralala. Brrr j’en ai froid dans le dos. Au moins, je sais la raison pour laquelle je l’ai engagé lui plutôt qu’un autre. Il me rappelle le physique tout en muscles du Captain. Pour un humain « normal », je dois avouer que ce mec n’a rien à envier à ceux qui ont reçu l’injection du sérum « super-soldat ». Payne doit craindre pour son poste, car même de ma position, je peux percevoir un mauvais karma ou quelque chose dans l’genre se dégager de lui. Ses ondes négatives m’atteignent à vous crever l'cœur. Oh le brave petit, je le comprends, il n’est qu’en période d’essai, mais j’ai bien l’intention de l’engager pour de bon, même si ces quelques semaines ont diverti le Stark des grands et des petits jours. Je ne l’ai pas ménagé, le pauvre. On n’est pas dans le monde des Bisounours, il fallait bien le soumettre à l’épreuve.

    Je m’approche silencieusement et m’éclaircis la gorge. J’adopte un air concentré en fronçant les sourcils : « Payne ? Vous comptez planter votre tente ici et faire le guet jusqu’à demain matin ou on peut attaquer tout de suite ? » Aucune excuse pour mon fâcheux retard. Irrévérencieux jusqu’au bout des ongles. Rien dans mon attitude ne montre une quelconque crise de culpabilité. Je calcule rapidement ; ça doit faire environ cinq minutes qu’il poireaute là. Les remords ne m’assaillent pas encore, sorry.

    J’esquisse un petit sourire afin de détendre l’atmosphère. « Allez mon gars, on dégage d’ici. Les bureaux, ça ne me branche pas trop pour discuter…affaires. » A-ber-rant. Ce type est vraiment tordu. Je lui indique l’endroit d’où je viens. Et c’est reparti pour un tour de manège ! Youhou !…euh, d’ascenseur, vous m’aviez compris, faites pas comme si…bon, laissez tomber. Je reste muet tout le temps du trajet, ne daignant pas même lui accorder un regard histoire de faire durer le suspens in-sou-te-na-ble. Mes pensées tournoient. Ma décision est prise depuis quelques jours, cependant, il me faudrait une accroche. Nous sortons de la Tour par la grande porte. Ma monture-voiture nous attend, ronronnant en voyant Papa. C’est une décapotable au moteur rugissant. Je vous présente en avant-première le tout dernier modèle de l’Iron-Mobile, classe nan ? Je saute dedans le plus naturellement du monde et indique à mon nouveau copain de m’imiter.

    « Prêt pour une petite virée à Brooklyn ? » Je n’attends pas la réponse. J’enclenche la première et on décolle. TAÏAUT !
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Jeu 11 Oct 2012 - 23:16
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LET IT BE
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Je reste là, face à cette porte, me demandant encore comment j'en suis arrivé là. Hasard ? Destin ? J'ai toujours eu du mal à croire à ces choses-là. Si Dieu n'existe pas, je brasse du vent, s'il existe, je ne trouve pas ça plus rassurant. Chacun de mes pas m'a conduit inévitablement devant cette porte, le dernier salut d'Isaac Payne. Si Stark me mets à la porte ? Je retournerais me cogner la gueule sur le comptoir, le Beretta dans une main, la photo de ma femme dans l'autre et trop d'alcool dans le sang pour pouvoir me sauver la mise. Si aucun homme n'a encore jamais réussi à me tuer, peut-être est-ce car je dois le faire moi-même. Les mains dans le dos, je suis droit, le garde-à-vous parfait du corps des Marines. J'ai autrefois juré de protéger l'Amérique, c'est ce que je fais toujours, en un sens.

Les portes s'ouvrant au bout de quelques minutes, je ne fais qu'un pas dans la pièce avant de voir arriver « le » Tony Stark. « Payne ? Vous comptez planter votre tente ici et faire le guet jusqu'à demain matin ou on peut attaquer tout de suite ? » Je cligne nerveusement des yeux. Qu'est-ce que... Relâchant le garde à vous, mes mains se lâchent dans mon dos. « Monsieur ? » Je suis abasourdi par cette entrée, elle se veut intimidante. Non pas que j'ai peur, tant que Stark ne rentre pas dans son armure, je ne pense avoir à craindre beaucoup de choses -quoique, peut-être cache-t-il un système de défense sur lui en permanence, ce qui ne serait pas déconvenue, vu la situation. Peut-être est-ce pour détendre l'atmosphère, peut-être est-ce car il ne peut garder son sérieux très longtemps, le patron lance, d'un ton tellement éloigné du précédent qu'il m'est impossible de savoir sur quel ton il est sérieux et sur lequel il ne l'est pas.

« Allez mon gars, on dégage d'ici. Les bureaux, ça ne me branche pas trop pour discuter...affaires. » Mon gars ?! J'ai parlé deux fois à Tony Stark, une fois quand il m'a embauché et une seconde fois, maintenant. Gardant toujours mon sérieux, mais commençant sérieusement à croire que l'homme en face de moi est furieusement fou, je le suis, pour reprendre l'ascenseur. Il ne parle désormais plus et ce n'est pas à moi de prendre la parole. On ne parle qu'une fois que l'on y est autorisé, c'est la règle d'or si l'on veut survivre. J'ai le regard fixé sur le cadran des étages. Pourquoi n'est-il pas confortable pour un homme comme lui de parler affaire dans un bureau ? Une légère paranoïa s'installe alors en moi. De quelles affaires parlons-nous ? Depuis le début, je pensais que c'était pour parler de mon poste au sein de Stark Industries, sachant bien que le patron avait une façon inattendue de travailler, mais trop d'horreurs ont défilé devant mes yeux pour que je reste sans rien faire. Alors que je me décide enfin à prendre la parole, les portes s'ouvrent et je n'ai le temps de ne rien dire que Stark sort déjà, une magnifique voiture nous attendant à la sortie. Le vrombissement du moteur est magnifique, on sent la cylindrée prête à exploser sous la puissance de l'engin. « Prêt pour une petite virée à Brooklyn ? » Ouvrant la porte, contrairement à lui, je m'installe du côté passager, il faut que je paraisse plus décontracté, que je ne doute pas. Il est Tony Stark, pas un des hommes mafieux qu'il m'est arrivé de croiser sous couverture. Me raclant la gorge et en gardant les yeux sur la route, j'ajoute. « Si je peux me permettre, Monsieur, pourquoi devoir aller jusqu'à Brooklyn pour parler d'affaires ? » Je suis totalement calme, je ne pense pas le moins du monde à une embuscade. Légère paranoïa, haha, la meilleure blague de l'année. Ma main est posée sur ma cuisse, trente-centimètres la séparant de mon arme, on n'est jamais trop prudent.

Stark n'est pas réellement ce que l'on pourrait appeler un sage de la route et chaque fois qu'il ralentit un peu, j'hésite à sauter de la voiture, de peur qu'il ne nous tue. Ironique, d'avoir peur de mourir dans un accident de voiture pour quelqu'un qui a peur de se faire assassiner par un patron qui fait partie d'un groupe de super-héros protégeant la Terre. La voiture ralentie enfin et j'avoue ne pas savoir du tout où nous sommes, étant concentré sur la route et pas sur les alentours. Levant la tête, je vois le portail du cimetière de Green-Wood. Mon sang ne fait qu'un tour. Je n'ai pas mis les pieds dans un cimetière depuis le décès de ma femme et de mes enfants. Baissant les yeux, je pose mon regard sur le vengeur. Impossible de savoir ce que cet homme pense et cela en est tellement frustrant.
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Jeu 11 Oct 2012 - 23:25
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On ira boire sur ta tombe, daddy.

    My greatest creation…is you. - Howard Stark

    Les mecs militairement impliqués, mécaniquement agencés, automatiquement conçus comme des armes guerrières n’ont pas le sens de l’humour, du moins, j’en ai déstabilisé plus d’un avec mes manières hum…peu conventionnelles. On ne trouve pas plus coincés qu’eux, engoncés dans leurs uniformes, habitués à recevoir des ordres de leurs supérieurs, incapables de prendre une décision comme des grands garçons et habités par de hautes ambitions patriotiques, ils se tiennent constamment au garde-à-vous même quand cela n’est pas nécessaire ; de vraies chochottes de surcroît dès qu’on les malmène un tant soit peu. Je ne m’excuse pas d’être moi-même, à savoir un inconstant doublé d’un arrogant mégalo. Il faut s’adapter, soldat. Marche ou crève ! La loi du plus fort est toujours la meilleure pour les gens du commun. Notre monde est devenu une jungle tropicale où il faut apprendre les rudiments barbares de la survie. De la solidarité ? Peuh, c'est pour les femmelettes ça.

    Ne vous étonnez pas que je préfère largement le travail en solo, car ce sont les autres qui vous ralentissent et vous mènent à votre perte finale. On n’est jamais mieux servi que par soi-même, je l’ai appris à mes dépens. Et malgré tout, me voilà membre à part entière des Avengers, amené à bosser avec autrui, des confrères aussi casse-couilles que moi-même. Par un miracle de je-ne-sais quel dieu (animiste, bouddhiste, esprit vaudou), nous avons réussi l’impossible : nous unir en vue du Bien, d’un tout plus grand que la partie. Depuis lors, on peut dire que j’ai changé ma conception de l’esprit d’équipe. Sans nous marcher dessus, sans nous entretuer à longueur de journées, sans sacrifier l’ego de l’autre, nous avons accompli quelques petites merveilles ensemble.

    Tout ce qui m’importe, au-delà de nos exploits, c’est de parvenir à protéger les miens comme mon père, Howard, avant moi. Après sa mort, il m’a encore transmis son savoir, il a vu grand et loin, il a légué ses moult projets à sa progéniture. Je ne veux pas le décevoir. Je ne veux plus. C’est pourquoi, ce jour-là, il m’a semblé évident et symbolique de lui rendre visite. « Si je peux me permettre, Monsieur, pourquoi devoir aller jusqu'à Brooklyn pour parler d'affaires ? » Cette voix grave, voire un peu rauque, me tire de mes pensées vagabondes. Je réplique aussitôt : « Contentez-vous de vous détendre et de suivre le mouvement, Payne. Promis, nous n’allons pas dans un cabaret ou un lieu compromettant. » J’esquisse un sourire énigmatique. Impossible d’appréhender la moindre de mes pensées. Mi-humoristique, mi-sérieux, de quoi vous embrouiller purement et simplement.

    Ma conduite est dangereuse, affolante pour mon camarade qui ne semble pas particulièrement enchanté. Il ne dit rien, mais je devine ses pensées. Je gare le monstre rutilant, coupe le moteur (allez, tout l'monde descend !) et m’en extraie de la même manière que j’en suis entré. Au passage, je m’empare de deux bouteilles de bière qui traînent dans le coffre – les petits extras de fin de journée, puis je fais signe à mon compagnon d’infortune de suivre le guide. « Vu votre tête, vous n’avez pas l’air d’un fana des cimetières. On ne va déterrer personne, je le jure sur mon réacteur ARK. Je suis tordu, mais pas au point de piller une tombe. » Petit clin d’œil fait maison. Qu’a vécu Isaac pour qu’il tire une tronche pareille ? Il a dû en voir pas mal lui aussi. Comme quoi, les plus résistants d'entre nous ont aussi leurs faiblesses et sont peut-être plus vulnérables encore que les autres...

    Mon humour noir serait à revoir, mais bon…Je m’avance entre les allées comme si je savais exactement où j’allais. Mes pas me portent allègrement vers mon but. J’ai une sorte de GPS intégré, le souvenir est lointain mais encore vivace dans mon esprit. A l’enterrement de mes parents, je n’avais pas versé une larme. Je n’étais qu’un gosse plein de fiel et de ressentiment. Avais-je souhaité sa mort ? La nuit, il m’arrive d’y repenser. J’en ai voulu terriblement à mon paternel, cette privation d’affection m’a pesée longuement. Quand Fury m’a ouvert les yeux sur mon héritage et quand mon père s’est adressé à moi par l’intermédiaire d’un film, l’émotion m’a pris de court. Nous nous sommes réconciliés ; cette fois-là a été la bonne, cette fois-là…alors qu’il gisait six pieds sous terre.

    Nous y voilà. La sépulture des Stark est richement garnie comme à l’accoutumée. Pour beaucoup, il s’agit d’une famille maudite, une famille de bandits qui a surfé sur la vague des conflits mondiaux. Depuis que j’endosse l’armure d’Iron Man, il semble pourtant que j’ai rétabli la réputation de notre nom. Je me tourne vers Isaac en lui tendant l’une des bouteilles. « Je connais vos petits tracas à ce sujet figurez-vous, et suis à même de comprendre. Cependant, j’aimerais faire une petite exception pour ce soir…en l’honneur d’un grand homme, Howard Stark. » J’espère que t’es fier de ton fiston de là-haut, papa…Je bois au goulot avec nostalgie. Mes yeux se voilent l’espace d’un bref instant où je quitte le monde réel sans m’en apercevoir. A mon retour, je reporte mon attention sur Payne et déclare solennellement : « Je suis très satisfait de votre travail au sein de l’entreprise M. Payne. Vous m’avez supporté comme patron tout ce temps avec brio, soldat. J'ai par conséquent pris la décision de vous engager à Stark Industries en CDI. Toutes mes félicitations ! » Je lui tends la main amicalement en guise de pré-signature de contrat.
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Jeu 11 Oct 2012 - 23:47
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LET IT BE
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Le cimetière de Green-Wood ne ressemble en rien au misérable cimetière où gît désormais ma famille. Alors que Stark saute encore par-dessus sa portière, j'ouvre la mienne et sort lentement. Le temps d'un battement de paupière, je revois les vagues souvenirs de ma femme, effacés par le temps et la guerre. Les seules choses dont je me rappelle ne sont que ses cheveux blonds qui luisaient sous le soleil, le doux parfum de lavande de son shampoing et sa voix quand elle me disait : « Je ne sais pas ce que je ferais si tu venais à ne pas revenir. ». Ma mâchoire se serre. C'était elle qui n'était pas revenue.

« Vu votre tête, vous n'avez pas l'air d'un fana des cimetières. On ne va déterrer personne, je le jure sur mon réacteur ARK. Je suis tordu, mais pas au point de piller une tombe. » La voix du patron me tira de mes pensées, juste à temps pour ne pas craquer face à ma mémoire lugubre et tellement noire. Nous marchâmes encore pendant quelques minutes, au milieu des tombes. Tony Stark semblait connaitre le chemin et peu à peu, cette idée de pseudo-assassinat ce dissipa, sans que pourtant ma main ne s'éloigne de mon pistolet. N'oublions pas un instant que c'est avec Stark que je me balade dans un cimetière au milieu de Brooklyn. On n'est jamais trop prudent avec un vengeur sans armure. Dans sa main, des bières. Je n'ai pas bu de bière depuis des mois. Qu'espère prouver Stark ? Que je ne tiens pas mes promesses de sevrages ? Que le pauvre Payne est incapable de tenir sans ses 0.75 grammes d'alcools dans le sang ?

« Je connais vos petits tracas à ce sujet figurez-vous, et suis à même de comprendre. Cependant, j'aimerais faire une petite exception pour ce soir...en l'honneur d'un grand homme, Howard Stark. » Mes yeux s'écarquillent un peu en entendant le nom du père Stark, avant de retomber sur la tombe de la famille Stark, ornée de somptueuses fleurs. Hésitant quelque peu, je tends malgré tout le bras pour me saisir de la bière que me tend mon propre boss. « Je... Hum... A Howard Stark. » Que puis-je ajouter d'autre ? Si mon toast porte à Howard Stark, je ne peux m'empêcher d'ajouter, dans mon esprit, à ma douce femme et à mes jumelles non-nées. Alors que je porte à mes lèvres la canette, Stark reprend et ajoute.

« Je suis très satisfait de votre travail au sein de l’entreprise M. Payne. Vous m’avez supporté comme patron tout ce temps avec brio, soldat. J'ai par conséquent pris la décision de vous engager à Stark Industries en CDI. Toutes mes félicitations ! » J’ai juste le temps d’avaler de travers ma gorgée en entendant ses dires et en voyant sa main se tendre que je ne sais pas quoi ajouter. Une immense fierté emplie mon âme de joie. Regarde-moi bien, de là-haut, remonter la pente et prendre le taureau par les cornes. Cependant, ma joie est de bien courte durée et mon esprit pragmatique reprend le dessus bien rapidement. Si ma mission, qui est de garder la Tour Stark, était couronnée de succès, pourquoi m’amenez dans un lieu aussi sinistre et important pour le patron ? J’ai appris, au fil du temps et des missions, que les distinctions remises dans des conditions, disons spéciales, cachent généralement de choses beaucoup plus sombres et beaucoup plus dures que les apparences ne le laissent paraître. L’assassinat n’étant pas une des clauses du contrat d’essai que j’ai signé, et doutant fortement de l’implication de Stark dans ce genre d’opération, ma curiosité est piquée à vif. Attrapant sa main, je me redresse et réponds. « C’est avec conviction et détermination que je vous remercie de m’avoir donné ma chance et d’ainsi accepter de me prendre dans votre compagnie. Cependant… » Marquant une pause, je cherche les meilleurs mots qui puissent retranscrire, sans paraitre impoli, la situation telle que je la voie. « Cependant… Et n’y voyez aucune offense, mais je ne pense pas que vous m’ayez amené jusqu’ici, un lieu qui doit être important à vos yeux et à votre cœur, pour accepter de me prendre. » Je n’étais pas souvent envoyés sur des missions de négociations, ayant plutôt la verve de Bruce Willis dans « Le Cinquième Element » quand il s’agit de parler délicatement.
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Dim 21 Oct 2012 - 11:16
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Nobody said it was esasy

    Un indubitable sentiment de joie et de fierté mêlées se peint sur son visage harassé par un passé certainement lourd et secret. Je lui laisse le temps de digérer l’info. Je me tourne vers mon père à qui je n’ai jamais pu faire mes adieux. J’aurais tant de choses à lui dire, j’aimerais le remercier encore de veiller sur son fils. Quelques minutes plus tard, je secoue la tête comme pour chasser la mélancolie qui tente de s’emparer de mes fonctions cognitives et émotionnelles. Je refuse de céder à un chagrin fastidieux. Je ne veux pas gâcher l’instant. Je jette un œil à mon compagnon qui semble soulagé d’apprendre qu’il n’a pas été recalé. L’euphorie s’estompe cependant. Je fronce les sourcils. Il se doute de la supercherie et de la mascarade que j’ai orchestrées avec mon talent habituel pour les choses du spectacle. Je lui sors un sourire de ma fabrication. Ce type-là me plaît bien, décidément !

    M’éclaircissant la voix, je tente de trouver les mots justes pour exprimer ma demande. Mon embarras emplit l’air ambiant. « Vous avez raison. Je ne vous ai pas amené jusqu’ici pour vous remettre un simple insigne. J’ai d’autres projets vous concernant… » Le regard las et un sourire fatigué, je regrette ma décision et songe à me convertir à la Fatalité. J’ai déjà envisagé toutes les conséquences, sur tous les plans et toutes les échelles. J’ai le pressentiment que cela ne charriera rien de bon. Mais, têtue comme elle est, elle n’aurait pas accepté ma sur-prudence à son égard. Je crispe la mâchoire. J’ai peur et ma peur me fait commettre des conneries du genre. Wahou, j’suis le numéro un des imbéciles. J’ai l’air d’un enfant perdu qui a besoin d’un guide. Une brûlure se reflète dans mes yeux blessés. Mais il est trop tard pour faire machine arrière. Je me suis déjà engagé sur la piste noire.

    « Cette mission, si vous l’acceptez…consiste à protéger la personne qui compte le plus à mes yeux. J’ai des responsabilités qui ne me facilitent pas la tâche, c’est pourquoi je fais appel à vous. Je pense que vous ne me décevrez pas, Payne. Cette personne m’en voudra certainement mortellement, mais je crains trop pour sa vie, surtout depuis les derniers événements…Il s’agit de Mlle Pepper Potts. »
    Je lâche ma bombe atomique. Je ne suis que détermination en cet instant. Mes poings se serrent. Il doit savoir à quel point c’est important. S’il échoue…N'y pensons pas, d'accord ?

    Je rajoute, adoucissant encore la voix comme si je parlais à mon confident de toujours. Ou comme si les tombes avaient des oreilles… « Vous être un type réglo, le genre à aider mamie à traverser un passage piéton. Moi, je ne suis pas quelqu’un de bien. Mais je crois qu’on défend les mêmes valeurs, rien ne compte plus que les personnes qui nous sont chères, n’est-ce pas ? » Je scanne ses réactions de mon œil rieur. Hier encore, j’étais un gamin qui ne pensait qu’à son nombril et à satisfaire tous ses désirs, aujourd’hui, j’ai enfin pris conscience de ma raison de vivre et de tout ce que cela implique.
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Mer 7 Nov 2012 - 10:05
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« Vous avez raison. Je ne vous ai pas amené jusqu’ici pour vous remettre un simple insigne. J’ai d’autres projets vous concernant… » J’avais vu juste au travers des attentions de Stark, c’est je dois avouer que c’était plutôt difficile à imaginer pour moi. Après la paranoïa d’être viré, en voilà une nouvelle qui toque à la porte de mon esprit, je t’en prie, entre. Que peut bien me demander Iron Man qui n’est que moi qui puisse faire – s’extrapole, j’adore ça – et qu’il est besoin de m’emmener sur la tombe de son père pour s’exprimer. Je n’ai pas menti sur mon CV, j’ai déjà eu affaire à la guerre, tellement trop de guerre. Une guerre non pas faites d’un peuple se protégeant d’un autre, ce genre de guerre épargne généralement les populations, j’ai vu la guerre d’anéantissement et c’est une chose que je crains désormais, l’anéantissement. Crispant ma main, je retiens mon souffle en attendant la fin de la phrase de Stark.

« Cette mission, si vous l’acceptez…consiste à protéger la personne qui compte le plus à mes yeux. J’ai des responsabilités qui ne me facilitent pas la tâche, c’est pourquoi je fais appel à vous. Je pense que vous ne me décevrez pas, Payne. Cette personne m’en voudra certainement mortellement, mais je crains trop pour sa vie, surtout depuis les derniers événements…Il s’agit de Mlle Pepper Potts. » Mes yeux s’écarquillent. Il veut que… Je protège… Pepper Potts ? J’ai eu vent qu’une mutante c’est introduit et à gravement blessé Mlle Potts, mais de là à dépêcher un homme pour agir comme son ombre. Je baisse les yeux, je n’ai pas réussi à protéger ma femme, comment pourrais-je réussir là où j’ai déjà échoué. « M. Stark, c’est un réel honneur, mais je crains que… » « Vous être un type réglo, le genre à aider mamie à traverser un passage piéton. Moi, je ne suis pas quelqu’un de bien. Mais je crois qu’on défend les mêmes valeurs, rien ne compte plus que les personnes qui nous sont chères, n’est-ce pas ? » Son timbre de voix n’est plus le même, ce n’est pas ce ton habituel qu’il prend quand il parle, c’est la même voix que lorsqu’il porta le toast pour son père. Je ferme les paupières. Bien qu’il soit un génie philanthropique millionnaire, il me fait penser à ma propre personne en des jours moins sombres. J’esquisse un sourire et relève la tête. « Les gens biens n’existent pas, il n’y a que ceux qui restent mauvais et ceux qui essayent de se racheter. ». Faisant quelques pas pour déposer ma canette, vidée d’une gorgée seulement, dans la poubelle à proximité, je me rend compte que les heures courts. Le temps passe donc à une telle vitesse ? Il se pourrait là que ce soit ma seule chance de pouvoir un jour redevenir un homme fiable, un type réglo comme le souligne Tony Stark. Bon Dieu, Payne, dans quel pétrin vas-tu encore te fourré ? Revenant vers Stark, j’ai le dos droit, un garde à vous non officiel, la version Iron Man. « C’est avec honneur et fierté que je défendrais Mlle Potts, mais je crains que lorsqu’elle le découvrira, nous soyons tous deux dans une situation très inconfortable. »

Tout se passera bien. J’ai appris de mes erreurs, j’empêcherais que quelqu’un comme Iron Man ne perde la raison comme moi. Je lève les yeux au ciel, quelques nuages et le soleil en train de descendre dans le ciel. Je m’imagine au crépuscule d’une ancienne vie qui est la mienne et à l’aube d’une nouvelle, qui ne se passera pas dans la tourmente et le sang. Mon amour, comme j’aimerais que tu sois là pour voir comme je redresse la tête, que les filles aient vu le jour et que vous rencontriez mon nouveau patron. Le passé appartient au passé, place à l’avenir désormais.
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