♣ Statut du sujet : Privé ft. Mindy ♣ Date du rp : New-York, avant l'intrigue ♣ Météo & moment de la journée : Début d'après-midi, temps frisquet
❝ Robin wishes he was us.❞
- Madame Loki aka. The Goddess of Stories - - Mindy McCready aka. Hit-Girl -
« - Chiant, crétin, chiant, chiant, mes yeux brûlent »
Poc, poc, poc, poc font les comics à chaque adjectif jeté d'un ton passablement ennuyé et dégouté alors qu'un long doigt fin, vernis de noir passe un à un les comics, les faisant rabattant sur le précédent alors qu'elle épluchait les comics rangés à la verticale dans une boîte. Loki était penché sur les différentes boites contenantes les dernières sorties, un coude posé sur une autre boîte, son menton dans ses mains, et à moitié avachie sur la première rangée de casiers. A sa décharge, elle était bien plus grande que la moyenne et se serait cassé le dos à se tenir correctement.
Vingt bonnes minutes auparavant, une jeune femme d'une petite trentaine d'année était rentrée avec fracas dans le comics shop. Et par fracas, j'entends – les portes vitrées manquant de se fracasser alors qu'elle les ouvrait avec une allure qui aurait mieux correspondu à un cowboy entrant dans un saloon cherchant la bagarre ou à une reine faisant une entrée magistrale. Sa démarche renforçait encore cette impression – ses bottes n'avaient qu'un petit talon, ce qu'il fallait pour magnifiquer ses jambes et son mètre 88 pieds nus, mais cela n'annulait son attitude grandiose et la force de ses enjambées hautaines. On aurait pu accrocher une cape à ses épaules qu'elle aurait claqué dans les airs, et une couronne sur la tête qu'elle n'aurait pas vacillé une seconde tant le regard était arrogant et le port haltier. Elle avait lâché un mince sourire méprisant au vendeur qui avait voulu la conseiller, rouler des yeux et s'était détourné pour affronter elle-même les casiers de comics. Quelque chose déconseillait de toute manière de l'aborder, et cela devait plus à de la magie qu'à sa simple atittude ennuyée. « - Vous vous fichez de moi ? Qui se préoccupe encore de lui ? »
Loki arqua un sourcil d'ébène et eut un rictus dégouté en extrayant un comics sous blister de la pile. Evidemment – il fallait qu'il soit là, celui là. Thor, brandissant un marteau à la garde bien trop longue pour être Mjollnir, entouré d'éclairs . Apparemment le dessinateur était persuadé qu'Asgard était resté à l'époque de Cro-Magnon pour le style vestimentaire et voir Thor luisant et en petite tenu était vraiment quelque chose dont elle aurait pu se passer. Qu'est-ce qu'ils avaient tous avec son frère ? - enfin. Loki avait commis l'erreur de poser cette question à voix haute lors d'une de ses premières visites dans un comics shop et on lui avait répondu quelque chose comme quoi il était sexy et « non mais tu as vu ses bras ? ». Oui, pendant plusieurs siècles, tu m'excuses si je te vomis dessus ? Depuis 2012, même depuis qu'un milionnaire playboy philanthropiste avait fait son coming-out, les esprits s'étaient échauffés. Pour Loki, voir des gens avec un casque à ailettes ou un bouclier en carton était franchement perturbant. Cela avait ses avantages cependant, dont il savait jouer – oui, les Avengers II avaient leurs propres figurines et aventures sous forme de comics personnellement acceptées par le président en personne et personne ne voyait ça comme de la propagande ( stupides mortels). Les aventures tirées de ses ennemis jurés pouvaient donner des idées à Loki, aussi. Ou le distraire. Les comics étaient l'un de ses péchés mignons, avec le vernis et les jeux vidéos. Pour combattre l'ennui, c'était parfait.
Car Loki s'ennuyait.
Etre le roi, le président, régner, gouverner.... Loki sentait ses dents se serrer et une moue agacée passer sur ses traits rien qu'en y pensant – c'était ce qu'elle avait toujours voulu, et il y avait beaucoup d'avantages. Le frisson du pouvoir, l'ambition assouvie, le serpent repu dans son nid. Ressentait-elle du plaisir, lorsqu'elle était assise dans un fauteuil, un sourire en coin et le regard vert fourbe ? Oui. Terriblement. Elle avait gagné. Contre toute attente, Loki d'Asgard, Loki de Jotunheim s'était rendu maître de Midgard – des USA, mais quelle différence cela faisait-il ? La satisfaction n'était pas dans sa nature cependant, et elle était agitée. En ébullition. En partie parce que réaliser l'ambition d'une vie, le désir inaccesible – voir ses rêves réalisés était une cruelle désillusion. Parce que ce n'était jamais aussi bon que l'on avait supposé, jamais assez, jamais suffisant. En partie parce qu'il … n'y avait plus rien ensuite. Bien sûr, il aurait pu tuer Thor, Odin, balayer les exilés d'Asgard, révéler sa véritable nature... Une poire pour la soif, dirons nous, plus tard peut-être. La paperasse, les réunions, les problèmes mineurs qui s'amoncelaient... elle avait été éduquée pour y faire face, comme un roi. Elle n'avait jamais voulu le pouvoir pour la gloire, ou même le pouvoir en lui-même. Prouver sa valeur, prouver qu'elle était l'égal de son frère, qu'elle pouvait faire une bonne reine – meilleure que Thor lui-même. Elle y était arrivée, et elle était prête à faire face à tous les menus désagréments du pouvoirs. Mentir, prétendre, jouer un rôle – il s'y coulait aussi facile qu'un serpent hors de sa mue. Mais le président ne pouvait rien faire librement, il était un visage connu, reconnu, Loki avait tout fait pour, y compris en versant dans un certain culte de la personnalité. Le monstre aux cheveux de jais et au regard venimeux était oublié, mais personne ne le confondrait avec un être humain.
Donc, Madame Loki. Mademoiselle plutôt, puisqu'elle semblait avoir une trentaine d'années, comme Loki, malgré les siècles au compteur. Ce n'était pas une illusion, mais bien Loki – sous une de ses véritables formes. Il pouvait, techniquement se transformer en ce qu'il voulait, que ce soit en chair ou par illusion. Mais plus la réalité était éloignée de ce qu'il était, plus cela demandait d'efforts – mais cette femme était bel et bien Loki, aussi authentique et sincère que l'homme aux cheveux noirs qui avait vu son frère se faire exiler d'Asgard avec un désarroi bien réel. Peut-être plus que réel que Liesmith. Asgard n'avait pas tout à fait les mêmes préoccupations que Midgard et s'il y avait bien une chose qui chez Loki, n'avait pas suscité la colère de papa Elle se ressemblait, après tout – l'ossature de son visage était la même que celle de Loki dans son apparence principale, même pommettes saillantes, même front haut, même forme du nez, minces lèvres pâles, même taille, soudainement improbable pour une femme. Les cheveux noirs de jais étaient les siens, plus longs, descendant jusqu'au milieu du dos – certes les légères boucles, dignes d'Hollywood étaient magiques. Les boucler avec un fer aurait été plus vrai et aisé... jusqu'à ce que Loki essaie, se brûle et perdre une demi-journée. Pour ça, la magie ferait l'affaire. Bottes noires, slim d'un noir délavé, un haut de satin vert, légèrement décolleté. Et surtout un manteau au col de fourrure comme on en faisait pas sur Midgard, noir comme la nuit soulignant sa mâchoire carrée et son teint pâle. Elle aurait pu ressembler à une ado rebelle, si elle n'avait pas affiché 30 ans, la prestance d'une reine qui aurait plus été habituel dans une salle de bal avec une robe échancrée et l'aura qu'elle dégageait. Celle de Loki - ses expressions faciales étaient les mêmes, du rictus sardonique, aux puppy eyes, le sourcil arqué ou les lèvres retroussées . Elle était elle-même.
Loki éclata de rire, et si elle avait été en train de boire quelque chose, l'aurait sans doute craché par le nez. Elle posa une main devant sa bouche pour contenir son rire, tout en fixant le comic qu'elle tenait en main, un peu comme s'il s'était agit d'un rat crevé pour un rituel magique particulièrement dégoûtant. Pourtant, l'amusement était réel – elle se retourna pour tourner le dos aux casiers, et s'appuya nonchalamment dessus, une jambe pliée pour que son talon s'appuie contre le montant de la table tandis qu'elle feuilletait le numéro, curieuse et secouant la tête, sans cesser de ricaner : « Superior Iron Man ? Touchant.»
- mais d'un mouvement de poignet,elle envoya le comics sur la pile de la fine fleur des comics sélectionnés qu'elle comptait prendre. Loki haussa les épaules avec un rictus moqueur : « - Je lui offrirais ça lui donnera des idées de grandeur. »
Elle redressa la tête, chassant ses cheveux de son visage et promena son regard – en face d'elle, une pyramide figurines.... de super-héros. Elle supposait. Le pannonceau « nouvel arrivage, figurines exclusifs » les signalant avec autant de discrétion que le A sur la tour Stark. Loki s'approcha avec curiosité – ses Avengers à elle, mais bien évidemment Iron Man, Hulk ( HULK ?! ), un abruti en collant, des inventés et des avatars réels. Dégoût. Les humains étaient pathétiques et en plus ils dressaient leur progéniture à adorer une bande d'abrutis en collants flashys et aucun respect d'eux mêmes comme si c'était des dieux qui pouvaient les sauver de tous les périls . Loki en connaissait une tonne sur les dieux et les prétendus sauveurs, autant que sur les dangers qui causeraient la perte de l'humanité. Loki envoya une pichenette dans la boîte contenant un Thor miniature – une pichenette asgardienne, faisant tomber la pyramide qui s'éparpilla sur le sol. Loki fit un pas sur le côté, avant de s'accroupir pour saisir l'une des boîtes tombées, et fit la moue – rose, mignonne, une sorte de chat dedans. De chat portant un costume de chat, d'ailleurs, un poil troublant - un sourcil arqué. « - Au moins, contrairement à Thor cette chose est mignonne. »
「The comic book world is dark and full of terrors. 」
Mme. Loki & Mindy
Après être rentré plus tôt des cours car un des professeurs n’était pas présent, j’étais rentré chez moi par le bus. Mais au lieu de rentrer direction à la maison, je préférais descendre dans le centre de New York et emprunter les petites ruelles pour m’engouffrer où seuls les toxicomanes, trafiquants, pouvaient traîner la moitié du temps. Aussi silencieuse et invisible qu’une ombre, je me faufilais donc dans les entrailles de la ville pour pouvoir arriver finalement devant un immeuble en très mauvais état. Apparemment abandonné. Je déplaçais donc deux briques dans le mur en ayant pris soin de vérifier que personne n’était dans les alentours. Découvrant ainsi un système d’ouverture de porte, en tapant un code à sept chiffres. Machinalement, mes doigts tapèrent sans regard l’instrument avant de replacer les briques tranquillement. Ouvrant la porte en ferme avant de l’entendre se refermer à double tour derrière mes pas.
Je posais mon sac sur une chaise, sortant de là des vêtements de sport avant de commencer à me changer rapidement. Depuis que Marcus surveillait avec attention mes moindres faits et gestes, je ne pouvais pas continuer mon entraînement en paix. Ni m’occuper tout le temps de celui de Dave. J’abaissais finalement mon t-shirt sur moi tout en fixant le mur où était entreposé tout un arsenal d’armes de toutes les catégories. Prenant bien attention qu’aucune d’entre elles n’a pris ne serait-ce qu’un peu la poussière. Je n’étais pas une grande maniaque du ménage ou de la propreté en général, mais je prenais toujours grand soin d’entretenir nos différentes planques à papa et moi. Et surtout de mes armes. Alors, quand. Marcus dormait déjà, je m’amusais dans les ténèbres de ma chambre à démonter, nettoyer et remonter l’arme que j’avais prise avec moi ce jour-là. Ça aussi, c’était un entraînement à part entier.
Je passais pratiquement une bonne heure à l’entraînement. Bien que je sois seule, je savais très bien me gérais. J’avais dû apprendre à ne plus attendre -surtout entendre- les conseils de mon père et de me faire toute seule les critiques. Cela passait par un peu de musculation, à une séance de combat avec des combattants que j’arrivais à créer dans mon imagination plutôt fertile pour ce genre de choses et finissant pas quelques lancées d’armes blanches dans des cibles. Malheureusement, ces vieux immeubles n’étaient pas du tout insonorisés donc je ne pouvais pas faire de l’entraînement au tir. Même en possédant des silencieux. Je n’avais pas envie de soulever des soupçons sur la présence d’une fille de douze ans, seule dans le quartier. Autant éviter la pollution sonore pour le moment. Si je voulais faire cela, j’allais m’isoler hors de la ville, dans les banlieues. Sur le terrain vague où j’entraînais Dave à recevoir des balles avec un kevlar. Petite, j’aimais sans plus cet entraînement, parce que celafaisait mal. À présent, c’était plus marrant d’être cette derrière le flingue et de voir voler mon ami sous des neuf millimètres. Imaginer sa tête quand je suis sorti juste après le calibre 44 Magnum pour un. Smith & Wesson. Awesome.
Après tout ceci, je me précipitais rapidement pour prendre une douche, chassant toute trace de transpiration due à un entraînement. Toujours pour ne pas paraître étrange aux yeux de mon beau-père. Je remettais sur le dos mes affaires de la journée, caché dans une poche interne ceux de sport, et se dégageait de la planque après avoir vérifié sur les écrans que personne n’était dans les parages. Vous pensez bien que nous avions installé des systèmes de sécurité et des caméras de surveillance tout autour du bâtiment pour ne jamais être surpris d’unequelconque intrusion. Imaginez si quelqu’un un jour réussissez à entrer, découvrant assez d’armes pour en équiper une petite armée une fois toutes les planques retrouvées ? Prudence était mot de sûreté, je ne l’étais pas tout le temps – encore plus pour me mettre en danger, mais en sachant à quoi m’attendre et surtout au pire -.
« C’pas aujourd’hui ?! » pensais-je alors tout haut alors que je débouchais sur une des grandes artères de la ville de New York. Si je ne me trompais pas, aujourd’hui même sortait un nouvel album de Superior Iron Man, le huitième. Aussi, mes pas me menèrent tranquillement aux comics book le plus proche de ma position. J’entraînais tranquillement en saluant d’un mouvement de la tête le vendeur et m’aventurer à travers les différentesboîtes où étaient entreposés les comics, mais aussi les étagères hautes où des livres comme les fans étaient entreposés et les figurines allant d’un prix dérisoire à exorbitant pour un bout de plastique joliment peint. Mais après tout, si les gens étaient assez idiots pour les acheter et claquent plus de cent dollars dedans, pourquoi pas.
« Ici. » J’attrapais sur l’étagère le nouveau numéro d’Iron Man entre mes doigts, un léger sourire en coin. Bien, contente de pouvoir enfin le tenir entre mes doigts. Avant de commencer mon exploration dans toute la salle pour me faire mon gros achat de la journée. Marcus ne savait pas d’où je pouvais sortir tout l’argent que je pouvai savoir ‘ magiquement ‘ pour m’acheter autant de comics. Il devait avoir plusieurs suppositions, mais il ne voulait certainement pas savoir et pour ma part je n’avais surtout pas envie de lui répondre. Il protégeait mon secret et je me calmais dans mon coin, le deal était… correct. Pour lui. Enfin, il y croyait en tout cas. J’ouvrais la poche avant de mon sac à dos pour pouvoir en sortir un bonbon avant de le fourrer dans ma bouche et grignoter tout en feuilletant le tome deux d’une série sur Captain America de plus d’un an. Malgré une tenue un peu trop terne à mon goût, je ne pouvais m’empêcher un éclat de rire en voyant une scène entre lui et un autre personnage. C’était assez drôle. Ni une ni deux, je rajoutais le tome à mon panier.
Je continuais à lire en paix tout en tentant de faire abstraction à tout ce qui pouvait m’entourer. Après avoir sélectionné deux autres livres, je me retournais brutalement en entendant tout à coup une pile de figurine sous boîte me tomber aux pieds. Je regardais le carnage sans bouger pendant quelques secondes avant de relever mon regard vers une femme aux cheveux noir de jais, immense. Sans parler de ses talons trop hauts. Je fixais cette dame, un de mes sourcils haussé. Je ne savais pas si elle avait fait exprès ou non, mais je pouvais voir le pauvre vendeur presque courir à toute vitesse pour commencer à ramasser les boîtes et les ranger. Elle ? Ne semblait pas plus perturbé que cela. Je soupirais un peu, reprenant ma lecture sans faire plus attention. Mordillant la fin de mon bonbon avant d’entendre son commentaire. Je lançais un regard un coin pour observer la boîte. Je brisais entre mes molaires la nourriture avant de l’avaler.
« Bien sûr que c’est mignon, c’est Hello Kitty. Rien n’est plus mignon qu’Hello Kitty. » Lançais-je en sa direction. Je me détournais légèrement en sa direction, refermant mon comics entre mes doigts. Mon index tenant cependant la page où je mettais arrêté. Avant de me baisser pour attraper une autre figurine du petit chat que j’adulais de mon autre main. Celle-ci portait un costume de ninja. On disait que ce n’était pas vraiment de mon âge, mais je m’en fichais un peu. Je n’allais pas m’excuser de préférer ce petit chat plutôt que Justin Bieber. Eeeww. « Thor n’est pas mignon. Peut-être que certains le trouvent mignon, mais le côté gros barbus, y'a mieux. » Chou, c’était Hello Kitty… Thor… bah. C’était… Thor. Y’avait pas vraiment de débat à avoir sur le sujet. « Ce qui n'est pas commun, c’vous voir trouver Hello Kitty mignonne. » Soyons honnête. Je n’avais jamais vu une adulte annoncer publiquement que HK était mignonne tout plein. Non. C’était du jamais vu pour moi. .
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Jeu 11 Aoû 2016 - 0:53
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« Bien sûr que c’est mignon, c’est Hello Kitty. Rien n’est plus mignon qu’Hello Kitty. » Même sans s'attarder sur les différentes possibilités de choses plus mignonnes qu'Hello Kitty – c'était mignon, on s'entend bien mais il devait y avoir des choses plus mignonnes dans les neuf royaumes, mais Loki possédait plutôt une expérience étendue sur les différentes choses pouvant vous torturer et vous entraîner lentement et sûrement vers la fin du monde que de ce qui était mignon. … mais... Plaît-il ? Loki tourna à demi la tête vers la jeune fille qui venait de prendre la parole – ses sourcils arqués selon deux niveaux différents, front plissé et ses cheveux dégringolant de ses épaules dans le mouvement. Elle l'observa de haut en bas, inclinant légèrement la tête sur le côté, son regard vert se posant sur Mindy.
C'était une intervention censée après tout, alors que la déesse était accroupie par terre au beau milieu d'un champ de bataille de nerd – et que le pauvre type qui voulait les ramasser tentait vainement de ramasser le plus possible des petites boites en carton sans rentrer dans un certain périmètre autour de la brune. Et elle tenait bien d'une main une figurine tandis que l'autre s'agitait dans les airs comme pour en appeler à une explication de la part de la petite blonde qui avait pris la parole. Mais est-ce que son commentaire appelait vraiment au débat ? « Thor n’est pas mignon. Peut-être que certains le trouvent mignon, mais le côté gros barbus, y'a mieux. » Loki eut un léger sourire et eut une moue appréciative : « - Je t'aime bien toi. »
Elle pointai un fin doigt verni dans sa direction pour tancer d'un ton faussement sévère - son visage arborant soudainement un ennui totalement factice en accordant avec son air dégouté.
« - Reste loin des barbus et des barbares, »
N'être absolument pas attirée par le look viking lorsque on a grandi et vécu quelques siècles à Asgard pouvait apparaître ironique – Loki penchait plutôt pour une conséquence. Ils pouvaient paraître attirants de loin mais sentaient la sueur et le contentement de soi avec rien derrière. Et Thor. Well. Son frère était une toute autre catégorie et « mignon » était aux antipodes.
Loki se redressa lentement pour se remettre debout - ce qui n'était peut-être pas la décision la plus intelligence si elle comptait continuer la discussion avec la miss - Loki pencha légèrement la tête sur le côté et se déporta son poids sur une seule de ses jambes, apparaissant légèrement plus petite de stature mais pas moins impressionnante. La fille était petite. Pour être honnête quasiment tous les mortels l'étaient par rapport à Loki, et c'était d'autant plus flagrant lorsqu'elle se présentait sous sa forme féminine - et elle n'en tirait qu'une plus grande joie vicelarde. Baisser les yeux, un sourcil arqué et un sourire cruel aux lèvres sur un mortel qui se pensait capable de vous tenir tête et le regarder lentement réaliser son erreur... Loki le dieu en riait et savourait la peur dans leur yeux - mais la déesse des histoires... c'était autre chose. Elle comprenait Amora et la cruauté qui brillait dans ses yeux verts était plus méprisante, plus froide même que celle du dieu fou. Etre une femme vous encourageait à être cynique et à montrer les dents, que ce soit à Asgard ou à Midgard.
Pourtant là, c'était la curiosité qui luisait dans ses prunelles, les yeux légèrement plissés. Intriguée, un peu sur la défensive mais pas vraiment offensée. C'était une enfant, sac à doc, bonbons et comics compris. 12-13 ans peut-être ? Pour une humaine en tous cas. Elle aurait pu être sa fille – elle était de l'âge que sa cadette présentait un jour sur deux. Et par "elle aurait pu être sa fille" Loki pensait autant au fait que quasiment tous ses enfants étaient plus âgés qu'elle, même dans leur âge apparence et qu'elle aurait pu, chronologiquement parlant être sa mère qu'à l'audace d'adulte de la fille - et son allure assurée qui tranchait avec son visage enfantin. Loki aimait bien les enfants - beaucoup, beaucoup trop pour un super-vilain ayant tenté un génocide, mais cela réveillait en lui des souvenirs plus anciens. D'un Loki qui n'avait pas été brisé et remis en place pour jouer un rôle qu'il exécrait et qui le faisait haïr le monde et lui-même. Le jeune prince d'Asgard, sa femme, ses enfants, l'espoir de sourires innocents. Loki n'avait simplement pas eu vraiment l'occasion de côtoyer beaucoup d'enfants qui n'avaient pas été forcés de grandir trop vite - lui y compris. « Ce qui n'est pas commun, c’vous voir trouver Hello Kitty mignonne. » ... Oh ? Loki arqua un sourcil sombre avec un air dramatiquement consommé.
Loki eut un bref instant de doute - était-elle bien elle-même ? Elle baissa les yeux - non, boobs, slim et swag, ce n'était pas le fier et propre sur lui président des Etats-Unis d'Amérique qui venait d'admettre sa passion pour les vidéos de chatons. Son regard tomba sur la petite boîte dans sa main et elle haussa légèrement les épaules. « - C'est un chat avec un nœud rose, elle est plutôt mignonne. Je vois pas le problème. »
Et pour une fois, le dieu des mensonges était sincère. Il passait un temps infini à se souvenir de l'illusion qu'il offrait au monde, à contrôler l'effet qu'il avait sur autrui et à utiliser chacun de ses mots comme un sortilège bien tissé. Mais lorsqu'il était Trixie, il s'échappait du rôle qu'il devait jouer et son côté impulsif et émotionnel, chaotique, reprenait le dessus. Elle s'avança de quelques pas vers Mindy et croisa les bras - comme si elle allait évoquer un argument particulièrement censé dans une discussion importante. 30 ans, une posture habituée à réclamer le respect et à donner des ordres, pas assez destroy ni assez jeune pour être tout à fait à sa place dans un comic-shop, mais très loin de la trentenaire carriériste en tailleur ou mère de famille pressée. Une déesse sur le sentier de guerre, en bref - si évidemment, elle n'avait pas tenu contre son coude, une figurine Hello Kitty et qu'il y avait dans sa voix rien de ce léger mépris condescendant qu'ont souvent les adultes face aux plus jeunes. « - Les gens sont plus que les apparences. Pourquoi je pourrais pas aimer les Superior Iron Man et... Hello Kitty ? C'est bien ton cas.»
Loki d'Asgard, présidente, déesse, sorcière assermentée, était princesse millénaire était bel et bien en train de lever le menton d'un air de défi à une gamine de douze à tout cassés. Son ego n'était pas vraiment mis à mal présentement mais 1) elle avait fait de bien belles conneries juste pour par esprit de contradiction 2) elle faisait ce qu'elle voulait. Elle ajouta d'un ton sinistre et menaçant, passant à côté de Mindy pour récupérer ses comics abandonnés et montra les dents : « - Et ne dis pas que je suis vieille ou je te transforme en grenouille,»
Bien sûr, si son sourire était aussi venimeux qu'habituel, entre la menace et le fait qu'elle serrait une pile de comics contre sa poitrine et Hello Kitty en équilibre précaire sur leurs tranches serrées - et si elle tenait littéralement par magie ce n'était pas ses oignons.... Son menton calé au-dessus et pourtant la même morgue que le dieu du chaos lui-même. Madame Loki était curieuse alors qu'elle observait Mindy un sourcil arqué en défi.
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J’haussais tranquillement un sourcil devant son « Je t’aime bien. » aussi sincère qu’il pouvait semblait l’être. Fixant son doigt en ma direction, je me demandais bien ce que pouvait faire ce genre de personnage dans un comics book. Elle n’avait définitivement pas l’allure des gens que l’on peut croiser dans ce genre d’endroit. Pas que le fait qu’elles soient une femme soit étrange. Tout même, cela c’était démocratiser à ce niveau depuis bien des années. C’était plutôt… L’aura qu’elle dégageait. C’était un étrange paradoxe, car j’avais des sentiments très différents. Comme si elle était tout à fait à sa place et en même temps non. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que ce drôle de personnage m’intriguait un petit peu. Il était tout à fait aisé de voir le pauvre employé ramasser ici et là les différentes boîtes sans pour autant s’approcher d’elle. De peur peut-être d’attirer les foudres de cette femme. Elle avait définitivement quelque chose que les autres n’avaient pas. À moins que ce soit simplement cet air hautain qui calmait tout le monde aux alentours.
Éviter les barbus, ce, n’était pas très compliqué. Éviter les barbares, c’était une autre paire de manches. Et je n’avais pas nécessairement très envie de ne pas aller les chercher. Après tout, les enfoirés, c’était ma spécialité. Une sorte de drogue un peu malsaine à laquelle on m’avait tout autant nourri en même temps que mes comics et ma passion indéfectible pour les Benchmade. En somme, il était impossible pour moi d’y couper d’en rencontrer et de ne pas croiser leurs chemins. Étant donné que c’est moi qui forçais allègrement le destin pour pouvoir les avoir en face de moi et en faire des cendres… Ou de la chair en décomposition dans un cercueil. On pouvait ou non ne pas aimer ma manière de procéder, mais je n’en connaissais pas d’autres et cela me paraissait tout à fait normal. Je pouvais bien comprendre que ce n’était pas très sympathique pour les policiers et autres premiers témoins de la scène – si celle-ci était découverte avant les mafieux-. Mais je n’allais pas m’excuser de faire correctement mon job. Ton boulot, c’est d’être une gamine de douze ans qui va en cours, pas d’une super-héroïne me répétait Marcus à la maison.
« C’est parce qu’il n’y en a pas. » répondais-je du tac au tac à sa phrase. Pourquoi cela devait être un souci d’aimer un truc pour les enfants quand on avait plus de quinze ans ? Peut-être que c’était moins bizarre concernant une femme qu’un homme. Bien que l’exemple de Deadpool me revienne en tête tout à coup. Lui il était cool et affirmait avec toute la passion qu’il fallait que Hello Kitty était l’une des meilleures choses qui soit dans ce monde. J’étais certaine que ce connard avec une peluche costumée spéciale Captain America. Et cet enfoiré refuse de me dire où il l’avait obtenu. À savoir s'il ne l’avait pas fauché dans la chambre d’une gamine de cinq ans ou si ce n'était fait main. Quoi qu’il en soit, je bougeais un sourcil en laissant mes yeux se perdre sur le vendeur qui profitait du fait que la femme bouge pour pouvoir attraper d’autres figurines et les replacer correctement sur la table. En passant à côté de moi, je lui tendis celle que je tenais. Il me remerciait d’une voix faible, continuant ses allers-retours, priant certainement intérieurement pour que la cliente bouge enfin. Qu’il puisse finir de ranger et de retourner à son poste, derrière son comptoir.
En tout cas, elle, elle tenait à garder la petite figurine. « C’est justement parce qu’une gamine le fait que ce n’est pas choquant. Il paraît peu probable que l'on pense que vous l’achetiez pour vous. Je m’en fous moi, je trouve ça cool au contraire. » Peut-être que le terme cool était un peu fort pour décrire mon sentiment sur le sujet. Mais cela me rassurait un peu de voir qu’il n’y avait pas que des adultes moralisateurs avec une bonne intention derrière ou des connards à la pelle. Tout comme j’appréciais le fait qu’elle ne me parle pas avec ce ton méprisant, mais inconscient qu’avaient la plupart des gens en me parlant. Comme si j’étais une chose un peu stupide, innocente et emplie de douceur. J’étais parfaitement poli et souriante devant les amis de maman et de Marcus, mais tout cela n’était qu’une grande mascarade, un rôle où j’étais passé maître dans le genre. Quand personne de ce genre était dans les parages, je pouvais redevenir un peu plus moi-même sans pour autant baisser ma garde. On ne savait jamais trop qui on pouvait rencontrer dans New York. Malgré que la ville soit immense.
Les gens ne sont qu’une apparence. Les gens ne sont que des masques qu’ils mettent pour cacher leur laideur. Je me demandais bien si c’était aussi le cas pour moi. Un visage partagé entre celui du sang et de l’innocence. Il n’y avait plus rien de pur chez moi certainement, mais m’en rendais-je seulement compte ? À moins que la manière dont j’avais été élevé me rendait saine à sa manière. Pure dans ma manière d’être, idéaliste et stupide. Je laissais échapper un léger ricanement en l’entendant m’ordonner de ne pas dire qu’elle était vieille. Ma foi, la vieillesse avait sûrement ses avantages. Et ça me faisait toujours rire de voir les adultes se plaindre et avoir peur de devenir hideux et vieux cons. La plupart l’étaient déjà sans qu’ils s en rendent compte. « Si vous voulez me faire peur, il faut plutôt me menacer de finir comme Batman quand il se fait briser le dos dans Batman : Knightfall. » À ce moment, y’avait déjà plus de challenge et d’amusement. Je rangeais finalement les comics que j’étais en train de lire dans son étagère.
J’avais bien grimacé en lisant cette scène dans les comics. C’était assez dégueulasse d’ailleurs. J’avais mal au dos rien que d’y penser. « Vous lisez autre chose qu'Iron man ? » Comment pouvais-je me douter que j’aie le président en face de moi ? Et qu’il connaissait Tony Stark d’une manière plus ou moins sordide ? Je ne voyais donc pas cette femme lire les Captain America ni les Thor définitivement. Peut-être quelque chose de plus trash lui plairait. Les Avengers ? Non plus. Peut-être les Dark ? Il y avait aussi tout ce qui venait du monde des X-Men. Peut-être les Ultimate Marvel lui plairait. C’était un univers alternatif… Et c’était plutôt controversé dans le domaine succès de ce chapitre. Car c’était violent, sanglant et parfois plus ou moins crédible. Mais cela restait un divertissement potable. Il ne fallait juste pas trop se prendre la tête avec. Je m’arrête soudainement sur une affiche, en voyant la promotion d’un nouveau comics sur les Secret Avengers et de la Justice League. Je devais envoyer un sms à Dave s’il n’était pas déjà au courant. « Vous lui ressemblez. » disais-je en pointant du doigt finalement un comics avec une femme en tenue de. Loki. Je posais mon regard sur elle, c’est vrai qu’à y regarder de plus près, je la voyais parfaitement porter ce genre d’habits. .
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Ven 19 Aoû 2016 - 21:11
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- Madame Loki aka. The Goddess of Stories - - Mindy McCready aka. Hit-Girl -
Cool. Une gamine venait de trouver Loki cool. Petit dieu, reconsidère tes choix de vie – tu es cool. Intérieurement, Loki avait l'impression de se retrouver de nouveau face à Hawkeye, en 2012 dans ce tunnel nauséabond, à pencher légèrement la tête sur le côté, les yeux plissés pour tenter de faire sens aux affirmations de son sous-fifre. Cela n'avait pas été son plus grand moment et elle était cool. Etait-ce un signe de l'âge que ce terme lui paraisse vaguement... pas insultant mais. Cool. Okay.
« -Mes enfants n'ont pas le bon âge, » commenta pourtant Loki d'un ton désintéressé.
Vanja était encore un nourrison, malgré sa magie-mutation qui tressautait comme un disque rayé, et les garçons...Le ton distrait et un brin nonchalant fut complètement renversé par le sourire qui étira les commissures des lèvres du la déesse du chaos. Le genre de sourire d'avant une bonne blague – d'avant un tour qui pouvait coûter la vie à quelques badauds traînant dans les parages, un sourire u peu cruel, mais rempli d'une joie réelle. Il y a peu de choses qui peuvent autant réchauffer le cœur d'un père que d'imaginer Fenrir face à Hello Kitty.
Elle était définitivement tombée amoureuse du chat au flot rose et allait définitivement partir avec. Et ce, même ( surtout ) si elle était trop vieille pour ça.
« - Si vous voulez me faire peur, il faut plutôt me menacer de finir comme Batman quand il se fait briser le dos dans Batman : Knightfall. » Loki arqua un sourcil sceptique – si elle avait vraiment voulu lui faire peur... elle ne s'y serait pas prise ainsi. Le feu mordant qui dansait parfois dans ses yeux, à la limite de la folie rappelait à quel point elle avait vu et subit d'horreur – à quel point sa propre créativité pouvait ne pas avoir de limite. La sorcière avait après tout la capacité de lire dans les âmes et de sonder les cœurs – de savoir quel serait votre pire cauchemar et quelle place votre figure paternelle y tient.
Bien sûr tout cela n'était que des élucubrations théoriques pour l'amour de la science et de la discussion ? N'est-ce pas ? Loki n'avait aucun désir de torturer la jeune fille – ni même de lui faire peur. Si quelqu'un devait se faire transformer en grenouille c'était le garçon qui pissait dans son froc à la simple idée de frôler l'aura pourtant atténuée de la déesse – alors que Mindy la regardait droit dans les yeux, sans sembler remarquer le charisme irréel que les dieux et les meurtriers transportent partout avec eux ou la règle de prudence élémentaire qui dit que les enfants ne doivent pas parler aux individus louches tout vêtus de cuir dans les comics shops. Elle préféra secouer la tête d'un air vaguement dégoûté et trancher d'un avis de connaisseur :
« - Non, c'était nul. Mauvais goût, tapageur, zéro, ringard. J'aime quand ça termine en feu d'artifice. »
C'était violent, trash et pouvait accorder aux âmes médiocres et mortelles un léger frisson. Loki s'étant payé une chute directe dans l'espace infini pour atterrir dans les bras aimants ( non ) de Thanos … - disons qu'il en demandait un peu plus pour accrocher. Loki ne briserait pas le dos de ses super-héros préférés. Si on omettait la fin heureuse où elle trompait son monde et se faisait soutenir par ces défenseurs de la justice, gagnait un bureau en haut d'une tour portant sa statue masculine et obtenait ce qu'elle méritait – whisky, argent, pouvoir, adoration à la barbe de ceux qui avaient cru lui arriver à la cheville... eh bien Loki ne se contenterait pas de briser le dos. Elle était partisane des solutions créatives, un brin tordue très personnelles et demandant patience, et implication de la part du vilain à défaut d'une fin d'une monde à répétition – elle était dévouée aux avengers, voilà tout. Si elle se décidait un jour à se débarrasser de ses jouets préférés – ce dont elle doutait. Elle s'ennuierait si elle devait reprendre toute ce cheminement de némésis et d'origine de super-vilain. C'était la partie ennuyante de chaque comics. « Vous lisez autre chose qu'Iron man ? » Sa future rubrique nécrologique, par exemple.
« - Batman, pour ses vilains, » Ne la regardez pas comme ça, elle avait un doux penchant pour, entre autres, Harley et le Joker. Elle n'aurait pas fait exactement la même chose qu'eux, mais, hey. Loki avait un penchant pour les anti-héros, ceux qui ne l'écrasaient pas de leurs mérites jusqu'à la renvoyer dans le petit coin sombre où Odin avait voulu la faire passer pour la plus horrible. « - Vertigo. Avengers les deux groupes. Tout ce qui n'est pas Thor et Captain America, honnêtement entre les muscles et la vertu, je vais vomir. »
Elle avait passé son enfance à écouter les mêmes histoires de prouesses de Thor - elle n'allait pas payer pour revivre son besoin de thérapie en plus. Loki appréciait cette discussion, vraiment. Elle avait vaguement d'une illusion portant un costume hors de prix écoutant quelqu'un lui parler des différents problèmes résultant de la Purge qu'il devait encore traité, mais elle était plutôt satisfait – de sa pèche de comics, de sa découverte d'Hello Kitty et d'échanger des opinions bien senties sur les super-héros de pacotille avec quelqu'un qui avait la tête sur les épaules. « Vous lui ressemblez. »
Loki se retourna pour observer le comic dont la petite parlait – un personnage qui se voulait être un Loki, dos à dos avec ... le même personnage doté des seins habituels à l'univers des comics et (in)capables de donner des complexes à une déesse. Quelqu'un devait avoir révisé sa mythologie apparemment et réalisé qu'il y avait une idée vendeuse quelque part alors les couilles tirées par le bouc ( invention humaine, elle vous le certifiait ).
« - Vraiment ? »
Plus surprise que moqueuse. Elle n'essayait pas de gagner du temps - c'était un signe de mensonge trop facile à voir, même pour des crétins de mortels. La vérité sort toujours de la bouche des enfants, après tout. C'était le péché originel du super-vilain, celui auquel Loki n'avait, grosso modo pas succombé et qui expliquait qu'il était le vainqueur. Le héros méconnu. Le joueur ultime qui n'avait pas dévoilé sa main mais qui trépignait d'aligner sa carte avec une réplique bien sentie enfoncée dans le tréfond du fondement. Leçon numéro 1 du super-vilain en mini-cape: n'expliques pas ton plan à ton ennemi, si tu as bien joué, il comprendra ton génie approximativement une demi-seconde avant qu'il ne crève comme un rat. Leçon numéro 2 du... super-vilain, anti-héros et super-héros tout le monde logé à la même enseigne : si on ne t'as pas vu venir, ne mets pas une cape rouge et or et un bouclier multicolore pour qu'on te prenne pour cible et t'abatte sans sommation.
Pourtant. Loki tourna le dos au comics, s'abaissa de façon à ce que l'image se trouve près de son épaule gauche, son visage au niveau des personnages - qu'elle désigna de son majeur droit.
« - Dis-moi, auquel des deux ? »
Les dessinateurs avaient du prendre pour base les vidéos de l'esclandre de Stuttgard - ou même de New York, mais avaient improvisé pour la femme - dans les deux cas, ce n'était pas une copie photographie de Loki - assez pour un air de ressemblance, sans doute pas pour une certitude. - mais il allait s'amuser à aller hanter .... "John Ewing". Madame Loki, elle, était la copie conforme de Loki - les cheveux plus longs, les traits du visage à peine adoucis, quelques courbes sur le corps longiligne de Loki en plus, mais parfaitement identifiables si les deux photos étaient mises côtes à côtes.
« - Ils me ressemblent plutôt. Il date de quand ce comic ? 2012 minimum ? »
Elle redressa légèrement et haussa les épaules - son sourire était amusé, mais sérieux à la fois, un peu semblable à celui que Loki avait présenté à Iron Man lorsqu'il lui avait offert un verre 4 ans plus tôt. A peu près à ce moment qu'elle avait décidé que les mortels, malgré leur faiblesse et leur médiocrité pouvaient, parfois, sous conditions étaient distrayants. Avant de voler par la fenêtre. Ses yeux vert pétillaient alors qu'elle penchait légèrement la tête vers Mindy, envahissant légèrement son espace vital pour souffler - d'un air pensif et distrait à la fois, son regard se perdant par dessus l'épaule de la jeune fille pour revenir et la fixer face à face - comme à une adulte qui pourrait l'éclairer. Ce n'était pas important. Ou ça l'était. Allez savoir.
« - Qui est venu en premier ? L'oeuf ou la poule ? Le héros ou l'antagoniste ? Le noir ou les histoires pour en avoir peur ? »
「The comic book world is dark and full of terrors. 」
Mme. Loki & Mindy
En feu d’artifice ? Réellement ? Je ne pouvais pas la contredire sur ce point-là cependant. Il est vrai que la plupart de mes interventions en tant que Hit-Girl ne passaient que très rarement inaperçus. Que je sois repéré ou non par les flics qui parfois arrivaient plus rapidement que je ne l’aurai pensé. C’est vrai que voir un « nain violet » passer juste au-dessus de vous à moto d’un bâtiment en flammes, on se croirait presque dans un film. C’est cette fois-là où Marcus avait appelé en urgence à la maison pour savoir si je dormais bien confortablement dans mon lit. Et où il m’avait passé un sacré sermon dès que maman était partie se recoucher. Me lançant alors des reproches sur mon comportement alors que je niais tout en bloc les accusations de mon beau-père. Trop arrogante pour me rendre compte que d’ici peu, cela vaudrait une petite visite d’un groupe de Genovese chez moi et ma famille. Ni eux, ni moi ne nous doutions du sort funeste et sordide que je pourrais leur réserver à chacun.
Il n’empêchait que la scène de. Batman se faisant briser le dos par son ennemi était resté gravé dans les mémoires. Le drame et la puissance de cette scène ne pouvaient être niés dans tous les cas. Mais je pensais pouvoir saisir pourquoi ce n’était pas assez luisant ou brillant comme fin. Mais tout aussi intéressant du point de vue où Batman ne se considérait pas comme un super-héros. Le mec que Gotham City méritait et pas comme celui dont ils avaient besoin. Pour plus de renseignements faciles, veuillez regarder la trilogie de Nolan qui explique cela très simplement. Au moins, elle aimait l’homme chauve-souris, pour ses méchants qui plus est. Je ne pouvais pas non plus nier ma fascination pour le Joker. Qui en même temps pouvait être insensible à ce génie du mal ? On appréciait toujours un bon méchant, parfois plus mémorable que le héros de l’univers dont il fait partie. Je ne pouvais empêcher un léger rictus en coin apparaître aux coins des lèvres, un soupire ressemblant à un rire étouffé. Son commentaire sur Thor ou Captain America me faisait rire. J’aimais bien l’arme du dieu du tonnerre. J’avais même baptisé un de mes marteaux de secours du même nom. Et Captain… Ma foi. J’aimais ce côté idéaliste, un peu trop gentil parfois, mais un homme bon.
Je plissais doucement les yeux en la voyant se pencher légèrement en avant. Je pouvais parfaitement voir ainsi la ressemblance entre les personnages du comics derrière elle et son visage devant mes yeux. Ce qui me fit alors légèrement tiquer en voyant que la ressemblance la plus frappante ne fut naturellement pas celle de la femme. « Vous ressemblez au Loki. Pas a elle. » Je n’étais pas particulièrement physionomiste, mais j’avais l’habitude de toujours bien observé les gens pour garder leurs visages en tête. Une habitude qui se verrait innocente, si elle n’était pas sordide en sachant que c’est papa qui me disait de toujours bien retenir ce genre de détails. Pour être certaine de ne jamais me tromper. « Facile de dire que vous ressemblez à la femme. Mais vos traits sont plus semblables à ceux de l’homme. Ils ont adouci son visage, des pommettes moins saillantes pour elle. » Sans parler de la poitrine plus que surdéveloppait de la déesse malfaisante. Je ne voulais pas qu’elle se vexe ou le prenne mal. Après tout, elle m’avait seulement menacé d’être transformée en grenouille si je disais qu’elle était vieille. « Peut-être oui. Je n’ai pas encore eu le temps de tout lire. » J’avais envie de lire beaucoup de choses, mais je n’avais malheureusement pas le temps de m’y consacrer pour le moment ; pas de repos pour les héros.
Mon regard continuait de fixer l’image du comics. À l’époque, je n’étais que très rarement sur New York. J’étais bien plus jeune, papa m’y emmenait seulement pour commencer à me faire voir le métier des super-héros. C’était à cette période que papa commençait à me mettre des coups de pressions pour que je passe enfin le cap de la théorie étudié pendant des années et plus encore jusqu’à me laisser –la forcer serait le meilleur terme- appuyer enfin sur la détente pour pouvoir lui sauver la vie. Il n’avait pas mis longtemps avant de m’avouer qu’il avait fait exprès de se laisser attraper pour m’aider à passer le cap –quand comprendrai-je que tout ceci n’était pas normal-. « Certains, ils naissent comme ça, héros ou antagoniste. Et parfois il faut un monstre pour qu’ils puissent exister. » Murmurais-je à mon tour. Je ne savais pas trop bien pourquoi je disais tout cela. Mais il y avait un sentiment de vérité dans ce que je disais. C’était simplement mon ressenti sur la chose qu’elle me parlait peut-être. Enfin tout ça pour dire que je n’avais rien vu de l’épisode de New-York hormis les images de la télévision. Mais papa était en colère contre ce Loki. Il m’avait transmis sa colère quelque temps pour lui. Mais d’autres choses étaient arrivées entre-temps. On en avait presque oublié que Loki était responsable de la mort de beaucoup de gens. Les humains se chargeant pendant la. Purge d’être leur propre perte.
Nous étions une espèce capable de massacrer les nôtres juste parce qu’ils étaient différents. Bonjour la Seconde Guerre mondiale, point Godwin atteint sans le vouloir. Je m’avançais pour saisir le comics entre mes doigts et bouger les pages, afin de pouvoir observer de mon œil aussi expert que possible les dessins. « Définitivement, plus à lui. » je pointais une scène quelconque pour y trouver un gros plan sur le visage du Loki encore un homme. Quand soudain, un léger ricanement traversa mes lèvres en refermant le livre dans mes mains. Relevant la tête pour faire face à la femme qui n’avait toujours pas quitté mes côtés. « Madame L… Je trouve que ça vous va parfaitement bien. » Je me disais que, peut-être, elle se sentirait outrée que je lui donne le surnom d’un Dieu à tendance génocidaire, mais je ne la voyais pas prendre la mouche comme ça. .
Not some punk in a wetsuit playing dress-up
Mar 18 Oct 2016 - 19:46
Invité
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❝ Robin wishes he was us.❞
- Madame Loki aka. The Goddess of Stories - - Mindy McCready aka. Hit-Girl -
Le jury délibère, le jury attend impatiemment sur le banc, à attendre les prochains mots qui sortiront de la petite bouche enfantine nimbée de rose, ton déterminé et deux trois jurons. Et bingo, on a récupéré un petit génie ! Une lueur d’amusement mêlé de fierté mal placée étincelle dans les yeux verts alors qu’elle observe la charmante tête blonde fixer son propre visage en format cartoon criard. Les deux visages devraient être similaires, l’homme et la femme sous blister et sur papier glacé – c’est le cas, en vrai. Les différences entre les deux « versions » de Loki sont minimes, une fois que l’on a délaissé les préjugés et constructions a priori que peuvent avoir les mortels sur les gens et sur les sexes – que pour une fois Odin soit loué. Loki a de l’urticaire rien qu’à envisager les modes de pensée de Midgard, alors y grandir ? Il allait devoir reconfigurer l’humanité avant que Vanja ne soit devenue trop grande. Sur les pages des comics pourtant, les deux genres sont … extrêmement distincts du fait de l’hyper-sexualisation de son apparence féminine. Loki roule des yeux régulièrement en voyant les publicités, mais voir Amora piétiner les mortels plus stupides que la moyenne à son charme. Mais se voir traité comme de la viande sous son apparence la plus « protégée » à ses yeux… ça lui donnait envie de mettre le feu à quelque chose.
« - Oh, marque moi impressionné, »
La moue de Loki était plus dubitative qu’impressionnée, mais elle eut un sourire amusé, et un petit rire complaisant, plus un pouffement, une bouffée d’air inspirée par le nez qui avait la coloration du vert et de la magie, qu’autre chose. Elle ne se moquait pourtant pas de l’analyse concentrée – et ô combien juste – de Mindy, contrairement aux apparences. Le regard qu’elle vrillait sur Mindy trahissait le double sens, le fond trouble et vaseux de leur conversation ; les prunelles assombries d’un khôl vert presque nuit étaient diablement sérieusement. Profondément. La malice était là, mais elle ne semblait pas à toucher le cœur, tandis que le sourire fier et revanchard se teintait d’une légère cruauté. Pas envers Mindy. Envers le monde. Possiblement les gens trop stupides qui gravitaient actuellement autour des deux filles. Elle était fière, oui. De Mindy. D’elle-même.
Loki ? Tu sais que c’est toujours sur cette pente glissante que tu perds la raison et la main. L’ego. La soif de reconnaissance, d’amour , de respect. Le dieu du chaos et du mensonge est toujours condamné à l’obscurité, au déshonneur, à ne pas être reconnu pour sa valeur, pourtant réelle. Il était roi du monde, libéré de son père. Mais devait toujours se cacher et ne pas être acclamé pour ce qu’il était. Il devait juste leur donner ce qu’ils voulaient – méritaient.
Un secret ne peut être gardé que si l’un des deux est mort. Un stratagème ou un mensonge ne doit pas être découvert s’il veut être parfait. Mais par les cornes d’Odin qu’est-ce que c’était frustrant passé une ou deux années ! S’il n’avait pas eu l’oreille de Victoire à laquelle murmurer et se réjouir de sa propre intelligence, Loki aurait depuis longtemps révélé sa véritable nature à la foule. Pour être acclamé. Ou simplement reconnu. Une part de Loki avait envie tourner sur elle-même en faisant virevolter sa cape verte de joie alors que les engrenages de la blonde fonctionnaient à plein régime. De ronronner, l’œil étincelant.
Ses ongles noirs griffent le cuir de sa veste alors qu’elle croise les bras, se redressant et réajustant son poids de plusieurs tonnes sur une seule jambe. Elle écoute, sans en avoir trop l’air. « Certains, ils naissent comme ça, héros ou antagoniste. Et parfois il faut un monstre pour qu’ils puissent exister. » Un sourire sans joie passe sur le visage de Loki ; Pas de cruauté, pas de moquerie cette fois. Tristesse et amertume sur des lèvres pincées alors que la déesse détournait le regard, un murmure prévu pour elle seule.
« - Il devrait me dire merci… »
Des siècles à ressasser, à crever dans la place assignée. Vous me voulez un monstre ? Je serais votre monstre, puisqu’il en faut un, mais je refuse de perdre face au soi-disant héros tout puissant et tout puritain, et la greluche à son bras. Elle baissa légèrement la tête, l’air navré, artistiquement travaillé cette fois – elle secoua ses boucles sombres par jeu, avec un soupire mélodramatique. « Madame L… Je trouve que ça vous va parfaitement bien. » Le rire qui passa les lèvres de Loki était cette fois spontané et naturel, bref, mais intense. Elle hocha la tête, amusée.
« - Va pour Madame L. »
Elle ne demanda pas son nom, n’ayant pas assez d’intérêt pour les mortels pour ça. Elle l’observa un peu plus, la considérant depuis sa haute taille. Pas méprisante cependant, presque patiente et maternelle. Ses yeux plissés laissant à peine passer un rayon vert trop vif et sauvage pour être naturel. Il y avait de la divinité dans ses yeux, mais aussi la magie qui pulsait dans ses veines depuis toujours, palpitante, hésitante, prête à découvrir le monde.
« - Qu’est-ce que tu veux être ? »
Sa voix était calme et sérieuse, curieuse. La question était d’importance , comme si elle déployait l’immensité des possibles devant l’enfant. Loki eut une moue dégoutée, un peu amère, un soupire, puis une inspiration gonflant sa poitrine tandis qu’elle montrait les dents sans y penser. Pourtant la voix qui passe sa gorge et basse, douce. Doucereuse.
« - Penses-y. Tu peux faire tout ce que tu peux, essayer de ton mieux, mourir pour ce que tu veux être. Tu ne seras jamais que ce qu’ils voient. »
Ressentait-elle la moindre hésitation à violer l’esprit d’une gamine, qui ne lui avait rien fait, qui ne lui tapait même pas sur les nerfs, avec qui elle avait eu une conversation somme toute agréable ? Non. Elle n’était même pas capable d’hésiter. Sa mère, et sa pudeur, sa délicatesse avait essayé de le lui insuffler, il y a des siècles de cela, et parfois, à une époque le jeune prince d’Asgard avait pu apprendre. Il savait qu’il avait horreur de voir son esprit briser et violer par une force extérieur – par Thanos, par l’Autre – que cela le révulsait. Mais il était un prince éduqué pour avoir ce qu’il voulait. Mais il était un sorcier, habitué à incanter avant d’y penser. Mais il était étudiait une gemme qui dévorait les âmes. Sans à peine y penser, la sorcière jeta un coup d’œil aux pensées et souvenirs de Mindy, à son âme. Les fils de sa magie n’était pas perceptible aux mortels, trop délicate et subtile, tissée par des millénaires de pratique, et Loki observait un instant la jeune fille. Lorsque Mindy disparut de l’esprit de la sorcière, elle cilla. Troublée, gardant le silence, la mesurant du regard mais quelque chose de plus fragile dans son regard, vulnérable et protecteur. Elle redressa légèrement le menton, en proie à ses pensées. Tue-la. Non, ne fais pas ça. C’est un monstre. Tout comme nous. Une enfant brisée. Tout comme nous. A la place, elle décroisa extrêmement lentement les bras, puis fit craquer sa nuque. La brune attrapa le comics de son alter-ego des mains de Mindy d’un geste autoritaire, et récupéra ceux qu’elle avait déjà sélectionné, les prenant sous son bras. Elle plaça Hello Kitty dans les bras de la blonde avec un clin d’œil, avant de faire demi-tour, vers la sortie. Le pas tout aussi assuré et nonchalant que lors de son entrée, les comics en plus. Elle virevolta soudain, une cape invisible s’enroulant autour de ses chevilles et elle pencha la tête sur le côté, les sourcils froncés, une moue presque adorable sur ses lèvres. Curiosité moqueuse. Exclamation au travers de tout le comics shop.
« - Tu es sûre que tu ne peux pas te transformer en quelque chose de mieux qu’une humaine ? Aucune haine secrète et viscérale envers un borgne idiot ? »
Non, parce que… elle avait assez vu et ressentit – comme un poignard, comme un crève cœur et comme toute son enfance rejetée à sa figure – Mindy pour avoir des doutes sur le lien familiaux voyez vous. Si la morveuse était capable de se transformer en loup ou en grizzly, elle aurait presque pu être la sienne. Avec un tel karma familial et un désir d’être à la hauteur d’une figure parentale bonne à crever. Madame L hausse les épaules avec un nouveau clin d’œil et s’apprêta à sortir, faisant un dernier geste à Mindy. Un geste de la main qui pouvait aussi bien signaler « hasta la vista kid » que « come along kiddo let’s do murder and shopping ».
「The comic book world is dark and full of terrors. 」
Mme. Loki & Mindy
Je ne peux m’empêcher de plisser les yeux quand elle me pose une question. Et ce n’était pas n’importe quelle question, c’était celle qui était certainement une des plus importantes que l’on pouvait poser à une personne. D’autant plus à quelqu’un de mon âge. Enfin, c’était quelque chose que je pouvais comprendre. Une question essentielle. Existentielle. Et qu’est-ce que je pouvais répondre ? Je pensais légèrement mes lèvres. Qui devait répondre ? Mindy McCready ? Hit-Girl ? Ou la personne, la créature hybride entre les deux ? C’était un peu trop peut-être. Alors, j’éclaircis ma gorge, je relève mes yeux clairs vers les émeraudes qui tenaient la place de regard chez Madame L. J’avais une réponse. Une réponse adéquate ? Oui et non. Mais qui convenait à tous les partis, entre elle et moi. Et entre les différents moi qui pouvaient exister.
« Ce que j’ai toujours été, Madame L. » Il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse. Un petit sourire presque mystérieux s’installe sur mon visage en continuant de la regarder. Être tout ce que je voulais et personne ne comprendrait ? Marcus ne comprenait pas. Il me faisait la morale tous les quatre matins – plutôt le soir, je le voyais très peu le matin selon les horaires qu’il avait. Même si j’avais tenté de lui expliquer, pour lui, je n’étais qu’une sorte de monstre sans limite, qu’il tentait d’apprivoiser avec fermeté. Autant une partie de moi le remerciait de faire cela, autant l’autre ne l’écoutait pas du tout. Ayant une forte envie de lui dire d’aller se faire foutre. Alors la plupart du temps, je ne faisais que hocher docilement la tête, lui disant ce qu’il voulait entendre. Être une gentille petite fille, normale et sans histoire. Enfin, c’était un petit prix à payer pour qu’il me foute la paix. Et que je puisse m’occuper de mes escapades nocturnes.
Quand je remarque l’éclat dans les yeux de Madame L. Je me sens tout à coup mise à nu, pendant peut-être une demi-seconde. Avant d’oublier quasiment tout de suite ce sentiment pour me reconcentrer sur elle. Avant d’avoir un petit sautillement en se retrouvant avec un comics en moins dans les mains. À la place, je me retrouve avec la petite figurine d’Hello Kitty entre les doigts. Je cligne quelquefois des yeux, un peu surprise et ne comprenant pas trop. Avant de la suivre, un peu incertaine. « Vous pouvez me transformer en grenouille, vous pouvez faire plus gros ? » J’avais repris mon aplomb en un clin d’œil, un petit sourire provocateur en la regardant se diriger vers la sortie. N’allait-elle pas payer ? Autant cela me fait avoir une moue un peu mécontente, autant cela me faire rire. Ne m’étonnant guère du personnage. Cela devait certainement lui ressembler, tout compte fait. « En grizzly. Un grizzly, ce serait cool comme transformation. » Je ne sais pas pourquoi je trouvais ça simplement puissant comme animal. Et c’était plus marrant qu’un simple batracien.
Alors qu’elle se décide à sortir, le monde s’écartant d’elle comme si le monde lui appartenait, je me dépêche de donner mes trois comics et les deux figurines d'Hello Kitty entre les mains du vendeur. Lui disant de se dépêcher. Je lui donne tout l’argent qu’il faut, avant de filer vers l’extérieur, aussi rapide que l’éclair. Elle n’est pas très loin. Et avant que mes lèvres ne s’ouvrent pour l’appeler, je m’arrête sur ces derniers mots. Un vieux borgne ? Cela ne me disait rien, me demandant bien de qui elle pouvait parler. Le seul vieux que j’avais à l’esprit, c’était bien mon père. Et je n’avais aucune haine envers lui. Seulement beaucoup de tristesse. Un grand manque en moi régnait. Je ne pouvais plus m’entraîner avec lui, je ne pouvais plus parler avec lui, ni rire en sa présence. Il n’y avait simplement plus papa. Et il était enterré dans un cimetière, un peu en dehors de la ville. Demain, j’irai certainement lui rendre visite, c’était le week-end demain soir après tout.
« Madame L ! MADAME L ! » Quelques passants se retournent dans la rue en me voyant hausser la voix, m’étant bien rapproché de la femme aux yeux pétillants de malice. À quelques mètres je m’arrête. Avant de lui lancer une des boîtes. À l'intérieur, la petite figurine de chaton mignon, en costume de ninja. Celle que j’avais choisie pour moi. Gardant celle qui est en habit de chat. Je lui lance un petit sourire pour la saluer « Jusqu’à notre prochaine rencontre. » Je prendrais soin de celle qu’elle avait aimée en première. Je fais quelques pas en arrière, avant de me retourner pour partir dans l’autre sens. Manquant de me faire percuter par le vendeur, qui venait de sortir en courant hors de son magasin. Cherchant certainement la terrifiante voleuse. Ce n’était pourtant pas dans mes habitudes de laisser faire ce genre de chose. Mais disons que pour une fois, je laissais passer sans une seule remarque. C’est avec un petit sourire, que je quitte des yeux la scène et la rue pour chercher l’arrêt de bus le plus près. Il était temps de rentrer à la maison. .
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