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No, not gonna die tonight | Ft. Ashley

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Mer 9 Sep 2015 - 22:25
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“We're gonna stand and fight forever”

Death surrounds
My heartbeat's slowing down
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I won't give up, I refuse!

Les rayons du soleil matinal se glissaient à travers les rideaux mal fermés de la veille et venaient chatouiller le visage de l’homme qui somnolait, coincé dans les bras d’un autre. Enfin, « somnoler » n’était même pas le mot approprié ; Jack lézardait dans son lit depuis une petite heure. Se réhabituer à une vie plus ou moins « normale », à sa liberté provisoire, était plus difficile qu’il ne l’avait pensé – mais un an et demi dans sa cellule laissait des séquelles. Il avait eu quelques semaines, maintenant, pour s’y habituer - et il avait déjà abattu sa première cible. L’adrénaline avait parcouru ses veines et il se sentait revivre, alors même qu’il l’arrachait à un autre. Mais il n’avait pas à réfléchir à tout ça ; on le faisait pour lui. Le deal était : tu tues qui on te dit et nous, on ne tue pas ta famille. Il n’y avait pas à réfléchir plus longtemps. Et puis… Il l’avait confessé ; il aimait ça. Voir la balle partir et se loger avec une précision extrême là où il le voulait… C’était grisant. Mais ça ne donnait pas que des amis (en fait, ça n’en donnait aucun).

L’assassin avait d’abord cru qu’on allait le renvoyer aussi sec en prison une fois sa tâche accomplie, mais Ashley lui avait assuré le contraire - et dire qu’il était déçu serait un gros mensonge. Ce cher Ash. Un sourire en coin vint étirer les lèvres de Jack, alors qu’il pensait finalement que si c’était lui qui venait le sortir de sa cellule, il voulait bien y retourner pour en ressortir plus souvent. Et envoyer ses vieilles habitudes au placard pour les nouvelles – soit échanger « manger une glace » avec « manger Ashley/se faire manger avant de manger une glace ». Il pinça légèrement les lèvres avant de s’extirper du lit, tirant un peu les rideaux pour que le soleil ne tombe pas dans les yeux d’Ash – quoi que celui-ci n’allait sans doute pas tarder aussi, n’étant pas un lève-tard.

Beaucoup de choses avaient changé. Que ce soit à l’extérieur, après le bordel de la Purge, le calme qui revenait, le nouveau gouvernement, ou… Chez lui. Son appartement qui n’avait jamais accueilli que lui lorsqu’on le sortait, voilà qu’Ashley venait régulièrement le voir – et dormait même dans son lit. Lit normalement prévu pour une seule personne, évidemment. Il ne comprenait pas encore comment quelqu’un pouvait l’apprécier, mais soit. Et puis, pas étonnant qu’Ash revienne le voir ; il était bon amant. Et excessivement modeste, comme vous pouvez le voir. Non mais sans rire, est-ce qu’il pouvait dire qu’il avait un… Ami ? Etait-il certain de savoir ce que voulait dire ce mot exactement, d’ailleurs ? Jack attrapa son caleçon et l’enfila avant de sortir de la chambre, récupérant également son cache-œil au passage, qu’il enlevait toujours pour dormir.

Sans plus y réfléchir – souvent, il dérivait vers des sujets de réflexions beaucoup trop complexes pour le matin, ou beaucoup trop prenant lorsqu’il n’était pas seul. Le premier réflexe de l’homme fut d’aller ouvrir les fenêtres. Toutes les fenêtres – sauf celle de la chambre, évidemment. Et la première à y passer fut celle au-dessus du lavabo et des plans de travail de la cuisine. Plus il y pensait, moins il trouvait que l’appartement était ce qu’on aurait pu penser qu’aurait un « assassin criminel bon qu’à abattre les cibles que personne veut toucher pour pas se faire chopper ». Enfin bref ; un putain de criminel qui aurait une planque miteuse. Il avait de la chance, un logement relativement spacieux et éclairé. Et le chat des voisins qui venait le voir régulièrement et devant lequel il devenait gaga (il faisait de gros efforts pour ne pas séquestrer la pauvre bête).

Jack attrapa une cigarette après une légère hésitation, et lança la machine à café pour en faire couler deux, caressant distraitement le beau chat roux et blanc. Il attrapa le briquet, s’appuyant brièvement contre le comptoir qui séparait la cuisine du salon/salle à manger, le temps d’attraper le briquet et d’allumer sa cigarette. En même temps, il mit les deux tasses, le sucre les deux cuillères sur un plateau, qu’il déposa sur la table, avant d’aller ouvrir les deux fenêtres du salon. Il resta un instant à la deuxième fenêtre, les mains accroché sur le contour en bois, la cigarette coincée entre deux doigts. Quand il était ici, il avait toujours besoin d’ouvrir les fenêtres, d’aérer, de sentir le vent lui rappeler une liberté trop souvent oubliée. Les fenêtres – voilà ce qui contrastait réellement avec sa cellule.

Mais ce moment de détente fut de courte durée ; la clope à peine commencée rebondit et fit une chute vertigineuse sur le trottoir alors que le bruit distinct d’un sniper – il ne connaissait que trop bien ce bruit – retentissait dans l’air. Une douleur lui déchira l’épaule tandis qu’il partait lui-même en arrière, tombant au sol avec un cri de douleur qu’il ne put retenir, ne l’ayant même pas vu arriver. Il plaqua sa main droite sur son épaule gauche en serrant les dents, tandis que le sang coulait à flot. Avec un grognement et aidé par l’adrénaline, il réussit à ramper jusque derrière le canapé avant de lancer des regards autour de lui. Merde. Qui est-ce que c’était ? Le SHIELD ? Il ne voyait pas qui est-ce que cela pourrait être d’autre, comment aurait-on pu le trouver ?...

« Ash !... Ash, fais attention, y’a… » Sa voix s’étrangla, ça lui trouait le cul une deuxième fois de le dire. « Un tireur... » Et sa fierté l’empêchait de dire qu’il était en train de se vider de son sang par l’épaule. De toute façon, Ashley n’était pas aveugle et avait même ses deux yeux, il le verrait bien lui-même.



HRP.
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Mer 30 Sep 2015 - 10:47
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No, not gonna die tonight

Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi ?

   Pour une fois, je n'avais pas envie de m'extirper des bras de Morphée. Je me sentais bien, là. Bon, c'est vrai qu'on était un peu à l'étroit dans ce lit -il faudrait que je pense à demander au SHIELD s'il n'y avait pas moyen de lui payer un lit deux places à ce brave Jack, parce que bon, même quand on est tout seul, c'est tout de même mieux de pouvoir s'étaler, mais quelque chose me dit que je me vais me faire envoyer paître- cependant ça ne gâchait en rien le plaisir de m'y retrouver. Car oui je l'avoue, ces dernières semaines je craquais bien souvent et ne pouvais m'empêcher d'aller régulièrement visiter le mercenaire à la botte de mes patrons. D'ailleurs, je tiens à signaler au passage que je ne suis absolument pas fan de leurs méthodes pour le garder en laisse, et je ne dis pas ça parce que j'apprécie principal concerné, absolument pas. C'est juste une question d'éthique. Enfin, vous savez, l'éthique quand on bosse au SHIELD, on apprend rapidement à s'asseoir dessus, si vous voyez ce que je veux dire... Bref ! Je somnolais donc comme un bienheureux. Ou comme une loque, à vous de voir, les deux sont valables. En plus, sentir les rayons du soleil qui chauffaient ma joue était plutôt agréable, tout comme la présence de mon amant contre moi. Parfois, j'ai un comportement de chat. Instinctivement, je cherche la chaleur et le contact avec les autres. Alors là, on peut dire que la situation était idéale, oui... Enfin, jusqu'à ce que je ne sente Jack se lever, à travers les brumes de mon demi-sommeil, et que le soleil ne disparaisse, ce qui m'arracha un léger grognement, alors que je me tournai dans l'autre sens. Soudainement, j'avais l'impression d'un grand froid -même si j'exagérais sans aucun doute- et bordel que je détestais ça !

Ceci dit, il me fallut encore une petite demi-heure avant que je ne me décide à ouvrir les yeux, m'étirant de tout mon long. Mes articulations craquèrent quelque peu -il faut dire que je ne les avais pas franchement ménagées la veille- et mes muscles étaient encore un peu endormis. Ca ne m'empêcha pas de m'asseoir sur le bord du matelas, me passant les mains sur le visage, avant de finalement m'arracher au lit. La recherche mon caleçon, que j'avais balancé totalement au hasard et sans ménagement quelques heures auparavant, me prit un peu plus de temps que prévu, ce qui ne manqua pas de m'agacer légèrement. Au réveil, j'aime pas me prendre la tête... Une fois le vêtement fuyard retrouvé, je l'enfilai rapidement, avant d'ouvrir les rideaux puis la fenêtre de la chambre. Aérer un peu ne serait pas du luxe, vous pouvez me croire...

Alors que je m'apprêtais à quitter la pièce, irrésistiblement attiré par l'odeur de café que je sentais venir du salon, un son que je ne connaissais que trop bien, rapidement suivi d'un cri de douleur, me figea sur place. Ca... C'était le bruit d'un coup de feu tiré d'un fusil de précision. Il n'y avait que ça pour produire un son pareil, j'en aurais mis ma main au feu. Et cette voix...

« Ash !... Ash, fais attention, y’a… » Je n'entendis pas le reste, et je n'en avais de toute façon pas besoin. Je savais ce qu'il se passait. Eh, je suis loin d'être un idiot et je sais additionner un plus un, merci bien ! Il ne fallait pas être Einstein pour comprendre ce qui venait de se passer. Un rapide coup d'oeil vers l'immeuble d'en face, depuis la fenêtre devant laquelle je me trouvais, me permit d'apercevoir l'espace de quelques secondes une silhouette filer puis disparaître sur les toits. Connard, tu ne perds rien pour attendre...
Ni une ni deux, je sortais de la chambre pour me précipiter dans le salon. J'évaluai la situation d'un regard, et agis. Mon premier réflexe fut d'attraper mon portable, puis de choper le premier torchon qui passait, avant d'aller m'agenouiller près de Jack, sérieusement touché à l'épaule. Bordel, ça pissait le sang...

- J'ai vu cet enfoiré se tirer sur les toits. T'inquiète pas, il va avoir le SHIELD sur le dos dans deux minutes même pas... grognai-je tout en lui bandant l'épaule du mieux que je pus avec les moyens du bord, faisant un garrot à son bras avec ma ceinture que j'avais également saisie au vol. Ca devrait aller le temps que les secours arrivent. Secours qui n'étaient autre qu'un de mes plus anciens amis, un médecin militaire que je savais rentré à New York depuis quelques semaines. Il me devait bien ça. C'est lui que j'appelai en premier, avant de contacter le SHIELD pour leur faire un rapport sur la situation. Croyez-moi, ils allaient s'empresser de retourner toute la région pour savoir qui s'était permis de vouloir abattre leur meilleur chien de chasse.

Mes appels passés, je balançai mon téléphone sur le canapé, puis attrapai Jack pour l'installer à son tour sur le divan. Je lui ébouriffai les cheveux avant d'aller remettre mon pantalon et mon tee-shirt, histoire d'être un minimum présentable. Pour ce qui était du mercenaire, j'étais bien placé pour savoir que la pudeur n'était pas sa priorité numéro un, et certainement pas étant donné les circonstances actuelles. Par pure précaution, je me saisi également de mon pistolet, le coinçant à l'arrière de mon pantalon. On ne sait jamais, comme dirait l'autre.
Quand on frappa à la porte, j'allai ouvrir -en prenant soin de vérifier que c'était bien Chris tout de même, pas fou le truc- et le conduisis jusqu'au blessé, refermant la porte à clef derrière lui.

- Putain, il l'a pas loupé, ce con... râla le médecin en jetant un oeil à la plaie. Par chance, la balle a traversé l'épaule, je n'ai pas à l'extraire, ceci dit, il va falloir que tu la trouves si tu veux pouvoir mener ta petite enquête, Ash.
- Ca va, ça je gère. Le SHIELD va passer tout le coin au peigne fin de toute façon.

Maintenant, plus qu'à attendre que le docteur fasse son oeuvre.

.SHADOW
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Mer 30 Sep 2015 - 19:24
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Jack lançait des regards légèrement affolés autour de lui, en particulier en direction des fenêtres de la cuisine, sa main tentant toujours retenir le flot de sang qui s’échappait de son épaule. Peine perdu, malheureusement ; la balle avait traversé sa chaire de part en part et il était en train de tout dégueulasser. Pas que le canapé soit en très bon état hein, surtout ces derniers temps, mais quand même… Ashley ne mis pas longtemps avant de faire irruption dans le salon, avec l’air d’avoir la situation bien en main et de savoir quoi faire. Dans un réflexe idiot, Jack voulu se lever pour le rejoindre et le mettre au sol… On ne sait jamais, si le tireur était encore là. Il avait beau être en manque de sang, ce n’était pas du sien qu’il avait envie. Il enleva un instant sa main et fit la grimace en la voyant devenue rouge... Le temps qu’il relève le regard, Ashley était déjà agenouillé à côté de lui pour s’occuper de son épaule.

« Bizarrement, ça ne me rassure pas plus que ça… Si c’est pas un de tes petits copains, d’ailleurs… » grogna-t-il en serrant les dents pour retenir quelques grognements de douleurs.

Quoi, qui d’autre ? N’était-il pas censé être invisible ? Les divers noms de code qu’on lui donnait ne signifiait-il pas cela ? N'allait-on pas le punir pour ça ? Il allait être incapable de tuer qui que ce soit pendant quelques semaines... Il jeta un coup d’œil au garrot en levant les yeux au ciel. Mais quelle connerie, je vous jure. Il aurait dû le sentir, il n’était pas n’importe qui ! Son ego allait avoir du mal à s’en remettre, battu à son propre jeu, sur son propre terrain. Il releva soudainement le visage en direction d’Ashley lorsqu’il comprit que l’agent téléphonait à un médecin. Euh, mais… Non, non, il pouvait s’en passer, vraiment, il avait déjà survécu à ce genre de chose, seul ! Il n’avait pas eu de super-Ashley lorsqu’une balle avait traversé sa cuisse, il s’était débrouillé comme un grand. Trop tard, l’agent raccrochait déjà pour appeler le SHIELD. « De mieux en mieux… » grogna le mercenaire pour lui-même avant de demander, plus fort ; « Je suppose que je n’ai pas le droit de demander à ce qu’on me le garde pour que je le tue moi-même ? ». Il lâcha un soupire ; même plus capable de se venger lui-même, c’était la déchéance même de l’existence à ce stade.

Il n’aurait d’ailleurs su mieux penser : par réflexe, il s’accrocha à Ashley lorsque celui-ci l’attrapa pour le déposer sur le canapé. Une princesse en détresse – voilà l’image qui s’imposa soudainement à son esprit d’ange de la mort. Et s’il ne dit rien, le regard assassin qu’il lança à son amant en disait long sur ce qu’il pensait de tout ça, surtout lorsque celui-ci lui ébouriffa les cheveux. Comme s’il ne se sentait pas déjà assez humilié comme ça... Il avait horreur de tout ça, il se sentait diminué et… Allez, on ferme les yeux, on inspire, on expire, on se calme. Tu l’as dit toi-même, Jack, tu connais ce genre de situation, et tu es un homme patient. Alors vas-y, sois patient et montre un peu de gratitude à l’homme qui vient de te sauver la vie et qui fait tout son possible pour t’aider au plus vite. Il s’apprêtait à prendre sur lui pour lui grogner quelques remerciements (cet homme dont il est question avait un effet néfaste sur ses tendances à la psychopathie), lorsqu’on frappa à la porte…

Déjà ? Jack posa brièvement l’œil sur le nouveau venu, avant de revenir sur Ashley et, finalement, sur sa blessure mise à nu, rendu curieux par les paroles du médecin. Il aurait mieux fait de s’abstenir, vu l’expression horrifiée qui pris soudainement place sur son visage (et c’était rare). Non pas que la vue du sang le rende malade, ce serait bien con, quand même. Non pas que le fait de voir son propre corps troué le gêna vraiment (la presque perte de son œil avait été bien plus sale). Non, en fait…

« Putain de merde, mon tatouage ! » Son tatouage. Que la balle avait traversé. Que la blessure soit sale ou grave, ça n’avait pas vraiment l’air de l’ennuyer plus que ça, en revanche… « Et moi qui pensais que ces conneries seraient finies après l’Afghanistan… » grogna-t-il en déplorant l’état de son épaule, parlant évidemment de récolter des cicatrices, et pas du fait de tuer.

Il se tue en croisant le regard du médecin. Euh, oui, pourquoi tu me dévisages comme ça, toi, ami d’Ashley ? … Et si c’était lui, tout simplement, qui devait l’achever ? Et Ashley qui avait fermé la porte à clef… Calm down. Pas de panique, tout allait bien, et de toute façon, ce bon vieux Ash ne laisserait personne l’euthanasier, n’est-ce pas ?... Comme le médecin se penchait sur sa blessure, il loucha lui aussi dessus en serrant les dents. Parce qu’il ne disait trop rien, mais il souffrait, et deux choix s’offrait à lui ; plaisanter un peu histoire de penser à autre chose, ou grogner et râler… Aller, plaisanter un petit coup, ça n’allait pas le tuer, hein ? Surtout que bon, il y avait matière à plaisanter, là, quand même, alors qu’un léger sourire pervers se peignait sur son visage ;

« Ouh. Je suis sûr que j’peux faire rentrer mon doigt dans ce trou… Eh, t’as vu ça Ash, quelle chance, c’est comme si j’avais un deuxième… » le regard appuyé que posa sur lui le médecin le fit taire. D’accord, il ne disait plus rien, autant se taire et grogner, ça vaudra sans doute mieux, au final.

« Je suis à peu près certain de vous connaître, et même de m’être occupé de votre œil, mais… Je croyais que vous vous étiez suicidé après… Enfin, c’est pas important. Au moins, la balle n’était pas empoisonnée, et rien d’important n’a été touché. » Le si, mon tatouage que marmonna Jack entre ses dents ne sembla pas le perturber, alors qu’il sortait un fil et une aiguille. « Le muscle a été légèrement endommagé, mais il s’en remettra. Il va juste falloir faire attention à ménager cette épaule le temps que tout se ressoude… »

Et, après avoir nettoyé la blessure comme il le put, le médecin planta l’aiguille dans la peau de Jack, qui détourna le regard en serrant les dents. Ashley était mille fois plus agréable à regarder, y’avait pas à dire, mais son regard se porta finalement sur le lustre au plafond, qu’il pouvait fusiller allègrement du regard, avant qu’on ne le redresse un peu pour recoudre l’autre côté, laver à nouveau son épaule et même la moitié de son torse, avant de lui bander l’épaule et de maintenir son bras bien immobile contre son torse. Jack ferma les yeux un instant, un peu secoué, avant de lâcher un soupire.

« J’ai l’impression d’être encore moins doué que la Belle au Bois Dormant. Avant qu’elle dorme. Un vrai handicapé… » Quoi ? Elle était pas douée, cette princesse, une idiote, totalement naïve. Même si Lily aimait bien ce Disney (Lily, l’aînée de June)… Enfin bref. « Je… » il hésita, grogna légèrement, leur lança un regard noir à tous les deux, et finit par s’adoucir un peu. « Merci. Mais je crains que pour survivre, j’ai besoin de café et de glace. » Et d’un câlin aussi, mais ça, hors de question de le dire devant le monsieur qu’il ne connaissait pas lui-même. Surtout si ledit monsieur disait, de son côté, le connaître de son passage à l’armée…



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Lun 18 Jan 2016 - 0:49
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No, not gonna die tonight

Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi ?

   Jack Campbell, parfois t'es vraiment un con. Non mais quand je dis vraiment, c'est vraiment. Sa remarque sur le fait que le tireur puisse être un de mes "petits copains" comme il disait, j'avais préféré l'ignorer. Sincèrement, à quoi ça aurait servi que je lui rétorque que c'est proprement et tout bonnement impossible ? Il ne m'aurait pas cru, de toute façon, ce mulet. Je me contentai donc de lever les yeux au ciel en retenant un soupir, et essayai de juguler du mieux que je le pouvais l'hémorragie. Je ne tenais pas à le voir se vider de son sang juste sous mes yeux, non merci.
Je n'ai pas davantage réagi en l'entendant râler contre le fait que j'avais appelé le SHIELD, ou bien qu'il ne pourrait sûrement pas dégommer lui-même celui -ou celle, pas de discrimination féminine, eh- qui venait de lui trouver l'épaule en beauté. Non mais, sérieusement Campbell... Comme ça, on dirait un môme auquel rien ne va, et qui voudrait tout, là maintenant tout de suite. Alors je sais ce qu'on pouvait ressentir en étant blessé, bien sûr. Je comprenais son point de vue, quelque part. Moi aussi j'aurais voulu me venger, à sa place, surtout qu'il ne s'agissait pas seulement d'une question de blessure physique, mais également d'une affaire plus psychologique, voire carrément émotionnelle. Mon ego aurait été salement touché à sa place, alors le sien... Je suppose que c'était du pareil au même. Oh, et il pouvait bien me lancer un regard assassin tandis que je le portais jusqu'au canapé, je m'en fichais bien ! Je n'avais pas peur de la mère Alvarez, ce n'était pas lui qui allait me coller les miquettes !
Heureusement, Chris arriva rapidement sur les lieux. Plus bonne patte que ce type, je vous mets au défi de trouver, sérieusement. J'attendais son diagnostique, bras croisés, debout légèrement en retrait par rapport à eux. J'arquai un sourcil en voyant l'expression horrifiée de Jack... Puis soupirai profondément quand il s'offusqua de l'état de son tatouage. Son tatouage... Ca aurait pu lui percer une artère, merde ! Mais quel con, ce mec, putain...

« Ouh. Je suis sûr que j’peux faire rentrer mon doigt dans ce trou… Eh, t’as vu ça Ash, quelle chance, c’est comme si j’avais un deuxième… »

Merci d'avoir avorté cette blague d'un goût plus que douteux avant qu'elle n'arrive à terme, Chris. Quand je vous dis qu'il pouvait se comporter comme un véritable con, le Campbell... J'écoutais d'une oreille ce que racontait le médecin, allant et venant comme un lion en cage entre les différentes fenêtres, surveillant et guettant presque nerveusement. Le tireur était parti, enfui, je l'avais vu faire. Mais le doute subsistait toujours dans mon esprit, et je craignais qu'il ou elle ne revienne pour finir le travail. Bien que si c'était un petit futé -comme l'étaient la plupart des snipers- il se douterait qu'on serait sur les dents pendant un bon moment, après un coup pareil... D'ailleurs, en jetant un oeil en contrebas, je vis deux véhicules du SHIELD se garer sur le trottoir, et une demi douzaine d'hommes en sortir pour se disperser alentours. Bon. Ils allaient quadriller le secteur. S'il y avait la moindre chose à trouver, ils le feraient. Pour ça, on pouvait leur faire confiance...

« J’ai l’impression d’être encore moins doué que la Belle au Bois Dormant. Avant qu’elle dorme. Un vrai handicapé… »

Un léger rire m'échappa, un peu jaune, tandis que je revenais vers Jack pour remercier Chris d'une poignet de main. Oh, mais... Il venait de nous remercier, là ? Ce miracle, bordel. J'allais faire une croix sur mon calendrier, sérieusement ! Je le fis noter à mon ami, qui rit doucement en me confiant une plaquette d'anti-douleurs pour le grand blessé, avant de nous saluer Jack et moi pour sortir finalement de l'appartement. Je refermai à clef derrière lui immédiatement, par réflexe.

- Bon, je pense que je devrais aller te prendre des anti-douleurs, quand ceux-là seront finis. Mais en attendant, on ferait mieux de faire profil bas pour quelques heures, voire au moins 24h. De toute façon, je pense que le SHIELD laissera quelqu'un dans le coin pour les prochaines 12h, les connaissant. Hum... Café et glace, c'est ça ? Je peux bien faire ça pour le pauvre petit estropié que tu es. lâchai-je avec un sourire espiègle en allant dans la cuisine pour lui préparer tout ça. Environ cinq minutes plus tard, je revins dans le salon avec un petit plateau sur lequel j'avais posé ce que Jack avait demandé, et allai allumer la télé pour me laisser tomber sur l'autre bout du canapé. Monsieur est servi, maintenant essaie de pas trop râler, j'aimerais suivre ma série, si possible.

Tenter de faire comme si de rien n'était, reprendre une vie "normale". C'était comme ça que je gérais les situations perturbantes. Et là, pour être perturbé, je l'étais franchement pas mal. Parce que pendant l'espace d'un instant, j'ai cru que Jack crèverait. Et pendant l'espace d'un instant, j'ai eu l'impression qu'on essayait de m'arracher le coeur. Merde.

.SHADOW
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Mar 19 Jan 2016 - 23:31
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Ce que Jack ne comprenait pas, ce qu’il ne percevait même pas, c’était l’inquiétude sincère qu’Ashley pouvait avoir à son égard. Lui-même ne s’inquiétait pas autant pour sa propre survie, pour vous dire… Alors ne serait-ce qu’imaginer qu’Ashley avait craint qu’il ne meurt, alors que lui faisait de l’humour (enfin, de l’humour, ou quelque chose de fort douteux voulant s’en approcher), alors qu’il se plaignait pour ses tatouages, le tout sur un air de je-m’en-toutisme total qui faisait inévitablement grincer les dents et du médecin et de son amant ?... Impossible, personne ne pouvait l’aimer. Quoi qu’il aurait apprécié avoir un peu plus de compassion et d’égard de la part son agent du SHIELD favoris plutôt que roulements d’yeux et soupires. Quoi ? Il était blessé, merde, et avait essayé de rester agréable. Ça lui apprendrait, tien… Enfin, Jack les remercia tout de même, avant de se renfrogner en entendant la remarque qu’Ashley fit à Chris… Non mais.

Il ne grogna qu’une vague salutation en réponse à celle que leur fit le médecin, avant de partir. Non mais, il pensait que Jack allait laisser passer ça comme ça, cette remarque tout à fait déplacée ? Il était vexé, blessé dans son égo de s’être fait tirer dessus avec un fusil de précision, vexé qu’Ashley lui ait paru si froid et distant quand le médecin s’occupait de lui… Même si, ça, il ne l’avouerait pas. Avait-il honte de lui ? N’assumait-il par leur liaison malgré tout ce qu’il pouvait lui dire ? Merde alors, il avait fini par croire que ce n’était pas une honte ou un secret inavouable de coucher avec lui. Quoi que, peut-être que maintenant qu’il était blessé, il n’était plus intéressant ? Tsé. Il aurait dû le savoir, de toute façon, au lieu de commencer à se faire des films. Il leva à peine le regard sur Ashley lorsque celui-ci se lança dans son monologue sur les antidouleurs. Cause toujours tu m’intéresses, ducon… Ah oui, en fait. Jack finit par tourner le visage vers lui lorsqu’il parla de glace et de café. Il l’avait écouté, vraiment ? Merde, Jack, retient ce sourire qui commence à fendre tes lèvres… Cet homme n’en a rien à foutre de toi, tu l’as bien vu. Maintenant qu’il n’y a plus personne, il redevient tout mignon, à ton écoute…

Cette constatation (quoi que fausse) blessait beaucoup plus le mercenaire fantôme qu’il ne l’aurait bien voulu. Et même le café et la glace (ses péchés mignons) qui apparurent devant ses yeux sur un plateau, ne réussirent pas à chasser tout à fait cet étrange sorte de mal être qu’il ressentait soudainement. Jack grogna de vagues remerciements, lançant un regard à la télé en faisant la moue avant de le fixer, lui. Et son câlin ?... Merde, il voulait un câlin, et ne pas s’enfoncer encore plus dans l’illusion qu’en effet, à part baiser il ne servait à rien.

« … Ouais. »

Et puis, c’était quoi cette série ? Il voulait juste un câlin, et sa sœur lui manquait. En lâchant un gros soupire, il mangea un peu de glace et bu son café. Il savait déjà qu’il allait faire une connerie lorsqu’il reposa le plateau sur la table basse, et que ses yeux tournaient plus souvent autour d’Ashley que de la télévision. Calculer la distance, la douleur. L’envie, aussi. Est-ce qu’il avait vraiment envie de rester avec Ashley ? Est-ce qu’il ne voulait pas plutôt aller s’enfermer dans sa chambre en claquant la porte ? Faire profil bas, la bonne affaire. Comme s’il ne faisait pas profil bas depuis quinze ans… Ah, c’est sûr, quand on était réellement libre, tout le temps, et pas avec rien d’un fac-similé de droit humains… Jack ferma les yeux, essayant de se maîtriser. Oh puis merde, c’était le pire réveil de sa vie !

« Je râle si je veux, d’abord, je suis encore chez moi, contrairement à toi. » Rester calme. Fixer l’écran. Inspirer, expirer… Profondément… « Tu sais, si tu ne me supportes plus, si blessé je ne représente plus aucun intérêt pour toi, tu peux sortir, vas-y, je ne te retiens pas. J’ai vécu assez longtemps tout seul dans ma cellule pour ne pas vouloir m’embarrasser d’hypocrites. »

La pilule avait décidément du mal à passer mais, soudainement, Jack en arriva à se dire que si Ashley partait maintenant, ce serait peut-être pire que tout. Et, dans un vent de panique, il s’appuya sur ses deux bras pour se redresser. S’il retint le gémissement de douleur qui voulut passer ses lèvres, il se réussit à retenir la grimace qui déforma un instant ses traits. Mais, plutôt que s’arrêter là, il persista dans sa lancer pour finir contre Ashley, lâchant un nouveau soupire, sans faire attention à son bandage qui s’était très légèrement teinté de rouge à cause de son effort imbécile.

« J’ai pas envie que tu partes, mais… » Il lança un regard à Ashley, avant de détourner les yeux, mais attrapa son bras pas précaution. Il mettrait cet excès d’affectuosité sur le compte de la douleur… « J’ai pas non plus envie d’être une corvée, ou un fardeau. Ou… Une honte, ce genre de truc qui fera que tu seras désagréable avec moi dès qu’un de tes collègues ou ami nous verra tous les deux pour une raison X ou Y. Et j’ai besoin de réconfort, tu comprends, je suis un ‘‘pauvre petit estropié’’… »

Voilà, c’était dit. Maintenant, ne part pas, Ashley, je t’en supplies, je sais que je suis con, mais fait au moins semblant de m’apprécier malgré tout…




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Mer 24 Fév 2016 - 18:28
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No, not gonna die tonight

Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi ?

   J'avais eu peur qu'il meurt. Soudain, cette évidence m'avait comme éclaté au visage. Bordel de merde. Depuis quand je me souciais autant de ce type ? Okay, il était sexy, assez drôle par moments, et franchement pas si désagréable que ça à vivre. Bon, il y avait des hauts et des bas, et je ne pouvais pas vraiment donner mon avis, étant donné que nous ne vivions pas en permanence sous le même toit. Mais je commençais à me faire une bonne idée de son caractère et de ses façons de faire au quotidien. Il y a pire. Si si, je vous assure, il y a pire. Si vous ne me croyez pas, je vous passe l'adresse de mon ex et vous allez voir par vous-même. Alors d'accord, j'aimais bien l'avoir à côté. D'accord, sa présence me manquait un peu. Parfois. Mais la peur que j'avais ressentie en pensant qu'il pourrait ne pas survivre à cette balle... C'était différent. Et quelque part, ça me faisait un peu peur. J'aurais préféré ne pas m'attacher sérieusement à quelqu'un avant... Un bon gros et long moment. Sans trop savoir pourquoi, je sentais que c'était râpé, là.

Concentré sur ma série -du moins autant que je le pouvais- je tâchais de retrouver un peu de tranquillité après les incidents de la matinée. Mais, du coin de l'oeil, je me rendais bien compte que Jack semblait... Nerveux ? Râleur en tout cas, ça c'était certain. Pourquoi est-ce qu'il grognait exactement, hein ? Je lui avais apporté de la glace et du café sur un plateau (pas d'argent mais presque hein), qu'est-ce qu'il pouvait bien vouloir de plus ? J'arquai un sourcil en l'écoutant parler, sans pour autant tourner mon visage vers lui. Okay, s'il le prenait comme ça je pouvais m'en aller, hein. Honnêtement, je n'aurais beaucoup apprécié de le laisser seul alors qu'il venait tout juste de se faire tirer dessus, et que donc -CQFD- quelqu'un en voulait à sa vie, mais... Eh, je n'allais pas le forcer à accepter ma présence s'il ne la souhaitait pas. Puis me faire traiter d'hypocrite, ça va deux secondes, oh ! Si j'étais un hypocrite, je me serais barré depuis bien longtemps. En fait, je pense que je ne me serais même pas emmerdé à lui appeler un médecin. J'aurais sûrement pris mes affaires, quitté l'appart', et appelé les urgences une fois dehors, sur le chemin de la maison. Eh ouais. Voilà ce que ferait un hypocrite.

Alors que j'étais en train de me dire que j'allais me lever pour me rendre dans la cuisine à la recherche d'un truc à grignoter et d'un café, j'eus la surprise de voir Jack s'agiter. Au début, je pensais qu'il voulait juste s'installer correctement, se remettre dans une position plus confortable. Mais non, pas du tout. Avec une légère grimace de douleur, il vint se caler contre moi. Je fronçai les sourcils, surpris et perplexe. Il reprit la parole, attrapant mon bras et laissant glisser son regard partout sauf sur mon visage. Moi ? Oh, j'en revenais pas de ce qu'il me disait, et de son comportement. Ca, ce n'était pas habituel chez Jack. D'où lui venait cette soudaine tendance câline ? Pas que ça me déplaise, dans le fond, mais je ne comprenais juste pas. "Pauvre petit estropié"... Je ne pris même pas la peine d'essayer de retenir un petit rire. Dégageant mon bras du sien, je l'enlaçai par la taille pour l'étreindre contre moi, et poussai jusqu'à déposer un baiser sur son front.

- T'es pas une corvée, ni une honte. Si je te considérais comme un boulet, tu crois pas que je t'aurais largué bien avant ça ? Tu penses que je serais encore là ? Non, je serais parti, tu peux me croire. T'inquiète pas, je vais prendre soin de toi, va. ajoutai-je en lui volant un baiser avant de quitter le canapé, ramenant le plateau dans la cuisine. Tu veux quelque chose d'autre à manger ? Je vais me faire un sandwich, je pense. Eh, je tiens à toi, Jack. Alors évite de bouger maintenant, t'as déjà réussi à rouvrir ta plaie, crétin.

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Dim 28 Fév 2016 - 17:50
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La douleur qui lui avait traversée l’épaule lorsqu’il s’était appuyé dessus pour bouger n’était, finalement, rien à côté de celle qu’il avait ressenti en pensant qu’il n’était qu’un homme parmi tant d’autre aux yeux d’Ashley. Un morceau de viande fraiche sortie de sa cellule et avec laquelle il pouvait s’amuser jusqu’à ce qu’on l’enferme à nouveau… Et cela le perturbait. D’où lui venait cette souffrance inconnue qui le rendait triste et grognon ? Lui, Jack Campbell, the Reaper, Death Angel, n’avait pas besoin de la présence de quelqu’un à ses côtés. Il ne crachait pas contre un peu de compagnie, mais se retrouver seul et sans personne pour lui prêter attention ou s’inquiéter pour lui ne le dérangeait pas, en temps normal. Cela faisait quinze ans qu’il n’était plus qu’un fantôme alors pourquoi, soudainement, s’inquiétait-il d’exister aux yeux d’Ashley ?... La glace et le café, il aurait apprécié l’attention, en temps normal. Mais ses méninges tournaient trop vites, et il se demandait si ce n’était pas plutôt « la glace et le café pour qu’il se taise et me laisse tranquille ». Cela rendait ses deux drogues favorites beaucoup moins attrayante – et tout cela le rendait, lui, malade.

C’est pour ça que, pour la première fois depuis longtemps, il se remettait en question. Certainement pas assez, mais c’était un bon début. Si Jack était encore loin de concevoir qu’il était capable d’avoir des sentiments pour quelqu’un, ou que quelqu’un puisse avoir des sentiments pour lui, qu’ils soient amicaux ou amoureux, il voulait bien admettre qu’il tenait assez à Ashley pour ne pas avoir envie de se faire abandonner par celui-ci. C’est pourquoi, en dépit de sa blessure qu’il malmenait et en dépit des paroles dures et injustes qu’il avait pu grogner un peu plus tôt, il alla se caler contre lui et attraper son bras, lui faisant même part de ses inquiétudes. En entendant le rire d’Ashley, il finit par relever l’œil vers lui. Riait-il de sa dernière phrase, ou ?... Le mercenaire préféra se détendre, même si le rythme cardiaque s’emballa l’espace d’une seconde, le temps qu’Ashley dégage son bras de son emprise… Pour finalement le glisser autour de sa taille et l’étreindre. Le baiser qu’il colla en plus sur le front du mercenaire acheva de le rassurer, et Jack en arriva à laisser échapper quelque chose qui aurait pu s’apparenter à un ronron de chat. Les paroles de son amant lui arrachèrent même un sourire en coin, alors qu’il levait une main hésitante pour effleurer doucement sa joue et que, selon ses habitudes, il préféra la provocation.

« Largué ? Mais pour ça, il faudrait déjà qu’on soit ensemble, trésor, or – à part dans tes rêves, peut-être – ce n’est pas le cas. »

Il leva son nez vers lui avec un léger sourire. Dans ses rêves, uniquement. De toute façon, même si Jack l’avait voulu… Ça ne lui était pas permis. Ce n’était même pas pensable, en fait – et pas uniquement parce qu’il se pensait totalement incapable de pouvoir offrir son amour à quelqu’un, mais aussi parce que, sincèrement, qui voudrait d’un homme qu’on menaçait de renvoyer en cellule à chaque heure et qui passerait plus de temps enfermé qu’en liberté conditionnelle ?... Son sentiment de soulagement et de bien-être l’abandonna pourtant rapidement, alors qu’Ashley quittait le canapé – non sans avoir déposé un baiser sur ses lèvres. Un sourire tendre s’étira sur celui de Jack tandis qu’il le suivant du regard, avant de l’effacer bien vite quand l’agent du SHIELD reposa son regard sur lui.

« Tu vas prendre soin de moi, c’est vrai ?... Tu sais que ça fait une éternité que personne ne prends soin de moi ? Ça me touche. Tu as intérêt à t’y tenir. »

Si son sourire en coin avait l’air moqueur, le blessé était on ne peut plus sincère – car l’une des rares qualités de Jack restait sa franchise, en particulier avec les personnes qu’il appréciait… Et dont Ashley semble indéniablement faire partie. En dépit de ce que lui avait dit Ashley, il se retourna sur le canapé pour l’observer.

« Je t’aurai bien mangé, plus tard, mais je t’entends déjà crier qu’il ne faut pas bouger… On verra ça dans quelques jours. J’ai pas spécialement faim, mais avec le sang que j’ai perdu, c’est pas vraiment en option, hein ? Je te fais confiance, donne-moi ce que tu veux avec un café, ça fera l’affaire… »

Il pouvait bien essayer de se montrer gentil, et compatissant. Après tout, Ashley faisait des efforts pour lui. Et s’il voulait rester auprès de l’agent durant sa convalescence… Parce que, Jack ne l’avouerai jamais, mais il y avait au fond de lui une petite pointe de peur qui l’aurait fait paniquer, si Ashley l’avait laissé seul. Il avait peur que celui qui lui avait tiré dessus, ou l’un de ses complices, ne revienne terminer le travail, plus tard… Mais plutôt mourir que de l’avouer. Il se leva doucement en s’approchant de quelques pas, à mi-chemin entre le canapé et la cuisine, et eu le réflexe de vouloir croiser les bras avant d’esquisser une légère grimace.

« Tu sais que ça va pas être facile pour moi de ne pas bouger, hein ? Ne serait-ce que pour ces maudits réflexes… Et oui, j’ai déjà rouvert la plaie. Mais je ne suis pas le seul crétin ici, apparemment, vu que tu… Tiens à moi. » Il continua à avancer doucement, jusqu’à s’appuyer de son bras valide contre le bar américain séparant les deux pièces. « Tu sais que si tu veux prendre soin de moi… Il va falloir que tu restes avec moi jusqu’à ma guérison… Totale ? » Jack s’essaya a une petite moue de type « adorable », comme il n’en avait pas fait depuis… Très longtemps. Le regard rivé sur Ashley, il finit par mordre légèrement sa lèvre et soupirer ; « Et, je… Je tiens aussi à toi, Ashley. Je suppose. J’ai envie que tu… Prennes soin de moi… Et que je tu… Restes ici, mais… Hum. S’ils revenaient, je veux pas qu’ils s’en prennent à toi… »

Après réflexion, Jack ne voulait pas rester tout seul. Jack avait peur qu’on ne revienne l’achever alors qu’il se sentait à l’aube d’un nouveau tournant de sa vie. Mais, surtout, Jack ne voulait pas qu’il arrive quelque chose à Ashley par sa faute…




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Dim 4 Sep 2016 - 13:32
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Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi ?

   Jouer les infirmiers, ça ne me dérangeait pas vraiment, au fond. Après tout, je l'avais déjà fait pour Benny, quelques fois. Dans nos jeunes années, nous avions fait les quatre cents coups, et plus d'une fois nous nous étions retrouvés salement amochés. Que ce soit l'un ou l'autre. La prudence est un concept que je n'ai intégré que bien des années plus tard, lors de mon entraînement pour devenir un agent du SHIELD. Bien qu'il m'arrive encore aujourd'hui de foncer dans le tas sans réfléchir, c'est devenu plus rare.
Ceci dit, Benny n'avait jamais été un patient aussi revêche que Jack. Contrairement à celui que je considérais comme mon frère, le borgne était un peu plus... Contrariant. Et ronchon. Ce qui, paradoxalement, n'était pas pour me déplaire. En fait, c'était même ce caractère qui me plaisait, chez Jack. A l'inverse de certaines personnes, je n'étais pas le genre d'homme qui recherche un ou une partenaire effacé, qu'il pourrait protéger et parfois même contrôler à loisir. Non non. Personnellement, j'aime qu'on me dise non, qu'on m'envoie paître quand ça ne va pas, qu'on me tienne tête, tout simplement. Les personnalités malléables, ce n'est pas franchement mon truc.

A la remarque de Jack sur le fait que nous n'étions pas ensemble, je me contentai de lever les yeux au ciel avec un sourire amusé. Oh, mais je crois qu'il avait parfaitement compris ce que je voulais dire, et que ce petit futé faisait exprès d'avoir saisi la phrase de travers, pour mieux pouvoir me taper sur les nerfs -ou du moins essayer. Nope, je ne tomberais pas dans son piège. J'aurais pu jouer le jeu, mais ça ne me disait pas grand chose, aujourd'hui. Même si je me sentais relativement soulagé de voir Jack à peu près en bonne santé, je ne pensais pas encore être d'humeur à m'amuser à entrer dans son petit jeu. Une autre fois, peut-être !

Dans la cuisine, je m'affairais à préparer le sandwich dont j'avais parlé plus tôt, tout en prêtant une oreille attentive à Jack, resté dans le salon. Ah, effectivement, il m'aurait entendu râler, et bien comme il faut, s'il avait tenté quoique ce soit avec moi dans les prochains jours. Pas que ça ne me faisait pas envie, mais sa blessure nécessitait du repos pour qu'elle se referme correctement. Et la rouvrir tout les quatre matins risquait de prolonger la période de convalescence plus qu'autre chose.
Etant donné que mon amant me laissait carte blanche, je décidai de lui préparer un sandwich à lui aussi, et lui fit couler un autre café. Décidément, c'était une véritable drogue chez lui...


« Tu sais que ça va pas être facile pour moi de ne pas bouger, hein ? Ne serait-ce que pour ces maudits réflexes… Et oui, j’ai déjà rouvert la plaie. Mais je ne suis pas le seul crétin ici, apparemment, vu que tu… Tiens à moi. Tu sais que si tu veux prendre soin de moi… Il va falloir que tu restes avec moi jusqu’à ma guérison… Totale ? Et, je… Je tiens aussi à toi, Ashley. Je suppose. J’ai envie que tu… Prennes soin de moi… Et que je tu… Restes ici, mais… Hum. S’ils revenaient, je veux pas qu’ils s’en prennent à toi… »

Là, je m'étais immobilisé pour le toiser d'un air un tantinet curieux, tandis que lui s'était levé pour s'approcher lentement mais sûrement de la cuisine, et donc de moi. Que voulait-il dire, exactement ? Qu'est-ce qu'il cherchait à faire ? J'avais beau être doté d'un excellent instinct et d'un flair infaillible -ou presque- là je devais bien avouer qu'il me laissait perplexe. Parfois, Jack était tout en nuances et en paradoxes. Impossible de savoir ce qu'il pensait réellement, derrière ces yeux bleus qui semblaient toujours vous observer avec une petite étincelle d'espièglerie.
J'attrapai un torchon pour m'essuyer les mains, laissant échapper un petit soupir. De quoi s'inquiétait-il ? Moi, je ne risquais pas grand chose. Ce n'était pas moi qu'on venait d'essayer de descendre...

- Eh, je suis parfaitement conscient de ce que je fais, d'accord ? Je suis un grand garçon tout à fait capable de prendre des décisions par lui-même, et ce que j'ai décidé là, c'est de rester pour veiller à ce que tu guérisses correctement. Pour prendre soin de toi. Personne ne s'en prendra à moi, tu n'as pas de soucis à te faire. ajoutai-je en lui adressant un sourire voulu rassurant, avant de faire glisser vers lui le plateau sur lequel j'avais posé son sandwich et son café. Retourne t'installer dans le canapé, j'arrive et je t'apporte tout ça.

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Mar 20 Sep 2016 - 22:56
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Jack resta accoudé sur le comptoir, hochant légèrement la tête. Ashley devait certainement avoir raison – ce n’était pas sur lui qu’on avait tenté de tirer. Ce n’était pas sur son agent-ange-gardien, mais bien sur le mercenaire, et c’était un peu comme un mur qui était brisé : il était censé être mort, inexistant, invisible. Personne, hormis quelques chanceux au SHIELD (comme Ashley, le plus chanceux d’entre tous), ne savait qui il était, et qu’il était là. L’agent avait-il déjà dû considérer sa maison comme étant devenue dangereuse ? Comme n’étant plus fiable ? Comme s’il se retrouvait encore sur un champ de bataille, beaucoup trop familier et qu’en dépit d’en connaître les coins et les recoins, les cachettes et les abris, il n’était plus en mesure de lui faire confiance ?

« Tu pourrais être une victime collatérale. Ce n’est pas toi qui étais visé, ce matin, mais ça fait mieux d’abattre le pauvre amant, pour faire porter le chapeau à l’affreux mercenaire. Il tue un agent – l’agence réplique. Le sujet est clos, on évite les points sensibles lié à mon identité. »

Le borgne passa sa langue sur ses lèvres, en haussant légèrement son épaule valide. Il n’oserait pas remettre encore une fois en doute l’innocence du SHIELD dans ce qui venait de se passer – quoi que ? Jack n’avait jamais eu grand tact, il disait généralement ce qu’il pense. Et, parfois, ses mots dépassaient sa pensée : pourtant, cette fois, ce n’était pas le SHIELD qu’il accusait mais, peu importe qui pouvait bien être le tueur, un amateur décidé à exercer sa vengeance où il ne savait quoi était toujours bien plus dangereux pour l’entourage de la victime qu’un tueur professionnel. Quand les sentiments n’entraient pas en jeu, tout était plus facile. Quand Jack avait une cible à descendre, il se moquait pas mal que son amant se trouve avec lui : il n’en avait qu’un à descendre, et se moquait bien du reste. En revanche, il n’aurait jamais (jamais !) manqué une cible aussi exposé qu’il avait pu l’être ce matin même.

Un amateur, donc. Peu importe ce que Jack avait dû lui prendre, lui ne reculerait sans doute devant rien pour exercer sa vengeance : tuer Ashley au passage ne serait que faire souffrir un peu plus sa proie avant de l’abattre. Jack était bien placé pour le savoir… Après tout, c’est ce qu’il avait lui-même fait, il y a quinze ans. C’est ce qui lui a valu de se retrouver dans sa situation actuelle. Abandonnant sa sœur aînée, en ayant assassiné plusieurs innocents en plus de sa victime.

« Et si je m’inquiètes pour toi, c’est parce que j’ai été exactement dans la même situation. Et je t’assure que quand tu es un amateur qui veut se venger, tu te… Moques totalement de liquider des innocents dans le processus. Je ne serais pas ici dans le cas contraire. »

Son regard s’obscurcit un instant. Repenser à tout ça, à son père qui avait laissé sa mère mourir, à l’assassinat de son géniteur et de sa famille… Oh, si c’était à refaire, il referait certainement. En essayant de rester raisonnable pour ne pas avoir le sang de ces innocents sur la conscience ; ça aurait pu être sa sœur, son beau-frère et ses nièces, en face d’un tueur. Il attrapa d’une main le plateau qu’Ashley avait fait glisser vers lui, hochant légèrement la tête en faisant finalement demi-tour, reprenant son air de se moquer de tout, pour retourner sur le canapé ;

« Reviens vite. Tu sais, perdre tout ce sang m’a donné froid. »

Un demi-sourire s’esquissa sur son visage, masquant ses préoccupations. Il s’installa sur le canapé, posant le plateau sur ses genoux pour pouvoir manger sans en mettre partout. Pas comme si le canapé était propre… Ce pauvre canapé devait être dans un état terrible, maintenant qu’il avait rencontré Jack et Ashley, mais il tenait encore debout : un miracle, sans doute. Finalement, il avait un peu plus faim qu’il le pensait.



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Sam 22 Avr 2017 - 11:19
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Pourquoi est-ce que ça tombe toujours sur moi ?

   Au fond, qu'est-ce qui me faisait rester, et prendre soin de cet espèce d'abruti borgne arrogant et souvent clairement insupportable ? Je crois que je ne le savais pas trop moi-même, à ce moment-là. Inconsciemment, peut-être que je commençais à prendre conscience des choses telles qu'elles étaient. Mais les admettre de vive-voix, en quelque sorte, ou même accepter de voir les choses en face, ce serait... Perdre ce contrôle que j'aimais garder sur ma vie dans son entièreté. Pourquoi diable fallait-il que ça tombe sur Jack fucking Campbell, hein ? Tu parles d'une bonne idée, tiens...

De toute évidence, le mercenaire fantôme du SHIELD n'était pas si insensible qu'on voulait bien le laisser penser. Et même que lui tentait de le faire croire, en fait. Il avait l'air de se soucier sincèrement de ma sécurité, et d'une certaine façon, je trouvais ça... Mignon ? Pas sûr que ce soit le meilleur terme pour définir Jack, genre même pas du tout. Adorable non plus, ceci dit. Bref, toujours est-il que je me fendis d'un imperceptible sourire, en l'écoutant m'exposer ses inquiétudes.

- Alors pour commencer, je ne suis pas si innocent que ça, tu sais. Je pense que tu le sais, mais le monde est loin d'être tout blanc ou tout noir. J'ai fait quelques trucs qui pourraient me valoir une petite place en Enfer, je pense. L'avantage, c'est que j'aurais les fesses au chaud, tu me diras.

Ouais, je peux avoir un humour un peu limite, parfois. Mais encore une fois, je n'ai jamais prétendu être un as du rire. Et tant mieux. Après une courte absence, Jack prit le plateau que je lui avais préparé, pour retourner s'installer sur le canapé.

« Reviens vite. Tu sais, perdre tout ce sang m’a donné froid. »

Mon sourire s'élargit quelque peu. Ouais, c'est ça. Cause toujours, beau merle, je sais très bien ce que tu voulais dire. J'attrapai quelques tranches de pain de mie supplémentaire, pour me faire deux sandwichs aussi. Eh, j'avais les crocs, okay ? Ca creuse de garder un oeil sur un chieur pareil. Aussi sexy soit-il.
Alors que je terminais de ranger les ingrédients utilisés pour ce repas de la flemme, j'eus soudainement une idée. Si cet appartement n'était plus sûr -ce qui était manifestement le cas, vu qu'on venait d'attenter à la vie de Jack- il fallait juste qu'on le déplace. Et quel endroit serait plus adapté que mon propre appart' ? Bon, il râlerait sûrement un peu, mais... Bah, je lui demandais pas son avis. Et puis chez moi, c'est tout de même mieux qu'ici. Et j'ai un lit deux places. Argument non négligeable.

J'engloutis donc rapidement mes sandwichs, avant d'aller attraper un grand sac, dans lequel je commençai à rassembler le strict nécessaire dont mon amant aurait besoin.

- On déménage chez moi, au moins pour le temps que tu te remettes sur pieds. Je ne veux pas de protestations. Tu peux râler si tu veux, mais ça ne changera rien. Qu'est-ce que tu tiens vraiment à emporter ?

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