Ash Westwood || TERMINÉ

Prénom/pseudoRingo (oui, la courge, c'est moi)Âge25 pigesCode règlement"Tony Stark porte des strings roses (okay, la crédibilité est morte) / ... until the end of the line

Pv, scénario, marvel ou inventéInventéComment as-tu atterri ici ?J'ai farfouillé dans les partenariatsFréquence de connexionTous les jours sauf si contre-temps

RemarquesBucky  

En réalité, tu ne sais pas trop quoi penser de tout cela. Tu n'as jamais été du genre à ressentir de la fausse pitié et tant que cela ne t'atteint pas, tu t'en moques ou presque. Parce que ça t'a touché, mais ne veut pas l'admettre. Trop douloureux, sans doute. Tu ne remets rien en question concernant le gouvernement. Chaque décision est difficile à prendre, tu le sais. De plus, tu as eu de la chance de ne  pas être présente lors de l'attaque. Quant au Dieu, tu ne veux même pas y penser. Cela ne sert à rien. Tu sais très bien que tu ne ferais pas le poids contre lui et tu ne veux pas t'en mêler. Juste avoir la paix.

Ce n'est pas la première fois que tu changes de lieu, cela ne te dépayse pas trop, donc. Mais savoir que tu ne pourras plus retourner dans cette ville où tu as vécu quelques années... il y a comme un coup dur. Non. Et tu t'en fiches, enchaînant les petits boulot pour payer le loyer d'un motel miteux en dehors du camp des réfugiés. Tu étais venu à Los Angeles juste pour un entretien d'embauche et te voilà également coincé ici. En somme, tu es également comme une réfugiée, n'est-ce pas ?

• Tu n'as pas participé à la reprise d'Asgard et tu n'y vois pas du tout ton intérêt, de toute manière. Tu ne penses pas grand chose d'eux, même si cela reste de la mauvaise foi. Tu as toujours été fasciné par la mythologie nordique et apprendre qu'ils existent pour de vrai, il y a comme une bouffée d'adrénaline coulant dans tes veines. Tu aurais mille et une question à poser, des lieux à visiter, mais n'ayant jamais rencontré d'Asgardien et préférant côtoyer le moins de monde possible, tu préfères garder tes interrogations et tes désirs de nouveaux paysages pour toi-même. par conséquent, il est logique de dire que leur présence ne te dérange pas du tout.
• Tu n'as aucune place là-dedans et tu ne veux pas en avoir. Pour toi, tout ce vaut. C'est le même bordel, la même hypocrisie, les mêmes taupes partout. Pas d'exception à la règle ou ce serait trop beau.
• Aucun des deux. Tu veux vivre ta vie sans qu'on vienne te taper constamment sur les nerfs et tu préfères rester neutre jusqu'au bout. Jusqu'à ce que tu n'ais réellement plus le choix. C'est pour cela, quitte à choisir, autant prendre le camp que ne te demandera ps d'agir constamment et encore moins à t'afficher comme une vulgaire bête de foire.

  28 décembre 1979    
C’est une naissance qui se passe étonnamment bien, qui ne surprend personne. Pas de bébé précoce, pas de maladie, aucun problème de santé. Tout est normal. Tout est parfait. Le couple est heureux, le prénom est trouvé rapidement. Il y avait eu une longue hésitation, mais sa mixité ainsi que sa signification a convaincu les parents. Ash. Leur petite fille va s’appeler Ash. Ce commencement se déroule en Suède où tout n’est pas aussi animé qu’en Amérique du Nord avec toutes ces guerres, cette peur. Pays bien plus ouvert que ses voisins de l’ouest comme de l’est. Île des naufragés. Oasis dans le désert. Du moins, en apparence.

16 avril 1989    
C’est à dix ans que la gamine va se rendre compte qu’elle n’est pas totalement normale. Déjà introvertie, renfermée et peu bavard, elle est de celle qui préfère suivre le cheminement envoûtant des fourmis plutôt que de jouer à la poupée, au bac à sable et encore moins au foot. Quoique, la bagarre est tout de même tentante lorsqu’on l’énerve trop. Les récréations sont toutes les mêmes, il n’y a que celle-ci qui changera de l’ordinaire et pour cause. Une des insectes traîne une miette de pain à la confiture avec difficulté. Un coup d’œil avisé et l’enfant découvre la patte cassée, celle qui empêche la pauvre blessée de se déplacer comme il se doit. Un désir – ou un réflexe – à vouloir caresser la bestiole. Est-ce que c’est elle qu’elle console ou la besogneuse. Aucune idée. Les yeux s’écarquillent, mais la bouche reste close. La patte a reprit un positionnement normal et celle désormais baptisé Agneta reprend sa vadrouille avec deux fois plus de zèle. Le morceau de nourriture ne pèse plus rien et la fillette la voit galoper jusqu’à la fourmilière. Sûrement pour répandre la bonne nouvelle. Au miracle. Lorsque la brunette retrouve la chaleur de son foyer, elle ne parle pourtant pas de cet évènement de ses géniteurs. Inutile. Ils sont encore au travail et sa nourrice scotchée au téléphone avec sa voisine de pallier.

28 décembre 1994    
C’est censé être un joyeux anniversaire. Mais il n’y a personne qui chante, qui rit à gueule bec ou raconte des anecdotes parfois gênantes, souvent amusantes. Rien de tout cela. Juste un silence froid, un « coup le gâteau », « souffle les bougies », « ouvre les cadeaux », « il est tard, il est temps d’aller se coucher ». Aucun des deux adultes n’a un travail important, et aucun des deux ne veulent rester dans la même pièce. Pas étonnant. C’est même plutôt prévisible. A croire que c’est la toute nouvelle mode tendance dans les ménages de vouloir divorcer pour un oui ou pour un non. Bon, en l’occurrence, il s’agit d’infidélité, mais quand même. L’adolescente ne comprend pas le concept de briser des liens, une promesse qui n’a pourtant pas été faite à la légère. Le repas familial est expédié en moins de trente minutes et elle ne dort toujours pas lorsqu’elle entend comme un grand fracas à l’étage inférieur. C’est là où se repose son père. Lui qui doit subir les caprices et les reproches de la traîtresse épouse. Ash ne la voit d’ailleurs pas sortir de sa chambre alors qu’elle, elle se précipite dans les escaliers, manquant de se gameller pour savoir ce qui se passe. Tout ce que la brune comprend, c’est que son géniteur est étalé sur le sol et ne bouge plus.

- Papa !

Elle le secoue, l’appelle, le frappe, crie à l’aide. Rien n’y fait, personne ne vient. Sa mère doit sûrement regarder un film, ses écouteurs fichés dans ses oreilles. Alors l’adolescente pleure, court chercher le téléphone appelle les secours. Ca sonne occupée. Sa génitrice qui squatte la ligne. L’objet est balancée à travers la pièce dans un accès de rage et se brise. Elle retente de réanimer son père par tous les moyens et… Ash ne comprend pas trop ce qu’il vient de se produire. Son père reprend son souffle comme s’il avait fait de l’apnée. La fillette s’accroche à la main de son père. Elle est tiède. Il est si blanc. Aucune parole n’est prononcée et la jeune fille ne saisit pas trop pourquoi. Lui qui est d’ordinaire si verbial. Et puis, il ferme à nouveau les yeux, l’apeurant une nouvelle fois. Le cauchemar reprend sauf que plus rien ne le réveille. Elle galope frapper à la porte de sa mère qui lui gueule dessus et se calme bien vite lorsque son enfant la traîne jusque dans le salon. Jusque devant le corps sans vie de son futur ex-mari.

Les pompiers mettront dix minutes à venir. On posera des questions à Ash qui se murera dans le silence. Sa mère la tient tout contre elle, mais la fille la repousse avant de lui jeter une œillade assassine.

- Det är ditt fel. (C’est de ta faute).

05 juillet 2004    
Toujours pas un boulot stable. La brune s’est trouvé une passion pour le parkour, adore jouer des graphiti sur les murs et se trouve relativement douée pour la guitare. La fille Westwood a également coupé tout contact avec sa génitrice qui n’a eu de cesse de renouer les liens avec elle peu après la mort de son paternel. Rien n’y fait. La femme n’est pas vraiment rancunière, mais on ne peut décemment pas dire que la mère n’est pas responsable de la mort de son époux. Trop de médicaments contre la dépression, trop d’alcool, un cœur trop faible qui n’a pas voulu suivre le rythme. Cette dernière n’ose plus vraiment toucher son enfant. Quelque chose, dans son esprit, lui hurlant que c’est elle, la responsable de cette crise d’urticaire en plein milieu d’un repas avec la nouvelle belle-famille. Ainsi que la varicelle qui est apparue lors d’un entretien d’embauche plutôt important. Mais Ash s’en fout de tout ça, d’elle, du beau-père qui s’est voulu sympa. A vomir.

La jeune femme regarde son compte en banque ainsi que le site de voyage qui lui fait véritablement de l’œil. C’est censé être les soldes et sa grand-mère, la seule qui la soutient sans artifice, l’a invité à venir vivre chez elle et, pourquoi pas, trouver un travail. Aucune des deux n’a parlé de trouver un homme. Trop tôt. Aucune envie. Ash ne sait toujours pas ce qu’elle préfère. Homme ? Femme ? L’ordinateur s’éteint tant qu’elle enfile sa veste en cuir noir et prit son sac en bandoulière avec tous les papiers nécessaires.

Elle a décidé.
Ash partira vivre aux Etats-Unis.

A New York.

26 octobre 2006    
Cela fait maintenant deux années consécutives que la jeune femme vit à New York, plus exactement dans la maison de sa grand-mère. Ce n’est pas une vie de rêve, mais elle s’en contente et la vieille babillarde a toujours des anecdotes à raconter, parvenant à la faire sourire. Ash lui raconte d’ailleurs ce qu’elle sait faire. Soigner les maladies, les blessures. D’ailleurs, elle-même n’est jamais tombé malade une seule fois de sa vie. Même qu’une fois, elle est parvenue à faire repousser la patte d’un pigeon. Alors le bras ou la jambe d’une personne, cela doit rester faisable. Elle n’a jamais tenté le coup parce qu’elle ne sait pas ce qu’il va se passer au-delà de la forte migraine et du saignement de nez. Mais il y a encore plus surprenant que cela. Si la brune parvient à toucher un mort dans la minute après son décès, ce dernier peut revenir à la vie pendant soixante secondes et faire entendre ses dernières volontés avant de mourir pour de bon. C’est ce qui s’est passé avec son père, et puis son oncle qui est tombé dans les escaliers et le bébé mort dans son sommeil et qui a braillé juste durant ce temps imparti. Mais ce qu’il y a d’effrayant, c’est que la jeune femme, peut également créer des maladies chez une personne. Cela peut être bénin comme mortel. Cela dépend de son état d’esprit à ce moment-là.

- Alors c’était toi la varicelle et l’urticaire de ton ingrate de mère ? fait la vieille femme, étonnée.
- Oui, c’était moi… Tu me crois ?
- Ton père savait que tu étais spécial. Il l’a toujours su. Lui aussi l’était ainsi que ton grand-père. Pas ta mère.
- Tu voudrais pas, mormor (grand-mère) ? Que je te guérisse de ton cancer et de ta surdité ?
- Arrête tes fadaises, litet aska (petite cendre). Si c’est comme ça que je dois m’éteindre, alors qu’il en soit ainsi.

17 août 2009    
Cela fait maintenant trois ans qu’elle a rencontré un collègue de travail. Si, au début, c’était uniquement du flirt, dorénavant, ils vivent ensemble. Le sourire est revenu, plus brillant que jamais. Le secret est pourtant bien là. Mormor l’a emporté avec elle, faisant promettre à Ash de ne jamais le divulguer. Les Hommes ne sont pas prêts pour ce genre de choses, de nouveautés. Cela repartirait à coup sûr en guerre Inquisitoire. Chasse aux sorcières, aux anormales. Au monstre. Alors le dénommé Blake reste dans la plus grande ignorance et ce n’est pas une mauvaise chose. Ce n’est pas un homme très ouvert d’esprit et c’est ce qui la conforte dans l’idée qu’il est fait pour lui. Jamais il ne la soupçonnera d’être ainsi différente. Pas même sa belle-famille. Les pauvres. La femme a quasiment envie de leur avouer que sa première fois a été avec une femme juste pour voir leur tête. Tordant, assurément.

10 mars 2012    
Pas d’enfant à l’horizon et c’est tout aussi bien. Du moins, pour l’employée commercial car l’hôte de caisse ne partage pas du tout cet avis. Il a envie de fonder une véritable famille, d’une vraie union. Pas d’une vie à deux dans un appartement aux murs trop minces. Ash l’aime pourtant bien. Le bâtiment est proche de la maison de sa grand-mère qu’elle a du vendre. Trop cher à entretenir, pas les moyens de le faire. La femme n’explique pas son refus. C’est comme ça et puis c’est tout. Elle ne se sent pas prête et à conscience qu’elle ne le sera probablement jamais. La romance bat de l’aile, les dos se tournent, les dialogues se font silencieux. Mais ce n’est pas grave.

Un reniflement.
Ce n’est pas grave.

4 octobre 2012    
- Pourquoi tu écoutes cet imbécile ?
- Ce n’est pas un imbécile. C’est le Professeur Xavier.
- C’est bien ce que je dis.

Aucune réponse. Un soupir, un claquement de porte. L’éloignement se fait de plus en présente, la fissure est de plus en plus béante. Bientôt, il n’en restera plus que des ruines et des regrets.

2 novembre 2013    
La décision est prise. La femme n’a pas le choix. L’homme est trop fermé d’esprit pour la comprendre pour accepter sa différence et, de toute manière, ils ne restent ensemble que pour les apparences, pour le bien-être de leur train-train quotidien. Poison nocif. Le sac à dos est rapidement rempli, ainsi que son sac en bandoulière. Elle profite du sommeil lourd de son conjoint pour s’en aller à pas de loup de l’appartement, puis du quartier. Les murs sont rasés, à la recherche d’ombre, d’endroit où Ash ne sera pas découverte. Trouvée.

Elle doit se cacher.

16 septembre 2014    
La trentenaire regarde fixement la télévision sans trop y croire, sans trop comprendre. Est-ce réellement la fin. N’est-ce pas un piège du gouvernement pour pousser les derniers mutants à ce montrer ? Non. Impossible. Ash a bien vu les gens se révolter, se battre pour des vies qui ne leur appartiennes pas. Pour leur liberté. Plusieurs familles ont d’ailleurs accepté de t’héberger, mais pas chez eux. Trop risqué. Non. Généralement dans des bâtiments désaffectés, miteux ou parfois même au cœur de la ville. Là où le danger est plus grand et aussi plus mince. Elle s’est retrouvée parfois sans rien à manger durant plusieurs jours et ne pas devoir faire de bruit, ne pas émettre un seul son rend le bruit comme quelque chose d’extrêmement étrange, ne reconnaissant pas tout le temps le son de sa propre voix.

10 février 2016    
Le journal la frappe un grand coup et reste comme scotchée devant le kiosque. Ash n’est venu à Los Angeles pour trouver un nouvel emploi – emploi qui n’aboutira pas – et voilà qu’elle lit la destruction de New York, sa ville de bons souvenirs et de cauchemars. Elle refuse de bouger, d’y croire. Dans l’hôtel miteux où elle réside, il n’y a pas de télévision, pas de réseau et elle doit se rendre dans des cafés pour avoir internet. Réfugiée malgré elle, la femme ne se demande même pas si son ex petit-ami à survécu. Elle s’en fiche.

12 mars 2017    
On lui réclame des assiettes propres, des couverts. Ash galope un petit partout dans la cuisine pour servir tout ça. Petit boulot en tant que plongeuse le midi et le soir. Elle déteste ce travail, mais cela lui permet de toujours payer l’hôtel miteux dans lequel elle vit encore à temps. La femme maîtrise un peu mieux ses pouvoirs, elle a même pu sauver un corbeau et ce dernier lui colle au train dès qu’il le peut. La jeune femme répète toujours le même trajet, surveillant les passants l’approchant d’un peu trop près, la crainte d’une nouvelle purge étant encore trop présente en elle.

C’est une ombre qui se faufile dans la masse.