Captain America4 Juillet 1921 dans le Lower East Side, NY96 ans réellement, la vingtaine physiquementco leader des avengersCélibataire endurciPansexuelLe dessin, les promenades en plein air, le sport, lire des livres.Héros
Caractère
L'arrogance est sûrement un des trait de caractère qui serait les plus importants à souligner chez Steve. Ce ne sont pas ses capacités physiques grâce à la WWII qui lui ont valu ce caractère arrogant et orgueilleux, non, cela a toujours été, sorte de façon d'exister et ne pas se laisser marcher sur les pieds. Courageux, il n'a jamais eu peur de sauter dans le tas même si c'était perdu d'avance. Dans le fond, qu'importe la victoire ou défaite tant qu'on s'est battu du mieux qu'on pouvait pour une cause qui nous est important. Juste, peut-être même trop, il a sa vision propre de ce qui est juste et ne l'est pas et il a voué sa vie à la justice... Sauf que cela a ses revers car il lui arrive un peu trop souvent d'avoir le gouvernement à dos, puisqu'il songe que parfois, c'est le gouvernement qui est abusif et injuste et que c'est son rôle de remettre les choses dans le bon ordre quand certains ont oubliés que c'était leur rôle. Infatigable et têtu, Steve n'est pas du genre à abandonner, quitte à s'épuiser physiquement et risquer de se faire tuer, il en passe des détails mais quand il a une idée en tête, difficile de la lui retirer. Bon, il n'a pourtant par l'orgueil de dire qu'il est toujours bon et juste dans ce qu'il fait, juste qu'il fait de son mieux pour l'être. Steve est plutôt vieux-jeu, même à son époque il pouvait être considéré comme tel. Il a beau dire qu'il estime que c'est le respect envers chacun, il est surtout assez coincé et solitaire, il ne cherche pas à s'attacher à quelqu'un, cela viendra quand ça viendra, une seule personne pour toute sa vie, cela lui conviendrait parfaitement, il sait simplement ce qu'il veut et ne veut pas et à l'heure actuelle, s'enticher ne fait aucunement parti de ses priorités. Il ne se pense pas être le meilleur leader qui soit mais il sait presque toujours trouver les mots juste, lorsque la situation l'exige. Il sait motiver et réconforter, toute fois d'un point de vue réconfort sentimental, il n'est clairement pas la personne qu'il faut aller voir, puisqu'à part vous proposer son épaule pour pleurer, il ne saura pas quoi dire ou faire de plus. Steve est quelqu'un de très actif qui ne supporte pas de rester en place alors qu'il y a tant à faire dehors mais il connaît aussi ses propres limites et a parfois besoin de se reculer, être seul point faire le point. Steve est aussi un ami loyal, il serait capable de tout et n'importe quoi pour aider un ami en difficulté. Steve est ironiquement considéré comme un héros et sauveur alors qu'il ne suit pas un gouvernement, mais ce qu'il pense être juste, quitte à passer pour l'ennemi public s'il le faut et être détesté de tous pendant un instant, autant dire qu'il trouve amusant et ironique le fait qu'on fasse encore appel à lui pour à chaque fois faire la même constatation ; Steve ne changera jamais ça. Patriote, il aime son pays et l'idée sur laquelle il a été fondé, terre de liberté où les rêves peuvent devenir réalité, c'est un peu utopique mais c'est pour ces valeurs qu'il se bat.
Pouvoirs & capacités
Steve a été transformé dans les années 39-40 par le dr Erskine en ce que l'on appelait un Super-Soldat . Officiellement, le premier réussi, officieusement il en est tout autre. Il est ainsi passé d'une crevette constamment malade à un homme ne pouvant pas être malade, d'une crevette malingre, rachitique à un homme grand possédant une super-force, capable de soulever jusqu'à trois fois son poids si ce n'est plus selon le coup de l'émotion. D'un petit gars incapable de courir sur cent mètres sans avoir une crise d'asthme à un homme capable de courir plusieurs heures de suite, sous un soleil cuisant ou une tempête de neige, sans se fatiguer. Il possède aussi une mémoire eidétique, lui permettant de ne jamais rien oublier et s'en servir - ce qui peut être aussi un sacré désavantage puisqu'il garde aussi les pires moments de sa vie en mémoire. Il est aussi très rapide, bien qu'il soit incapable de battre Pietro Maximoff. Très agile, il peut se mouver facilement et il est capable de sauter sur une distance de plusieurs mètres lorsqu'il s'élance. Il est réputé infatigable ce qui n'est pas tout à fait vrai, il sait juste prendre sur lui et se canaliser. Son corps ne vieillit pas comme les autres, il n'a toujours pas vieillit, physiquement, depuis sa transformation, sans pour autant être immortel, il finira bien par vieillir à nouveau avec les années. Son corps guérit extrêmement vite, ses cellules se reforment très vite, ce qui l'empêche d'ailleurs d'être ivre ou de s'empoisonner puisque son corps combat très vite les substances nocives pour lui. Il a aussi des réflexes sur-humain lui permettant de contrer les attaques surprise et agir souvent à temps - mais pas toujours.
Il a été entraîné pour maîtriser les armes à feu et les armes blanches mais dès qu'on lui a confié un bouclier, il a préféré délaisser ces armes pour se contenter du bouclier. Face aux armes blanches, il peut simplement espérer les contrer à temps. C'est aussi un maître en art-martiaux, il a beau avoir un physique imposant et une musculature pouvant paraître lourde, il n'en n'est pas moins très agile et souple. Ses cinq sens sont décuplés et il possède une certaine aisance dans la nuit bien qu'il ne soit pas tout à fait nyctalope pour autant. En bref, son corps a été repoussé jusqu'aux limites du possible pour un être-humain.
Il possède un esprit analytique, il réfléchit vite et analyse vite, il a toute fois pu développer cet esprit et son esprit stratégique pendant la seconde guerre mondiale. Il a appris à voler, même s'il en a horreur. Voler des voitures, des chars blindés. Il a aussi appris à piloter.
Derrière le masque, y a qui ?
Prénom/pseudoIvy, ROGERS.Age23 ans.Code règlementValidé par Bru'
Pv, scénario, marvel ou inventéPV Marvel.Comment as-tu atterri ici ?Natasha, toujours .Fréquence de connexion5j/7
RemarquesJ'vous aime déjà :14:
Jeu 1 Mar 2018 - 13:21
Invité
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Approuvez-vous le gouvernement et les décisions qui ont été prises par rapport à l'évacuation et le sacrifice de New York ? Comment vivez-vous le changement de ville, si vous venez justement de New York ? Avez-vous réussi à reprendre un train de vie plus ou moins normal, avec l'amélioration du camp de réfugié en quartier naissant nommé NY Town ? Si vous viviez déjà à Los Angeles, comment voyez-vous l'arrivée de ces réfugiés installé ici depuis un an à présent ?
Un échec cuisait que ne pas avoir pu sauver cette ville et nombreux habitants. Un échec qu'il ne parvient pas à se pardonner, quand bien même s'est-il battu de toutes ses forces et qu'il peine à avouer que, oui, parfois, il y a des choses qui le dépassent et que sa volonté et force seules ne peuvent suffire. Il aurait d'abord du se remettre physiquement et psychologiquement avant d'avoir le luxe de songer à cette nouvelle ville où on l'avait transporté. New York restera évidemment toujours dans son coeur et ses pensées. Mais il ne pourra certainement jamais avoir un train de vie normale . La normalité ne fait pas parti de son quotidien.
Une explosion a eu lieu lors d'une réunion mondaine, peu de temps après un incident sur l'une des bases du SHIELD. Si vous n'êtes pas membre de l'organisation, vous ne savez pas que l'incident touche une prison de haute sécurité, mais vous avez dû entendre parler de ces deux incidents : que pensez-vous de cela ? Si vous faites partie du SHIELD, vous savez que les problèmes sont potentiellement plus grave que ce qu'ils ont l'air, et vous entendez un nom être murmuré : Hydra... Pensez-vous que cette organisation criminelle puisse être de retour ?
Steve connaît assez Hydra pour savoir qu'il aurait été bête de les croire disparus. Il a bien compris leur système depuis le temps, bien qu'il ne saisisse pas pleinement les raisons les poussant à faire ce qu'ils font, il sait juste qu'ils n'ont jamais vraiment disparus. Peut-être attendaient-ils seulement d'être assez nombreux et forts pour faire une nouvelle apparition. En même temps, il en a horreur, de se dire que ce groupe ne disparaîtra jamais vraiment, il s'était déjà donné pour mission de les détruire dans les années 40, n'être que spectateur sans rien pouvoir faire de concret a un goût amer. Être spectateur ne lui convient pas, de toute façon. Il faut se bouger.
• Avez-vous participé à la tentative de reprise d'Asgard ? Si oui, quel est votre opinion dessus, comment vous en êtes vous sortis ? Si non, quel est votre avis sur les Asgardiens et leur présence ?
Il n'était pas au meilleur de sa forme lorsque c'est arrivé et n'a pas pu aider avec tant de ardeur qu'il l'aurait souhaité. Mais rester alité ? Non. Ce n'est pas lui, rester en arrière quand on a besoin d'aide. Même si cela semblait perdu d'avance, Steve a essayé d'aider avec les moyens du bord et soutenir les asgardiens, agrandir le rang des soldats. Cela n'aura pas servi à grand chose mais c'était toujours mieux que rester les bras croisés.
Votre histoire
L'ENFANCE, DOUCE PÉRIODE
Tout a commencé lors d'une journée particulièrement orageuse. Madame Sarah Rogers n'est pas parvenue à attendre d'aller à la maternité, pour donner naissance à son fils. Déjà dans son ventre, le petit Steven se débattait comme un diable. Alors lorsqu'à l'accouchement, on a vu la crevette que c'était, on se demandait si c'était bien le bon bébé qu'on leur avait donné. Mais oui, c'était bien lui.
Steven a grandi tranquillement, les premières années. Sa famille n'était pas très riche, ses anciens avaient donnés tout ce qu'ils avaient pour faire leur voyage vers l'Amérique. On leur avait vendu les possibilités dans ce pays, on leur avait vendu tout ce qu'ils pourraient y faire, une terre où les rêves se réalisent. Mais pour Mr et Mme Rogers, avoir un fils était bien le seul rêve accompli et il aurait tout aussi bien pu s'accomplir en Irlande, terre de leur ancêtres. Mais non. Steven vit le jour dans le petit appartement du Lower East Side, appartement où il resta les premières années de sa vie.
Steven avait beau être un petit garçon qui peinait à grandir et à grossir, il avait cette joie débordante, cette envie de vivre, tout simplement. Il passait son temps à jouer avec les autres enfants de la rue, les premières années de sa vie, puis à rester chez lui ensuite lorsque les autres petits garçons auront décidés de faire de la petite crevette, leur victime favorite. Eux grandissait, pas Steven. Dans ces années de réclusions, Steven se découvrait un amour curieux pour la peinture. Cela ne ressemblait d'abord à rien de grandiose puis à mesure qu'il s'y essayait, ses peintures changeaient pour quelque chose de plus poétique.
Il était en effet la crevette, le petit gars rachitique sur qui il était facile de taper, surtout qu'il répliquait toujours au lieu de se taire et faire profil bas. Mais c'était souvent grâce à un de ses ami, découvert dans la rue où il passait son temps au début, qu'il se sortait de certaines mauvaises passes. Celui qui deviendrait vite son meilleur ami, Bucky. James Buchanan Barnes, un autre rejeton du quartier, pas plus chanceux que lui mais qui semblait vivre tout ceci avec une telle aisance, que Steve l'admirait. Se rapprocher de Bucky était facile ; Bucky ne le jugeait jamais, il l'encourageait juste, le soutenait, comme il lui disait parfois qu'il allait un peu trop loin dans son entêtement face aux autres du quartier. Mais Steve s'était vite attaché à lui, Bucky devenant son premier véritable ami et surtout, son meilleur ami. Assez vite plus qu'un ami ; un frère. C'était fusionnel, il n'y avait guère à chercher plus loin.
Son père fût le premier de ses parents à s'en aller. Steven n'avait jamais été particulièrement proche de son père, celui-ci préférant sa bouteille à tout autre chose, il n'aura jamais pu développer d'affinité avec celui-ci. C'était un regret d'abord puis, les cris avaient cessés dans leur petit appartement, la vie semblait moins dure. Moins de pression, moins d'oppression. Steven ne gardera pas beaucoup de souvenirs de son père, dans les années qui suivirent.
Il continuait simplement sa vie, ses études. Et après le lycée, ce fût au tour de sa mère de disparaître, le marquant beaucoup plus. Il se décidait suite à cette perte, de suivre son envie et rejoindre les Beaux-Arts mais ce ne fût jamais vraiment ça. Il y restait peu de temps, on annonçait déjà la guerre.
Dans son adolescence, il ne grandissait pas plus que ça. Sa voix changeait mais il restait un petit maigrelet avec la peau sur les os qui peinait à grandir et s'épanouir. Il se renfermait davantage sur lui-même, ayant peu d'amis. Il n'en n'avait pas besoin, songeait-il. Tant qu'il pouvait être libre de faire ce qu'il souhaitait sans faire de mal à qui que ce soit, c'était le principal, non ?
Devenir orphelin ne l'a pas aidé à sortir de sa coquille. Cela l'a d'autant plus renfermé, à se demander si c'était possible. Oui, cela l'était. A un âge où les jeunes hommes courtisent les jeunes femmes et les invitent à danser avec l'accord de leur père, Steven restait chez lui à peindre ou à lire.
LA GUERRE, CETTE INFAMIE
La guerre n'épargne personne, c'est le principe. Ils venaient déjà d'échapper à la première guerre mondiale, il était presque né à la fin de celle-ci - ou du moins, à quelque années près, mais les conséquences se sentaient encore - et on parlait déjà d'une seconde. C'était la grande dépression, la crise économique, qui aurait, soi disant, provoqué cette guerre. Il fallait des coupables, on a trouvé les juifs.
Il a vu ses proches s'engager peu à peu. Voisins, cousins, anciens amis d'écoles. Il a les a vu partir, n'en n'a vu aucun revenir. C'était d'abord une histoire en Europe et ça a dégénéré aux Etats-Unis. Dès lorsqu'il a entendu parlé d'Hitler, son seul souhait était d'entrer dans l'armée et le vaincre. Alors en voyant tout le monde s'engager dans l'armée, il y allait aussi. Il le voulait ; c'était son devoir de citoyen. On ne savait pas encore ce qu'Hitler pouvait bien faire en Europe, on ne savait rien pour l'extermination des juifs et les camps, mais même sans le savoir, il voulait vaincre l'ennemi allemand. Mais en se présentant, on lui riait au nez. Bouge de là, gamin, tu gênes le passage. On le virait, ni plus ni moins. Un autre que lui avait été accepté et venait lui mettre une tape amicale sur l'épaule. James Buchanan Barnes. Ou Bucky, plus simplement. Il l'avait rassuré, l'air de dire, bientôt, tu seras le seul homme aux Etats-Unis, soi heureux de ton sort, ils te sauvent la vie.
James lui avait toujours semblé être un de ces homme assez ... De ces hommes qu'on remarquait vite, en fait. Il lui semblait avoir une certaine confiance en lui, confiance qui impressionnait, presque. Il arrivait à parler à n'importe qui, surtout aux femmes. Steve lui enviait cette capacité, mais aussi son titre. Soldat. Il aurait aimé, lui aussi, faire ces entraînements et partir en Europe. Ce n'était pas tuer qui l'intéressait, c'était rendre justice et libérer les pauvres gens qui subissaient le nazisme de près. James n'avait pas eu d'autres choix, s'il s'en fiait à ce qu'il racontait. C'était sa seule porte de sortie, seule échappatoire, seul moyen de faire quelque chose de concret. Steven pensait que c'était pareil pour lui, et pourtant.
Steven retentait l'expérience plusieurs fois, encouragé au départ par son meilleur ami, Bucky. Il essayait plusieurs postes, mais tous le recalé. Trop maigre, trop faible pour tenir une arme. On lui conseillait, s'il voulait tant participer, d'aller dans les usines, avec les femmes et les handicapés, pour faire des armes, des avions, des chars d'assaut. Et si ce n'était qu'une difficulté à tenir une arme, non, il était aussi incapable de courir sur plusieurs mètres sans s'essouffler ou avoir une crise d'asthme ; le boulet par excellence. Les recruteurs savaient rien qu'en le regardant que ce n'était même pas la peine d'essayer ou de l'envoyer s'entraîner, cela ne serait qu'une perte de temps, pour lui, pour eux. Même Bucky avait fini par lui demander d'arrêter de s'entêter là-dessus, qu'il y avait tant à faire s'il ne pouvait pas partir à la guerre, qu'il y avait tant à faire ici, dans leur pays.
Steve se moquait bien de fabriquer des balles, des armes, des chars ou des avions de chasse. Lui, ce qu'il voulait, c'était manier ces armes et libérer les prisonniers, être sur le terrain, aider concrètement. C'était ça, qu'il voulait faire, c'était ça, sa voie. Pas pousser un petit chariot alors que des hommes sacrifiaient leur vie pour leur pays et pour la liberté. Mais il avait beau s'époumoner à le dire, cela ne servait à rien. Hors de question de s'y faire. J'y parviendrai, je ne sais pas encore quand mais, j'y arriverai, c'est certain.
Après des semaines, Bucky fût enrôlé. Et après des semaines, un homme, soit disant du gouvernement, remarqué sa hargne. Viens là, gamin, lui avait-on dit. Tu veux faire quelque chose de bien de ta vie, j'ai la solution.
Il l'avait eu, en effet. L'homme avait réussi à le convaincre de se faire enrôler d'une toute autre manière. Ce serait expérimental, cela échouerait peut-être. Steven avait dit que si c'était pour la science et l'avancée, s'il pouvait aider à combattre Hitler de façon concrète, il était prêt. On lui faisait passer des tests, pour voir son possible courage, son endurance, sa résistance. Il échouait lamentablement mais au mois, il essayait. Il y allait de bon coeur, ne baissait pas les bras face à un trop grand mur à escalader, face à des kilomètres de marches sous la pluie ou à ramper dans la boue. Il y allait franc-jeu. Il n'avait pas peur de se salir, même si une fois au soir, il était courbaturé, ankylosé. C'était une bonne douleur, cette douleur avait un sens. Il était sûr qu'il se musclait, ainsi. Mais ce n'était pas ses possibles muscles qui pouvaient pousser qu'on remarquait, mais plutôt sa détermination et son ambition. Et aussi, orphelin, sans épouse, sans enfant, sa compagne, sa perte ne serait pas si grave que cela, ce n'était qu'un gamin des quartiers défavorisés qui avait déménagé à Brooklyn et qui n'avait plus rien ni personne, à qui pourrait-il manquer, si l'opération loupait ?
Alors on essayait sur lui un sérum, lui racontant qu'il serait le premier sur qui on l'essaierait - ce qui était faux, mais on avait, apparemment, jugé que le laisser croire qu'il était le premier était une bonne chose. Ce serait douloureux, ce serait hasardeux, il pourrait finir handicapé, il pourrait mourir. Mais il n'en n'avait que faire. Il voulait sauver le monde d'Hitler et des nazis.
Et en effet, ce fût douloureux, comme transformation. On s'arrêtait quelque secondes en songeant que, sous la torture, il allait mourir, mais il les invitait à continuer, qu'il pouvait subir la douleur. Il l'avait subi toute sa vie, alors un peu plus, un peu moins, et si c'était pour la bonne cause, on pouvait y aller. Il était prêt.
Ce fût douloureux. Cela durait un certain moment, il ne saurait dire combien de minutes ou d'heures cela avait duré, combien de temps il avait été confiné dans ce boxe. Mais quand il en sortait... Il était devenu le fameux super-soldat. Plus grand, plus musclé. Un corps qui n'était plus lâche et maigre, mais un corps qui était fait pour la course et le combat. Malheureusement, à peine fût-il sorti qu'il découvrait un ennemi plus sournois et qu'il apprendrait à connaître. Hydra. Un de ses membre s'était infiltré, avait tué le scientifique. Et si Steve lui avait couru après, l'avait pourchassé dans New York, l'espion avait réussi à avaler son poison avant, il avait accompli sa mission et il était trop tard.
Avoir un tel corps était une bénédiction, mais cela s'entretenait. Il courait plus vite, il testait ses capacités et même là, encore, voulait les dépasser, voir jusqu'où il pouvait aller, s'il pouvait faire encore plus. Il pouvait soulever des poids lourds, plusieurs fois sa taille. Et le plus intéressant, c'est que même après avoir fait plusieurs fois le parcours qu'il avait fait quelque jours encore avant, il n'était aucunement fatigué, quand il y a quelque jours, il croulait et avait mal partout, avait du mal à respirer après quelque mètres de course. Là, il pouvait courir sur des kilomètres sans se fatiguer. Avec ça, il était convaincu qu'il était prêt à partir en guerre. Mais on faisait d'abord de lui une égérie, une marque de vente, une marque pour motiver les soldats. Ce qui fût une certaine désillusion, lui qui se voyait déjà sur le terrain avec ce nouveau corps.
Ce ne fût qu'une question de mois avant qu'on ne l'envoie en mission, et encore, on jugeait qu'il ne fallait pas abîmer l'égérie phare. Ce fût donc de lui-même, accompagné de certains hommes, qu'il allait en mission. Les Invaders, les appelait-on. Plusieurs hommes hors-normes partant en missions. Puis finalement, on l'envoyait en mission de récupération. Un groupe de soldat américain mélangé à d'autres groupes, avaient été pris, comme kidnappés, disparus. Avec sa détermination, son esprit stratège et son amour pour le risque - insensé - il échafaudait un plan et le mit en exécution. Il réussira à mettre à mal non pas seulement les nazis, mais Hydra, en laissant s'échapper autant de soldats de l'alliance. Des armes furent volées, examinées. Une science déjà fort avancée, ce n'était pas que de simples mitraillettes qu'ils utilisaient.
Il fût applaudit pour cet exploit autant qu'on détestait qu'il ait fait un pied-de-nez aux règles pour sauver des hommes. C'était pour lui le sens de la justice, c'était là son devoir. C'était ce qu'il avait toujours voulu, sauver des vies, sauver des innocents, au péril de sa vie. Il le fallait. Alors s'il fallait faire fit des règles - règles faites par des hommes qui n'avaient sûrement jamais été sur le terrain qui plus est - il était prêt à le faire. C'était là son sens de la justice, remettre parfois les pendules à l'heure à certaines personnes, sauver d'autres personnes, nombreuses vies. On aime ou on aime pas, il fait simplement ce qu'il pense être le plus juste, même si les risques qu'il prend pour ça sont nombreux.
Suite à cet exploit, on l'enverra dans une autre mission. Arrêter Crâne Rouge. Ayant retrouvé Bucky - qui peinait à croire qu'il s'agissait là de Steve, au début - il se sentait plus fort. Bucky était malgré tout un vieil ami, qu'il était heureux d'avoir sauvé des griffes d'Hydra, comme il avait pu sauver tant de vies. Bucky n'avait pas hésité une seule seconde à se ranger à ses côtés, comme Steve n'avait pas hésité une seule seconde à faire de lui son bras droit. C'était l'évidence même.
Ensemble, avec d'autres soldats, des vieux amis pour la plupart, ils allèrent à cette mission. Qu'il avait le luxe de diriger, n'en déplaise à certains. Il ne voit pas dans cette mission, le fait qu'on l'ait sacrifié. Mais il aurait détesté demander à des soldats d'exécuter sa mission sans être au front avec eux. Ca n'aurait pas été juste et... Il n'y aurait même pas pensé, à vrai dire.
Se retrouver face à Crâne Rouge le fera relativiser sur ses capacités et ce qu'il pensait. Non, il n'était pas le premier homme sur qui on essayait ce sérum de super-soldat. Il n'était pas le seul et unique. Et les nazis n'étaient guère les seuls ennemis, Hydra était plus sournois encore, plus impitoyable. Les nazis étaient du pipi de chat, à côté. Mais la surprise passait, il ne comptait pas laisser Crâne Rouge remportait la victoire haut la main.
Sur ce chemin contre Crâne Rouge, il aura perdu Bucky. Une perte dont il ne se remettra jamais vraiment. Sur ce chemin contre Crâne-Rouge, il regrettera les non-dits avec Peggy Carter, sûrement une des rare femme, après sa mère, à avoir réussi à toucher son coeur. Lui rappeler le jeune garçon qu'il avait été, puisque dès lorsqu'il était devenu ce super-soldat, sa vie avait totalement changé du tout au tout, en quelque mois seulement. Voyages, préparations au combat, combat. Le gringalet semblait loin tout en étant toujours là, juste modifié.
Tuer n'avait jamais été une chose qu'il avait souhaité, c'est pourquoi dès lorsqu'il avait eu son bouclier, il avait abandonné les armes à feu. Il se sentait mieux au corps-à-corps, avait reçu des entraînements martiaux et rigoureux. Mais face à Crâne Rouge, quelles solutions avaient-ils ? Il était impossible à raisonner. Lui, essayait de raisonner Steve. Mais ces mots étaient vains et n'entraient pas dans ses considérations, pas tant qu'on se moquait éperdument de la vie et ses conséquences. On ne pouvait pas mettre des vies en jeu, juste pour la science et pour des desseins qu'il ignorait et ne souhaitait pas connaître.
Face à tous ces bouleversements et face à la pierre découverte par Crâne Rouge - le fameux tesseract - et tout ceci dans un avion, Steve ne voyait d'autre solution. L'avion perdait ses commandes, était partiellement détruit. Il fit ses adieux à Peggy, tout en regrettant ces non-dits, ces actions qu'il n'avait pas eu le courage de faire, ces mots qu'il n'avait pas osé dire, par peur. Cela semblait si stupide en ces instants. Il avait regardé sa chute, avait regardé l'eau s'approcher... Et il avait cru mourir sur l'instant dans les eaux glacées.
RÉVEIL BRUTAL
Il ouvrait les yeux, en fin de compte. Après un sommeil de 70 ans. Un très long sommeil. Au départ, il ouvrait les yeux sur une pièce dans les tons blancs et crèmes. Une infirmière était venue à lui, presque choquée de le voir se réveiller. Un match passait à la télé, un match qu'il avait déjà vu. Il s'était frotté les yeux, où suis-je. Il s'était levé, on lui avait demandé de se calmer, de rester là.
S'il aurait du être paralyser parce qu'il avait été inactif pendant 70 ans, Steve s'était levé comme s'il avait juste dormi une nuit. Pas de paralysie, rien. Il s'était empressé de sortir et... de découvrir le monde extérieur. Rien de ce qu'il avait connu. Le choc. Bienvenue en 2011. On avait fini par lui expliquer ce qu'il s'était passé, où il était. Il avait eu beaucoup de mal à y croire, c'était dingue. C'était malheureusement vrai, il ne dormait plus, ne rêvait plus. Coincé dans une époque qui n'était pas la sienne, avec des technologies auxquels il ne comprenait strictement rien.
Il lui avait fallu un certain temps d'adaptation, qui lui avait paru long. Savoir ce qu'était un téléphone portable, un micro-onde. Savoir ce qu'était désormais une voiture, ce qu'était désormais une moto. Tout avait radicalement changé. Il découvrait les télévisions couleurs et les baladeurs MP3, les iPhones, les iPads, les iPodes. Il n'y comprenait rien, comment avait-on pu en arriver là en 70 ans ? Il apprenait la fin de la guerre, comment elle avait été remportée, par qui. Il apprenait les nouvelles guerres, au Moyen-Orient notamment. Les Russes n'étaient plus les grands ennemis, on se méfiait du Moyen-Orient. Les Japonais étaient devenus des amis, ils avaient maintenant une culture qu'on admirait. Il apprenait aussi pour les bombes atomiques, les génocides. La guerre froide, le Vietnam, le Golf, ces choses là. C'était beaucoup à digérer. Et il ne se sentait plus du tout être le petit garçon confiné dans un appartement avec ses peintures qu'il peinait à s'acheter. Il se sentait mal dans cette époque, fort heureusement, il avait toujours été doué pour l'adaptation. C'était surtout la nouvelle qui était dure à digérer, tout ce qu'il s'était passé en 70 ans aussi. Les ordinateurs, les robots.
Il ne s'est jamais senti aussi seul qu'à cet instant, qu'à ce réveil. C'était un retour en enfance tout en étant un homme, cette fois. Un mélange curieux et désagréable. Au final, Steve était habitué à la solitude. Puis on était venu le chercher, on avait besoin de lui. On lui avait fait renfiler un costume, on lui avait présenter ses nouveaux collègues, visiblement, eux-même n'avaient pas franchement envie d'être là, ne savaient même pas ce qu'ils fichaient ici. Mais on lui avait donné de bons tuyaux, arrêter quelqu'un, encore. Un dieu, apparemment. Il en doutait. Dieu ne se serait pas permis autant de choses. Dieu ne tuerait pas parce qu'il en a envie, pourquoi tuer ses propres créations ? Loki, disait-on.
Il avait fait ce qu'il avait à faire. Bouclier, costume. Ses nouveaux acolytes étaient juste un peu... spéciaux. Le Stark avait du mal avec lui, il y avait quelque chose de particuliers. Il revoyait là Howard mais plus arrogant, plus âgé, plus... Lourd, aussi. Anthony Stark avait cette arrogance de ces soldats qu'il avait autrefois connu, mais aussi et surtout de ces gens désabusés. Il avait peut-être ses raisons de se croire ainsi, si fort. Mais Steve songeait bien vite, après avoir appris à le connaître, que le Stark devait beaucoup de choses parce qu'il était bien né. Il était assez attristé, aussi, de voir que la progéniture de l'un de ses ami, avait ainsi fini. Irrespectueux, arrogant, sans morale semblerait-il, presque. Immature. Tant de mauvais côtés qui horripilait Steve, qui tâchait de passer au-dessus. La mission d'abord. Mais Stark avait cette curieuse passion pour embêter le monde, chercher la petite bête. Steve le recadrait à plusieurs reprises, peut-être que c'était ce qui ajoutait de l'eau à son moulin et le distrayait. Stark se sentait trop supérieur, pour une raison qui échappait au soldat.
Il avait au moins pu être utile, c'était bon à savoir que malgré tout, même après toutes ces années, il servait à quelque chose. Il pouvait encore être utile, ses conseils n'étaient pas d'une autre génération. Après tout, les guerres se déroulaient toujours de la même façon, quand on regardait bien. Certains voulaient juste le pouvoir et on devait leur rappeler que ce n'était pas par la force, la violence, la domination, que cela fonctionnait. Steve avait fait de son mieux pour être utile en tout cas, quitte à encore devoir passer pour l'homme vieux-jeu du groupe, ne pas comprendre la plupart des références - ou parfois les comprendre, le dire et comprendre par la même occasion qu'on aurait du se taire. Il avait cette même envie de vivre qu'avant mais... Les choses étaient différentes. Il fallait s'assimiler, se fondre dans la masse.
La mission fût achevée plus vite qu'il ne l'avait imaginé. Retravailler en groupe avait un côté satisfaisant, lui rappeler un peu les Invaders, bien que les tensions subsistaient. Il se rapprochait de certains membres, notamment Natasha, il se prenait aussi d'une certaine affection quasi paternaliste pour Clint Barton, pourtant plus âgé que lui, si on oublie les 70 ans dans un glaçon. Ce n'est qu'à la fin de leur mission qu'il parvenait à trouver un terrain d'entente avec Anthony Stark, une manière de le comprendre, de se comprendre et de s'entendre. Grâce aux épreuves. Cela lui avait fait bizarre, durant cette mission, ces regards qu'on lui avait porté. A croire qu'il avait été un héros même en 2012, chose qu'il n'aurait pas songé, au départ, marquer l'histoire, après tout, il avait si peu vécu en temps que Captain America. Des cartes à collectionner qu'on s'échangeait, des souvenirs qu'on racontait de père en fils, il était resté dans les esprits, notamment celui d'Howard, qui avait tenté d'expliquer à son fils. Steve se demandait si Tony ne s'était pas simplement fourvoyé à partir de tout ceci. Une complicité qu'il s'imaginait entre Howard et Steve, que lui n'avait jamais réussi à avoir avec son père. Puis il n'avait pas compris ce qu'Howard trouvait à Steve et Steve lui-même ne savait pas ce qu'on lui trouvait de si exceptionnel. Il savait qu'il avait pu donner un peu de courage - sans fausse modestie - à une période où on n'y croyait plus, mais marquer le temps avait un aspect un peu bizarre. Et si on se fourvoyait sur son compte ? Et si on attendait des choses de lui, qu'il ne pouvait offrir ? Si on enjolivait un peu trop ce qu'il était ? C'était ça, oui. On l'idéalisait parfois, on l'imaginait suivre aveuglément un gouvernement, là où Steve ne suivait pourtant que ce qui était juste, quitte à outrepasser droits et règles.
Après ce premier combat à peine sorti de l'eau, il se remettait à songer à sa vie passée et aussi aux évolutions. Lui aussi se devait d'évoluer dans ce nouveau monde. Peggy Carter hantait ses pensées, tout ce qu'ils devaient faire. Pour lui c'était comme si c'était hier tandis que pour elle, cela faisait maintenant 67 années. Il se renseignait sur son ancien entourage, tant le Howling Commando que les Invaders, mais aussi ses autres camarades de guerre. Il devait apprendre aussi les guerres auxquelles son pays s'était donné. Irak, Vietnam, tous ces détails importants pendant que lui dormait bien tranquillement. Sentiment désagréable d'impuissance. Il fallait juste qu'il se fasse une raison, que pouvait-il faire d'autre, de toute façon ? C'était aussi apprendre que la SSR n'était plus et avait été remplacée par le SHIELD, pendant ces années de retour à la surface, devoir travailler avec eux, pour eux, pendant un temps. Jusqu'à comprendre que dans le fond, le SHIELD n'était peut-être pas si bon que ça et venir à s'en détacher avec son groupe, devenir plus indépendants. Même s'il a fallu certains événements pour en venir à quitter le SHIELD.
C'était aussi voir que le gouvernement n'était plus si fiable que ça, bien qu'il ne l'ait pas vu directement mais l'ait constaté à force de petites nouvelles s'ajoutant les unes sur les autres, que cela concerne les mutants en premier lieu puis la purge. Un choix à faire, un choix moral, suivre le gouvernement ou ce qu'il pensait être juste. S'essayer à être sage ou agir comme il avait toujours agis. Et devoir fuir parce que ployer n'était pas une option. La jouer profil bas, il pouvait le faire pendant un temps mais rester les bras croisés, ce n'était pas vraiment son truc. S'y opposer fermement était sa seule option. La cohabitation et non l'annihilation. Se battre plutôt qu'accepter l'oppression, se battre au péril de sa vie pour la liberté des autres, il avait déjà donné, il était capable de donner encore et il le ferait. Il se rendait vite compte que toutes les guerres se ressemblaient, quelque part. Que ce soit en 1939 ou 2014. Seuls les noms et les visages changeaient. Et c'était toujours plus que ce qui paraissait, il y avait toujours quelque chose derrière, il le savait.
Même après la purge, il devait jouer profil bas. Qu'importe, cela ne durerait qu'un temps. Devoir rendre des comptes, mais comptes de quoi, au juste ? Ils tombèrent juste d'accord sur le fait que des nouveaux vengeurs, c'était une idée un peu -trop- étrange. Après tout, la Purge était fini et s'ils s'étaient dressés contre le gouvernement et le SHIELD, ce n'était pas pour le plaisir de le faire mais parce que cela avait été nécessaire ; n'était-ce pas là leur rôle ? D'où venait donc ce manque de confiance en eux alors qu'ils ne s'étaient justement pas laisser corrompre comme nombreux autres ? Il savait, avec le temps, qu'il y avait toujours des choses en interne, qui finiraient forcément pas exploser, qu'on découvrirait, c'était toujours ainsi. Il suffisait d'une erreur, parfois.
Mais avait-il seulement le temps d'attendre que quelque chose explose ? Non mais hormis veiller au grain avec les autres avengers, que pouvait-il faire ? S'occuper l'esprit. Regarder les informations dans le monde, trouver une occupation, un endroit où il pourrait être utile. Jusqu'à ce qu'on lui souffle pour la Russie et qu'il entende parler de certaines explosions. Bien, soit, cela pouvait arriver. C'était peut-être son instinct qui l'avait poussé à tout de même regarder plus en avant, peut-être son instinct qui l'avait poussé à chercher plus d'informations, des choses plus précises encore sur le sujet. Ce quelque chose qu'il semblait toucher du bout des doigts puis, ce flash, ce oh. . Ces recherches qui en amènent d'autres puis ce je dois absolument y aller . Il était plus que temps, d'ailleurs. Rattrapé par son passé, par un visage qui l'avait hanté. Car il avait beau parler de Peggy, il y avait surtout lui, qui lui manquait. Son meilleur ami de toujours, son frère d'arme, cette moitié qui lui avait tant manqué, pour qui il avait essayé de garder le cap toutes ces années, ce Bucky aurait fait ci ou ça . Il ne parlait jamais de lui, cela faisait parti de ces sujets presque tabous car douloureux, un deuil qu'il n'avait jamais pu faire ; comment pouvait-on faire un deuil quand on possédait sa mémoire ? Le commun des hommes faisait son deuil parce qu'avec le temps, ils oubliaient, voix, odeur, moments, sourires, toujours plus de détails qui s'effaçaient. Alors que lui se souvenait de tout, capable de revoir comme s'il venait de le vivre. Il n'avait donc pas hésité à aller en Sibérie, qu'importait les risques. Jusqu'à le retrouver et se décider à le ramener à la maison ; il était plus que temps qu'il rentre. Le revoir, le retrouver, avait été un mélange de mais qu'est-ce qu'on t'a fait ? douloureux à une joie intense de retrouver son meilleur ami. Il n'y avait jamais eu de mots exact pour décrire cette amitié, mais il se sentait bien mieux de l'avoir à nouveau à ses côtés, même s'il savait qu'il n'était plus le même qu'avant et risquait de ne plus jamais l'être, qu'importait le temps que ça prendrait de le remettre sur pieds, de pouvoir lui parler. Ce ne serait pas facile mais il ne le laisserait plus disparaître, il s'en était fait la promesse : plus jamais. Accueillir Bucky chez lui était donc évident, le garder à l'oeil, essayer de lui offrir un semblant de normalité, lui apporter tout le soutien dont il aurait besoin, qu'il le veuille ou non, directement ou indirectement. Parce que c'était la seule chose à faire selon lui.
Ce n'est qu'en 2016 qu'ils pourront être de nouveau utile, officiellement et s'il aurait pu se vexer, par orgueil, qu'on fasse appel à eux par manque de choix, il mettait bien assez vite son égo de côté pour se concentrer sur ce qui importait vraiment, soi l'attaque de New York. Des chitauri, encore. Il ne peut qu'essayer de se rendre utile à nouveau et quand bien même aurait-on déclaré ne pas avoir besoin de lui ni des avengers, il aurait trouvé un moyen de foncer tout de même. Même si New York aura été détruite et que ce jour là, il a bien failli y passer. Nombreux voulaient reculer mais reculer ne faisait pas parti de lui. Pas par question de dignité mais presque plus par orgueil et par j'ai pas fais tout ça pour rien ainsi que tout ceux qu'ils auraient pu laisser derrière. C'était New York qui se faisait détruire, la ville de son coeur, il y était né, y avait grandi, y avait passé pratiquement toute sa vie. Et s'il ne s'agissait encore que de sa vie, mais non, c'était aussi celles de milliers de personnes, qui le poussait à agir. Parce que lui le pouvait, pas eux. Il se sera battu jusqu'à en tomber et être récupéré, sauvé de justesse probablement.
Le repos mérité, il n'a pas eu envie d'en profiter. Ses cellules se régénéraient vite, son corps se réparait lui-même de ses blessures et si d'un point de vue psychologique il aurait eu besoin de repos... Hors de question de rester à ne rien faire.