Angela ♦ Knocking on Heven's door

Prénom/pseudoIvy, ROGERS, toujours.Age23 ans, toujours :cCode règlementMangé par Maximus

Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?Toujours à cause d'une rousse russe .Fréquence de connexion5j/7 en théorie.

Remarquesaloviou .

Faudrait-il seulement qu'elle en ait quelque chose à foutre. New York n'est qu'un nom pour elle, rien de plus. Rien de concret, rien qui importe. Elle vient tout juste d'arriver, elle fait avec et ça ne l'enchante pas des masses. Chaque planète a ses problèmes, le principal, c'est qu'on ne l'emmerde pas avec.

Là encore, rien à foutre. Cela rentre dans une oreille et sort aussitôt par l'autre, elle n'a que du mépris ou indifférence pour les midgardiens. Ce n'est pas à elle de se mêler de leur politique, elle en reste loin et se considère de toute façon trop haut placé pour eux. Chacun ses problèmes.

Elle n'a pas participé à la tentative de reprise d'Asgard.  Difficile de le faire alors qu'elle était à l'autre bout de la galaxie, pas vrai ? Peut-être que s'ils se remettent là-dessus, elle aidera. Ou peut-être pas, au final, cela lui apporterait quoi ? Elle n'a jamais véritablement vécu sur Asgard, elle ne leur doit rien et cela ne lui apporterait rien. Surtout qu'elle ignore toujours qu'elle est la fille aînée d'Odin et Frigga.

La vie est une succession d'emmerde et ensuite on meurt .

Elle ne saurait pas vous dire qui a fait cette merveilleuse citation mais curieusement, elle la comprend parfaitement. Pas du genre pessimiste pourtant mais elle aurait du savoir bien plus tôt que sa vie n'aurait rien d'un long fleuve tranquille. Dès qu'elle fût en âge de tenir une arme, elle aurait du comprendre.

Quand on naît fille d'Odin, il ne faut pas non plus s'attendre à des miracles. Sur le papier, c'est beau, ça en jette. Fille d'Odin. Ca impressionne, ça fait des étincelles et quand on te dit tu vois, là-bas ? Première fille d'Odin , oui, ça le fait. La réalité est pourtant toute autre. Oh, elle ne peut guère vous raconter en détail pourquoi elle l'a mal vécu, si cela se trouve, vivre à Asgard aurait été plaisant. Mais elle a surtout été une monnaie d'échange, à tout casser. Un père constamment en guerre pour faire asseoir son autorité, à travers les mondes. Un père qui tape du poing quand ça lui chante parce qu'il est Odin, fils de Bor et qu'il n'en n'a rien à secouer de vos règles et vos lois, parce qu'il est tout puissant et que lorsqu'on est tout puissant, on en veut toujours plus. Inutile de chercher à dire l'inverse, elle sait qu'aujourd'hui on chante ses louanges et qu'on le dit être Père de Toute Chose, elle ne contredira pas mais le Odin qu'elle aurait dû connaître à sa naissance n'est guère celui qu'il est devenu.

Aldrif était née pour gouverner. Elle avait cela dans le sang, première fille d'Odin, son héritière. Promise à un grand avenir, diriger les asgardiens, avoir les pleins pouvoirs sur les dix royaumes. Là aussi, sur le papier, c'est beau, ça en jette. Mais à se pavaner de la sorte, on attire la colère ou la convoitise et Odin a du faire face aux Anges du Paradis. Rien à voir avec ces angelots fragiles auxquels croient les Midgardiens. Rien à voir avec ces chérubins. Ces anges là n'étaient pas là pour le dîner. Ils étaient là pour la guerre et leur plus grande réussite a été le kidnapping d'Aldrif, l'héritière d'Asgard. Une enfant pas même capable de se défendre. Elle ne pouvait pas dire pourquoi Odin était prêt à sacrifier sa fille. Pourquoi, quand la reine des anges l'a menacé de tuer sa fille, il n'a pas réagi. Ah. Parce qu'il n'est pas dans leur culture de se rendre, de ployer le genou face à la menace. Ce Odin n'est plus le même aujourd'hui mais à cette époque, il n'a pas ployé le genou pour récupérer son héritière, sa première fille. Sûrement croyait-il qu'elles ne blesseraient jamais un bébé dans son berceau.

Peut-être avait-il raison, dans le fond. Parce qu'elles ont simulés sa mort. Tout le monde y a cru. La dite Reine a emporté le corps mort de la petite Aldrif après l'avoir tuée devant tout le monde pour donner une leçon. Le Paradis n'a dès lors plus fait parti des royaumes. Neuf Royaumes restaient à Odin. Et Aldrif ne s'est plus appelée Aldrif Odinsdottir, mais Angela. Et Angela a été éduquée avec les autres Anges, comme l'une d'entre elles. Eduquée par Loriel, élevée par celle-ci et par les autres Anges. Ce fût délicat pour elle, élevée par la servante directe de la Reine tout en étant considérée comme une fille pour la Reine.

Angela aurait du se douter que quelque chose clochait dans son enfance. Elle ne possédait pas d'ailes. Pourtant les autres anges en avaient et si Angela était capable de voler, de léviter, c'était sans ailes. Être ainsi moquée lui a au moins permis de s'endurcir, de chercher à s'entraîner si dur que personne n'aurait quoi que ce soit à y redire. Parce qu'elle les vaincrait toutes et qu'elles n'auraient plus que leur yeux pour pleurer. Quant elle le vivait trop mal, Loriel, sa mère, la rassurait. Qu'avait-on trouvé comme excuse à sa naissance ? Qu'elle avait été crée à partir des âmes de femmes sacrifiées et qu'il était normal qu'elle n'ait pas tout à fait la même apparence que les autres, qu'elle soit si spéciale et unique. Elle n'avait jamais remis ça en cause, c'était là pour elle sa naissance si particulière, point. Elle ignorait aussi à cette époque qu'elle entrait en compétition, qu'elle avait ses chances pour être dans l'héritage de la reine du paradis, elle ignorait que chaque action déterminerait son avenir à un tel point et comment aurait-elle pu le deviner ? Jamais un mot sur ses véritables origines ni ce qu'elle aurait un jour à faire, plutôt un apprentissage agressif et une haine qu'on lui faisait développer pour les autres royaumes qui les avait abandonné et qu'elle devrait savoir se battre au cas où une guerre éclaterait à nouveau un jour. C'était presque une douce insouciance de croire que ses problèmes s'arrêteraient à ses soeurs qui se moquaient d'ailes qu'elle n'avait pas et que tout ce qu'elle aurait à faire, ce serait de s'entraîner dur. Car les choses ne sont jamais si simple que ça, ce n'est jamais juste une question d'apparence.

Le premier événement qu'elle croira marquant dans sa vie, sera la disparition de sa "mère", Loriel. Marquant pour elle il semblerait, cette impression que personne ne voulait en parler, que personne ne semblait s'en soucier malgré la place importante qu'elle avait au sein de cette société. Loriel n'était pas sa mère de sang étant donné les origines de sa naissance tel qu'on lui avait expliqué mais elle était tout comme une mère pour elle, celle qui la réconfortait quand elle allait mal, celle qui l'encourageait à aller toujours plus loin et dépasser les autres. Celle qui la repoussait dans ses retranchements, celle qui la poussait à voir plus loin que les limites qu'Angela pensait avoir ; tu n'as aucune limite, Angela. C'était ce que Loriel lui avait toujours dis. Les seules barrières que tu as, ce sont celles que tu te mets. Alors sa disparition l'avait beaucoup affecté, plus qu'elle ne pouvait le dévoiler, par orgueil, par égo mais ce qui l'avait enragé, cela avait surtout été que personne ne semble vouloir y faire quoi que ce soit.

Loriel avait raison, les seules barrières qu'elle avait, elle se les mettait toute seule. Ce je ne serai jamais assez forte pour battre tel ou untel. Pourtant on semblait voir en elle ce qu'elle ne savait pas voir et cela aura été redondant, cet aspect "tout le monde voit qui tu es sauf toi". Cela aura souvent rythmé sa vie, même encore maintenant. Mais elle n'a pas véritablement eu le temps de pleurer sa disparition.

Des ennemis, le Paradis en a eu un certain nombre. Le premier a été sa mise à l'épreuve, un test qu'on lui a fait passer. Un monstre attaquant un temple que le Paradis était sensé protéger, le temple des Anchorites. C'est Angela qui aura été sauver le temple, faisant par la même occasion une rencontre qui bouleversera sa vie sans même qu'elle ne s'en rende compte. Elle fit la rencontre de Sera, un anchorite usant de magie qui ne se sentait pas à sa place parmi les autres anchorites, vivre comme un ange, caché, sur-protégé. Sera l'avait aidé à vaincre ce monstre et si son orgueil aurait pu la pousser à repousser Sera car elle n'avait pas besoin d'elle , Angela prit plutôt la décision d'emmener Sera avec elle. Vivre avec elle. Où Sera deviendra une ange, se changeant pour être celle qu'elle était véritablement. Angela se sera prise d'affection pour elle sans trop savoir pourquoi, lui apprenant à savoir se battre, peut-être le fait que Sera n'avait pas d'ailes et aurait pu être moquée aussi, peut-être qu'elle se voyait en elle, cette envie de vaincre, cette envie de se battre et faire ses preuves et non pas être juste une plante décorative. Elle aura donné des leçons de combat à Sera, elles auront même commencés quelque aventures ensemble et ce n'est qu'au fil des années que Sera, comme toutes les autres avant, aura vu en Angela ce qu'elle-même ne savait pas voir ; un amour naissant, un lien solide entre elles. Ce n'est que lorsque l'on comprendra qui était Sera et qu'on cherchera à la renvoyer au temple des Anchorites, après des années à se suivre en mission et vivre ensemble, qu'Angela aura ouvert les yeux et l'aura finalement embrassé, quand elle aura perçu qu'elle ne pouvait tout simplement pas vivre sans elle et la laisser se faire enfermer à nouveau. Cette idylle durait quelque siècles et elle se serait aisément vu la continuer un moment. Pour Sera, Angela n'aura pas hésité à défier le Hierophant, protecteur du temple et de ses habitants. Refusant même d'apprendre ce qui était arrivé à Loriel ; de toute façon, on ne pouvait pas revenir sur ce qu'il s'était passé mais l'on pouvait toujours essayer de façonner le futur et le préserver. Elle pouvait préserver Sera et leur relation mais ne pouvait pas ramener Loriel ; fataliste mais réaliste. Elle aura défié le protecteur, elle en sera sortie vainqueur et avec la plus belle des récompenses selon elle.

Les monstres comme ceux contre qui elles avaient l'habitude de se battre n'étaient pas les seuls ennemis, il y en avait des plus malins, plus rusés qui savaient où se cacher et comment opérer. Des monstres plus rusés qui disposaient de magie, des monstres plus rusés fait par le Malin lui-même, contre qui le Paradis devait se battre puisque personne d'autre ne le faisait. C'était ça, sa vie, une vie de guerre et de combats et si chaque combat aurait pu être le dernier, elle finissait par oublier les risques et les dangers, ils étaient devenus si courant au fil des siècles, c'était une routine qui s'installait et c'était comme ça qu'on baissait sa garde et qu'on se mettait à faire des conneries. Avoir trop confiance en soi, trop confiance en ses capacités. Cela lui aura au moins permis de mener ses propres troupes au combat, d'avoir la confiance de la Reine. De ne plus être une simple chasseuse mais être leur leader, à mesure d'exploit, de victoires ; toujours dans le sang, aucune diplomatie. Pour toutes ces réussites, toutes ces victoires pour la gloire d'Heven, elle apprenait qu'elle était l'héritière de la Reine. Pour sa loyauté, sa fidélité et la reine n'ayant pas de meilleur parti ; Angela était écoutée, Angela était suivie, elle connaissait parfaitement son métier, son oeuvre, elle était plus habile que quiconque selon elle pour ce rôle. Eduquée à cela sans s'en rendre compte, prendre sa suite si un jour cela finissait mal pour elle. Comment cela n'aurait-il pas pu attirer les convoitises, la jalousie, la haine, la colère, la frustration chez les autres anges ? Elle ignorait que de tels sentiments pouvaient assaillir certains anges et elle aurait sûrement du être plus attentive à son entourage ; elle aurait su.

Avoir trop confiance en soi, c'était prendre le risque de baisser sa garde, se croire sur-puissant, trop pour les autres et finalement se faire vaincre. Elle n'avait jamais été vaincu sur des siècles de combat et se pensait invincible ; quelle rude leçon alors qu'être envoyée sur Terre et être kidnappée par des ennemis que le Paradis combattait depuis des siècles. Son monde qui s'effondrait dans un premier temps, ses pouvoirs qu'on lui retirait petit à petit, qu'on diminuait ; tu es quoi, sans tes pouvoirs ? Plus qu'un pantin, une coquille vide. Mais se laisser abattre ? Jamais. La Terre, cette Terre, lui paraissait comme un endroit inhospitalier dans un premier temps. Ainsi enfermée par Spawn, elle avait cette impression de ne servir à rien et c'était une sensation frustrante et détestable. Il lui aura fallu des mois avant qu'on ne vienne la libérer et qu'elle puisse réussir à récupérer ses pouvoirs. Sa vengeance ? Elle n'aura pu essayer de la récupérer que des siècles encore après.

Il y avait des choses qu'elle n'avait pas voulu voir, des choses qu'elle préférait éclipser, par orgueil, par colère. Pendant son enfermement, il semblerait que certaines choses se soient produites au Paradis et que l'on conspire contre elle et contre certaines anges. On prenait sa défaite pour de la lâcheté, sa défaite pour un manque de talent, pour quelque chose de détestable. Qu'avait-elle manqué ? Pourquoi la reine ne disait rien ? Où était-elle ? Gabrielle la défiait, Angela en était même jugée pour ses actes manqués. Manquer de tuer quelqu'un qui le devait puis manquer de tuer quelqu'un qui ne le devait pas. Se battre contre quelqu'un de puissant sans en avoir reçu l'ordre, selon elle. Ne pas ramener les têtes qu'on lui avait exigé d'amener. C'était excessif. Peut-être était-ce mêlé à sa défiance il y a quelque millénaires maintenant. Les siècles glissaient sur elle sans qu'elle ne le réalise et sa vie était toujours si chargée qu'elle en perdait le fil, perdait de mémoire bien des événements pour ne garder que les plus marquants. Les anges qui disparaissaient, elle qui, pourtant, restait. Et les combats qu'elle avait réussi ne semblaient plus compter, soudainement. Tout ce qu'elle avait réussi ne semblait plus compter, pour eux. Elle n'aura jamais compris ce qu'il s'était passé, juste que si elle voulait survivre, la seule solution restait la fuite. Cette impression d'être une étrangère au Paradis et peut-être même de l'avoir toujours été.

Fuir. Passer pour morte suite à un combat, c'était peut-être la meilleure de choses selon elle que passer pour morte. On ne pourchassait pas les morts et qui irait la chercher en Enfer ? Qui oserait aller jusqu'à Hel et pourquoi l'aurait-on fait, de toute façon ? Emmener Sera avec elle, elle aurait aimé mais elle semblait surtout l'avoir perdue, sans avoir ne serait-ce que la moindre idée d'où elle pouvait être, où elle pouvait se cacher. Fuir, seule. La solitude ne la pesait pas particulièrement, elle y était habituée, c'était juste plus flagrant, cette fois. Mais c'est alors qu'elle était occupée à chasser, qu'elle atterrissait à nouveau sur Terre. La Terre avait considérablement changé depuis son premier passage mais elle ne comprenait pas comment elle avait atterri là, comment on l'y avait poussé. Frustrant mais surtout énervant, comme un mauvais tour, une nouvelle épreuve qu'on lui infligeait là où elle voulait avoir la paix pour se reconstruire, se refaire. Une colère qui montait, montait, montait ; foutez moi la paix. Cette frustration de ne pas savoir ce qu'elle faisait là et ne pas avoir le contrôle dessus. Qu'on se jouait d'elle à nouveau et qu'elle n'était pas assez réfléchie pour savoir comment c'était arrivé. Elle ne faisait que combattre dans un coin de la galaxie quand elle atterrissait finalement sur Terre. L'avait-on invoquée sans qu'elle ne le sache ? Avait-elle traversé une faille sans s'en rendre compte alors qu'elle se battait contre un humanoïde qui n'était désormais plus qu'un cadavre géant qui avait atterri là avec elle ?

On s'était trop souvent joué d'elle et il était plus que temps que cela cesse.