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Juste une visite? [PV Jean Grey]

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Jeu 28 Juin 2018 - 22:46
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Juste une visite?
Statut du sujet :Privé ft. Jean Grey
Date du rp : Flasback, le vendredi 5 juin 1998
Météo & moment de la journée : il fait beau, une vingtaine de degrés, 15h30.
Autre : Institut Xavier, couloir près du bureau du Professeur Xavier.





Nous  étions le 5 juin 1998, ce jour-là n’était pas une journée comme les autres. Le matin j’avais suivi mes cours comme d’habitude à la Hackley School comme pensionnaire puis mon père était venu me chercher à la pause de midi. Nous avions déjeunés ensembles puis nous avions pris la route en direction du Comté de Westchester.
Mon père avait décidé de me faire visiter une nouvelle école pour m’y inscrire. J’en avais conclu que comme d’habitude je n’aurais pas mon mot à dire sur le sujet. Il m’avait simplement donnée une brochure qui présentait l’endroit en m’expliquant que j’y serais plus en sécurité par rapport à celle d’avant et qu’elle serait plus adaptée à moi et mes capacités naissantes. A première vue c’était jolie. Il y était mentionné qu’il y avait des cours adaptés aux élèves surdoués en fonction de leur aptitude. C’était un bel euphémisme. Tout ça pour ne pas dire mutants.
Nous avions un peu plus d’une heure de route pour nous rendre là-bas. Une heure pendant laquelle je regardais le paysage défiler assise à l’arrière de sa vieille Ferrari 400i. Il profitait du beau temps pour décapoter la voiture. Je portais une paire de lunettes de soleil pour me protéger les yeux. Ça me permettait aussi de ne pas croiser son regard. J’écoutais ma musque, mon Discman dans les mains, comme si j’étais dans ma bulle. Je repensais à ce qui m’était arrivée quelques mois plus tôt.

Du haut de mes 12 ans, je n’étais pas très au courant de ce qu’il se passait autour de moi. Le « problème mutant » comme ils en parlaient souvent à la télévision ne m’avait jamais touchée ou inquiétée. De ce que j’en savais je n’en n’avais ni côtoyée ni rencontrée. Cette histoire ne me concernait tout simplement pas. Mais ça s’était avant.
Avant que tout ne n’explose au visage…
Avant que ma mère meurt d’un cancer quand j’avais 8 ans et que mon père me laisse, pour ne pas dire abandonnée dans un pensionnat pendant 4 ans.
Avant qu’une camionnette s’arrête à ma hauteur au cours d’une sortie scolaire pour que je serve d’appât à un plus gros gibier : mon père.
C’est dans des conditions lamentables que j’ai découvert le gros secret qu’il me cachait. Entre la terreur, la stupeur et la colère je découvris que je ne connaissais pas mon père. Qu’il soit un mutant n’était pas important pour moi. Ce que je n’acceptais pas c’est qu’il me l’ait caché toutes ses années. Le pire dans tout ça, c’est que désormais il me faisait peur. Le groupe d’homme qui me séquestrait avait un plan pour le braquage d’une villa sécurisée, ils avaient besoin d’un gorille et pour bien lui faire comprendre qu’il devait obéir, ils l’avaient obligés à prendre cette forme devant moi, un fusil braqué sur la tête.
Je ne me souviens plus trop de la fin de cette histoire, trop d’horreurs pour une gamine de mon âge.

Quelques semaines s’étaient passées, j’avais repris mes cours mais en tant qu’externe. Cela me faisait bizarre de rentrer à la maison chaque soir et de me retrouver face à mon père et nos silences pesants. J’étais mal à l’aise et pas seulement à cause de lui, mais aussi parce que je sentais que quelque chose changeait chez moi. Il me fallut du temps et du courage pour lui en parler craignant sa réaction. Ce jour-là il m’étonna positivement en me serrant dans ses bras. Mais je n’étais pas prête pour apprécier ce moment. C’était trop tôt.

Arrivée à destination je le suivais, marchant à quelques pas de lui, les mains dans la veste de mon uniforme scolaire. L’endroit était gigantesque.
Après quelques rapides présentations entre mon père et un homme chauve en fauteuil roulant répondant au nom de Charles Xavier,  je me suis retrouvée dans un bureau, seules, assise face à cet inconnu. Bien qu’il soit souriant, avec un visage qui inspire la confiance, j’adoptais mon comportement habituel face à un adulte qui tentait de me parler alors que je n’en éprouvais pas le désire. Mon silence était ma meilleure arme. Du moins c’est ce que je croyais jusque-là.
Quand sa voix raisonna à l’intérieur de ma tête sans qu’il ne bouge les lèvres mes sourcils se froncèrent et il eut pour seule réponse un
« laissez-moi en paix » prononcé sèchement et clairement.

Quelques minutes passèrent puis il me proposa de sortir et d’attendre mon père dans le couloir. Je ne me fis pas prier et pris place sur l’un des sièges du couloir. Je regardais mon père entrer et fermer la porter derrière-lui.
Pendant un instant j’eus l’idée d’écouter ce qu’ils pouvaient se raconter en m’approchant de la porte mais il y avait trop de monde Ce n’était pas le moment de me faire remarquer avant même d’être inscrite ici.
Patiente, j’observais ce qu’il y avait autour de moi, comment était l’endroit et les bruit de la vie du bâtiment. Il semblait y avoir de nombreux enfants car je les entendais s’amuser. Une de leur remarque m’étonna. Je ne voyais pas ce qu’ils faisaient,  la fenêtre était trop loin, mais il m’avait semblé que l’un deux avait crié aux autre :
« On avait dit pas de pouvoirs ! ». J’aurais bien aimé voir ce qu’ils faisaient de plus près mais on m’avait dit d’attendre là alors, j’obéissais tout simplement.




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Ven 29 Juin 2018 - 0:27
Jean Grey
X-Men
Jean Grey
♠ Classe et nom de code : Classe 5 - Marvel Girl ou Phénix
♠ Emploi : Professeur et médecin à l'Institut Charles Xavier
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Assise en tailleur sur l'un des canapés de la pièce commune de l'Institut, Jean était plongée dans la lecture de ses notes disposées sur ses genoux. Ses études de médecines lui prenaient une bonne partie de son temps. Quand bien même elle suivait une majorité des cours depuis le manoir de Westchester, il lui arrivait parfois de devoir se rendre sur le campus universitaire, à New York. Cette manière de procéder lui demandait d'avantage de travail et d'effort que si elle avait choisi de suivre un cursus classique. Mais, c'était un choix délibéré de sa part. Même à son âge, même après bientôt seize années à perfectionner la maîtrise de ses facultés, elle éprouvait encore le besoin de ne jamais s'éloigner trop longtemps de son mentor. C'était également l'occasion d'aider le Professeur dans cette école qui l'avait vue grandir et s'épanouir, donnant parfois des cours aux plus jeunes élèves, ou bien aidant Charles ou Hank dans leurs recherches. Et puis … il y avait bien une autre raison aussi qui la poussait à ne jamais rester bien longtemps loin de cet établissement.

Affalé sur le même canapé, mais dans le coin opposé à Jean, un jeune homme de son âge poussa un long soupir, manifestation évidente de son ennui, observant le plafond de la pièce à travers une paire de lunettes aux verres rouges foncés. Relevant légèrement la tête, il fixa la rousse qui pour l'occasion avait regroupé ses cheveux en un chignon approximatif pour dégager sa nuque et se rafraîchir. Voyant qu'elle l'ignorait, toujours plongée dans ses notes, il lui bouscula gentiment un genou du bout du pied, histoire d'attirer son attention.

« Allez … ça fait des heures que t'es plongée là dedans … viens, on sort. »

Haussant un sourcil tout en portant son attention sur lui, Jean laissa quelques secondes s'écouler avant de lui répondre.

« Scott, c'est important. Tu le sais. En plus, tu exagères, ça fait à peine une heure qu'on est là.

- On va au moins dans la chambre … on sera mieux installé, rétorqua-t-il, tout en se redressant sur les coudes.

- Bah voyons, réagit-elle aussitôt avec amusement. Tu crois que je ne te vois pas venir, Summ- »

Soudain, Jean s'interrompit, son regard dérivant brusquement dans le vide, alors qu'elle entendait la voix du Professeur dans son esprit. Il avait besoin d'elle … plus précisément, il avait besoin qu'elle fasse la rencontre d'une personne. Une jeune fille, assise devant son bureau. Refermant ses notes, la télépathe se releva aussitôt, provoquant un sourire satisfait chez Scott qui suivit le mouvement et se leva à son tour.

« Désolée, Scott … le Professeur vient de m'appeler, lui annonça-t-elle, faisant naître de la déception sur le visage de son petit ami. On se voit plus tard, promis. »

S'approchant rapidement de lui, elle lui offrit un bref baiser du bout des lèvres avant de se mettre en route. Vêtue d'un short en jeans, d'une paire de tongs et d'un débardeur rose par dessus lequel elle portait une chemisette jaune simplement nouée au niveau de sa taille, la mutante traversa avec calme les quelques couloirs de lambris qui la séparaient du bureau de Charles. A travers les fenêtres qui donnaient sur les extérieurs de l'école, elle put apercevoir quelques élèves en train de faire une partie de soccer sur la pelouse, lui rappelant quelques souvenirs d'adolescence, faisant naître pour l'occasion un sourire sur son visage. Vu la météo, il aurait été bien dommage qu'ils s'en soient privés. Elle comprenait mieux ce qu'avait voulu dire Scott. Mais elle savait également l'importance que revêtaient ses études … pour elle, pour eux … pour l'avenir de cette école. Charles fondait beaucoup d'espoir sur elle, et elle en était consciente, même si parfois, elle se demandait s'il ne la surestimait tout simplement pas.

Arrivée devant le bureau du Professeur, elle trouva effectivement une jeune fille, d'environ la douzaine, assise sur l'un des sièges jouxtant la porte. A en juger par l'expression sur son visage, elle paraissait légèrement contrariée … voire, un poil renfermée sur elle-même.

« Bonjour, je m'appelle Jean, lui dit-elle en lui adressant un sourire lorsque l'adolescente tourna son regard vers elle. Est-ce que tout va bien ? Si jamais tu as faim ou envie de boire quelque chose, n'hésite pas. »

Les jeunes ado qui découvraient leurs pouvoirs … la situation explosive par excellence et qui nécessitait de marcher sur des œufs à chaque instant. Jean en avait parfaitement conscience et … ne remerciait pas véritablement Charles pour l'avoir mêlée à cela. Mais après tout, c'était également une partie du travail quand on voulait être professeur dans cette école. La rousse espérait à présent que sa position de jeune adulte l'aide à ne pas se faire rembarrer trop sèchement.
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Lun 2 Juil 2018 - 22:30
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Je commençais à trouver le temps long et je supposais que c’était normal. Ils devaient avoir de nombreuses choses à se dire. Enfin, sans doute pas à mon sujet car mon père ne devait pas avoir grand choses à dire sur moi étant donné qu’il ne me connaissait pas. Normal quand on laisse l’éducation de son seul enfant aux employés d’un collège privé à 50 000$ l’année. J’imaginais qu’il devait avoir l’aire fin à ne pas pouvoir répondre à des questions me concernant. Mais ça c’était son problème, pas le miens. Tout était de sa faute, il était censé être l’adulte responsable et moi l’enfant dont on doit s’occuper. Peut-être était-ce trop pour lui. Dans ce cas il aurait peut-être mieux valu qu’il m’abandonne, au moins ça aurait été honnête envers moi.
C’était ce que je pensais de lui et de ma situation depuis pas mal d’années. Depuis que j’avais réalisé que ma situation était différente de celle des autres pensionnaires.

J’étais donc là, assise sur ma chaise, seule, un peu comme d’habitude. Il commençait à faire chaud, je posais ma veste aux armoiries de la Hackley School pour la poser délicatement sur la chaise à côté de moi en prenant soin de na pas la froisser. J’avais appris à faire attention à mes affaires. Les éducateurs et les professeurs ne cessaient jamais de nous dire que nous représentions le prestige de l’école. Que les gens nous regardaient et que chaque mauvais actes de notre part qui entacherait la réputation de l’école leur seraient rapportés. Finalement ce n’était pas quelques choses de compliqué à gérer. Il suffisait de faire attention à ce que l’on faisait et de rester à sa place et ça je savais bien le faire.

L’endroit était assez calme malgré la vie rayonnante qu’il y avait dans la partie extérieure. Cette différence d’ambiance était assez perturbante et intéressante. C’était tout simplement vivant.
Non loin de moi je perçue le bruit de pas qui s’approchaient de moi. Le revêtement en bois des murs faisait raisonner le moindre bruit en l’amplifiant. La première chose qui me vint à l’esprit en remarquant cela c’était qu’en ajoutant des meuble et des rideaux sur les fenêtres, le bruit serait plus feutré. Etrange comme réaction pour une gamine de mon âge.
Le bruit de pas se fit plus fort et je vis apparaitre une silhouette féminine assez élancée.  La femme rousse semblé se diriger vers moi ou vers le bureau à côté duquel j’étais assise. Elle avait sans doute rendez-vous avec le directeur de l’endroit. Soucieuse de la politesse et d’un bon savoir vivre je retirais ma veste du siège à côté du miens pour la poser sur mes genoux recouvrant ma jupe écossaise plissée au cas où elle aurait voulu s’assoir à cette place.
Je la regardais s’approcher n’ayant rien de mieux à faire. Elle me paraissait grande et un peu âgée pour s’habiller comme ça. Les mélanges de couleurs qui ne vont pas trop ensembles comme le rose, le bleu et le jaune c’était pour les ados comme moi, pas pour les vieilles de 20 ans.

Au moment où elle se présenta à moi je me rendis comte que je la regardais depuis un moment la détaillant de haut en bas. Chose qui ne se faisait normalement pas.
Elle me demandait si j’allais bien et si j’avais envie de boire ou manger quelque chose. Surprise par ce qu’elle me disait je balbutiais un
« Bonjour » assez timide. Je me repris assez vite me rappelant l’endroit où je me trouvais. Il ne m’avait pas semblé lire dans la brochure qu’il y avait ici des enseignements au-delà de High-School. Du coup soit elle avait redoublée de nombreuses fois, soit elle travaillait ici, soit elle venait chercher son enfant à l’école. Après réflexion elle était bien trop jeune pour avoir un enfant assez âgé pour venir ici. Du coup j’étais un peu perdue par rapport à sa présence.

Elle m’avait demandé si je voulais quelques choses et il fallait que je lui réponde.
Non merci. Je n’ai besoin de rien. J’attends mon père. Il a un rendez-vous ici. Je montrais la porte derrière moi avec mon pouce. Il ne devrait pas en avoir pour longtemps. J’étais assez surprise qu’il soit à l’intérieur depuis autant de temps. Je ne l’avais jamais bu très bavard avec moi. Peut-être préférait-il les adultes ou qu’il connaissait le directeur. Ça pourrait encore être une surprise de plus le concernant.
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Mar 3 Juil 2018 - 12:22
Jean Grey
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Dans un premier temps, Jean n'obtient de la jeune fille qu'un long silence, accompagné de ce qui semblait être une observation particulièrement minutieuse de sa personne, voire même un peu trop insistante. Un comportement inhabituel chez un individu de son âge, en temps normal. La rousse se sentit comme … jugée, et ceci d'une manière comme elle n'en avait plus connu depuis presque une décennie maintenant.

Ce regard. C'était exactement le même qu'elle avait rencontré lors de ses premiers jours à l'université de la part des filles de son âge, voyant fraîchement débarquer dans la grande ville de New York cette petite citadine venant d'un comté dont personne ne se souvenait jamais du nom. Se ressaisissant, Grey chassa ce souvenir déstabilisant. Elle devait avoir quoi ? Douze ans ? Treize tout au plus ? Et elle ? Elle était une adulte, non ? Alors qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir à faire de ce genre de jugement puérile ? Absolument rien !



Regagnant contenance, la rousse réalisa presque avec amusement que certains coups durs de la vie continuaient d'être tel un caillou dans une chaussure bien des années durant, qu'importait la maturité dont on pouvait faire preuve. L'ego … une part de soi qui n'avait rien d'amical malgré les apparences et qui réclamait une vigilance de tout les instants pour ne pas le laisser compromettre ses rapports aux autres. Un sujet intéressant dont il faudrait qu'elle débatte avec le Professeur lorsque l'occasion se présenterait.

Se focalisant sur l'adolescente, et au regard de son attitude, de ce silence, de ce regard, mais également à la façon dont elle libéra la place à côté d'elle en pliant soigneusement son blazer sur ses genoux, ainsi que de la manière dont elle finit par la saluer au bout d'un moment … son uniforme … Oh oui … tout devenait un peu plus clair pour Jean. Cette petite n'avait rien d'ordinaire … rien de la majorité des élèves qu'accueillait cette école. Non. C'était de toute évidente l'enfant d'une famille fortunée. Au regard de cette déduction, beaucoup de choses s'expliquaient à présent.

Avec politesse, la jeune fille déclina l'offre de Jean, annonçant qu'elle attendait son père, actuellement en rendez-vous avec le Professeur. D'un mouvement de la main, elle accompagna son geste à la parole, désignant la porte du bureau du directeur. Donc … cette petite était sans doute porteuse du fameux gêne X. Dans le cas contraire, si son père n'avait été qu'un simple mécène, il n'aurait pas pris la peine de la faire venir avec lui, pour ensuite la laisser poiroter dans un couloir … au lieu d'être en cours.

« Je vois », lui répondit simplement Jean avec un sourire léger, avant de venir s'asseoir sur la place libérée un peu plus tôt.

La télépathe pouvait sentir sur son esprit la pression exercée par les quelques questions que se posait l'adolescente à son sujet. Elle avait beau faire en sorte de ne pas lire ses pensées, de préserver son intimité, ce n'était pas toujours quelque chose d'évident. Et le meilleur moyen de relâcher cette sensation, c'était sans doute d'apporter des réponses.

« Je suppose qu'ils sont en train de discuter de ton éventuelle inscription pour la rentrée, c'est ça ?, se lança-t-elle. Je suis professeur à temps partiel à l'Institut Charles Xavier. En parallèle, je poursuis mes études universitaires. Et auparavant, j'ai moi-même fait ma scolarité ici. Tu verras, les gens sont sympas. »

Puis, arriva le moment aussi délicat que fatidique où … Jean ne sut plus quoi rajouter, laissant son regard dériver maladroitement dans le couloir, ainsi que sur l'extérieur au travers des fenêtres. Finalement, elle reporta son attention sur sa jeune interlocutrice, lui adressant un sourire plein de compassion.

« C'est normal que ce soit effrayant au début … ça l'est pour chacun d'entre nous. Mais, ici, nous t'apprendrons à le contrôler. Tu … tu veux en parler ? »
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Mer 4 Juil 2018 - 21:22
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La belle rousse semblait comprendre ce qu’il se passait avec mon père et le rendez-vous et n’alla pas plus loin, répondant simplement pas une réflexion dont je ne saisis pas le sens. Je ne savais toujours pas quelle était la raison de sa présence ici. Puis je réalisais que je n’avais pas à m’en préoccuper car je n’étais pas chez moi après tout. Il allait falloir que j’apprenne à me mêler uniquement de ce qui me regarde sans me préoccuper de ce qui se passe autour de moi. Le psychologue qu’on m’avait obligé à consulter appelait ça le syndrome post traumatique. Moi j’appelais ça l’instinct de survie.
Je la regardais prendre place sur le siège à côté du miens. Elle était le seul être vivant proche de moi qui rendait le temps d’attente moins long ou moins ennuyeux.

Ne sachant pas trop quoi lui dire, et n’ayant pas vraiment envie de parler je préférais ne rien lui dire plutôt que de prononcer des banalités sans intérêt. Pour ne pas la dévisager à nouveau je me concentrais sur mes mains que je frottais nerveusement l’une contre l’autre.
Fouillant dans la poche de ma veste je sortie une vieille montre flik-flack pour enfant dont le bracelet était cassé. Je passais machinalement mon pouce sur le verre du cadrant à aiguille pour y lire l’heure.
J’ignorais combien de temps cet entretien allait durer mais il allait falloir qu’ont reprennent la route assez tôt si mon père voulait me ramener à la pension pour le week end avant de partir je ne sais où pour une durée plus ou moins longue. Je ne savais pas quels étaient ses plans me concernant. De coup j’envisageais le plus probable de tous.

Lorsque la jeune femme pris à nouveau la parole je me tournais vers elle pour l’écouter. C’était une adulte, je lui devais donc le respect.
Son entrée en matière était simple et direct. Elle pensait que j’étais là pour une probable inscription et c’était tout à fait ça. Elle enchaina sur un début de présentation. Je connaissais déjà son prénom qu’elle m’avait donné quelques instants plus tôt. Je réalisais que je ne lui avais pas donné le miens, un détail simple à régler. Elle était en réalité professeur ici et en même temps étudiante ailleurs dans une université. Il s’agissait donc de ma seconde supposition.
Etre en même temps professeur et étudiante devait être compliqué entre les cours à apprendre et les enseignements à partager avec ses élèves. J’en concluais qu’elle devait être assez intelligente pour mener de front ces deux activités.
Lorsqu’elle ajouta qu’elle avait aussi étudié ici et que les gens étaient gentils je baissais machinalement le visage regardant à nouveau mes mains. Je ne voulais pas venir ici. Je l’avais déjà dit à mon père. Echanger une pension contre une autre était inutile surtout que j’appréciais mon école actuelle, c’était comme ma maison et j’y avais tous mes amis.
Sentant la tristesse monter, pour ne pas pleurer et ne rien montrer à une inconnue, j’inspirais et expirais lentement pour me reprendre. Prenant soins de bien cacher mes poignets qui gardaient des traces rosées des liens trop serrés qui m’avaient gardée captive quelques mois auparavant.
Une fois maître de moi je me tournais vers elle.


Je suis Amanda. Mes amis m’appellent Amy. Excusez-moi de ne pas m’être présentée avant.
En effet, mon père a pris un rendez-vous pour m’inscrire ici alors que j’ai déjà une école que j’apprécie. Je ne m’attendais pas à voir quelqu’un ici et maintenant.
Je prenais mon temps. J’avais le temps et surtout peu de choses à lui dire. Je devais aussi garder mon calme pour ne pas montrer ma faiblesse et ne pas faire honte à mon père.
Vous êtes professeur et étudiante en même temps, c’est beaucoup de chose. Vous devez être très intelligente. Qu’enseignez-vous ?
Puis elle me parla d’une chose que je ne compris pas tout de suite ou que je voulais volontairement éviter. Elle essayait de me parler de mon pouvoir, la raison de ma venue ici.
A vraie dire je n’avais pas de problème avec ça car j’arrivais à l’ignorer et puis dans mon cas j’avais de la chance. Il semblerait que je sois comme mon père, mon grand-père et les autres membres de ma famille avant moi. Cette capacité était invisible et tant que je faisais en sorte de ne pas y penser, je n’entendais pas ces bestioles dans ma tête.
Je pensais aussi aux autres enfants qui devaient découvrir par eux-mêmes ce qui se cachait en eux, ou dont l’apparence se modifiait sans qu’ils ne puissent rien y faire. Je ne me plaignais pas, j’acceptais. Eux avaient besoin d’être ici.
Moi… non…


Je sais déjà à peu près à quoi m’en tenir. J’ai vu ce que ça donnait sur mon père. En repensant à la manière dont je l’avais vu utiliser son don pour la première fois j’eu un frisson dans le dos.
Je n’ai pas envie d’en parler. Dis-je en soupirant.
Pourquoi cherchez-vous tous à me parler ou me demander mon avis? Il n'y a que mon père qui choisi pour moi.

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Ven 6 Juil 2018 - 0:18
Jean Grey
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Le moins que Jean pouvait dire, c'était que cette petite n'était pas très bavarde. Question prise de contact, la télépathe avait déjà fait mieux par le passé. Pourtant, elle ne baissa pas les bras. Les adolescents renfermés n'avaient rien d'exceptionnels. Distante et silencieuse, c'était tout juste si cette jeune fille avait regardé la rousse en s'adressant à elle un peu plus tôt, prenant à présent grand soin d'éviter tout contact visuel avec elle. Une sorte de fuite … un signe qui ne cachait généralement rien de très bon.

Tandis que Jean se présentait un peu plus, ainsi que les lieux, l'adolescente resta fidèle à elle-même, fixant ses mains jointes qu'elle n'avait cessé de frotter l'une contre l'autre depuis plusieurs minutes, sans doute une manière de dissimuler une gêne, ou bien de s'occuper l'esprit pour penser à autre chose … pour éloigner une préoccupation. Tant de signes qui, bien qu'ils ne furent pas immédiatement perçus par la télépathe, ne tardèrent pas à se faire remarquer auprès de cette dernière à mesure que le temps s'écoulait.

Alors que la rousse expliquait que l'Institut était un endroit agréable, elle sentit sa jeune voisine se crisper à côté d'elle, et crut percevoir une forme de peine … de tristesse émanant de cette dernière. Une aura psychique lourde. Avait-elle abordé sans le vouloir un sujet sensible ? Elle ne tarderait pas à le savoir.

Ainsi donc, cette demoiselle s'appelait Amanda.

« Ce n'est rien », la rassura Jean lorsqu'Amy s'excusa d'avoir tardé à se présenter.

Aux mots qu'utilisa la jeune fille, la mutante comprit qu'Amanda n'était pas très emballée à l'idée que son père l'inscrive ici. Visiblement, elle avait déjà un établissement scolaire dans lequel elle se plaisait et où elle avait toutes ses amies. Une situation que Jean pouvait parfaitement comprendre. Le changement était toujours source d'inquiétude. Et c'était d'autant plus vrai lors de l'adolescence, qui était déjà en soit une période de grands bouleversements. Sans parler du phénomène de mutation qui généralement s'exprimait également à ce moment là de la vie.

« Je comprends », se contenta d'acquiescer Jean avec douceur.

Dans sa manière de s'exprimer, Amanda semblait particulièrement calme et posée. Loin de la tension qui l'avait habitée quelques instants plus tôt … loin de la tristesse qui la préoccupait encore. A n'en pas douter, c'était une façade, mais Jean préféra n'en rien dire. Il était parfois plus facile de se confronter aux choses avec un masque, afin de se préserver. Et c'était d'autant plus vrai devant une parfaite inconnue.

Face à la remarque de la jeune fille sur le fait que Jean était professeur tout en suivant elle-même ses études, cette dernière ne put retenir un discret rire de sympathie, tout en sentant le rose lui monter aux joues. Elle avait toujours eu du mal avec les compliments, ressentant une sorte de gêne lorsqu'on lui en adressait.

« Merci … et bien, parfois, je donne des cours de biologie … mais généralement, je suis là pour aider les élèves en difficulté, ou qui ont besoin qu'on reprenne un cours avec eux. »

Le contact semblait prendre une bonne voie … jusqu'à ce que Jean aborde le sujet de la mutation. Alors, l'adolescente redevint distante, se renfermant soudainement. C'était de toute évidence un sujet tabou. Est-ce que cela se passait si mal ? Instinctivement, la rousse releva les yeux en direction de la porte du bureau de Charles. Qu'est-ce qu'il attendait d'elle ? Pourquoi ne lui en avait-il pas plus dit ? Pourquoi l'avoir mis en difficulté ? Et puis … de quoi parlaient-ils là dedans depuis tout ce temps ?!

La réponse d'Amanda fut particulièrement explicite. Le ton calme et posé de tout à l'heure venait de disparaître, replacé par quelque chose de plus authentique. Elle savait parfaitement quel était le fondement de son pouvoir, ce dernier étant visiblement de nature parfaitement héréditaire. D'une phrase, elle mit un terme au sujet, annonçant très clairement qu'elle ne souhaitait pas en parler. Cette réaction prit Jean de court, loin de s'attendre à cela. Généralement, les jeunes étaient soit tout excités par un phénomène qu'ils qualifiaient de 'cool', soit au contraire, ils étaient effrayés par ces changements sur lesquels ils n'avaient aucun contrôle. Mais dans les deux cas, ils n'avaient qu'une envie : se confier à quelqu'un et parler de leur mutation. Ici, c'était tout le contraire.

S'emportant légèrement, Amanda reprocha à Jean d'être comme tous les autres, ne songeant qu'à parler de mutation, argumentant que de toutes manières, ce serait son père qui prendrait toutes les décisions pour elle. Il y avait de toute évidence un très gros soucis dans cette famille … Totalement désemparée par la tournure des événements, Jean ne sut quoi répondre, se contentant simplement de regarder Amanda avec une expression légèrement peinée pour elle.

« Je suis désolée … je ne voulais pas t'importuner ou te mettre mal à l'aise avec mes questions », finit-elle par confesser.

Confuse, Jean détourna alors le regard, le faisant dériver en direction de la fenêtre, alors qu'en même temps, c'était à présent elle qui avait joint ses mains l'une à l'autre, se triturant lentement les dents entremêlés.

« Je …, tenta-t-elle de poursuivre la gorge légèrement serrée, avant d'éclaircir cette dernière. Je suis persuadée que le Professeur Xavier a déjà parfaitement compris que tu ne souhaitais pas venir ici l'année prochaine. Il saura faire entendre raison à ton pèr- »

Soudain, Jean interrompit sa phrase. L'esprit ouvert et attentif, elle avait capté une subite pointe d'angoisse en provenance des extérieurs … quelque chose était sur le point de se produire. Le genre de pensée qui ne manquait jamais de frapper la conscience de la télépathe. Dans un seul et même geste, aussi vif que précis, elle se releva, tout en tendant une main ouverte en direction de la fenêtre située en face d'elles. Dehors, le ballon de cuir qui arrivait à toute vitesse sur la vitre, stoppa net sa course à quelques centimètres de cette dernière, restant pour un temps immobile, suspendu dans les airs. Abaissant son bras avec un soupir de soulagement, Jean libéra son emprise sur l'objet qui retomba en direction du sol, ne tardant pas à disparaître de son champ visuel. Dehors, des cris de joie et d'acclamation retentirent. Certains venaient vraisemblablement d'échapper à une punition de justesse.
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Sam 7 Juil 2018 - 22:16
Invité
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Cette femme était gentille, ça se sentait dans sa manière d’être et de parler. Elle avait reçu une bonne éducation reconnaissable à ses manières et à sa façon de parler. Ils devaient avoir de bons enseignants dans cet endroit. Je ne pouvais pas le nier. Hélas ce n’était pas le plus important pour moi. J’aimais l’endroit où j’étais qui était proche de chez moi. Même si je ne rentrais que rarement à la maison, il m’arrivait parfois de faire un tour dans mon quartier pendant mes après-midi de libre. Je passais devant ma première école, celle où ma mère m’amenait chaque matin avant de disparaitre.

La belle rousse me paraissait heureuse où elle était et je l’enviais. Très tôt, j’avais compris que ce n’était pas l’argent qui rendait heureux, mais les gens qui nous entourent. Je ne comprenais pas ce que mon père voulait pour moi en m’envoyant à ma précédente école puis ici. Tout ce que je voulais c’était un père, pas un géniteur. Dans mon école actuelle, j’ai de nombreux amis, mais nous savons tous que nous ne sommes pas tout à fait sincères les uns avec les autres. Là-bas, la position sociale est primordiale, et beaucoup d’élèves se regroupent plus par intérêt pour plus tard que par infinité. Quand je songeais à Jean, je sentais qu’elle était sincère, plus que les amies que je fréquentais.
Peut-être que cet endroit ne serait pas si mal pour moi si les gens y sont vraiment gentils. Cette pensée me surpris. Il ne fallait pas que je cède à mon père. Je vouais une chose avant tout. Quelque chose de simple, dont j’avais besoin. C’était sa dernière chance pour nous deux, car il risquait de me perdre pour toujours.

Entre deux pensées, j’écoutais Jean. Elle m’expliquait ce qu’elle donnait comme cours. Biologie et soutiens scolaire si j’avais bien compris. C’était intéressant car j’appréciais les sciences surtout l’étude de la vie. J’étais en 7ème et le programme de biologie était encore simple. Sur l’instant je me demandais s’ils suivaient exactement le programme où s’ils allaient au-delà en fonction des résultats de leurs élèves. Nous étions assises, ici sans rien d’autre à faire alors autant en profiter pour lui demander. Ça nous ferait une discussion qui nous apporterait quelque chose.


Vous suivez le programme scolaire officiel où vous prenez quelques libertés ici ?

Quand elle s’excusa de m’avoir importunée je ne sut pas trop répondre étant donné ma surprise. L’ambiance était pesante et c’était ma faute. Elle faisait les frais de ma colère et de ma mauvaise attitude alors qu’elle n’y était pour rien après tout. Elle n’était pas responsable de ma situation. Et la moindre des choses était que je le lui dise.
Je me tournais vers elle, ennuyée.
Pardonnez-moi. Ce n’est pas vous… C’est lui… C’est… compliqué.

Lorsqu’elle exprima ce qu’elle pensait de ce que pourraient parler le professeur Xavier et mon père. Cela me réconfortait un peu mais je n’y croyais pas trop. De ce que je savais mon père arrivait souvent à ses fins sans que je sache comment il s’y prenait. Je l’écoutais attentivement lorsque je perçu que quelque chose n’allait pas quand elle s’arrêta en plein milieu d’un mot.
Inquiète je la regardais en cherchant à comprendre ce qui lui arrivait. Je la suivais des yeux, se lever la main tendu vers la fenêtre. Sans savoir pourquoi, ni ce qu’elle faisait.
Puis en regardant dans la direction qui avait toute son attention je vis un ballon de foot qui flottait dans les aires. Entre son geste et le ballon je supposais comme un lien de cause à effet. Si je ne me trompais pas c’était la chose la plus cool que je voyais dans cette triste journée. Je ne perdis pas une miette de la scène entre le ballon qui retomba et son bras qui s’abaissait.
Je me levais vers la fenêtre m’approchant de la belle rousse visiblement intriguée positivement par ce que je venais de voir.


C’est vous ? C’est vous qui avez fait ça ? C’est génial ! On dirait de la magie ! M’exclamais-je tellement j’avais trouvé ça impressionnant.
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Mer 11 Juil 2018 - 15:38
Jean Grey
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♠ Emploi : Professeur et médecin à l'Institut Charles Xavier
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Au détour de la conversation, il sembla que Jean était parvenue à aborder un sujet qui avait un peu plus retenu l'attention de l'adolescente. En effet, l'espace d'un instant, Amanda sembla s'ouvrir, demandant si à l'Institut, les professeurs suivaient le programme scolaire classique. C'était une question importante dans le sens où elle dénotait très clairement l'intérêt que cette jeune fille portait à ses études. Peu d'élèves se posaient ce genre de questions, subissant plus qu'ils n'appréciaient les cours. Mais ici, il y avait un signe évident que pour Amanda, ce n'était pas juste une corvée … mais bien plus.

« Et bien, par principe, nous suivons au minimum le programme officiel, mais nos effectifs par classe étant moins élevés que dans les écoles publiques, nous pouvons également nous permettre d'approfondir certains sujets, en fonction des attentes de tout un chacun. »

Ce n'était par rare qu'une question en entraînant une autre, et la passion ainsi que la curiosité se mêlant au tout, des débats ou des explications sans rapport avec le sujet de base prennent place dans les salles de classe, amenant les professeurs à aborder des thèmes plus complexes. Ce genre de dérive pédagogique amenait peu à peu les élèves à se poser de plus en plus de questions, ainsi qu'à faire des liens avec ce qu'ils avaient déjà appris précédemment. Une forme de gymnastique intellectuelle pour les pousser à avoir un réel désir d'apprendre et de comprendre.

Lorsque Jean s'était excusée face à l'agacement qu'elle avait provoqué chez la jeune fille en parlant de ses capacités mutantes, cette dernière parut soudainement culpabiliser, s'excusant à son tour. Amanda concédait allègrement que la rousse n'y était pour rien dans cette colère qui l'habitait, et que par conséquent, il n'y avait aucune justification à ce qu'elle la subisse. Non. Si cette jeune fille était à ce point contrariée, c'était à cause de son père, et de la façon dont il s'occupait d'elle … à cause des décisions qu'il prenait. C'était une évidence : la relation entre le père et la fille était houleuse … et très loin de convenir aux attentes d'Amanda. Désolée pour cela, Jean lui adressa un sourire compatissant, ne pouvant rien faire de plus pour l'heure à ce sujet.

S'en suivit alors le fameux épisode du ballon. Encore sous l'effet de l'adrénaline, Jean avait totalement oublié la présence d'Amanda à ses côtés. Elle avait agi d'avantage par réflexe qu'autre chose, uniquement focalisé sur ce que son esprit avait ressenti, les consciences paniquées des élèves dans le parc, ainsi que sur son pouvoir pour parvenir à empêcher la catastrophe à temps. Ce ne fut que lorsque l'adolescente la rejoignit, exprimant alors une palette de sentiments bien différente de tout ce qu'elle avait exprimé jusqu'à maintenant, que la rousse se rappela qu'elle n'était pas seule. Comme si brutalement, le fait qu'on s'adresse à elle directement, venait de la ramener à la réalité, dissipant son effort de concentration.

Avec enthousiasme, Amanda demanda si c'était bien Jean qui venait de stopper ce ballon. Légèrement gênée par ce débordement soudain d'admiration à son égard, la télépathe sentit le rouge lui monter aux joues, même si elle tenta de garder bonne figure.

« Oui … c'est moi. Génial, je n'en sais rien … mais en tout cas, c'est pratique. »

Oui … c'était génial. Au premier abord. Mais ce n'était que la partie apparente de l'iceberg. Car avec cette capacité venait toute une histoire … une histoire qui n'avait pas débutait dans la même ambiance. Mais d'un rapidement froncement de sourcils, Jean chassa ces souvenirs pesants de son esprit. Ce n'était pas le moment. Pour l'heure, elle devait se consacrer à Amanda, comme le lui avait demandé le professeur.

« Je suis dotée du pouvoir de télékinésie, commença-t-elle alors à se justifier. C'est de cette façon que je peux agir sur les choses grâce à mon esprit. Et je suis également télépathe. »
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Lun 16 Juil 2018 - 20:05
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Spoiler:

Doucement, j’avais l’impression de m’apaiser, que la colère qui m’habitait depuis de nombreuses semaines s’estompait. C’était sans doute dû à ce lieu inconnu dans lequel je n’avais pas de mauvais souvenirs ou alors que je vivais tout simplement le moment présent sans attendre quoi que ce soit de qui que ce soit. La femme qui était venue à ma rencontre était tout simplement gentille et n’exigeait rien de moi. Rien que pour ça, je l’appréciais.
Depuis longtemps, mon habitude était de toujours réfléchir à ce que je devais faire ou non et ça me ramenais à chaque fois au passé. Cette fois-ci je décidais de ne pas regarder derrière moi et de me focaliser uniquement sur les événements de cet instant.
Je ne m’en rendais pas vraiment compte, mais ces quelques instants d’insouciance me rendaient mon enfance.

Jean répondais volontiers à mes questions sur les cours dispensés ici. C’était gentil à elle. Ils suivaient donc le programme officiel tout en permettant d’approfondir les questions évoquées en cours. J’avais un système similaire dans mon école actuelle. Cela ne me changerait pas trop et c’était déjà une bonne chose. Je ne me considérais pas comme une bonne élève. J’étais dans la moyenne avec de bons résultats sans être en tête de classe. J’étudiais suffisamment pour ne pas redoubler. Je ne savais pas encore ce que je voulais faire plus tard. Mais une chose était sûre, plus je sortais tôt de mes études avec un bon diplôme, plus tôt j’aurais mon indépendance pour vivre ma vie comme je le souhaite.


Oh vous aussi vous considérez que le débat en cours est meilleur pour l’apprentissage que de retenir bêtement des informations écrites sur des livres. J’aime beaucoup cette façon de faire ça rend les cours plus vivant. Au moins on ne s’ennuie pas et puis on peut faire connaissance avec les autres élèves.

Je me surprenais à ne parler que de ça, le cours. En y pensant brièvement, je me faisais l’impression d’être une de ces bêcheuses qui ne pensaient qu’à leurs résultats alors que ce n’était pas tout à fait ça. Sur le coup je me sentais un peu mal à l’aise car je craignais de donner une mauvaise impression de moi.
Mais là, je ne savais pas trop de quoi je pourrais parler à une parfaite inconnue. D’autant plus que je n’avais jamais été très bavarde.

Jean semblait déstabilisée par rapport à ma remarque sur son pouvoir et la chose incroyable qu’elle venait de faire.  A ce moment-là, mon attention était focalisée sur elle et je remarquais ses pommettes prendre des couleurs. Elle ne semblait pas trop bien accepter mon compliment et mon admiration sur le tour de magie qu’elle venait d’accomplir. Je savais qu’il s’agissait d’un pouvoir mutant, mais je considérais le mot magique comme étant bien plus flatteur à mes yeux à cause du côté mystérieux et beau.
Selon ses paroles c’était surtout pratique. Je n’étais pas d’accord avec elle mais je gardais cela pour moi ne voulant pas la froisser. Ce dont, de ce que je pouvais en voir était cool et je comptais garder ce point de vue positif. Elle m’expliqua en suite en quoi consistait son don et comment il s’appelait : télékinésie. Je n’avais pas étudié de langue morte comme le grec ou le latin mais ce nom me donnait l’impression qu’il était récent et construit avec de type de base.


Vous appelez souvent les capacités comme ça ? Avec du vieux latin ou grec ? Ca donne un côté scientifique amusant.

Pourquoi lui avais-dis cela ? Sur le coup je me suis sentie un peu bête et ennuyée. Surtout que la réflexion que j’avais eu à ce sujet l’avais mise mal à l’aise. Peut-être que ça ne se faisait finalement pas de parler de ses pouvoirs. C’était donc pour ça que mon père ne m’avais jamais parlé de lui.
Alors venir dans une école pour mutant sans que ça serve à grand-chose était inutile. J’étais aussi bien dans mon école actuelle.
Elle m’expliqua aussi qu’elle était télépathe, je retrouvais la même construction de mot mais je n’en comprenais pas le sens.


Pardonnez-moi, mais ça veut dire quoi télépathe ? Si ma question vous dérange, oubliez. Je sais pas si ça se fait de parler de tout ça.
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Ven 20 Juil 2018 - 2:04
Jean Grey
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Plus la conversation avançait, plus il semblait qu'Amanda se détendait, commençant à progressivement être moins sur la défensive … moins fermée. Pour un peu, Jean aurait presque pu avoir l'impression que l'adolescente était de plus en plus intéressée par l'Institut. Leur discussion se faisait sur un pied d'égalité, ce qui généralement, permettait de rapidement faire tomber les barrières sociales ou encore, les à priori. Il était évident qu'Amanda était une jeune fille cultivée et éduquée. Elle savait parfaitement tenir une conversation et semblait très impliquée dans sa scolarité et les modes d'éducation. La rousse aurait presque pu oublier qu'elle avait à faire à une personne aussi jeune, si cette dernière n'avait pas toutefois posé une question vis à vis d'un terme qu'elle n'avait pas compris. Malgré tout, Jean restait particulièrement impressionnée par les aptitudes de cette petite tête blonde pour tenir une discussion de la sorte. Elle aurait encore bien le temps pour étoffer un peu plus son vocabulaire. La remarque d'Amanda fit toutefois sourire la télépathe.

« Et bien, ce sont les appellations usuelles pour de telles aptitudes, lui répondit-elle avec douceur. Et effectivement, elles trouvent leurs racines dans les langues mortes de l'antiquité. Une sorte de consensus international. »

L'adolescente demanda alors ce qu'était la télépathie, n'ayant visiblement jamais entendu ce mot avant aujourd'hui. Mais assez rapidement, elle sembla confuse, cherchant d'une certaine façon à se rétracter, de crainte, sans doute, d'avoir incommodé Jean. Face à cette réaction, la rousse fut attendrie, cherchant alors à la rassurer rapidement.

« Non, il n'y a aucun souci. Ce serait un comble tout de même de ne pas pouvoir poser de question dans un tel endroit, ne crois-tu pas ? Après tout, une école est en quelque sorte l'un des temples du savoir. Un lieu d'échange et de partage. »

Un instant, Jean reporta un regard bienveillant par la fenêtre, jetant  un coup d’œil au groupe d'élèves en train de jouer, ces derniers ayant récupéré le ballon sur lequel la rousse avait utilisé son pouvoir. Puis, elle posa les yeux sur Amanda.

« La télépathie, c'est la faculté de communiquer ou d'échanger des informations simplement avec l'esprit. Sans parler, ni écrire. Sans faire de geste, ou quoi que ce soit. Simplement … avec la pensée. Le professeur Xavier aussi est télépathe. Mais lui possède un niveau de maîtrise bien supérieur au mien », annonça-t-elle en regardant cette fois-ci la porte du bureau du directeur des lieux.

Jean adressa alors à la jeune fille une moue souriante exprimant sa résignation, accompagnée d'un petit haussement des épaules.

« J'ai beau m'entraîner depuis des années dans cette école à m'approprier ce pouvoir, je ne suis pas certaine de pouvoir un jour égaler son niveau. J'ai plus de facilité avec mon autre pouvoir, c'est indéniable. »

Sur ces mots, Jean se mit à rire légèrement. C'était toujours une bonne chose de savoir rire de soi-même. C'était un gage de lucidité et d'honnêteté envers sa propre personne. Une attitude saine. Tout du moins, c'était ce que racontait le Professeur. Si bien que Jean ne s'en était jamais privée. Alors oui, sa télépathie rencontrait encore quelques soucis par moment, et ceci malgré plus d'une décennie à s'entraîner avec sans doute l'un des meilleurs télépathes sur cette planète. Mais, pour sa défense, c'était une discipline aussi complexe que polyvalente, aux possibilités si vastes qu'elle réclamait parfois toute une vie pour être totalement et parfaitement appréhendée.

« Dans cette école, nous apprenons aux jeunes mutants à accepter leurs aptitudes, ainsi que ce qu'ils sont. Nous leur apprenons également à contrôler leurs pouvoirs, afin qu'ils ne puissent plus risquer d'être un danger pour leur entourage sans le vouloir. De cette manière, nous espérons qu'un jour, le monde nous acceptera plus facilement. »
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