I may be the Big Bad Wolf, but even wolves need to breathe - Cornell Fox

Prénom/pseudoOxy ou RenaAge24Code règlement Validé par la Brunette

Pv, scénario, marvel ou inventéInventéComment as-tu atterri ici ?Grâce à PandaFréquence de connexion7/7

RemarquesAucune pour l’instant =)

Difficile d’approuver une telle décision, quand on perd sa maison, sa famille, l’endroit où l’on a vécu ses meilleurs souvenirs. Pour la deuxième fois. Lorsque John Liesmith a offert au professeur Xavier un autre lieu à Manhattan, j’ai pu passer plus souvent voir mes amis et les élèves que je ne pouvais plus voir que de loin depuis que j’avais développé mon activité de vétérinaire, mais l’anéantissement de New-York a été très dur pour moi comme pour les autres X-Men. Tout comme le Professeur, je reste convaincu que d’autres méthodes étaient possibles.

Voilà trois ans que je me suis réinstallé à New-York Town, et j’ai préféré me concentrer sur ma nouvelle clientèle animale plutôt que m’intéresser à la politique. Bien sûr, la fin de l’âge de la terreur et des Sentinelles donne de bon points à Liesmith, mais j’avoue n’avoir que peu d’opinion sur la politique en général, et sur Sarkissian en particulier. L’un comme l’autre avaient des idées intéressantes, mais globalement, ils sont comme n’importe quel politique, à promettre sans vraiment mettre en place quoi que ce soit.

Ayant été élevé ou presque par les X-Men, je suis dévoué à leur cause, même si j’essaye de mener ma vie dans un coin. Je n’ai pas été recruté par la confrérie pour le moment, mais je doute de répondre positivement s’ils essayaient. N’étant pas professeur, je regrette de ne pas pouvoir protéger les élèves de la mauvaise influence de la confrérie, mais je me dit que mon activité de X-Men contrebalance ce fait. Sans Magneto, je doute que la confrérie aille très loin, il était la tête de file, le charisme de ce groupe qui j’espère ne fera pas long feu maintenant qu’il a disparu.

Je suis né en 1983, dans la plus normale des familles qui puisse exister. Genre, vous voyez les Dursley ? Ben exactement pareil, avec un cadeau dans le package, le petit Harry Potter de service : moi. Oh bien sûr, j’étais Harry sans le côté cool, genre sauveur de l’humanité, prophétie et tout le tralala, non moi j’ai juste eu droit à l’incompréhension, le mépris et la maltraitance familiale. Ma mère surtout, ne supportait pas que son ado bizarre parle avec les oiseaux tous les matins, et à partir du moment où elle a découvert ma mutation, elle a fait de ma vie un enfer. Après tout, personne dans la famille n’avait jamais possédé le gène X, et elle avait peur de cet ado énervé qui se transformait en loup ou en ours à la moindre contrariété. Lorsqu’elle le pouvait, elle me repoussait jusque dans la cave, me laissant me casser les griffes sur les murs, impuissant face à mes crises de rage animales dont je ne comprenais pas le sens. Lorsqu’elle était dépassée, elle laissait mon père me chasser hors de la maison, fusil en main s’il le fallait, même en plein cœur de l’hiver avec la neige jusqu’aux genoux.

La seule qui ne me jugeait jamais était ma petite sœur, Lydie, la seule que j’avais envie de protéger dans ces moments où je ne maîtrisais plus rien. Elle avait plusieurs années de moins que moi, elle était la princesse et j’étais son dragon. Oh bien sûr, pas un vrai dragon, mais suffisamment effrayant pour que mon père n’ose pas la toucher lorsqu’il avait trop bu. Il avait commencé à boire à cause de moi, parce que son fils n’était plus qu’un animal. Lui qui n’avait jamais voulu de chien, il avait droit d’un coup à toute la ménagerie. Et la seule à continuer à vouloir me toucher, à m’apporter à manger quand je passais plusieurs jours sous forme animale sans trouver le moyen de « revenir », était ma sœur.

Elle avait dix ans quand Charles Xavier est venu chez nous. Bien sûr, ils n’ont pas hésité une seconde à me refourguer à un inconnu, moi qui étais si dérangeant, si perturbant pour leur petite vie tranquille. Ce à quoi ils ne s’attendaient pas, c’est que ma petite sœur aussi devrait partir avec moi. Eh oui, elle aussi était une mutante, seulement ses pouvoirs ne s’étaient pas encore réveillés. Forcément, si l’on touchait à leur petit prodige, là c’était autre chose, et ils se battirent becs et ongles pour ne pas la laisser partir. Mais la pette avait très bien compris que si elle était mutante comme moi, elle ne pourrais pas survivre dans cette famille qui me haïssait pour ce que j’étais.

Lorsque j’ai découvert le Manoir, main dans la main avec ma petite sœur. J’avais seize ans, elle dix, et nous découvrions un monde entier dont nous n’avions pas idée. Bien sûr, j’étais au courant que je n’étais pas comme tout le monde, et les explications de Charles Xavier m’avaient fait comprendre aussi que je n’étais pas le seul, mais je ne pensais pas trouver un tel havre de paix, ni autant de mutations différentes rassemblées en un seul et même endroit. Lydie et moi avons été accueillis avec chaleur et amitié, tout ce que je n’avais jamais eu de la part de ma mère, celle qui m’avait rejeté pendant tant d’années. J’étais et je suis toujours profondément reconnaissant envers Charles Xavier pour m’avoir sorti de la misère et la torture permanente. Pour le remercier, j’ai travaillé dur, tant dans l’exercice de mes pouvoirs que dans les cours que je devais maintenant rattraper. Ma mère m’avait sorti de l’école dès la première manifestation de mes pouvoirs, et n’avait pas voulu me donner le moindre cours, menaçant chaque jour de me chasser si je ne faisait pas quelque chose pour arrêter ça. Seulement je n’avais aucun moyen de savoir comment arrêter ça avant de rencontrer des gens qui m’ont fait comprendre que « ça » était en fait « moi ».

Plusieurs années plus tard, ma sœur avait elle aussi développé des pouvoirs, comme le professeur Xavier l’avait prévu. J’avais moi-même acquis une certaine maîtrise, et avait l’honneur de faire partie de ceux qu’on appelle X-Men. Lorsque j’ai eu mon diplôme de vétérinaire, j’ai décidé de m’éloigner un peu de l’institut, même si ma petite sœur y étudiait encore, afin d’ouvrir un cabinet de vétérinaire en ville, à New-York. Je maîtrisais désormais la majorité de mes pouvoirs, et mon affinité naturelle avec les animaux me permettait de mieux conseiller les clients.

Pendant des années, je profitais de ma carrière, prenant de temps en temps des vacances pour aller voir ma petite sœur, et avec la maîtrise de mes pouvoirs, je pouvais me fondre dans la masse new-yorkaise sans aucune difficulté. Seulement, c’était sans compter sur les Sentinelles, qui firent des ravages dans les rangs des mutants. Bien entendu, je ne pouvais pas laisser ma petite sœur se battre seule et j’ai rejoins encore une fois les X-Men afin de me battre à leurs côtés. J’étais un allié efficace, puisque sous ma forme totalement transformée, les sentinelles avaient du mal à me repérer et étaient confuses. Lors de l’attaque sur le Manoir, je faillis perdre ma petite sœur, et je me jurais d’être toujours là pour la protéger, comme il se doit.

Mon cabinet avait été laissé à abandon lors de la purge, et il me fallu quelques temps pour le remettre sur pattes, mais c’était illusoire, cela ne dura pas longtemps. Thanos, ainsi que ses outriders, débarquèrent bientôt, envahissant New-York pour la deuxième fois. Alors que l’école de mutants venait tout juste de retomber sur ses pattes, nous dûmes déménager, déraciner les élèves à nouveau, migrer pour ne pas sombrer. Comme nous tous, je me suis senti trahi par le geste fou du gouvernement, cette ogive nucléaire qui aurait pu être évitée. Ce jour-là, j’ai perdu la trace de ma petite sœur, et je n’ai de cesse de la rechercher, encore et encore. Même trois ans après, je ne perds pas espoir. Je sais que je la retrouverai.

Comme nous tous, je tente de me reconstruire à New York Town, mais la paix n’est pas une chose durable, elle est fragile et deux ans plus tard, les attentats se multiplient, affaiblissant ici et là. Encore une fois, je craint pour la vie de ma sœur, je ne sais pas si elle est l’une des victimes de l’attaque au terrigène, j’ai eu la chance de ne pas être sur les lieux. Je vis dans la peur, n’osant plus m’attacher à qui que ce soit, de peur de le perdre le lendemain. J’ai reconstitué, encore une fois, mon cabinet à New York Town, m’impliquant peu dans la politique, et donnant à l’occasion un coup de main aux X-Men.

Lydie aurait eu trente ans aujourd’hui. Je sais que je la trouverai.