ᚨᚾᚷᚱᛒᛟᛞᚨ

Prénom/pseudoTime LadyAge24 ansCode règlementValidé par la Rouquine

Pv, scénario, marvel ou inventéMarvelComment as-tu atterri ici ?J'y suisFréquence de connexion7/7j

RemarquesEncore moi, toujours moi pour vous jouer un mauvais tour.

Nul doute que l’existence dans sa grande sagesse exige quoiqu’il arrive un échange équivalent… Une offrande pour une bénédiction, un sacrifice pour obtenir les faveurs de dieux, ou bien un grand pouvoir avec de lourdes conséquences. Que l’on soit un homme ou un dieu, les règles sont les mêmes pour tous. Je ne connais pas grand-chose du royaume de Midgard, mais ce que je sais, c’est que si pour sauver leur peuple, ils durent choisir d’abandonner leur demeure, alors ce fut une décision sage. Ce qui est né de la pierre, peut de nouveau renaître par la pierre, tandis que lorsqu’une vie s’éteint, c’est à jamais pour ceux qui n’ont pas l’amour de la Mort elle-même.

Aucune… L’intérêt que je porte aux peuples de Midgard est des moindres. Toutefois, dans ce royaume où les rois sont choisis par le peuple, c’est que cette Sarkissian possède alors de grande aptitude en manipulation et gestion, des atouts pour un dirigeant. Si elle arrive à faire boire ses paroles à son peuple et qu’elle en est devenue leur reine, elle mérite amplement sa place selon moi. Les gagnants sont ceux qui ont tout simplement raison, les perdants se soumettent et suivent.

La reprise ? Ne me faites pas rire… Je fais partie de ce peuple qui ont accueilli généreusement à bras armée les fous qui ont cherché à braver l’impossible. Si en soit c’est une défaite pour nous, car ayant perdu Freya, Thor et Heimdall qui représente l’espoir de leur peuple, nous sommes toujours sur Asgard. Cela dit, la défaite nous a apporté l’expérience du combat, les Jotuns avant ce jour n’avaient jamais vraiment eux-mêmes tenue un siège défensif, nous avons toujours été les attaquants. La maîtrise des systèmes de défense, les connaissances des sites à risques, les meilleurs en placement pour tenir un assaut ennemi : nous avons tout appris, nous nous sommes entraînés chaque jour à maîtriser les mécaniques d’Asgard comme si nous les avions nous-mêmes façonné. Aujourd’hui, nous les attendons… Nous voulons presque qu’ils se risquent à braver les armes qu’ils ont eux-mêmes créée. Quelque part, j’aurais préféré que nous cherchions des ennemis des Ases autre que nous, afin de former une alliance, car connaissant le peuple d’Odin et surtout, depuis leur première tentative de récupérer Asgard, je sais désormais qu’ils essayeront de trouver de l’aide là où ils le peuvent. Si nous nous préparons à défendre avec cette idée, il serait aussi pour nous plus judicieux de chercher aussi de l’aide. Mais cela, n’est que mon avis.

ᛁᚾᚾᛟᚲᛖᚾᚲᛖ ¤ Innocence

      Les histoires, ces récits avec lesquels on excelle à vomir une situation, un contexte avec une moralité poisseuse façonné par celui ou celle qui la raconte. Des paroles et une vision qui sont les leurs. Les Ases sont des dieux héroïques et les Géants des êtres infâmes, voués à êtres les ennemis éternels de ces dieux en armure brillante et resplendissante. Voilà là, ces versions qu’on aime retenir et chanter autour d’un buffet et quelques chopes d'hydromel. Ces histoires qui content comment le vaillant Thor a su écraser des géants de glace en un simple et merveilleux coup de son puissant marteau légendaire et craint à travers le neuf royaume. Là, où j’ai grandi, j’ai connu de bien différente version sur notre monde, sur ce conflit entre les Ases et les Jotuns. On prétend que le dieu sage Odin, est le père de toute chose. J’ai pris que le véritable père de toute chose était un géant de glace, le premier être de la création par qui notre race a vu le jour, Ymir le grand.
        J’appris que le dieu des dieux, n’était qu’un vil conquérant ayant décidé qu’il était plus apte à régner sur le neuf royaume. S’autoproclamant père de toute chose, plus que son désir de pouvoir, son insatiable soif de connaissance faisait de lui un dieu cruel, voulant avoir le contrôle sur toute chose des neufs royaume, même sur son avenir. Le poussant à considérer les Jotun comme une menace dès lors qu’une prophétie annonçait qu’un de leur descendant allait causer sa mort durant le Ragnarok, ce sont les histoires que j'ai entendu. Le dieu borgne éliminant ce qui échappe à son contrôle. Dans nos histoires, les dieux Ases sont des barbares avides de gloire et de combat, tandis que les Jotuns sont des créatures de sagesses opprimés et n’ayant que pour seul choix la soumission. Les plus courageux se heurtent souvent face à la puissance du roi d’Asgard, celle de son fils prodigieux, portant avec lui l’arme de terreur du nom de Mjolnir. Malgré ces histoires, je n’ai pourtant jamais considéré les Ases comme les engeances perverses dépeintes dans nos histoires. J’ai secrètement toujours eu une admiration pour ces eux aussi qui devaient indirectement exister grâce à Ymir, notre ancêtre.

        J’ai alors quitté le paysage hivernal et montagneux de Jotunheim, pour celui si féerique d’Asgard sous une apparence juvénile, d’une douceur proche de celle d’une déesse de la beauté. Cette apparence me rendait plus petite et plus faible, mais je ressemblais à un Ase. J’avais la chance d’avoir comme la plupart de Jotun, cette capacité de me métamorphoser. C’est qui m’octroya le droit de vivre parmi ceux qui hantaient nos histoires. Je voulais connaître de mes propres yeux ce qu’était vraiment ces dieux, ce qu’il les rendait si supérieur à nous. J’appris parmi eux à perfectionner mes pouvoirs, allant même jusqu’à développer une magie chamanique. Se faire passer pour ce que je ne suis pas, m’a honnêtement apporté en savoir. C’est en apprenant de leur culture que je vis les versions différentes des histoires qui entourent nos passés. Les gentils étaient les dieux, tous l’aspect hypocrite et cruelle de ces derniers avaient disparue. Mais en contrepartie, le drame autour des pertes Jotuns était quasiment inexistant… L’horreur dans leur récit, était que notre fierté n’était rien d’autre que la source de notre mal, un orgueil mal placé. Notre sagesse était comparable à du machiavélisme guerrière. Les géants des glaces, une espèce barbare.
       Mais quelque part, je ne trouvais pas cela insultant. Si leur vision était biaisé selon moi par leurs préjugés à notre égard, je me disais aussi qu’il y avait aussi peut-être une grande par de vérités, comme il pouvait aussi en avoir dans les récits de mon peuple. La frontière entre ce qui est vrai et ce qui est faux a toujours été très fine. Il n’y a peut-être pas vraiment de méchant ni de gentil. Peut-être que la vérité est tout autre, peut-être qu’il y a juste un conflit et que chaque camp à ses raisons d’agir. Il n’y a pas de bien, ni de mal… Juste des objectifs et des choix qui seront judicieux ou pas. Les gagnants auront raison, les perdants se soumettront.

ᛗᛟᛏᚺᛖᚱ ¤ Mère

       Au final, c’était une vie à laquelle je m’étais habitué sur Asgard. Au point d’en oublier les terres de l’hiver de Jotunheim déjà si lointain dans mon esprit. J’y avais fait la rencontre d’un dieu dont les origines n’étaient pour moi guère un secret, les esprits m'ayant fait découvrir le fardeau qui fut le sien, lui, l’enfant qu’Odin arracha à Laufey, notre roi disparu aujourd'hui. Je le savais Jotun parmi les Ases et pourtant, lui avait le titre de prince, frère de Thor et fils du couple royal, bien qu’il n’en partagea point le sang. Par fierté, il aurait été propice que je le considère comme un paria, souillé par Odin lui-même, un traître à sa race. Et pourtant, contre toute attente, un jour nous nous étions liés d’un amour sincère, au point que j'en devienne sa femme. C’est de cette union que je devins la mère de ceux qui furent surnommés ‘’les trois monstres’’ de par leur aspect qui évoque l’horreur absolu.
     Si j’ai tenté de cacher ses enfants d’Odin, ce dernier a réussi à en saisir l’existence et à me les arracher. Odin, celui qui se refuse à se soumettre au destin, celui de se faire un jour faucher par Fenrir mon fils. Sa lâcheté le poussant à jeter Jormungand dans les profondeurs des eaux de Midgard, où les tréfonds glacials de Helheim pour Hela dont la laideur le dégoûta simplement, enchaînant celui qui serait sa fin. Et comme si, cela n’était guère suffisant, il m’arracha à celui à qui j’avais offert mon cœur. En effet, il raconta à Loki mes origines. Je pensais que de savoir qui j’étais, allait forcément renforcer cet amour qu’il avait pour moi. Mais je me trompais fort, lui qui se croyait Ase, ne voyait en moi que la Jotun issue des récits : un monstre, une bête sauvage et barbare. Brisant mon cœur et avec ça, l’admiration que je lui portais à lui et aux autres Ases. Des menteurs, ils étaient à mes yeux désormais. Et comme le reste de mon peuple, je ne voyais chez eux que des hypocrites. Oui. Pour moi les dieux étaient cruels et rien d’autre.

      Alors que je regagnais mon royaume natal, sous des larmes gelées et un cœur fendu par le chagrin. Je m’étais surprise à espérer que les prophéties concernant les monstres que j’avais mis au monde soient vraies. Aveuglé par ma haine, j’en suppliais presque les Nornes qu’Odin ne parvienne pas à se défaire du cicle de sa destinée.

ᚹᛖᚾᚷᛖᚨᚾᚲᛖ ¤ vengeance

      Il n’y a pas de gentil ou de méchant, il y a des camps et j’ai été forcée de choisir le mien. Rejoignant Bylest après la mort de Laufey, dans son tourment et son désir insondable d’anéantir le règne des Ases qui était nos ennemis parce que nos cœurs n’avaient jamais cessé d’être les nôtres. Ce ne fut pas des plus simples, car aux yeux de mon peuple, je les avais trahies en vivant à Asgard. Ironiquement, ce n’est que par l’intervention malsaine de Loki que j’ai pu avoir une seconde chance de la part de Bylest. Cela nous avait pris des années pour trouver le plan idéal qui nous permettrait d’assouvir notre soif de vengeance. Des années durant lesquelles je cultivais ma propre haine en rendant visite chaque fois que je le pouvais à Fenrir, cherchant par tous les moyens de détruire les chaînes qui les retenaient sans succès.
     Mais vint alors le jour qui rendit les Jotun victorieux, celui où nous conquîmes le royaume d’Asgard. Le jour où ce fut les dieux qui fuirent pathétiquement, où nous étions enfin ceux qui avaient raison. Les géants de glace vaincus les dieux tyranniques et embu de leur pouvoir. Odin perdu dans un profond sommeil, Valkyries, anéanties, une reine et son fils tenus prisonniers. Nous étions les conquérants et nos récits seraient la vérité, car les gagnants avaient le droit de façonner leur mythe.