Hela - Do you hide your monsters too?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Je m'appelle Hela Je règne sur neuf mondes infernaux, mon seuil est la Perfidie, mon lit la Maladie, mon écuelle la Disette et mon couteau la Faim.


C'est bien pompeux n'est ce pas ? C'est ce que vos auteurs ont écrit sur moi. L'habit fait donc le moins pour reprendre l'une de vos expressions. Je ne suis pas si sombre, ni si solennelle. Au point ou je suis dans mon existence, je ne survivrais pas sans un certains second degrés. Je ne vais pas chercher à justifier mes actes, je vais simplement vous les décrire. Je n'ai pas besoin d'être comprise ou pardonnée. J'ai fais nombre d'erreur qui ne mérite nulle pardon, mais c'est le lot de toute personne à qui l'ont confis un pouvoir auquel il n'était pas préparé. Et je n'étais pas préparé à ce que l'on a fait de moi.

Que vous dire dont vous n'ayez pas déjà une vague idée, que vous dire qui n'est été déjà dit par eux. Je sais que ce que vous connaissez ce que vous appelez mythologie et que nous appelons Histoire. Vous le savez d'autant mieux depuis que mon oncle Thor s'est imposé comme votre protecteur depuis que mon père, Loki, a cherché à tous vous asservir. Il faut toujours qu'ils se querellent, navrée que cela soit tombée sur Midgard. Des peuples des neuf royaumes, Midgard est celui qui me fascine le plus, vous évoluez sans cesse. Alors que nous ressassons les même colères et les même guerres, votre vie si furtive ne vous le permettant pas, vous avancez. Vous trouvez au temps cette vertu merveilleuse qu'est le pardon. Vous vous pardonnez les guerre et les atrocités, alors peut être un jour pardonnerez vous à papa son léger coup de sang. Je n'ai pas l'intention de parler de Loki en tant que ce Dieu que vous craignez, mais en tant que mon père aimant. Les enfants qu'il a eu avec maman, la géante des glaces Angrbroda, ont tous été ce que vous qualifieriez de monstruosité. Odin a fait la même chose. Mon cher grand père qui m'a jeté dans le royaume des morts dès qu'il eut découvert mon existence. J'étais alors une toute petite fille, ma mère n'était jamais présente et mon père me cachait mais venait me voir aussi souvent que possible. J'étais faible, et la partie gauche de mon corps était déjà morte. Pour moi il créa une cape, elle grandirait en même temps que moi, et elle me donnerait ma force. Bien entendu pour créer cela, il dut voler, mentir, piller et être puni, mais qu'est ce qu'un père ne ferait pas ? Je découvris alors les joies de pouvoir courir partout, de sauter, d'aller à l'air libre. Je touchais mon visage du côté gauche et découvrais une peau parfaitement souple et lisse, pâle, à la place d'une orbite vide, un oeil valide. J'étais folle de joie. Je ressemble toujours beaucoup à mon père, cheveux sombres, des yeux d'un bleu délavé qui vous transpercent. Mais pour la première fois je lui ressemblais intégralement, il pouvait me serrer dans ses bras sans craindre de me blesser, je pouvais jouer sans m'épuiser.

Thor me découvrit un jour que je m'étais un peu éloignée. Sans doute méfiant ou soucieux de voir son frère disparaître si souvent. Il se présenta comme mon oncle, méfiante tout d'abord, papa m'avait dit combien était cruel les gens à l'extérieur, son sourire contagieux et sa bonne humeur calmèrent mes peurs. Il joua avec moi, je riais comme une folle lorsqu'il me soulevait. Mais soudain, par dessus sa tête j'apperçu mon père. C'est la première fois que je le vis si blême, on lui avait retiré, ou tué tous ses enfants. On, c'était Odin. Il m'arracha des bras de son frère, me serrant à m'en faire mal. Mais Thor se montra rassurant, il m'avait déjà adopté. Ils parlèrent si longtemps que je m’endormis entre les deux, sans bien comprendre les enjeux de leur débat. Il revint me voir souvent. Avec du recul je pense que c'était autant pour me voir que pour tenter maladroitement de conserver ses liens avec Loki.

Bien que vivant caché, là ou même Heimdall ne pourrait me voir, je me sentais heureuse, je n'éprouvais pas l'envie de me mêler à la cours d'Asgard. Bien entendu j'étais encore petite, et l'envie serait venu plus tard, je n'en doute pas. Mais je n'avais besoin de rien d'autre. Mais comme toute chose à une fin, cette période de plénitude ne dura que peu de temps, la séparation fut brutale et cruelle, comme les aime le père de toute chose..

Lorsqu'il apparut devant moi, me toisant de toute sa hauteur, je fus terrifiée, père était absent. Son regard était indéchiffrable, de sa main que je perçue comme géante, il arracha la cape qui me couvrait, j'essayais de la retenir, m'y cramponnant, mais d'un geste sec, il la ramena vers lui, me faisant choir sous ma véritable forme. Son regard se teinta de colère, et je ne me souviens que de mon père qui fit irruption, oncle Thor à ses côtés, avant de me réveiller au royaume des morts. Seule, et effrayée. Une fillette qu'on avait posé sur un trône fait d'ossements. Parce que j'étais la fille de Loki, parce que j'étais de sang royal, parce qu'Odin n'aimait pas les surprises. De joyeuse je devins taciturne, obsédé par l'idée de vengeance. Il faut que vous compreniez une chose, les années passent différemment pour nous. J'ai passé des siècles à régner sur Helheim, mais la première fois que je suis partie en guerre, pour la conquête du Valhalla, j'avais à votre échelle, pas plus de quatorze ans. Je voulais ce royaume, je voulais prendre part à la gloire des guerriers, et pas simplement les accompagner à des portes qui me seraient toujours fermées. Je voulais pouvoir en refuser l'entrée. Mais je n'ai juridiction qu'en mon royaume, les âmes des morts de maladie, des accidents, des suicidés, de ceux dont la valeur ne permettait pas d'atteindre ce paradis guerriers.

Mais j'étais vaincue, mes combattants me revenaient et ma colère n'étaient jamais apaisées. L'on peut dire que j'ai dirigé une ère de terreur. J'étais crainte et respectée, mais je n'en éprouvais nulle joie. Je n'approuve pas les tueries, je n'ai de griefs qu'envers Odin lui même, et je stoppais mes folies. Vous avez ainsi un aperçu de ce que peut être une crise d'adolescence pour une déesse. Je me détournais de ce projet fou qu'était conquérir le Valhalla. Et essayais d'installer la paix dans mon propre royaume, j'arrêtais de me montrer inutilement cruelle, et je réservais cela pour ceux qui le méritait réellement. Je m'entourais d'âmes érudites, de penseurs, d'hommes et de femmes de lettres de tous les royaumes. Je me fis un devoir de surveiller à ce que l'équilibre soit maintenu, un équilibre fragile, qui ne supportait pas les trompes la mort, et les massacres. Je surveillais de prêt les magiciens qui cherchaient à ramener les âmes défuntes. Personne ne sort de mon royaume. Sauf mes invités, et ils se comptent sur les doigts d'une main. J'aime à songer que j'ai gagné en sagesse, j'ai été obligé de devenir adulte trop tôt, le poids des responsabilités m'a peut être fait vieillir prématurément. Mais pour être tout à fait honnête la moindre vexation peut vous être fatale. Certains diront que j'ai un problème de confiance en moi, certains auront raison. Lorsque ce qui vous maintiens en forme n'est fait que de tissus et de magie, posséder une parfaite confiance en soi tient du miracle. Et je ne suis pas une grande fan du miraculeux.

Je n'ai pas vu mon père depuis des années. Plusieurs fois il trompa la mort, et je le regardais avec affection se relever, me gardant bien d'intervenir, quand je l'aurai fait pour d'autres. je ne supporterais pas de le savoir ici, il est la personne la plus importante pour moi. Et c'est pourquoi aujourd'hui, j'ai décidé de sortir de Helheim, d'affronter le monde. Mon père suit un chemin tortueux, un chemin qui ne mène qu'à un précipice. J'ai moi même été cherché l'âme de Antman pour le guider jusqu'aux portes du Valhalla, oh bien entendu il se méfiait de moi, il ne m'a parlé qu'à demi mot, mais je sais que mon père n'est pas responsable de sa mort.

La seconde raison de ma sortie, est que mon regard a eu le malheur de se poser sur une petite île, ou les cris d'agonisants incapables de mourir ont fait trembler le royaume. Ce que je vie là bas, dépassait toute barbarie, il n'y avait que ce peuple pour créer ainsi une industrie de la torture. J'emportais avec moi l'âme tourmentés de mutants, ils n'étaient plus que l'ombre d'eux même. Je ne fis pas d'entrée fracassante, comme j'en avais l'habitude. Leur système de surveillance avait sans doute captée cette silhouette encapuchonnées, qui se penchait sur leur précieux cobayes pour les délivrer. Certains d'entre eux, n'avaient été personne, n'avaient jamais livré le moindre combat, c'est donc dans mon royaume que je les conduisis. Ils m'apprirent beaucoup. Et cette connaissance fit bouillonner en moi une colère que je n'avais pas ressentie depuis des siècles. Un génocide, c'était donc la spécialité de Midgard. Les moyens mis en œuvre étaient terrifiants et personne ne serait plus à l'abri. D'Asgard ou de Midgard. Mon père était en danger, et comme à son habitude, les décisions qu'ils prenaient ne le conduisaient pas vers le chemin le plus sur. Sa colère le gangrénait, la folie le gagnait. Il me fallait le faire revenir à la raison, lui ouvrir les yeux sur les alliés qu'il s'était choisis. Depuis longtemps je sais que notre famille manque de discernement, nos sentiments nous guident. Mais ce ne sont peut être pas les plus nobles. Et si je suis bien décidé à rétablir un équilibre menacé et c'est pour cela que je ne me considère dans aucun camps. Mais je sais que je serai sans doute amener à en choisir un si l'humanité ne cesse pas cette folie. Et mon choix sera difficile, serais je capable d'aller contre mon père pour le protéger de lui même ? Je suis à New York mais j'y demeure caché, en outre fais de nombreux allés retours entre mon royaume et cette ville que je ne comprends pas encore et qui me parait bien menaçante