Alyssa ~ Petite lionne

Prénom/pseudoLeelou/MemoriaeAge17 ansCode règlementValidé par la Brunette

Pv, scénario, marvel ou inventéInventéComment as-tu atterri ici ?Bazzart   Fréquence de connexionUn peu tous les jours

RemarquesJ'aime beaucoup trop ce forum  

Si Alyssa a suivi rapidement ce qu'il s'est passé à New York, elle ne s'y est pas attardée et elle n'a pas vraiment d'avis dessus. Enfin, elle se dit qu'ils ont quand même bien fait, parce que vivre avec des extraterrestres qui veulent les tuer, non merci. Quand au fait que les réfugiés soient arrivés et se sont installés à Los Angeles, elle s'en contre-fiche complètement. Chacun à bien le droit de vivre où il veut, et elle est même plutôt soulagée que de pauvres personnes qui n'avaient rien demandé de tout ça aient le droit de vivre ailleurs, même si leurs conditions de vie ne doivent pas être exceptionnelles.

Encore une fois, Alyssa n'a pas n'opinion sur cette affaire. Vivre cachée des autres l'empêche de vraiment s'intéresser au "monde extérieur" et à ce qu'il s'y passe. Pour elle, tant qu'il y a quelqu'un de compétent à la tête du pays... Ça lui va. Même si cette personne est une humaine et pas une mutante. Sa haine des hommes n'étant dirigée que vers sa famille et ceux qui la regardent de travers.

• Les Asgardiens, tout comme les New-Yorkais, ont le droit de rester sur Terre pour une durée indéterminée. On leur offre l'asile parce qu'ils ont besoin d'aide, alors peut-être feront-ils la même chose si jamais la chose venait à arriver ? Du moins, c'est ce que pense, et espère, Alyssa.
• Aucun avis. C'est assez clair, elle n'en a vraiment rien à faire. Au pire, ils étaient contre les mutants, et c'est une aubaine qu'il y ait eu l'attentat. Au mieux, ils n'étaient pas encore contre les mutants mais ce serait arrivé, donc bon. Elle n'en avait vraiment rien à faire, c'est pas quelque chose qui va la torturer pendant des jours parce qu'elle y réfléchit, loin de là.
• Alyssa n'a pas de côté à proprement parlé étant donné qu'elle vit cachée des autres, aussi bien des mutants que des hommes. Mais il est vrai que si sa haine de l'espèce humaine se développait.. Elle rejoindrait très certainement la Confrérie. Enfin, ce n'est pas non plus à l'ordre du jour alors elle s'en fiche un peu.

J'te déteste, t'es indigne de moi.
En général, dès qu'elle entendait ces mots, ça n'était pas bon. Parce que sa mère s'en prenait à elle, et que son beau-père regardait la scène sans rien dire, même si la pitié luisait dans son regard.
On ne l'aimait pas, on ne l'avait pas désirée. Et ça, c'était quelque chose qu'elle avait vite compris. Dès qu'elle put marcher et parler, si elle faisait la moindre petite faute, elle se faisait frapper sans ménagement par le monstre qui lui servait de mère. Et ça, durant toute son enfance. C'était dur à vivre, elle devait régulièrement mentir devant ses camarades et ses professeurs lorsqu'elle avait des bleus visibles sur le corps, mais sa génitrice s'arrangeait toujours pour lui faire mal à des endroits invisibles. Sauf peut-être une ou deux fois, où elle s'était retrouvée avec un coquard à l’œil et où elle avait failli se faire démasquer par une enseignante un peu trop curieuse. Heureusement pour elle, sinon qui sait ce qui lui serait arrivée, la jeune femme n'avait pas creusé et l'avait laissé tranquille.
Alyssa ne se plaignait pas du traitement qu'elle subissait, parce que pour elle et malgré son jeune âge, il y avait toujours pire ailleurs. Et malgré tout ça, elle avait toujours le sourire, c'était peut-être ce qui énervait le plus sa mère.

Elle aurait pu tomber sur bien pire, s'était-elle dit lorsqu'elle était adolescente.

Un monstre, une abomination.
Lors de son adolescence, les coups ne se sont pas calmés, loin de là. Sauf qu'Alyssa commençait franchement à en avoir marre de servir de punching-ball à sa mère pour quelque chose auquel elle n'y pouvait rien. Elle n'avait pas choisi d'être née, ni même d'être créée. Elle n'y pouvait rien, c'était comme ça. C'est à ce moment que sa haine pour sa famille a commencé à se développer. Ça l'aveuglait par moment, et elle insultait sa mère avant de se faire à nouveau rouer de coups. Mais elle ne se taisait plus, parce qu'elle en avait marre d'être transparente. Elle voulait être autre chose, être quelqu'un.
Plus elle grandissait, plus elle cherchait à s'éloigner de sa maison, à dormir chez sa meilleure amie, ou chez son copain de l'époque. Mais jamais elle ne leur avait dit ce qu'elle subissait, préférant mentir qu'admettre qu'elle se faisait battre. Malheureusement, sa meilleure amie commençait à se poser des questions, et elle vint même jusque chez Alyssa pour comprendre ce qui clochait. C'est ce jour-là que sa mutation s'est déclenchée. La mère d'Alyssa, en voyant la meilleure amie ce celle-ci, ne s'était pas contrôlée et avait craqué lorsque la rouquine l'avait envoyée balader plutôt sèchement. Elle s'était jetée sur elle pour la rouer de coups devant les yeux choqués de sa meilleure amie. La pitié, l'incompréhension, la peine qu'elle avait lu dans ce regard avait fini par la faire craquer et son corps s'était modifié pour prendre l'apparence d'une lionne aux yeux écarlates. L'incompréhension avait cédé la place à la panique, autant pour sa mère et son beau-père que pour sa meilleure amie qui était partie en courant. Et Alyssa était au milieu de tout ça, sans comprendre ce qui lui arrivait. Monstre, abomination, erreur de la nature, lui avait dit sa mère en hurlant. Ces mots-là, elle s'en souviendrait toute sa vie, parce que c'est ce qui avait fini de la briser.
Plus jamais sa mère ne s'était approchée d'elle. On lui avait acheté un petit studio dans Los Angeles pour qu'elle parte de la maison familiale, et elle n'avait pas eu d'autres choix que de partir, de s'exiler de sa propre maison. Reste cachée, protège les autres de toi, monstruosité. Voilà ce qu'on lui avait dit par la suite. Elle avait 15 ans à l'époque, et devoir se débrouiller toute seule, avec des pouvoirs compliqués à gérer... Plus d'une fois, elle avait pensé au suicide, à en finir avec sa misérable vie. Mais dans ces cas-là, elle perdait le contrôle et l'animal dont elle avait pris l'apparence la sauvait à chaque fois. Elle avait terminé sa scolarité à distance, refusant de prendre le risque de blesser des personnes si elle se rendait au lycée. Elle aurait voulu suivre des études supérieures, mais c'était un rêve irréalisable, qu'elle avait fini par abandonner (son premier et dernier abandon d'ailleurs). Elle vivait donc avec l'argent que son beau-père daignait bien lui envoyer, et elle restait enfermée chez elle, à tenter de contrôler cette mutation qui avait fini de détruire sa vie.

La colère, l'injustice, la haine. Ces trois émotions, Alyssa les ressentait à chaque fois qu'elle repensait à sa famille, aux gens qui la regardaient étrangement, comme si ils savaient ce qu'elle était.

Ruby.
Plusieurs fois, presque à tous les coups, l'animal prenait le dessus sur elle et contrôlait son corps comme un pantin. Alyssa était alors prostrée dans un coin de sa tête, résignée à regarder ce qu'il se passait sans pouvoir réagir. Elle arrivait presque toujours à reprendre le contrôle avant que quelque chose ne tourne mal, mais c'était au prix d'une immense fatigue et d'un sommeil réparateur qui se faisait long. Pour éviter tout risque, elle avait commencé à ne sortir que la nuit, capuche sur la tête, à ne plus utiliser son vrai nom, de peur d'être arrêtée si jamais elle perdait le contrôle et faisait du mal à quelqu'un. La nuit, elle était Ruby, en l'honneur de ses prunelles écarlates lorsqu'elle changeait de forme, et ça lui allait très bien.

Le début des problèmes.
Elle avait 18 ans lors de la première attaque de New York, et ça faisait 3 ans qu'elle vivait seule, enfermée dans ce minuscule studio qui lui servait de rempart contre le monde. Elle avait suivi l'invasion chitauri avec attention et s'était surprise à rêver d'être comme ces super-héros, qui sauvaient les gens sans avoir peur.
Et puis il y a eu les premières répressions contre les mutants, la Grande Purge. Et Alyssa s'enfermait de plus en plus, rechignait à sortir, avait du mal à se contrôler et à contrôler les fortes émotions qui l'assaillaient. Colère, peur, tristesse. Un mélange explosif qui lui valut bien des pertes de contrôle. Mais elle était cachée, alors elle n'avait pas de raison de s'en faire, s'était-elle dit. Elle ne sortait plus que pour aller se chercher à manger pour ensuite pouvoir rester enfermée le plus longtemps possible. C'était mieux comme ça. En parallèle, elle commençait à découvrir comment contrôler ses pouvoirs et comment se transformer en tel ou tel animal. En quelques années, elle réussit à se transformer en n'importe quel animal (même si celui-ci prenait bien trop souvent le dessus sur elle).
Les attaques extraterrestres reprirent, mais Alyssa ne craignait presque plus pour sa vie. Elle commençait à s'être habituée à son mode de vie et devenait de plus en plus renfermée sur elle-même. Le seul contact qu'elle avait avec l'extérieur, c'était celui avec son beau-père qui continuait de l'aider en lui envoyant de l'argent.
Tout ces événements ont contribué à alimenter sa haine envers les hommes, même si pour le moment, elle ne les a pas tous mis dans le même panier. Certains sont encore bons, mais elle doute d'eux et de la confiance qu'elle peut leur accorder.

Les années sont passées, et la menace sur les mutants s'est un peu allégée, ce qui a permis à la rouquine de ressortir, toujours de nuit, aidant ceux qui en avaient besoin sans trop s'approcher des autres, craignant toujours pour leur vie. Alyssa sait son pouvoir encore trop incontrôlable pour pouvoir sortir en plein jour, trouver du travail et arrêter de survivre pour vivre, alors elle patiente, cachée dans l'ombre, et s'exerce encore et encore sans pour autant trouver comment contrôler l'animal dont elle prend la forme.